1900-1999

1900-1999 : documents sur l’histoire de Belgique / documenten over de geschiedenis van België

1914-18 & 1940-45 : voir à ces dossiers / zie deze dossiers

1904 - Welkenraedt (Wällekete)

1912 - de Titanic en de 7 geredde Belgen

(Stad Antwerpen, Samen Leven, 2012, p.72)

1920s - reconstitutie van een klas op de lagere school (Brugge)

1930 - Centenaire de l'Indépendance / Honderdste verjaardag van de Onafhankelijkheid

1948 – Israël / Des volontaires belges dans la guerre d’indépendance

Renée-Anne Gutter, in: LB 07/05/1998

 

En 1948, plus de 4.500 volontaires de 37 pays différents vinrent combattre pendant un an aux côtés de l’armée israélienne naissante.

C’était le “mahal” (acronyme hébreu pour “volontaires de l’étranger”). 150 vinrent de Belgique, dont 5 ou 6 tombèrent sur le champ de bataille.

Une quinzaine de volontaires de Belgique – cas unique par rapport aux autres pays – étaient également venus comme délégué du Parti communiste belge, dans le cadre de la lutte anticoloniale.

1950 – La Question Royale

Daniel De Belle, Léopold III / Ce qui n’a pas été dit, in : Ciné Télé Revue, déc. 2002, p.34-35

 

Le général Close apporte un nouvel éclairage sur la personnalité controversée du Roi. (…)

En cette année du centenaire de Léopold III et du cinquantenaire de sa passation de pouvoir au prince Baudouin, il n’a pas manqué d’ouvrages pour éclairer d’un jour nouveau le règne relativement bref de notre quatrième roi et pour s’interroger sur la nature de ses désaccords avec le monde politique belge, annonciateurs de la trop fameuse « Question royale » . Une période tumultueuse de notre histoire (1945-50), dont la gravité précipita le pays au bord de la guerre civile mais ne sut paradoxalement engendrer qu’une littérature partiale et partielle, souvent à l’initiative des témoins politiques de l’affaire, et plus justificative qu’analytique ou explicative. L’accueil, sans précédent dans l’édition belge, réserve, en juin dernier, aux souvenirs du Roi, sous le titre  » Pour l’histoire « , témoigne à suffisance de l’impatience dans laquelle se trouvait le public de connaître enfin le point de vue personnel du souverain sur une crise dont il fut à la fois l’acteur et la victime. Un succès de librairie qui dépassa non seulement la curiosité des seuls exégètes et historiens mais engendra une série de commentaires et de publications qui nous en apprirent davantage en six mois qu’en un demi-siècle. Au milieu de cette soudaine abondance, quel témoignage nouveau peut encore nous offrir l’ouvrage du général Close ? Autant que le titre le suggère. Mais signalons d’emblée que, si l’ancien sénateur a clairement choisi son camp en optant pour le plaidoyer en faveur du Roi, il n’avance rien qui ne soit étayé par des documents historiques. En l’espèce, les archives britanniques longtemps tenues secrètes, un entretien inédit du Roi avec son ami d’enfance, Jacques Gautier, daté de 1951, et la collection de photos personnelle de la prlncesse Lilian qui vient en utile contrepoint du texte. En outre, comme la réputation de l’auteur de ne jamais céder à la langue de bois n’est plus à faire, les « non-dits  » se lisent avec autant de curiosité que d’intérêt.

Une rareté pour un sujet ardu, où il y a autant de personnages et de retournements de veste que dans un roman d’Alexandre Dumas.

 

Quelques semaines avant sa mort en 1983, (…) Léopold III ignore tout du contenu des archives britanniques, qui révéleront l’existence d’un complot conjoint des Anglais et des Américains, avec la complicité de politiciens belges, pour empêcher son retour au pays, en 1945, et son rétablissement dans ses prérogatives de chef de l’Etat belge. Alors que l’on avait jusque là mis la responsabilité de la  » Question royale  » sur les seules maladresses, intransigeance, et trahison supposée du souverain, l’information portait en elle tant de gravité et de motifs d’une relecture de l’histoire qu’il était impératif de s’y attarder. Une démarche à laquelle s’est employé Robert Close dans ses « non-dits  » tout en gardant à l’esprit qu’une tragédie historique, loin de n’avoir qu’une seule cause, est la convergence d’un faisceau de circonstances où la mesquinerie des hommes le dispute parfois à l’importance des enjeux. A l’éloignement final du souverain, l’auteur propose donc une double explication : le complot anglo-américain pour sauvegarder les avantages des traités conclus avec le gouvernement belge en exil à Londres et portant sur la fourniture d’uranium nécessaire à l’industrie nucléaire, et le refus de ce même gouvernement de faire amende honorable pour injure à l’armée et au chef de l’Etat, en mai 1940. A ces deux causes, on pourrait en ajouter une troisième, voire une quatrième : le trop long isolement intérieur (1940-44) et extérieur (1945-50) du souverain déconnecté des réalités politiques du moment, comme son refus, par hauteur de vue, de se laisser entraîner dans des polémiques vulgaires, en dépit de l’inélégance des attaques dont il était l’objet. Mais, avant d’en venir au complot et à l’exceptionnel et émouvant entretien à coeur ouvert que le souverain accorda à Jacques Gautier, Robert Close fait un sort à une gouvernement britannique, cités par série de procès d’intention à l’adresse du Roi et de son attitude pendant la guerre. Dont son refus avec ses ministres, à l’instar de la reine Wilhelmine des Pays-Bas, et l’accusation de collaboration que lui valurent ses entretiens de 1940 avec Hitler.

«  Si le roi Léopold avait quitté la Belgique, le 25 mai 1940, comme l’y poussaient ses ministres et Churchill », écrit, à l’époque, le critique militaire anglais Liddell Hart cité par l’auteur, « l’armée belge aurait probablement capitulé immédiatement, au lieu de continuer à combattre jusque tard le 27 mai. Dans ces conditions, les Britanniques n’auraient eu que très peu de chance d’échapper à l’encerclement. Il peut dès lors être dit avec raison qu’ils furent sauvés par le Roi, dont il fut abondamment médit en Grande-Bretagne et en France »:

En dépit de cet avis autorisé, comme de celui du général allemand von Falkenhausen pourtant peu suspect de partialité ( » L’armée britannique ne doit d’avoir réussi à s’échapper de Dunkerque qu’au fait que l’armée belge a combattu jusqu’au 28 mai « ), le président du Conseil français Paul Reynaud n’hésitera pas à traîner le Roi dans la boue et à le traiter publiquement de traître, pour ne pas à avoir à répondre, devant ses concitoyens, de l’incompétence et de la débandade de l’armée française devant l’ennemi. Flétri dans son honneur, Léopold III souffrit, comme tout homme, de ces calomnieuses accusations, mais moins que de la trahison de ses ministres alors en exil en France, et qui avaient emboîté le pas à Reynaud.

 

Ainsi Paul-Henri Spaak, qui n’hésita pas à se parjurer, en parlant de « déshonneur, désertion et trahison », et à évoquer un cas de « déficience mentale ». Jamais le souverain ne devait oublier l’injure, et la demande en réparation qu’il exigera de ses ministres, cinq ans plus tard, sera l’une des causes de la Question royale. Quant à la légende de la reine Wilhelmine gagnant avec courage l’Angleterre pour y poursuivre la lutte contre l’envahisseur, Robert Close lui tord définitivement le cou. C’est contre son gré que la souveraine avait dû se réfugier à Londres, lorsque le destroyer britannique, sur lequel elle avait embarqué, pour se rendre dans le sud-ouest de la Hollande, où ses troupes résistaient à l’armée allemande, mit le cap sur l’Angleterre, sur ordre de l’amirauté, sous prétexte que les approches de Flessingue étaient minées. Citant Sarah Bradford, la biographe de George VI, l’auteur souligne

l’embarras du souverain britannique, lorsque Wilhelmine, hors d’elle, demanda avec insistance à être rapatriée, réclamant une aide militaire immédiate. Mais il était trop tard : le lendemain, l’armée hollandaise capitulait. Pour ce qui est de l’entrevue de Berchtesgaden, du 19 novembre 1940, entre Léopold III et Hitler, les témoignages de probité de l’occupant allemand, qui n’avait aucun intérêt à être favorable au Roi, comme ceux du gouvernement britannique, cités par Robert Close, lavent le souverain de tout soupçon de collaboration.

gré les accusations publiques dont se feront pourtant les porte-voix Achille Van Acker et Paul-Henri Spaak, à la libération. Ambassadeur du Reich à Bruxelles, von Bülow-Schwante affirmait notamment, en 1948, que les refus répétés de Léopold à une invitation de Hitler avaient fortement indisposé le führer contre le monarque qui, sur les conseils de diverses personnalités, avaient fini par se résoudre à ce déplacement pour éviter au pays des représailles. Pour sa part, au lendemain du retour du Roi de Berchtesgaden, Churchill lui enverra le télégramme suivant :  » J’ai pris connaissance avec admiration de la dignité et de la grandeur d’âme avec lesquelles Votre Majesté a décliné toute espèce de collaboration avec l’envahisseur… Au nom du peuple britannique, j’adresse à Votre Majesté un message d’espoir et de confiance ». Or le destinataire de cette missive ne comptait pas précisément parmi les amis de coeur du Premier ministre britannique. Revenant à Bülow-Schwante et au bilan de cette visite, l’auteur des  » non-dits  » rapporte la déception exprimée par Hitler, qui aurait déclaré « qu’à ce roi non plus il ne tenait guère, et qu’il faudrait, avec lui, comme avec les autres monarques d’Europe, en finir. » Autant de dénis de trahison dont Spaak avait pourtant connaissance, mais qui ne l’empêchèrent nullement, dans son discours du 20 juillet 1945, à la Chambre, de suggérer que  » si un directeur ou un simple employé avait fait beaucoup moins (que le Roi), une commission d’épuration l’aurait déjà frappé sans pitié. »

 

La déportation de Léopold III et de sa famille en Allemagne, puis en Autriche, dès le 7 juin 1944, et le retour au pays du gouvernement en exil ouvrent bientôt la voie aux règlements de comptes personnels et à ce qu’on appellera « la Question royale ». Or on sait qu’en pareil cas, les absents ont toujours tort, Et le Roi n’allait pas tarder à l’éprouver, d’autant qu’il avait laissé derrière lui un brûlot. Un « testament politique », dont le fameux paragraphe VII, intitulé La réparation nécessaire, disait en substance ceci :

« Il n’est point de patriote que ne tourmente le souvenir de certains discours prononcés à la tribune du monde entier, par lesquels les ministres belges se sont permis, à des heures exceptionnellement critiques, où la sauvegarde de la dignité nationale imposait une extrême circonspection, de proférer des imputations de la plus haute gravité contre la conduite de notre armée et les actes de son chef…

Le prestige de la Couronne et l’honneur du pays s’opposent à ce que les auteurs de ces discours exercent quelque autorité que ce soit en Belgique libérée aussi longtemps qu’ils n’auront pas répudié leur erreur et fait réparation solennelle et entière. La Nation ne comprendrait ni n’admettrait que la dynastie acceptât d’associer à son action des hommes qui lui ont infligé un affront auquel le monde a assisté avec stupeur. » Pierlot et Spaak, souffletés comme des gamins pris le doigt dans la confiture, en restèrent suffoqués, Par bonheur pour eux, leur hostilité à celui qui était toujours le chef de l’Etat rencontrait des intérêts supérieurs qui n’avaient, eux aussi, aucun intérêt à voir le Roi rétabli dans ses prérogatives.

 

Dès 1939, il était apparu que le plus riche gisement d’uranium connu de la planète se trouvait au Congo belge, propriété de l’Union minière du Haut-Katanga. Or, en ces temps de guerre, les Américains avaient un besoin pressant de ce minerai pour mettre au point l’arme atomique Tant que dura la guerre, Washington traita sans problèmes avec le gouvernement belge de Londres par l’intermédiaire de l’Union minière entre-temps repliée sur New York. Mais les Américains, tout comme les Anglais et les Belges de Londres, avaient pris connaissance du Testament politique du Roi et avaient frémi à la lecture du paragraphe suivant :  » Je  rappelle au surplus qu’aux termes de la Constitution, un traité n’a de valeur que s’il est revêtu de la signature du Roi, » Or, vu l’hostilité connue de Léopold III envers les ministres qui l’avaient humilié, cinq ans plus tôt, et la réputation de rigueur et d’intégrité qu’il avait de sa fonction, les uns et les autres craignaient qu’il pût révoquer des accords importants et secrets conclu entre le gouvernement belge, le Royaume-Uni et les Etats-Unis.

Une menace qu’ils préviendront avec zèle, et sans état d’âme, comme en témoignent les échanges de courrier conservés dans les archives britanniques. Ainsi ce télégramme de Churchill à Washington daté du 25 mars 1945 :  » Je suis d’accord que notre influence devrait être contre le retour du roi des Belges. Il est à présent un des otages de Hitler, et nous ferions mieux d’attendre de plus amples informations en ce qui concerne son avenir,  » Plus explicite encore, ce témoignage d’un colonel américain, qui libéra, en 1945, le Roi de ses geôliers nazis :  » On m’avait ordon né de faire savoir au Roi qu’on attendait de lui une déclaration aux termes de laquelle son état de santé le contraignait à rester sur place… S’il refusait de donner cette assurance, j’aurais à restreindre immédiatement la liberté du Roi et à empêcher son voyage.  » Hypocrisie supplémentaire : au cas où le complot viendrait à être éventé. Les Anglo-saxons tenaient à ce que le gouvernement belge portât le chapeau.

 

Le livre du général Close fourmille d’anecdotes et de témoignages de cette qualité, et on ne saurait, en l’espace de quelques colonnes, faire justice à son travail d’investigateur. Mais il serait dommage de ne pas s’attarder quelques instants aux propos rapportés par Jacques Gautier, dans son tête-à-tête du 11 mat 1951 avec son ami le Roi. Un document d’autant plus capital qu’il est inédit et que le souverain s’y laisse aller à quelques réflexions sur le mode confidentiel.

Ainsi, sur le prince régent, son frère :  » Depuis qu’il est tout jeune, il a souffert d’un complexe d’infériorité, dont l’origine était probablement due à l’attitude de sa soeur qui lui disait qu’on le laissait au deuxieme rang, et que même mes parents le négligeaient. Il en a toujours souffert depuis, au point de se désespérer de rester plus petit que sa jeune soeur jusqu’à l’âge de 16 ans… toujours resté renfermé, au point de ne pas quitter sa chambre pendant des mois, au Palais de Bruxelles, et de refuser de voir qui que ce soit… Il s’est toujours cru persécuté. Ainsi, avant la guerre, il s’est plaint d’un mal de dos, qui était peut-être réel, mais qu’il a exagéré comme toujours, au point de marcher courbé pendant plus de six mois et d’éprouver des difficultés à se redresser.

 

Mais, du jour où il ne s’est plus entêté dans la hantise de son état, il s’est redressé comme tout le monde. ». Sur ses rapports avec son fils et successeur, au lendemain de son retrait de la vie politique en 1950, Léopold III n’est pas moins prolixe et émouvant :  » Le Prince reçoit beaucoup de monde, mais dans l’ardeur de sa jeunesse doit parfois faire des efforts pour serrer certaines mains qui se sont employées si fort à nuire à la dynastie…

La situation est très difficile car mon fils m’aime beaucoup, et je l’aime beaucoup, mais je me borne à lui donner des conseils sur le plan humain…

Mon rôle politique est terminé. Il m’a d’ailleurs donné tant de déceptions, et les hommes peuvent se montrer si vils, que j’en suis arrivé à un dégoût de la politique. » La teneur de ces précieux entretiens, dont le compte-rendu sera envoyé à Argenteuil par Mme Gautier, après la mort de son mari, atteste également que le souverain n’était pas dupe de la collusion entre les Anglais et certains ministres du gouvernement belge attachés à sa perte. A propos de la lettre d’un agent secret britannique saisie à Léopoldville, et de son post scriptum significatif.

Quant à Spaak, nous pouvons compter sur lui. Le nécessaire a été fait :  » Je sais d’ailleurs que pour alimenter la campagne contre mon retour, de l’argent est parvenu en Belgique, tant d’Angleterre que de France. « 

Mine de renseignements précieux, qui éclairent d’un jour nouveau un pan de notre histoire que l’on croyait figé à jamais dans le silence qui sied aux périodes troubles,  » Les non-dits  » de Robert Close apparaissent, après lecture, comme un complément naturel aux souvenirs du Roi, dont les propos se devaient de demeurer dignes et courtois dans la charge. N’étant pas tenu à une telle réserve, le général s’est visiblement fait l’avocat posthume du souverain, étoffant un dossier qui serait probablement resté lacunaire sans ses investigations et son travail d’archiviste. Les mânes de Léopold III lui en sauront gré. Mais, comme il n’est de plongée dans le passé sans un souci de cohérence avec l’avenir l’auteur a pris soin de dédier son livre à la princesse Elisabeth. Comme un trait d’union entre Laeken et Argenteuil longtemps séparés, comme un gage d’apaisement entre les deux pôles d’un pouvoir exécutif, dont les désaccords auront précipité la Belgique dans la crise la plus grave de son histoire…

 

Marc Dubrunfaut / Leuze (H)/ La Question royale: les chiffres, LB 21/03/2000

 

Lors de la consultation populaire du 12 mars 1950, il y eut:

– 2.933.382 “oui”, soit 57,68 %;

– 2.151.881 “non”, soit 42,32 %.

Le clivage Flandre / Wallonie-Bruxelles ne peut être retenu: seuls les arrondissements où le “oui” fut minoritaire furent ceux de Tournai-Ath, Mons-Soignies, Charleroi-Thuin, Bruxelles, Nivelles, Namur, Waremme, Huy et Liège.  Cela donnait au ‘hit parade’ des provinces: 1 Limbourg (83,39 % en faveur du ‘oui’); 2 Flandre Occidentale (74,68 %); 3 Flandre Orientale (71,93 %); 4 Anvers (68,10 %); 5 Luxembourg (65,58 %); 6 Namur (52,94 %); 7 Brabant (50,15 %); 8 Liège (41,79 %); 9 Hainaut (35,90 %).

 

René Louwers (1150 BXL), A propos de Grâce-Berleur, LSI, 23/08/2000

 

S’il est vrai qu’un journaliste politique a le droit, à l’occasion du 50e anniversaire, de relater des faits historiques, il a le devoir de le faire en toute objectivité. 57,68 % de Belges soutenaient le roi Léopold III, les gendarmes avaient le devoir de maîtriser une foule excitée par des hommes politiques réclamant une abdication anti-démocratique.

Parmi ces manifestants, il devait y avoir des meneurs, casseurs comparables aux hooligans.

 

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