Centuries of Friendship between Belgium and Great Britain

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1 Analyses

Joseph Lefevre, L’Angleterre et la Belgique, à travers les 5 derniers siècles, éd. universitaires, 1946, Bruxelles

 

 ( Le régime impérial. – Chute de Napoléon. – L’arrivée des alliés)

 

(p.150) De la même année date le célèbre décret de Berlin proclamant le Blocus Continental, 1’interdiction du trafic avec l’Angleterre et du débit de produits anglais sur le continent. C’était la paralysie du commerce, 1’invite à la fraude et à la spéculation. Depuis 1811, l’Europe entière se débat dans une crise économique terrible qui multiplie les ruines et les misères. L’administration d’un immense empire, le gouffre des dépenses militaires amène 1’établissement perpétuel de nouveaux impôts et achève d ‘exaspérer les habitants. 

Infiniment p1us lourd est le tribut du sang. La conscription est étendue à la Belgique dès la conquête. Elle se fait par la voie du tirage au sort, tempérée encore au début par la faculté du remplacement. Depuis 1805 elle devient d’une rigueur extrême; on lève chaque année des parties de plus en plus étendues du contingent, on fait des prélèvements sur les classes antérieures, appelant sous les drapeaux des jeunes gens qui se croyaient à 1’abri. On se montre exigeant à 1’extrême pour les exemptions d ‘ordre physique. L ‘examen des registres de levées, qui restent dans nos archives, laisse une impression troublante. Des affections graves, comme 1’hématurie, sont décelées chez certains conscrits. La colonne latérale du registre n ‘en mentionne pas moins la formule sinistre. Bon pour le service. On sait quelle fut la réaction. La jeunesse s ‘ingénia de plus en plus pour éviter 1’appel sous les drapeaux équivalant si souvent à une condamnation à mort. Les mutilations, les mariages fictifs avec de vieilles femmes, la corruption des fonctionnaires du service de 1’état-civil qui se prêtaient à des falsifications dans les registres, à des omissions, à des insertions d ‘actes de décès, tout fut mis en oeuvre. Enfin restait la suprême ressource : prendre le maquis.  Les montagnes et les bois forment 1’asile des réfractaires.  En vain, le gouvernement tente de recourir à des mesures de Dracon, il rend les parents responsables, les frappe de fortes amendes , établit chez eux des gendarmes à demeure. Les pères et mères déplorés se résignent, plutôt que d ‘envoyer leurs fils mourir dans les steppes de la Russie ou les montagnes de Castille. Non pas que le service militaire ait été odieux à tous. Le prestige de 1’uniforme, l’orgueil de figurer dans 1’armée du grand empereur, le désir de voir du pays, de courir 1’aventure, fascinent bien des gars. Pour juger de la mentalité des soldats de notre pays nous disposons d ‘une documentation attachante. On conserve quelques centaines de lettres écrites par des conscrits originaires du pays de Liège, envoyée par eux à leurs parents, au cours de leurs diverses campagnes. Ces Lettres de Grognards écrites dans un style naïf et touchant, d ‘une écriture souvent maladroite, d ‘une orthographe fantaisiste dépeignent sur le vif le caractère du soldat, la vie qu’il mène. Beaucoup de correspondants se vantent de leurs exploits, parfois de leurs bonnes, (p. 151) fortunes, sont fiers d’avoir vu 1’Empel’eur, d’avoir défilé devant lui.  Mais, chez tant d’autres apparaît le mal du pays, la nostalgie du clocher de village, de la maison paternelle, de la vie familiale.  Si la guerre pouvait enfin finir, tel est le souhait général qui transpire dans toutes les lettres.

Persécution religieuse, crise économique, rigueurs de la conscription finissent par rendre odieuse à la population belge la personne du souverain, son régime administratif, voire la nation française tout entière. 0n regrette le vieux temps, l’époque de

Marie-Thérèse et de ses successeurs, on se réjouit à 1’annonce des défaites du tyran, on s’efforce de lire entre les lignes des informations ambiguës que donne la presse censurée, on colporte les bruits les plus étranges, on attend avec impatience la chute du colosse.

 

La défaite finale de Napoléon est due en ordre principal à trois séries de causes : 1’action de 1’Angleterre, 1’oeuvre du colosse russe et la série ininterrompue des erreurs du tyran lui-même. On le voit une fois de plus : il n ‘est rien de nouveau sous le soleil.

 

(p.152) S ‘il eût mieux connu les enseignements de 1’histoire, Napoléon se fût inspiré de 1’exemple de ses prédécesseurs, Louis XIV et Louis XV. Il eût renoncé à cette conquête de la Belgique, que l’Angleterre ne pouvait tolérer, faute de perdre sa place sur le continent. Il eût considéré que, dépourvu d’une marine militaire, il ne pouvait abattre la puissance britannique basée sur 1’empire des mers ; que les ressources dont

lui-même disposait pour grandes qu’elles fussent, ne devaient pas suffire à une guerre sans fin. Mais, il est empereur des Français, époux d’une archiduchesse, père du roi de Rome, pourquoi s ‘arrêterait-il ?

 

Les guerres d’Espagne et de Russie ont décidé du sort de 1’empire français. Quand il revient de Moscou, Napoléon ne dispose plus que de quelques débris d’armée. En 1814 il tente un effort désespéré, en vue duquel il a mobilisé de toutes jeunes classes et des vétérans. La fortune avait décidément déserté ses drapeaux. Battu en Allemagne par la coalition russo-prussienne, il doit successivement évacuer la Hollande et la Belgique, assister impuissant à 1’invasion de 1a France, puis enfin abdiquer à Fontainebleau le 4 avril 1814.   Le colosse aux pieds d ‘argile s’écroulait comme un château de cartes. Depuis les revers de 1812, 1’espérance d ‘une prochaine délivrance n’avait cessé de croître en Belgique. La population suivait les progrès des armées alliées, dans la mesure où l’on pouvait en prendre connaissance, un peu par la voix de la presse et plus encore par les rumeurs. En plein mois de décembre se répandit à Bruxelles 1e bruit, bientôt démenti, d’une arrivée des Cosaques à Cortenberg.  L’arrière-garde française évacua la capitale belge le 1er février 1814 au soir. Les alliés firent leur entrée quelques heures plus tard aux applaudissements de la foule en délire.

 

1790s – Des Britanniques sauvent des Belges de la déportation par la France en Guyane…

in: Jo Gérard , Les catholiques belges et la révolution française, LB 20/05/1989

L’amirauté britannique donna l’ordre à ses navires de pourchasser et de capturer les voiliers français transportant des déportés belges vers la Guyane.  Il y eut quelques opérations navales des mieux réussies et qui valurent à des prêtres belges d’être sauvés.  Débarqués à Liverpool et à Londres, ils y reçurent, dit l’historien Franz Nève: « Un accueil triomphant ». »

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Belgique et Grande-Bretagne: 1000 ans d'histoire et d'amitié

(LB, 09/1970)

Flandre et Angleterre (John J. Murray) / Nos provinces exercèrent une extraordinaire influence sur le royaume des Tudors et des Stuarts

(Jacques Franck, in: LB, 13/03/1986)

1869 - la ligne de chemin de fer Libramont-Bastogne, créée par les Anglais

(VA, 29/01/1993)

1915 - Remember Belgium

Le Belge Adrian Carton de Wiart, général sous l'uniforme britannique

(LB, 09/12/1985)

1918 - Djambe (Jambes) - nôvimbe / novembre - li 2e Division d' cavalerîye britanike (la 2e division de cavalerie britannique)

Une amitié anglo-namuroise de 1918

(VA, 21/11/2015)

1944-45 / Li Rotche / Laroche - Memorial

Li Rotche / Laroche - tank

1945 - Li Rotche / Laroche-en-Ardenne - the 51st Highland Division

Sorène / Sorinne-la-Longue - hommage aux aviateurs britanniques d'un Lancaster abattu en 1943

2009 - Britse WO I-veteraan

(in: Kits, 01/09/2009)

2011 - Bure - Hommage aux combattants britanniques

(VA, 24/02/2011)

2012 - Vingt ans de jumelage entre Porlock (Somerset) et Bertogne

(VA, 05/06/2012)

Dans de nombreux cimetières en Belgique: Commonwealth War Graves

(exemple: Florène / Florennes)

(Ucimont)

2012 - Dolhain - Ecole "Duc de Malbrough" (Duke of Marlborough)

(VA, 04/10/2012)

2013 - Les Hayons - Commémorations lors du 70e anniversaire de la chute d'un Lancaster de la RAF

(VA, 17/07/2013)

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