LA RELIGION PROTESTANTE: intolérante

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Luther was antisemitisch / Luther était antisémite

Piet Piryns, Hubert Van Humbeeck, in: Knack, 23/10/2017

 

(p.121) Anders dan Calvijn na hem erkende Luther het recht op rebellie tegen een tirannieke overheid niet. Hij steunde daarvoor op de woorden van Christus: « Wie het zwaard neemt, zal door het zwaard omkomen. » Als het protestantisme in de Nederlanden luthers was geweest in plaats van calvinistisch, waren we er nooit in geslaagd het Spaanse juk af te werpen. Luther zorgde ook niet voor een gedecentraliseerde kerkstructuur met gemeentes, ouderlingen, diakens en synodes, zoals je die in het calvinistische systeem wel hebt. Het reorganiseren van de kerk liet hij aan politici over.’

 

(p.122) Toch blijf ik erbij dat al die factoren geen rol zouden hebben gespeeld als hij niet ook met een nieuwe theologische visie was gekomen waardoor mensen op een andere manier met God konden omgaan, en niet langer bang hoefden te zijn voor het vagevuur. Daardoor werd religie minder stresserend.’

 

(p.123) LEUVEN VERSUS LUTHER

Een van de eerste plekken buiten Duitsland waar de lutherse leer wortel schoot, was het augustijnerklooster in Antwerpen. En de eerste katholieke universiteit die Luther veroordeclde, was die van Leuven. Elistorica Violet Soen van de KU Leuven is daar niet trots op.

 

(p.125) Met het klimmen van de jaren werd Luther er ook niet bepaald milder op. In zijn nadagen schreef hij nog het infame pamflet Von der Jüden und ihren Lügen, waarin hij opriep om Joodse bezittingen te confisqueren en aile synagogen in brand te steken: de Joden hadden Christus vermoord en verdienden het als honden behandeld te worden. Het pamflet vormt een lelijke vlek op het blazoen van Luther, en Selderhuis vindt niet dat ze in dit protestantse jubeljaar moet worden wegge- poetst. ‘Er zijn Lutheronderzoekers die proberen uit te leggen dat er bij Luther geen sprake was van antisémitisme maar van anti-judaïsme, omdat zijn afkeer niet op Joodse mensen gericht was maar op de joodse religie. Daar geloof ik helemaal niets van. Het was puur antisémitisme, punt uit, en het is verbijste- rend dat het in de geschiedschrijving van de Reformatie zo lang toegedekt kon blijven. Een kerkhistoricus hield onlangs nog vol dat de nationaalsocialisten zich voor hun antisémitisme niet op Luther beriepen, maar dat klopt niet. In bijna elk Duits schoolboekje uit de jaren dertig werden de anti-Joodse geschriften van Luther geciteerd. Ik vind dat jonge mensen van nu dat mogen weten. Het antisémitisme van Luther is een onderdeel / van de christelijke traditie waarover we ons moeten schamen.’ Maar anderzijds: ‘Luther heeft niet alleen de nationaalsocialisten geinspireerd, ook Johann Sébastian Bach was een lutheraan. Weimar en Buchenwald, het hoogtepunt en het dieptepunt van de Duitse cultuur, liggen per slot van rekening ook maar vijftien kilometer van elkaar. Luther vond dat de bevrijdende kracht van de genade van het Evangelie moest worden bezongen en bracht muziek in de liturgie. Hij musiceerde zelf ook met zijn studenten en met zijn gezin, en schreef tientallen liederen. Zonder Luther geen Bach, en zonder Luther dus ook geen Mattheuspassie.’

 

1500s

François Reynaert, Nos ancêtres les Gaulois et autres fadaises, éd. Fayard, 2010-12-26

 

(p.245) /Les guerres religieuses/

 

/Les protestants étaient d’un humanisme relatif. Deux exemples./

Le premier se passe dans l’Empire. Dès 1525, poussés par le vent que Luther lui-même a suscité, des paysans se révoltent en Alle­magne contre les horribles conditions de vie qui sont les leurs. Le moine protestataire est effrayé par cette rébellion contre l’autorité et contre les princes dont il a tant besoin. Alors même que des mil­liers de ces malheureux sont victimes de la plus abominable répres­sion, il écrit textuellement qu’il faut les frapper et les éventrer « comme on assomme un chien enragé ».

Le second a lieu à Genève. En 1553, un érudit espagnol, Michel Servet, y cherche abri parce qu’il défend des thèses audacieuses, lui aussi. Il attaque le dogme de la Trinité. Hélas pour lui, ce dogme-là ne déplaît pas à Calvin : sur son ordre, Servet est donc brûlé. Un seul de ses lieutenants contestera cette condamnation et rompra avec son maître. Il s’appelle Sébastien Castellion et écrira à propos de cette affaire une phrase admirable : « Tuer un homme, ce n’est pas défendre une doctrine, c’est tuer un homme. » II était bien seul à penser de la sorte à l’époque.

La Genève du XVIe siècle – comment le nier ? – a plus de parenté avec un Etat taliban qu’avec le paradis des droits de l’homme : la danse, l’amusement, la fête y sont interdits et le seul fait d’oser por­ter un vêtement à la mode ou de laisser échapper un Ave Maria du bout des lèvres est un moyen très sûr de se faire traîner devant le « conseil », l’impitoyable tribunal de la moralité qui contrôle tout et chacun.

 

(p.246) Ce siècle a laissé un autre legs durable : une haine farouche entre protestants et catholiques. Aujourd’hui elle paraît loin. Dans une société déchristianisée, la plupart des gens font mal la distinction entre les branches du christianisme, et cela pousse à des approxi­mations qui auraient fait sortir les fusils il n’y a pas si longtemps. À la radio, à la télé, par exemple, le pape est souvent présenté comme « le chef des chrétiens ». Non, le pape est le chef des catho­liques. Une partie des chrétiens se réclament de Luther et de Calvin, qui, précisément, ont fondé leur doctrine sur le rejet de cette hiérarchie, et avec quelle violence ! Celle-là aussi est oubliée. On croit souvent que l’hostilité anticléricale est une spécialité du XIXe siècle ou du XXe. Il faut alors relire les pamphlets calvinistes contre « la putain romaine », les « papes sodomites » et les couvents qui sont autant de « bordels » (on disait « bordeaux », mais le sens est le même). Le protestantisme rejette le culte des saints et des vierges : cela se traduira par d’innombrables dévastations d’églises, dont on brûle les reliques, les tableaux, les statues dans des mani­festations de violence dont aucun des pires « bouffeurs de curé » du siècle dernier n’aurait été capable.

(p.247)

Les catholiques ne sont pas en reste, évidemment, quand il s’agit de rendre la pareille. Ils continueront à entretenir une haine qui durera fort longtemps et structurera profondément leur pensée politique. Nous avons tous une idée des ravages qu’a pu produire la haine antisémite, en France, au moment de l’affaire Dreyfus par exemple. Jusqu’au début du XXe siècle, pour les catholiques conser­vateurs, la haine antiprotestante était largement aussi forte. Pour Maurras, le très influent penseur de l’extrême droite, le protestan­tisme est un des poisons qui menacent la « fille aînée de l’Église », un protestant est un pilier de « l’anti-France », il est largement aussi dangereux pour l’identité nationale qu’un Juif ou un franc-maçon. C’est dire à quel niveau il le situe.

 

Mourir pour son Dieu

L’idée la plus commune à propos de guerres de Religion, c’est : « comme c’est bête de se faire la guerre pour des raisons reli­gieuses. » Un des points de dissension les plus aigus entre protes­tants et catholiques portait sur la présence réelle ou non de Jésus dans l’hostie consacrée. Pour tout esprit un tant soit peu éloigné du christianisme, concevoir qu’on ait pu s’entre-massacrer pour savoir si oui ou non on mange vraiment Dieu quand on communie à la messe paraît surréaliste. En même temps, la religion prétend jouer avec des questions fondamentales, des questions de vie ou de mort, littéralement. Quoi de plus naturel, quand on y croit, que d’aller jusqu’au sacrifice suprême, précisément, pour des choses d’une telle importance ? Luther, Calvin sont intimement persuadés d’agir pour le salut des âmes et pour sauver l’humanité tout entière. Nombre de protestants vont au bûcher comme on va au martyre, avec la certitude de gagner le paradis. Si les catholiques veulent « extirper l’hérésie », c’est parce qu’il en va du salut public d’élimi­ner ceux qui défient Dieu et qui vont donc hâter la fin des temps. Il ne s’agit pas d’excuser, il s’agit de comprendre la logique à l’œuvre.

 

2001

Portadown (Irlande du Nord) /Les orangistes ont défilé dans le calme, Corse-matin 09/07/2001

 

Pour la 4e année consécutive, les membres de la confrérie protestante de l’Ordre d’Orange ont accompli leur traditionnel défilé dans les rues de Portadown (50 km au sud-ouest de Belfast) sans pouvoir traverser un quartier catholique de la ville.

(…) Célébrant comme tous les ans la victoire de Guillaume d’orange sur le roi catholique Jacques II lors de la bataille de Boyne en 1690, près de 5000 orangistes ont défilé du entre de la ville à travers les rues protestantes vers l’église anglicane de la colline de Drumcree.

 

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Luther était contre la Femme / Luther was tegen de Vrouw

(in: Knack, 23/10/2017, p.125)

Luthers dunkle Seiten

(in: Wunderwelt Wissen Magazin, 2017, S.95-96)

le révérend Ian Paisley, grand artisan de la Haine en Irlande du Nord

(in: Les Grandes Figures de l’Histoire, 5, 2018, p.107)

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