L'athéisme, intolérance et magouilles

PLAN

 

 

1 Analyses

2 Documents

1 Analyses

Stéphane Courtois, éd., Le livre noir du communisme, Crimes, terreur, répression, éd. Robert Laffont, 1997

 

AUTRES TOTALITARISMES

(p.824) Selon Ernest Renan, dans ses ‘Dialogues philosophiques’, pour s’assurer du pouvoir absolu dans une société d’athées, il ne suffit plus de menacer les insoumis des feux d’un enfer mythologique, mais d’instituer un “enfer réel”, un camp de concentration qui servirait à briser les révoltés, à intimider tous les autres, et qui serait servi par une police spéciale, faite d’êtres dépourvus de scrupules moraux et entièrement dévoués au pouvoir en place, des “machines obéissantes prêtes à toutes les férocités”.

 

“Dans un avion, il n’y a pas d’athées lors de fortes turbulences.” (Robert Lembke)

 

Amand Vanneste (BXL), Les « mirages de la laïcité », LB 14/6/1995

 

A l’occasion de la visite du Pape, les médias, par souci d’objectivité, ont multiplié les prises d’avis-auprès des adver­saires de sa personne, plus spécialement ceux qui se disent les porte-parole de la laïcité.

Il n’est sans doute pas inutile de s’interroger sur la représen­tativité de ceux qui prennent la parole au nom des non-catho­liques.  De quelle identité propre peuvent-ils se prévaloir, sinon celle d’être contre, ou en tout cas en dehors de l’Eglise !  En fait, ceux qu’ils sont censés représenter ont pour caracté­ristique de n’avoir aucun ci­ment qui les unisse: ce qui est manifeste à travers la diversité et le nombre de leurs sous­-groupes, et aussi et surtout par la non-appartenance de la Plu­,part à aucune catégorie socia­lement identifiable.  Et en outre, et surtout par le manque de contenu homogène des prises de position individuelles ou collectives sur les matières fondamentales telles que le sens de la vie humaine, la desti­née ou la morale, comme cela ressort des discours de ceux qui tiennent la vedette, action laïque, libre pensée, la pensée et les hommes, la morale laïque.

Consciemment, ceux qui se sont institués les leaders s’ar­rogent une représentativité qu’ils n’ont pas. Ils tiennent à se présenter comme les chefs d’une contre-église et revendiquent d’être traités à l’égal des représentants de l’autre.  S i les catholiques ne présentent pa­s -loin s’en faut-une unanimité totale, ils ont entre eux une cohérence doctrinale et de structure incomparablement supérieure à ceux d’en face.

Le très petit nombre de per­sonnes qui s’arrogent le droit de parler au nom des non-ca­tholiques, à la faveur du mi­rage d’une laïcité, une, cohé­rente et organisée, revendi­quent une place dans la société civile, sans aucune mesure réelle avec leur impact effectif dans la population.

 

Albin Georges (Vaux-Chavanne), La neutralité des enseignants, LB 13/03/2003

 

AINSI, APRÈS AVOIR DÉPENDU LES CRUCIFIX DANS LES TRIBUNAUX, va-t-on les enlever dans les écoles communales, provinciales et de la Communauté française ?

Nous n’avons, a priori, aucun grief à formuler contre ce projet de décret « organisant la neutralité inhérente à l’enseignement officiel subventionné ». Ce qui nous fait un peu tiquer, c’est le caractère absolu de cette mesure. Il est, en effet, précisé que, comme il a été décidé il y a peu pour les tribunaux, les crucifix et autres objets du culte, même placés à titre décoratif, devront être retirés.

Qui ne voit, dans ce dernier détail, pointer l’anticléricalisme primaire et rabique de plusieurs ministres du gouvernement arc-en-ciel ? « Même placés à titre décoratif’, ainsi, on peut imaginer que si la Descente de Croix de Rubens, au lieu d’être placée dans la cathédrale d’Anvers, l’avait été dans un de nos tribunaux, on l’aurait dépendue. Qu’est-ce que nos philistins de ministres en ont à foutre d’une œuvre d’art! « Couvrez ce sein, pardon!, dépendez ce Christ que je ne saurais voir ‘, s’exclament nos Tartuffe gouvernementaux.  Il en va de même dans nos écoles, à une échelle plus modeste. Il s’y trouve sûrement, çà et là, des crucifix sculptés par des artistes locaux. A la poubelle!, comme tous les autres. Est-ce que ces crucifix peuvent influencer le comportement de nos écoliers ? Nous en doutons très fort. En dehors du tableau noir, ils ont, comme les fonctionnaires de Coluche, les yeux rivés sur l’horloge et jamais sur le crucifix. (…)

 

Plus sérieusement : « Les enseignants devront traiter les questions qui touchent à la vie intérieure, les croyances, les convictions politiques ou philosophiques et les options religieuses de l’homme en des termes qui ne peuvent froisser les sentiments d’aucun des élèves. » Qu’est-ce que ça veut dire en pratique ? Un enseignant pourra toujours donner en exemple le courage de Socrate, le mépris des richesses de Diogène, le patriotisme non violent de Gandhi. Mais malheur à lui s’il donne en exemple la charité de l’abbé Pierre ou de soeur Emmanuelle pour ses chiffonniers du Caire. Un élève pourra déposer plainte, dénoncer son prof à l’autorité supérieure pour atteinte à la liberté d’opinion. Disons-le tout net, si on n’y prend garde, on se dirige tout droit vers les heures les plus sombres d’un certain régime totalitaire où les enfants pouvaient dénoncer leurs parents et leurs maîtres s’ils estimaient que ceux-ci avaient des comportements déviationnistes par rapport à la politique du Führer.

 

Albin Georges

Vaux-Chavanne

 

Fossion s.j., Dialogue des convictions : suivez le ‘guide’ !, LB 31/08/2004

 

Omissions, fausses pistes, points de vue tronqués… le « Guide pratique des religions et des convictions » diffusé dans les écoles par la Communauté française offre une image biaisée du catholicisme.

 

La Communauté française a pu­blié récemment, sous la responsa­bilité du cabinet de son ex-président, « Un guide pratique des religions et des convictions » (2). Gratuit, largement diffusé dans les écoles, ce « Gui­de » est censé repérer ce que (…)

Le « Guide » présente successivement le judaïsme, le catholicisme, l’orthodoxie, l’islam, le protestantisme, la franc-ma­çonnerie » la laïcité et le bouddhisme.

D’emblée une première question se pose. Que les spiritualités laïques, les convictions humanistes non-religieuses soient représen­tées, cela va de soi. Mais que vient faire dans la série la franc-maçonnerie? Celle-ci est ‘une association particu­lière, parmi bien d’autres, qui a ses convictions, d’ailleurs plurielles. Au nom de quoi et à quelle fin fallait-il la comp­ter parmi les grandes religions et convictions?

L’ensemble de l’ouvrage est stimulant et bien fait… à l’excep­tion notoire, cependant, de l’arti­cle consacré au catholicisme. En suivant le « Guide » à son propos, j’ai retiré, en effet, le senti­ment d’une visite remplie de fausses pistes, de points de vue tronqués et d’erreurs de pers­pective. Le catholi­cisme tel qu’il est présenté dans le « Guide » est in­habitable.

 

  Voici quelques exmples.  .

« Dieu est amour. ». Bien évidemment, il n’y a pas de christianisme sans cela. Mais soutenir,.,comme dans le « Guide », qu’en cette affirmation réside la quintes­sence . du message chrétien, n’est pas exact., Par rapport aux autres religions, c’est même faire porter au christianisme une prétention aousiveet intolérante. .Il n’â pas fallu attendre, en effet, le christia’nisme pour entendre dire que « Dieu est amour »: Et aujourd’hui encore, reconnaî­tre l’amour de Dieu n’implique pas l’appartenance au christianisme. Il convien­drait de dire, plus justement, que la spé­cificité dù christianisme, c’est de manifes­ter comment et jusqu’où Dieu nous a aimés. Et de nous en faire découvrir le vi­sage trinitaire.

A propos du récit symboli­que d’Adam et Eve, le commentaire du « Gui­de » parle d’un choix tragique devant lequel Dieu aurait placé l’homme: accep­ter ou non son amour. Et il ajoute que c’est en préférant accorder sa confiance à une créature que l’homme a renoncé à l’amour de Dieu, comme si la confiance en Dieu s’opposait à la confiance en l’autre; ce qui n’a pas de sens. Exégètes et théologiens avec l’appui des sciences de l’homme font une tout autre lecture. En réalité, dans le récit, tout commence par une permission sans limite: « Tu peux manger de tous les arbres’ du jardin ». L’interdit que Dieu énonce ensuite ne retire rien à cette permis­sion mais consti­tue un principe de vie qui accompa­gne le don fait aux hommes. Ce qui est interdit, c’est le rejet de l’autre.

Ainsi, par exem­ple, l’interdit « Tu ne tueras pas » ac­compagne le don de la vie pour la protéger et la ren­dre possible.

 

A plusieurs reprises, le « Guide » nous conduit à une vision dualiste de l’âme et du corps qui n’a rien de biblique. Dire, par exemple, que l’être humain est à l’image de Dieu par son âme, par une composante spirituelle dis tincte de sa composante corpo­relle est d’inspiration platoni­cienne..Pour la tradition bibli­que, au contraire, c’est l’homme tout entier, comme être de relation et d’al­liance, qui peut être dit créé à l’image de Dieu. De même, à propos des sacre­ments. « Ils marquent l’âme », est-il dit. Là en­core, c’est faire peu de cas de l’unité de l’être hu­main.

 

L’article tend aussi à pré­ senter la révélation de Dieu comme si elle venait « d’ailleurs », comme un mes­sage qui tirerait sa légitimité de l’extérieur et se transmet­trait d’en haut. Or, pour la tradition chrétienne, si Dieu s’adresse aux hom­mes, c’est toujours par les hommes eux-mêmes qui le cherchent et, le cherchant, par­lent de Lui. Dans la pers­pective chré­tienne, en ef­fet, l’Esprit de Dieu est présent dans l’humanité.

La révé­lation de Dieu, dès lors, n’est nullement étrangère à la vie, à l’histoire, à l’initia­tive des êtres humains; c’est par eux que la Parole de Dieu prend corps et s’adresse à eux. C’est pourquoi, comme le Christ lui-même, les Ecritures peu­ vent être dites humaines et divines, à la fois. Sinon la foi en la révélation de Dieu serait un sacrifice de l’intelligence et une perte d’autonomie.

 

Définir le « Canon » comme « ensemble de textes sacrés » n’est pas correct. « Ca­non » ne signifie pas « sacré », mais « règle », « mesure ». En outre, parler de « textes sacrés », c’est risquer de figer la révéla­tion de Dieu

dans des textes alors que la tra­dition chré­tienne a tou­jours affirmé le rôle essentiel de l’interprétation.

Le texte, en ef­fet, n’est pas sé­parable de sa lec­ture. S’il y a Pa­role de Dieu, elle n’est pas en­fermée dans le texte; elle est toujours vi­vante dans l’activité d’interprétation. Les textes ne prennent sens qu’à l’inté­rieur d’une tradition de lecture qui de­meure vivante.

 

Il faut encore signaler une série d’omis­sions qui déséquilibrent la présentation du éhristianisme. Il n’est rien dit, par exemple, des tâches d’humanisation de l’Eglise dans le monde. Suivre le Christ est conçu principalement comme un moyen individuel d’accéder à la vie éter­nelle alors qu’il faudrait indiquer qu’il s’agit d’abord d’adopter une manière de vivre éprouvée comme salutaire, comme bonne pour l’existence présente aussi bien personnelle que collective. On n’est pas chrétien, en effet, « pour » avoir la vie éternelle; on est chrétien parce que l’on éprouve que cela fait vivre maintenant, avec en plus, bien entendu, l’horizon de vie éternelle. L’article ne veille pas non plus à souligner combien la foi peut véri­tablement s’appuyer sur la raison, sur la réflexion philosophique et sur les scien­ces. Bien sûr, la foi est de l’ordre de la confiance et, en ce sens, dépasse la rai­son. Pour autant, elle n’est pas déraison­nable; il y a des raisons de croire.

 

Mais revenons à l’enjeu du « Guide ». « Entre religions et laïcité, écrit-il très jus­tement, il ny a pas de conflits puisque la seconde a pour vocation de garantir le res­pect des premières dans la pluralité ». Dans cet esprit, pour l’avenir de notre so­ciété, on ne peut qu’appeler de ses vœux « un espace politique commun » régi non seulement par la tolérance mais, davan­tage, par la reconnaissance positive et la rencontre de l’autre. Le risque, cepen­dant, est que cet « espace politique com­mun » ne devienne une structure sur­plombant l’ensemble des convictions, en étouffant, de fait, voire en manipulant leur expression et leur rencontre effec­tive. Sur ce point, le « Guide » n’est pas rassurant. Réaliser un document de réfé­rence et un outil pédagogique pour le dia­logue est éminemment honorable. Mais, sur des questions aussi sensibles que les religions et les convictions, on aurait pu s’attendre à un maximum de garantie et de rigueur. A s’en tenir à la présentation du catholicisme, cette exigence ne sem­ble pas au rendez-vous.

(1) (Wib) http://www.catho.be/lumen

(2) « Guide pratique des religions et des convictions », Communauté française de Belgique, cabinet du minis­tre-Président, Editions Ousia, Bruxelles 2004, 52pp.

 

Anne-France Somers, « Un vol de ma personne », DH 04/12/2004

 

Le père Guy Gilbert réplique à François Pirette à l’occasion d’une visite de la prison d’Andenne.

Critique du père à l’égard de l’émission de Pirette sur RTL-TVI du 31 octobre, un montage de fausses questions mixées avec de vraies réponses du père, sorties de leur contexte.

Ainsi, l’humoriste l’a fait passer pour un épicurien amateur de sexe en suggérant qu’il avait « baisé 330 nanas ». Beaucoup de téléspectateurs pensaient que Guy Gilbert était réellement sur le plateau…

 

Christian Laporte, Le Centre d’action laïque dit agir en pleine lumière, in : LB 08/01/2009

 

Le Centre d’action laïque réfute certaines accusations : ses comptes seraient « réglos ».

Frais de restaurants exor­bitants, voyages à l’étran­ger et transferts bancai­res peu compatibles avec les missions de la laïcité : la RTBF et certains médias n’étaient pas loin d’affirmer que le Conseil central laïque utilisait des de­niers publics sans qu’ils ne puis­sent être contrôlés et les destinait parfois à des dépenses tan­tôt très élevées, tantôt « légères » en regard de la mission d’assis­tance morale dévolue à la laïcité depuis la loi du 21 juin 2002. Selon nos confrères, le gouverne­ment bruxellois avait rendu un « avis réservé » sur les comptes du CCL pour 2007. Mercredi, le président du Centre d’action laï­que a tenu à faire une mise au point et à « apporter une infor­mation objective et vérifiable ». « Certains ont pu laisser penser que les établissements d’assis­tance morale pouvaient faire tout et n’importe quoi, ce qui est contraire à la réalité ».

 

Contrôles à tous niveaux

 

Pour Pierre Galand, « il est im­portant de préciser que le budget annuel des établissements est adopté par le Parlement bruxel­lois et ce après un examen préa­lable en commission des finan­ces. En outre, un représentant du gouverneur assiste comme mem­bre de droit aux conseils d’admi­nistration des établissements d’assistance morale et notam­ment aux séances où sont élaborés les budgets. Puis, les PV sont envoyés systématiquement au Service public fédéral Justice (Ndlr : la tutelle de la laïcité comme des cultes) et les comptes sont en tout état de cause trans­mis au ministre de la Justice ».

Enfin, l’information sur le gouvernement bruxellois était prématurée : le CCL n’a rencon­tré l’exécutif et l’administration que mardi et l’avis du gouverne­ment tombera lors d’une pro­chaine réunion gouvernemen­tale.

2 Documents

Nivelles - La Maison de la Laïcité sous-loue à l'Horeca (VA, 10/10/2010)

Fête laïque? Autant dire une communion solennelle...

(VA, 27/05/2013)

ULB-VUB - La Saint-Vé (ou Saint-Verhaeghen): grande manifestation estudiantine partiellement anticléricale... mais qui n'oserait jamais s'attaquer ainsi à l'islam.

(HLN, 21/11/2011)

Ah, ces fêtes laïques, une certaine nostalgie du catholicisme...

(VA, 08/03/2017)

Les athées, ces intolérants, noyés dans leurs principes qu'ils respectent rarement... (Intoleranz der Atheisten)

(Die Zeit, 15/11/2018)

Translate »
Share This
error: Alert: Content is protected !!