SECTEUR SECONDAIRE

La Belgique régionalisée, une catastrophe économique: secteur secondaire

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1 Analyses

 

L’économie en Wallonie MARCHERAIT BEAUCOUP MIEUX SANS la Région wallonne…

 

1985

Pierre Loppe, Titech Europe : les raisons de l’échec, LB 21/02/1985

 

L’un des documents les plus accablants de ce dossier est le télex adressé le 17 janvier par le Conseil d’administration de Titech Europe à MM. Baiverlin et Wilmes, vice-présidents de la S.R.I.W. ainsi qu’au cabinet du ministre-président de l’Exécutif de la Région wallonne, M. Dehousse, à… quatre jours de 1’inauguration solennelle de l’usine. Ce texte que nous reproduisons intégralement, ne laisse planer aucun doute quant aux difficultés de trésorerie de l’entreprise wallonne.

 

 » Eu égard à la situation financière de notre société, nous nous sommes réunis ce jour en Conseil d’administration extraordinaire.

»Nous nous sommes penchés sur les prévisions figurant dans les lettres des 16 et 17 décembre 1982 susmentionnées et sur les prévisions de trésorerie du ler semestre 1983 annexées à ces lettres.

»Il s’ en dégage que dans les prochains jours, et. en tout cas, avant fin février, nous serons dans l’impossibilité de faire face à nos 0 ligations financières tant vis-à-vis des employés,’que des entrepreneurs, fournisseurs de biens d’équipement, obligations sociales et fiscales et que les honoraires dus contractuellement à Titech international ne seront pas couverts.

-Pour couvrir le ler trimestre 1983, nous devrions bénéficier d’un apport d’argent frais de 68 millions, plus 39 millions nécessaires pour couvrir les besoins du 2e trimestre.

»Il résulte des prévisions que la perte cumulée de février 80 à fin juin 85 s’élèvera à plus ou moins 700 millions, dont plus ou moins 293 millions à fin juin 1983.

»Estimez-vous nécessaire de provoquer une assemblée générale extraordinaire en vue d’envisager une recapitalisation ou de soulever l’art. 103 des lois coordonnées sur les sociétés commerciales.

 

Meilleures salutations».

 

(S.) E.A. Williams, A. Simpson, C. Fraiture, G. Vanpaesschem et 1. Vermaelen.

 

Vu l’urgence, la S.R.I.W. adresse dès le lendemain, soit le 18 janvier, un télex de réponse au conseil de Titech Europe.     

Pas de doute : les choses doivent être prises au sérieux.  Voici le contenu édifiant de ce second document.

 

Les difficultés de trésorerie doivent être distinguées du problème de la restructuration du capital de votre société.. C’est pourquoi, nous vous invitons à nous informer, dans les meilleurs délais, des mesures: de gestion que vous avez prises pour remédier concrètement aux difficultés de trésorerie, que votre société rencontre actuellement, et auxquelles une restructuration financière conduisant a une augmentation de capital par la région wallonne n’est pas le seul et en aucun cas l’unique remède à envisager.

Pour nous faire une idée précise de voire situation dé trésorerie, nous désirons recevoir :

– un échéancier détaillé des dépenses à prévoir pour les prochains mois.

1) La communication des mesures de gestion que vous envisagez dans l’immédiat, notamment au niveau de l’aménagement de certains délais, de a réduction des dépenses et du recours à des financements adéquats.

2) Il ne vous appartient évidemment pas de nous substituer à votre responsabilité d’administrateurs, en ce qui concerne la convocation de l’A.G.E., en vertu des articles 73 ou 103 des lois coordonnées sur les sociétés commerciales.

 

Etant donné la situation actuelle de votre société, il nous paraît cependant évident qu’une assemblée générale extraordinaire devrait avoir lieu, le plus rapidement possible, pour que les actionnaires puissent délibérer sur l’état actuel et les perspectives de la société.  Pour être utile, une telle discussion frésuppose que le Conseil d’administration ait établi des prévisions détaillées et basées sur des scénarios précis, au sujet, desquels nous nous permettons de rappeler les remarques formulées par 199 représentants de la région, lors de l’assemblée générale du 8.11.1982.

Sous réserve d’une analyse approfondie de vos prévisions dûment justifiées, notamment en ce qui concerne l’origine des pertes, le détail des charges d’exploitation, la part des amortissements dans les pertes, les flux financiers-entre Titech Europe et Titech International, la composition des coûts de structure et les perspectives du Conseil d’administration et, sans préjudice de la position définitive de la région wallonne, nous ,vous signalons d’ores et déjà qu’un projet de restructuration financière basé sur des comptes de résultats prévisionnels pré-voyant. pour fin, 85, une perte cumulée de 700 millions de F, traduit, à notre avis, un déséquilibre fondamental entre les produits et les charges de la société et nous inspire un certain nombre de questions critiques dont nous souhaiterions discuter avec vous dès que nous serons en possession des éléments d’information précités.

 

(S.)  Ph. Wilmes et J. Baiverlin.

 

A l’heure qu’il est, la Société régionale d’investissement pour la Wallonie attend toujours les « éléments d’information précités ».  Son télex est resté désespérément rnuet…

 

Quelles sont les raisons qui risquent d’entraîner l’échec à très court terme de l’entreprise Titech Europe Implantée dans le zoning industriel de Jumet ? Incontestablement, une convention boîteuse passée il y a trois ans avec l’actionnaire américain et qui a laissé une marge de manoeuvre inconsidérée au groupe Titech U.S.A. C’est le premier point.  Le second découle de la politisation exacerbés du dossier qui n’a pas permis de déceler à temps les failles de l’opération.

 

En ce qui concerne le premier de ces aspects, les cadres de l’entreprise Titech Europe dont le sort a malencontreusement été lié à la dégradation de l’affaire, fournissent d’intéressants éclaircissements.

Ecoeurés par une évolution qu’ils auraient été bien en peine de contrôler, les cadres belges de l’entreprise livrent des précisions utiles.  Leur témoignage est un véritable réquisitoire.  Que l’on en juge par ces extraits de notes et de conversations récentes :

– Les Belges envoyés chez Titech U.S.A. ont été déçus par là faible sophistication de la technologie et des méthodes américaines.  Ils ont notamment constaté des erreurs grossières au niveau du procédé de fonderie.

– Les « new developments» de Titech n’auraient rien d’originaux et ne seraient pas brevetables.  C’est tellement vrai que les ingénieurs belges estiment pouvoir se passer des Américains ! .

– Contrairement à ce que prévoyait la convention, treize Belges ont été entraînés chez Titech U.S.A. pendant un mois.  Il avait été décidé que quinze hommes jouiraient d’un apprentissage de six mois.  Les Américains n’étaient pas prêts à recevoir les stagiaires.  Les locaux, à peine achevés, ne disposaient même pas du téléphone.  La délégation belge n’a eu qu’un accès très limité au centre d’opération.

– Titech U.S.A. a enregistré récemment le départ volontaire d’un ingénieur réputé.  C’est lui. qui avait mis au point la technologie de la fonderie.

L’impression des Belges est que les Américains freinent.sur tout.  Quant à

leur présence en Belgique, elle est pléthorique et incompétente.  Titech

U.S.A. n’a pas hésité à envoyer à Jumet un ouvrier qui a reçu son préavis

outre-Atlantique.

Le choix des équipements de Titech Europe ne paraît pas judicieux et

relève d’un mauvais management. Les machines-outils sont trop

sophistiquées par rapport aux besoins et trop coûteuses.  D’une façon

générale, la politique d’investissements est incohérente : alors que des

appareils de haute technicité sont livrés, le groupe américain refuse l’achat

de matériel d’usage courant.

 

Ce n’est pas tout.  Les cadres recommandent « la plus extrême prudence »

pour le règlement de ce dossier et affirment ne plus avoir aucune confiance

en M. Williams, administrateur délégué de Titech Europe. Ils exigent la

mise sur pied d’un audit technique qui mettra en évidence, disent-ils, « les

carences manifestes » du partenaire américain et réclament la rédaction

urgente d’une étude de marché.

 

Des questions

 

Ces révélations et recommandations des cadres de Titech Europe appellent un certain nombre de questions.  Ainsi n’est-il pas surprenant, pour reprendre l’un des derniers points cités, qu’aucune étude de marché n’ait précédé la réalisation du projet ? Dans le même esprit, ne serait-il pas intéressant d’avoir certaines précisions quant au contenu du carnet de commandes de l’usine qui serait, selon des informations dignes de foi, particulièrement ténu ?

 

Dans son communiqué de vendredi dernier, M. Dehousse, a fait allusion au rapport du comité d’experts présidé par M. Jaumotte déposé il y a trois ans.  Qu’entend-il par « estimation positive » dudit comité ?

 

Selon certaines indications, ce rapport serait nettement plus restrictif que ne le dit le ministre-président.

 

D’autres questions viennent également à l’esprit. Relatives au coût de la construction (préfinancée partiellement grâce à un emprunt S.N.C.I.), au nombre d’emplois créés (une vingtaine tout au plus, semble-t-il) et aux intentions de l’Exécutif régional en matière de financement ultérieur Car les pertes annoncées par la société elle-même (700 millions au 30 juin 85) disposeront immanquablement de nouvelles mises de fond.’ Pour quels avantages et retombées ? Cette fois, les choses devraient être plus claires…

 

Politisation extrême, disions-nous, comment, se fait-il que pendant les trois années écoulées personne n’ait été à même de découvrir le pot aux roses et que ce dossier brûlant ait été constamment source de conflits entre la présidence de l’Exécutif wallon et la S.R.I.W. ? Stérile querelle de personnes ? Incapacité des « responsables » politiques wallons de s’atteler à la réindustrialisation de leur région sans faire abstraction de motivations électoralistes ? Autant de questions qui trouveront, un jour, une réponse.  En attendant, la Wallonie n’a pas le choix.  Elle se prépare à panser une nouvelle plaie…

 

1990

La dernière histoire belge… au Japon, LB 06/11/1990

 

La dernière histoire belge à Tokyo ? C’est celle de cette entreprise nipponne qui voulait implanter une usine d’édulcorants en Europe.  En Belgique, elle s’adressa à la Communauté flamande et à la Région wallonne pour avoir des précisions sur la fiscalité frappant les rejets polluants.  La première répondit qu’au nord du pays, la réglementation était identique à celle de la République fédérale allemande.  Tandis que la seconde indiqua que la taxation était inversement proportionnelle au… nombre d’emplois créés ! Malgré cette surenchère inédite, l’entrepreneur japonais s est installé… en France.

 

1992

Xavier Ducarme, Interagri jette l’éponge et dépose son bilan, LB 23/12/1992

 

La journée fut longue au siège andennais d’Interagri.  Longue et funèbre puisqu’elle s’est soldée par le dépôt de bilan des sociétés coopératives Interagri et de sa filiale Disagri.

Dans l’impossibilité de présenter un business plan fiable, la nouvelle direction représentée par Vincent Gadenne, un Français qui a déjà participé à des sauvetages de sociétés en difficultés dans son pays, n’a pu que se résoudre, mardi, à une faillite sur aveu à l’issue d’un conseil d’administration qui fut déterminant pour l’entreprise, pour les quelque 250 personnes qui composent le personnel et pour les agriculteurs, fournisseurs d’Interagri.

 

CONDITIONS DEFAVORABLES.  Etait-il réellement possible de redresser une entreprise où les scellés sont placés sur les armoires des services de comptabilité, où certains directeurs en place craignent d’être Convoqués au parquet, où planent encore un peu partout les stigmates abandonnés par Erik Matton, l’ancien patron actuellement inculpé pour escroquerie au préjudice de la Région wallonne réprésentée par la SRIW.

Comment regagner la confiance des fournisseurs et des clients dans une telle ambiance et quand on sait que, après la justice, c’est le Comité supérieur de contrôle qui passera dans les locaux.  Et puis ce sera l’ISI, dont on connaît la détermination.  La mission semblait réellement impossible.

 

PAS DE PLAN.  Vincent Gadenne, privé de nombreux de ses cadres n’a donc pas été en mesure, semble-t-il, de déposer un plan de gestion d’urgence satisfaisant qui était la seule condition exigée par les banquiers pour garantir la poursuite de l’activité.  Or on sait que la SRIW et surtout la Région wallonne n’auraient pas débloqué les 750 millions indispensables pour éponger définitivement la dette de 1,99 milliard sans cet engagement bancaire.

 

Les responsables ont donc également renoncé, comme il en avait été question, à une mise en liquidation volontaire de la société, ce qui aurait permis la reprise des activités par des négociants plus modestes.  C’est le pari d’un repreneur qui a été privilégié.  Des contacts ont déjà eu lieu, diton, dans ce sens.  L’avenir dira par ailleurs si le Boerenbond, comme le prétendait Matton dès le mois d’octobre pour faire monter les enchères wallonnes, se portera acquéreur ou candidat au partenariat.

 

MECANISME.  En attendant, il faudra bien rembourser les quelque 700 agriculteurs (20 pc) qui ont confié leur récolte à Interagri et qui n’ont pas encore été payes.  A ce sujet, le ministre-président de la Région wallonne, Guy Spitaels précise que « la Région wallonne et la SRRW sont attentives à trouver une solution qui, sans compromettre les chances de reprise, permette de rencontrer lès difficultés des agriculteurs qui ont fait confiance à Interagri.  Dans cette perspective, et pour le 8 janvier, la Région wallonne et la SRIW mettront, poursuit le communiqué, en oeuvre un mécanisme financier assurant le paiement des fournitures de céréales faites par les agriculteurs ». Des agriculteurs qui n’avaient pas vraiment besoin de cela.

 

1993

Querelle autour de Verlipack, LB 20/04/1993

Beaulieu ne respecte ses engagements, estime Guy Spitaels

 

La direction de Verlipack a récemment annoncé qu’elle renonçait à construire une nouvelle usine à Courcelles. L’investissement prévu était de 2,5 milliards.  Les syndicats, en rendant publique cette nouvelle, avaient indiqué que la direction du Groupe Beaulieu-De Clerck l’avait notamment justifiée par le fait qu’elle n’avait « Pas encore reçu le premier franc » de certaines aides publiques qui lui avaient été promises.  Guy Spitaels a réagi lundi par un communiqué dans lequel il indique que si ces aides n’ont pas été débloquées, c’est parce que le groupe Beaulieu-De Clerck ne respecte pas les engagements qu’il a pris dans une convention signée avec la Région wallonne.

Guy Spitaels précise que « tant les attestations du respect des obligations à l’égard des contributions directes que le niveau du programme d’investissement sur le site de Ghlin ne permettent pas la liquidation des aides ». Ces conditions sont fixées par voie de convention à conclure entre la société et la Région wallonne.

En ce qui concerne la mise à disposition du prêt de 500 millions, le ministre-Président tient à rappeler que ]d’décision d’octroi était subordonnée notamment à la garantie, de la réalisation des investissements sur les sites de Ghlin et de Courcelles, ce qui n’est manifestement pas établi.  L’attention de la direction du groupe Beaulieu-De Clerck avait été attirée sur cette situation « à maintes reprises », dit M. Spitaels.

Le ministre-Président précise encore que lors d’une réunion qui s’est tenue au Cabinet le 15 avril, M. Dominiei, De Clerck a confirmé que l’implantation à Courcelles était définitivement abandonnée et que les investissements sur le site de Ghlin se situent à ce jour aux alentours de 900 millions et n’atteindront pas le montant du programme initialement prévu ».

 

En conclusion, M. Spitaels indique que les responsables de la société ont été invités à transmettre un dossier en vue de la révision éventuelle de la convention d’octroi des aides, ainsi que toutes les pièces justificatives nécessaires à la liquidation de celles-ci. (Belga)

 

1993

Xavier Ducarme, L’enquête Interagri manque de moyens, LB 22/12/1993

 

L’affaire Interagri est-elle en train de tourner court, u an quasi jour pour jour après l’inculpation de l’ancien patron du groupe alimentaire, Erik Matton ? C’est en tout cas le message que tente de faire passer la justice hutoise chargé de l’affaire, tant certains de ce magistrats considèrent les moyens mis à leur disposition ténus face à ceux, quasi illimités, des inculpés.

Et ce en dépit des multiples demandes de renfort formulées auprès du parquet général.  Dernièrement, le juge d’instruction, Philippe Mathieu, a écrit au procureur du Roi de Huy en lui faisant savoir qu’il devrait, si la situation perdurait, se résoudre à clôturer l’instruction pourtant incomplète et à la mettre à l’audience.  Au risque de laisser au procès un goût de cendres.

 

VASTE ESCROQUERIE

 

L’ampleur du scandale mérite pourtant que l’on s’y attarde.  C’est le 15 novembre 1992 qu’éclatait le scandale Interagri.  Le parquet de Huy communiquait alors les premières données d’une information judiciaire.  De lourds soupçons pesaient sur Erik Matton, administrateur-délégué du groupe : transfert hors-groupe de plusieurs centaines de millions de francs au profit de ses sociétés personnelles, traites en blancs et fausses comptabilités destinées à camoufler un déficit de plus de 2 milliards.  Un déficit finalement à charge de la Région wallonne qui avait racheté peu avant cette société apparemment saine.

Depuis, Erik Matton, son fils, ses deux frères et une demi-douzaine de ses collaborateurs ont été inculpés et l’enquête se poursuit, démontant chaque semaine son lot d’ingénierie financière.  Un dossier complexe, aux Implications politiques évidentes et pourtant épluché depuis un an par seulement deux officiers -de -police judiciaire.  Faute de temps, les devoirs ne peuvent donc pas toujours être accomplis comme ils le devraient.  Une seule commission rogatoire a pu être conduite.  La Pologne, le Luxembourg et les autres pays où M. Matton a des intérêts ne .verront sans doute jamais débarquer les enquêteurs belges.  Mieux : toutes les pièces saisies n’ont même pas encore été épluchées.

Et Erik Matton a été libéré sans condition en septembre dernier…

 

1994

P. Deboeck, Blocage wallon pour Euromotte, LB, 21/12/1994

 

L’offre de reprise de Filip Verbeke bloquée par la Région wallonne

La Région wallonne détenait 25 pc du capital d’ Euromotte, ainsi que 49 pc d’Eurofibre et 32 pc d’ Eurotops, toutes deux filiales d’ Euromotte et déclarées en faillite mardi dernier.

Le ‘problème de garantie’, dont on parlait encore lundi du côté de la curatelle, provient bel et bien de la Région wallonne.

 

1995

Philippe Carrozza, Scierie de la Lesse à Hour: une décharge qui menace 29 emplois, VA, 24/10/1995

 

Depuis 2,5 ans, le groupe Brachot-Hermant qui exploite la scierie de la Lesse à Hour cherche une décharge de classe 3 dans la région houyetoise pour y stocker les déchets.  Devant la lenteur de la Région, les patrons ont investi, en Inde, les sommes prévues pour l’extension de Hour.  Dans 6 mois, si elle ne sait toujours pas où entreposer ses boues, la société renoncera à moderniser l’outil, fermera l’usine et licenciera les 29 personnes qui travaillent là.

Marc Baudon, chef scieur et délégué FGTB, se dit inquiet. 

“J’ai du mal à croire qu’on nous fait des misères parce que nos patrons sont flamands.  Mais à force, quand je vois comment nos directeurs se battent et se sont battus, je me dis que quelque part, il doit y avoir un peu de cela.  On dirait que nous gênons certaines personnes dans les ministères.”

 

1996

Fraudes Boelwerf.  Van Miert critique sévèrement le gouvernement flamand, LB 20/11/1996

 

Il y a quelques semaines, une importante fraude aux subventions européennes a été mise en lumière par une enquête ouverte au parquet de Termonde.  Un systèmùe de fausses factures aurait permis à des fraudeurs d’ empocher une grande partie des sommes prévues pour financer le reclassement des travailleurs du chantier naval en faillite.  Une partie de l’ enveloppe européenne est arivée directement dans les caisses de Boelwerf, ce qui est formellement interdit parla réglementation européenne sur la concurrence.

 

1997

Vincent Braun, Les travailleurs des Forges entre rancoeur et mobilisation, LB 24/02/1997

 

Robert Collignon, traité de menteur par la délégation syndicale; avait promis en fin d’ année dernière, qu’ il n’ arriverait rien aux travailleurs des Forges, “alors qu’ il avait dans sa poche le dépôt de bilan et le plan de destruction de l’ entreprise.  Il n’ a pas pire menteur que lui”, assène le délégué D’ Orazio.

 

1997

Promavia gourmand, LB 24/12/1997

 

Promavia demande que la région verse 269 millions, à valoir sur un montant total d’un demi-milliard.

 

Promavia est une société aéronautique qui avait tenté de commercialiser un avion d’écolage baptisé “Squalus”.  Elle travaillait au projet depuis 1980, mais elle estime, pratiquement en faillite, que la Région, avait négligé ses engagements et avait au contraire formulé des exigences nouvelles, notamment la conclusion d’une commande significative, avant d’encore avancer des fonds.  Promavia accuse la Région de lui avoir “volé” son projet de Squalus en négociant à son insu avec un investisseur canadien. 

 

1997

A. Van Roy, Toyota, une autre occasion manquée!, LB 27/12/1997

(anc. prés. et administrateur délégué de la General Motors Continental)

 

Toyota n’installera sa nouvelle usine en Belgique, mais en France.

“Ce n’est pas un département français mais bien la France qui a obtenu le contrat avec Toyota.”

 

1998

Ph. L., “Dis-moi comment que tu parles, je te dirai comment tu construis”, LB 07/03/1998

 

“Flamands et Wallons adopteraient des modes de construction différents.  Plus modernes et “flambeurs” au nord, économes et rustiques au sud …” (sic)

 

1998

Daniel Foucart, Quabecor remet en cause son arrivée en Belgique, LB 31/07/1998

 

Quebecor, le géant canadien de l’imprimerie, souhaitait implanter un atelier d’héliogravure  soit dans le Nord français ou à Tournai.

Finalement, l’offre de la région wallonne lui a semblé la plus alléchante: le projet prévoit un investissement de 3,1 milliards dont plus de 500.000.000 de subsides de la Région wallonne (avec l’aide des fonds européens Objectif 1). 

Le groupe canadien veut créer à Tournai 30 emplois environ.

Mais la région wallonne semble se raviser: 500 millions pour 30 nouveaux emplois …

 

1998

M. Ti., Squalus capote au tribunal de Namur, LB 03/01/1998

 

La société aéronautique Promavia de Gosselies, qui avait tenté de commercialiser l’avion ‘Squalus’ destiné à l’écolage civil et militaire, n’obtient pas les provisions réclamées à la Région wallonne pour éviter la faillite.

 

1999

Dominique Villars, La région wallonne doit trouver sa niche, LB 06/03/1999

 

On peut discuter du tuype d’aides qu’ elle propose et de la manière dont elle les répartit.

Ces aides sont trop généralistes (aide à la construction d’ uns site Web, soutien à la présence d’ entreprises dans des salons internationaux, aide à la mise au commerce électronique, aide à la coopération interuniversitaire en matière de technologies, centres relais-innovation), éclatées squr plusieurs institutions dont certaines se tirent volontiers dans les pattes.

“Enfin, lorsqu’il s’est agi de distribuer les 700 millions du programme ‘Du numérique au multimédia” – dont on n’ afinalement dépensé que 500 millions par manque de projets valables -, on a ‘saupoudré’ cette somme: quelques millions par-ci, quelques millions par-là.”

A quand des aides originales, favorisant des collaborations inédites?  A quand une agence unique et le choix d’une niche de développement technologique forte et précise?

 

1999

Matton, entre casse-cou et escroc, LB 28/09/1999

 

Erik Matton, ancien administrateur-délégué du groupe Interagri, a, au lieu de 5 ans de prison ferme, été condamné à 4 ans avec sursis et 200.000 francs d’ amende.

 

2000

Feller Maitrank produit en Limbourg, AL 27/1/2000

 

L’affaire familiale d’Arlon vient d’être vendue à Marc Schleck, producteur à Epperen.

 

2000

L’affaire Interagri se poursuit en appel, LB 25/03/2000

 

La SRIW ne connaissait pas la situation financière réelle de la société Interagri lorsqu’elle a décidé d’injecter de l’argent dans celle-ci.

“Selon la partie civile, aucun investisseur connaissant les chiffres réels n’aurait misé sérieusement sur cette entreprise impossible à sauver.”

 

2000

Bombardier veut se délester de Manage, LB 29/03/2000

 

397 emplois menacés.

 

2000

De Poortere: Balsan reste en lice, LB 18/08/2000

 

La Région wallonne est actionnaire à 27 %.

 

2001

Recogne / Solarec boit du petit lait sous pavillon wallon, LS 23/03/2001

 

Chéoux et Lac +, 2 coopératives laitières wallonnes, rachètent l’usine de transformation.

Solarec ne bat plus pavillon français.

 

PS : Qu’on se rappelle que la Région wallonne, qui soutenait Sud-Lait, mise en liquiditation en 1990, avant d’être reprise par CLE (filiale du groupe français Bongrain), avait tout fait pour couler la laiterie Chéoux

 

2001

COCKERILL SAMBRE / Pertes d’emplois / Entre 1800 et 2000 …, VA 26/04/2001

 

D’ici la fin 2003, la société devrait se séparer d’un peu moins (sic) de 2000 travailleurs.

Une bonne partie de ces emplois toucherait la région de Charleroi.

 

2001

Marchienne-au-Pont / B.W., Débrayages spontanés à la FAFER, VA 05/07/2001

 

Mardi et hier, les ouvriers d’Usinor Industeel (ex-Fafer) ont débrayé spontanément. Ils répondent ainsi à une lettre menaçante que leur a adressée le patron français.

 

2001

Imprimerie / Premiers licenciements chez Casterman à Tournai, LB 17/10/2001

 

12 personnes licenciées.

D’ici la fin de l’année, 20 personnes supplémentaires vont perdre leur emploi.

Le week-end dernier, les actionnaires ont accepté l’idée de l’augmentation du capital de la société pour un montant de 2,206 millions d’euros (89 millions de BEF), fruit de la vente du secteur édition à Flammarion.

 

2001

Christian De Bast, Nous aussi, comme la Sabena, nous sommes un emblème, AL 27/11/2001

 

Geert Wybo (de L&H) : « Les gens se pressaient chez nous pour visiter le fleuron technologique de la Flandre. Aujourd’hui, quand nous écrivons pour demander un sort identique à celui du personnel de la Sabena, les ministres ne répondent pas. » Hormis Rik Landuyt, le ministre régional flamand de l’Emploi qui a promis de faire intervenir un fonds de reclassement.

(…) N’étions-nous pas considérés comme un emblème pour la Belgique, en tout cas pour la Flandre ? »

 

2001

USINOR : lâcheurs, in : La Province, in : LB 10/03/2001

 

« Que pèsent nos représentants politiques dans un groupe qui s’apprête à brasser plus de 1.000 milliards de francs et qui compte parmi ses actionnaires des fonds de pension américain. Chez ces gens-là, on doit fort peu se soucier du haut fourneau de Marcinelle ou de la cockerie de Seraing. Nous étions de toute façon trop petit, réplique-t-on à la région pour justifier cette absorption. Là, il convient de vanter le savoir-faire de la sidérurgie luxembourgeoise – Arbed – qui a su grandir et négocier son avenir sans devoir se laisser avaler par ses voisins. Le Luxembourg c’est combien de fois la Région wallonne ?

 

2001

Joël Matriche, Fin de la saga Interagri, LS 10/05/01

 

Le préjudice total, tant pour les banques que pour la SRIW, est estimé à plus de trois milliards de francs.

 

2002

Philippe Lawson, Fumée sombre d’incertitude sur l’avenir de l’acier wallon, LB 26/02/2002

 

Cockerill Sambre fait partie des sites intercontinentaux en surnombre chez Arcelor (Usinor – Aceralia – Arbed) , avec ceux de Florange, Liège et Brême.

 

2002

Bouffée d’oxygène pour l’imprimerie Casterman ?, LB 25/04/2002

 

Le ministre de l’Economie wallon, Serge Kubla, propose d’accorder à Casterman un crédit de 5.000.000 d’euros sur une période de dix ans.

 

2003

La ligne à chaud de Liège condamnée ?, LS 18/01/2003

 

Michel Capron (Chargé de recherche à la Faculté ouverte de politique économ. et soc. (Fopes)) : « Cockerill-Sambre a été bradé en 1998 ».

« J’ai toujours été plus que sceptique, si pas opposé, à cette fusion / de Cockerill-Sambre à Usinor/ qui est en fait une absorption. Parce que les centres de décision, quoi qu’il est dit dans le convention de partenariat, ne se situent plus ni à Liège ni à Charleroi. Ils se trouvent à Paris, à Gand, à Luxembourg, au niveau d’Arcelor. (…)

L’attitude de Jean Gandois (alors président de CS) a été paradoxale. En 92, il a dit qu’il ne fallait pas songer à s’unir à Usinor, parce qu’on y perdrait notre autonomie de décision. Mais en 97-98, on dit qu’il nous faut un partenaire solide pour pouvoir survivre et financer d’indispensables investissements technologiques à l’horizon 2005.

Moins d’un an après, Usinor reste le seul candidat pour la reprise de Cockerill-Sambre. Personnellement, je n’ai jamais su pourquoi l’Arbed n’avait jamais été retenue. Finalement, on a vendu plus de la moitié du capital pour seulement 26 milliards d’anciens francs belges. Cockerill-Sambre valait plus ! Il a été bradé en 98.

 

2003

Ils ont froidement abandonné Liège !, VA 25/01/2003

 

Arcelor renie les engagements d’Usinor et condamne Cockerill-Sambre en 2006.

Ce plan va représenter des pertes de 9500 à 10 000 emplois.

 

2005

Ph. Law., Craintes autour de la marque « Val-Saint-Lambert », LB 04/03/2005

 

Lors de la reprise de la société qui sortait d’une faillite, il était prévu dans les contrats que la nouvelle patronne puisse acquérir la marque, propriété de la Région wallonne, après trois ans d’activité. Un accord de principe verbal pris à l’époque autorisait même cette dernière à faire valoir son option d’achat de la marque avant l’échéance . Aujourd’hui, les choses semblent se compliquer devant le souhait devant le souhait de la patronne, la Bruxelloise Sylvie Henquin d’acquérir la marque.

 

2005

Ch. D., Textile – On sera de plus en plus habillé par les Chinois, AL 04/01/2005

 

Les dernières filatures ont disparu cette année en Wallonie.

 

2005

Le HF6 est fermé, La fin d’une époque à Seraing, LB 26/04/2005

 

L’arrêt de la phase à chaud à Liège et la fermeture de ses deux hauts-fourneaux entraîneront d’ici 2009 dans le bassin liégeois la perte de 2700 emplois directs et indirects.

Amertume et désespoir :

Paul (haut-fourniste) :  « Aujourd’hui, c’est un outil performant de la région liégeoise et de la Wallonie qui s’éteint. l’erreur a été commise quand les Français d’Usinor ont racheté Cockerill Sambre, ils n’avaient aucune envie de développer l’acier wallon, ils ont racheté un concurrent pour le couler. Ils ont pris les brevets et les clients et maintenant ils ferment », dénonce-t-il.

 

2007

Victor Michaux, (Fosses-la-Ville), Un incubateur «inadapté», VA 12/05/2007

 

II y a quelques années, J-C1. Defossé lançait une émis­sion consacrée aux «travaux inutiles ». Il en avait répertorié un nombre impressionnant qui avait coûté un paquet de millions aux contribuables. Hier, je lis avec stupeur qu’un bâtiment a été construit en 2004, à Mont-Saint-Guibert, à la demande du ministre wal­lon responsable (NDLR : Serge Kubla), pour y abriter un incubateur.

Ce bâtiment qui n’a jamais servi est mis en vente avec une perte de 900000 €, auxquels il faut ajouter les frais d’entre­tien non connus, une paille pour la Wallonie si riche.

Interrogé le ministre en charge du dossier répond : « Les bâtiments de Mont-Saint-Guibert n’étaient pas adaptés aux projets en question…» (NDLR: édition du 9mai). C’est un comble. Faut-il en rire ou en pleurer? Nos diri­geants se paient donc le luxe de construire des bâtiments inadaptés !

 

2007

Philippe Lawson, Mittal : la Wallonie tremble, LB 06/12/2007

 

Lakshmi Mittal menace de ne pas relancer le chaud à Liège s’il n’a pas les quotas de CO² promis.

La Région wallonne nie avoir fait des promesses et appelle l’Europe et le fédéral à l’aide.

Les promesses avaient été faites au moment où Elio di Rupo était ministre-président et Jean-Claude Marcourt, ministre de l’Economie.

 

2007

Philippe Lawson, Mittal : la Wallonie tremble, LB 06/12/2007

 

Lakshmi Mittal menace de ne pas relancer le chaud à Liège s’il n’a pas les quotas de CO² promis.

La Région wallonne nie avoir fait des promesses et appelle l’Europe et le fédéral à l’aide.

Les promesses avaient été faites au moment où Elio di Rupo était ministre-président et Jean-Claude Marcourt, ministre de l’Economie.

 

2008

Cédric Flament, Sart-Saint-Laurent: les pompes à l’arrêt depuis 16 mois, AL 03/05/2008

 

Depuis octobre 2006, les propriétaires d’une station-esssence de ce village ne peuvent plus exploiter. Pris en otage du système. Scandaleux.

Station polluée par son ancien exploitant : la Région wallonne na rien fait.

 

(…) C’est la procédure : quand une station essence change d’exploi­tant, une étude indicative est réalisée pour vérifier le bon état de l’outil, à charge du dernier ex­ploitant de dépolluer. Dans le cas de la station-service Eco +- de Sart-Saint-Laurent, cette étude fut réalisée par un bureau spé­cialisé. Son rapport indique une pollution entre autres par des huiles minérales, du benzène et des métaux lourds. « On peut conclure qu’il y a risque pour l’homme et pour l’environnement», indique l’expert. Conséquence : une étude de caractérisation préalable à la dépollution devait être envisagée.

C’est ici qu’intervient la Région wallonne : c’est l’Office wal­lon des déchets qui doit fixer les modalités de l’étude de caractéri­sation et plan d’assainissement. Le dossier montre que la Région wallonne a simplement envoyé une lettre officielle à la sa BNG, le 28 août 2003. Depuis? Plus rien. Pas un acte contraignant

posé. Aucune suite non plus au devis de dépollution de la sta­tion, établi par la société PE-TROLTECH, qui estimait à l’épo­que les travaux à hauteur de 50 000 €. Et BNG, aujourd’hui, est en faillite. On ne peut donc plus se retourner contre elle.

 

 

2 Documents

Les élus wallons unis (sic) face au monstre Arcelor. (En fait, ce n'était que du vent.)

(VA, 30/01/2003)

La Région wallonne n'a pas tenu ses promesses face à Arcelor Mittal

(UBUY, 10/10/2013)

La Wallonie, royaume du copinage et du favoritisme (Jacques Demanet)

(Le Vif, 23/11/2007)

La Région traîne énormément dans la réalisation de projets économiques

(VA, 05/10/2010)

La Région ne soutient pas la coopérative Faircoop qui regroupe 250 agriculteurs wallons

(VA, 12/02/2010)

L'entreprise Sodiplan, asphyxiée par la Région wallonne, disparaît

(VA, 20/04/2010)

(VA, 24/04/2010)

Arcelor-Mittal, bien plus qu'un la(r)minoir

(UBU, 10/10/2013)

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