Racism : a world phenomenon

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29 décembre 2019  ChroniquesSociété

Histoire : La traite oubliée des esclaves blancs en Afrique du Nord

 

Dans sa chronique, l’historien Samuel Touron évoque un pan de l’histoire peu étudié : la traite des esclaves blancs en Barbarie qui concerna entre 1,3 millions et 2,5 millions de personnes dont une partie du Sud de la France, l’actuelle Provence et le Languedoc.

Victor Hugo dans Ruy Blas créait le diabolique et manipulateur Don Salluste, odieux personnage qui, afin de retrouver les bonnes grâces de la monarchie espagnole n’hésite pas à faire livrer aux Barbaresques son neveu Don César. Cette pièce, qui entra dans la culture populaire avec le film de Gérard Oury, La Folie des grandeurs, où le génial Louis de Funès incarne l’affreux Don Salluste rendant la réplique à un fringant Ruy Blas joué par Yves Montand, montrait pour la première fois au cinéma un épisode très peu étudié par les historiens et largement méconnu en France : la traite des esclaves blancs en Barbarie.

Les Ottomans contrôlent l’Afrique du Nord

Qu’est-ce que la Barbarie ? La Barbarie désigne jusqu’au XIXe siècle la côte nord-africaine s’étendant du Maroc à la Tripolitaine c’est-à-dire l’actuelle Libye. Ces terres ne connaissent pas de pouvoir central fort ni de système politique organisé autour d’une structure étatique. À partir du XIVe siècle, les Ottomans prennent le contrôle de l’Afrique du Nord et s’imposent en maîtres sur la région. Ils n’y exercent néanmoins qu’un pouvoir lointain laissant à des chefs locaux l’essentiel des fonctions régaliennes. L’affrontement entre mondes chrétien et musulman, caractérisés par l’ensemble des croisades menées entre le XIe et le XIIIe siècle se poursuit largement à compter du XIVe siècle au travers de l’expansion de l’Empire Ottoman, étant donné que la Reconquista a stoppé puis réduit l’expansion arabo-musulmane sur l’Espagne, le Portugal et la moitié Sud de la France. À partir de ce moment charnière, deux événements conjoints vont expliquer l’âge d’or de la traite des esclaves blancs au Maghreb.

De 400 000 et 800 000 personnes quittent l’Espagne

D’abord en 1492, la chute de Boabdil, émir de Grenade, entraîne le début du reflux massif des Morisques vivant en Espagne vers l’Afrique du Nord, notamment en raison du décret de 1502 qui fait de l’ensemble des sujets espagnols, des catholiques. En 1609, le roi Philippe III d’Espagne prend un décret promulguant l’expulsion des Morisques. Ils furent entre 400 000 et 800 000 à quitter la péninsule ibérique la plupart vivant en Aragon (20 % de la population totale) et dans la région de Valence (40 % de la population totale). Une fois au Maghreb ils furent massacrés par les populations locales qui voyaient en eux des chrétiens et, qui plus est, des renégats. Ceux qui survécurent vinrent gonfler les rangs des pirates barbaresques, notamment au sein de la République de Salé où des morisques originaires du village d’Hornachos en Estrémadure ont fondé une république corsaire.

Dar-el-Islam, Dar-al-Ahd, Dar-al-Harb

En parallèle, à compter du XIVe siècle, les Ottomans mettent la main sur l’Afrique du Nord. Ils annexent également à la même période les terres allant jusqu’au Yémen au sud-est et dominent les Balkans depuis la chute de Constantinople en 1453. L’Empire Ottoman est alors à son apogée.
En Islam, le monde se divise en trois catégories: le Dar-al-Islam, « territoire de l’Islam » ; le Dar-al-Ahd, « territoire de l’alliance », rassemblant les États ayant fait alliance avec les pays musulmans et le Dar-al-Harb désignant le « territoire de la guerre », où il faut combattre les infidèles, principalement les chrétiens. L’objectif de chaque souverain étant d’unifier l’ensemble de ces territoires sous le Dar-al-Islam. Cette conception de l’organisation du monde combiné à l’expansion d’une grande puissance musulmane ainsi qu’à l’analyse de la situation que nous avons faites en Afrique du Nord et dans la péninsule ibérique nous permet de comprendre les raisons qui expliquent le développement de la traite des esclaves blancs en Barbarie.

Ainsi, musulmans et chrétiens s’affrontent tant sur terre que sur mer. Sur terre, la situation est contrastée nous l’avons vu, les Ottomans sont, certes, aux portes de Vienne mais les Morisques viennent d’être chassés de la péninsule ibérique. Sur mer, la bataille de Lépante est remportée par la coalition chrétienne face aux troupes ottomanes en 1571. Cependant, les musulmans ne peuvent se résoudre à laisser la domination des mers aux chrétiens. La traite des esclaves s’impose alors comme une solution de choix pour les Ottomans.

Le Languedoc et la Provence sont notamment victimes de ces raids incessants

depuis le début de l’an 1000.

En effet, les Barbaresques pratiquent la traite des esclaves depuis l’Antiquité, la région de Béjaïa en Kabylie est alors connu comme étant le grand repère des Barbaresques. En effet, Béjaïa est proche d’Alger où se trouve le plus important marché aux esclaves du monde musulman. Le Languedoc et la Provence sont notamment victimes de ces raids incessants depuis le début de l’an 1000. Les villes côtières languedociennes et provençales se sont construites en hauteur afin de dominer la mer et de pouvoir faire face aux incursions, au pillage et au vol des hommes, des femmes et des enfants. Les Maures s’installent notamment dans le massif du même nom et sont à l’origine du nom de plusieurs localités dont Ramatuelle (Rahmatu-Allah) signifiant miséricorde divine ou encore Saint-Pierre d’Almanarre (Al-Manar signifant le phare). Jusqu’au XVIIIe siècle, les Languedociens et les Provençaux vivent avec la menace des incursions barbaresques de même que l’ensemble des résidents du pourtour du nord de la Méditerranée occidentale. Les Ottomans exploitèrent par la suite cette longue tradition en donnant davantage de moyens aux Barbaresques, notamment en les équipant en navires.

Des raids jusqu’à Reykjavik, en Islande

Redoutables corsaires, les Barbaresques dominèrent les mers entre le XVIe et le XVIIIe siècle : ils pillaient et attaquaient tous les navires chrétiens qu’ils croisaient en Méditerranée et en Atlantique et menèrent des raids jusqu’à Reykjavik, en Islande. Durant cette période, la violence des Barbaresques était telle que les terres comprises entre Venise et Malaga connurent un exode généralisé vers leurs arrières-pays. Certains villages disparurent car l’ensemble de la population fut déportée et réduite en esclavage. Le 20 juin 1631, le village irlandais de Baltimore est, par exemple, entièrement vidé de ses habitants. En Islande, entre 400 et 900 personnes sont prises puis vendues à Alger en 1627. Une question se pose alors : que deviennent ces esclaves ?

Esclaves vendus sur les marchés d’Alger, Tripoli, Tunis…

La plupart d’entre-eux sont vendus sur les marchés d’Alger, de Tripoli ou de Tunis au côté notamment des esclaves noirs notamment en Libye. Les hommes d’un statut social peu élevé sont vendus à des propriétaires où ils travaillent comme serviteurs ou dans des exploitations agricoles et fermières, d’autres sont vendus comme galériens où ils rament toute leur vie durant dans les galères barbaresques ou ottomanes. Les femmes sont vendues comme domestiques ou pour alimenter les harems qui étaient entièrement composés de femmes européennes ou subsahariennes.

En effet, il est interdit en islam d’asservir à des pratiques sexuelles ou divertissantes une femme musulmane. Le rôle des plus séduisantes d’entre-elles est de fournir des successeurs au sultan. Les esclaves les plus riches ou les plus influents étaient, eux, conservés pour rançon. Parmi les esclaves célèbres des Barbaresques notons l’auteur espagnol Miguel de Cervantès vendu comme esclave à Alger en 1575 à la suite de la bataille de Lépante et racheté par l’Espagne en 1580. Enfin, les jeunes garçons étaient convertis à l’islam et étaient éduqués pour devenir des janissaires c’est-à-dire des combattants dans un corps spécial au service de l’Empire Ottoman. Les jeunes filles, elles, rejoignaient le harem.

Les Américains donnaient 20 % de leur budget pour que leurs navires ne soient

pas rançonnés

Peu d’historiens se sont intéressés à la traite des esclaves blancs en Barbarie notamment à son poids démographique et économique, il est pourtant considérable. Sur une période allant de 1 500 à 1 800 on estime le nombre de personnes réduites en esclavage entre 1,3 et 2,5 millions de personnes. Le poids économique est délicat à calculer mais, à titre d’exemple, le gouvernement américain allouait 20 % de son budget aux Barbaresques afin que leurs navires marchands ne soient pas rançonnés.

Au début du XIXe siècle, les puissances européennes s’unirent pour mettre un terme à l’esclavage des Blancs en Afrique du Nord. Dès le Congrès de Vienne de 1815, les bases sont posées « pour l’abolition de l’esclavage des blancs aussi bien que des noirs en Afrique », selon les mots de l’Amiral Sidney Smith de la Royal Navy. En 1830, la conquête d’Alger par la France mit un terme définitif à la traite des esclaves en Afrique du nord et au règne des Barbaresques.

Samuel TOURON

 

 

71commentaires

Bruno Teissier on 3 janvier 2020 at 1 h 46 min 

« on estime le nombre de personnes réduites en esclavage entre 1,3 et 2,5 millions de personnes. »
qui est ce « on » qui avance des chiffres aussi extravagant ?

 

Samuel Touron on 3 janvier 2020 at 15 h 13 min 

Bonjour,

Ce sont les chiffres de l’historien américain Robert C. Davis spécialiste du sujet qui ont été corroborés par l’historien français Olivier Grenouilleau. Ils estiment la traite des esclaves blancs à environ 1,3 millions de personnes en Méditerranée Occidentale. J’ai ajouté à ce chiffre, celui du nombre d’enfants réduits en esclavage par les Ottomans en Europe du sud-est. Les jeunes garçons d’origine albanaise, grecque, bulgare, roumaine, serbe ou encore italienne étaient pris à leur famille à l’âge de 5-8 ans, convertis à l’islam et éduqués afin notamment de fournir les rangs des Janissaires, redoutables troupes d’infanterie. Les jeunes filles, en nombre moindre étaient souvent kidnappées pour alimenter les harem ottomans. Les historiens estiment le nombre de ces rapts (impôt du sang soumis aux populations chrétiennes résidant dans l’Empire Ottoman) à environ 1,2 millions de personnes entre le XIVe et le XVIIIe siècle. La somme additionné des deux chiffres nous donne un total de 2,5 millions de personne, cependant je préfère donner une fourchette certes très imprécise des estimations les plus basses aux plus hautes soit de 1,3 à 2,5 millions de personnes déportées entre 1400 et 1800.

 

PHILIPPE PICHOT on 4 janvier 2020 at 18 h 05 min 

L’ouvrage de Robert C. Davis a surtout étudié l’Italie, la plus exposée certes, et on a beaucoup moins de références sur la France et les régions Languedoc et Provence. Y a t’il des ouvrages ou études plus spécialement consacrée et dédiée aux razzias des Barbaresques sur les côtes françaises et corses ? En terme de dates, de nombres de razzias, de bilans de captifs, de lieux, ….. ? Si vous avez des infos je suis preneur !!!

 

Mireille Vico on 10 janvier 2020 at 0 h 07 min 

Bonjour, En plus du livre de Robert C. Davis on peut trouver: LES BARBARESQUES de Jacques Heers, L’ESCLAVAGE DANS LE MONDE ARABE, de Murray Gordon, LES NEGRIERS EN TERRE D’ISLAM, de Jacques Heers, L’ESCLAVAGE EN TERRE D’ISLAM, de Malek Chebel, LE GENOCIDE VOILE de Tidiane N’Diaye. Tous ces livres parlent de l’esclavage pratiqué par les musulmans envers les Blancs et les Noirs de l’Afrique subsaharienne. (liste non exhaustive)

 

CARRE de Lusançay on 15 juin 2020 at 20 h 50 min 

Mon ancêtre fait parti de ces « on »

 

PHILIPPE PICHOT on 4 janvier 2020 at 10 h 58 min 

Excellent article qui effectivement touche à une page d’histoire non pas oubliée mais taboue ….. pour des raisons disons le gentiment ….. de « bien pensance ».

Seul l’esclavage des noirs pratiqué par les Européens a été décrété officiellement crime contre l’humanité par la loi Taubira de 2001. A l’inverse l’esclavage des Blancs pratiqué par les Barbaresques n’est pas un crime contre l’humanité. Un noir qui meurt d’épuisement sous les coups de fouets d’un blanc dans une plantation aux Amériques est un crime alors qu’un blanc qui meurt d’épuisement sous les coups de fouet d’un barbaresque dans une galère n’en est pas un. Ce n’est pas la même chose ! La notion de crime contre l’humanité dépend en fait de la couleur de la peau et de la religion du bourreau et de la victime.

 

Olivier Schlama on 4 janvier 2020 at 11 h 51 min 

Bonjour et merci pour votre commentaire précis. Bonne lecture sur notre site Dis-leur.fr

 

Jean-Paul BINDEL on 4 janvier 2020 at 16 h 31 min 

Je savais tout ça mais c’est bien utile de le répéter car beaucoup l’ignorent ou font semblant de l’ignorer.

 

ROLAND MUCKA on 5 janvier 2020 at 20 h 53 min 

vos chiffres concernent ils seulement les européens du bassin méditerranéens ou comprennent ils aussi les slaves de l’europe de l’est qui ont subis les memes calamités

 

Samuel Touron on 5 janvier 2020 at 22 h 49 min 

Bonjour,

Merci pour votre commentaire.

Les chiffres concernent l’ensemble des européens, populations balkaniques comprises. Cependant, ces chiffres sont sans-doute sous-estimés en ce qui concerne les population des Balkans. En effet, l’impôt du sang, c’est à dire l’enlèvement des jeunes garçons chrétiens (environ 1 sur 40) pour être formé notamment comme soldat au sein des janissaires a été prélevé durant plusieurs siècles environ du XIVe au XIXe siècle. De plus, nous n’avons aucune estimation des rafles ottomanes au sein des populations des Balkans et sur l’enlèvement des jeunes filles réduites en esclaves sexuelles au sein des différents harems de l’Empire Ottoman. Aucune donnée précise n’existe non plus sur les enlèvements des barbaresques dans la partie orientale de la Méditerranée. Ainsi, mes chiffres sont très imprécis et sans doute sous-estimés c’est pourquoi j’ai fait le choix de prendre une fourchette assez large. En réalité ces chiffres sont sans doute bien plus considérables surtout en ce qui concerne les Balkans et les possessions vénitiennes en Méditerranée.

 

Kunzelmann on 8 janvier 2020 at 10 h 05 min 

Il faut y rajouter la traite des Slaves pendant des siècles par les Tatars de Crimée. Les chiffres sont aussi considérables.

 

Adrien on 18 janvier 2020 at 17 h 51 min 

Bonjour, serait-il possible de lister les sources utilisées pour cet article ? Merci, bonne journée

 

Olivier Schlama on 18 janvier 2020 at 18 h 15 min 

Bonsoir
Je crois que dans les précédents commentaires l’historien qui nous a fait la chronique Samuel Touron a déjà répondu à ce genre de questions. Et qu’il peut le faire encore. Mais on a l’impression que vous douter de ce qui est établi historiquement depuis longtemps mais qui est en fait un Pan oublié de l’histoire voie tabou ?

 

Samuel Touron on 20 janvier 2020 at 9 h 18 min 

Bonjour, voici une liste non-exhaustive de publications sur le sujet:
– Paul Michel Baepler, White slaves, African masters : an anthology of American barbary captivity narratives, Chicago, University of Chicago Press, 1999, 310 p.
– Robert C. Davis, Christian slaves, muslim masters : white slavery in the Mediterranean, the Barbary Coast, and Italy, 1500-1800, Londres, Palgrave Macmillan, 2004, 246 p.
– Marcel Dorigny, Bernard Gainot et Fabrice Le Goff, Atlas des esclavages : traites, sociétés coloniales, abolitions de l’Antiquité à nos jours, Paris, Autrement, DL, 2007
– Jacques Heers, Les Négriers en terre d’islam : la première traite des noirs, viie – xvie siècle, Paris, Perrin, 2008, 307 p
– Guy Turbet-Delof, L’Afrique barbaresque dans la littérature française aux xvie et xviie siècles, Genève, Droz, 1973, viv, 407 p.
– Olivier Grenouilleau, Les Traites négrières. Essai d’histoire globale, Gallimard, coll. « Bibliothèque des Histoires », Paris, 2004, 468 p.
– Olivier Grenouilleau, Esclaves blancs, maîtres musulmans, l’Histoire, février 2005.

 

Valerica on 19 janvier 2020 at 16 h 31 min 

Bonjour! Quel article étonant!Je n-ai jamais entendu cette histoire des esclavea blanc en barbarie! Merci pour nous enseigner à connaitre beaucoup de choses sur l’état de la civilisation mondiale!

 

GARAND on 20 janvier 2020 at 14 h 45 min 

Il faut également savoir qu’un esclave pour les arabes, devait être castré préalablement par un des nombreux intermédiaires de cet odieux trafic, impliquant des juifs et des blancs puissants…. ce qui explique certainement le relatif silence sur cette période de nos livres d’histoire!… la castration était « indispensable » pour les acheteurs arabes, car un homme castré privé des ses pulsions sexuelles, devient servile et ne pense plus qu’à survivre. Accessoirement la castration évitait aux femmes des maîtres d’être « sollicitées », réservant le métissage éventuel à la seule volonté des hommes dans les harems…. Ceci explique également que l’esclavage des blancs n’ayant pas engendré de descendants, la mémoire de cette période est restée uniquement « à charge » des intermédiaires achetant les captifs aux nombreux « barbares » d’Europe Centrale responsables des « razzias » dans les pays slaves…. Cela à duré 10 siècles à destination des arabes….. Quelle horreur!!!
Finalement l’esclavage a été véritablement abolit ….par la force mécanique nouvellement inventée…et peu pour des raisons morale….

Samuel Touron on 23 janvier 2020 at 8 h 32 min 

Bonjour,

Merci beaucoup pour cette remarque très intéressante. C’est effectivement une pratique connue de l’esclavage.

 

yvets on 21 juin 2020 at 11 h 04 min 

merci de dire précisément « quels juifs et puissants « étaient impliqués?
cet argument , tel quel , n’a aucune valeur

 

Samuel Touron on 21 juin 2020 at 12 h 44 min 

Bonjour,

Je ne sais pas à quel « juifs et puissants » le commentaire précédent fait effectivement référence.
Cependant, si cela peut répondre à votre interrogation. En France, les principaux défenseurs de l’esclavagisme sont les sociétés bourgeoises de Bordeaux, de Nantes et de la Rochelle, pour qui cette pratique était nécessaire à leur enrichissement et à celui de la ville. D’ailleurs, on peut toujours le constater dans la répartition des richesses au sein du département de la Charente-Maritime par exemple. Si, la Rochelle est une ville très riche son arrière-pays est très peu développé.

Quant aux Juifs, même si je n’aime pas le fait qu’il soit regroupé avec celui de « puissants » comme si il était un synonyme, ils ont été comme les Chrétiens et les Musulmans à la fois victimes et bourreaux, la religion n’ayant effectivement aucun lien avec la pratique ou non de l’esclavage. Beaucoup de Juifs séfarades vivant dans la Péninsule Ibérique furent aux lendemains de la Reconquista, convertis de force et envoyés en Afrique notamment à Sao Tomé et Principe en tant qu’esclaves ou en tant que vendeurs d’esclaves selon leur niveau de richesse et leur ferveur dans leur nouvelle religion…Théologiquement parlant, les Juifs sont sans doute ceux qui ont le moins justifié l’esclavage, le récit biblique de Cham étant compensé par la réduction en esclavage du peuple hébraïque en Egypte.

 

Levaigneur Regine on 21 janvier 2020 at 15 h 04 min 

Merci pour toutesses revelations que nos « intellectuels » ont pris bien soin de nous cacher….je suis bien loin d etre erudite mais je m interesse a l histoire depuis ma jeunesse , et je suis obligee de constater que je n avais JAMAIS entendu parler , ou lu, quelques bribes meme sur ces faits…. j en reste pantois!!!! Car apres tout, ce n est pas si loin de nous, cela ne remonte pas a l antiquite!. Ce que l on peut etre manipules….!!! C est abyssal.!

 

Olivier Schlama on 21 janvier 2020 at 15 h 07 min 

Bonjour
Merci pour votre commentaire. Je ne sais pas si on a voulu nous cacher quoi que ce soit. L’histoire officielle prend parfois un drôle de chemin…

 

sami benammar on 22 janvier 2020 at 15 h 42 min 

est-ce que la Sardaigne a subi aussi les invasions barbaresques ? Parce que l’ex-président de la Tunisie est, selon Wikipédia, le fils d’un agriculteur descendant d’un captif d’origine sarde !

 

Samuel Touron on 23 janvier 2020 at 8 h 35 min 

Bonjour,

Merci pour votre commentaire.
Effectivement, la Sardaigne a été très touchée par la traite des barbaresques. Cela explique l’emplacement des villes et villages sardes dans les terres où en hauteur près de la mer. C’est aussi le cas de la Corse, de la Sicile et de Malte.

Redon on 23 janvier 2020 at 15 h 11 min 

Tout ceux qui s’intéressent à l’histoire connaissent ces faits, et c’est mon cas; cependant la première fois que j’en ai entendu parler, et vous allez sourire, c’est en lisant la série des « Angélique » et particulièrement » Angélique et le Sultan »…Pas de la grande littérature , mais bien écrit et très bien documenté par Serge Golon du point de vue histoire, c’était dans les années 60…Par la suite j’ai encore lu sur le sujet et pu faire ainsi un exposé pour mon groupe de lecture…..Le sujet n’est pas si « Tabou » que cela et il y a de bons livres sur le sujet en question……..Mais qui se passionne pour l’histoire aujourd’hui ?Les français sont devenus bien ignorants dans ce domaine, c’est tout, et pourtant, ils ont tous « Internet » pour avoir au moins quelques notions….il est cependant vrai qu’il n’y guère de renseignements sur les Barbaresques dans les livres d’histoire, sans doute pour ne pas froisser les anciens colonisés et pour des raisons de « Commerce et d’argent », c’est à nous de nous instruire et de lire; beaucoup lire; l’école, ce n’est pas tout, et les programmes d’histoire changent selon les régimes en place…Pour autant « Angélique et le Sultan » et un tas d’autres livres plus passionnant les uns que les autres n’ont jamais été censurés, cet article non plus que je sache…..Il faut également savoir que de nombreux « Barbaresques » et cela, je ne l’ai pas lu dans l’article, étaient renégats, c’est à dire d’anciens chrétiens convertis pour la forme et qui se moquaient bien de la religion, quelle qu’elle soit, donc des européens, des bandits sans foi, ni loi, aventuriers et cupides; beaucoup de contes et légendes de Provence ont pour contexte les enlèvements d’enfants et de jeunes filles par les Barbaresques…Le sujet n’est pas assez exploité au cinéma et la série des « Angélique » en films n’est pas de bonne qualité en comparaison des livres..

 

Olivier Schlama on 23 janvier 2020 at 15 h 59 min 

Bonjour
Merci pour votre témoignage.

Gonzalez Donatienne on 26 janvier 2020 at 9 h 40 min 

Bonjour je viens de lire cet article et n’ ayant pas eu la possibilite d’ etre instruite sur ces choses la un savoir basique scolaire ou il n’ a jamais ete question de ces pratiques si ce n’ est au cinema j’ ai toujours cru que cela etait romance
Me voilà ouvrant les yeux sur cette partie de notre histoire qui tout en me surprenant me fait comprendre biens des choses
Ce qui n’ est pas rassurant du tout vu l’ état actuel de certains comportements politique merci pour votre article de nos jours on parle de tout sauf de ça pourtant se serai bien utile pour les nouvelles générations

 

Mr Frédéric on 26 janvier 2020 at 19 h 28 min 

La vérité historique !
Merci de remettre  » les pendules à l’heure  » comme on nous bassine avec la colonisation , et il y a eu des excès , les blancs ont aussi été mis en esclavage.

 

Geoffray on 27 janvier 2020 at 16 h 23 min 

Je savais cela… c’est du reste pour contrer les pirates Barbaresques qu’un accord fût conclu avec le Bey d’Alger qui a donné la colonisation ! Il paraît même qu’une cousine de Joséphine de Beauharnais fût enlevée dans son bateau et est devenue la concubine favorite d’un grand sultan d’Istanbul ! Beaucoup de personnes de la haute aristocratie européenne furent enlevées !
J’imagine que la bienpensance n’est pas prête à reconnaître cela ! En revanche sur Google c’est clairement expliqué !

 

Boubekri on 14 février 2020 at 15 h 33 min 

monsieur Samuel Touron
l’ouvrage l’historien italien Salvador Bono intitulé Chiavi et édité en 2016 nous livre une synthèse intéressante de l’esclavage dans les deux rives de la Méditerranée qui diffère sensiblement de la version que vous avez formulée.
Il serait utile et instructif que vos lecteurs prennent le temps de lire son ouvrage pour comparer les deux versions, sachant que les travaux de Grenouilleau auquel vous faites référence sont sujet à controverse de la part de ses propres confrères.

 

Samuel Touron on 15 février 2020 at 17 h 01 min 

Bonjour,
Votre remarque est intéressante.
Cependant, le sujet ici traité est la traite des esclaves blancs par les barbaresques et non celle des musulmans par les européens sur laquelle Salvatore Bono a travaillé dans son ouvrage « Schiavi musulmani nell´Italia moderna ». Ce sont donc deux sujets différents.

 

Tonton le un on 25 février 2020 at 18 h 08 min 

Ce qui est certain est que les français d’origine maghrébine ne sont pas du tout au courant de cette Histoire, et je dirais même qu’ils la nieraient.

 

Olivier Schlama on 25 février 2020 at 18 h 09 min 

Bonjour
Merci pour votre commentaire. Pourquoi pensez-vous qu’ils renieraient cette histoire ?

 

estevet on 11 mai 2020 at 17 h 35 min 

Merci pour cet article. Je ne suis pas historien mais l’histoire m’a toujours intéressée et c’est en lisant que j’ai appris et compris bien des choses sur le présent.
Par exemple :
– « Le pont sur la Drina », d’Ivo Andric grâce auquel j’ai compris la haine des chrétiens orthodoxes des Balkans envers les musulmans à cause des rafles ottomanes et donc les exactions pendant la guerre des Balkans;
– « Seven Pillars of Wisdom », de Thomas Edward Lawrence (Lawrence d’Arabie) qui décrit la présence d’esclaves (blancs et noirs) parmi les tribus locales, il y a tout juste un siècle;
– « Empire », de Niall Ferguson qui aborde l’alliance des pays occidentaux pour faire pression sur les beys pour arrêter la piraterie.
Bref, l’histoire est fascinante car elle permet de comprendre bien des réalités actuelles et que l’esclavage n’est pas l’apanage d’une religion ou d’une ethnie particulière -tout comme les génocides d’ailleurs- mais un problème à l’échelle planétaire et depuis la nuit des temps.

 

DEFRERE on 12 juin 2020 at 9 h 57 min 

Bonjour et merci pour cet article très intéressant et portant sur une page de l’histoire que beaucoup ont préféré ne pas dévoiler au grand public afin de restreindre son utilisation pour appliquer une classification de racisme à titre de vengeance.
Dans certains pays, l’arrivée massive d’immigrants a été justifiée par la nécessité absolue d’avoir de la main d’oeuvre disponible et peu onéreuse pour effectuer des travaux rejetés par les populations nationales. Les conditions de vie de ces immigrés étaient très souvent de la plus basse classe et les mesures répressives en cas de ralentissement du travail ou des rebellions étaient destinées à ancrer dans les esprits une terreur inimaginable en cas de réprimande.

 

Olivier Schlama on 12 juin 2020 at 11 h 35 min 

Bonjour merci pour votre commentaire et votre complément d’analyse. Bonne journée

 

Belloni on 12 juin 2020 at 12 h 12 min 

Histoire sélective, intentionnelle et parcellaire, soit un angle de dix degré sur une réalité qui se doit être globale, soit 360°, et qui passe à côté d’une critique radicale, i.e. qui va à la racine et ne se contente pas d’écumer en surface !!!

L’Histoire commence avec l’écriture (ces calculis qui servaient à gérer et comptabiliser la marchandise – dont les esclaves – dans son accumulation primitive et dans ses mouvements commerciaux), elle est toujours contenue totalement et totalitairement en celle-ci.

Le reste n’est qu’idolâtrie qu’elle qu’en soit la raison, la société du spectacle dans sa dialectique qui fait le show, chronique de conteurs qui te nique le chrono au prompteur. Un jour le virus à la couronne, le lendemain racialement vôtre ou autre esclavagiste selon la tendance tendancieuse du rédacteur, et demain : la Syrie, etc., etc. ? L’esclavage perdure pendant que l’on érige une statue ici et/ou que l’on en déboulonne une par là, que l’on lise les livres d’untel tant vanté au canon de la culture conforme à la firme et/ou que l’on brûle ceux d’un autre parce que blasphématoires à la sainteté dictée, ou dénoncés comme tel par les télé-tétines outrageuses outragées.

Le prolétariat s’est laissé embourgeoiser à en oublié son origine, à part de comptes et décomptes en contes et racontars il ne lit pas : à savoir que l’esclavage fut institutionnalisé dès les premières Cités-États qui apparaissent au néolithique suite au basculement des communautés de l’être en la société de l’avoir et, concomitant, de l’échange mis en marche à cette époque : la dialectique de la marchandise, un des fondements du capital qui l’exploite encore aujourd’hui même, qu’il soit esclave salarié ou pas.

Le prolétariat, ce n’est pas le bleu et les mains dans le cambouis, ni la blanchitude voire la négritude dans l’atelier mais la classe internationale de « tous les hommes sans réserve, réduits à ne plus avoir aucun pouvoir sur l’usage de leur propre existence », soit : un cheptel d’esclavons !

En conclusion, Alexandre Skirda notait « Il y a là tout de même de quoi s’interroger sur le sens refoulé du terme esclave. »

 

Olivier Schlama on 12 juin 2020 at 12 h 18 min 

Bonjour
Merci pour votre commentaire. Quelque soit le raisonnement de l’esclavage n’aurait jamais dû exister et ne devrait pas continuer à exister sous quelque manière que ce soit.

 

Fano on 12 juin 2020 at 13 h 35 min 

Comme le dit Jancovici l’esclavage a pu être aboli au milieu de 19ème siècle grâce aux machines qui ont utilisé le charbon puis le pétrole. Avec la raréfaction de ces énergies fossiles et accessoirement à une volonté de réduction des émissions de CO2 il faut absolument développer le nucléaire sinon l’esclavage va redevenir une nécessité car on connait les limites des énergies renouvelables qui ne peut rester que marginal de l’ordre de 20% du niveau actuel 10% d’hydraulique et 10% éolien plus photovoltaique.

 

mimidemontfleury on 12 juin 2020 at 17 h 07 min 

Dans les années 1970 on l’étudiait encore au lycée, cela a disparu des livres d’histoire…. avec beaucoup d’autres choses.

 

Samuel Touron on 21 juin 2020 at 12 h 31 min 

Merci pour votre commentaire.

J’ignorais que ce pan de l’histoire était encore étudié si « récemment ». Malheureusement, les manuels d’histoire tendent à être de plus en plus aseptisés afin d’éviter tout sujet qui puisse faire l’objet de débats avec les élèves. Il est regrettable de ne pas avoir un vrai chapitre sur l’esclavage au collège ou au lycée sous toutes ces formes de l’Antiquité à nos jours afin de faire prendre conscience aux élèves qu’il n’est pas intrinsèque à une couleur de peau, une religion ou à une époque et qu’ils doivent rester attentifs à la défense des droits humains. On fait de l’histoire aseptisé sans leur montrer à quel point toutes nos libertés sont récentes et très fragiles.

 

Valadier on 24 juin 2020 at 11 h 33 min 

Les manuels d’histoire jusqu’au années 70 l’évoquaient, sans y insister de trop, à travers (entre autres) la vie de Saint Vincent De Paul et son activité de rachat des prisonniers chrétiens réduits en esclavage. Mais ensuite, ce personnage et ses engagements humanistes/humanitaires a quasi-disparu de la vulgate officielle.
Sur le plan matériel, ce passé se voit encore sur les cotes languedociennes oú subsistent encore des tours de guet et des édifices fortifiés (par exemple : tour de guet et église de Vic La Gardiole, 34 Hérault) qui témoignent du besoin de protection des populations côtières menacées par des rezzous arabesques.
C’est aussi une des justifications de la présence des galères royales sous l’ancien régime.

 

Berger Sébastien on 13 juin 2020 at 7 h 23 min 

Super intéressant. Et je compléterais volontier les propos de Belloni. L’esclavage est resté dans la tête des gens une forme de l’exploitation d’hommes par d’autres hommes, souvent de couleurs différentes, utilisant moultes violences physiques pour obtenir quelque chose.
Il faudrait mettre à jour cette vision. Le monde financier nous a rendu esclave. À peine né nous sommes condamnés à aller travailler non pas pour pouvoir profiter des fruits de nos efforts mais pour permettre aux gens qui fabriquent de l’argent de continuer à en fabriquer (et à en profiter). Non, non, non, nous ne pouvons plus accepter d’être ce genre de nouveaux esclaves. Mais qui va nous délivré maintenant?

 

Adam on 13 juin 2020 at 13 h 34 min 

Précisions : 1° La « Barbarie » côtière (Berbérie) d’Alger ne fût intégré à l’Empire ottoman qu’à titre de « régence » par le corsaire Barberousse. L’autonomie était très grande, et le le pouvoir exercé finalement par un Dey algérien. On sait qu’ les Ottomans stimulés par les Européens tentèrent sans succès de mettre fin à cette pratique de prises d’esclaves. 2° Les Européens pratiquaient eux-même dans la Méditerranée la « course » (corsaires) entre eux, et les prisonniers étaient capturés et pris en otages. Les Anglais, grands acteurs de cette course notamment contre les Espagnols et les Français. Quand il s’agissait d’Ottomans, leur sort était pire : la galère, la mort ou les culs de basses fosses. 3° Pour autant, c’est vrai qu’il existait un marché aux esclaves d’Istanbul qui ne ferma ses portes qu’au XIXème siècle et qui s’approvisionnait dans les zones disputées avec les Russes. 4° La conquête de l’Algérie décidée par Charles X ne fût en rien motivée par l’esclavagisme. Le prétexte en fût le coup d’éventail du Dey en colère sur le consul de France, un des frères Bacri, pour non remboursement d’achats de quantités de blé en Algérie côtière (où la culture du blé grâce aux irrigations était prospère avant l’invasion française). Les frères Bacri avaient organisé eux-même ces importations françaises en omettant de les payer. Le but (non atteint !) était de susciter un élan de nationalisme pour mettre fin aux manifestions des « Trois Glorieuses ».

 

Samuel Touron on 21 juin 2020 at 12 h 22 min 

Merci pour votre commentaire et ces précisions intéressantes.
Les traites sont effectivement un sujet d’une grande complexité et bien des points restent à éclairer et à étudier tant le thème est vaste.
1)2) Cependant, les courses pratiquées par les Européens en Méditerranée entre eux n’avaient pas pour but l’exploitation d’être humains entre chrétiens de l’Église catholique et romaine. La terre de France affranchit qui la touche depuis 1315 et nul n’est donc esclave en France (théoriquement), le servage l’ayant en quelque sorte remplacé. Les corsaires européens pratiquent donc davantage le pillage de ressources sauf en ce qui concerne les chrétiens orthodoxes qui eux, effectivement étaient réduits en esclavage notamment par les Vénitiens, les Génois et les Catalans/Aragonais. Les Ottomans comme les musulmans et les juifs pouvaient également l’être n’étant pas des chrétiens romains. De même que les populations Noires également mais pas en grand nombre avant le XVIe siècle et le développement de la traite atlantique enfin rentable.
3) C’est en réalité la principale source d’approvisionnement en esclaves depuis toujours. On estime que 75% des habitants de Crimée étaient des esclaves au XIXe siècle. Les slaves chrétiens vivant en-dehors de l’Empire Ottoman ou devant payer l’impôt du sang constituent l’écrasante majorité des esclaves de l’Empire Ottoman.
4) C’est vrai ce n’est pas la raison principale, ce n’est d’ailleurs pas ce que je dis. Mais c’est cet évènement qui met définitivement un terme à l’existence des barbaresques en Méditerranée Occidentale. Elle est une motivation annexe.

 

roberto romanelli on 13 juin 2020 at 17 h 56 min 

En fait que ce soit aux siecles derniers ou de nos jours l’aryen a été un esclave plus ou moins consentant. Celine en a pris conscience et l’a ecrit à ses dépens.J’ai bien peur que nos tetes blondes qui devaient nous succéder sont condamnées à disparaitre dans un avenir proche.

 

Olivier Schlama on 13 juin 2020 at 19 h 02 min 

L’Aryen un esclave ? Vous regrettez le régime nazi visiblement… ? Vous savez que ce n’est pas une opinion mais un délit ? Il n’a été esclave de personne si ce n’est que de lui-même. Et de l’image qu’Hitler a bien voulu donner. Attention révisionnisme…

 

Russac on 14 juin 2020 at 11 h 17 min 

Qu’attend Mr Macron pour s’informer
Sur l’histoire cela éviterait de dire ce qu’il dit et de s’excuser en Algérie
Très bon article à communiquer à LCI !!

 

MOLL Serge on 22 juin 2020 at 18 h 46 min 

Russac…Macron est très bien informé tout comme ses prédécesseurs. En politique pour arriver au sommet de la pyramide on est prêt à tout voire même du pire.

 

Renaud on 14 juin 2020 at 17 h 22 min 

Aucun tabou dans notre société, juste des programmateurs de télé qui ne veulent pas se donner la tête de trouver les bonnes personnes pour amener une réelle description historique qui repose sur des faits. J’en veux pour preuve le non-déconfinement des archives Françaises sur le commerce triangulaire. Personne chez les politiques, de tout bords, ne veulent mettre à jour les infos complètes. Les Romains disposaient de Romains comme esclaves, et d’autre aussi, mais ils choisissaient dans les populations colonisées, (Algérie par exemple) des indigène à qui on octroyait le statut de « Romain » avec tout ses privilèges. Selon les endroits, plein de différentes choses … qui en aucun cas excuses ou justifient l’action abominables des commerçants d’esclaves Européens. Il faut être juste.

 

Bruno CANEPARO on 15 juin 2020 at 13 h 59 min 

Bonjour,

j’ai visité, à ZANZIBAR, les vestiges du marché aux esclaves arabo musulmans avec un guide musulman. Ses récits étaient glaçants. Dans une petite cour les esclaves étaient fouettés une centaine de fois, les survivants toujours en forme devenaient esclaves les autres étaient achevés …
Les arabo musulmans écumaient l’afrique au départ pour convertir par la force les africains. les récalcitrants devenaient esclaves. Puis ne trouvant plus assez d’esclaves pour leur différents besoins ils ont abandonnés la conversion …

 

Jérôme TENAILLE on 16 juin 2020 at 0 h 00 min 

N’oublions pas que l’esclavage n’a pas disparu au XIXème siècle.
Certaines dates peuvent surprendre, mais expliquent que les mentalités n’aient toujours pas vraiment évoluées dans certaines contrés.
Dernières abolitions :
– 1962 : Arabie-Saoudite et Yémen,
– 1970 : Sultanat d’Oman,
– 1980 : Mauritanie, mais toujours pas de décret d’application pour cause d’opposition au Coran (qui légitime l’esclavage),
– 1992 : Pakistan, mais toujours pas appliqué par les tribunaux tribaux.

Et que dire de l’esclave qui prospère à nouveau en Libye, l’ancienne Barbarie.
Les bonnes consciences de chez nous préfèrent détourner le regard et se focaliser sur l’esclavage atlantique, pourtant disparu, lui, au XIXème siècle.

 

Josette scolard on 16 juin 2020 at 10 h 23 min 

En fait a l ecole on apprend dans les grandes lignes et a 12 ans ou plus on ne s arrête pas a ces moments c est seulement adulte que l on prend conscience que le monde n est fait que de violence et de massacre on devrait être content d être dans une période relativement tranquille merci pour ce document.

 

Carreau gaschereau on 16 juin 2020 at 15 h 22 min 

ajouter a l’histoire.Dansle departement de la sarthe,(berceau de ma famille paternelle) plusieurs bourgs(verneil le chetf,pruille le chetifet)dont le nom est associé a le chetif,qui veut dire en vieux français «  »prisonnier » ».autrefois,en ces lieuxexistaient des terres abbatiales,dont une partie des revenus etaient reversés a l’aveche du mans et ces sommes servaient a racheter des prisonniers aux mains des barbaresques,avant qu’ils ne soient vendus comme esclaves.

 

PYL Serge on 23 juin 2020 at 4 h 07 min 

Dans ce temps où de nouvelles hordes d’individus identitaires veulent réécrire notre histoire, on ferait bien de nous souvenir que la violence de l’homme envers l’homme n’est pas l’apanage du monde occidental et que les faits de barbaries dans les siècles derniers sont autant les oeuvres des orientaux et des africains que nos propres égarements. Ces populations qui marquent une volonté de non-intégration doivent être combattues et si nous ne nous opposons pas à la vague migratoire constante qui nous arrive du sud, nous allons disparaître…

 

Boughiez on 24 juin 2020 at 0 h 23 min 

Ce document nous parle de la course qui était un sport international qui était pratiqué par des européens autant que par des morisques les premiers corsaires étaient européens qui prenaient en otage des personnes fortunées pour en tirer une rançon ils pillaient les galions espagnols car ils regorgeaient d’or en provenance des Amériques où on massacraient les populations autochtones jusqu’au derniers enfant les barbares était un nom donné à tout ce qui n’etait Pas romain donc les gaulois étaient des barbares comme tout ce qui n’etait Pas romains les derniers conquis furent les maghrébins donc le nom est resté ce n’est pas qu’ils n’etzient Pas plus barbares , sauvage que les autres l’esclavage à grande échelle fut pratique par les européens pour la main d’oeuvre Aux Amériques et dans les îles par millions rien à voir avec les courses après la soit disant abolition de l’esclavage on se mit au système colonial qui était de l’esclavage déguisé dans les pays colonisés puis l’immigration forcée pour travailler dans les mines en Europe une autre firme d’esclavage des temps modernes . Alors il ne faut pas tout mélanger et déformer l’histoire pour dédouaner les atrocités faites par les européens les deux guerres mondiales furent les plus meurtrières au monde , les musulmans n’ônt pas tue autant d’hommes sur terre que les européens alors ne dites pas n’importe quoi pour justifier ces méfaits commis par les usa avec les indiens et les européens avec les africains et les asiatiques

 

Samuel Touron on 24 juin 2020 at 12 h 13 min 

Bonjour,

Merci pour votre commentaire.

1) Attention à ne pas tout confondre, la course que vous désignez n’a engagé que des européens (espagnols, anglais, français, néerlandais) essentiellement en Amérique du Nord dans le cadre de la guerre de Sept Ans. La course visait à piller les richesses des navires commerciaux ennemis pas à réduire en esclavage les équipages qui étaient chrétiens (non-orthodoxes) et donc impossibles à soumettre à l’esclavagisme. La course que se livraient musulmans et chrétiens est totalement différente elle permet en plus de récupérer des richesses, de libérer des esclaves ou d’en soumettre d’autres à l’esclavagisme, de combattre « l’infidèle » et d’assurer ainsi une sorte de « soft-power » religieux sur l’espace Méditerranéen. Cette « course » est essentiellement pratiquée par les Vénitiens, les Génois, les Espagnols, les Ottomans et leurs alliés musulmans d’Afrique du Nord.

2) Barbare est un nom donné par les Grecs à tout ceux qui ne parlent pas le grec. Cependant, à partir de la fin de l’époque médiévale le terme « barbaresque » désigne uniquement les résidents de la côte maghrébine essentiellement les corsaires de cette région car ce sont quasiment les seuls avec qui les nord-méditerranéens ont contact. Les gaulois n’étaient pas désignés comme barbares par les romains mais comme celtes ou germains avec le nom précis de la tribu, le terme gaulois n’était pas connu pour désigner un peuple à cette époque mais nommait le territoire sur lequel ces peuples celtes et germains évoluaient.

3) Les maghrébins, je pense que vous faîtes références aux arabes, n’étaient pas encore en Afrique du Nord lorsque l’Empire Romain existait. Ils sont arrivés au VIIe siècle d’Arabie après avoir soumis les différents peuples berbères. Tout comme pour les « gaulois » les romains désignaient chaque peuple « berbère » d’un nom différent selon chaque tribu ou peuple. Le terme barbaresque n’est donc pas resté suite à une dernière conquête romaine. La province d’Afrique fut d’ailleurs l’une des premières à être soumise à Rome avec la défaite écrasante de Carthage.

4) Personne ne cherche à dédouaner les atrocités commises par des Européens. Il faut cependant regarder l’histoire en face. La traite orientale (celle des Arabes et des Turcs) a concerné 17 millions de personnes Noires et environ 1,5 à 2,5 millions de personnes Blanches. La traite atlantique occidentale de personnes Noires a concerné 14 millions de personnes. Chrétiens comme Musulmans ont réduit en esclavage c’est un fait. À quelques millions près, le chiffres sont d’ailleurs quasiment équivalents. Cependant, ce n’est pas la course à celui qui est le plus coupable et à celui qui est le plus responsable des atrocités commises sur Terre.

5) La conquête de l’Amérique et l’extermination d’une partie des Indiens d’Amérique n’est pas l’objet de cette chronique de même que les deux guerres mondiales. Je vous rappelle simplement que l’extermination des Indiens est le fait d’une part de l’exploitation de ces derniers par les Européens et de calculs politiques honteux mais aussi du choc bactériologique. Malheureusement, l’histoire humaine est l’histoire de conquêtes et d’exterminations, les Européens n’en ont pas le monopole. Je vous rappelle également que la Seconde Guerre Mondiale a aussi engagé les Japonais, qui n’ont pas non plus démérité en Chine et en Asie du sud-est pour commettre massacres de masses et les pires atrocités.

 

Jean Biret on 25 juin 2020 at 16 h 40 min 

Bonjour, et merci de cette piqûre de rappel,

Je suis relativement énervé par les remontées de haine contre les « blancs » supposés exploiteurs des « noirs » et des « gens de couleur », parce qu’ils oublient que l’Histoire n’est pas une et indivisible. On nous parle avec juste raison de l’ignominie du « commerce triangulaire » dont on efface, va savoir pourquoi, la notion « commerciale ». L’esclavage était un commerce international. Et qui dit commerce dit échanges. Des Africains capturaient des Africains pour les vendre aux plus offrants, Maures ou Européens. Par chance, il y a des études très poussées menées par des Africains sur tout le continent qui remettent les choses dans leur contexte. Visiblement, les racialistes n’en ont pas entendu parler.
Quand Robinson Crusoé s’embarque à York pour l’aventure que l’on sait, il est d’abord fait prisonnier par des Barbaresques pendant deux ans. Il s’évade et part pour le Venezuela chercher des esclaves… Indiens. Son naufrage l’en empêchera. Revenu en Angleterre avec Vendredi, il le gardera comme serviteur. On ne change pas les bonnes vieilles habitudes.
Dans l’Amérique du sud précolombienne, les Incas et les Mayas étaient des champions de l’esclavage. Du temps de Rome, le principal des esclaves était Slave (d’où le nom slave en anglais si je me souviens bien).
Je vous l’ai dit, tout est question de nuance, ce dont manquent cruellement les jeunes descendants d’Africains qui s’imaginent tous descendants d’esclaves et nous tous descendants d’esclavagistes. Du temps de Colbert, tous les habitants du royaume n’étaient que des sujets, qui ne prirent le nom de Français qu’à la Révolution. Du temps de Colbert, des Africains étaient réduits en esclavage, mais le peuple de France ne pouvait rien y faire. Les gens des campagnes étaient des serfs, et le servage ne fut aboli par Louis XVI qu’en 1783, soit 9 ans avant l’abolition de l’esclavage par le République.
Nuance toujours, un personnage comme Toussaint Louverture mérite-t-il davantage de statue que d’autres, lui qui, une fois affranchi, posséda treize esclaves pour son service ?

Merci donc de votre article. Puisse-t-il atténuer ce complexe imbécile que nous développons, qui consiste à nous croire coupables de tous les maux dont souffrent les autres humains sur Terre.

JB

 

1962

Catherine Makereel, Tame Iti, Activiste maori, LS 15//05/2008

 

Naissance en 1952

1962 A dix ans, il lui est interdit de parler sa langue, sous peine de devoir écrire cinq cents fois ‘Je ne parlerai pas maori.’

 

1988

M.-F. C., Un touriste belge torturé en Zambie, LB 30/07/1988

 

Pour avoir fait une photo de train, il avait été « pris pour un espion ».

Le train s’arrête à 500 m de l’endroit où il a pris a photo.  Des soldats en débarquent, ils le rouent de coups avant de l’emmener dans le train où il est encore roué de coups.  Les passagers … rient! (…) On lui entaille largement un doigt au poignard.  On lui arrache les cheveux par poignée.  On le fouette, …

Vincent Daumier, 26 ans, professeur volontaire à Butare, au Rwanda, avait entrepris à moto un voyage de tourisme en Zambie.

 

1988

Marie-France Cros, Rapts d’enfants: la rumeur au Pérou, LB 16/12/1988

 

« Le racisme traditionnel d’Amérique latine est particulièrement visible au Pérou où les descendants des Européens – que les Indiens appellent « les Espagnols » – vivent le plus souvent dans les grandes villes et détiennent généralement des postes dirigeants. »

 

1988

Violents incidents raciaux à Nankin, LB 27/12/1988

 

Plusieurs incidents violents ont opposé ces dernières années sur le campus de Chine des étudiants chinois et africains, ces derniers se plaignant régulièrement de comportements ‘racistes’ de leurs homologues chinois, notent les observateurs.

 

Samedi soir, une rixe qui a fait 13 blessés, (…) a éclaté entre des étudiants africains et le personnel chinois de l’Université de Hehai, après, selon l’agence officielle Chine Nouvelle, que des gardes à l’entrée aient voulu contrôler l’identité de deux Chinoises qui accompagnaient les étudiants africains.

 

Plusieurs milliers d’étudiants chinois ont alors défilé dans la soirée de lundi dans les rues de Nankin (est) pour exiger l’arrestatin et le châtiment d’étudiants africains responsbles selon eux de la mort d’un de leurs professeurs à la suite d’une rixe.

Des étudiants noirs torturés en Chine?, LB 3/1/88

Ala suite des affrontements « racistes  » de la Noël.

 

1990

Racistes les Danois?  Oui, dit un sondage, LB 11/07/1990

 

Une majorité d’habitants se déclare hostile aux immigrants et aux réfugiés.

 

Le Danemark est aussi le seul Etat membre du Marché commun à avoir refusé, en juin dernier, de signer la Convention de la CEE  sur le droit d’asile, craignant d’être envahi par les réfugiés attirés par des conditions avantageuses.  Le ministre de la Justice, Hans Engell, proposerra d’ailleurs, à la rentrée parlementaire d’octobr, une nouvelle législation visant à freiner l’immigration.

 

 

1991

Hausse des agressions discriminatoires à New York, LS 11/01/1991

 

Réglements de comptes racistes entre adolescents.

 

1991

José Alves, Flambée de racisme en Espagne / Ils font obstacle à l’entrée des enfants gitans à l’école, LS 21/09/1991

 

La minorité gitane (350.000 à 750.000 perzsonnes, car les statistiques sont loin d’être précises) est particulièrement mal-aimée, voire même carrément haïe, battant à cet égard les Nord-Africains et les Noirs.

 

1995

José Alves, Les « cabecas rapadas » font honte au Portugal, LS 14/06/1995

 

La Fête nationale du 10 juin (connue sous l’ancien régime comme « Jour de la race »).

Le Portugal compte l’une des plus importantes communautés africaines d’Europe: plus de 300.000 Angolais, Mozambicains, Cap-Verdiens, Guinéens,etc., dont près de la moitié n’ont pas encore pu (sic) régulariser leur situation.

Ils occupent principalement les nombreux bidonvilles qui existent encore à Lisbonne et le centre même de Lisbonne (place du Rossio) qui ressemble par moments à celui d’une ville africaine.

 

1996

Enfants indiens violés au Canada, LB 21/1019/96

 

Un pensionnat catholique fait l’objet de poursuites judiciaires dans l’Ontario.

Des centaines d’enfants indiens (des Indiens Cri et Ojibwa de communautés isolées du nord de l’Ontario) ont été violentés jusqu’en 1973 dans un pensionnat de Fort Albany (Ontario), l’école Sainte-Anne, tenu de 1904 à 1973 par les missionnaires Oblets de Marie Immaculée et par les soeurs de la Charité d’Ottawa.

Selon certains témoignages, les enfants étaient forcés de manger leurs vomissures.  Il existait une chaise électrique artisanale où l’on atachait les enfants et où on leur envoyait des décharges pour les punir.

Ce cas n’est pas isolé.

Une loi fédérale avait imposé, en effet, pendant des dizaines d’années , que les enfants aborigènes fréquentent des pensionnats catholiques pour faciliter leur assimilation dans la société canadienne.

Ainsi, des Indiens Micmac ont demandé auprès du gouvernement fédéral et de l’église catholique des cmpensations aux mauvais traitements subis dans le pensionnat des Indiens Shubenacadie, qui était géré jusqu’à sa fermeture en 1967 par l’ordre des Soeurs de la charité.

 

1998

Chinezen doelwit van onlusten in Indonesië, De St., 10/02/1998

 

1998

NIGERIA – Des pratiques esclavagistes, LB 23/02/1998

 

L’Association nigérienne pour la défense des droits de l’Homme cite plusieurs cas d’esclavage.

 

2000

BULGARIE / Campagne anti-Tzigane à Metchka, LB 18/04/2000

 

Les habitants de ce village du nord de la Bulgarie accusent 300 Tziganes d’innombrables vols.  Les villageois ont fait circuler une pétition à ce sujet.  Depuis l’assassinat, il y a quelques jours, d’un homme qui était sorti chasser les voleurs dans sa courd, les Bulgares de Metchka bloquent quotidiennement une route voisine pour attirer l’attention sur leur problème.

 

2008

Veerman Ronald, De Belg en zijn auto’s, DT 30/03/2008

 

De Hollandse uittocht naar het zuiden is weer op gang gekomen, (…).

Tientallen digitale flitspalen langs de Vlaamse autowegen (…)

Gek genoeg kunnen de nieuwe camera’s veel vaal geworden rood-witte nummerplaten niet lezen. Een heuse Belgenmop natuurlijk (…).

 

2008

Aboriginals in Canada / Finding their voice, in: The Economist, 14/06/2008

 

Ottawa / Canada delivers an official apology to its increasingly assertive indigenous peoples

 

FEW would dispute that Canada’s shameful treatment of many of its aboriginals has left a stain on its image. Be-tween 1870 and 1996, an estimated 150,000 indigenous children were wrenched from their homes and sent to Christian boarding schools, where many were sexually and physically abused. Yet until Stephen Harper, Canada’s Conservative prime minister, rose in the House of Commons on June 11th to deliver an unqualified official apology to assembled leaders of Canada’s First Nation, Inuit and mixed-race Metis people, no Canadian leader had taken this step.

Parallels will be drawn with a similar act of contrition by Kevin Rudd, Australia’s Labor prime minister in February. But the two differ in important respects. Australia offered an apology, but no compensation, to 55,000 mixed-race children forced into white foster homes. Mr Harper’s apology follows a C$2 billion ($2 billion) seulement in 2005 of a lawsuit by former students of schools set up, in Mr Harper’s words, « to kill the Indian in the child » by assimilating them into the dominant culture.

Mr Harper’s decision to apologise now is probably aimed in part at curtailing fu­ture lawsuits by Indian victims of abuse, who chose not to take part in the earlier settlement. But it is also shows that he understands the value of saying sorry when thé state has harmed its citizens. He recently apologised to Maher Arar, a Canadian tortured in Syria after wrongly being identified as a terrorist; and to Chinese-Canadians for the government’s punitive Chinese head-tax policy of 1885-1923.

But this week’s ceremony is also testimony to the increasingly sophisticated use made by Canada’s indigenous tribes, who make up a mere 3.8% of the population, of the courts, alliances with environmental groups (…) to strengthen their otherwise limited influence.

This communications savvy was on display in Prince Albert, Saskatchewan, on May 29th, when the premiers of the four, resource-rich western provinces decided to interrupt their annual summit to participate in a « national day of action » called by the First Nations, many in traditional feathered head-dress. Intended as a « we-share-your-pain » gesture beloved by politicians, it backfired when Chief Albert Mercredi took advantage of the assembled media to denounce the premiers for allowing mining development to pollute thé aboriginals’ air, land and water. The chief, whose own band lives on Lake Athabasca, downstream and downwind from mas­sive tar-sands operations in Alberta, says the recent arrival of the internet in isolated communities allows them to keep track of the outside world’s ideas and deeds.

Informal alliances with environmental groups, adept at using the média to gener­ate political pressure, give aboriginal groups allies in the land-use disputes they once fought on their own. (…) Ontario’s premier now says he will change mining law to ensure that aboriginals are consulted in advance of any mining on their land. Across Canada, other groups are using similar tactics against a wide array of pipeline and mining projects, confi­dent that pressure from frustrated compa­nies will force politicians to take notice.

Although native Canadians may be speaking more loudly, they do not yet do so with one voice. No single group represents them all, which is one reason why there are no co-ordinated proposals to improve aboriginal living conditions, educa­tion and financial prospects, which still trail national averages by a wide margin. Still, with thé Vancouver Winter Olympics in 2010 providing a golden opportunity for protest, thé First Nations, Inuit and Metis have time to hone their already sharp skills in getting out their message. •

 

2008

Japon / Les Aïnous reconnus comme « peuple indigène », LB 07/06/2008

 

» Ces très anciens habitants de l’archipel espèrent en avoir fini avec les discriminations.

Le Parlement japonais a re­connu vendredi l’existence du peuple indigène aïnou, vivant  depuis  des  millénaires dans   l’archipel,   et   a   promis d’améliorer ses conditions dévie. La résolution, votée à l’unani­mité par les élus des partis au pouvoir et de l’opposition, affirme pour la première fois que les Aï­nous « sont un peuple indigène avec ses propres langue, religion et culture ». Elle appelle le gouver­nement à prendre des mesures

« immédiates » pour soutenir les Aïnous, qui demeurent aujourd’hui parmi les habitants les plus pauvres du Japon.

« Nous venons d’ouvrir une nou­velle page dans l’histoire des Aï­nous », s’est félicité Tokuhei Akibe, un meneur de la cause, lors d’une conférence de presse. Arborant une robe traditionnelle, M. Akibe a toutefois prévenu qu’il s’agissait d’un simple « pas en avant » et qu’il fallait rendre « ef­fectifs » les engagements pris.

Bien que largement symboli­que, cette reconnaissance pour­rait déboucher sur une aide dans les domaines de l’éducation et de l’emploi. Seuls 17 pc des Aïnous sortent diplômés de l’université, deux fois moins que la moyenne nationale. « Si notre pays veut me­ner la communauté internatio­nale, il est crucial que tous les peuples indigènes puissent gar­der leur honneur et leur dignité », souligne la résolution.

Cependant, si le porte-parole du gouvernement a déclaré que le gouvernement respecterait la ré­solution du Parlement, il n’a pas évoqué de mesures concrètes pour les Aïnous. « Notre gouverne­ment accepte solennellement le fait historique que le peuple aï-nous a été victime de discrimina-

• Les Aïnous devraient pouvoir plus faci­lement préserver leur culture désormais.

tion et a souffert de la pauvreté au cours de la modernisation de no­tre pays », a-t-il dit devant la presse.

Cette reconnaissance officielle intervient avant le sommet des pays riches du G8, organisé par

Tokyo du 7 au 9 juillet sur l’île de Hokkaido (Nord), où est établi l’essentiel des 70000 Aïnous du Japon. Ce chiffre est, toutefois, sujet à caution, des descendants d’Aïnous cachant leur origine par crainte de discrimination, selon leurs associations. Les sources historiques sont peu nombreuses sur ce peuple qui n’avait pas d’écriture. Il serait arrivé dans l’archipel plusieurs milliers d’an­nées avant notre ère, en prove­nance de Sibérie.

Chasseurs-cueilleurs, les Aï­nous diffèrent ethniquement des Japonais : plus grands et dotés . d’une pilosité plus fournie, ils ont aussi la peau plus claire et n’ont pas les yeux bridés. Selon des études génétiques, les Aïnous ont des origines communes avec les Tibétains et avec des peuples de Sibérie et de Mongolie. Les hommes portent traditionnellement de longues barbes et les femmes sont tatouées avant l’âge du mariage. Animistes, les Aïnous révèrent les esprits vi­vant dans les plantes et les ani­maux, particulièrement les ours. Acculés au cours des siècles au nord de l’archipel, à Hokkaido et dans les îles aujourd’hui russes des Kouriles et de Sakhaline, les Aïnous ont été contraints de re­noncer à leurs terres, langue et mode de vie par la « loi sur les an­ciens aborigènes de Hokkaido » adoptée en 1899 à Tokyo. Elle n’avait été abrogée qu’en 1997.

 

2008

Paquet Philippe, Canada / Une sombre page d’Histoire réécrite, LB 12/06/2008

 

» Le Premier ministre Harper a présenté, au Parlement, ses excuses aux Autochtones. » Durant un siècle, ils ont été enrôlés dans des pensionnats chargés de les déraciner.

 

Epousant la démarche de son collègue australien, Kevin Rudd, qui avait présenté en février der­nier des excuses officielles aux Aborigènes spoliés par la coloni­sation, le Premier ministre cana­dien Stephen Harper a solennel­lement regretté mercredi, devant la Chambre des Communes, les mauvais traitements infligés aux Autochtones, en particulier aux quelque 150000 enfants passés, de 1874 à 1996, par 132 pension­nats spécialement conçus pour les couper de leurs racines et les déposséder de leur culture.            

« C’est le chapitre le plus sombre de notre histoire. A défaut de pou­voir tuer tous les Indiens, ils ont décidé de tuer l’Indien dans l’en­fant, d’éradiquer tout sens d’in-dianité », résume un des chefs autochtones interrogés par l’AFP, Phil Fontaine, qui a lui-même été enrôlé pendant dix ans dans un de ces pensionnats.

« C’était un génocide culturel », affirme pour sa part Ted Quewezance, directeur d’une des asso­ciations qui regroupent les 80 000 anciens pensionnaires encore en vie. Il dénonce « les abus sexuels, physiques et mentaux » qu’il a su­bis, comme tant d’autres.

« On nous appelait ‘sauvages’ au moins une fois par jour », té­moigne Phil Fontaine. « C’était une culture dominante imposant sa volonté à une autre. Cela a compromis ma capacité à avoir des relations, affecté mon estime de moi. J’avais honte d’être né autochtone. »                               

Indiens d’Amérique du Nord,Inuits et métis sont aujourd’hui 1,3 million sur 33 millions de Ca­nadiens. Avec une population autochtone qui forme 4pc du total, le Canada occupe le deuxième rang mondial, derrière la Nouvelle-Zélande, où les Maoris représentent 14 pc delà population, mais avant l’Australie (où 2,2 pc des habitants sont des Abo­rigènes) et les Etats-Unis (où l’on recense l,5pc de « Native Americans »).

(…)

l’al­coolisme et le taux de suicide, dans les communautés autochto­nes, demeurent nettement supé­rieurs à la moyenne nationale.

 

Langues interdites

 

Beaucoup imputent ces inéga­lités à l’héritage des pensionnats. Tenus par des institutions chrétiennes sous l’autorité du gouvernement d’Ottawa, ces établisse­ments avaient pour objectif de faire rentrer de force les enfants autochtones dans le moule de la culture dominante. Il y était notamment interdit de s’exprimer dans une autre langue que l’anglais ou le français. Aujourd’hui, un quart à peine des Autochtones sont encore capables de soutenir une conversation dans une lan­gue autochtone.  

Les pensionnats sont jugés responsables de troubles dura­bles de la personnalité et du comportement, ce que traduisent, se­lon les responsables d’associa­tions, les statistiques officielles. Un tiers des Autochtones ont moins de 14 ans et ceux qui vi­vent dans les agglomérations ur­baines ont autant de chances de vivre avec un seul de leurs parents qu’avec les deux.                

 

2010

Minten Dominique, De schone en het beest, in: DS 21/01/2010

 

Waarom Haiti en de Dominicaanse Republiek zo verschillen

De grens tussen de twee landen is voor de arme Haïtianen hermetisch gesloten. Alleen wie veel geld neertelt voor een visum of wie geronseld wordt als seizoen-arbeider, raakt de Dominicaanse Republiek even binnen, om het vuile werk te doen. Petit: ‘En daar worden ze dan slecht voor betaald. De Dominicanen kijken neer op hun buren. Haïtiaan is een scheldwoord in de Dominicaanse Republiek.’                     

Kan de wederopbouw die de komende jaren zal plaatsvinden Haiti een definitieve start geven? Dercon: ‘Als men meer doet dan noodhulp geven en het gestructureerd aanpakt.’

‘Maar het geld dat nu massaal binnenstroomt, vormt ook een b-dreiging. Waar veel geld is, zijn criminele groepen actief. Bovendien is de bouw een sector die sowieso gevoelig is voor corruptie.’ De Haïtiaanse demonen loeren dus om de hoek.

 

2 Documents

Japan denkt niet veel goeds van Koreaanse minderheid

(NRC, 03/1983)

Des étudiants noirs torturés en Chine ?

(LB, 03/01/1988)

Violents incidents raciaux à Nankin

(LB, 27/12/1988)

Un touriste belge torturé en Zambie

(LB, 30/07/1988)

Czechian walls for Gypsies

(1990s)

New York / Règlements de compte racistes entre adolescents

(LS, 11/01/1992)

Genoa / Affrontements entre Italiens et immigrés

(LB, 23/07/1993)

Mormont - football / Racisme envers un arbitre d'origine africaine

(VA, 19/10/2013)

USA / Rassismus gegen Indianer

(Wilder Westen, in: Die Zeit, 27/12/2014)

Pourquoi l'extrême-droite à Londres?

(LS, 20/09/1993)

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