INVESTISSEMENTS

La Belgique régionalisée, une catastrophe économique : les investissements

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1 Analyses

1987

Jean-Pierre De Clippele, La régionalisation a accéléré la fuite des capitaux, LB 15/05/1987

 

(sénateur PRL, président de la Commission des Finances)

Jusqu’en 1969, les sorties et entrées de capitaux privés se compensaient.  Entre 1970 et 1980, l’excédent desserties de capitaux oscillait annuellement entre 13 et 36 milliards de francs.  A partir de 1981, la fuite des capitaux s’accéléra brusquement. 41 milliards de francs en 1981, 58 en 1982, 96 en 1983, 113 en 1984, 120 en 1985, et 170 en 1986.  Soit au total une perte sèche de 841 milliards de francs pour notre économie.

Même les divers incitants fiscaux comme les lois Monory-Declercq-Cooreman ne purent arrêter cette fuite éperdue.

Le plus étonnant est que le point culminant de cette hémorragie se situe au moment où notre économie se rétablit l’inflation est au plus bas – soit un peu plus de 1 p.c. -, la balance commerciale est en boni, le taux d’épargne s’élève à 12 p.c. des revenus disponibles et, enfin, la Bourse de Bruxelles nage en pleine euphorie.

Cette évaporation hors frontières se fait principalement au profit des Pays-Bas, de la France,’de l’Allemagne, de la Suisse et des Etats-Unis.  Or, entre 1970 et 1986, le return moyen (dividende et plus-value) de la Bourse de Bruxelles s’est élevé à plus de 877 p.c., alors qu’aux Pays-Bas, ce return s’est élevé à 695 p.c., en France à 577 p.c., en Allemagne à 506 p.c., en Suisse à 348 p.c. et aux EtatsUnis à 285 p.c.

Ceci signifie que, sur le plan strictement financier, l’épargnant belge a eu tort d’investir en dehors de nos frontières.

 

EMIGRANTS. D’autre part, au cours des dernières années, on a constaté un excédent d’émigration de Belges ‘vers l’étranger.  En 1985, 14.360 compatriotes ont quitté notre pays, alors que seulement 9.500 Belges le, réintégraient.  La plupart des.  Belges se dirigent vers la France, les PaysBas, l’Allemagne, le Zaïre et les Etats-Unis.

Notre pays ne disposé pas de statistiques sur le degré de qualification de ce flux émigiatoire. Aux Etats-Unis, des statistiques partielles existent.  On relève ainsi que 42 ingénieurs et hommes de sciences belges ont immigré aux Etats-Unis en 1984.  Il seffible que ce mouvement s’amplifie d’année en année.

La «migration de talents» -revient cher.  Le total des frais d’enseiinement d’ un ingénieur et d’un icencié en sciences économiques coûte au pays respectivement 4,3 et 2 ‘ 6 millions.  Uniquement pour les 42 ingéiiieurs qui- ont émigré aux Etats-Unis en 1984, la perte s’élève à plus de 160 millions de francs.  A ces frais de formation, il faut encore ajouter le manque à gagner sur lé plan de la contribution à la prospérité nationale.

La Belgique est devenue un carrousel paradoxal.  Elle attire les immigrés peu qualifiés des pays sous-développés et elle fait fuir les cerveaux qu’elle a formés vers les pays les plus développés.  Il s’agit d’un luxe qu’elle ne pourra pratiquer indéfiniment.

 

INCERTITUDE.  Ces fuites concomitantes de ca pitaux et de cerveaux déiiotent un malaise profond.  Tant l’investisseur que le citoyen dynamique se sentent de plus en plus mal dans leur peau.

La fuite des capitaux a commencé en 1970 et puis s’est accélérée après 1980.  Ces deux

dates correspondent à la mise en place successive de la réforme de l’Etat que les gouvernements de l’époque ont imposée au pays.

La démultiplication des parlements et ministères communautaires et régionaux qui »en a résulté, l’augmentation du nombre, de fonctionnaires, le saupoudrage compensatoire de subsides entre les diverses régions du pays, la paralysie du Îonctionnement de l’Etat, ont coûté des centaines de milliards aux contribuables.  Et cette hémorragie continue.  L’actuel gouffre béant de nos finances publiques provient en grande partie de la mise en place d’une réforme d’Etat mal conçue.

De plus, les citoyens avisés se rendent compte qu’une réforme fédérale baptisée hypocritement « régionalisation », basée sur une dualité Nord-Sud, dans un pays où il n’existe plus de partis nationaux, dxlébouche sur une grave incertitude institutionrielle.  Le C.V.P. a d’ailleurs décidé de commuer ce régime fédéral en régime confédéral (deux Etats chapeautés par un pouvoir central faible), en attendant de diluer la Belgique dans l’Europe des Régions.

L’éclatement du pays conduira à des difficultés financières encor e plus accrues, tant pour lès épargnants que pour les entreprises.  On ne bouleverse pas impunément les habitudes de vie et de travail des Belges, qui ont vécu plus de 10 siècles ensemble.

L’endettement public s’élevait en 1970 à environ 1.000 milliards de francs.  En 1981, il passa à 2.500 milliards de francs et, aujourd’hui, il frôle les 6.000 milliards de francs.

 

L’IMPOT.  Pour essayer d’endiguer la marée montante des dépenses, on fit sauter le verrou des 50 p.c. de taxation, on n’indexa pas les tranches d’imposition, on releva le taux des droits de succession iusqu’à 80 p.c., on augmenta le taux du précompte mobilier…

1 C’est ainsi, que, la pression fiscale fut portée à des Sommets jamais atteints.  A la tribune du Sénat, M. Eyskens rh’a répondu qu’avec toutes les cotisations de solidarité, – de modération, d’ONEm… la pression fiscale marginale peut atteindre 80 à 85 p.c., ce qui est le record européen et probablement le record mondial i

Dans le rapport qu’elle vient de déposer, là Commission royale d’harmonisation de la fiscalité souligne que « la Belgique a le prélèvement obligatoire le plus élevé du monde » !

Pour préserver le pouvoir d’attraction de notre pays, i . 1 faut réinstaurer la neutralité de l’impôt.  Celui-ci rie peut avoir une influence déterminante à l’égard du mariage, de la famille, du travail, de l’investissement, de la décision de créer ou de ne pas créer une . spciété.  C’est la raison Pour laquelle il faut procéder d’urgence à une profonde réforme fiscale dans le sens d’un allégement sensible’ de la pression fiscale.

Quant à.la réforme de l’Etat, il est temps que l’opinion publique réagisse contre ceux, qui, tant au Nord qu’au Sud, désirent dépecer notre pays,

On peut d’ailleurs se poser la question suivante : pourquoi nous cache-t-on le prix de cette coûteuse régionalisation’?

 

1991

John Erler, Les « privilégiés » de Ghislenghien, LB 09/10/1991

 

« Cadeau ‘wallon’ aux entreprises qui ont préféré la commune de Guy Spitaels. »

« On s’aperçoit que la région wallonne prête plus de 300.000.000 sans intérêt à 3 entreprises qui ont eu la bonne idée de s’installer dans le zoning de Ghislenghien (Ath). » 

Bernard Anselme, pour justifier cette libéralité, a exhibé l’article 42 de la loi du 30.12.70 sur l’expansion économique, autorisant l’acquisition ou la construction de bâtiments aux frais de l’Etat (ici la région). destinés à être vendus ou loués à une entreprise industrielle, artisanale ou de services « dans des cas exceptionnels et urgents où l’intérêt général l’exige. »

 

1991

Ariane Van Caloen, la Belgique vue de Wall Street, LB 19/11/1991

 

Bob Magerty, journaliste au Wall Street Journal:

notamment: “C’est difficile pour les étrangers et pour les Belges de comprendre la régionalisation.”  “Je crois que cela pourrait dissuader l’investisseur.”

 

1993

Max Hannart, Régionaliser l’ONDAH: une désicion regrettable?,  LB 18/02/1993

 

“Ses dirigeants critiquent une dispersion des moyens qui ridiculisera la Belgique à l’étranger.”

 

1993

Feschaux, Subside pour biodiesel, LB 18/09/1993

 

“Le ministre Albert Liénard vient d’octroyer une avance remboursable sans intérêt de 25,6 millions à la SA De Smet Engineering d’Edegem-Anvers afin de lui permettre la mise au point /à Feschaux/ d’un nouveau procédé afin de produire du biodiesel à partir du colza.”

 

1994

T. Bo., La SRIW bataille pour récupérer 2 milliards auprès du groupe Tooras, LB 14/06/1994

 

Les 2 actionnaires signent 2 conventions de cessions d’actions assorties de puts.

« A date et prix déterminés, Torras s’engage alors à acquérir progressivement 100 pc du capital de la CdA. »  Mais la crise papetière va plonger Torras dans le rouge.

(Torras: ancien actionnaire de la CdA (cellulose des Ardennes)

 

1994

P. Maggiordono, Autant savoir, LB 07/10/1994

 

La FEDER devrait attribuer 450 millions à Binche pour ses remparts, 150 millions à Bois-du-Luc pour un musée régional et d’autres millions ailleurs.  Ceci provenant des fonds européens destinés au développement économique du Hainaut …

 

1999

Drousie Rose-Marie /Leuze-en-Hainaut/, Est-ce bien nécessaire?, Le Soir Illustré, 3519, 12/1999

 

“(…) le conseil communal de la ville de Leuze-en-Hainaut a décidé de remettre en état l’ancienne usine Ernalsteen, détruite par un incendie, afin d’y ouvrir un musée de l’Automobile.  Le mardi 26 octobre, une journaliste de Radio Hainaut annonçait que ce projet était évalué à 250 millions de FB.  La ville de Leuze-en-Hainaut (…) recevrait un subside de 100 millions de FB dans le cadre d’Objectif 1; celui-ci serait intégralement investi dans la construction de la toiture du futur musée. (…)  Ce musée va-t-il réellement créer 40 emplois, comme annoncé?”

 

1999

F.M., Avec Monceau-Fontaines, ce sont 300 emplois qui germent, LS 13/03/1999

 

MONCEAU-SUR-SAMBRE – les lourdeurs administratives menacent la concrétisation d’un projet dynamique.

Essai de reconversion du charbonnage de Monceau en zone d’économie sociale.

 

1999

Pierre Wiame, Le LET enfin dans ses murs, VA 29/10/1999

 

30.000 m² de bureau à Namur pour le MET.

Coût: 2 milliards.

 

2000

Sac Pascal, L’OBJECTIF I continue à opposer la Wallonie et l’Europe, LB 04/12/2000

 

La Commission européenne critique l’utilisation du Phasing Out.

Le gouvernement wallon relativise.

Le programme transitoire (le Phasing Out) doit, moyennant 50 milliards de subsides européens et wallons pour 2000-2006, aider la province à sortir en douceur de la phase initiale de l’Objectif 1, qui lui a déjà valu quelque 60 milliards entre 1994 et 1999, pour rattraper son retard de développement.

Alors que l’Objectif 1 avait soulevé les critiques (manque de cohérence, saupoudrage de fonds selon des sous-régionalismes politiciens, lenteurs, résultats décevants …) la Commission se montre à nouveau très dure dans son rapport de la mi-octobre resté confidentiel : la conformité avec les règles de concurrence est incomplète, les critères de sélection de projets sont, dans un grand nombre de cas, peu objectivés, peu clairs et non opérationnels ; le poids de certaines aides est en porte-à-faux avec les orientations de la commission ; les dispositions prises pour améliorer le processus, considérées, lors de l’évaluation de la période précédente, comme condition sine qua non, ne sont pas explicitées ; les objectifs sont sous-estimés ; la prise en compte des leçons du passé fait défaut ; des taux d’aides n’ont pas encore été reconnus conformes aux dispositions de concurrence, les remarques formulées par l’évaluateur n’ont pas été prises en compte ; les demandes de clarifications n’ont pas été apportées ; l’évaluation de l’impact des mesures sur l’environnement est éludée ; etc. .

 

2000

Un nouveau service: ADL / Agence de Développement Local/, in: Bertrix, ma commune, n°50, avril-mai 2000, p.8

 

La région a décidé de financer ces postes dans certaines communes (60 à jour).  Par leur présence de proximité, les agents doivent dynamiser les tissus économiques locaux. (…) Le but ultime est évidemment de favoriser l’emploi.

Première tâche: réaliser un état des lieux.

Ensuite, consulter les forces vives bertrigeoises, puis “sélectionner des axes de travail plus précis.”

Enfin, la Région wallonne, qui finance l’opération, “nous convoque régulièrement à des journées de formation (…)”, dit l’agent pour Bertrix.

 

2000

P. P., Le Hainaut a-t-il tant  raté l’objectif ?, LB 31/01/2000

 

Alain Destexhe dresse un bilan accablant des aides européennes au Hainaut.

Exemple : tels projets que l’on n’a fait qu’achever (Strépy-Thieu, cite M. Destexhe, qui en fait la cou­verture de son livre, même si, à notre connaissance, l’Objectif 1 n’y est intervenu que pour 0,3 pc de son coût, soit 2 millions sur 650); tels projets patrimoniaux ou touristiques sans impact ou à la « rentabilité problématique » (Bois-du-Luc, remparts de Binche, Notre-Dame à Lessines); tels projets directement liés « aux lu­bies ou folies de certains politi­ques » (la Grand-Place d’Ath pour Spitaels, le lavoir de Péronnes-lez-Binche pour Arena, le Pass pour Liénard)… Et si quelques dossiers trouvent tout de même grâce à ses yeux (il ne peut éviter l’aéropôle de Gosselies), M. Des-texhe préfère y voir des « projets porteurs plutôt que des réussites ».

 

De là à dire que des milliards ont été gaspillés, ou douter que le déclin ne serait pas plus grave sans l’Objectif 1? « Ailleurs, ça marche mieux », répond M. Des-texhe, tout en reconnaissant que le Hainaut a reçu des enveloppes moins importantes que des ré­gions similaires. Quel est donc le problème? « Une gouvernance inefficace », résume le libéral : phi­losophie sclérosée, manque de coordination, impréparation des acteurs, évaluation de façade, omniprésence du politique, etc. Et de recommander, notamment, la création d’une agence unique et dépolitisée de développement.

 

« Décalé »

 

On s’en doute, la nouvelle sor­tie du sénateur Destexhe fourbit déjà son contre-argumentaire, notamment à l’Elysette. A la mi­nistre-Présidence PS, on aligne d’autres chiffres (créations d’em­plois, formations, extensions et créations d’entreprises, investis­sements en recherche…); on épingle des commentaires euro­péens autrement flatteurs; on re­lève les implications actuelles du privé; on rappelle que les cas po­lémiques habituels n’ont acca­paré qu’un pourcentage infime de la manne… Tandis que, dans le propre parti du franc-tireur (un parti à nouveau pris à partie dans sa part de gestion wallonne des années arc-en-ciel), le prési­dent Reynders tient à distinguer : à Destexhe l’analyse « décalée », à Kubla le point de vue du MR !

 

P.P.

 

 « Hainaut : enfin une stratégie gagnante ? », sous la direction d’Alain Destexhe. Editions Labor, 166 pages, environ 12 euros. Sortie courant février dans les librairies.

 

2000

P.V.C., Sociétés wallonnes sous influence, LB 16/08/2000

 

Le CRISP (Centre de recherches et d’information socio-politiques) vient de publier dans son « Courrier hebdomadaire » (n°1679) (Anne Vincent / Marcu(s ?) Wunderle) (02/218.32.26), une étude sur la dépendance externe des entreprises en Wallonie.

Présence de quelque 550 groupes étrangers présents dans le capital des entreprises wallonnes avec 138 groupes américains et 111 groupes français.

Groupes étrangers les plus importants ? Les Français Suez Lyonnaise, Usinor, Totalfina Elf et Axa, le néerlandais ING, l’américain Caterpillar, le japonais Mitsubishi et les groupes binationaux.

Suivant les analystes, « en cas de désinvestissement, l’existence d’une structure de propriété étrangère porte en elle le risque d’augmenter le déficit économique et social que constitue la disparition d’une entreprise sur le tissu économique car l’opération implique un transfert de brevets et de know-how vers le centre de décision exérieur, et cela en la quasi-absence de recours légaux. »

 

2001

Pierre Nizet, Europe / Conseil informel de Namur – Sans aides, la Wallonie meurt, VA 12/07/2001

 

Lors du Conseil informel sur la politique régionale et l’aménagement du territoire, un ministre wallon a dit : « Si on arrête les aides, la Wallonie meurt ».

Elle reflète bien la réalité d’une Wallonie qui est encore à la traîne lorsqu’on s’arrête sur son Produit Intérieur Brut par rapport à la moyenne européenne.

Depuis la création du Fonds européen de Dévelopement régional entériné en 1975, jusqu’aux fameux fonds structurels européens formés puis réformés, la Wallonie a toujours été « un peu » … assistée.

En effet, la Wallonie a reçu quelques dizaines de milliards sortis de la poche de la banque européenne.

— Seuls deux ou trois Allemands, une Française et un Anglais indépendant avaient effectué le déplacement au Résidence Palace.

 

2005

Charly Dodet, Economie / Alarmant rapport McKinsey / Les Wallons doivent se secouer !, VA 03/03/2005

 

Le bureau d’études conseille de mieux canaliser des acteurs économiques (il en existe 70 en Wallonie !) pour créer des activités.

Ainsi, la Wallonie n’attire pas de grands projets, les Wallons n’ont pas assez l’envergure d’exportateurs et leurs entreprises sont trop petites pour soutenir la concurrence étrangère.

 

2005

(…)et Paul, Une histoire wallonne selon Quévit (UCL), LB 08/09/2005

 

« Nos universités ne doivent pas devenir des instituts technologiques. Les Etats-Unis, etc, n’ont pas lâché la recherche fondamentale: il faut réfléchir à ça. Le plan ouvre à de nouvelles bourses de chercheurs, mais il ne fait rien pour les chercheurs. Ou alors, leur deman­dera-t-on de ne plus faire que de la re­cherche appliquée ? ».

 

_ (…) Il y ajoute des causes liées au « système de valeurs » de la société wal­lonne: la faible valorisation de la créativité et de l’esprit d’initiative, le manque d’ouverture internationale, une école qui préfère les têtes bien pleines aux tê­tes bien faites.

Et s’il devait épingler deux maux wal­lons principaux, quels seraient-ils? « D’abord un problème de création de ri­chesses, par rapport à la moyenne euro­péenne; et un taux de chômage terrible­ment important, dont celui des jeunes qui est récurrent ». (…)

 

« Le Pass est une aberration »

 

Bref, on aura injecté dans l’Objectif 200 milliards de FB (publics et privés). Soit plus par an pendant 10 ans que le plan Marshall par an pendant 4 ans – et celui-ci pour toute la Wallonie « Impres­sionnant »‘, mais « préoccupant' » aussi, pour cet habitué des

antichambres euro­péennes: « Pourquoi a-t-on donné autant au Hainaut?

D’abord parce que le taux de chômage des jeunes y était élevé., Un quart de la jeunesse sans futur, c’était la priorité des priorités. Or, le paquet n’a pas été mis ou pas assez mis là-dessus. La dizaine de centres de recherches uni­versitaires, c’est beau. Mais il faut les évaluer par rapport aux indicateurs de valeur ajoutée et d’emploi.

Et pourra-t-on en pérenniser le capital hu­main? Le Pass, lui, c’est une aberration. On devra y mettre de l’argent tout le temps. On aurait mieux fait de dédier cet argent à la formation des ensei­gnants et des jeunes du secondaire à la culture technologique.

J’ai été choqué, à la veille des élections, d’entendre Van Cau, à sa descente d’un hélicoptère, dire que le développement du Hainaut se voyait à vue d’œü. Que l’on voit du ciel le Pass ou la grand’place d’Ath, sûrement.

Mais où sont les semences ?

Pir

 

2005

Investissements / La Belgique n’est plus attractive, LB 15/12/2005

 

Suivant la dernière enquête du bureau d’études AT Kearney sur les investissements directs à l’étranger, réalisée depuis 8 ans auprès de 1000 entreprises dans le monde, la Belgique ne figure pas parmi les 25 pays les plus attractifs.

Elle n’en a fait partie que deux fois (24e en 1998 et 2000). 

 

2006

Charly Dodet, Un milliard de FB engouffré par le circuit, VA 09/2006

 

Les pertes dans la gestion du circuit de Francorchamps ont été colossales, ces dernières années : manque de rentrées et de rigueur, notamment.

LE TEMPS passe et tou­jours pas de contrat signé entre Bernie Ecclestone et la Région wallonne. Alors, les langues commencent à se dé­lier…

Joseph Moxhet, ancien député permanent (PS) liégeois, ‘ président de la Société provin­ciale d’industrialisation pen­dant près de vingt ans, a aussi présidé l’Intercommunale du circuit de Francorchamps pen­dant douze ans (vice-président de 1985 à 1989 et président de 1989 à 2001. Il en a démis­sionné dans le cadre du décu­mul des mandats).

Son analyse est sévère : «Je suis horrifié, dit-il, de voir ce qui s’est passé, ces deux ou trois dernières années, à Fran­corchamps. Certes, le gouverne­ment wallon a liquidé le conseil d’administration et le directeur général de la société de promotion; ceci dit, je constate que Jean-Marie Hap-part reste président de l’inter­communale. S’il n’est pas bon d’un côté, je me demande com­ment il l’est de l’autre».

Joseph Moxhet parle de «procédés surprenants ». En juillet 2005, il interrogeait le mi­nistre Courard sur les sources de financement des travaux sur le circuit, leur cautionnement par l’intercommunale et le res­pect des procédures en matière de marchés publics. Il n’a ja­mais obtenu de réponse à ses questions.                            

 

Un (gas)pillage des fonds publics

En juillet de l’année dernière, Joseph Moxhet a interrogé le mi­nistre de tutelle des intercommunales (Philippe Courard) sur le financement des travaux du circuit (qui n’étaient encore esti­més, à l’époque, qu’à 6 millions d’euros). Un an plus tard, at­tendant toujours patiemment une réponse, l’ancien président de l’intercommunale est à nouveau intervenu : «au terme d’une carrière de 40 ans, je n’ai jamais vu un tel pillage des fonds publics, écrit-il. Les problèmes de la Carolo ne sont que du « pipi de chat» à côté du tonneau des Danaïdes qu’est de­venu le circuit depuis un peu plus de deux ans ».

Et Joseph Moxhet de poursuivre en épinglant une des manifes­tations organisées sur le circuit : «L’organisation des futures 24 Heures du R.A.C.B., telle qu’elle se met en place, va vrai­semblablement déboucher sur-une vaste escroquerie (une de plus) au détriment de l’I.S.F.» (Intercommunale de Spa-Francorchamps).

L’ancien député permanent défend aussi clairement le bourg­mestre de Malmedy, dont on sait qu’il a été montré du doigt, ces dernières semaines, avec beaucoup de virulence, pour une erreur bien plus futile que la plupart des « affaires » qui éclaboussent des mandataires dans plusieurs communes wal­lonnes. « Tenter de déstabiliser Robert Denis, un des meilleurs bourgmestres de la province de Liège, pour une simple raison qu’il tient bon dans la problématique des taxes communales, peut apparaître comme une mesure de rétorsion », explique Joseph Moxhet.,

 

«Le champagne coulait à flot lors des réu­nions et on faisait venir un traiteur de Bruxelles… »              

 

Des commissaires bien payés            

L’an dernier, Joseph Moxhet s’est aussi étonné, au Conseil provincial de Liège, que les deux commissaires du gouver­nement wallon au sein de l’in­tercommunale du circuit reçoi­vent des émoluments identi­ques à ceux des membres du bu­reau exécutif (720 000 F par an). Il n’a pas reçu de réponse. Les intéressés, depuis lors, ont démissionné.                        

 

2006

Ph. Law., La Wallonie, terre d’accueil de sociétés, LB 13/01/2006

 

13 dossiers d’investissements sur 43 clôturés en 2005 proviennent de Flandre.

Entre 2000 et 2005, 22pc des quelque 10 000 emplois créés en Wallonie sont flamands.

 

2007

Le fiasco des zonings wallons : sabotage ou incurie politique ?, LS 06/10/2007

 

Janine Kievits et Pierre Titeux Inter-Environnement Wallonie (Fédération des associations environnementales)

Réunis par LeSoir afin de pro­céder à une évaluation à mi-parcours du plan Marshall, les représentants des mondes poli­tique (M. le Ministre Marcourt), économique (M. Domb, de l’Union wallonne des entreprises) et syndical (MM. Coumont, de la CSC, et Vandermeeren, de la FGTB) se sont unis pour dénoncer avec une rare unanimité les diffi­cultés qu’il y aurait aujourd’hui à implanter des zonings en territoi­re wallon ; et les empêcheurs de développer en paix : les riverains introduisant des recours et dont les intérêts individuels feraient obstacles aux intérêts collectifs (Le Soir du 15 septembre).

Il importe de rétablir la vérité des chiffres : le gouvernement wal­lon a inscrit en 2004 aux Plans de secteurs 34 nouvelles zones entiè­rement dévolues à l’activité éco­nomique ; sur ces 34 zones, 8 ont fait l’objet de recours. Autrement dit, 26 zones pouvaient être déve­loppées sans entraves juridiques. Or, à ce jour, seules 4 d’entre elles ont été mises en œuvre ; 22 res­tent donc inactivées sans qu’une quelconque procédure abusive de plaignant(s) nombriliste(s) in-sensible(s) au redressement wallon puisse-être avancée pour expli­quer le retard…

Le problème réside ailleurs. En premier lieu, dans le délai néces­saire à l’aménagement d’une zo­ne. L’inscription au plan de sec­teur ne suffit en effet pas pour lui donner corps… Il faut ensuite ac­quérir – et parfois exproprier – les terrains, mener à bien les formali­tés d’obtention de subventions à l’équipement, etc. Tout cela demande un temps que le décideur pressé occulte parfois.

Ensuite, dans la gestion politi­que du dossier. L’inscription des nouvelles zones en 2004 consti­tuait l’aboutissement d’un proces­sus long de trois ans : les intercom­munales de développement ont introduit leurs demandes et le gouvernement a édicté une liste de quarante critères sur la base desquels sélectionner les zones présentant un réel intérêt écono­mique et une implantation accep­table au regard du bon aménagement du territoire. Mais la mécani­que logique et rigoureuse se grip­pa lorsque le processus d’évalua­tion s’engagea… C’est qu’en Wal­lonie, le zoning se fait volontiers objet de désir, voire de passions ; source de rentrées financières et image d’une commune «qui ga­gne », il génère une concurrence parfois féroce.

Ainsi, l’approbation du zoning de Jodoigne relevait du miracle politicien : la Direction de l’écono­mie et de l’emploi avait considéré que le projet ne répondait pas à un réel besoin tandis que la Direc­tion de l’aménagement du territoi­re y voyait des inconvénients réd-hibitoires, notamment sur le plan environnemental. Mais Louis Mi­chel a pesé de tout son poids pour faire pencher la balance en faveur de son fief. Est-il tant soit peu sur­prenant que des décisions arrê­tées dans de telles circonstances donnent prises à des recours ?

En sa qualité de fédération des associations environnementales, Inter-Environnement Wallonie se trouve ponctuellement en situa­tion de recours juridique. Nous sommes donc bien placés pour sa­voir que – sauf exception toujours possible – les procédures entrepri­ses ne visent en rien la défense d’intérêts particuliers mais enten­dent au contraire faire valoir l’inté­rêt général… qui ne se décline pas exclusivement en termes d’image politique et de retom­bées économiques.

Et c’est sans doute là qu’est l’hia­tus : trop souvent encore, l’enjeu environnemental au sens le plus large du terme n’est pas pris en compte dans le processus déci­sionnel. Il appartient alors aux « particuliers » (dont fait partie le monde associatif) de faire valoir des intérêts négligés par les pou­voirs publics mais qui relèvent pourtant du bien commun. Cette action est salutaire. Même si est re­grettable qu’associations et/ou ri­verains doivent passer par là pour faire respecter ce qui relève le plus souvent du simple bon sens, p On peut dès lors s’inquiéter des * propos du ministre Marcourt sou­haitant qu’une réflexion soit me­née « sur la manière d’éviter certai­nes utilisations « abusives » du Con­seil d’État». Il ne faudrait pas, en effet, qu’au nom de l’efficacité po­litique, on réduise le champ d’ac­tion démocratique permettant de défendre efficacement des va­leurs autres que le sous-localisme irrationnel, l’investissement sans frein et la croissance sans limite….

 

2007

Ph. Law., Région wallonne – Formule 1 / calculs et manœuvres autour du Grand Prix à Francorchamps, LB 20/09/2007

 

» Le déficit de 2007 serait de 3,4 millions. L’organisateur de l’édition 2008 désigné ce jeudi.

Après le succès de foule de l’édition 2007 du Grand Prix de FI dimanche à Spa-Francorchamps (environ 75 000 spectateurs rien que pour cette journée) et les bilans à chaud, les organisateurs ainsi que la Région wallonne auraient dé­sonnais une idée précise du défi­cit de l’événement. Il se situerait entre 3 et 3,4 millions d’euros. Soit exactement le profit que tire le fé­déral de la course en termes de re­cettes TVA. Or il n’a rien mis dans l’aventure, notent des observateurs. En attendant de voir si l’événement jouira, à l’avenir, d’un soutien financier de la part du fédéral, la Région wallonne dé­cidera ce jeudi si elle poursuit l’aventure Francorchamps. Mais les signaux sont verts et donnent à penser qu’un Grand Prix de FI sera organisé en 2008 à Francor­champs probablement avec la so­ciété Spa Grand Prix, pilotée par le trio Etienne Davignon-Libert Froidmont-André Macs. Selon plusieurs observateurs, même si des améliorations doivent encore être apportées à l’organisation de l’événement, le trio, et surtout An­dré Maes, a réalisé un travail for­midable. Le succès de foule de di­manche leur revient donc en grande partie. Et un peu aussi à l’intercommunale immobilière (TSF) qui a réalisé les travaux.

 

Pas de demande de la Région

Pour une éventuelle contribu­tion du fédéral, le principal inté­ressé répond aux critiques. « Je n’ai jamais vu une demande de la Région wallonne pour des subsi­des ou un remboursement quel­conque concernant le Grand Prix. Si une telle demande arrive, elle sera mise sur la table du comité de concertation et sera débattue au même titre que toutes les autres sollicitations », nous a confié Di­dier Reynders (MR), ministre fé­déral sortant des Finances. Il se dit « surpris qu’on évoque aujourd’hui cette question après les élections et alors que le gouver-

nement fédéral est en affaires courantes ».

L’exécutif wallon pourrait aussi définir ce jeudi la trame de la refonte des structures de ges­tion du circuit. Le principe de la fusion de l’ISP, présidée par Jean-Marie Happart et de la société de promotion (SPCSF) dirigée par Libert Froidmont (président de la Sogepa) est acquis. Et c’est ici que les grandes manœuvres commen­cent. Certains soupçonnent le mi­nistre wallon de l’Economie Jean-Claude Marcourt (PS) de vouloir placer ses hommes en la personne de Jean-Louis Rollé, son proche conseiller. Jean-Marie Happart ne serait pas opposé à continuer l’aventure. « C’est le gouvernement qui doit décider et il faudra qu’on l’intercommunale     immobilière (ISF) qui a réalisé les travaux.

 

Pas de demande de la Région

Pour une éventuelle contribu­tion du fédéral, le principal inté­ressé répond aux critiques. « Je n’ai jamais vu une demande de la Région wallonne pour des subsi­des ou un remboursement quel­conque concernant le Grand Prix. Si une telle demande arrive, elle sera mise sur la table du comité de concertation et sera débattue au même titre que toutes les autres sollicitations », nous a confié Di­dier Reynders (MR), ministre fé­déral sortant des Finances. Il se dit « surpris qu’on évoque aujourd’hui cette question après les élections et alors que le gouver-

nement fédéral est en affaires courantes ».

L’exécutif wallon pourrait aussi définir ce jeudi la trame de la refonte des structures de ges­tion du circuit. Le principe de la fusion de l’ISF, présidée par Jean-Marie Happart et de la société de promotion (SPCSF) dirigée par Libert Froidmont (président de la Sogepa) est acquis. Et c’est ici que les grandes manœuvres commen­cent. Certains soupçonnent le mi­nistre wallon de l’Economie Jean-Claude Marcourt (PS) de vouloir placer ses hommes en la personne de Jean-Louis Rollé, son proche conseiller. Jean-Marie Happart ne serait pas opposé à continuer l’aventure. « C’est le gouvernement qui doit décider et il faudra qu’on me le demande d’abord. Mais Francorchamps, c’est un peu comme mon bébé et j’aimerais lui apprendre à marcher », dit-il. Mais pour certains, il y aurait eu du laisser-aller dans la conduite du chantier où on entendait sou­vent dire : « On s’arrange ». La SPCSF ou Spa Grand Prix ont dû effectuer des travaux qui auraient dû l’être par l’ISF pour environ 300 000 €. « Ce sont des travaux complémentaires qui ne figuraient pas dans le cahier de charges que le gouvernement wal­lon nous a demandé », se défend-t-il. Quid du litige avec un architecte liégeois qui réclame aujourd’hui 1,8 million d’euros aux dirigeants du circuit ?

 

2007

Victor Michaux (Fosses-la-ville), Un incubateur «inadapté», VA 12/05/2007

 

II y a quelques années, J-Cl. Defossé lançait une émis­sion consacrée aux «travaux inutiles ». Il en avait répertorié un nombre impressionnant qui avait coûté un paquet de millions aux contribuables. Hier, je lis avec stupeur qu’un bâtiment a été construit en 2004, à Mont-Saint-Guibert, à la demande du ministre wal­lon responsable (NDLR : Serge Kubla), pour y abriter un incubateur.

Ce bâtiment qui n’a jamais servi est mis en vente avec une perte de 900 000 €, auxquels il faut ajouter les frais d’entre­tien non connus, une paille pour la Wallonie si riche.

Interrogé le ministre en charge du dossier répond : « Les bâtiments de Mont-Saint-Guibert n’étaient pas adaptés aux projets en question…» (NDLR: édition du 9mai). C’est un comble. Faut-il en rire ou en pleurer? Nos diri­geants se paient donc le luxe de construire des bâtiments inadaptés !

 

2008

Lawson Ph., L’informatique wallonne a des ratés, LB 21/10/2008

 

D’après la Cour des comptes, la région ne maîtrise pas son outil informatique. le contrat signé avec le GTE informatique viole les lois sur les marchés publics.

 

 

2 Documents

 

Vincent Reuter (UWE): "Le gouvernement (régional wallon) dissuade l'investissement en Wallonie".

(Echo, 20/11/2014)

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