900 – 1499

1000

in: Jo Gérard,  Il y a 900 ans,  la croisade de Godefroid de Bouillon, in: La Libre B., 29/12/1994

 

Il y a 900 ans, Godefroid de Bouillon prenait la tête de la première croisade. Il parlait le roman et le thiois. Huit croisades se succédèrent jusqu’à celle désastreuse de Saint-Louis au 13e siècle.

 

1100

HUY À LA CARTE – 1 / L’apôtre de la première croisade, VA 19/04/1994

 

Si le pays de Liège et la Picardie revendiquent l’honneur d’avoir vu naître Pierre l’Ermite, l’apôtre de la première croisade arriva à Huy au début du 12e siècle.  En 1101, il y fonda le monastère du Neufmoustier, dont il devint le premier prieur. Il y mourut le 8 juillet 1115.

En 1857, on éleva une statue au prédicateur hutois, au-dessus du caveau ayant contenu le tombeau de Pierre l’Ermite. Cette statue en pierre représente l’apôtre des Croisades tenant une croix d’une main et indiquant de l’autre l’Orient.

Si le rôle joué par Pierre l’Ermite dans la mobilisation des croyants en faveur de la Terre Sainte est indéniable, il faut aussi dire qu’il reste l’un des personnages les plus populaires de l’histoire de ces grandes expéditions.

 

1300

Jean-Léon Huens, Histoire illustrée de la Belgique, T1, éd. Racines

 

(p.104) Grâce à Jacques Van Artevelde, la future Union belge fut rendue possible. Il commença par grouper en Flandre les trois grandes villes : Ypres, Bruges et Gand. Il fit mieux. En 1339, il signa un traité d’union militaire et douanière avec le Brabant -Limbourg et plus tard avec le Hainaut-Hollande-Zélande-Frise. La principauté de Liège se joindra dans la suite à cette union.

 

Histoire de nos provinces

 

« Nous irons jusqu’à Malines » … ce que disent encore, les paysans luxembourgeois lorsqu’ils rencontrent des difficultés lors d’une action en justice.

Mais pourquoi Malines ? Ceci remonte à 1473, date à laquelle Charles le Téméraire instaure spectaculairement, par l’édit de Thionville, son Grand Conseil. Ocasion de plus pour le duc de Bourgogne de faire enrager son cousin Louis XI. L’établissement d’un Parlement à malines soustrayait les Etats bourguignons à la juridiction française et faisait de la ville une capitale judiciaire, une sœur de Paris !

 

1316

J. Schoonjans, Nos Gloires,  Vulgarisation de l’histoire de Belgique par l’image, Ed. Historia, BXL,  s.d.

 

Au Moyen Age, Blanche de Namur devint poète de langue scandinave.  Elle avait épousé Magnus Erikson, roi de Suède, et elle eut un fils, le futur roi Haakon, pour qui elle composa de jolies chansons d’ enfants …

(in: Nos Gloires, II)

 

1400

Jo Gérard, La plus grande aventure militaire des Belges, De la guerre des Gaules à mai 1940, 1983

 

(p.50) “… la mêlée des Eperons d’ Or /le 11/7/1302/ ne fut ni un conflit nationaliste entre la France et la Flandre, ni une version médiévale de la Commune de Paris.”

(p.49) Elle fut une victoire essentiellement belge, pourtant toute une Ecole d’ historiens a travesti la portée exacte de ce combat en le présentant tel un triomphe flamand sur la France.  Rien n’est plus faux.

D’abord, par ce que, dans le camp français, on dénombre des troupes hennuyères sous les ordres de Jean d’ Avesnes et un contingent amené du Brabant par le duc Godefroid.

Mais du côté “flamand”, que trouve-t-on?

De nombreux Brabançons aussi!  Ils sont commandés par Jean de Cuyck comme le sont les Mosans par Jean de Namur, les Wallons par Guillaume de Juliers, les hommes du comté de Looz enfin que mène au combat Henri de Petershem.”

 

1400

Léon Vander Essen, Pour mieux comprendre notre histoire nationale, s.d.

 

(p.65) VII WALLONS ET FLAMANDS EN SUISSE AU XVe SIECLE

LORSQU’IL s’agit de .déterminer les rapports qui ont existé autrefois entre la Suisse et la Belgique, la plupart de nos compatriotes doi­vent accuser à ce sujet une profonde ignorance.

Peut-être se souviennent-ils que les troupes de notre souverain Charles le Téméraire, subirent deux défai­tes sanglantes dans les régions helvétiques, à Granson et à Morat.

Il y a cependant des choses très intéressantes à dire concernant la présence de Belges en Suisse au temps jadis.

La ville de Fribourg, notamment, donna l’hospita­lité à un certain nombre de nos ancêtres, tant fla­mands que wallons, qui s’y établirent à demeure et y firent souche.

Les recherches patientes d’un historien suisse, M. Paul Aebischer, nous permettent de communiquer à ce sujet des détails pittoresques et intéressants.

 

(p.66) Depuis ]e XIIIe siècle, Fribourg fut un centre de fabrication de draps, favorisée qu’elle était par le caractère physique des régions environnantes qui se prêtaient admirablement à l’élevage du mouton. L’in­dustrie drapière y atteignit son apogée vers 1430 à peu près au moment où chez nous Philippe le Bon, duc de Bourgogne, venait de terminer la concentra­tion politique des diverses principautés belges.

Nos régions furent, on le sait, le grand centre de la fabrication des draps au moyen âge et il n’est dès lors pas étonnant de voir des relations s’établir entre la ville suisse et notre pays. Le développement rapide de l’industrie drapière à Fribourg était redevable en grande partie à l’emploi de méthodes techniques per­fectionnées que des ouvriers étrangers vinrent ap­prendre aux artisans suisses.

Ainsi s’explique la présence à Fribourg d’artisans drapiers flamands, dont les archives nous ont conservé les noms. Nous savons qu’un Bruxellois, Hendrik Wuwermans — peut-être faut-il lire Wauwermans ? — teinturier de son métier, habitait la ville suisse à la fin du XIV0 siècle et qu’il avait enseigné l’art de la teinture à deux Fribourgeois : ceux-ci s’engagent en 1397, par devant notaire, à ne rien révéler des secrets ainsi appris, excepté à leur fils, dans toute l’étendue du diocèse de Lausanne. Cet Henri Wuwermans sem­ble s’être fixé définitivement à Fribourg et y avoir fait souche. Ses descendants se firent tous recevoir comme « bourgeois » de la ville.

 

(p.67) Dans les premières années du XVe siècle apparais­saient des tisserands flamands : en 1407, Jean de Bru­ges et sa femme Anna, qui furent reçus bourgeois en 1409; Gilquin Flamein, natif de Courtrai, qui était voisin de Jean de Bruges et qui acquit le droit de bourgeoisie la même année que lui. En 1417, on ren­contre Pierre, fils de Gilquin Bergo, tisserand au ser­vice du maître Manot, qui s’engageait à le prendre chez lui pendant trois ans et à lui fournir la nourri­ture, deux chemises et une veste par an, ainsi que deux capuces, deux paires de chausses et neuf sols en mon­naie de Lausanne. Un contrat à peu près analogue lia Jacobus de Mastrix, c’est-à-dire de Maestricht, qui, le 6 juin 1444, s’engagea en service contre la somme de six livres de Lausanne, deux chemises, deux paires de chausses et la nourriture. Quant à Arnold van Hassel, qn’un acte de 1428 mentionne, avec sa femme Alexia, et qui est, lui aussi, tisserand, il était proba­blement un lossain.

Voici maintenant des Liégeois : Jean de Bandes (Bande, dans l’arrondissement de Marche), ouvrier drapier, engagé au prix annuel de 4 livres de Lau­sanne, 4 aunes de drap, quatre paires de socques, deux chemises, deux paires de chausses et la nourriture; Janinus Liegex, fabricant de draps, qui apparaît dans les archives sous le nom de Liegez ou don Liegez.

(p.68) La présence des tisserands attirait, tout naturelle­ment, celle d’autres ouvriers flamands ou wallons. En 1423, Walter van Macchelen (de Malines), aiguiseur, accepte comme apprenti un bourgeois de Fribourg qui vient apprendre chez lui son mètief.

Plus intéressants sont deux Liégeois, dont la vie nous est mieux connue que pour tous ceux signalés jusqu’ici, Jehan dou Liège et Nichoîas dou Liège.

Le premier vint à Fribourg comme apprenti ou valet; en 1444 on le trouve établi pour son compte, comme tailleur, dans le quartier des Places. II ne fit point fortune, car le rôle des contributions le classe parmi les pauvres et l’enquête sur les provisions de blé possédées par les habitants signale, en H60, que notre Liégeois n’en possède pas un grain. Enrôlé dans une compagnie d’archers de Fribourg qui portait le nom poétique de Lai d’amour, il ne posséda jamais d’armes personnelles. Quant à Nichoîas dou Liège, il était barbier, marié à une femme qui porte le nom flamand de Triene. S’il ne fut pas riche, lui du moins possédait quelque chose, soit un capital de 2,000 francs-or actuels. Il était mobilisé comme possédant une arme à feu. Un recensement du quartier de l’Hô­pital le nomme « baigneur ». C’est que, entre barbiers et baigneurs il y avait alors peu de différence. Les baigneurs de ce temps ne se contentaient pas de chauf­fer l’eau et de remplir des baignoires, ils coupaient

(p.69) aussi les cheveux, rasaient, épilaient, appliquaient des ventouses, pratiquaient la saignée et pansaient les blessés.

Dans un des premiers mois de 1436, le Conseil de Fribourg engagea un Brabançon comme trompette de la ville, Jean de Bruxelles, ou Jaquemet, moyennant 100 sols de gages par trimestre et un habit à la fin de l’année. On lui procura le logement gratuit près de l’église Notre-Dame. Pour la belle trompette neuve qu’on lui donna, lors de son entrée en fonctions, on acheta chez l’apothicaire Rogier du cordonnet de soie noire et blanche, couleurs de la ville. Un autre Jean de Bruxelles apparaît plus tard, en 1473, occupant un poste plus modeste, celui de maçon et de manœuvre, et qui était enrôlé dans la compagnie de guerre appe­lée « le Griffon rouge ».

Au XV’ siècle, Flamands et Liégeois avaient déjà leur réputation faite comme musiciens. En 1430, trois ménestrels de Liège vinrent à Fribourg et y donnèrent un concert dont il reste des échos — si l’on peut dire ! — dans les archives de la ville. Ces mêmes comptes parlent d’achats d’instruments de musique qu’un cer­tain Jean Papou avait apportés « de Flandres ».

Barbiers,  tailleurs,  marchands,  manœuvres,  musi­ciens, c’étaient des gens modestes, mais honorables.

(p.70) Il y eut des Belges qui ne l’étaient pas, comme Nico­las Bochet, de Liège, inculpé de vagabondage, ou comme l’anonyme qu’on désigne par « celui de Liège >, qui fut condamné pour sodomie et brûlé vif par le bourreau.

A mesure qu’on avance dans le XV° siècle, Liégeois et Flamands se font plus rares à Fribourg : l’imper-tance commerciale de la ville tendant à diminuer, l’at­trait qu’elle exerçait diminua aussi.

Ces Flamands et ces Wallons qui vivaient à Fri­bourg ne s’établissaient pas au hasard, mais, dans le choix des quartiers qu’ils allaient habiter, suivaient leurs affinités linguistiques. Les Liégeois se groupaient dans le quartier des Places, essentiellement français de langue, tandis que les Flamands recherchaient le quartier de l’ancienne commanderie des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, où dominait l’idiome aléma­nique.

Certaines coutumes locales, certains cultes de saints devaient rappeler à ces Belges vivant en terre étran­gère les traditions de leur patrie. Saint Boniface, évêque de Lausanne, était bruxellois d’origine, et saint Nicolas était vénéré à Fribourg comme en Belgique.

De sorte que, dit M. Aebischer, « peut-être, le soir du 6 décembre, Jehan de Liège pouvait oublier qu’au lieu des douces collines qui entourent sa ville natale, il avait devant lui, barrant l’horizon, les Alpes ».

 

1400

L’ Histoire de Belgique, LB 07/10/1981

 

Dès le XIVe siècle, Jacques Van Artevelde concluait d’étroites alliances entre la Flandre, le Brabant et le Hainaut.

 

1400

Des cavaliers namurois aux Eperons d’ Or, LB 01/05/1983

 

“Certains historiens estiment que le mérite de la victoire des Flamands contre les Français à la célèbre bataille des Eperons d’ Or revient en partie à des Wallons: 300 cavaliers namurois combattaient, en effet, avec les Flamands.”

 

Le passé mouvementé du Hainaut

(La Province, 07/01/2002)

Godefroi de Bouillon

(P.P. ?, 11/02/1982)

(VA, 28/03/2003)

La grande aventure militaire des Belges - Goedendag et Eperons d'Or

(P.P.?, 18/02/1982)

La grande aventure militaire des Belges - Toison d'or et de sang

(P.P.?, 25/02/1982)

Jean Ier, duc de Brabant, les Eperons d'Or, ...

(Jo Gérard, in: LB, s.d.)

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