Islam, a religious AND political system…

 

Analyses with texts in English, Dutch, French, German, Italian and Spanish

 

 

PLAN

 

0 History

1 Religion

2 Politics

3 Social

4 Economy

5 Justice

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in: Léon Poliakov, Histoire de l’antisémitisme, 1 L’âge de la foi, éd. Calmann-Lévy, 1981

 

 

L’ islam

(p.47-48) /Arabie, début du 7e siècle/

Ce désert était peuplé de tribus bédouines, pratiquant /aussi/ la circoncision. Elles adoraient des idoles de pierre, dont la pierre noire de la Kaaba, à La Mecque, était la plus connue.

 

(p.49) D’après la tradition musulmane, l’apostolat de Maho­met s’exerça d’abord pendant dix années, de 612 à 622, à La Mecque ; le prophète n’y eut que peu de succès, ne recruta que quelques dizaines de fidèles et fut en butte aux risées et même aux persécutions des Mecquois. Il se décida alors à se transporter avec ses adhérents à Médine (Yathrib), ville située quelques centaines de kilo­mètres plus au nord, et peuplée en grande partie de tribus juives ou judaïsantes. Là, son succès s’affirma, et ses partisans crurent rapidement en nombre, sur un sol déjà labouré par l’enseignement monothéiste. (Bien que ces questions soient fort obscures, une comparaison avec les premiers succès de la prédication chrétienne, obtenus parmi les metuentes, les « prosélytes de la porte », serait peut-être de mise ici.)

Mais les Juifs de stricte obédience, les docteurs locaux de la Loi dont, les appels ardents du Coran en témoi­gnent, la caution et l’approbation morale lui apparais­saient tellement essentielles, se montrèrent sceptiques et dédaigneux. Des démêlés et des escarmouches s’ensuivirent ; suffisamment puissant déjà pour faire usage de la manière forte, le Prophète déçu expulsa une partie des Juifs, et massacra avec la bénédiction d’Allah le reste. Ainsi s’expliquent les contrastes du Coran, lorsqu’il traite des Juifs, les glorifiant dans certains passages (ce sont alors les « Fils d’Israël »), les vouant aux gémonies en d’autres plus tardifs (ce sont alors les yahud) ; ainsi s’expliquerait aussi la substitution de Jérusalem par La Mecque comme lieu d’orientation de la prière (kibla), (p.50) et le remplacement du jeûne de Yom Kippour par le Ramadan.

 

(p.50) Maître de Médine et de sa région, le Prophète s’em­ploya ensuite à amener à composition La Mecque, sa ville natale, et à devenir le chef théocratique de l’Arabie (du reste, maints accents du Coran permettent de con­clure qu’il n’était guère conscient d’une mission de caractère universaliste, et que c’est la collectivité arabe seule qu’il entendait faire bénéficier de son message). Dans cette entreprise, qui s’étendit de 622 jusqu’à sa mort en 632, il fit preuve  d’étonnantes capacités de meneur d’hommes et de stratège, frappant les Mecquois sur leurs lignes de communication avec l’extérieur, et les réduisant à sa merci en 630. Au cours de ces campagnes, il eut cette fois affaire à des tribus arabes chrétiennes et réussit à les soumettre ; ici encore, il se heurta à leur incompréhension, sinon à leurs railleries et, dans cette question également, le Coran reflète sa déception, et manifeste un changement graduel de ton.

Les dernières années de la vie du Prophète paraissent avoir été calmes et sereines. Khadija était morte depuis longtemps ; il contracta, pour des raisons politiques, plu­sieurs autres mariages. Il régissait paternellement sa communauté, simple, humain et de bon conseil, accessible au dernier de ses fidèles. Il préparait une expédition contre la Syrie lorsqu’il mourut subitement en 632.

Tels sont les éléments certains de la biographie du Prophète qu’il est possible de retirer de la lecture du Coran, ce livre tellement déroutant pour l’entendement occidental. Sa lecture est assurément rebutante pour nous, et le jugement qu’a jadis porté Carlyle : « Un fouillis confus, rude et indigeste. Seul le sens du devoir peut pousser un Européen à venir à bout du Coran », reste toujours vrai pour nous. Mais aussi vraie est la deuxième partie de la proposition : « Ce livre a des mérites tout autres que littéraires. Si un livre vient du plus profond du cœur, il atteindra d’autres cœurs ; l’art et le savoir-faire ne comptent guère. » Livre d’authen­tique inspiration religieuse, le Coran rappelle l’Ancien Testament par son aspect de guide universel, s’étendant à tous les domaines de l’existence. Il est vrai que sa composition est beaucoup plus confuse et ses répéti­tions proprement interminables. (Mais ainsi que faisaient observer ses commentateurs « Dieu ne se lasse jamais de se répéter».) Et tout comme l’Ancien Testament a (p.51) été complété par la tradition, d’abord orale, de la Michna et du Talmud, le Coran l’a été par la tradition islamique du hadith, laquelle n’a été fixée par écrit que sur le tard (IXe siècle).

Si le génie de Mahomet fut de fondre et de transposer, afin de les rendre accessibles aux Arabes, les enseigne­ments des deux religions rivales (Jésus, auquel il accorde une place éminente, est pour lui le dernier en date des grands prophètes), il témoigne souvent, nous l’avons dit, de l’ignorance de leur teneur exacte. Ainsi il croit que les Juifs, partageant à leur manière l’erreur chrétienne, tiennent Ezra pour le fils de Dieu ; la Trinité chrétienne se compose pour lui de Dieu, le père, du Christ et de Marie (les Chrétiens sont pour lui des polythéistes), et il confond du reste Marie avec Myriam, la sœur d’Aaron (sourate XIX, 29) ; plus même, il confond parfois ensei­gnement juif et enseignement chrétien, et exhorte les Juifs de Médine à le suivre au nom des Evangiles. Igno­rance qui peut-être fit sa force ; peut-être le vieux Renan avait-il raison en écrivant : « Trop bien savoir est un obstacle pour créer… Si Mahomet avait étudié de près le judaïsme et le christianisme, il n’en eût pas tiré de religion nouvelle ; il se fût fait juif ou chrétien et eût été dans l’impossibilité de fondre ces deux religions d’une manière appropriée aux besoins de l’Arabie… »

Cherche-t-on par ailleurs à déterminer la part du judaïsme et celle du christianisme dans l’enseignement de Mahomet, on se convainc facilement de l’influence pré­pondérante du premier. Du point de vue transcendantal, le monothéisme rigide de l’Ancien Testament est main­tenu et, si possible, affirmé avec plus d’énergie encore. « II n’est de divinité qu’une Divinité unique. » « Impies sont ceux qui ont dit : « Allah est le troisième d’une « Trinité. » « Comment aurait-Il des enfants alors qu’il « n’a point de compagne, qu’il a créé toute chose et « qu’il est omniscient ? » Sans relâche, le Coran martèle ce thème. Du point de vue des rites, la loi de Moïse, depuis longtemps tombée en désuétude chez les Chré­tiens, tout en étant allégée par Mahomet, reste en vigueur dans la plupart des domaines, qu’il s’agisse de prescrip­tions alimentaires et de l’interdiction de la viande de porc, des ablutions et purifications et de la réglemen­tation de la vie sexuelle (considérée, tout comme par l’Ancien Testament, bonne et nécessaire), ou du rythme des prières quotidiennes et des jeûnes. Aux Chrétiens, (p.52) il n’emprunte que le culte de Jésus et la foi en sa concep­tion virginale. Mais il nie résolument le fait de la Cruci­fixion 1.   D’ailleurs,   pourquoi   Jésus   se   serait-il   laissé immoler ? En effet, la notion de péché originel, à peine j esquissée dans l’Ancien Testament, et sur laquelle les Evangiles mettent si fortement l’accent, est pratiquement ignorée par le Coran. On voit donc que l’Islam a bien plus d’affinités avec le judaïsme qu’avec le christianisme. Il est vrai que sur maints points on perçoit l’influence de très antiques traditions communes  aux Arabes et aux Juifs, ainsi que cela était le cas pour la circoncision (que le Coran ne mentionne explicitement nulle part !), Mais l’Islam se rapproche du  christianisme sur un autre point. En analogie avec un classique procédé des Pères de l’Eglise, qui cherchèrent et trouvèrent chez les prophètes bibliques l’annonce de la  venue du Christ, Mahomet attribue à ces mêmes prophètes, mais surtout à Abraham et à Jésus, l’annonce de sa venue à lui. (Les théologiens musulmans perfectionneront la méthode, se référant parfois aux mêmes textes que les Chrétiens, qu’ils sauront lire d’une manière nouvelle2.) Et si les « détenteurs des Ecritures » (Chrétiens comme Juifs) ne trouvent dans ces textes rien de tel, c’est qu’ils sont, les uns comme les autres, des témoins infidèles, déten­teurs d’une demi-vérité ; car, ils en ont « oublié une par­tie », ou, ce qui pire est, « ils veulent éteindre la lumière d’Allah avec le souffle de leurs bouches ». Ils sont donc des faussaires, « dissimulant une grande partie de l’Ecri­ture ». A ce point de vue, nulle différence entre Juifs et Chrétiens, même si à plusieurs reprises Mahomet souligne sa préférence pour les derniers ;  ils sont placés sur le même pied, et Allah, qui jusque-là a soutenu les Chré­tiens contre les Juifs, les châtiera maintenant de la même manière pour leur infidélité.

 

1 La Crucifixion est une fable juive, et les Juifs sont précisément blâmés « pour avoir dit » : « Nous avons tué le Messie, Jésus fils de Marie, « l’Apôtre d’Allah ! », alors qu’ils ne l’ont ni tué ni crucifié, mais que son sosie a été substitué à leurs yeux » (sourate IV, 156). Cette interprétation dénote l’influence du Nestorianisme, avec son enseignement sur les deux natures de Jésus-Christ, sinon celle d’autres anciennes hérésies orientales (Docètes, Corinthiens, Saturniens, etc.) comportant diverses variations sur le même sujet.

2 Ainsi Habakuk, III, 3-7 ; Daniel, II, 37-45 ; Isaïe, V, 26-30 et passim, et même Cantique des Cantiques, V, 10-16. Les Evangiles sont mis à contribution de la même manière.

 

(p.54) Et le « tuez les Infidèles quelque part que vous les trouviez ; prenez-les, assiégez-les » : en un mot, la Guerre sainte, le jihad ? demandera-t-on. Certes, cela aussi se trouve dans le Coran, mais ces imprécations et ces vio­lences sont expressément réservées aux polythéistes, aux idolâtres arabes qui ne veulent pas accepter l’ordre théocratique institué par le Prophète pour son peuple (ce n’est qu’à partir des croisades que la notion de Guerre sainte fut étendue à la lutte contre les Chrétiens). Pour ces trublions, dont l’opposition compromet son œuvre, Mahomet est sans merci : pour le reste, l’Islam est par excellence une religion de tolérance. Rien de plus faux que de le voir, conformément aux poncifs traditionnels, brisant toute résistance par le fer et par le feu. Plus généralement, c’est une religion à la mesure de l’homme, sachant tenir compte de ses limites et de ses faiblesses. « Cette religion est facilité », dit la tradition musulmane ; « Allah veut pour vous de l’aise et ne veut point de gêne », dit encore le Coran. Religion qui n’exige ni le sublime ni l’impossible, moins ardente que le christianisme à élever l’humanité vers des hauteurs inacces­sibles, moins portée aussi à la plonger dans des bains de sang.

 

(p.56) Et c’est ce qui explique que l’Islam à ses débuts a été considéré par les Chrétiens — et aussi par les païens — simplement comme une nouvelle secte chrétienne. Une telle conception persista en Europe à travers tout le Moyen Age : on en retrouve les échos dans La Divine Comédie de Dante, où Mahomet est traité de « seminator di scandalo e di scisma », ainsi que dans diverses légendes où il est présenté comme un cardinal hérésiarque, déçu de ne pas avoir été élu pape. On comprend mieux, dans ces conditions, l’accueil enthousiaste que les monophysites de Syrie, persécutés par Byzance, et les nestoriens de Mésopotamie, opprimés en Perse, réservèrent aux conqué­rants, qui étaient aussi leurs frères ou leurs cousins de race.

 

(p.59)  Est-ce de l’époque des Omayades que date le statut des ‘dhimmis’, des protégés chrétiens et juifs, tel que les (p.60) légistes musulmans le codifieront définitivement un ou  deux siècles plus tard ? Ces légistes aimaient à se référer à des répondants antiques et vénérables, et attribuaient le statut en question au Calife Omar, deuxième succes­seur de Mahomet ; en réalité, il lui est certainement bien postérieur ;  quoi qu’il en soit, voici les termes et les conditions,  au nombre  de  douze,  du célèbre   « pacte d’Omar » :

Six conditions sont essentielles :

Les dhimmis ne se serviront point du Coran par raille­rie, ni n’en fausseront le texte,

Ils ne parleront pas du Prophète en termes mensongers ou méprisants,

Ni du culte de l’Islam avec irrévérence ou dérision,

Ils ne toucheront pas une femme musulmane, ni ne chercheront à l’épouser,

Ils ne tâcheront point de détourner un Musulman de la foi, ni ne tenteront rien contre ses biens ou sa vie,

Ils ne secourront point l’ennemi, ni n’hébergeront d’espions.

La transgression d’une seule de ces six conditions anéan­tit le traité et enlève aux dhimmis la protection des Musulmans.

Six autres conditions sont seulement souhaitables ; leur violation est punissable d’amendes ou d’autres pénalités, mais n’anéantit pas le traité de protection :

Les dhimmis porteront le ghiyar, un signe distinctif, ordinairement de couleur jaune pour les Juifs, de couleur bleue pour les Chrétiens,

Ils ne bâtiront point de maisons plus hautes que celles des Musulmans,

Ils ne feront pas entendre leurs cloches et ne liront point à haute voix leurs livres, ni ce qu’ils racontent d’Ezra et du Messie Jésus,

Ils ne boiront pas de vin en public, ni ne montreront leurs croix et leurs pourceaux,

Ils enseveliront leurs morts en silence, et ne feront point entendre leurs lamentations ou leurs cris de deuil,

Ils ne se serviront point de chevaux, ni de race noble ni de race commune ; ils peuvent toutefois monter des mulets ou des ânes.

A ces douze conditions, si révélatrices du mélange de mépris et de bienveillance qui caractérisait l’attitude des Musulmans envers les Infidèles, il faut en ajouter une trei­zième, absolument fondamentale : les dhimmis paieront (p.61) tribut, sous deux formes différentes : le kharadj, impôt foncier, déjà mentionné, et la djizyia ou djaliya, capitation à acquitter par les hommes adultes, « portant la barbe ». De celle-là aussi, le célèbre légiste Mawerdi écrivait «qu’elle est demandée avec mépris, parce qu’il s’agit d’une rémunération due par les dhimmis en raison de leur infidélité, mais qu’elle est aussi demandée avec dou­ceur, parce qu’il s’agit d’une rémunération provenant du quartier que nous leur avons fait ».

De la sorte, une symbiose organique s’institue entre conquérants et conquis, qui, sauf exceptions passagères, a permis, tout le long du Moyen Age, l’existence de Chré­tientés et de Juiveries paisibles et prospères dans toutes les régions de l’Imperium islamique.

 

(p.63) Cette coexistence pacifique de religions rivales contribuait au respect de l’opinion d’autrui, et conduisait parfois aussi jusqu’au franc scepticisme. En particulier, les premières tentatives de critique biblique sont bien antérieures au « Siècle des Lumières » puis­qu’on les retrouve sous la plume de certains polémistes de l’Islam. Ainsi, au xie siècle, l’érudit poète Ibn Hazm mettait en doute l’âge des patriarches (Si Mathusalem avait vécu aussi longtemps que l’assure la Genèse, il aurait dû mourir dans l’arche de Noé, faisait-il observer), relevait maintes autres contradictions de l’Ancien Testa­ment et, tout comme plus tard un Voltaire, dressait le catalogue de ses obscénités.

Attaquer le Coran lui-même d’une manière aussi ouverte aurait équivalu à blasphémer le Prophète ; si les penseurs arabes ne l’ont pas osé, ou s’il ne reste plus trace de tels écrits, il a existé des auteurs, et non des moindres, qui se sont complu à composer des imitations du Coran, dont le caractère iconoclaste faisait les délices des initiés. C’est ce qu’a fait Mutanabbi, souvent consi­déré comme le plus grand des stylistes arabes, ainsi que le poète aveugle Abou’l-Ala, prince des sceptiques de l’Orient. On objectait à ce dernier, paraît-il, que son ouvrage était bien fait, mais qu’il ne produisait pas l’im­pression du vrai Coran. « Laissez-le lire pendant quatre cents ans dans les mosquées, répliqua-t-il, et vous m’en direz des nouvelles. » Ailleurs, Abou’l-Ala attaque toute religion en général en termes très violents : « Réveillez-vous, réveillez-vous, pauvres sots, vos religions ne sont qu’une ruse de vos ancêtres. » On voit que la formule  (p.64) « religion, opium du peuple » possède  des répondants antiques de qualité…

A cette originalité foncière de l’Islam de la grande époque, on peut facilement trouver des explications terre à terre, et invoquer les pressantes raisons qui pous­saient les conquérants arabes à protéger les existences et les cultes des dhimtnis, laborieux agriculteurs ou arti­sans, piliers de la vie économique du califat : état de choses qui a fini par recevoir une « consécration idéolo­gique ». Mais je préfère mettre l’accent sur l’autre aspect de la question, et qui, peut-être, recouvre une vérité plus profonde : à savoir, que les doux préceptes du Christ ont présidé à la naissance de la civilisation la plus combative, la plus intransigeante qu’ait connue l’histoire humaine, tandis que l’enseignement belliqueux de Maho­met a fait naître une société plus ouverte et plus conci­liante. Tant il est vrai, encore une fois, qu’à force de trop exiger des hommes, on les soumet à d’étonnantes tentations, et que qui veut trop faire l’ange fait la bête.

 

(p.66) Comment expliquer alors que le christianisme ait fini par s’éteindre presque complètement, à travers le vaste Imperium islamique ?

 

(p.67) Des flambées de persécutions, déclenchées par des Califes peu tolérants tels que Moutawakkil, « le haïsseur de Chrétiens » (847-861), et surtout, un siècle et demi plus tard, par l’extravagant Calife d’Egypte Hakim (996-1021), entraînaient de leur côté des conversions en masse. Mais les coups définitifs ne furent portés aux Chrétientés orientales qu’à l’époque des Croisades. Avant celles-ci, la dégradation fut très lente, et marquée surtout par une baisse progressive du statut social des Chrétiens. Dès le Xe siècle, les observations de Jahiz sur les métiers respectifs des Chrétiens et des Juifs ne semblent plus valables. Cependant, la prépondérance des Chrétiens dans l’administration durera pendant des siècles. Leurs adver­saires assuraient que certains d’entre eux se posaient même ouvertement en « maîtres du pays » ; et qu’en pillant le trésor public ils prétendaient exercer une espèce de droit de récupération. Les ulémas se plai­gnaient amèrement de cet « envahissement chrétien » ; au XVe siècle encore, l’un d’eux rappelait que « l’exercice par ces Chrétiens de fonctions dans les bureaux officiels est un mal des plus grands, qui a pour conséquence l’exaltation de leur religion, vu que la plupart des Musul­mans ont besoin, pour le règlement de leurs affaires, de fréquenter ces fonctionnaires… (…)

 

(p.68) Voici, par exemple, une apologie de l’Islam, Le Livre de la religion et de l’Empire, rédigée au IXe siècle par l’apostat chrétien Ali Tabari. Un de ses chapitres s’in­titule « La prophétie du Christ sur le Prophète — que Dieu les bénisse et les sauve tous les deux ». « II est évident — écrit Ali Tabari dans ce chapitre — que Dieu a accru sa colère contre les enfants d’Israël, les a mau­dits, les a abandonnés et leur a dit qu’il brûlerait le tronc à partir duquel ils se sont multipliés, qu’il les détruirait ou les chasserait dans le désert. Quel est mon étonne-ment de voir que les Juifs demeurent aveugles à ces choses et maintiennent des prétentions qui les rem­plissent d’illusions et d’erreurs. Car les Chrétiens portent (p.69)

témoignage contre les Juifs, matin et soir, comme quoi Dieu les a complètement détruits, a effacé leurs traces de la surface de la terre et annihilé l’image de leur nation. » Qu’un tel appel au témoignage des Chrétiens contre les Juifs ne dût pas être isolé est confirmé entre autres par Jahiz, qui conclut ainsi son écrit cité plus haut : « Les Chrétiens croient que les Mages, les Sabéens et les Manichéens, qui s’opposent au christianisme, doivent être pardonnés tant qu’ils n’ont pas recours au mensonge, et ne contestent pas la vraie foi, mais lorsqu’ils en viennent à parler des Juifs, ils les stigma­tisent comme des rebelles endurcis, et non seulement comme des gens vivant dans l’erreur et la confusion. » (Cette tradition ne s’est pas tarie, bien au contraire, puisque dans les pays arabes contemporains, la propa­gande anti-israélienne ou antijuive, faisant flèche de tout bois, invoque, aux côtés de certains versets du Coran et des vieux thèmes patristiques, non seulement des libelles pseudo-mystiques tels que les fameux « Proto­coles des Sages de Sion », mais aussi des arguments proprement racistes : les Juifs sont une race métissée, leurs vices sont innés, et Israël est appelé à disparaître « par la loi fondamentale de la lutte pour la vie ». On voit que la propagande mondiale hitlérienne est passée par là.)

 

(p.70) L’une des plus connues d’entre elles, celle de l’anna­liste syriaque Bar Hebraeus, évoque entre autres un massacre qui eut lieu dans l’Irak en 1285. Une bande de Kurdes et d’Arabes, forte de quelques milliers d’hommes, projetait de tuer tous les Chrétiens de la région de Macosil. Ceux-ci alors  « rassemblèrent leurs femmes et leurs enfants, et allèrent chercher refuge dans un castel qui avait appartenu à l’oncle du Prophète, dit Nakib  Al-Alawiyin,  espérant  que  les  brigands  respec­teraient cet édifice, et que leurs vies resteraient sauves. Quant au reste des Chrétiens, qui ne savaient pas où se cacher, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans le castel, ils tremblaient de peur, et pleuraient à chaudes larmes sur leur sort funeste, bien qu’en réalité ce sort frappât d’abord ceux qui s’étaient réfugiés dans le castel ». En effet, continue notre chroniqueur, malgré la sainteté de l’endroit, les bandits le prirent d’assaut et passèrent au fil de l’épée les réfugiés, massacrant ensuite les Chrétiens de la ville, et s’en prenant ensuite aux Juifs, et même aux Musulmans.

Ce récit de Bar Hebraeus, ses plaintes et ses impréca­tions rappellent par maint détail la chronique de Salomon bar Siméon, relatant comment, en 1096, des bandes de croisés massacrèrent les Juifs de Worms, qui avaient cherché abri dans le palais de l’évêque Adalbert (voir plus loin).

Mais, à part quelques épisodes isolés de cette espèce, on ne sait pas grand-chose des souffrances muettes de (p.71) ces chrétientés orientales, impossibles à relater sous forme d’histoire cohérente. Un chroniqueur plus ancien, le « pseudo »-Denys de Tell-Mahré, compilant les récits de ses prédécesseurs, constate :

« Quant aux temps durs et amers que nous-mêmes et nos pères avons vécus, nous n’avons trouvé aucune chronique à leur sujet, ni sur les persécutions et les souffrances qui nous ont frappés pour nos péchés… nous n’avons trouvé personne qui ait décrit ou commémoré cette époque cruelle, cette oppression qui continue à peser de nos jours encore sur notre terre… »

Somme toute, si on dispose de quelques éléments sur l’islamisation progressive des villes, on ignore les condi­tions dans lesquelles s’est poursuivie celle des campa­gnes. Parfois, on ne dispose que d’un point de départ et d’un point d’arrivée. Ainsi, dans l’Afrique du Nord actuelle, où florissaient jadis Tertullien, Cyprien et saint Augustin, où il y avait deux cents évêchés au viie siècle, il n’en restait plus que cinq en 1053 ; on croit que Abdel-mumin y détruisit vers 1160 les derniers vestiges de la chrétienté indigène. En Egypte, la déchristianisation fut plus lente, et ne s’accélère qu’en contre-coup à la poussée des croisés : de grandes persécutions de Chré­tiens, suivies de conversions en masse, y marquent en particulier la période du gouvernement des Mamluks, à partir de 1250. De nos jours, les Coptes monophysites y forment un dixième de la population. Une lente décadence du même genre s’est poursuivie en Syrie, où le nombre de Chrétiens de diverse obédience est actuel­lement du même ordre de grandeur (dans l’Irak, par contre, le christianisme nestorien s’est presque entière­ment effrité au cours du premier siècle de la domination arabe).

 

(p.73) Cependant, Charlemagne déjà, qui s’était fait cou­ronner empereur à Rome, avait fait évangéliser les Saxons non par la parole, mais par le fer et le feu. Lorsque le recours au « bras séculier » s’implante défi­nitivement dans les mœurs ecclésiastiques, lorsque, sur­tout après le triomphe de Canossa, la papauté prêche la croisade, et lance les troupes chrétiennes à l’assaut de la Terre sainte et de l’Orient, alors les progrès de l’évangélisation s’arrêtaient net. Les croisades furent-elles la grande trahison des clercs ? En fait, elles durcirent non seulement les cœurs des Juifs, massacrés par milliers par les bandes de croisés, mais aussi ceux des Musulmans, pieux adorateurs de Jésus, attaqués par les contempteurs acharnés de Mahomet. Par répercussion, elles conduisirent à l’extinction presque complète du christianisme en pays d’Islam ; elles marquent un apogée à partir duquel l’expansion chrétienne a fait place à une contraction. Ce processus, qui lui aussi s’étend sur près d’un millénaire, semble irréversible, surtout depuis qu’aux reculs enregistrés sur les fronts extérieurs s’est ajoutée, depuis plus d’un siècle, la retraite sur le front intérieur, face à ce qu’il est convenu d’appeler la « paganisation » des Européens, intellectuels ou ouvriers. Sur le fond de ce mouvement de longue durée, les revivals religieux, d’une génération à l’autre, ne font l’effet que de retours de flamme. A l’offensive du communisme, qui, en Europe et en Asie, abat, sous nos yeux, des murs entiers de l’édifice chrétien, font pendant les incessants progrès de l’Islam en Afrique. Tout se passe donc bien comme si le reflux du christianisme coïncidait avec la prépondé­rance de la civilisation occidentale, comme si le paradoxe d’un message évangélique appuyé sur la force se révélait à la longue être ce qu’il est : une antinomie insoute­nable.

 

(p.75) (…) nombreux sont les versets du Coran consacrés à la glorification des patriarches et des prophètes, Moïse, Elie, Job ou le roi Salomon.

Par la suite, la théologie de l’Islam fut élaborée sur­tout à Bagdad, c’est-à-dire dans cette Mésopotamie qui, depuis des siècles, était la forteresse de la tradition juive. Des Juifs convertis à l’Islam, tels qu’Abdallah ben Salem et Kaab al-Ahbar, ont contribué à en déterminer la forme et les méthodes : nous avons déjà signalé les analogies de construction entre le Talmud et le hadith. Et le folklore religieux des premiers siècles de l’Islam s’est abondamment alimenté au fonds juif, aux histoires merveilleuses de la Haggada sur les patriarches et les prophètes ; ces légendes, connues sous le titre significatif de « Israyilli’at », ont conservé leur popularité jusqu’à nos jours.

 

(p.85) De tout ce qui précède, il serait erroné de conclure que le sort des Juifs en Islam fut toujours florissant. Dans la partie orientale de l’Empire, il y eut des persé­cutions sporadiques, lesquelles du reste visaient toujours les dhimmis juifs et les dhimmis chrétiens à la fois. La mieux connue, et peut-être la plus cruelle, fut celle du Calife fatimide Hakim, lequel, en 1012, fit détruire en Egypte et en Palestine toutes les églises et toutes les synagogues, et interdit la pratique des religions autres que l’Islam. Il est significatif que les historiens musul­mans n’ont su expliquer cette décision autrement qu’en l’attribuant à la folie qui subitement se serait emparée de ce Calife. Dans la partie occidentale, d’où dès le XIIe siècle le christianisme avait disparu, tandis que le judaïsme prospérait (disparité de sort qui nous rappelle combien le judaïsme était mieux outillé que le christianisme pour vivre sous une domination étrangère), il y eut, au xiie siècle, sous la dynastie des Almoravides d’abord, sous celle des Almohades ensuite, des persécu­tions féroces, auxquelles, nous le verrons plus loin, les Juifs échappaient souvent en se réfugiant pour quelque temps en territoire chrétien (ce fut entre autres le cas pour Juda Halevi et pour la famille de Moïse Maïmonide). Il a été observé, à ce propos, qu’il ne s’agissait pas de dynasties arabes, puisque toutes deux étaient d’ori­gine berbère, et que leur intolérance n’était que l’expres­sion du zèle fervent de nouveaux convertis. L’explication vaut ce qu’elle vaut : des interprétations de ce genre me paraissent plus valables dans le cas de princes apparte­nant à la secte chiite, intolérante de tous temps et par doctrine. On constate, en effet, que nombre d’entre les persécutions connues ont été le fait de chiites : ainsi, celles du Yemen et celles qui furent endémiques en Perse dans un passé récent encore, ainsi que nous le verrons plus loin. Mais, surtout, ce que nous connaissons est sans doute bien plus maigre que ce que nous ignorons. Carac­téristique à cet égard est la phrase laconique qui suit du chroniqueur juif espagnol Ibn Verga : « Dans la grande ville de Fez, une grande persécution eut lieu ; mais comme je n’ai trouvé là-dessus rien de précis, je ne l’ai pas décrite plus amplement. »

II semble bien que les Juifs furent englobés dans les persécutions antichrétiennes d’Egypte mentionnées plus haut (d’après une chronique musulmane datant de cette époque, ils auraient même supplié le sultan : « Au (p.86) nom de Dieu, ne nous brûlez pas en compagnie de ces chiens de Chrétiens, nos ennemis tout comme les vôtres ; brûlez-nous à part, loin d’eux. »

 

(p.89) Voici encore le Al Mostatraf, vaste encyclopédie popu­laire, sorte de fourre-tout, correspondant, à la fois, aux « Mémentos pratiques », « Règles de savoir-vivre » et almanachs de nos parents. En divers endroits, il y est question des Infidèles et de leurs ruses, mais sans méchanceté excessive. Ainsi, on nous apprend que, pour jouer un tour aux Musulmans, un « roi de Roum » chré­tien décida d’abattre le célèbre phare d’Alexandrie, haut de mille coudées. Il s’y prit de la manière suivante : il envoya en Egypte des prêtres, qui prétendaient vouloir embrasser l’Islam : ceux-ci, de nuit, enfouissaient à proxi­mité du phare des trésors, qu’ils déterraient de jour ; tout le peuple d’Alexandrie courut creuser la terre tout autour, de sorte que le phare finit par s’écrouler. Ailleurs, il est question d’un Juif qui, pour perdre un vizir, contre­nt son écriture, et feignit d’entretenir avec les princes infidèles une correspondance préjudiciable aux intérêts de l’Islam ; démasqué, il fut décapité.

Le chapitre « De la fidélité à la foi jurée » donne en exemple le roi-poète juif Samawal, qui symbolisait déjà cette vertu dans la poésie arabe antéislamique. Des adages mettent en garde contre les dhimmis : « Ne con­fiez aucune fonction ni aux Juifs ni aux Chrétiens ; car, par leur religion, ce sont des gens à pots-de-vin… » (cha­pitre « De la perception des impôts »), ou les flétrissent : « En général, la malédiction est permise contre ceux qui possèdent des qualités méprisables, comme par exemple quand on dit : « Que Dieu maudisse les méchants ! Que « Dieu maudisse les Infidèles ! Que Dieu maudisse les «Juifs et les Chrétiens!…» (chapitre : «De savoir se taire »). Le chapitre traitant des épigrammes contient celui qui suit « … il arrive très souvent qu’une pièce de bois soit fendue en deux : la moitié pour servir à une mosquée, et ce qu’il en reste est employé aux latrines d’un Juif ! » On voit qu’il y a de tout, dans notre encyclo­pédie.

 

(p.98) « Ollé » : une translitération d’Allah

 

(p.104) En 1066, au cours d’une brève insurrection populaire, Joseph ibn Nagrela fut crucifié par la foule déchaînée, et un grand nombre de Juifs furent assassinés ; il semble que les survivants durent quitter pour quelque temps Grenade.

 

(p.112) En Andalousie, l’âge d’or ne devait plus durer longtemps. En 1147, elle fut envahie par les Almohades du Maroc intolérants, sectaires, imposant l’Islam de force, et ceux des Juifs qui ne se résignèrent pas à la condition humiliée et dangereuse de l’Anoussiout durent la quitter pour les cieux plus cléments de la Castille, de l’Aragon et de la Provence. On est mal ren­seigné sur le sort de ceux qui restèrent ; aucun historien ne s’est encore penché sur leurs vicissitudes. D’une part, d’après une chronique arabe, ils jouèrent un rôle de premier plan, quinze ans plus tard, au cours d’une insurrection avortée contre le régime des Almohades. De l’autre, Ibn Aknin (le disciple préféré de Maïmonide) assure qu’ils faisaient de grands efforts pour complaire aux Almohades, et continuèrent même à suivre les rites de l’Islam lorsque la contrainte prit fin ; mais que malgré cela, méprisés, ils ne trouvèrent pas grâce aux yeux des Musulmans. Effectivement, à deux reprises, au début du xiie siècle, le port d’un insigne distinctif fut imposé à ces convertis. On peut supposer qu’ils ont constitué une sorte de communauté à la fois juive et musulmane, sem­blable aux sectes que nous avons décrites au chapitre précédent. Ce qui pourrait expliquer comment Ibrahim ou Abraham ibn Sahl, de Séville, ait pu être en même temps le chef de la communauté juive et l’un des poètes arabes les plus connus et les plus licencieux de son époque.

 

(p.114) Tandis que dans l’Europe proprement chrétienne les croisades marquent le début d’une dégradation des Juifs, et, d’une manière très immédiate, contribuent à cette dégradation, dans une Espagne fortement isla­misée, la Reconquista, au cours d’une première et longue période, favorise en effet un essor du judaïsme qui fut sans égal dans l’histoire de la dispersion. C’est que la Reconquista, qui fut une croisade permanente longue de huit siècles, fut, en même temps, surtout à ses débuts, tout autre chose que cela. Avant d’en venir à notre sujet proprement dit, il importe donc d’éclairer la toile de fond, d’évoquer brièvement l’épopée millénaire qui, mêlée sourde et incohérente à son commencement, allait devenir la gesta Dei per Hispanos, la croisade réalisée dans tous ses buts (contrairement aux croisades d’Orient; mais c’est peut-être la logique interne d’une croisade menée à son aboutissement, c’est-à-dire le paradoxe d’une quête assouvie, qui conduisit alors à la persécution d’une partie de l’Espagne par l’autre, ainsi que nous le verrons plus loin).

Cependant, les Chrétiens d’Espagne combattent sous (p.115) l’égide d’un patron tutélaire, saint Jacques, dont la dépouille mortelle aurait été miraculeusement transpor­tée de Palestine à Saint-Jacques-de-Compostelle, à l’extré­mité nord-ouest de la Péninsule. Dans le réseau de légendes qui se tisse autour de la figure de ce doux apôtre, celui-ci devient à la fois le frère cadet ou même le double de Jésus, et un chevalier à la blanche armure, en imitation, peut-être, de la figure belliqueuse de Mahomet. Le sanctuaire de Saint-Jacques-de-Compostelle devient bientôt l’un des principaux lieux de pèlerinage pour toute l’Europe carolingienne, et, de la sorte, les influences de la jeune culture chrétienne commencent à contrebalancer celles du califat de Cordoue, aidant les populations de la Castille ou de l’Aragon à mieux prendre conscience de leur chrétienté. Ainsi s’amorce une lente évolution qui transformera la mêlée confuse en « guerre divine », conception qui sera alors rétroactivement pro­jetée sur l’entreprise en son entier, en même temps que son incarnation d’épopée, le Cid Campeador, est promu au rang de paladin de la Foi (ce que sa biographie ne semble guère confirmer). Evolution à laquelle ont forte­ment contribué les moines (clunisiens surtout) et les chevaliers d’outre-Pyrénées, qui, au xie siècle, en nombre toujours croissant, viennent, les uns, réformer la vie religieuse espagnole, les autres, prêter main-forte aux combattants («Les précroisades»). Mais leur influence fut lente à s’exercer en profondeur. Il est caractéristique que l’acte qui exprime par excellence l’esprit des croi­sades, le vœu et la prise de croix, ne pénétra que relati­vement tard dans les mœurs des chevaliers espagnols : il ne devint fréquent qu’au début du xme siècle. De même, ce n’est qu’en 1212 que les rois chrétiens d’Espa­gne, passant sur leurs vieilles discordes, surent conclure une alliance générale contre les Musulmans : la victoire décisive de Las Navas en résulta. Et il semble bien établi que les grands ordres militaires qui, plus tard, jouèrent dans l’histoire espagnole un rôle si important, ceux de Saint-Jacques, d’Alcantara et de Calatrava, ne furent aucunement une création originale, mais une imitation des ordres de Terre sainte.

 

(p.119) Le statut juridique de la « nation juive » était à l’épo­que sensiblement le même que celui de la « nation chré­tienne ». Dans les faits, les Juifs prenaient place sur l’échelle sociale aussitôt après les rois et les seigneurs, rang qui leur était assuré par la grande importance et variété de leurs fonctions socio-économiques. Commerce, industrie et artisanat se trouvaient entre leurs mains pour la plus large part. La Reconquista, avec ses dévas­tations, entraînait la ruine des manufactures, l’abandon des mines d’argent et de métaux ; ils les relevèrent. Dans les territoires conquis, ils donnèrent un grand essor à la viticulture, traditionnellement traitée avec défaveur en pays d’Islam. Propriétaires terriens, ils veillaient eux-mêmes à la mise en valeur de leurs terres.

 

 

 

1 Religion

 

 

general

 

 

 

Leyers Jan, Twijfel is bij moslims het zeldzaamste goed, DS 22/09/2007

 

De heilige stad / = Mekka/ is verboden terrein voor niet-moslims. (…)

 

Ik heb ooit een de­bat geleid over de toetreding van Turkije tot de Europese Unie. Bleek dat de grootste verdediger van de toetreding nog nooit een roet in Turkije had gezet.’ (…)

 

 

2. De Koran

 

De moslims leven onder de koepel van « koranische zekerheden ». [zoals mijn Turkse gids mij toevertrouwde: hier wordt niet van u verwacht dat u te veel nadenkt, want alles staat in de Koran. Tijdens mijn reis heb ik ontdekt dat twijfel in de wereld van de islam het zeldzaamste goed is.’ ‘ ‘Terwijl de basis van het moderne Westen is gelegd op het moment dat we aan alles begonnen te twijfelen: aan het bestaan van God, aan de evidentie dat de aarde plat is en dat de zon rond de aarde draait.’

‘In het Westen weerklinkt de meeste twijfel juist in de woorden van de geestelijken. Kardinaal Danneels twijfelt veel meer dan de moraalfilosoof Etienne Ver­meersch, die in acht punten kan bewijzen dat God niet bestaat. Ik ken geen enkele geestelijke die vandaag zoals Augustinus of An-selmus een logisch bewijs van het bestaan van God kan formuleren. Ik hoor alleen maar schuchtere stemmen over de aanwezigheid van God. Nochtans is een overtuigd katholiek toch iemand die eerst door een geloofscrisis is gegaan vooraleer hij dan toch voor God heeft gekozen.’

 

‘Op het gevaar af te veralgemenen: in de moslimwereld ervaar je dat niet. De fundamenten liggen vast. Zelfs op de grote universiteiten. Je kunt je toch niet voorstellen dat de rector van de Katholieke Universiteit van Leuven zou verkondigen dat alle wetenschappelijke kennis in het evangelie staat. De vrijdenkers-atheïsten die ik onderweg ben tegengekomen, zijn op één hand te tellen.’ ‘Toch kunnen we heel veel van hen leren. De samenleving is er veel warmer, socialer en solidairder. Als je in Caïro op de hoek van de straat gaat staan, dan komt er binnen de vijf minuten iemand vragen of je thee wilt. Als je die aanneemt, vraagt hij je gegarandeerd mee naar huis om samen te eten. Probeer dat maar eens in Antwerpen zonder om te komen van honger en dorst.’ ‘Bovendien is het ook heel rustgevend om een boel vragen niet te hoeven stellen. Een absoluut geloof bespaart je veel existentiële ellende. Wij moeten, elk voor zich, van nul af de zin van het leven verzinnen, met depressies en zelfmoordpogingen tot gevolg. Dat probleem heb je in de islamwereld veel minder.’

 

muezzin

 

Leland John, Prayer call (…) on Michigan town, IHT 06/05/2004

 

In Hamtrack (Michigan), the al-Islah Islamic Center petitioned to broadcast its call to prayer, or azan, over an outdoor loudspeaker.

The City Council approved it .

But people of that city of 23,000 near Detroit don’t want « to be told that Allah is the true and only God five times a day, 365 days a year. »

 

minaret

in : EL PAIS, 13/05/2007

 

La derecha suiza impulsa la prohibition de los minaretes

 

La iniciativa considéra las torres de las mezquitas como una imposition del islam

rodrigo CARRIZO. Ginebra

 

« No a los minaretes para predicar la yihat’. Asi resumia Christoph Blocher, consejero federal (minis­tre) de Interior de Suiza, en una entrevista publicada el domingo pasado, la iniciativa presentada por su partido, el derechista SVP-UDC, para prohibir la construcción de minaretes de las mezquitas en Suiza. Su objetivo es que el proyecto,  también  suscrito  por la Union Democrática Fédéral, sea sometido a referendum.    

 

Blocher explicó igualmente en ‘   la entrevista su proyecto de « Contrato de integración » destinado « a lograr que los musulmanes  se adapten a Suiza, y no a la inver­sa ». Los que no estén de acuerdo deberian, en su opinion, abandonar el pais. Según datos oficiales, la población musulmana de Suiza se ha triplicado en los últimos 20 anos.

 

Según Ulrich Schluer, vicepresi-dente del comité que presenta la controvertida ley de los minaretes, « esta construction es el simbolo de la pretensión del islam de poner el orden religioso por encima de las leyes ».

 

En su edición de ayer, el diario de Ginebra Le Temps alertaba de las denuncias que este proyecto antiminaretes ha suscitado en me-dios de comunicación del mundo arabe como las cadenas de televi­sion Al Yazira, Al Hayat o Al Ara-biya. Entre otras medidas, estos medios llaman a « un posible boi-coteo de los bancos suizos » en lo que para los analistas del diario suizo « trae a la memoria ecos de la crisis de las caricaturas de Mahoma ».

 

Por su parte, el islamólogo sui­zo de origen egipcio Tariq Rama­dan comentó en un debate televisivo que « desde el punto de vista de la práctica religiosa el minarete no es imprescindible ». El controverti-do escritor destacó que en el mun­do islámico « hay numerosos casos de mezquitas sin minarete ». En el mismo programa televisivo, altos cargos de la UDC afïrmaron que el minarete no es otra cosa que « el simbolo imperialista de la domina­tion musulmana ».

 

Centre islámico

 

La polémica llega en el mismo momento en el que la comunidad islámica suiza presenta un proyecto pa­ra crear en 2008, « el mayor centre islámico de Europa » en las afueras de Berna, lo que ha afiadido leria al debate. « Es interesante averiguar quien esta detrás de este proyecto y quien va a financiarlo », comenta-ron politicos de la SVP-UDC. Con un costo estimado de entre 40 y 50 millones de euros, no son pocos los dedos que senalan disimuladamente a Arabia Saudi y su conocida politica de financiación de centres que expandan su vision wahabi del islam, la mas ortodoxa.

 

Por su parte, numerosos exper­tes en derecho constitucional y juristas ponen en duda la compatibilidad de la iniciativa antiminaretes con los compromisos internacionales de Suiza. Segûn Giusep Nay, ex presidente del Tribunal Fede­ral, esta medida séria contraria a la Convention europea de Derechos del Hombre, suscrita por Sui­za. Alain Rebetez, analista del semanario L’Hebdo, asegura: « Es seguro que podrán llegar a recoger las 100.000 firmas necesarias para el lanzamiento de esta iniciativa, pero pondria las manos en el fuego porque la ley no va a pasar ».

 

minaret

Lamfalussy Christophe, Suisse / Une pétition contre les minarets, LB 18/07/2007

 

La neutralité, c’est plus sûr

 

Les promoteurs de la pétition estiment que le minaret n’a plus de fonction religieuse, si ce n’est, dans certains pays, de permettre, au muezzin de faire l’appel à la prière. Ils sont contredits par l’évêque de Bâle, Kurt Koch, qui a pris la défense de la communauté musulmane. « Un minaret est, pour un musulman, un signe identitaire. Si on disait à uneEglise chrétienne que son église devait être privée de tour… « , s’est demandé l’évêque de Bâle.

La pétition suisse a suscité une réaction très vive d’Omur Orhun, chargé par l’OSCE de combattre l’intolérance et la discrimination contre les musulmans : « Je suis sidéré de voir que de telles choses se produisent en Suisse, un avocat de la protection des droits de l’homme ailleurs dans le monde […]Les minarets font partie des mosquées, comme les cloches, des églises. Et toutes figurent dans l’héritage commun de l’huma­nité ».

 

 

 

 

2 Politics

 

 

 

Berns Dominique, Paul Berman /intellectuel new-yorkais/ : « L’islamisme est un totalitarisme », LS 14/07/2003

 

Paul Betman : Certains pensent que cette guerre /= celle en Irak/ s’explique par la volonté américaine de mettre la main sur le pétrole ou d’obtenir des avantages économiques pour l’empire ; ou par des machinations patriotiques de George W. Bush. C’est faux. A l’origine de cette guerre, on trouve avant tout les attaques du 11 septembre, elles-mêmes provoquées par l’ascension d’un mouvement de type fasciste dans de grandes parties du monde arabe et musulman.  (…)

 

A mes yeux, le danger venait et vient toujours d’une poussée totalitaire plus large dans le monde arabe et musulman. Le régime Baas irakien en était une variante ; Al-Qaïda en est une autre. Il n’est pas possible de provoquer la défaite de l’une d’elles sans abattre le mouvement dans sa totalité, de même qu’il n’aurait pas été possible de provoquer la défaite de Hitler sans éliminer egalement Pétain, Mussolini, la Garde de Fer en Roumanie, etc. Au Moyen-Orient, la situation n’est pas exactement similaire à celle de l’Europe dans les années fascistes ; néanmoins des multitudes souscrivent à des idées paranoïaques, à une vision apocalyptique d’une utopie future et au culte de la mort de masse. Saddam Hussein a encouragé les attentats suicides en Palestine et en Israël ; dans sa guerre contre la variante rivale de totalitarisme musulman en Iran, il est responsable de la mort d’un million de personnes ; durant l’insurrection de 1991, il a tué des dizaines de milliers de personnes ; il a tué des centaines de milliers de Kurdes ; il a utilisé des armes de destruction massive dans le  passé ; nous savons qu’il avait lancé un programme important pour créer des armes nucléaires. Nous avions de bonnes raisons de le craindre et de penser que l’Irak était l’endroit où l’on pouvait engager le combat contre le mouvement totalitaire et où celui-ci pouvait commencer à être vaincu.

 

DB : Vous n’accordez pas la moindre considération à la solution européenne, qui constituait à lever progressivement les sanctions, à normaliser les relations économiques et politiques avec l’Irak…

 

PB : Cela fut la solution américaine pendant 20 ans. Avec des résultats catastrophiques. Durant les 20 dernières années, des millions de gens ont été tués : un million dans la guerre Iran-Irak, un million et demi à deux millions au Soudan, une centaine de milliers en Algérie, des dizaines de milliers au Liban dans les années 80, et ainsi de suite – l’ échelle est comparable à celle du totalitarisme européen à son pire moment. Des attentats visaient les Etats-Unis depuis 1983. Cette année-là, au Liban, le Hezbollah, un mouvement islamiste, a réalisé un attentat contre les Américains et un autre contre les Français, probablement avec le soutien du parti Baas syrien – ce qui suggère qu’une collaboration entre les islamistes et le parti Baas a toujours été possible. Les attentats ont continué pendant 19 ans avant que le 11 septembre 2001, l’ Amérique n’ouvre les yeux.

 

DB : Que le régime de Saddam Hussein ait été totalitaire, c’est entendu. Mais peut-on dire, ainsi que vous le faites dans  » Terror and Liberalism  » (Norton, 2003), que l’islamisme est un totalitarisme ? Khomeini, à l’instar des islamistes d’aujourd’hui, n’était-il pas perçu comme un fantôme du Moyen Age ?

 

PB : C’est une erreur. L’islamisme a la structure idéologique de tous les mouvements totalitaires, et spécialement du fascisme, En 1922, Mussolini marcha sur Rome afin de ressusciter l’Empire romain, mais sa vision du passé antique était moderne, futuriste, un peu « sci-fi » (NDLR : science-fiction). De même, le Troisième Reich se voulait l’héritier du Saint Empire Romain et de l’Empire Romain, que Hitler voulait ressusciter dans une version aryenne allemande, mais ce saut dans le passé devait également être un saut dans le futur. En 1928, le mouvement islamiste moderne fut fondé en Egypte afin de ressusciter le califat du VIIe siècle. Mais le saut dans le passé des Frères Musulmans se voulait aussi un saut dans le futur. C’ était une vision technologique, scientifique ; la base sociale des Frères Musulmans en Egypte a toujours été des techniciens, des ingénieurs, des gens instruits, des gens jouant un rôle moderne dans la société. La doctrine de l’ayatollah Khomeini (NDLR : le leader de la Révolution iranienne) était influencée par les idées de la gauche européenne, notamment celles de Fanon (1) et pouvait se présenter comme une variante islamique du mouvement

révolutionnaire du tiers-monde, qui ailleurs prenait une forme marxiste ou socialiste laïque.

 

DB : Et Ben Laden ?

 

PB : Il en va de même avec lui. Dans ses premières vidéos après le 11 septembre, il est vêtu à la mode du passé, assis sur un rocher, et cependant, un micro est bien en vue et son message n’est pas écrit sur un parchemin, mais filmé sur une cassette vidéo. Ces aspects modernes, technologiques ne sont pas fortuits, ils font partie du message. Souvenez-vous que la cassette audio était l’arme de propagande principale des ayatollahs iraniens. Ben Laden offre exactement ce que chacun de ces autres leaders a offert : le saut dans le passé qui doit aussi être un saut dans le futur. Et la structure de ce double saut est également basée sur une vision paranoïaque de la politique mondiale dans laquelle le peuple de Dieu est attaqué, dans un affrontement cosmique, par des ennemis intérieurs et par des ennemis extérieurs, sur une vision apocalyptique de la façon dont l’objectif révolutionnaire utopique sera atteint.

 

DB : Comment expliquez-vous que des gouvernements occidentaux ont cru pouvoir utiliser les mouvements islamistes – notamment les Etats-Unis, en Afghanistan notamment…

 

PB : C’était évidemment une erreur spectaculaire, qui devrait nous rappeler les erreurs commises dans les années 30 face à Hitler. Partout en Europe, des gens qui n’étaient pas nazis, quient étaient opposés au nazisme, aveugles, notamment des gens de gauche. L’ expérience belge est parlante : le POB de Henri de Man…

 

DB : De Man se convertit à l’ ordre nouveau  » (2), ce qui ne fut pas le cas de la majorité des membres du POB…

 

PB : C’est exact. Mais il y eut des gens comme De Man dans chaque pays. La France a eu Paul Faure (3). Et les Etats-Unis avaient virtuellement désarmé après la Première Guerre mondiale ; leurs entreprises ont poursuivi le commerce avec l’ Allemagne de Hitler jusqu’à l’entrée en guerre. Si bien que l’ Amérique entra en guerre tardivement, alors qu’une grande partie des dégâts avait déjà été commise. (…)

 

DB : Vous en appelez à un  » nouveau radicalisme « . Quel est votre message à la gauche européenne ?

 

PB : La grande tragédie, c’est que la gauche européenne n’a pas joué un rôle utile. Pire, je crois qu’elle suit le même chemin que les paul-fauristes, que Henri de Man – ce qui ne signifie pas qu’elle devienne fasciste elle-même. L’internationalisme antifasciste que j’appelle de mes voeux est un antifascisme de gauche, capable d’épouser les idéaux de la solidarité démocratique, de la justice sociale et de la coopération internationale. Ce ne sont pas les

principes des néoconservateurs.

 

 

 

Buruma Ian, Wat jihadstrijders, nazi-ideologen en Japanse kamikazepiloten bindt : het gif van het Westen, in : NRC14/02/2004

 

Met dat probleem kampte een groep prominente Japanse intellectuelen die in 1942 in Kyoto bijeenkwamen. Ofschoon de aanval op Pearl Harbor formeel niet de reden voor de conferentie vormde, ging het er in feite wei om een ideologische rechtvaardiging te vinden voor Japans missie om de westerse macht in Azië te verpletteren. Het onderwerp van het debat WAS ‘hoe het moderne de baas te worden’. Moderniteit werd geassocieerd met het Westen, met name het westerse imperialisme.

 

Allen waren het erover eens dat cultuur dat wil zeggen de traditionele Japanse cultuur –  spiritueel en diepzinnig is, terwijl de moderne beschaving oppervlakkig is, zonder wortels, en fnuikend voor eht scheppend vermogen. Het Westen, speciaal de Verenigde Staten, was een kille, mechanische wereld, een machinebeschaving zonder geest of ziel, een oord waar mensen zich vermengden tot bastaardrassen. Een holistische, traditionele Oriënt, verenigd onder en goddelijk Japans keizerlijk bewind, zou het spirituele welzijn van de warme organische Atlantische gemeenschap herstellen.

De strijd ging, zoals een van de deelnemers het formuleerde, tussen Japans bloed en westers intellect.

 

Exact dezelfde terminologie was eerder gebuikt door anderen, op andere plaatsen en in andere tijden. Eind achttiende, begin negentiende eeuw hadden Duitse romantici zich tegenover de universalistische pretenties van de Franse Verlichting, de Franse Revolutie en de invasie door de napoleontische legers beroepen op bloed, bodem en de volksgeest. In de negentiende eeuw werd deze notie van een nationale ziel in Rusland overgenomen door de slavofielen, die er de ‘westerlingen’ – de Russische voorvechters van liberalisering – mee bestookten. Ook het communisme (vooral onder Stalin), hoewel een bastaardkind van de Verlichting en de Franse Revolutie, was een gezworen vijand van het westerse liberalisme en het ‘wortelloze kosmopolitisme’. Vele islamitische radicalen hebben hun anti-westerse ideeën ontleend aan Rusland en Duitsland. De grondleggers van de Ba’ath-partj in Syrië bestudeerden gretig de vooroorlogse Duitse rassentheorieën. Jalal Al-e Ahmad, een invloedrijke Iraanse intellectueel uit de jaren ’60, verzon de term ‘westoxificatie’ voor de giftige invloed van de westerse beschaving op andere culturen. ook hij was een bewonderaar van de Duitse denkbeelden over Blut und Boden.

 

(…) Dat anti-Amerikanisme, antizionisme, antisemitisme enalgehele vijandigheid jegens het Westen vaak gedeeltelijk samenvallen, is geen toeval. Zelfs in Japan, een land waar de joden geen rol spelen, opperde een van de deelnelmers aan de conferentie in Kyoto in 1942 dat de oorlog tegen het Westen een oorlog was tegen de ‘giftige materialistische beschaving’ die was gebouwd op de financiële macht van joodse kapitalisten.

 

Tegelijkertijd gaven-Europese antisemieten – niet alleen in nazi-Duitsland – de joden de schuld van het bolsjewisme. Zowel het bolsjewisme als het kapitalisme is een universalistisch stelsel in de zin dat het geen nationale, raciale of culturele grenzen erkent. Aangezien de joden van oudsher door de verdedigers van de zuiverheid worden beschouwd als de buitenstaanders bij uitstek, de archetypische ‘wortelloze kosmopolieten’ , is het geen wonder dat zij ook worden beschouwd als de voornaamste dragers van het virus van het universalisme. De joden hadden trouwens alle reden om zich aangetrokken te voelen tot denkbeelden als gelijkheid voor de wet, secularisatie van de politiek, en internationalisme, hetzij van socialistische ofkapitalistische signatuur.

 

(…) Zowel in de islam als in het oudejodendom is het aanbidden van valse goden de grootste religieuze zonde, Het Westen, zoals de islamisten het zien, aanbidt de valse goden van het geld, de seks en andere vleselijke lusten. Het is een barbaarse wereld, waarin de gedachten, wetten en verlangens van de mens de plaats hebben ingenomen van het koninkrijk Gods.

 

De term voor deze toestand isjahiliyya, dat betekenissen heeft als ‘afgoderij’ ‘religieuze onwetendheid’ en ‘barbarendom’ Toegepast op de pre-islamitische Arabieren betekent het ‘onwetendheid’: de mensen aanbaden andere goden, omdat zij niet beter wisten.Maarhet nieuwejahiliyya, in de betekenis ‘barbarendom’, is overal, van Las Vegas en Wall Street tot in de paleizen van Riad, In de ogen Van een islamist is alles wat niet zuiv er is , wat niet to t het koninkrijk Gods behoort, per definitie barbaars en moet worden vernietigd.

 

Zoals de voornaamste vijanden van de Russische slavofielen de Russen waren die het land wilden verwestersen, zo richten de islamisten zich allereerst tegen de liberalen, hervormers en seculiere heersers in hun eigen samenlevingen, Dat zijn de barbaarse smetten die met bloed moeten worden uitgewist. Maar de bron van het barbarendom dat Saoedische prinsen en Algerijnse intellectuelen net zo goed heeft verleid als de hoeren en pooiers van New York – en in zekere zin zijn alle ongelovigen hoeren en pooiers – is het Westen, En daarom heeft men het Westen de heilige oorlog verklaard.

 

 

 

Delvaux A. (Theux), Notre histoire n’est pas sujette a revision, LB, s.d.

 

Je suis effaré de lire la prose d’un docteur d’ Arlon, parue le 3 avril, au sujet du racisme.

La hantise du racisme fait vraiment dire n’importe quoi.

Si je souscris entièrement à son souhait de voir réécrire l’histoire d’une manière plus objective, je trouve les exemples qu’il cite très mal choisis et déplacés.

 

Est-ce vraiment du racisme que de rappeler certains faits ?

Les Sarrasins n’ ont-ils pas envahi toute l’Espagne ? N’ont-ils pas été arrêtés à Poitiers par Charles Martel ? Charlemagne n’a-t-il pas dû se défendre contre eux ? Toute l’Italie n’ a-t-elle pas été sujette à des raids constants des Sarrasins ? N’ a-t-il pas fallu sept siècles pour libérer l’Espagne ? Et Constantinople n’a-t-elle pas dû subir des attaques permanentes des musulmans, jusqu’à tomber finalement ? Et au XVIe siècle, n’ont-ils pas envahi tout le Sud-Est européen pour être arrêtés sous les murs de Vienne ? Et la « poudrière des Balkans » n’est-elle pas toujours une conséquence de ces invasions ? Et enfin les Croisades, pourquoi si ce n’était pour sauvegarder un accès des chrétiens à Jérusalem, accès qui existait depuis mille ans ?

Comment le docteur Delisse veut-il réécrire cette histoire ? Cette « histoire événementielle, celle des rois et de leurs (!) guerres », ce fut celle de nos aïeux et c’est la nôtre. Elle n’est pas sujette à révision.

 

Cette bonasserie, qui frise le masochisme, heurte et inquiète un grand nombre de nos concitoyens.

Qu’on puisse s’extasier sur les beautés de la mosquée d’Omar ou sur celles de tapis d’Orient, cela est une autre histoire qui n’est contestée par personne.

Enfin, est-ce vraiment trop demander à tous ceux qui prônent une ouverture à l’Islam de demander au moins la réciprocité en faveur des chrétiens persécutés en Algérie, en Irak et Iran, au Soudan et en Egypte ?

 

Quand ouvrirons-nous nos yeux ?

 

 

 

in : R.E., 72, 2007, p.20

 

L’EUROPE EST DAR EL SUHL

 

Quel homme sensé pourrait bien s’opposer au fait que les musulmans disposent d’un carré séparé où leurs morts seraient ensevelis dans une terre sacrée et tournés vers La Mec­que?

En vérité, la problématique est bien plus complexe que cela. Il faut savoir que l’Islam distingue trois concepts territoriaux : le dar el islam (terre de la paix), où l’islam a triomphé et rè­gne en maître, le dar el harb (terre de la guerre), où régnent les infidèles, et le dar el suhl (terre de la trêve) où l’Islam est encore minoritaire et doit s’adapter temporairement, mais où tout musulman doit œuvrer sans relâche pour que l’Islam triomphe un jour.

 

Sous cet angle de vue, le carré mu­sulman est tout sauf innocent, car il devient une sorte d’extraterritorialité, un dar el islam avancé en terre im­pure. Or, sur cette certes petite terre de l’Islam ne peut régner d’autre loi que la loi islamique. Il faut savoir que les textes religieux de l’Islam sont fondateurs d’Etat. Le Coran ne fut écrit qu’après 800, quand les conquêtes avaient amené l’islam jusqu’à Poitiers et qu’il fallait un texte pour unir par une organisa­tion juridique, normative, les clans et les tribus qui jusque-là ne s’appe­laient pas musulmans, mais sarrasins. La mosquée n’est donc pas compara­ble à une église, comme on le croit communément. Elle est plutôt l’équi­valent de notre état civil. D’ailleurs, les différents schismes qu’a connus l’Islam ne sont pas théologiques, mais juridiques (problèmes de succession ou d’application des lois religieuses).

Dès lors, lorsqu’un musulman récite le Coran, c’est comme si nous réci­tions quelque chose qui s’apparente au code civil. Un code civil, cepen­dant, qui est incréé parce que d’es­sence divine.

 

Le problème de compatibilité entre l’Islam et l’Occident n’est donc pas d’ordre théologique, mais bien juridi­que. Car la charia précède l’Etat (no-mocratie islamique) et ne peut tolérer de loi divergente en terre d’Islam, terre sacrée qui, pour le moment, s’étend sur six cents «cités de non-droit» en France, sur les carrés mu­sulmans, les mosquées et écoles cora­niques, et dont les minarets sont les phares (de el monar qui veut dire phare).

 

Par précaution et pour éviter un droit parallèle divergeant de notre droit civil, il est donc vital que notre Etat de droit exige la reconnaissance inté­grale de notre système légal par ceux qui s’installent chez nous et évite toute concession dans ce domaine, si inoffensive qu’elle puisse paraître. Si nous offrons, par ségrégation, leur propre terreau aux musulmans, leurs racines ne prendront jamais dans le terreau de leur patrie d’accueil et leur intégration sera empêchée.

 

Oskar   Freysinger,   Conseiller  national (Ministre de la Confédération helvétique)

 

 

 

Jansen Hans, (Universitair docent Arabisch en Islamkunde in Leiden (1982-2005), Islam voor varkens, in: De Telegraaf 15/03/2008

door JOOST DE HAAS            

 

AMSTERDAM, zaterdag Arabist Hans Jansen haalt uit naar het kabinet-Balkenende, dat getracht heeft Geert Wilders af te houden van de vertoning van ‘Fitna’, zijn anti-Koranfilm. ,,Leden van het kabinet zijn kennelijk be-reid geweest zich wat binnenland-se aangelegenheden betreft te schikken naar de wensen van een vage groep moslims. Dat wordt wel cens omschreven aïs dhimmitude – het op serviele wijze vooruitlopen op wat eventuele moslimse ge-zaghebbers maar zouden kun-nen bedenken, willen, begeren of verzinnen. »             

 

Hij sprak al eerder van ‘capitulatie’ en neemt nu ook op andere fronten stelling in zij n boek Islam voor varkens, apen, ezëls en andere beesten. De titel is afgeleid van de benamingen die de Koran gebruikt voor ongelovigen en Joden.

Jansen, bijzonder hoogleraar voor het hedendaags islamitisch denken aan de Universiteit Utrecht, hekelt in het boek de ‘multicultre van PvdA:   ,,Deze multiculti’s zijn moslimse ogen stuurloze sukkels, eerder deerniswekkende   onnozelaars dan serieuze gesprekspartners. »

En hij denkt dat Nederland heel geschikt is als proeftuin voor de plan-nen van Osama bin Ladens geestver-wanten. Jansen, deze week in een toelichting: ,,Nederland is een dichtbevolkt land, de politieagenten zijn aardig en er zijn heel veel bange mensen. »

Aan de hand van een selectie uit het vandaagte verschijnen boek, laat Jansen in deze voorpublicatie zijn licht schijnen over een aantal prangende onderwerpen.

 

Wat betekent fitna?

 

Letterlijk ‘beproeving’, ‘verzoeking’, ‘bekoring’. De standvastigheid van het geloof van een moslim wordt beproefd door het ongeloof van de niet-moslims. Dit ongeloof moet dan bestreden worden.

Ook het moeten zien van vrouwen die niet fatsoenlijk volgens de regels van de is­lam gekleed zijn, is fitna. De Laatste Dag wordt voorafgegaan door allerlei beproe-vingen, die ook fitna genoemd worden. Ook burgeroorlog en maatschappelijke wanorde worden fitna genoemd.

 

Wat betekent sharia?

 

De islamitische wet. Zoals er een wet van Mozes is, werd het systeem van wettenregelgeving dat wij nu de sharia noemen, vroeger wel aangeduid aïs de Mohammedaanse wet.

 

(…)  het zogenoemde zwaardvers, soera 9:5, waar we lezen: ‘Doodt de ongelovigen waar ge ze maar vindt. ‘

 

Welke passages in de Koran zijn volgens mensen zoals Wilders, die de islam tel bekritiseren, bedreigend voor de westerse rechtsorde?

 

Zo goed als alle Koranpassages waarin niet-moslims bedreigd worden (en dat zijn er veel), kunnen door wie dat wil ook aïs antiwesters worden opgevat.

Zo is elke oproep tot toepas-sing van de sharia een openlijke aanmoediging tot het plegen van acties die in strijd zijn met de Nederlandse wet en de Universele Verklaring van de Rechten van de Mens.

Dat buitenstaanders dat niet beseffen is natuurlijk sneu voor ze, maar daar is weinig aan te doen. De sharia roept op tot lijfstraffen en de doodstraf, ook voor religieuze vergrijpen – de meeste Nederlanders weten niet cens meer wat dat zijn. De sha­ria beperkt de godsdienstvrijheid, ondermijnt de positie van vrouwen, en vernedert wie geen moslim is.                        

 

Hoe belangrijk is het voor een moslim dat een exemplaar van de Koran met respect wordt behandeld?

 

De islamitische theologie leert dat de Koran het woord van God is. Het woord van God maakt deel uit van God. De eigenschappen van God zijn dus ook van toepassing op zijn woord. Wanneer God eeuwig is, is zijn woord dat ook.

In het systeem van de is­lam representeert een gedrukte of hand-geschreven Koran het woord van God. Wie het papier waar zo’n Koran op gedrukt of geschreven is bevuilt, verscheurt of verbrandt, probeert God zelf te bevuilen, verscheuren of verbranden. Uiteraard kunnen de vromen zo’n aanval op hun God niet op zich laten zitten.

 

De Koran predikt vrede. Waar of niet waar?

 

Ja, maar die vrede komt er pas nadat iedereen zich aan de islam heeft oonderworpen. Dan zal er vrede zijn. Tot het zover is, moeten het kwaad en het ongeloof metterdaad bestreden worden. Zo nodig ook met geweld.

 

Waarom is het een moslim verboden om afbeeldingen te maken van Mohammed? Waarom moeten ook niet-moslims zich hieraan houden?

 

Het verbod vindt zijn oorsprong in de instructie geen levende mensen af te beel-den en in een tot grote hoogte opgestuwd respect voor de bij zondere positie van Mohammed. Niet-moslims die Mohammed bespotten, het is al vêle malen gezegd en uitgelegd, of dat nu gebeurt door het tekenen van een plaatje of door het houden van een praatje, dienen voorbeeldig ge-straft te worden.

 

Welke straffen kent de islam voor het beledigen van Mohammed?

 

Op het beledigen van Mohammed stelt de sharia in principe de doodstraf. Een mosh’m die Mohammed beledigt, heeft daarmee impliciet uittreding uit de islam gepleegd, en verdient dus zeker de dood­straf.

 

Wat betekent jihad?

 

De strijd tegen het ongeloof en het kwaad. In de praktijk: de expansie van het gezag van de islam door middel van ge-weld. Tot het ontzet van Wenen in 1683 was het voeren van gewelddadige jihad strikt een overheidstaak. Sinds 11 september 2001 weten we dat jihad de laatste tijd niet door overheden maar door particulier initiatief gevoerd wordt.

 

Wie zijn de leiders van de gelovigen?

 

Het religieuze gezag over de moslims wordt uitgeoefend door functionarissen die in het Arabisch ulama genoemd worden. De ulama zijn in de islamitische we-reld de geleerden bij uitstek. Zij zijn onderlegd in de islamitische wetenschap-pen, vooral de islamitische wet, de sharia. Een moefti is iemand die desgevraagd een fatwa geeft.

Wie wil weten wat het oordeel van de is­lam over een bepaalde kwestie is, kan dat aan een moefti gaan vragen. Fatwa betekent ‘antwoord’, niet ‘doodvonnis’. Maar een fatwa over iemand die ervan wordt beschuldigd dat hij Mohammed heeft beledigd of die ervan wordt beticht de islam te hebben verlaten, komt in de praktijk wel degelijk neer op een doodvonnis.

 

(Islam voor varkens, apen, ezels en andere beesten)

 

 

 

Schaevers Mark, oorlog en vrede in de 21ste eeuw : Ian Buruma, in : Humo 3345, p.164-169

 

« De islamisten zijn nog ergers dan de nazi’s : die wilden tenminste niet iederéén uitroeien. »

(Ian Buruma, docent Democratie, Mensenrechten en Journalistiek in New York)

 

 

 

Vaute Paul, L’islam n’a pas été le passeur du savoir grec, LB 18/04/2008

 

Il ne s’agit certes pas, pour autant, de nier que le monde islamique ait véhiculé de l’hellénisme, celui-ci étant présent dans de nom breuses régions conquises. Mais ce  rôle de passeur de savoir est sur tout l’apanage  des  Arabes  chrétiens — les autochtones, en fait — et     s’inscrit plus dans le prolongement de l’Antiquité tardive que dans un processus de redécouverte du classicisme athénien. Ce relais, en outre, pèse bien peu face à celui des lettrés de l’Empire byzantin.

L’islam, quant à lui, « reprit des Grecs ce qu’il jugea utile ; il en délaissa l’esprit. Ni la littérature ni la tragédie ou la philosophie grecques n’ont investi la culture musulmane », écrit Sylvain Gouguenheim. En résulte cette réalité, aisément vérifiable en tout temps et jusqu’à nos jours, que les racines grecques ne sont pas actives et vivantes dans le monde arabe, alors qu’elles le sont en Europe… avec assez de force pour résister aux coups de boutoir infligés par les réformes de notre enseignement !

 

 

 

Verbiest Hugo (Beigem), over de moord op Theo Van Gogh, Het Volk 04/11/2004

 

“De islam predikt zogezegd vrede, maar het zijn toch hun aanhangers zelf die overal ter wereld terreur zaaien.”

 

 

 

Bolchévisme et Islam, in : LSM 28/08/2002

 

«  Au hasard de mes lectures, je suis tombé sur une citation de Sir Ber­trand Russell, tirée de son livre Théo­rie et pratique du bolchevisme (1971): «Marx a enseigné que le commu­nisme était fatalement destiné à prendre le pouvoir; cela engendre un état d’esprit peu différent des pre­miers successeurs de Mahomet. Parmi les religions, le bolchevisme doit être comparé à l’islam plutôt qu’au christianisme et au boud­dhisme (…) L’islam et le bolchevisme ont une finalité pratique, sociale, matérielle.dont le seul but est d’étendre leur domination sur le monde.» De nombreux intellectuels du siècle der­nier se sont fourvoyés dans leur ju­gement sur le communisme, ce qui, à l’heure actuelle, n’est plus contesté. Je crains fort que d’autres – ou les mêmes – intellectuels de ce siècle ne commettent la même erreur, vis-à-vis de l’islam, qui, depuis sa fondation, n’a jamais cessé d’être conquérant».

 

Dr P.Teichmann (1050 – Bruxelles).

 

 

 

Un choc des civilisations?, LS 07/03/2006

 

« LE CONFLIT AUQUEL NOUS ASSISTONS n’est pas un confit de religions ou de civilisations. C’est un confit entre deux oppo­sés, entre deux époques. Cest un conflit entre une mentalité qui ap­partient au Moyen Age et une autre qui appartient au 21e siècle. C’est un conflit qui oppose la civili­sation au retard, ce qui est civilisé à ce qui est primitif, la barbarie à la raison. C’est un confit entre la liberté et l’oppression, entre la dé­mocratie et la dictature. C’est un conflit entre les droits de /’Homme d’une part, la violation de ces droits de l’autre. Cest un confit qui oppose ceux qui trai­tent les femmes comme des ani­maux à ceux qui fes traitent comme des êtres humains. Ce à quoi nous’ assistons aujourd’hui n’est pas un conflit de civilisations. Les civilisations ne s’affrontent pas; elles se complètent »

» Extrait d’une interview de la psychologue arabe américaine Walà Sultan, diffusée sur la chaîne al Jazeera, reprise et traduite par (Hfaij www.memritv.org

 

 

 

Afshin Ellian (Univ. Leiden), Neen durven zeggen, DS 15/10/2007

 

(…) Het land van kafir is dus veiliger voor de gelovige moslim dan de bakermat van de islam. Tevens benadrukte ik dat de rechten wederkerig zijn: ‘Ik zal voor uw godsdienstvrijheid opkomen. Maar wilt u ook opkomen voor de vrijheid van meningsuiting van andersdenkenden, cartoonisten, en de criticasters van islam?’ Toen brulde hij dat ik behoor te weten hoe groot en ontzagwekkend de profeet Mohammed is. En niemand mag hem beledigen (lees: ook niet bekritiseren) Hier scheiden onze wegen: de westerse rechtsordes beschermen de waardigheid van goden en profeten niet maar wel de mensen. Een waarachtige Allah beschikt over genoeg instrumenten om zijn criticasters een kopje kleiner te maken. Allah is toch almachtig?

(…)  Daarom heeft Ehsan Jami een comité voor ex-moslims opgericht. De moslims die afvallig zijn, hebben ook rechten. Jami werd op 4 augustus door drie jonge moslims mishandeld en ondertussen wordt hij in opdracht van de nationale coôrdinator Ter-rorismebestrijding beveiligd. De islam verbiedt de af-valligheid. Dit is in strijd met onze opvattingen over de godsdienstvrijheid. Wanneer komen de Belgen met een ex-moslimcomité?

(…)

Het islam-fascisme als een politieke religie moeten we niet onderschatten.

 

(…) In zijn rapport constateert de Nederlandse inlichtingendienst AIVD dat het salafisme in Nederland en Europa op steeds grotere schaal en in toenemende mate georgani-seerd plaatsvindt. Dit kan niet alleen om-slaan in de gewelddadige jihad, maar ook kan deze toename van de radicale islam tôt onverdraagzaamheid leiden. Volgens een onderzoek keurt zes procent van de Neder­landse moslims geweld tegen de afvalligen goed. Voor allé duidelijkheid: Nederland kent meer dan één miljoen moslims. Dit soort processen moeten we stoppen, voor-dat het te laat is. We moeten niet aanvaar-den dat de Amsterdamse jonge moslims uit geloofsovertuiging geweld willen gebrui-ken tegen homo’s. We moeten durven neen . te zeggen tegen de radicale moslims. (…)

En het racisme? Het racisme is van allé tijden, en het moet worden bestreden. In dit licht is de strijd tegen de politieke islam, het kritische débat over de islam en ook de strijd voor de wederzijdse erkenning van elkaars burgerschap, een zorgwekkend geheel.                                                     

 

Maar we moeten niet vergeten dat, als de vrije wereld uit gemakzucht niet bereid zou zijn het kritische – in zekere zin het genadeloze – denkenover de islam toe te staan, de crisis van de islamwereld aïs een orkaan over het Westen zal razen. Waarom? De meerderheid van de moslims was toch ge-matigd? De gematigde moslims maken deel uit van een wereld waarin de ongema-tigde profeet Mohammed hen de gewe-tensvraag stelt: wat is de islam? De kritische geesten stellen een wedervraag: wie en wat is die charlatan, de krijgsheer die telkens uit het niets komt? Rushdie was de eerste die een roman schreef over het wie en wat van Mohammed. Eer de vrijheid van het denken. En heb vertrouwen in het bevattingsvermogen en de mense-lijkheid van moslims.

 

Afshin Ellian is verbonden aan de rechtenfaculteit van Universiteit Leiden, en is columnist van NRC Handelsblad Dit is een bekorte versie van de lezing die hij morgen bij deBuren geeft.

 

 

 

Le samedi 24 février 2008 à 15 heures (accueil dès 14 heures), au Ravensteinhof, 685 chaussée de Ninove à 1070 Bruxelles (s.d.)

Guillaume PAYE

présentera son prochain livre ‘La nouvelle question juive’ et traitera ensuite de

L’ISLAM MODERE : UN TROMPE-L’ŒIL

 

Depuis les attentats du 11 septembre, le monde musulman proteste plaintivement qu’il est la victime d’un amalgame qui confond injustement la masse des musulmans modérés avec une petite frange d’extrémistes. Il faut toutefois remarquer que les foules musulmanes ont célébré les attentats dans la joie et que leurs autorités se sont généralement abstenues de les condamner. Rien de surprenant à cela car, au contraire d’être un extrémisme, l’intégrisme musulman est l’islam dans son intégralité. Et la tolérance n’est pas un principe islamique, mais un procédé toléré là où le musulman n’est pas do­minant : on connaît le précepte ‘Baise la main que tu ne peux couper’. Ceux qui veulent nous faire croire dans la tolé­rance de l’islam se mentent à eux-mêmes ou, au mieux, le considèrent avec leur propre esprit d’évolution dans le temps. Mais l’islam refuse l’évolution, car le Coran, parole d’Allah, est immuable et intransigeant : il n’y a qu’un seul Dieu, Al­lah, et un seul devoir, l’islam, la soumission. L’insoumission est le péché impardonnable que, dans pas moins de 120 de ses versets, le Coran punit de mort. Les musulmans modérés ne sont donc pas de bons musulmans. Le bon musulman se prosterne cinq fois par jour front contre terre. Le mot ‘mosquée’ ne signifie d’ailleurs pas lieu de prière, mais lieu de prosternation où, alignés en rang de bataille, les bons musulmans montrent leur soumission et leur disposition à bondir au combat.

 

 

 

« Carl I. Hagen insulte 1,3 milliard de musulmans dans le monde », LB 26/07/2004

 

5 ambassadeurs de pays musulmans en poste en Norvège dans un discours prononcé le 13 juillet à Bergen devant une communauté religieuse, le leader populiste du Parti du progrès avait affirmé que les musulmans, sur la même ligne que la politique nazie initiée par Hitler, ont un plan à long terme pour islamiser le monde.

 

 

 

‘Multiculti’s zijn de nuttige idioten van de imams’, Knack 28/05/2008

 

In een nieuw boek beantwoordt Hans Jansen, hoogleraar hedendaags islamitisch denken, 267 vragen van leken over de islam. Hij spaart de profeet en vooral diens imams niet.

benno BARNARD

 

In Nederland werd het boek Islam voor varkens, apen, ezels en andere beesten van Hans Jansen, hoogleraar aan de universiteit van Utrecht en ‘politiek incorrecte arabist’, zoals hij zichzelf omschrijft, een controversiële bestseller. Maar om in Vlaanderen aan een exemplaar te komen, moest de boekhandel de uitgever bellen.

U doet nogal wat stof opwaaien met uw tele-visieoptredens en nu weer met dit boek.

 

HANS JANSEN: Ik maak hier in Amsterdam Marokkaanse winkelmeisjes mee die tegen me zeggen: ‘Hou vol, hoor, het is nog veel erger dan je zegt.’ Maar als ik dan vraag of ze dat een keer op televisie willen komen vertellen, verbergen ze zich meteen tussen de T-shirts.

 

De islam predikt vrede, maar die komt er pas als iedereen zich aan de islam heeft onderworpen, schrijft u in uw boek. Het lijkt wel alsof u gespecialiseerd bent in iets wat u eigenlijk verafschuwt.

 

JANSEN: Ik vind de islam een van de meest fascinerende dingen die er zijn. In het Ara-bische taalgebied is er natuurlijk ook niets belangrijkers te beleven dan de islam. Wat ik verafschuw zijn die moslims die te vuur en te zwaard de islam willen opleggen aan andere mensen. Maar de islam aïs zodanig is een heel intéressante cultuur. De islam heeft een sterk territoriale traditie: eenmaal veroverd gebied blijft ten eeu-wigen dage islamitisch.

 

Hebben we redenen om ons daarover zorgen te maken?

 

JANSEN: In zoverre wel dat er binnen de islam een élite van misschien 20 procent bestaat die wel degelijk op verovering uit is en de rest van de moslims onderdrukt. Die élite is machtig en heeft slechte plannen, daar komen ze ook openlijk voor uit, dat zeg­gen ze in hun preken. Die élite is werkelijk heel boosaardig. Waar wij een vijand in heb-ben, is niet in de gewone moslim – dat is meestal een fatsoenlijk mens. Wij hebben een vijand in die elite, in de imams en in de jongens die als hun Sturmabteilung optreden.

 

In ‘Le Monde’ stond onlangs een stuk waarin de ‘demografische vrees’ werd uitgedrukt: over zoveel jaar is de hoofdstad van Europa in meerderheid islamitisch.

 

JANSEN: Dan zitten we met een probleem. We zullen ervoor moeten zorgen dat mos­lims die afvallig willen zijn, die niet meer geloven in de dictatuur van de wetgeleerden van de islam, binnen afzienbare tijd in de openbaarheid treden. Ik denk dat de meeste moslims in principe even vredelievend zijn (p.82) en even vrijheidsminnend aïs de rneeste Europeanen. Maar wanneer ze dan hier in Europa zijn en willen uittreden, wordt ze dat door terreur in eigen kring heel erg moeilijk gemaakt. Kijk maar naar Ayaan Hirsi Ali, maar er zijn natuurlijk honderden minder spectaculaire voorbeelden. Er valt in de islam nauwelijks een kritisch gesprek te voeren over het geloof of over aspecten van het geloof. Maar we zullen het in de komende strijd toch moeten hebben van moslims die uit de kast willen komen. Als dat taboe blijft, dan hangen we.

 

In hoeverre is Osama bin Laden ook voor ex-moslims een held?

Ik hoorde het verhaal van een hoofddoekloos Marokkaans meisje dat op 12 september 2001 de dood van een paar duizend Amerikanen en Joden in de kroeg zat te vieren.

 

JANSEN: De moslims zijn meer dan 1000 jaar superieur geweest, vanaf de dood van Mohammed in 632 tot de bevrijding van Wenen in 1683. Dat was – of is in de ogen van velen – een verworven recht. En mos­lims, ook al tobben ze niet zo heel erg over het geloof en het hiernamaals, vinden toch dat dit verworven recht niet behoort te wor-den afgepakt. Hieris de oplossing: met hun kop onder de koude kraan en goed naden-ken. Er zijn heel wat moslims die inmiddels tot het inzicht zijn gekomen dat deze jihad heel akelige consequenties heeft voor ieder-een. Maar die moefti’s en imams en sharia-fanaten zijn ook niet door een zekere ont-nuchtering ertoe te brengen een redelijk standpunt in te nemen.

 

De Vlaamse islamoloog Urbain Vermeulen zei ooit dat de westerse journalisten heel wat minder relativerend over de islam zouden berichten aïs ze Arabisch zouden kennen en bijvoorbeeld de antisemitische geluiden verstonden die via de schotelantennes binnenkomen.

 

JANSEN: Urbain Vermeulen heeft daar volkomen gelijk in. Laten we wel wezen, de titel van mijn boekje – Islam voor varkens, apen, ezels en andere beesten – is aan de Koran ontleend. De Koran noemt de Joden en ongelovigen zo.

En dan heb ik de rest van de kinderboerde-rij nog verzwegen. Wat er in de islamitische wereld aan haat wordt gezaaid in de kran-ten, in de preken, in de soaps op televisie, dat is verschrikkelijk. En ook bij ons poogt de islamitische élite de massa te vergiftigen. Aïs je daarginds rondloopt, reageren men-sen helemaal niet zo agressief. Maar de Ara-bische dictaturen hebben belang bij het kwe-ken van een antiwesterse stemming. Het volk wil gewoon werk en Kentucky Fried Chicken.

 

Onlangs stelde u in een krant de Nederlanders gerust met de mededeling dat ze een heel geschikt doelwit voor terroristen vormden: ‘Nederland is een dichtbevolkt land, de politieagenten zijn aardig en er zijn heel veel bange mensen.’ Die kwalificaties gelden ook voor België, en bovendien huisvesten wij de Europese Unie en de NAVO.

 

JANSEN: Brussel is een heerlijke plek voor terroristen. Je kunt bijvoorbeeld altijd beweren dat je een of andere duistere delegatie bent die iets belangrijks komt doen.

 

U distantieert zich in uw boek van de controversiële Nederlandse politicus Geert Wilders, onder meer door te zeggen dat het een daad van barbarij zou zijn de Koran te verbieden.

 

JANSEN: De dingen waar de Koran toe oproept, zijn al verboden. En een oude tekst verbieden, is altijd barbaars. Wat Wilders betreft, ik weet niet in hoeverre je hem kunt vergelijken met het Vlaams Belang. Hij heeft te maken met politiek bijzonder correcte partijen, die buitengewoon wereldvreemd zijn, de sociaaldemocraten voorop. De raarheid van Wilders komt voor een deel door de raarheid van zijn tegenstanders.

 

Wat vond u van zijn film, ‘Fitna’, even afgezien van de cinematografische kwaliteiten?

 

JANSEN: Het zijn weliswaar allemaal oude beelden, maar we moeten ze niet te snel vergeten. Er was ook absoluut niets beledigends aan. Het bleef volkomen binnen de Neder­landse wet, binnen de sharia zelfs. Die din­gen zijn nu eenmaal gebeurd. De wereld is geen prettige plaats, dat blijkt maar weer. En bepaalde mannetjes hebben dingen gedaan met het argument dat ze moslim waren. Die mannetjes had niemand voordien verdacht van terreur. Dat is het meest schokkende ervan. Jongens die in Duitsland studeerden en zich ineens op Manhattan stortten. Volgens de Duitse politicoloog Matthias Küntzel was dat laatste geen toeval.

 

Hij wijst op de diepgaande invloed van het nazisme op de moslimbroederschap en Al-Qaeda.

 

JANSEN: Dat is misschien wat al te fantastisch. Maar er is onmiskenbaar een band tussen het fascisme en het islamisme. Has­san Al-Bana, de eerste ideoloog van de moslimbroederschap. heeft in 1929 een pamflet geschreven waarin hij zijn vreug-de over het staatsmanschap van Benito Mussolini uitdrukte. Hij probeerde ook net aïs Mussolini een gedisciplineerde massa-beweging op te richten. En dat het Duitse antisemitisme al in de jaren dertig is overgeslagen naar de Arabische wereld, valt niet te ontkennen.                                           

 

U schrijft dat de islam als zodanig niet te verenigen valt met de democratie. Er bestaat ook geen enkele moslimdemocratie. Zelfs Turkije moet een politiestaat zijn om de islam onder controle te houden.

 

JANSEN: Katholicisme is ook niet verenigbaar met democratie. Godsdienst is niet democratisch, zomin aïs kunst of wetenschap. Maar dat heeft de katholieken toch niet verhinderd om zich democratisch te organiseren, of wetenschappers en kun-stenaars om democratische sympathieën te koesteren?

Alles wat je daarvoor nodig hebt, is een scheiding van Kerk en Staat. . De islam kent de sharia, de eigen wetgeving.

 

Hoe verzoen je dat met de democratie?

 

JANSEN: Daarom moeten we ook heel erg opletten dat we ten aanzien van die sharia geen millimeter wijken. Die moeten we ten koste van allés tegenhouden. Dat is geen religieuze kwestie, dat is een kwestie van mensenrechten. De moslims zelf voeren de sharia niet cens in, alleen in Iran en Saudi-Arabië en een deel van Nigeria. Want er is iets mis met de sharia. Die is namelijk buitengewoon mensvijandig.

 

Vindt u dat Turkije tot de EU moet worden toegelaten?

 

JANSEN: Al mijn instinct zegt nee. Maar intellectueel weet ik het niet.

U noemt het Westen ‘verregaand supe­rieur’ en u schrijft letterlijk: ‘Deze multiculti’s zijn in moslimse ogen stuurloze sukkels, eerder deerniswekkende onnozelaars dan serieuze gesprekspartners.’

 

Hebben moslims dan meer respect voor een christe lijke islamcriticus die zijn eigen cultuur verdedigt?

 

JANSEN: Zo iemand zou, aïs de discussie oplaait, waarschijnlijk gedemoniseerd wor­den. Maar die multiculti’s worden aïs nut-tige idioten van de imams beschouwd. Die worden niet helemaal als mensen gezien. En (p.82) terecht ook. Die verloochenen zichzelf aan een stuk door, dat is een vorm van tegennatuurlijk gedrag.

 

 

Veel westerse intellectuelen menen dat het hele probleem van het islamitische terro­risme zou zijn opgelost als er maar een volgroeide Palestijnse staat was.

 

JANSEN: Dat is volkomen en volledig onjuist. Als je leest wat Hamas en ook Fatah in hun ideologische geschriften zeggen, begrijp je dat die bewegingen de strijd tegen de Joden beschouwen als een fase in de jihad. Nadat ze Israel verslagen hebben, is de rest van de wereld aan de beurt. Meestal wordt dat zo geformuleerd: ‘Na de zaterdag komt de zondag’. Na de Joden komen dus de christenen. En op maandag zullen de atheïsten wel eieren voor hun geld gekozen hebben. Alles wat je leest van Palestijnse kant wijst erop dat een overwinning in Palestina niets zou helpen. (…)

Die zou het probleem alleen maar verschuiven.

 

Wat vindt u van de opvatting dat de Gazastrook ‘de grootste openluchtgevangenis ter wereld’ is?

 

JANSEN: In die openluchtgevangenis neemt de bevolking voortdurend toe, terwijl de bevolking in de Duitse concentratiekampen voortdurend afnam. Dat zeg ik ten behoeve van degenen die zo graag de subtiele vergelijking tussen Israël en nazi-Duitsland maken. De Gazastrook is eerder de derde totali­taire islamitische staat, na Iran en Saudi-Arabië.

 

U zei eerder dat het Duitse anti­semitisme van grote invloed was geweest, maar begint het antise­mitisme niet bij Mohammed? U omschrijft hem tenminste als een vervaarlijke antisemiet.

 

JANSEN: Mohammed had de pest aan Joden, als de uitspraken die aan hem wor­den toegeschreven tenminste kloppen. En als Mohammed echt bestaan heeft.

 

Is dat dan aan twijfel onderhevig?

 

JANSEN: In de wetenschap wel. Misschien is het Mohammedpersonage een composiet van diverse historische figuren. Al die ver­halen zijn ook weleens over iemand anders verteld, ze zijn onderling tegenstrijdig, er zijn geen documenten, er is geen archeologisch bewijs… Het zou kunnen dat hij bestaan heeft. Maar het is even flauw te zeg­gen dat hij niet bestaan heeft als te zeggen dat de Odyssee geschreven is door een onbekende blinde dichter die we voor

het gemak Homerus noemen.

 

Wat is wijsheid in het hoofddoekendebat?

 

 

JANSEN: Hoofddoekjes zijn niet zo belangrijk, behalve in het domein van de overheid. Daar moet je ze absoluut niet accepteren, anders geef je een heel verkeerd signaal.

 

Volgens veel mensen is de islam net zoiets als de beide andere monotheïstische godsdiensten.

 

JANSEN: Dat is onzin. De Bijbel is een heel anderboek dan de Koran. De Koran is een monoloog van God, terwijl de Bijbel verhalen over God bevat, verhalen van feilbare mensen. De Koran roept op tot bloedvergieten, terwijl de Bijbel wel over allerlei bloederige gebeurtenissen vertelt maar niet tot geweld oproept. In de islam heeft Allah altijd gelijk, terwijl er in de Bijbel, maar ook in latere teksten als de Talmoed, flink met God wordt geredetwist. Voor de rest is het een eigenaardige gedachte dat linkse intel­lectuelen met enige geestdrift het christendom beschimpen, maar boos worden aïs je kritiek uit op de islam.

 

 

Een meerderheid van de christenen heeft geen enkel probleem met het darwinisme, maar gelovige moslims schijnen niet van de apen te willen afstammen.

 

JANSEN: Dat is iets recents. Tot het midden van de vorige eeuw was Darwin reçu in de islamitische wereld. Sterker nog, moslims waren er trots op dat zij Darwin wel accepteerden, terwijl zoveel christenen daar moeite mee hadden. Maar dat is dus veranderd: ze hebben ergens tussen 1950 en 2000 het oude christelijke standpunt aangenomen. Vermoedelijk omdat ze de behoefte hebben iets anders te vinden dan het Westen.

 

De christelijke Syrische filosoof Antoun Maqdesi verklaarde in december 2001 in NRC Handelsblad dat er geen Arabische filosofen bestonden, omdat de islam het kritisch denken onmogelijk maakte.

 

JANSEN: In de westerse cultuur bestaat een soort metafysische naïviteit: de wereld is er gewoon en mensen kunnen die veranderen. Maar in de islam leeft de gedachte dat Allah de wereld elke seconde opnieuw herschept. En bij dat voortdurende herscheppen is Hij niet gehouden aan welke regels of voorschriften dan ook. Vandaar de kreet Insjal-lah – zo Allah het wil – want allés wat gebeurt, hangt heel letterlijk van Allah af.

Abstract denken is dus verder overbodig.

 

Heeft dat iets te maken met het gebrek aan intellectuele zelfkritiek in de islamitische wereld? We wachten nog altijd op een veroordeling van de genocide in Darfur.

 

JANSEN: Die kritische intellectuelen zijn er wel, maar ze worden onmiddellijk door de plaatselijke Gestapo monddood gemaakt. Maar er zijn niet veel kritische intellectue­len, en hun positie is ook heel anders dan bij ons. Intellectuelen hebben daar helemaal niets te zeggen. De geest is altijd in staats-dienst. En aïs een intellectueel iets kritisch durft te roepen, dan krijgt hij een kogel door zijn kop. In elk geval luistert er niemand. Er is gewoon geen maatschappelijke basis voor intellectueel prestige.

 

U verdedigt de toespraak van de paus in Regensburg, die zoveel tumult heeft veroorzaakt vanwege dat antieke citaat van keizer Michaël over de krijgszuchtige mohammedanen.

 

JANSEN: De antikatholieken moeten toch even beseffen dat de paus het hier gewoon bij het rechte eind had. De islam is niet vies van enige dwang om u en mij het heil binnen te leiden. Dat doen wij als christenen niet, zegt Michaël. Onze god is redelijk, onze god respecteert het gezonde verstand en de vrije wil van zijn schepselen. Die dwang is er natuurlijk historisch wel geweest, maar die druist toch in tegen het evangelie. Terwijl geweld eenvoudig bij de islam hoort.

 

Gelooft u dat de islam de ontwikkeling van het christendom zal doormaken?

Dat er een verlichte islam zal ontstaan, waarin de volgelingen van de profeet zich verzoenen met de democratie en het kritische denken?

 

JANSEN: Ook dan zal ik geen moslim worden. Ik ben gewoon katholiek, dus ik heb al genoeg te geloven. Maar ik kan me voorstellen dat je als moslim het bevel tot de jihad flauwekul vindt. Alleen heb je dan wel een probleem, want in je maandafrekening van de halalapotheek zit ook een bijdrage aan de jihad. Maar op zichzelf kun je de jihad en het renteverbod en de kledingvoorschriften gewoon naast je neerleg-gen. Ook afvallig worden is eenvoudig — mits je je mond maar houdt. Het punt is: als ze mensen blijven wegpesten, zoals Ayaan Hirsi Ali, of vermoorden, zoals Théo van Gogh, loopt het verkeerd af. Daarom is het ook zo belangrijk wat de politie doet. Maar als er eenmaal een beweging van uittreding in Europa op gang komt, dan is het snel gedaan met de macht van de imams. Daar ben ik diep van overtuigd.

 

 

HANS JANSEN, ISLAM VOOR VARKENS, APEN, EZELS EN ANDERE BEESTEN, UITGEVERIJ VAN PRAAG, AMSTERDAM, 2008.

 

 

 

Bruckner Pascal, Le faux débat sur la repentance, LS 21/12/2008

 

Car la vague de repentance qui gagne comme une épidémie nos latitudes, surtout dans les démo­craties occidentales, est la meilleu­re des choses à condition d’admet­tre la réciproque: que d’autres continents, d’autres régimes re­connaissent à leur tour leurs aber­rations. La contrition ne saurait j* être réservée à quelques-uns et la pureté consentie comme une ren­te morale à ceux qui se disent hu­miliés. On exige toujours de l’Occi­dent qu’il demande pardon pour les forfaits commis et l’on a raison. Mais comme le disait José Maria Aznar, «Je n’ai jamais entendu les Arabes s’excuser pour avoir occupé l’Espagne pendant huit siècles ». De même on attend que les héritiers turcs actuels de l’Empire ottoman reconnaissent les fautes commi­ses par des siècles de mainmise de la Sublime Porte sur le Maghreb, le Machrek et l’Europe du Sud-Est. On en est loin puisqu’Ankara ne veut même pas entendre parler du génocide des Arméniens en 1915 et s’obstine dans un négationnisme intolérable. On attend aussi qu’un certain nombre de pays musulmans reconnaissent leur participation dans l’esclavage oriental pendant des siècles et que les nations africaines s’interro­gent, à leur tour, sur leur complici­té dans le développement de ce phénomène et sa persistance en .quelques parties du continent.

 

C’est là que le bât blesse : pour trop de pays, en effet, au Moyen-Orient, en Afrique, en Amérique la­tine, l’autocritique est éludée au profit d’un bouc émissaire commo­de qui explique leurs malheurs, leur misère, leur sous-développe­ment. Ce n’est jamais de leur fau­te, toujours celle d’un grand tiers : ‘ l’Occident impérialiste et capitalis­te. Le repentir est toujours à sens unique, il n’est exigé que d’un seul continent, l’Europe et jamais des autres. Et pour cause puisqu’elle est la seule culture pour l’instant à : avoir dénoncé systématiquement ses crimes, et ce depuis Bartolomé de Las Casas s’indignant des atroci­tés que les conquérants espagnols faisaient subir aux Indiens d’Améri­que latine. C’est elle encore qui au cours des siècles derniers s’est mi­se à distance de sa propre barbarie pour donner à ce mot un sens pré­cis au risque de voir l’accusation re­fluer sur elle. L’Europe est la pen­sée critique en acte : elle s’est constituée depuis la Renaissance à l’intérieur du doute qui la nie et porte sur soi le regard d’un juge in­transigeant. À peine née, l’Europe se soulève contre elle-même et place l’ennemi en son cœur, se soumet au réexamen permanent, non sans verser trop souvent dans la haine de soi.

 

 

2002

Modrikamen Michaël, avocat au barreau de Bruxelles, Notre démocratie et ses ennemis, LB 25/11/2002

 

Fruit non pas du désespoir mais d’une idéologie de conquête et d’intolérance, l’islamisme djihadiste menace notre espace de liberté. Ne fait-on pas preuve de complaisance et naïveté ?

 

« Avec l’aide d’Allah, nous transformerons l’Occident en Dar Al-Islam (c’est-à-dire en terre soumise à la loi islamique)… Si un État islamique se lève et envahit l’Occident, nous serons ses soldats et son armée de l’intérieur. Sinon, nous changerons l’Occident par une invasion idéologique à partir d’ici, sans guerres ni meurtres »

(Sheik Bakri, président du Tribunal islamique de Londres, interviewé par « Al-Hayat» le quotidien arabe publié dans la capitale britannique le 31 juillet 2002)

 

Nos démocraties ont dû âprement lutter contre le nazisme et le communisme pour survivre. Un nouveau danger, tout aussi mortel pour notre espace de liberté, menace aujourd’hui: l’islamisme. Il a déjà frappé les populations, toujours civiles, à New York, Bali, Moscou,

Djerba, Jérusalem,… Selon tous les experts, l’usage d’armes de destruction massive au coeur de nos capitales n’est qu’une question de temps. Un observateur attentif ne peut qu’ être inquiet de découvrir des similitudes entre la situation de 1938 et celle de cette fin de 2002, comme si un miroir, certes inversé, reflétait aujourd’huiles sinistres événements de cette période.

 

Complaisante et naïveté

 

Les années 30 virent la montée en puissance des mouvements nazis et fascistes en Allemagne et en Italie. De nombreux mouvements d’extrême droite, mais aussi de droite, des  intellectuels, étaient séduits par l’expérience autoritaire allemande et italienne. De nos jours, l’islamisme mortifère qui a déclaré le djihad à nos sociétés occidentales, fascine l’extrême gauche en raison de son anti-américanisme virulent. N’a-t-on pas vu, dans les rues de Paris, Noël Mamère, leader des verts et Arlette Laguilliers, leader trotskiste, manifester aux côtés de militants du Hezbollah et du parti islamiste de France qui vociféraient « Mort aux Américains». Une certaine gauche modérée et humaniste fait également preuve de naïveté sur les motivations réelles de l’islamisme djihadiste. Il n’est pas le fruit du désespoir mais au contraire d’une idéologie de conquête et d’intolérance, d’ ailleurs largement financée par un des pays les plus riches au monde, l’Arabie saoudite.

 

L’esprit de Munich

 

En 1938, les Premiers ministres britannique et français Chamberlain et Daladier se sont à jamais déconsidérés en se rendant à Munich auprès d’Hitler, avalisant le dépeçage de la Tchécoslovaquie, et ce au nom de préservation de la paix. Une intervention militaire décidée de l’ Angleterre et de la France contre Hitler aurait peut-être pu, à ce moment, épargner cinquante millions de vies humaines.

A son retour et voyant la foule qui l’ acclamait sur le terrain du Bourget, Daladier aurait laissé échapper’ : « Les cons, s’ils savaient!» Les mêmes arguments pacifistes sont repris aujourd’hui contre la guerre en Afghanistan, sanctuaire d’al Quaeda, ou encore contre une intervention anglo-américaine en Irak si Saddam, à nouveau, se jouait des inspecteurs de l’ONU. Cer tains s’ opposent à toute action préventive, même si d’anciens experts du dictateur confirment les efforts à nouveau entrepris par ce dernier pour produire des armes de destruction massive. Le chef des meurtriers du 11 septembre, Mohammed Atta, n’ a-t-il pas rencontré le responsable des services secrets irakiens, trois semaines avant l’attaque des tours jumelles ? Curieuse coïncidence. On nous dira que Saddam n’est pas un islamiste mais il est en tout cas l’allié de ces forces malfaisantes comme le Japon ou encore le grand Mufti de Jérusalem étaient les

alliés d’Hitler et les ennemis de nos démocraties, sans être à proprement parler nazis. Et même si un des objectifs d’une intervention militaire était, dans un second temps, d’ouvrir les vannes du pétrole irakien, toute initiative visant à nous rendre moins dépendant de l’Arabie saoudite, principal financier de l’islamisme dans le monde, ne peut être que bénéfique dans la lutte qui s’engage.

 

« Une politique d’apaisement face à la menace, c’est nourrir le crocodile en espérant être dévoré le dernier » (Churchill).

 

L’illusion de la neutralité

 

Dès 1938, la Belgique s’était réfugiée dans une politique de « neutralité », se distançant de ses alliés qu’étaient l’Angleterre et la France et espérant ainsi échapper à la guerre. L’Histoire nous enseigne que la Belgique, pour des raisons stratégiques, fut la première à être attaquée par l’armée allemande. Aujourd’hui, notre pays, mais également une bonne partie de l’Europe, commet les mêmes erreurs : prise de distance envers les Etats-Unis, leader et garant du monde libre qui nous ont accordé leur protection pendant 50 ans, fréquentations douteuses dans le monde arabo-islamique, refus de tenir à Bruxelles une réunion des forces d’opposition à la dictature de Saddam Hussein. C’est oublier que la Belgique est une cible plus que symbolique avec le siège de la Commission européenne ou encore de l’Otan et du Shape, quelles que soient nos compromissions.

 

L’antisémitisme

 

Les années 30 furent marquées par des campagnes antisémites virulentes. Lorsque le totalitarisme pointe le nez, ce vieux peuple inclassable est la première victime. Les juifs étaient agressés en rue, leurs commerces incendiés et des mesures de boycott mises en place par l’extrême droite. A cette époque de nationalismes, il était reproché aux juifs d’être un peuple sans terre, « cosmopolite ». Aujourd’hui, il leur est au contraire reproché rigoureusement l’inverse, à savoir défendre une patrie retrouvée après 2 000 ans d’exil. LeS Arabes, qui ont déjà tenté à trois reprises de détruire Israël par la guerre en 50 ans, ont beau commettre sous nos yeux des attentats contre des civils – nouvelle tactique juridiquement qualifiée par Amnesty International et Human Rights Watch de « crimes contre l’humanité » -, c’est au nom du progressisme et des droits de l’homme qu’Oxfam se déconsidère en appelant au boycott des produits israéliens, c’est-à-dire, il ne faut pas s’y tromper,  juifs. En France, le pas a d’ailleurs été franchi allègrement puisque certaines campagnes à l’initiative d’organisations d’extrême gauche ou arabes appellent déjà au boycott de tout produit à consonance juive tels que les jeans Levy-strauss.

 

La faiblesse de l’Etat

 

Le fascisme des années 30 s’est développé dans un contexte de naufrage de l’Etat, miné par les scandales politico-financiers de l’époque et la crise économique qui régnait. L’Etat belge moderne est également dangereusement affaibli : une police sous-équipée en hommes et matériels, une justice toujours organisée comme au 19e siècle, la sûreté de l’Etat négligée et une armée disposant de budgets et de missions anachroniques face aux nouvelles menaces. L’Etat est d’autant plus faible que le pouvoir politique est parcellisé entre l’échelon fédéral, communautaire, régional, provincial ou communal. Dans de telles circonstances,  il n’est pas surprenant que l' »Arab European League » annonce qu’elle a créé un service de surveillance de… notre police à Anvers et bientôt à Bruxelles, Malines, Charleroi. Dans les années 30, le mouvement rexiste et d’autres mouvements fascistes ne disposaient-ils pas également de leur propre milice pour faire le coup de force contre les institutions démocratiques ? Toute faiblesse à leur encontre sera considérée comme un encouragement à aller plus loin. L’heure est donc à la mobilisation des énergies et des volontés et à la fermeté. Saurons-nous trouver la force de vaincre ces nouveaux périls et verrons-nous des Churchill, des de Gaulle, des Gutt se lever et agir pour la défense de nos valeurs et de nos libertés ?

 

 

2002

Möller Reinhard, Die muslimische Scharia lieben ?, in: Basler Zeitung, 08/07/2002M

 

Helmut Schmidt, ehemaliger deutscher SPD-Bundeskanzler, äusserte sich im Buch „Hand aus Herz“ (2002) zur Integration von Ausländern kürzlich so: „Wir haben heute sieben Millionen Ausländer, die nicht integriert sind, von denen die wenigsten sich integrieren wollen, denen auch nicht geholfen wird, sich zu integrieren.“ (…)

Amputationen von Händen, Auspeitschungen von Verurteilten, Steinigungen von Frauen nach Ehebruch – wer davon nuter Berufung auf Koran oder Scharia betroffen ist, dem kann es gleichgültig sein, ob in anderen Staaten einzelne muslimische Gelehrte bestimmte Verse anders deuten würden. Angesichts der enormen Leiden vieler Juden, Christen und anderer – auch Muslime! – unter Scharia-Gerichtsurteilen ist der Verweis auf irgendwelchen Kommentatoren oder darauf, dass (ausser Saudi-Arabien) alle islamischen Staaten die UNO-Menschenrechtskonvention unterzeichnet hätten, völlig belanglos.

Ob in der Türkei oder in Pakistan, in Saudi-Arabien oder Nigeria: überall ist das Entsetzen gross, wenn Muslime sich zum Glauben an Jesus Christus bekehren und taufen lassen. Oft folgen Verfolgung, Folter und Tod; der Hass auf die Konvertiten ist auch sehr gross, dass bei tauffeiern keine Fotos von ehemaligen Muslimen gemacht werden sollen, um diese vor Mord zu schützen.

Gemäss der Scharia wird die gesamte Welt in zwei Bereiche aufgeteilt: das „haus des Krieges“ und das „Haus des Islam“. Ein Staat gehört zum „Haus des Islam“, wenn dort die Scharia Geltung hat (s.B. Sudan). Ob in einem land viele oder wenige Muslime leben, ist egal: Wenn die Scharia nicht geltendes Gesetz ist, handelt es sich um ein „Haus des Krieges“. Das gilt von der Türkei wie auch von der Schweiz. Mit derartigen unismischen Ländern befindet sich der Muslim „im Kriegszustand“, es soll erobert werden… (…)

Wegen „Abfall vom islamischen Glauben“ wurden im Iran 1990 Pfr. Hussein Soodmand und 1998 der Baha’i Ruhollah Rowhani hingerichtet. Kenner islamischer Staaten sind der Auffassung, dass ausser in Pakistan und dem Iran beisielsweise in Tschetschenien, Nigeria, Saudi-Arabien, Sudan, Somalien und Indonesien in den letzten Jahren ehemalige Muslime um ihres chritlichen Glaubens willen umgebracht wurden. Wer aber vermag zu sagen, ob das, was wir erfahren, nicht nur die Spitze des Eisbergs ist?

Aufrufe zum“Heiligen Krieg“ sind in en letzten Jahren so zahlreich geworden, dass es nicht mehr möglich ist, sie zu zählen. Sehr oft richten sich die Aufrufe ausdrücklich gegen Juden und Christen, verbunden mit der Forderung, diese „Ungläubigen“ zu töten.

Das geschieht seit Jahrhunderten in Anlehnung an Koranverse wie diesen:

„Siehe, der Lohn … ist …, dass sie getötet oder gekreuzigt oder an Händen und Füssen wechselseitig verstümmelt oder aus dem Lande vertrieben werden. Das ist ihr Lohn hienieden, und im Jenseits wird ihnen schmerzliche Strafe“ (Sure 5,33; übersetzt von Max Henning).

Die Geschichte der christlichen Kirchen in islamischen Ländern und die eschichte der Ausbreitung des Islam lehren unzweideutig: Muslimische Überzeugung und Scharia kennen keine Religions- und Glaubensfreiheit. Trozdem haben Juden und Christen sich immer wieder darum bemüht, mit ihrem islamischen Nachbarn in Frieden und Toleranz zusamenzuleben; und aus christlicher Überzeugung gibt es dazu keine Alternative. Das versuchen wir auch heute in einem Europa freiheitlich-rechtsstaatlicher Demokratien umzusetzen. Diese Umsetzung und die Integratin der Muslime ann nur dann erfolgreich sein, wenn es in keiner europäischen Moschee Aufrufe zum Jihad und keine – auch keine verborgene – Einführung der Scharia gibt.

 

Angst vor der Scharia?

 

Wer als Christ in einem islamischen Land unter der Scharia leidet, für den stellt sich diese Frage nicht. Er hat keine Wahl, er ist „Bürger minderer Klasse“, und nur wenige nehmen sich seiner an. (…)

In Barcelona erschien im jahr 2002 das Buch „Frauen im Islam“; der Verfasser, ein Imam, schildert darin auch, wie man seine Frau schlagen könnte, ohne Spuren zu hinterlassen. Zahlreiche spanische Frauen und Männer waren entsetzt – doch die Pressefreiheit machte die Publikation möglich, eine Freiheit, die übrigens kein einzieger islamischer Staat kennt.

 

2003

Goossens Xavier, A Londres, des slogans devenus excessifs, LB 21/11/2003

 

Manifestation anti-Bush … organisée par la coalition « Stop the War », CND (pour le désarmement nucléaire), l’ « Alliance musulmane », …

 

2003

Servaty Jean (Waterloo), Islam / Une opinion depuis l’Egypte, LB 27/09/2003

 

EN OCTOBRE 2002, JE ME SUIS RENDU EN EGYPTE pour un périple merveilleux dans la vallée du Nil. Nous avions la chance d’avoir une guide égyptienne très érudite. Cette  femme cairote, parfaitement francophone comme Boutros-Boutros Gahli peut l’ être, est de conviction musulmane et aussi très au courant des pensées philosophiques en Occident. Elle se rend d’ailleurs chaque année en France où elle compte de nombreux amis.

Au-delà du plaisir de découvrir l’Egypte ancienne, nous avons profité de sa présence pour nous entretenir avec elle des questions d’actualité. Et là le constat n’est pas optimiste. Elle nous a expliqué combien forte était la poussée islamiste, sur les familles modestes en  particulier, comment la pensée unique gagnait du terrain chaque jour, combien la population était amenée à se conformer à une interprétation rigoriste de l’Islam, dans ses pensées et dans sa façon de paraître (en particulier port du voile, confinement des femmes chez elles,…). Elle-même persiste à être une des rares guides musulmanes non voilées (nous n’en avons pas vu une seule autre dans notre voyage sur les sites pharaoniques d’ailleurs) mais nous a dit, avec une certaine tristesse, ne pas être sûre de pouvoir le rester si elle veut poursuivre son activité!

Alors nous avons parlé de notre Belgique et du débat sur le port du voile à l’école et voici quelle a été sa réaction :

De grâce, observez ce qui se passe ici. Ne tombez pas dans le piège de la tolérance à sens unique. Que vos écoles ne renoncent pas à leur rôle d’éducation, d’ouverture aux valeurs du Siècle des Lumières. N’abandonnez pas ces jeunes musulmanes et leurs familles. Les milieux islamistes organisés et bien financés sont bien présents chez vous aussi. Ces populations musulmanes en Occident, peu formées, peu intégrées, sont une proie facile. L’école publique est leur seule chance de sortir de leur carcan, de leur aliénation. Que cette école publique ne démissionne pas et reste ferme dans ses missions de promouvoir les valeurs humanistes.

Le voile est pour les milieux islamistes un symbole fort d’appartenance. Il permet de reconnaître les siens et par la même occasion d’exclure, voire de condamner les autres (en tout cas en Egypte). Réalisez-vous que si vos écoles acceptent ces démonstrations d’appartenance dans ses locaux, elles renforcent, sans s’en rendre compte, les milieux oppressifs au lieu de les combattre. Il n’y a d’ailleurs dans le Coran aucun précepte religieux impératif imposant ce voile.

Les valeurs humanistes sont fragiles, sans défense active, elles sont facilement balayées.

Mais il ne faut pas se tromper d’adversaire : vous les Occidentaux et la France en particulier souvenez-vous de l’Iran. Àu nom de la tolérance, vous avez contribué à remplacer un régime certes non démocratique mais en vous appuyant sur des opposants pires encore. Pour des décennies, les valeurs humanistes en Iran sont reléguées aux oubliettes et remplacées par la Charia et le rigorisme religieux.

Soyez heureux d’habiter un pays où la liberté philosophique est une réalité vécue. Où les convictions religieuses et philosophiques relèvent de la sphère privée. Ne privez pas les jeunes musulmanes de ces valeurs précieuses. Dites-le bien à vos dirigeants.

2003

 

Linksextremisten und Islamisten, FAZ 07/03/2003

 

Verbindungen zwischen beiden Bewegungen in Italien.

 

2004

Bruijns Ruud,  Een andere mening / Neen tegen Turkije!, in: Delta, 4,2004, p.16

 

Sinds Turkije in 1999 het aspirantlidmaatschap van de E.U. bezit, dringt het aan op  onmiddellijke toetreding. Begin van dit nieuwe jaar eiste Turkije dat aan het einde van dit jaar er uitsluitsel diende te zijn over de toetreding van Turkije tot de E.U.. De E.U, lijkt te zwichten. Er zijn echter tal van doorslaggevende argumenten om Turkije niet toe te laten tot de E.U., die in de discussie omtrent de toelating niet worden genoemd.

 

De belangrijkste bezwaren die tot nog toe worden gehoord zijn het gebrek aan de handhaving van de mensenrechten in Turkije en de gevreesde kosten voor het economisch onderontwikkelde land. De belangrijkste bezwaren, namelijk de ongehinderde migratie van tientallen miljoenen Turken naar West-Europa en de daarmee gepaard gaande opmars van de

Islam worden daarbij verzwegen of bewust buiten de discussie gehouden.

 

Het is uiterst bevreemdend dat de Islam en de migratie-golf buiten beschouwing wordt gelaten in de discussie, maar impliciet toch worden genoemd: « Een ‘nee’ tegen Turkije is een afwijzing van de Turkse migranten hier in West-Europa en de Islamitische wereld als geheel. » Nu, dat is niet alleen correct, maar dat zijn ook de hoofdredenen om Turkije niet te laten toe-

treden.

Ten eerste willen de politici van de gevestigde partijen namelijk niet dat de toetreding van Turkije wordt gekoppeld aan het bestaande m igrantenvraagstuk in West-Europa. De arbeidsmigratie van honderdduizenden Turken naar West-Europa heeft reeds geleid tot een zware hypotheek op de verzorgingsstaat en een verregaande Islamisering van de grote steden. De toetreding van Turkije zal leiden tot een migratie van miljoenen Turken naar West-Europa en daarmee tot een veelvoud van de problemen, die we nu al kennen.

 

Ten tweede wil de E.U. geen kleur bekennen over de aard en het wezen van Europa. De Europese beschaving heeft haar wortels liggen in de Joods-Christelijke en Humanistische tradities, waar de Islam haaks op staat. Turkije is een ontegensprekelijk Islamitisch land, waar de democratie en de rechtsstaat alleen door de harde hand van het leger kan worden ge-

waarborgd tegen de politieke Islam, die desalniettemin de overhand krijgt.

De toetreding van Turkije zal niet alleen leiden tot een torenhoge kostenpost boven op de komende toetreding van de Oost-Europese landen, maar tevens tot een massa-migratie naar West-Europa, die een verregaande Islamisering van onze samenleving tot gevolg heeft. De culturele en religieuze bezwaren wegen in dat opzicht zwaarder dan de financiële con-

sequenties, die van slechts tijdelijke aard zullen zijn.

 

Aangezien de Nederlandse regering het komende jaar als voorzitter van de E. U. een zware verantwoordelijkheid met zich draagt dient de regering de discussie over de toetreding van Turkije zuiver te voeren, met name naar de burger toe. De regering lijkt echter niet alleen doof voor belangrijke argumenten tegen de toetreding van Turkije tot de E.U., maar evenzeer voor de meerderheid van de Nederlandse bevolking, die tegen een dergelijke toetreding

is.

 

Ruud Bruijns

 

2004

Munzi Ulderico, Glucksmann : « Se incontrasi Bin Laden lo ucciderei », CDS 26/03/2004

 

n Ucidere lo sceicco Yassin non e stato un atto di terrorismo ?

Uccidere un capo guerriero che predica il terrorismo et l’uccisine di donne e bambini non lo è. La distruzione di ogni stato maggiore è sempre statu un aiuto per la pacificazione. A Gaza, c’era uno stato maggiore del terrore diretto da Yassin. Si può discutere l’opportunità della decisione politica ma evitiamo le considerazioni moralizzanti passe-partout. Tutti i governi del mondo condannano ipocritamente l’esecuzione di Yassin quando lo stesso giorno Albright per i democratici e Powell per i repubblicani si scusano di non aver ucciso Bin Laden. »

2004

Hoofddoeken (4), in: HUMO 20/01/2004 

 

De islamitische gemeenschap en haar politieke vertegenwoordigers voeren de discussie rond het voorstel van minister Dewael over de hoofddoek op een weinig serene en oprechte manier. Ook ogenschijnlijk progressieve islamieten kanten zich tegen een verbod van hoofddoeken in openbare scholen. Ze beweren enerzijds dat een verbod een schending van de democratische rechten van de gelovigen inhoudt, maar anderzijds ook ‘dat de hoofddoek niet zo belangrijk is, niet verplicht is volgens de Koran, en dus zeker gen dwang naar vrouwen toe inhoudt’.

 

Flauwekul, de koran stelt de hoofddoek wel degelijk verplicht: Hoofdstuk 24 (Annoer) vers

‘En zeg tot de gelovige dat zij ook hun ogen neergeslagen houden en hun passies beheersen, en dat zij hun schoonheid niet tonen dan hetgeen ervan zichtbaar moet zijn en dat zij hun hoofddoeken over hun boezem lazten hangen…’

Of hoofdstuk 33 (Al-Ahzaab) vers 60: ‘O profeet! Zeg aan uw vrouwen en uw dochters en de

vrouwen der gelovigen dat zij een gedeelte van hun omslagdoeken over hun hoofd laten hangen. Dat is beter opdat zij mogen woden onderscheiden en niet lastig worden gevallen…’

Volgens de islam de letterlijke woorden van Allah zelve, en dus een onfeilbaar (!) dogma voor de eeuwigheid en voor de ‘ware’ gelovige.

De islamitische gemeenschap roept gewoon de democratische spelregels in om de dogma’s van een zeer patriarchaal georiënteerde religie/ denkwijze – neergeschreven in een ‘onfeilbaar boek’ –  temogen handhaven binnen een democratische cultuur. De ‘omslagdoeken’ vormen het symbool voor een fundamentalistische interpretatie van de koran – van een manier van denken die vrouwen als ‘onderhorig’ ziet aan mannen, en dat is de échte kern van een zaak.

 

Yvs Buysse-Moull, Gent

 

2005

In : LB 19/07/05

Terrorisme islamique

Des origines lointaines

JE ME DOIS DE REAGIR A L’ARTICLE DESINFORMANT SUR LE TERRORISME ISLAMIQUE de Pierre Piccini dans votre édition du 12 juillet.

S’il est clair que le terrorisme est une technique de combat, celui des islamistes n’est pas nécessairement, comme il le prétend, le produit de la situation internationale actuelle.

Historien, le professeur Piccini de­vrait savoir qu’il existe depuis tou­jours. N’est-ce d’ailleurs pas une branche de l’islam qui a créé la secte des « Assassins » au XIe siècle ? Quant à l’islam lui-même, n’est-il pas en guerre contre l’Occident chrétien, les « infidèles », depuis sa fondation au

VIIIe siècle ? Faut-il rappeler son ex­pansionnisme, ordonné par le Co­ran, qui lui a fait conquérir successi­vement et par les armes la Palesdne, le Uban, la Syrie, toute l’Asie mi­neure, l’Egypte, le Maghreb, les Balk­ans, l’Espagne et la France jusqu’à Poi­tiers ? Qu’il a conquis et pillé une par­tie de l’Italie, Rome comprise, et n’a été arrêté devant Vienne qu’en 1683 ? Près de mille ans de djihad in­cessant contre l’Occident, qu’on le veuille ou non, cela laisse des traces dans la mémoire collective!

Notre professeur ignore-t-il tou­jours que c’est dès 1989 qu’Ous­sama Ben laden a déclaré la guerre àl’Occident en faisant référence aux « nouveaux croisés », preuve formelle qu’il se situe bien dans la continuité de ce djihad millénaire ? Il est évident aussi que la période « coloniale » franco-anglaise du Moyen-Orient a ravivé les humilia­tions subies par l’islam depuis le dé­clin de l’Empire ottoman et sa sécula­risation, tout comme a été doulou­reusement vécue la restitution d’une partie de la Palestine aux Israéliens. ses pires ennemis depuis toujours… Le terrorisme islamique actuel a visi­blement deux composantes: celle is­sue du djihad permanent ravivé par al Qaeda, et celle provenant des vain­cus des guerres afghanes et irakien­nes, à savoir les Sunnites d’Irak et les Taliban. Ceux-ci ont en effet perdu les privilèges exorbitants qu’ils avaient dans leur pays bien que très minoritaires. Ils ne peuvent dès lors admettre la démocrade, prônée par l’Ocddent, car elle risque de les mar­ginaliser à jarhaist Ils s’en prennent d’ailleurs tout autant, si pas plus, à leurs propres compatriotes mainte­nant au pouvoir qu’aux étrangers qui ont contribué à les déboulonner.

Les élections réussies dans leurs deux pays ont aussi largement dé­montré qu’une grande majorité des populadons concernées est loin de rejeter le changement politique inter­venu, quoiqu’on essaie de nous faire croire!

 

L-P. D. Rixensart

 

2005

De naïviteit in het Islamdebat, in: Delta, 5, 2005, p.19-21

 

In de ontwikkeling van de Islam zien we dat er ­al vanaf het prille begin geen sprake was van een scheiding tussen godsdienst en staat. De profeet Mohammed oefende namelijk zowel het geestelijke ais het wereldlijke gezag uit en had zodoende het geweldmonopolie in han­den. Critici van de Islam, alsmede andere godsdiensten stonden ais gevolg daarvan voortdurend bloot aan geweld en vervolging. De maatschappij stond onder de absolute heerschappij van de profeet Mohammed, die de samenleving naar eigen inzicht inrichtte en omkaderde met religieuze wetten, de zoge­naamde sharia. Zo was de dominantie van de Islam compleet. ln navolging van dit voor­beeld, dat zogezegd rechtstreeks door godde­lijke openbaring is ingegeven, heeft de Islam zich vervolgens verbreid.

 

Voor een moslim is een aanspraak op de do­minantie van de samenleving dus vanzelf­sprekend en gerechtvaardigd zowel vanuit zijn geloof ais vanuit de geschiedenis. Een derge­lijke dominantie omvat voor de orthodoxe moslim aile facetten van het leven. Het heeft echter tot gevolg dat aile door het Westen gekoesterde vrijheden op de tocht staan. Ten eerste is er geen godsdienstvrijheid, omdat andere godsdiensten zich dienen neer te leg­gen bij de dominantie van de Islam. Ten tweede is er geen vrijheid van geweten en expressie, omdat er geen kritiek mag worden geuit op het geloof en de kunst dient te vol­doen aan de wetten van God. Ten derde is er vooral geen plaats voor vrije keuze, omdat leiders van in den beginne door God hoege­naamd worden uitverkoren en de wetten door God zijn opgesteld, waardoor democratie niet noodzakelijk is. Democratie is in de ogen van orthodoxe gelovigen zelfs verwerpelijk, omdat het uitgaat van het idee dat wetten worden gemaakt door men sen in plaats van God.

 

Samengevat kunnen we stellen dat het chris­tendom en de islam twee geheel verschillende ontwikkelingen hebben doorgemaakt. Boven­dien is het lichtzinnig om te denken dat gelo­vigen dezelfde opvatting over geloof in de samenleving hebben als ongelovigen. De openbaring van God heeft voor een gelovige meer waarde dan de mening van een mede­mens, laat staan een ongelovige. Dat geldt met name voor de moslim, aangezien deze streeft naar een samenleving op grond van het Woord van God’ en het ‘Leven van de Profeet’. Hierdoor is er bij voorbaat al sprake van een asymmetrische discussie, aangezien het voor een moslim vanzelfsprekend is om aanspraak te maken op de macht en de openbare ruimte, omdat hij gelooft dat de godsdienst het middelpunt van de samenle­ving dient te zijn.

 

De discussie dient dan ook niet te gaan over 6f de overheid de Islam dient te steunen om aanspraak te ma ken op een centrale plaats in de openbare ruimte, maar of de Islam het zal dulden dat de overheid het geloof onderge­schikt maakt aan het algemene belang van de burgers. We dienen mijns inziens dan ook het geloof los te koppelen van de mens: in de eerste plaats ben je voor de overheid een burger, en op de tweede plaats ben je een gelovige, nog los van je specifieke geloof. Het geloof dient een persoonlijke zaak te zijn en mag op geen enkele wijze kracht van wet hebben voor de burgergemeenschap. Het belang van aile burgers mag niet onderge­schikt worden gemaakt aan de aanspraken van religieuze minderheden. Laat het geloof een bron van troost en inspiratie zijn, maar laat ons de woorden van een wijze profeet eendachtig zijn: « Mijn koninkrijk is niet van deze wereld. »(Johannes 18:36).

 

Ruud Bruyns

 

2005

Leblanc Véronique, Ayaan Hirsi Ali pour des ‘politiques dures’, LB 12/03/2005

 

(…) Ayaan Hirsi Ali, députée libérale néer­landaise d’origine somalienne, scénariste  du film « Submission » consacré à la condition des femmes musulmanes et réalisé par Théo Van Gogh. Film qui entraînera l’assassinat de ce der­nier, en novembre dernier, et vaudra des menaces de mort à la jeune femme. C’est donc flanquée d’un service de sécurité sur les dents que celle- ci est ve­nue s’exprimer à Strasbourg. « Il faut instaurer des politiques dures pour lutter contre les violences fai­tes aux femmes musulmanes », a-t- elle martelé, citant notamment l’excision, les mariages forcés -des pratiques auxquelles elle-même a été confron­tée- et s’en prenant aux premiers fautifs à ses yeux: « Les pères, les frères, les oncles. » « Certes, les politiques douces sont importantes, a-t-elle expli­qué. Il faut des campagnes de sensibilisation, des condamnations offù:ielles… Mais cela ne suffit pas, on n’en mesure pas les effets. Il faut poursuivre les auteurs de ces abus. » C’est ainsi qu’Ayaan Hirsi Ali a réclamé la création de « procureurs généraux » qui s’occupent exclusivement de violences domestiques et de « tribunaux uniquement dévolus au droit de la famille ».

Elle s’en est prise très directement à l’islam. « On dénonce le Pape parce qu’il interdit le préservatif, on critique les Républicains aux Etats-Unis pour leur conservatisme mais on n’attaque pas l’islam en Europe alors qu’il défend les mêmes positions. » Pour­quoi deux poids, deux mesures? s’inter­roge-t-elle. Des propos qui ont fait réagir l’eurodéputée française Hélène Flautre (Verts), présidente de la sous-commission des droits de l’homme. « Il faut parler d’islam avec « s » et éviter les amalgames », s’est-elle récriée, se refusant à condamner les mu­sulmans dans leur ensemble et rappelant que des crimes d’honneur avaient également lieu en Améri­que centrale. « C’est vrai qu’il y a des crimes d’hon­neur ailleurs, a concédé Ayaan Hirsi Ali mais ils sont toujours liés à une prédominance du religieux.

« On s’abstient trop de critiquer l’islam », a-t-elle ré­pété. Elle, en tout cas, ne

s’en prive pas. Fut- ce au péril de sa vie…    

 

2005

Salman Rushdie (auteur britannique des ‘Versets sataniques’), LB 12/8/2005

 

« Nous avons besoin (…) d’un Réforme musulmane capable de combattre non seulement les idéologues du jihad mais aussi les séminaires poussiéreux et étouffants des traditionalistes. »

 

2005

Senft Alexandre, Der Mythos vom rationalen Westen, SDZ, 17/05/2005

 

Über 300 Seiten lang wettert die in New York lebende Italienerin über « Eu­rabia »

– das Europa, das sich « wie eine Dirne » an die Muslime verkauft, seine Identität

und Kultur den Barbaren geop­fert habe. Schon seit den 60er Jahren, so ihre

klaglich belegte « These », verfolgten die Muslime die Strategie, sich so rasch zu

vermehren, dass sie bald Europa übernehmen könnten.

Die Linken, die Rech­ten und die katholische Kirche hatten sie dabei tatkräftig

unterstützt.

Italien sei bereits islamisiert – « mit Minaretten an­stelle von Glockentürmen,

Harems an­stelle  von Nightclubs, dem Koran anstel­le unserer Verfassung » .

 

2005

in: DELTA, 8, 2005, p.23

 

* Stel je voor… dat WIJ dat schrijven! Wij zouden vlug van racisme beschuldigd worden. Maar wat gezegd als een gerenomeerd blad als Le Figaro (23/07/05) schrijft over « la naïvi­té des democraties occidentales inspirée de leur conception de la tolérance, de la liberté d’expression et d’associations, des droits de l’homme’,? Le Figaro stelt de vraag « que veu­lent ces islamistes? » en geeft als antwoord: « les islamistes n’ont pour objectif d’instituer une société conforme à des régIes coraniques qui correspondent grosso modo aux rè­gles sociales de l’Arabie saoudite du VIIe siè­cle ». En het blad besluit: Par défaut de cette fermeté, nous laisserions se constituer sous nos yeux, par lâcheté et aveuglement, une véritable cinquième colonne qui engendrera inéluctablement la guerre civile ».

 

Voilà, nu hoort ge het ook eens van een « ern­stig » blad!

 

2006

Ackermann Ulrike, Brutal und bigott, in: SDZ 279, 2006

 

Ayaan Hirsi Alis scharfe Abrechnung mit dem Islam

Fur Hirsi Ali sind die Errungenschaften der Aufklärung, Trennung Von Staat und Religion, politische und individuelle Rechte und Freiheiten, Seltistbestimmung des Individuums, Vernunft und Gleichberechtigung der Geschlechter von fundamentaler Bedeutung, aber nach ihrer Überzeugung mit dem Islam schlicht nicht vereinbar. Eine Position, die erwartungsgemäss nicht nur den Zorn des radikalen Islam heraufbeschwört.

 

AYAAN HIRSI ALI: Meine Leben, meine Freiheit. Die Autobiographie. Piper, München 2006. 495 S., 19,90 Euro.

 

2006

Eberhardt Wolfram, Blettner Annette, ISLAM Die grausame Scharia, Focus 13/2006, S.234

Warum muslimische Konvertiten in islamischen Staaten um ihr Leben fürchten müssen oder in der psychiatrischen Anstalt landen

 

Laut Überlieferung soll der Prophet selbst befohlen haben: ,,Wer seinen islamischen Glauben wechselt, den tötet. »

Andere muslimische Staaten stützen sich in ihrer Rechtsprechung ebenfalls in Teilen oder sogar ganz auf die Scharia, die sich aus dem Koran sowie den Worten und Taten Mohammeds ableitet. In Saudi-Arabien, Iran, Pakistan, Jemen, Sudan, Katar und Mauretanien müssen Bürger, die vom Islam abfallen, daher um ihr Leben bangen oder Repressalien befürchten.

•  So wurde der islamische Sufi-Theologe Mahmud Muhammad Taha 1985 im Sudan gehangt. Er hatte behauptet, dass Teile des Korans nur fur die Zeit der Offenbarung gelten und keine endgültige göttliche Wahrheit darstellen.

•  In Pakistan konvertierte der Christ Ashiq Masih zum Islam und dann wieder zuriick zum Christentum. Sein Nachbar zeigte ihn im Jahr 2000 wegen Gotteslâsterung an, er wurde in erster Instanz zum Tode verurteilt, landete im Gefângnis in Faisalabad.

•  Die iranische Gerichtsbarkeit verhängte 2002 gegen den iranischen Geschichtsprofessor Hashem Aghajari in erster Instanz das Todesurteil, da er vom Glauben abgefallen sei. Er hatte Neuerungen im Islam gefordert.

In Ägypten kam der Konvertit Gasir Mohammed Mahoud im Jahr 2005 mit dem Leben davon. Man hatte ihn fur unzurechnungsfähig erklärt und in die Psychiatrie gesteckt. Laut islamischem Recht entgeht ein Geistesgestörter der Hinrichtung. Auch im Fall Abdul Rahmans deutet sich eine solch zwielichtige Lösung an. Najeeb Khan, ein Menschenrechtsaktivist aus Kabul, ist sich sicher: ,,Die afghanische Regierung wird sich niemals trauen, ihn hinrichten zu lassen.  »                          

 

2006

Halli Ahmed, Libérons l’islam des théologiens de la Charia, LB 03/10/2006

 

 Plus incisif, l’écrivain irakien Hani Nakchabandi signe dans le magazine « Elaph » ce point de vue dont nous ex­trayons l’essentiel : « Assurément, le Pape a commis une erreur mais est-il le seul à être tombé dans l’er­reur avec ses déclara­tions contre l’islam et les musulmans ? Je dis non! Nous com­mettons tous les jours mille fois plus d’er­reurs que lui. Dans chaque prêche du vendredi, nous insul­tons les pères des pères des chrétiens et les aïeux des aïeux des juifs. Dans cha­que prêche du vendredi, nous deman­dons à Dieu de les détruire, de faire de leurs épouses des veuves et de leurs en­fants des orphelins. Dans toutes nos écoles, nous apprenons à nos écoliers que les chrétiens sont impurs et voués à l’enfer.

 

2006

Modrikamen Mischaël, Israël, sentinelle de notre liberté, LB 03/08/2006

 

Le 11 septembre 2001, l’islam jihadiste a officiellement ouvert les hostilités contre le monde libre, musulman et non musulman, commettant au nom de sa lecture de l’is­lam les pires atrocités, en majorité con­tre des civils. L’islamisme voue une haine mortelle au monde non musulman et à l’Occident.

Darfour, Ethiopie, Israël, Gaza, Liban, Irak, Iran, Afghanistan, Inde, Pakistan, Bali Philippines… les zones de conflits larvés ou ouverts s’étendent, mois après mois. L’islamisme se développe comme un cancer sur le terreau de l’islam, orphe­lin de sa grandeur, tout comme l’hitlé­risme s’est épanoui en raison du culte de l’autorité et du nationalisme extrême dans la tradition germanique.

Israël, à nouveau agressé gratuite­ment, démontre au quotidien sa détermination, le courage de sa population et de ses sol­dats, face aux « nazislamistes » du Hamas et maintenant du Hezbollah. Avez-vous remar­qué : ils défilent comme leurs mentors iraniens en faisant le salut hitlérien? A chacun ses références. Les pertes de Tsa-hal sont lourdes, la population d’Israël souffre. 750000 ci­toyens israéliens dorment de­puis trois semaines dans les abris, mais la détermination de ce petit peuple démocrati­que demeure intacte face à ses ennemis sanguinaires…

Depuis Gaza et le « Hezbollaland », dont Israël s’était défini­tivement retiré, les « nazisla­mistes » adressent un message clair : leur seul objectif n’est pas la libération de terres ara­bes, mais uniquement la des­truction totale d’Israël. Tant qu’il y aura des « nazislamis­tes », Israël ne doit plus l’oublier avant de renoncer à la Judée et à la Samarie, au cœur même du pays.

 

Les Etats-Unis se battent, l’Angleterre et l’Australie s’im­pliquent dans cette confronta­tion mondiale contre les forces du mal. Hélas, une large par­tie de notre vieille Europe hé­site, refuse de choisir son camp. L’Espagne d’Aznar était exemplaire. Celle de Zappa-tero est honteusement muni-choise. Le syndrome « EURA-BIA » comme le dénonçait fort justement « The Economist », dans une couverture récente. L’Europe, héritière de Jérusa­lem, Rome et Athènes, ne croit plus à grand-chose. Le relativisme et la perte de nos valeurs ont gan­grené notre pensée et notre analyse.

 

Apparemment, de nombreux faiseurs d’opinions (enseignants, journalistes…) et décideurs (à gauche et à droite) ont d’ores et déjà fait leur choix. Ils se ren­dent sans combattre à l’islamisme. Au « besser rot dan tod » des pacifistes, a suc­cédé le choix de la soumission molle aux diktats. Ils optent pour la dhimmitude in­tellectuelle, un statut d’inférieur accordé aux non-musulmans chrétiens en terre d’islam. Selon les rapports officiels de l’éducation nationale, on ne peut déjà plus enseigner certaines théories scienti­fiques ou encore la Shoa dans nombre d’écoles en France à forte proportion d’élèves maghrébins, sous peine de provo­quer une émeute. Nul ne s’en offusque parmi les dirigeants français. Frileux? Non, simplement capitulards !

Ces faiseurs d’opinions et autres déci-i deurs anticipent déjà l’évolution qui nous est promise ouvertement par certains leaders du monde arabo-musulman. Le président algérien Boumédienne ne prédisait-il pas que « les musul­mans conquerront l’Europe avec le ventre de leurs femmes », déclaration réitérée par Khadafi qui déclarait en avril 2006 au Mali que les 50 millions de musul­mans d’Europe, avec l’aide de la Tur­quie, feront de l’Europe une terre d’islam et ce sans combat. Les projections démo­graphiques démontrent que nombre de capitales et villes d’Europe seront à brève échéance à majorité musulmane (Amsterdam, Marseille…). L’application de la charia y est un des objectifs décla­rés des islamistes.

 

La « lâcheté » des combattants du Hez­bollah, dénoncée par M. Egeland, secré­taire adjoint de l’Onu dans un communi­qué de ce 24 juillet, qui s’abritent volon tairement au milieu des civils, est passée sous silence. Ces boucliers humains ne sont-ils pas que des martyrs à leurs yeux? Pourtant Israël et ses pilotes font le maximum pour éviter les pertes de vies humaines dans la population civile. Chaque frappe, guidée par laser et satel­lite, fait l’objet d’un premier passage de reconnaissance visuelle pour tenter de s’assurer que des civils ne seront pas tou­chés. Certaines actions, notamment con­tre le QG du Hezbollah à Beyrouth, sont précédées de lâchers de tracts, invitant les populations à s’éloigner de la zone de combat. Un général canadien, ancien cas­que bleu, déclarait qu’Israël « mettait à l’évidence tout en œuvre pour limiter les pertes civiles ». L’intervention de l’Occi­dent pour libérer le Kosovo, une campa­gne de frappes aériennes intensives, a elle causé la mort de 10000 personnes, essentiellement civilesi • Alors que le Hezbollah tire ses milliers de roquettes et missiles sur Israël, des

analystes en chambre dénoncent une ri­poste « disproportionnée » de l’Etat hé­breu au motif qu’il y aurait plus de morts côté libanais que côté israélien. Ils sa­vent pourtant que la guerre consiste à « terrasser l’adversaire afin de le mettre hors d’état de résister » (Clausewitz) et ré­pond à certaines contraintes tactiques et stratégiques. La guerre n’est jamais belle ni morale mais elle est parfois né­cessaire. Les leaders du G8 l’ont bien compris. Par réalisme et non par cy­nisme, ils ont donné leur feu vert impli­cite à Israël pour faire le sale boulot…

Et la situation des chrétiens du Liban? Pourquoi passer sous silence le soutien de           

nombreux chrétiens du Liban à cette guerre? Eh oui, ils de­mandent à Israël de finir le travail et de les débarrasser de la bête islamiste. Ils savent eux, vrais Libanais, qu’une paix durable peut s’établir entre le Liban et Is­raël avec lequel n’existe aucun conten­tieux territorial. Plus fort encore, de nom­breux médias arabes font porter claire­ment la responsabilité du bain de sang sur le Hezbollah. L' »Arab Times » du Koweït écrit que « les opérations de Tsa-hal au Liban vont dans le sens des inté­rêts arabes et de la communauté interna­tionale ». Oui, vous avez bien lu !

Très inquiétant enfin, certains no­tamment à l’ex­trême gauche et à l’extrême droite sont d’ores et déjà les al­liés actifs des « nazis-lamistes » avec qui ils partagent leur haine du monde li­bre. Leurs héros sont les dictateurs Castro, Chavez ou encore Louchenko et le nazi iranien Ama-dinhejad. Ils appel­lent ouvertement à un nouvel holo­causte d’Israël et donc du seul état juif de la planète. Certains quotidiens, pourtant respecta­bles, leur réservent déjà leurs colonnes … (1)

 

Face à ces mena­ces, de nombreux ci­toyens européens vo­tent malheureuse­ment avec leur pied. Ils partent. Ils déser­tent une Europe, pour eux en perdi­tion. Il faut savoir que pour la pre­mière fois dans son histoire, le nombre de Hollandais de sou­che qui ont quitté les Pays-Bas (en grande majorité pour les Etats-Unis et l’Australie) a dé­passé en 2005 le nombre d’immi­grants chez notre voisin du nord.

Mais néanmoins, un courant d’opinion se dessine en Eu­rope même. Il rejette la pensée dominante réductrice. A ses yeux, Israël est la senti­nelle de notre liberté. Ce courant est peut-être minoritaire et même conspué, comme l’était Churchill en 1932, consi­déré comme un fauteur de troubles et un va-t-en-guerre par ses concitoyens parce qu’il dénonçait déjà le danger nazi et plai­dait pour la liquidation immédiate de Hitler. Nous savons que notre heure viendra. Entretemps, Washington et Jé­rusalem sont fermement résolus à lutter et restent les phares du monde libre. Ils sont des repères courageux et réconfor­tants pour une Europe à la dérive. Grâce à eux et à tous ceux qui refusent la sou­mission, nous vaincrons le « nazislamis-me », avec l’aide courageuse des musul­mans lucides qui œuvrent au renouveau pacifique de leur civilisation. •

 

(1) NdlR : Si radicale soit l’idée du remplacement d’Is­raël par un Etat palestinien binational soutenue dans l’opinion de Nico Hirtt (« C’est le sionisme qui mène à la guerre » dans nos pages Débats – LLB du 25/07), elle ne peut être traduite par un « appel à un nouvel holocauste d’Israël ».

 

2006

Charlie Hebdo, 8/2/2006

 

MAHOMET

 

Chef religieux et militaire né aux alentours de 570 à La Mecque. Il a réussi à sou­mettre toutes les tribus de la péninsule Arabique. Il s’ensuivit une longue période de conquêtes victorieuses qui s’étendirent de l’Espagne à tout le Moyen-Orient. C’est un personnage historique qui appartient à l’hu­manité, comme Napoléon, Alexandre le Grand, Tamerlan. Les sunnites n’ont pas le droit de représenter son image, contrairement aux musulmans chiites. Dans les pays qui ont conquis la liberté d’expression, on peut le représenter comme on veut, de même que Jésus ou Bouddha, ou Moïse, ou Confucius, ou Platon, ou Sarkozy.

 

Lorsque le grand Reich a demandé au petit royaume du Danemark de livrer les Juifs, les Danois refusèrent. Le résultat fut étonnant. Les nazis renoncèrent. Sans la complicité du peuple, ils ne pouvaient rien faire. C’est une leçon. La même chose s’est produite en Bulgarie. Tous les autres pays sollicités ont livré les Juifs. Devant les fascistes, le « non » collectif est toujours payant. Les individus ont le droit d’avoir peur, mais, quand ils incarnent des institutions, la peur est interdite. La démocratie, sommée de se renier, doit refouler ses peurs et refuser de céder sur les prin­cipes qui la fondent.

 

Troisième guerre mondiale

 

S’il fallait censurer ces dessins pour éviter la Troisième Guerre mondiale, leur publication serait absurde. » L’argument n’est pas recevable. Si la Troisième Guerre mondiale devait éclater, elle éclaterait de toute façon. On ne peut ima­giner une seconde que ses causes soient épuisées par une douzaine de dessins. Ne pas publier les dessins serait interprété par les religieux totalitaires comme une victoire encourageante qui ne ferait que précipiter la crise suivante. Seule une fermeté calme et sans agres­sivité peut calmer la folie qui se lève. Lorsque des extré­mistes, par le chantage ou par la terreur, arrachent des concessions aux démocraties sur des questions de principe, c’est que les démocraties rien ont plus pour longtemps. Les « accords de Munich » sont le cas de figure de référence.

 

(…) Il ne s’agit pas de critiquer des œuvres, mais de défendre un principe. Quand un journaliste est pris en otage par des terroristes, on ne se pose pas la question de savoir s’il est génial ou médiocre. Le capitaine Dreyfus était un militaire avec une personnalité rigide, pas très sym­pathique. Une partie de la gauche, menée par Jules Guesde, a décidé de ne pas le soutenir et de laisser les « bourgeois régler leurs affaires entre eux ». Jau­rès a décidé de défendre un innocent accusé parce qu’il était juif. Quant au dessin représentant Mahomet avec une bombe dans le turban, il est suffisamment faible pour être interprété n’importe comment par n’importe qui, et le crime est dans l’œil de celui qui regarde le des­sin. Ce qu’il représente, ce n’est pas l’islam, mais la vision de l’islam et du prophète que s’en font les groupes terroristes musulmans. Ils prétendent que le prophète leur inspire des meurtres et des attentats. C’est leur propre vision du prophète qu’ils ne veulent pas voir représenter. Sauf à oublier les attentats de New York, Londres, Madrid et les prises d’otages, la représen­tation de cette vision djihadiste du prophète est légi­time. C’est toujours pareil. La liberté d’expression est sans cesse menacée par ceux qui ne veulent pas voir exposer leur propre enfer intérieur. (…)

 

Les principales victimes de l’islamisme, ce sont les citoyens des pays musulmans. L’exemple de l’Algérie devrait nous aider à nous éclaircir les idées. La guerre civile des années quatre-vingt-dix a fait plus de cent cinquante mille victimes, assassinées par les islamistes. Des journalistes, des artistes, des paysans, des juristes… Nombre d’Algériens, dont la vie était mena­cée, se sont exilés en France. On peut imaginer com­bien, à leurs yeux, la critique de la religion n’a rien à voir avec un quelconque racisme anti-arabe.

 

(…) Les religieux intégristes pensent que ce qui est sacré l’est pour l’éternité, que Dieu est éter­nellement immobile, qu’il ne connaît pas le change­ment. C’est absurde. Si Dieu existe, lui-même a dû bou­ger pour créer l’Univers. Tout est en mouvement, les choses sacrées comme les choses profanes. Les prêtres des dieux antiques pensaient également que leurs dieux étaient éternels. Et pourtant, ils ont muté, eux aussi, et plus personne ne manifeste quand quelqu’un insulte Apollon. Dans quelques siècles, les historiens de l’ave­nir considéreront l’histoire des caricatures danoises comme nous regardons le problème de la substitution des dieux grecs aux dieux égyptiens. Nous vivons dans un mouvement perpétuel des choses, et dans l’éter­nel débat entre ceux qui veulent que rien ne change et ceux qui acceptent le devenir incessant de la vie pour l’aménager au mieux. Tout ce que l’on peut souhaiter, c’est que ce mouvement universel de la vie finisse par nous rapprocher. Nous ne serons jamais d’accord sur nos croyances, nos opinions, nos idées, nos convic­tions. Nous nous affronterons toujours pour elles. Ça n’est pas si grave que ça, si nous sommes tous d’accord pour dire que, d’abord et avant toute autre chose, le respect de la vie de l’autre est sacré. Lui seul me garantit de conserver ma seule richesse incontes­table, qui est ma propre vie. Et puisqu’en France tout finit par des chansons, je propose ce couplet de Bras­sens:

« Et veuille le Grand Manitou

Pour qui le mot n’est rien du tout

Admettre en sa Jérusalem

À l’heure blême

Le pornographe. »

 

2006

Ensemble contre le nouveau totalitarisme, LS 07/03/2006

 

Ayaan Hirsi Ali, députée au Parlement néerlandais. Chahla Chafiq, écrivaine d’origine iranienne exilée en France. Caroline Fourest, essayiste, rédactrice en chef de la revue « ProCHoix ». Bernard-Henri Lévy,

philosophe. Irshad Manji, auteure du best-seller « Musulmane mais libre ». Mehdi Mozaffari universitaire d’origine iranienne exilé au Danemark. Maryam Namazie, écrivaine et productrice d’origine iranienne exilée en Grande-Bretagne. Taslima Nasreen, médecin. Salman Rushdie, romancier. Antoine Sfeir, dirige la revue des « Cahiers de l’Orient » et auteur de plusieurs ouvrages de référence sur l’islamisme. Philippe Val, directeur de publication de « Charlie Hebdo ». Ibn Warraq, auteur de « Pourquoi je ne suis pas musulman », chercheur au New York Instituts.

 

Le « Manifeste des douze », que nous reprenons, a été publié dans «  »Le numéro du 1ermars de Charlie Hebdo. « Le débat engagé par « dou­ze desseins » sur Mahomet doit se poursuivre sur le terrain des idées et non plus des anathèmes, expliquait l’hebdomadaire français. Refusant de se laisser intimider au nom du respect des cultures et surtout des re­ligions, douze intellectuels -dont plusieurs dissidents de l’islam mena­cés de mort et exilés en Europe et aux Etats-Unis à cause de leurs posi­tions laïques – ont décidé de signer ce manifeste pour appeler ensem­ble à une résistance idéologique à l’intégrisme, ce nouveau totalitaris­me qui menace le siècle. »

Après près avoir vaincu le fas­cisme, le nazisme, et le stali­nisme, le monde fait face à une nouvelle menace globale de type totalitaire : l’islamisme.

Nous, écrivains, journalistes, in­tellectuels, appelons à la résistan­ce au totalitarisme religieux et à la promotion de la liberté, de l’égali­té des chances et de la laïcité pour tous.

Les événements récents, surve­nus suite à la publication de des­sins sur Mahomet dans des jour­naux européens, ont mis en évi­dence la nécessité de la lutte pour ces valeurs universelles. Cette lut­te ne se gagnera pas par les armes, mais sur le terrain des idées. Il ne s’agit pas d’un choc des civilisa­tions ou d’un antagonisme Occi­dent-Orient, mais d’une lutte glo­bale qui oppose les démocrates aux théocrates.

Comme tous les totalitarismes, l’islamisme se nourrit de la peur et de la frustration. Les prédicateurs de haine misent sur ces senti­ments pour former les bataillons grâce auxquels ils imposeront un monde liberticide et inégalitaire.

Mais nous le disons haut et fort : rien, pas même le désespoir, ne jus­tifie de choisir l’obscurantisme, le totalitarisme et la haine. L’islamis­me est une idéologie réactionnai­re qui tue l’égalité, la liberté et la laïcité partout où il passe. Son suc­cès ne peut aboutir qu’à un mon­de d’injustices et de domination : celle des hommes sur les femmes et celles des intégristes sur les au­tres. Nous devons au contraire as­surer l’accès aux droits universels aux populations opprimées ou dis­criminées.

Nous refusons le «relativisme culturel» consistant à accepter que les hommes et les femmes de culture musulmane soient privés du droit à l’égalité, à la liberté et à la laïcité au nom du respect des cultures et des traditions.

Nous refusons de renoncera l’es­prit critique par peur d’encoura­ger l’« islamophobie », concept malheureux qui confond critique de l’islam en tant que religion et stigmatisation des croyants.

Nous plaidons pour l’universali­sation de la liberté d’expression, afin que l’esprit critique puisse s’exercer sur tous les continents, envers tous les abus et tous les dogmes. Nous lançons un appel .aux démocrates et. aux esprits li­bres de tous les pays pour que no­tre siècle soit celui de la lumière et non de l’obscurantisme. h

Ayaan Hirsi Ali, d’origine somalienne, est députée au parlement néerlandais, membre du parti libéral WD. Scénariste du film Submission, qui valut à Théo van Gogh d’être assassiné par un islamiste en no­vembre 2004, elle vit sous protection policière.

Chahla Chafiq, écrivaine d’origine Iranienne exilée en France, auteure d’ouvrages sur l’islamisme et ses conséquences sociopolitiques et culturelles, dont Le nouvel hofnme islamiste, la prison politique en Iran (Félin, 2002), et nouvelliste, auteure du recueil de nouvelles Chemins et brouillard, (Metropolis, 2005).

Caroline Fourest, essayiste, Prix national de la laïci­té 2005, rédactrice en chef de la revue ProCho/x (dé­fendant les libertés face aux idéologies dogmatiques et intégristes), auteure de plusieurs ouvrages de référence sur la laïcité et l’intégrisme dont Tirs~ croisés : la laïcité à l’épreuve des integrisme! juif, chré­tien et musulman (avec Fiammetta Venner), Frère Ta-riq: discours, stratégie et méthode de ïariq Ramadan, et La tentation obscurantiste (Grasset, 2005).

Bernard-Henri Lévy, philosophe français, né en Al­gérie, engagé contre tous les « ismes » du XX’ siècle (fascisme, antisémitisme, totalitarisme, et terroris­me), auteur entre autres de La barbarie à visage hu­main, L’Idéologie française, La pureté dangereuse, et plus récemment de American Vertigo.

Irshad Manji, ancienne élève de l’université Yale, est l’auteure du best-seller Musulmane mais libre, l’appel d’une musulmane pour la réforme de sa foi. Elle plaide pour la liberté d’expression fondée sur le Coran. Née en Ouganda, elle a fuit ce pays avec sa famille musulmane d’origine indienne à l’âge de quatre ans et vit maintenant au Canada, où ses émis­sions et ses livres ont beaucoup de succès.

Mehdi Mozaffari, universitaire d’origine iranienne exilé au Danemark, auteur de plusieurs articles et ou­vrages sur l’Islam et l’Islamisme; entre autres: Authorityin Islam : From Muhammad to Khomeini, Fa-twa: Violence and Discourtesy and Glaobalization and Civilizations.

Maryam Namazie, écrivaine et productrice d’origi­ne iranienne, exilée en Grande-Bretagne, responsa-bleduWorkersCommunistPartyoflran’s Internatio­nal Relations; elle a été désignée Personnalité laï­que de l’année 2005 par la « National Secular So­ciety».

Taslima Nasreen est née au Bangladesh. Médecin, ses prises de position en faveur des femmes et des minorités lui ont valu d’être attaquée par un comité d’intégristes intitulé « Détruisez Taslima » et d’être persécutée comme « apostate ».

Salman Rushdie est romancier. Neuf romans com­me Les enfants de minuit, Les versets sataniques et plus récemment, Shalimar le clown. II a reçu de nom­breux prix littéraires, le Booker Prize, le Whitbread Prize for Best Novel, le Germany’s Author of thé Year Award, le European Union’s Aristeion Prize, le Buda­pest Grand Prize for Literature, le Premio Mantova, et le Austrian State Prize for European Literature. Il est commandeur de l’Ordre des Arts et Lettres, pro­fesseur honoraire au MIT, président du PEN Ameri­can Center. Ces livres ont été traduits dans plus de 40 langues;

Antoine Sfeir est né au Liban. Chrétien, Antoine Sfeir a choisi la nationalité française pour vivre dans un pays universaliste et laïque. Il dirige la revue des Cahiers de l’Orient et a publié plusieurs ouvrages de référence sur l’islamisme dont Les réseaux d’Allah (2001 ) et Liberté, égalité, Islam : la République face au communautarisme (2005):

Philippe Val est directeur de publication de Charlie Hebdo.

Ibn Warraq est l’auteur de Pourquoi je ne suis pas musulman, Leaving Islam : Apostates Speak Out, et The Orlgins of thé Koran. Il est chercheur au New York Institute, et travaille sur les origines de l’islam et de son livre saint.

2006

Indonésie / Polémique avec le Danemark, LB 09/10/2006

 

Mahomet en chameau buveur, voilà qui indigne, de l’Indonésie à la Jordanie.

Comme en écho à l’affaire des caricatures, le Danemark a été pris à partie, ce week-end, en Indonésie, en Egypte et en Jordanie. Cette nouvelle mise en cause suit la diffusion, vendredi, d’une vidéo montrant des jeunes du Parti du peuple danois (PPD, extr.-droite) raillant le prophète Mahomet, travesti en chameau buvant de la bière et en terroriste ivre.

La Jordanie a estimé par la voix de son ministre des Affaires religieuses, Abdel Fattah Salah, que « les musulmans doivent réa­gir sur les fronts diplomatique et politique internationaux pour mettre fin à de telles offenses con­tre l’islam et les symboles musul­mans ». Il a cependant modéré le propos en appelant les musulmans à la raison dans leurs réac­tions : « Ils doivent être rationnels dans leurs réactions […], la meilleure réponse à de telles of­fenses est d’être plus attachés à notre religion ».

En Egypte, ce sont les « Frères musulmans » qui ont appelé à une campagne de boycott des produits des pays qui « laissent faire ce genre d’actes » et à des ma­nifestations pacifiques.

 

Les plus vives

 

Les réactions ont été les plus vives en Indonésie, où des res­ponsables religieux ont adressé des mises en garde au gouverne­ment danois. « Je ne saurais ac­cepter cela. Le Danemark devrait faire attention à cette affaire car de toute façon ce pays partage une responsabilité sur les actes de ses citoyens », a déclaré Amid-han, président du Conseil des oulémas indonésiens.

« Les autorités danoises de­vraient se demander sérieusement si elles ont intérêt à défendre, au nom des droits de l’homme, un ou deux citoyens qui insultent clairement le prophète Mahomet, quitte à sacrifier leurs relations avec le monde musul­man », a déclaré Fausan Al An-sori, porte-parole du Conseil des moudjahidines, un groupe tradi­tionaliste. Des réactions qui en­trent en contradiction avec la no­tion de liberté d’expression chère aux démocraties et qui montrent la différence conceptuelle à ce su­jet, puisque « l’islam prévoit la peine de mort pour ceux qui in­sultent le prophète Mahomet, sauf si l’auteur regrette son acte et s’engage à ne pas le refaire », a rappelé le même.

Enfin, Tifatul Sembiring, pré­sident du Parti de la justice et de la prospérité (PKS), un parti is­lamique conservateur d’Indoné­sie, veut mettre en « garde le gouvernement danois: ne (nous) provoquez pas », dit-il. (D’après l’AFP)

 

2006

Coran et violence, in : LB 19/10/2006

 

ANCIEN DIPLOMATE, JE SUIS PAR NATURE ET PAR DÉFORMATION PROFESSIONNELLE, partisan pas­sionné de tolérance, d’entente, de paix et de sécurité et je salue tous les efforts faits pour concrétiser ces idéaux dans un esprit de réciprocité. Mais, dans cet esprit, j’estime que pour bâtir une entente, il faut tenir compte des pensées profondes de ses interlocuteurs. Ne pas le faire serait une politique « munichoise » de l’autruche, ce serait discuter avec les anciens soviétiques en feignant d’oublier leur doctrine de « l’écroulement inéluctable du capita­lisme ». […]

Les médias ont, s’ils le veulent, toutes facilités pour consulter nombre de spécialistes, d’exégètes « impartiaux » du Coran pour savoir avec précision si les textes prônant la violence exis­tent et pour en donner les référen­ces.

Si, d’aventure, les autorités scientifi­ques devaient confirmer la version du Professeur Montet, ne faudrait-il pas envisager de demander aux hau­tes autorités religieuses musulma­nes de donner une interprétation contraignante de ces versets mon­trant qu’ils sont périmés et ne doi­vent plus être pris en considération dans le Credo des musulmans ? Cela serait-il possible ? Ce serait, par exemple, aux médias ou à la diplo­matie vaticane ou à d’autre(s) de le faire.

L’apparent silence des médias (sauf marginaux) en cette matière de

« versets violents » est remarquable. N’ont-ils cependant pas un rôle déontologique à jouer, aussi bien dans la recherche de la vérité que dans la diffusion de celle-ci ?[…]

 

Jacques Laurent

Bruxelles

 

2006

Religion / La violence dans le Coran, in : LB 19/10/2006

 

À LIRE TANT DE RÉACTIONS QUASI UNANIMES, toute critique de la reli­gion musulmane devrait être mise à l’index, ou tout au moins soumise à la censure des imams. Faute de quoi l’is­lam s’agite, fronce les sourcils, hausse le ton, et nous voilà tout penauds, nous excusant d’user de notre liberté d’opinion ou pire d’oser dire la vérité. Quel manque de dignité ! Comment réagirait le monde laïc si les chrétiens en exigeaient autant ? Michel Konen devrait lire ou relire at­tentivement le Coran et l’histoire du prophète Mahomet Le Coran où malheureusement la violence est prescrite à de nombreuses reprises, en quelque sorte inscrite dans la « constitution » musulmane, et pour toujours car le Coran est intoucha­ble. Il apprendrait aussi que le modèle de vie des musulmans fut un homme de guerre cruel. Quelle différence avec le « Aimez-vous les uns les autres » du Christ, modèle de non-violence ! Que des chrétiens, tout comme des musulmans d’ailleurs, aient commis de multiples actes de violence n’ap­porte rien au débat. Les hommes sont ce qu’ils sont et on ne juge pas une religion d’après l’usage qu’ils en font, mais sur ce qu’elle est réellement. Or quand un chrétien est violent il contrevient à la voie du Christ, mais quand un musul­man tue un juif, chrétien ou autre « incrédule », il ne fait qu’obéir à celle de Mahomet (le Coran, Sourate II, v. I9I-S.IV, v. 9l-S.VII, v. 79-S.IX, v. 6,29 et 36-S. XLVII, v. 4). C’est la grande différence, elle est capitale. Quant aux croisades, il serait hon­nête de rappeler que, jusqu’à la moi­tié du septième siècle après J.-C., ces régions étaient habitées par des communautés juives, chrétiennes et polythéistes qui ne demandaient qu’à vivre en paix jusqu’à ce que l’islam les massacre ou les soumette dure­ment. D’où les croisades abusive­ment présentées comme une inva­sion des territoires musulmans depuis toujours. Les méchants chré­tiens d’Espagne n’ont-ils pas libéré leur pays des gentils envahisseurs musulmans ?

 

Thierry de Caters

 

2006

Fernand Kodisch, Islamistes contre professeur philosophe, LW 14/10/2006

 

La liste des fatwas et appels au meurtre est longue: 1989 Salman Rushdie, 1993 Taslima Nasreen, 2004  Van Gogh et Ayaan Hirsi, 2005  caricatures de Mahomet. (…)

 

Mais revenons à Robert Redeker: Sa faute est d’avoir écrit une tribune virulente dans laquelle il dénonce une islamisation des es­prits, une soumission plus ou moins consciente aux diktats de l’Islam: «Comme jadis avec le communisme, l’Occident se re­trouve sous surveillance idéolo­gique (…) Hier la voix des pauvres prétendait venir de Moscou, au­jourd’hui elle viendrait de la Mecque». Et de dénoncer (Rede-ker est pourtant de gauche!) la cécité volontaire des islamo-gauchistes, qui, par haine du capita­lisme, idéalisent les musulmans, comme jadis fut idéalisé le prolé­tariat, pour constater: «A l’iden­tique de feu le communisme, l’islam tient la générosité, l’ouverture d’esprit, la tolérance, la liberté de la femme et des mœurs, les valeurs démocratiques pour des marques de décadence.»                     

 (…) Le philosophe André Glucksmann ‘ trouve les mots justes: «Que Redeker ait raison ou tort, ça se discute; qu’il a le droit de publier son opinion, ça ne se discute pas. La règle française est claire et précise, elle exclut toute censure préalable.» Et Bernard-Henri Lévy d’expliciter ce point: «La liberté d’opinion ne s’arrête-t-elle pas, s’inquiètent certains, là où commence le respect de l’opinion d’autrui? Non. Elle s’arrête là (…) où commencent l’appel à la haine raciale ou pire, l’appel au meurtre, sur fond de haine raciale.» Rede­ker en vitupérant contre certains aspects du Coran n’entre pas dans ; cette catégorie.

Pourtant tout le monde n’a pas cette largesse d’esprit. La Ligue des droits de l’Homme (extrême gauche) fustige la supposée «haine de l’islam et des musulmans» de Redeker. D’autres réclament son exclusion de l’Education nationale. Où sont les pétitionnaires et les manifestations en sa faveur?

 

2006

Ayann Hirsi Ali, «  Je suis une dissidente de l’islam », LS 27/02/2006

 

Mon opinion est que le Jyllands Posten a eu raison de publier les ca­ricatures de Mahomet et que d’au­tres journaux en Europe ont bien fait de les republier.

(…) Honte aux journaux et aux châines de télévision qui n’ont pas eu le courage de montrer à leur pu­blic ce qui était en cause dans « l’af­faire des caricatures » ! Ces intellec­tuels qui vivent grâce à la liberté d’expression, mais acceptent la censure, cachent leur médiocrité d’esprit sous des termes grandilo­quents comme « responsabilité » ou « sensibilité ».                         

Honte à ces hommes politiques qui ont déclaré qu’avoir publié et republié ces dessins était «inuti­le», que c’était «mal», que c’était «un manque de respect» ou de «sensibilité».  Mon opinion est que le Premier ministre du Dane­mark, Anders Fogh Rasmussen, a bien agi quand il a refusé de ren­contrer les représentants de régi­mes tyranniques qui exigeaient de lui qu’il limite les pouvoirs de la presse. Aujourd’hui, nous devrions le soutenir moralement et maté­riellement. Il est un exemple pour tous les dirigeants européens. J’aimerais que mon Premier minis­tre ait autant de cran que Rasmussen. (…)

 

Cette publication a aussi révélé la présence d’une importante mi­norité en Europe qui ne comprend pas ou n’est pas prête à accepter les règles de la démocratie libéra­le. Ces personnes – dont la plupart sont des citoyens européens – ont fait campagne en faveur de la cen­sure, des boycottages, de la violen­ce et de nouvelles lois interdisant l’« islamophobie ». (…)

 

On a vu des gouvernements malfaisants, comme celui d’Arabie Saoudite, organiser des mouvements « populaires » de boycottage de lait ou des yaourts danois, alors qu’ils écraseraient sans pitié tout mouve­ment populaire qui réclamerait le droit de vote.

 (…) Berlin est un lieu important dans l’histoire des luttes idéologiques autour de la liberté. C’est la ville où un mur enfermait les gens à l’inté­rieur de l’Etat communiste. C’est la ville où se concentrait la bataille pour les esprits et les cœurs. Ceux qui défendaient une société ouver­te enseignaient les défauts du communisme. Mais l’œuvre de Marx était discutée à l’université, dans les rubriques opinions des journaux et dans les écoles. Les dis­sidents qui avaient réussi à s’échapper pouvaient écrire, faire des films, dessiner, employer tou­te leur créativité pour persuader les gens de l’Ouest que le commu­nisme n’était pas le paradis sur Terre.

Malgré l’autocensure de beau­coup en Occident, qui idéalisaient et défendaient le communisme, malgré la censure brutale imposée à l’Est, cette bataille a été gagnée.

Aujourd’hui, les sociétés libres sont menacées par l’islamisme, qui se réfère à un homme nommé Muhammad Abdullah (Mahomet) ayant vécu au VIIe siècle et considé­ré comme un prophète. (…)Quand ceux qui s’opposent à l’islamisme dénoncent les aspects fallacieux des enseignements de Mahomet, on les accuse d’être of­fensants, blasphématoires, irres­ponsables – voire islamophobes ou racistes. (…)

 

Je pense que le Prophète a eu tort de se placer, lui et ses idées, au-dessus de toute pensée criti­que.

Je pense que le prophète Maho­met a eu tort de subordonner les femmes aux hommes.                 

Je pense que le prophète Mahomet a eu tort de décréter qu’il fal­lait assassiner les homosexuels.

Je pense que le prophète Maho­met a eu tort de dire qu’il fallait tuer les apostats.

Il avait tort de dire que les adultè­res doivent être fouettés et lapi­dés, et que les voleurs doivent avoir les mains coupées.

Il avait tort de dire que ceux qui meurent pour la cause d’Allah iront au paradis. Il avait tort de pré­tendre qu’une société juste pou­vait être bâtie sur ses idées.

 

Le Prophète taisait et disait de bonnes choses. Il encourageait la charité envers les autres. Mais je soutiens qu’il était aussi irrespec­tueux et insensible envers ceux qui n’étaient pas d’accord avec lui.

Je pense qu’il est bon de faire des dessins critiques et des films sur Mahomet. Il est nécessaire d’écrire des livres sur lui. Et tout ce­la pour la simple éducation des ci­toyens,                                        

Je ne cherche pas à offenser le’ sentiment religieux, mais je ne peux me soumettre à la tyrannie. Exiger que les hommes et les fem­mes qui n’acceptent pas l’ensei­gnement du Prophète s’abstien­nent de le dessiner, ce n’est pas une demande de respect, c’est une demande de soumission.

 

2006

George Bush a parlé de ‘fascisme islamique », in : LB 09/2006

 

2007

 

Goodstein Laurie, A Muslim ‘Indifel ‘ stays faithful to herself, IHT 12/02/2007

 

Q. Have you seen any ideology coming from within Islam that gives young Muslims a sense of purpose without the overlay of militancy?

 

Ayaan Hirsi Ali (feminist writer and former Dutch politician from Somalia). They have no alternative message. There is no active missionary work among the youth telling them, do not become jihadis. They do not use media means as much as the jihadis. They simply — they’re reactive and they don’t seem to be able to compete with thé jihadis. And every time there is a debate between a real jihadi and, say, what we have decided to call moderate Muslims, the jihadis win. Because they come with the Koran and quotes from the Koran. They come with quotes from the Hadith and the Sunnah, and the traditions of the prophet. And every assertion they make, whether it is that women should be veiled, or Jews should be killed, or Americans are our enemies, or any of that, they win. Because what they have to say is so consistent with what is written in the Koran and the Hadith.

 

2007

 

Helmut Rathke (44388 Dortmund), Bibel und Gesetzbuch, FOCUS 31/2007, S.93

 

Dass sich einheimische Bürger vermehrt gegen den Bau von Grossmoscheen wehren, ist absolut richtig, denn sie werden von der politischen ,,Klasse » fur dumm verkauft.

,,Moscheen dienen der Integration der muslimischen Mitbürger » heisst es, das ist falsch! Der Islam ist die Vereinigung von ,,Kirche und Staat ». Das heisst, der Koran ist quasi Bibel und Gesetzbuch und reglementiert fur die Muslime sowohl die religiösen als auch die gesellschaftlichen Lebensbereiche. Andere, von Menschen gemachte, Gesetze wie unser Grundgesetz, werden vom Islam nicht anerkannt. Unter diesen Umständen ist der Bau von Moscheen in Deutschland geradezu kontraproduktiv.

 

2007

UE / Deux ex-musulmanes alertent les eurodéputés européens du PPE, LB 19/09/2007

 

» Un islam politisé est en train de se répandre, petit à petit, dans l’UE, selon elles.

Deux femmes d’origine ira­nienne, membres de comi­tés d’ex-musulmans en Suède et en Allemagne, ont de­mandé lundi soir aux eurodéputés de prendre garde à la montée d’un islam politisé, radical, dans les communautés allochtones de l’Union européenne (UE).

 

« N’y a-t-il pas déplus en plus de filles voilées dans les écoles, d’enfants qui ne peuvent partici­per aux cours de natation ? », s’est insurgée Mina Ahadi, présidente en Allemagne du Comité des ex­musulmans. « Le voile est le sym­bole d’un pouvoir politique qui tente de s’imposer en Europe », a ajouté cette femme qui a abandonné l’islam il y a trente ans et dont le mari a été exécuté en Iran. « J’appelle à l’intolérance face à de tels phénomènes »

Mahin Alipoor, membre du co­mité des ex-musulmans en Suède, a abondé dans le même sens en estimant que « l’Europe accueille l’islam politique avec trop de faiblesse » sur fond d’ex­ploitation du conflit palestinien.

Mahin Alipoor a fui le régime iranien en raison de menaces et parce qu’elle ne pouvait pas di­vorcer. Les deux femmes sont in­tervenues dans un colloque orga­nisé par le groupe du Parti popu­laire européen (PPE) et plus précisément par sa députée Re-nate Sommer, vice-Présidente de la délégation UE-Turquie.

Le thème était provocateur (« Charia en Europe ? ») et a paru trop simplificateur à deux profes­seurs en théologie, d’origine

européenne, qui jugent que l’is­lam comprend trop de courants pour être réduit à la charia telle qu’elle est pratiquée en Iran ou en Arabie Saoudite.

« L’islam est pluriel. C’est une théologie, un système juridique, un système social », a dit le profes­seur Pater Hans Vôcking, de l’université de Francfort. « Per­sonne ne peut dire ce que c’est la charia. Il n’y a pas de codifica­tion. C’est une pratique ».

 

Un conflit potentiel

 

La charia signifie littérale­ment « la voie qui mène à Dieu », mais on l’emploie en Occident dans le sens plus étroit d’un droit islamique qui codifie les aspects privés et publics de la vie d’un musulman.

Pour Baudouin Dupret, profes­seur en loi islamique invité à 3’UCL, la charia est appliquée de

façon très différente d’un pays à un autre. « Elle ne l’est pas en Tur­quie », dit-il. « En Egypte, les prin­cipes de la charia sont la source de la législation ». Ceci peut amener à des conflits, par exemple dans le cas de mariages entre person­nes de nationalité différente. Le droit belge estime ainsi que la po­lygamie porte atteinte à l’ordre public.

Y a-t-il dès lors risque d’un clash entre le droit européen et les pratiques des immigrants musulmans ? La question se pose dès aujourd’hui, puisque l’UE comprend entre cinq et dix mil­lions de musulmans selon des statistiques peu fiables. Elle sera plus aiguë encore si la Turquie, pays laïc à majorité musulmane, entre dans l’Union.

Pour Renate Sommer, il n’y a pas de doute. Le port croissant du foulard en Europe est un « procès-sus rampant », « la pression aug­mente déplus en plus sur celles qui ne veulent pas le porter ». Elle appelle les gouvernements euro­péens à ne pas tolérer que « des so­ciétés islamiques parallèles » pra­tiquant la charia se développent dans FUE, en porte-à-faux avec le droit national.

« Nous devons donc surveiller de près les développements ac­tuels en Turquie où l’interdiction du voile dans des lieux officiels est en discussion », dit-elle.

Cet appel ne tombera pas dans l’oreille d’un sourd : le parti isla­miste modéré du Premier minis­tre turc, Recep Tayyip Erdogan, FAKP, est membre observateur du PPE depuis 2005.

Et on prête l’intention à Erdo­gan – dont l’épouse et les filles portent le voile – de changer la lé­gislation en Turquie à ce propos.

 

2007

Buruma Ian, La laïcité jusqu’au nationalisme ?, LB 24/04/2007

(www.project-syndicate.org) (www.dizennink.pl)

 

Que les Européens le veuillent ou non, les musulmans font (sic) par­tie de l’Europe. Beau­coup n’abandonneront pas leur religion, les Européens doivent donc apprendre à vi­vre avec eux et avec l’islam. Evidemment, cela sera plus facile si les musulmans accep­tent de croire que le système travaille aussi à leur avantage.  » La démocratie libérale et l’islam sont réconci-liables. La transition politique actuelle en Indonésie, de la dicta­ture à la démocratie, sans être un succès to­tal, montre que c’est possible (sic).

 

2007

Bulgaarse verpleegsters, BVL 07/08/2007

Jozef Peeters, hbvl.be

 

Dat de Bulgaarse verpleegsters en de Palestijnse arts op een onzachte manier tot bekentenissen werden gedwongen en daarna ter dood veroordeeld werden, wist iedereen vooraf die wat op de hoogte is van het islamitische denken. Het begaan van een misdaad is een zonde, maar het bekennen van die misdaad is een nog grotere zonde. Aïs men dan nog de hoogste straf uitspreekt is de afkoopsom in everiredigheid. We vergeten immers dat Mohammed een handelaar was en al de problemen, aangedragen bij de profeet, werden met handelsgeest opgelost. Een mystieke figuurzoals Christus kent men niet: iemand die spreekt over liefde en vergeving.

 

2007

 

 

in : Delta, 9, 2007, p. 8

 

Heel de wereld moet moslim worden. Vandaag in Timboektoe verbeteren wij de geschiedenis. Wij hebben 50 miljoen moslims in Europa en er zijn tekenen die er op wijzen dat Allah ons een grote overwinning in Europa zal geven zonder zwaarden, zonder geweren, zonder veroveringen. De 50 miljoen moslims in Europa zullen dit continent mohammedaans maken. Allah mobi-liseert Turkije, een moslimnatie, en zal toelaten dat het in de Europese Unie komt. Er zullen dan meer dan honderd miljoen moslims in Europa zijn. Europa ondergaat onze bekeringsijver net aïs Amerika. Beide hebben de keuze, ofwel worden zij islamitisch ofwel verklaren zij de oorlog aan ons mohammedanen. »

Khadafi, president van Libië, op 10 april 2006 op een conferentie in Timboektoe.

 

2008

« Assimilatie is een misdaad tegen de menselijkheid. Er kan van jullie niet verwacht worden dat jullie je assimileren.”

(Erdogan in zijn oproep aan Turkse migranten in Europa)

(in: Knack 20/02/2008)

 

2008

Latifa Gadouche (juriste), Mohamed Belmaïzi (coauteur de « Rompre le silence », éd. Labor), Islam et persécution, LS 22/05/08

 

Aujourd’hui, la persécution sem­ble renouer avec sa figure tradi­tionnelle. La liste des intellectuels dans l’espace arabo-musulman et même au-delà, exposés aux fatwas de l’intégrisme, ne cesse d’augmenter. Terrorisés, ostracisés, soupçonnés d’apostasie, exi­lés, assassinés. Parmi eux : Nawal As-Sa’dawi, écrivaine ; Youssef Chahine, cinéaste ; Marcel Khalife, chanteur et musicien ; Tahar Djaout, journaliste et poète; Naguib Mahfouz, Prix Nobel de littéra­ture… Et pour ne citer que lui, les travaux du savant égyptien Nasr Abu Zayd, excommunié et exilé ré­cemment au Pays-Bas, témoi­gnent pourtant d’une solide et sin­cère volonté de sortir le monde arabo-musulman de sa profonde crise qui le bannit de l’Histoire… Un plaidoyer partagé pour une nouvelle approche et « une nou­velle conscience islamique ». •

 

Contribution au débat au sein du « Sémi­naire sur l’Islam » organisé par l’ASBL Dakira {« Mémoire » en français)

 

2008

 

Italie / Masdi Allam, le converti qui accuse, LB 25/03/2008

 

» Benoît XVI a baptisé un journaliste anciennement musulman.

» Magdi Allam a expliqué son choix par un « islam physiologiquement violent ».

 

Le baptême par le pape Benoît XVI, samedi à la veille des célébrations de Pâques, de Magdi Allam, le rédacteur en chef adjoint du quotidien « Corriere délia Sera », a fait sensation dans une Italie où la place et la nature de l’islam font depuis longtemps débat. Pas toujours de façon très sereine; on se souviendra des critiques qui avaient accompagné la sortie de « La Rage et l’Orgueil », un livre au vitriol de la journaliste et essayiste Oriana Fallaci, décédée depuis, qui contenait des propos ouvertement racistes. (…)  

Magdi Allam ar­gue avoir voulu « s’affranchir de l’obscurantisme d’une idéologie qui légitime le mensonge et la dis­simulation, la mort violente qui inclut l’homicide et le suicide, la soumission aveugle à la tyrannie ». Or, connu pour ses attaques [ vigoureuses contre l’islamisme dans le « Corriere délia Serra », Magdi Allam va plus loin ici en mettant en cause directement l’islam. « Au-delà du phénomène des extrémistes et du terrorisme au niveau mondial, la racine du mal, écrit-il, est inhérente à un is­lam physiologiquement violent et i historiquement conflictuel ».

Cette charge contre la religion musulmane est d’autant plus écoutée en Italie qu’elle émane d’une personnalité qui, sans l’avoir beaucoup pratiqué, con­naît bien l’islam. Magdi Allam, 55 ans, est né en Egypte, mais, tout en étant musulman, a reçu une éducation catholique. Il a poursuivi ses études en Italie qu’il n’a plus quittée et où il a mené à bien une brillante car­rière de journaliste, jusqu’à deve­nir rédacteur en chef d’un des plus prestigieux quotidiens de la Péninsule.

 

Médiatisation ou discrétion I

Dimanche, il a déclaré réaliser « ce à quoi je m’expose, mais je vais faire face à mon destin la tête haute et avec la force intérieure de quelqu’un qui est sûr de sa foi ». Sa conversion l’expose au crime d’apostasie, passible de la peine de mort en vertu d’une interpré­tation rigoriste du Coran (lire ci-dessous). Il est vrai que Madgi Al­lam sait ce qu’être menacé dans sa chair signifie. Il bénéficie de­puis cinq ans déjà d’une protec­tion policière particulière après avoir condamné les attentats sui­cides commis par les Palestiniens. En septembre 2006, il avait aussi défendu les propos controversés de Benoît XVI sur la violence in­trinsèque de l’islam dans un dis­cours à Ratisbonne, en Allema­gne, fustigeant ceux qui le criti­quaient : « II m’effraye de constater que même les soi-disant musul­mans modérés ont renoncé au sens de la raison et se sont alignés sur la « guerre sainte » dont ils seront les principales victimes. »

Dimanche, le vice-président de la communauté musulmane d’Italie, Yaha Sergio Yahe Palla-vicini, s’est étonné de « l’impor­tance que le Vatican a donnée à cette conversion ». Une critique dont s’est défendu le cardinal Giovanni Re. « Une conversion est un acte privé, quelque chose de personnel et nous espérons que le baptême ne sera pas interprété de façon négative par l’islam », a-t-il commenté. Il n’est pas sûr qu’il soit entendu.

 

Gérald Papy

 

L’apostasie encore passible de la mort?

» Un hadith du prophète Mahomet appelle à tuer « celui qui change de religion » mais il faut le remettre dans son contexte historique.

Le Coran condamne-t-il l’apostasie par la peine de mort ? Pour Serge Lafitte, auteur de « Mahomet et l’islam des origines » (éd. Pion) qui y consacrait une contribution dans « Le Monde des religions » (septembre-octobre 2007), maints passages du Coran évoquent une vigoureuse con­damnation divine de l’apostasie. Ainsi la sourate 4,115 dit : « Quant à celui qui se sépare du Prophète […] et qui suit un chemin différent de celui des croyants, nous nous détournerons de lui, comme lui-même s’est détourné. Nous le jetterons dans la géhenne (l’enfer) ». Mais l’auteur voit encore « une

marge d’interprétation » de l’ampleur de cette con­damnation dans d’autres sourates du texte sacré.

Pour Soheib Bencheikh, le grand mufti de Marseille, si un hadith (parole du prophète Mahomet) paraît sans ambiguïté – « Celui qui change de reli­gion, tuez-le ! » -, il y a lieu de le replacer dans son contexte historique.

« A l’époque de Médine, tout musulman quittant l’islam, changeait de camp et commettait automati­quement la plus haute trahison, méritant ainsi le châtiment le plus sévère. C’est une situation connue pendant toutes les périodes de guerres et de con­flits », explique-t-il dans l’ouvrage « Les Versets dou­loureux » (éd. Lessius). Et d’insister : « Accepter pour vérité des dires que l’on attribue au Prophète un siè­cle et demi après sa mort ne peut être une démarche intellectuellement valable ».

 

O.P.

 

2008

MICHAEL WALTZER, KNACK 14/05/2008

 

Terwijl Michael Waltzer zich in ‘De bom op Hiroshima was ook een terroristische daad’ (Knack nr. 18) beslagen toont in de geschiedenis van de voorbije anderhalve eeuw, begeeft hij zich met zijn stellingen over langer vervlogen tijden op glad ijs. Zo heeft de bewering dat theorieën over net concept ‘rechtvaardige oorlog’ pas na de kruistochten zouden zijn ontstaan, geen enkele grond. Eeuwen voordien schreef bijvoorbeeld de befaamde kerkvader Augustinus (354-430), zich gedeeltelijk baserend op de ideeën van antieke denkers zoals Cicero, reeds uitgebreid over dit thema. Augustinus’ ideeën zouden een roi spelen in net het ontstaan van de kruistochtgedachte. Ook het tot op zekere hoogte gelijkstellen van de ontstaansgronden van het moslimterrorisme en de kruistochten, zonder veel argumentatie, getuigt van weinig inzicht in de middeleeuwse geschiede­nis. De elfde en twaalfde eeuw waren allerminst een periode waarin in West-Europa een veralgemeend gevoel van vernedering en frustratie leefde ten opzichte van de moslimwereld. Integendeel, het was een tijd van economische en culturele bloei. In die context was de eerste kruistocht eind elfde eeuw de politiek-militaire, expansieve reactie van een zelfverzeker-de westerse christenheid op de noodkreet van hun Byzan-tijnse geloofsgenoten in Constantinopel, die in de voorgaande decennia aanzienlijke delen van Noord-Syrië en Klein-Azië hadden verloren aan de Seldjoekse Turken. De latere kruistochten hadden tôt doel de in het Midden-Oosten veroverde/heroverde gebiedsdelen, georganiseerd in féodale vorstendommen naar westers model, te ondersteunen.

 

Filip Van Tricht, doctor in de Geschiedenis, Gentbrugge

 

2008

in : R.E., 75 – 05/08

 

ILS NOUS ONT TOUT DONNE

Les Arabes, en nous apportant le Coran qui contient tout le savoir qui leur est nécessaire, ont rendu tout autre livre inutile. C’est la justifica­tion qu’ils se donnent, ayant pris Alexandrie en 642, d’avoir détruit par le feu son incomparable bibliothèque. Cette lumière de l’Antiquité gréco-romaine avait été placée là et entrete­nue par la dynastie gréco-macédo­nienne des pharaons Ptolémée, qui y avaient rassemblé sept cents mille volumes. Si les sages et les savants arabes ont effectivement, les années et les siècles passant, assimilé à la belle période d’El Andalous la part de l’héritage antique qui avait échappé à leur pilon, ils ont surtout puisé l’es­sentiel de cette culture à Byzance. On a parlé grec à Constantinople jus­qu’au XVIe siècle et même après. C’est bien sûr dans la capitale de l’Empire romain d’Orient que le tré­sor a été préservé et transmis. C’est chez elle que le moyen âge chrétien a trouvé la semence de sa riche fécon­dité. Ce n’est pas en Espagne, chez ses ennemis arabes, que Charlemagne est allé chercher le modèle de son admirable basilique d’Aix-la-Cha­pelle.

 

 

 

 

 

3 Social

 

 

Interview avec l’anthropologue algérien Malek Chebel, LW 01/12/2007

 

L’Islam comme prétexte

 

Chebel: «En Islam, l’esclavage ne suscite pas de culpabilité»

 

INTERVIEW: LAURENCE D’HONDT

 

Malek Chebel est anthropologue et grand spécialiste de l’Islam. Ses ou­vrages, dont le Dictionnaire amou­reux de l’Islam l’ont fait connaître pour sa liberté de ton et sa capa­cité à pointer du doigt les contra­dictions qui habitent et bloquent le monde arabo-musulman. Il vient de publier chez Fayard «L’esclavage en terre d’Islam», dans lequel il dé­nonce la perpétuation de cette pra­tique dans de nombreux pays mu­sulmans.                                                 

 

• Comment expliquez-vous qu’en terre d’Islam l’esclavage n’ait jamais été l’objet ni d’une vraie repentance, ni d’une véritable politique abolitionniste?                     

 

L’Islam n’est pas une religion de repentance, mais une religion ex­travertie, percutante, faite d’in­jonctions et fondée sur des certitudes. L’individu qui la pratique-! n’est pas sujet aux doutes, ce qui ‘ est antinomique avec sa religion. Pour lui, posséder un esclave est un signe de richesse, une question de fortune, une question qui n’ap­pelle pas de sentiment de culpabi­lité particulier. Certes, dans le Coran, on incite à l’affranchissement d’un esclave, surtout s’il est musul­man et cela, en diverses circons­tances. Mais il n’y a pas d’interdic­tion formelle de l’esclavage d’un être humain, quelle que soit sa religion, sa race ou son apparte­nance ethnique. En Islam, on peut d’ailleurs dire qu’il est plus respec­table d’être musulman que d’être un homme.

 

• Est-ce le Coran qui est insuffi­samment coercitif?

 

Non, on se cache derrière le Coran pour justifier une pratique hon­teuse. L’absence de culpabilité de l’esclavagiste face à l’être qu’il ré­duit en esclavage provient de tra­ditions anciennes, de pratiques réactionnaires des gouvernements actuels et même de l’hypocrisie des élites intellectuelles qui dé­noncent cette pratique et affichent dans le même temps la présence d’une bonne à la maison, comme un signe de réussite. Mon livre ne veut pas accabler le monde musul­man, mais l’interpeller, en lui de­mandant pourquoi il laisse cette pratique inhumaine se poursuivre dans le silence et, même souvent, dans la négation de son existence.

 

Cela fait deux siècles que le chris­tianisme travaille sur cette ques­tion et a proféré une interdiction au nom des droits de l’Homme.

 

•  Pouvez-vous établir une rapide distinction entre la traite orientale et la traite occidentale?

 

Oui. La traite occidentale a duré deux siècles et s’est fondée sur des bases économiques. Les Occiden­taux ne sont pas venus chercher en Afrique des «bonnes» qui aug­menteraient leur statut social. Les esclaves de la traite occidentale faisaient partie d’un système capi­taliste qui avait besoin de main-d’oeuvre. C’est tout. La traite orientale, elle a duré 15 siècles et est beaucoup plus socialisée, inté­riorisée et donc difficile à chasser. L’esclave en Orient pouvait évo­luer au sein d’une famille ou d’une dynastie. De nombreuses dynas­ties musulmanes ont été fondées par des anciens esclaves rebelles qui ont mis leurs maîtres en escla­vage. On est en pleine dialectique du maître et de l’esclave.

 

•  Y a-t-il aujourd’hui des foyers plus ou moins actifs d’esclavage en terre d’Islam?

 

Oui, même si l’on doit souligner qu’aujourd’hui l’esclavage n’est plus, – sauf cas exceptionnels comme en Mauritanie par exemple – , un statut définitif. Générale­ment, il prend des formes diverses, comme celle de la domestique ou de l’ouvrier du Golfe à qui l’on confisque la carte d’identité. Il y a même des foyers en pleine expan­sion comme à Beyrouth, où des agences qui ont pignon sur rue, recrutent des bonnes asiatiques pour les placer dans des familles aisées. Mais certains efforts sont aussi faits comme au Maroc, où l’on a recensé près d’un million de «bonnes» – souvent africaines – qui vivent dans les maisons des famil-

les aisées et ne sont pas rémuné­rées pour leur travail. Le secréta­riat d’Etat en charge de la famille tente aujourd’hui d’endiguer le phénomène et de donner des droits à ses domestiques. Mais la tâche est très compliquée car ils sont généra­lement cachés. Mais l’objectif de mon livre n’est pas d’entrer dans la particularité des cas, ni dans la subtile distinction des différentes formes d’esclavage qui existent et sur lesquelles les juristes doivent se pencher pour légiférer de ma­nière appropriée. Mon livre veut nommer un mal général en terre musulmane qui fait que la personne humaine n’est pas respectée dans sa dignité d’homme.

 

Ramadan en primaire: Droits de l’Enfant bafoués

 

Carpentier Christian, Un rapport épingle les risques de la pratique du ramadan en primaire, Parfois dès 6 ans, DH 01/02/2004

 

(…) Un de ses auteurs estime qu’il met en lumière des « situations intolérables » et des « interrogations ». Il épingle deux « problèmes importants » : les conséquences alarmantes du jeûne d’un mois qui concerne de plus en  plus de jeunes enfants, et le taux d’absentéisme élevé le jour de la fin du ramadan. (…)

Et d’insister : « L’obligation de pratiquer le jeûne constitue un réel danger pour les enfants, qui s’apparente à de la maltraitance, car non seulement il met en cause leur apprentissage mais aussi leur santé et leur vigilance. »

Premier problème donc : l’absentéisme le jour de la fête de fin du ramadan. Il concerne 36% des élèves des 21 écoles étudiées, soit 1.938 enfants sur 5.375. Dans 10 écoles, plus de 50% des élèves étaient absents, alors que dans 2 autres, 30 à 45% manquaient à l’appel. (…)

 

Autre « constat inquiétant »: les effets du jeûne un mois durant. .’De nombreux élèves le pratiquent de plus en plus tôt »,  phénomène « qui croit sans cesse depuis deux ans », Certains

« ont le sentiment d’être considérés comme des grands quand ils jeûnent ». Et d’autres refusant de le pratiquer peuvent se voir « menacer verbalement ».

 

Mais ceux qui jeûnent ‘s’ennuient », sont « plus facilement irrités », se « disputent plus facilement » à cause du manque de sommeil, de la faim et de la soif. « Les crachats sont  monnaie courante » pour « avaler le moins d’eau pssible » , de même qu’une absence à la natation. (…)

 

 Sur la qualité d’apprentissage des enfants, « les conséquences se font rapidement sentir », tant « ce déséquilibre alimentaire occasionne plus de fatigue, d’inattention, d’irritabilité et peut représenter un réel danger dans certaines situations, notamment le cours d’éducation physique ».

De surcroît, cette « pratique précoce est incohérente », face aux objectifs de promotion de la

mais aussi aux projets éducatifs, pédagogiques et d’établissement ». Certains élèves en « fatigue extrême » demandent même « l’autorisation de faire la sieste avec les petits de

l’école maternelle ». Des cas d’évanouissements, d’arrivées tardives et  d’absences sont aussi évoqués. Et  de demander « de définir clairemen via une circulaire ce qui est admissible et ce qui ne l’est pas afin de rendre à qui de droit sa part de responsabilité et un pouvoir de décision ».

 

Vranckx Jos, Vaticaan wijst voor het eerst op grenzen van dialoog met islam, Gazet van Antwerpen 18/05/2004

 

In een huwelijk met een moslim trekt de christelijke partner – of die van een andere godsdienst – vrijwel altijd aan het kortste eind. Het omgekeerde – een moslim die van geloof verandert – is bijna ondenkbaar. De kinderen moeten islamitisch worden opgevoed. (…) Een ander pijnpunt is het gebrek an wederkerigheid wat betreft de vrijheid voor christenen om in moslimlanden hun geloof te belijden, laat staan om het uit te dragen of kerken te bouwen.

 

Kistenfeger Harmut, RELIGION / Bilder, Hunde, Urinale, FOCUS 36/2007

S.54

 

Das Verbot von Personendarstellungen ist im Islam viel schwacher verankert, als von Fundamentalisten behauptet wird

Das Dogma steht auf tönernen Füssen. Es existiert eigentlich kein generelles islamisches Bilderver­bot, lautet die Thèse der Genfer Kunst-historikerin Silvia Naef in ihrem soeben auf Deutsch vorgelegten Buch.

(…) Wie bekannt, gelten Hunde Muslimen als unrein. Eine andere Überlieferung erweitert diese Aufzahlung noch um Gefässe, in die uriniert wird.

 

(…) Im Iran kursiert eine Mohammed-Postkarte, die Naef auch in muslimischen Häusern an die Wand gepinnt sah. Sie beruht auf einer Aufnahme des Fotograten-Duos Lehnert und Landrock. Das Bild aus den Anfängen des 20. Jahrhunderts zeigt in Wirklichkeit einen x-beliebigen Jungen namens Mohammed.

 

• Bilder und Bilderverbot im Islam », Beck-Verlag, 18,90 Euro

 

 

 

 

4 Economy

 

 

finance

Odrich Peter, Britische Banken entdecken die Muslime, FAZ 05/09/2003

 

Schariakonforme Hypotheken- und Finanzgeschäfte

Dank « Islamic Banking » für die muslimischen Kunden in Grossbritannien.

 

finance

BANQUES / Un organisme panislamique, LB 10/7/2000

 

La Banque Islamique de développement (BID) a annoncé la création d’une banque panislamique privée, dotée d’un capital d’un milliard de dollars.

Elle est destinée à « soutenir les efforts de développement économique des pays islamqiues membres et encourager les projets privés conformément aux principes de la charia ».

 

 

 

5 Justice

 

 

Islam verdeelt Fortuyn en CDA, NRC 02/05/2002

 

Pim Fortuyn : « (…) Die islam, die zondert mensen af. Ze zien ons als een minderwardig soort mensen. Marokkaanse jongens bestelen nooit een Marokkaan. Is u dat wel eens opgevallen ? »

« De islam is achterlijk, ik zeg het maar, het is een gewoon een achterlijke cultuur.(…) Overal waar de islam de baas is, is het gewoon verschrikkelijk. »

 

Primaten / Gepeinigte Verwandte, in: Focus 44/2007, S.95-98

 

(Afrika) Affenschande – Das Orang-Utan-Weibchen Pony wurde glatt rasiert in einem Bordell misbraucht.

„Es ist auch passiert, dass Orang-Utangs die Hand nach islamischen Recht abgehackt wurde, weil sie etwas von einem Küchentisch stehlen wollten.“ (S.95)

 

 

 

 

 

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