Histoire de la musique en Belgique / Geschiedenis van de Belgische muziek
Musiciens belges avant la Belgique
1400s - Qu'apporta la Belgique à l'Europe: la musique
(LB, 1970s-1980s)
1400s - Tinctoris, une des figures majeures de la musique de la Renaissance
(VA, 17/06/2019)
1400s Guillaume Dufay, compositeur de l'ère bourguignonne
1500s - Josquin des Prés
Partition alto et basse de la messe Ave Maris Stella
1500s - Roland de Lassus, compositeur de l'école franco-flamande
1515- - Adriaen Willaert, componist, stichter van de Venetiaanse school
(in: De Lage Landen, 1970s)
(Adriaen Willaert, grand maître de musique à Venise, 16e sècle, LB, 18/07/1985)
1700s - Pierre-Joseph Le Blan & François Gossec
(Jo Gérard, Grands Belges du 18e siècle, LB, 14/01/1982)
1700s |
Ludwig von Beethoven, né à Bonn et mort à Vienne en 1827, était d’ origine belge … (in: Nos Gloires, V)
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1767 |
Un Liégeois, André Grétry, devint l’ un des plus célèbres compositeurs de l’ Europe. (in: Nos Gloires, IV)
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André-Modeste Grétry
Lîdje / Liège - place Grétry
1800s - César Franck
(s.r.)
1830 – La Brabançonne / De Brabançonne / Li Brabançone (vêrsion walone da Roger Viroux)
Paroles de « La Brabançonne »
1) Après des siècles d’esclavage Le Belge sortant du tombeau A reconquis par son courage Son nom, ses droits et son drapeau Et la main souveraine et fière Peuple désormais indomptable Grava sur ta vieille bannière Le Roi, la Loi, la Liberté Grava sur ta vieille bannière Le Roi, la Loi, la Liberté Le Roi, la Loi, la Liberté Le Roi, la Loi, la Liberté
2) Marche de ton pas énergique Marche de progrès en progrès Dieu qui protège la Belgique Sourit à tes mâles succès Travaillons, notre labeur donne A nos champs, la fécondité Et la splendeur des arts couronne Le Roi, la Loi, la Liberté Et la splendeur des arts couronne Le Roi, la Loi, la Liberté Le Roi, la Loi, la Liberté Le Roi, la Loi, la Liberté
3) Ouvrons nos rangs à d’anciens frères De nous trop longtemps désunis Belges, Bataves, plus de guerres Les peuples libres sont amis A jamais resserrons ensemble Les Liens de fraternité Et qu’un même cri nous rassemble Le Roi, la Loi, la Liberté Et qu’un même cri nous rassemble Le Roi, la Loi, la Liberté Le Roi, la Loi, Liberté Le Roi, la Loi, Liberté
4) O Belgique ! O mère chérie A toi nos coeurs, à toi nos bras A toi notre sang, O Patrie Nous le jurons tous, tu vivras Tu vivras toujours grande et belle Et ton invincible unité Aura pour devise immortelle Le Roi, la Loi, la Liberté Aura pour devise immortelle Le Roi, la Loi, la Liberté Le Roi, la Loi, la Liberté Le Roi, la Loi, la Liberté
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HET BELGISCH VOLKSLIED DE BRABANÇONNE
I O Vaderland, o edel land der Belgen, Zo machtig steeds door moed en werkzaamheid, De wereld ziet, verwonderd, uwe telgen Aan ‘t hoofd van kunst, handel en nijverheid ! De vrijheidszon giet licht op uwe wegen En onbevreesd staart gij de toekomst aan ! Gij mint Uw vorst, zijn liefde stroomt U tegen, Zijn hand geleidt U op de gloriebaan ! Gij mint Uw vorst, zijn liefde stroomt U tegen, Zijn hand geleidt U op de gloriebaan ! Zijn hand geleidt U op de gloriebaan ! Zijn hand geleidt U op de gloriebaan !
II Woei eens de storm ons toe uit vreemde streken, Blijft Vlaming, Waal, vereend met hart en ziel ! Ons voorgeslacht heeft nooit één stap geweken, Maar streed met moed en zegepraalde of viel ! Het roept ons toe : Bewaart ‘t erf van Uw vaad’ren ! Bewaart Uw roem ! Uw eendracht zij Uw macht ! En luistert nooit naar lafaards en verraders ! Weg met al wie het Vaderland veracht ! Weg met al wie het Vaderland veracht ! Weg met al wie het Vaderland veracht !
Fr. VAN CAMPENHOUT
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Li Brabançone (vêrsion walone)
Li tècse dè l’ Brabançone a stî scrît è francès pa on Francès, Jenneval. Il èsteûe chokant po li Rwè Willem I (Guillaume il). Jenneval, qui fieûve pârtîye d’ one cinkyin.me colon, d’ ajents francès, l’ aveûve faît èsprès po-z-ècsiter lès Bèljes conte lès-Olandès. Là-d’ssus, Charles Rogier ènn’ a faît on-ôte. Dispûs adon, on l’ a r’candjî saquants côps. Li mèlodîye a todi d’mèré l’ min.me ; èlle èst d’ Van Campenhout. Li tècse è néèrlandès èst d’ Van Campenhout èto. On ‘nn a scrît one è walon po l’ 50e anivêrsaîre di l’ indépendance, en lîdjeûs, mins èle cause di l’ anivêrsaîre èt èle n’èst pus d’ asteûre. Çola nos manke èt vola duvint-ce qui dj’ ènn a scrît one.
Roger Viroux (li 22/07/1996)
I Po nosse Bèljike, nosse fierté, nosse bèle Patrîye, S’ il èst rèquis, ci djoû-là, nos môrrans ! Li Lîbêrté vaut qu’ on sacrifîye si vîye, Po-z-è lèyî profiter nos-èfants ! Dins nos-ôtes, qu’ èst vêci, gn-a pont d’ laches, Sur nos tortos, nosse payis pout compter ! Flaminds, Walons, tchantans, chake è s’ lingadje : Li Rwè, li Lwè èt l’ Lîbêrté ! Li Rwè, li Lwè èt l’ Lîbêrté ! Li Rwè, li Lwè èt l’ Lîbêrté !
II S’ i sorvêreûve, come mwints côps è noste histwêre, Qu’ on mwaîs vijin nos vôreûve ocuper, Maké po d’ bon, l’ fayé rècoûrrè sins glwêre Èt pus jamaî, i n’waserè n’s-ataker ! On Bèlje n’èst nin faît po ièsse on sclâve I gn-a mauy ieû pèrson.ne à nos dompter Flaminds, Walons, lès Bèljes sont lès pus brâves, Césâr li d’djêuve èt nos p’lans co tchanter : Li Rwè, li Lwè èt l’ Lîbêrté ! Li Rwè, li Lwè èt l’ Lîbêrté ! Li Rwè, li Lwè èt l’ Lîbêrté !
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1814-1894 - Adolphe Sax
(LB, 07/02/1994)
(Dinant 2010)
Adolphe Sax, een Belg die de muziekwereld anders liet blazen
(in: Geschiedenis, september 2014)
Adolphe Sax: un inventeur dinantais de génie
(Albert d’Haenens, in: Le Ligueur, 05/12/1990s)
in: Yves Vander Cruysen, Curieuses histoires des inventeurs belges, éd. Jourdan, 2012, p.125-127
Le saxophone est mis à l’honneur à Dinant. Tout simplement parce que son inventeur y est né. Pourtant, Adolphe Sax n’y vécut pas très longtemps, émigrant à Bruxelles, puis à Paris comme tant de talents belges de l’époque.
Antoine-Joseph, dit Adolphe Sax est, en effet, né dans la cité mosane, le 6 novembre 1814 au sein d’une famille d’instrumentistes. Son propre
père, Charles-Joseph Sax est d’ailleurs un facteur d’instruments réputé. Il a, notamment, manufacturé un cor de chasse; équipé de cuivres les régiments belges du Roi Guillaume 1er et amélioré un certain nombre d’instruments. Une demi-douzaine de brevets en ce domaine porte son nom. Notre Sax a donc de qui tenir.
Il n’a pas quinze ans lorsqu’il présente, à un concours, deux flûtes et une clarinette de son invention. Ce dernier instrument est d’ailleurs sa spécialité. Il le maîtrise à tel point qu’il est mis hors concours à chaque examen. Sa formation musicale achevée, il rejoint l’atelier de son père où il expérimente de nouveaux types d’instruments. Il dépose ainsi des brevets pour une clarinette à 24 clés, puis pour une clarinette basse.
En 1842, probablement poussé par le compositeur Hector Berlioz et le chef d’orchestre François-Antoine Habeneck, il émigré à Paris pour y créer son propre atelier. Et là encore, il a pour objectifs d’innover, de perfectionner des instruments parfois séculaires, voulant les rendre plus justes et plus malléables, mais aussi améliorer leur sonorité. Son domaine est celui des instruments à vent pour lesquels il dépose pas moins de 33 brevets. Parmi ceux-ci, un bugle à touches qui va prendre le nom de Saxhorn et… le saxophone.
Commentant son invention dans le brevet n°3226 qu’il obtint le 21 mars 1846, il explique que le saxophone est né de la constatation que les instruments à vent étaient, en général, trop durs ou trop mous dans leurs sonorités. Il a donc voulu créer « un instrument qui par le caractère de sa voix pût se rapprocher des instruments à cordes, mais qui possédât plus de force et d’intensité que ces derniers. »
Le résultat est impressionnant. Il faut dire que, avant de déposer le brevet précité, Sax a mis quatre ans pour perfectionner l’instrument, lui donner une véritable famille : du saxophone soprano au saxophone baryton. Il a même demandé à ses amis compositeurs de lui dédier l’une ou l’autre œuvre. C’est d’ailleurs le grand Berlioz qui va offrir à son invention une toute première œuvre, un chant sacré pour sextuor à vent. Georges Bizet, Jules Massenet et Maurice Ravel feront de même.
Grâce à eux, le saxophone ne mettra guère de temps pour entrer par la grande porte dans le petit monde des grands instruments de musique. Dès 1857, le Conservatoire de Paris crée pour Sax une classe de saxophone. Il est vrai que la réorganisation des musiques militaires fait la part belle aux inventions d’Adolphe Sax. Les instruments à vent y entrent en grand nombre, ce qui fait la fortune de l’atelier de notre homme, fournisseur attitré de l’Armée française. Il ira jusqu’à compter une centaine d’ouvriers. Mais aussi bien des jaloux. Pendant près de quinze ans, il sera l’objet de procès en provenance de tous ses concurrents. Et il les remportera tous. Il est vrai que, dans certains cas, les arguments sont d’une faiblesse inouïe. Ainsi un facteur d’instruments allemand ira jusqu’à prétendre que le saxophone, pourtant instrument à anche n’était autre qu’une pâle imitation de son tuba qui, comme tout le monde le sait, est un instrument à embouchure.
Ces procès lui coûteront pourtant très cher. Il sera même mis en faillite. Mais, conscient de l’injustice qui lui fut faite par tant de harcèlement, le Parlement français votera, à titre exceptionnel, une loi prorogeant de cinq ans la validité de son brevet. Il put ainsi se refaire une santé financière et une honorabilité. Et il se remit à inventer de nouveaux instruments qui n’eurent pas le succès des précités, tels ces instruments à pistons indépendants et à pavillons multiples, d’une justesse absolue mais d’un poids et d’un coût de fabrication vraiment excessifs. À part le saxhorn et le saxophone, un troisième instrument de sa création traversera les siècles. Il s’agit du tuba wagnérien, inventé à la demande du compositeur de Bayreuth qui souhaitait un instrument dont la sonorité se situerait entre le cor français et le saxhorn pour jouer le thème de Walhalla dans l’opéra «L’anneau du Nibelung».
Sax meurt à Paris le 4 février 1894, non sans avoir laissé à la postérité, outre ses inventions, de grands moments de la vie musicale parisienne. Il est enterré en grandes pompes au cimetière de Montmartre. À deux pas de la tombe de son mentor, Hector Berlioz. Ses fils continueront, vingt ans durant, à commercialiser les instruments de leur père. En 1928, l’entreprise familiale fut néanmoins vendue à un autre grand nom de la facture instrumentale, la maison Selmer. C’est elle qui continue à fournir, au XXIe siècle les instruments des plus célèbres saxophonistes.
Adolphe Sax a, lui, été oublié des Parisiens. Son monument funéraire s’est fortement dégradé. Seule la ville de Dinant conserve la mémoire de l’« enfant du pays », lui consacrant un petit centre d’interprétation et un festival réputé.
(1829 / in: Sax Wallonia Nostra, 31, 2001)
1858- Eugène Ysaÿe (violoniste)
1869- Ovide Monin (Nandrin)
(VA, 21/04/1994)
1888 - L'Internationale (E. Pottier - Pierre De Geyter)
in: Yves Vander Cruysen, Curieuses histoires des inventeurs belges, éd. Jourdan, 2012, p.177-179
L’Internationale est sans doute l’hymne le plus joué à travers le monde. Composée en 1888, elle symbolise, où que l’on se trouve sur la planète, les luttes sociales. Rares sont les Belges à savoir qu’elle est l’œuvre d’un des leurs, Pierre De Geyter.
Pierre De Geyter est né à Gand le 8 octobre 1848. Mais c’est à Lille, où ses parents ont émigré pour des raisons économiques qu’il va passer son enfance, son adolescence et une bonne partie de sa vie professionnelle. D’origines modestes, il travaille, dès l’âge de neuf ans, dans une fabrique textile. Un peu plus tard, on le retrouve câbleur pour l’industrie ferroviaire. Mais notre homme n’a qu’une passion : la musique. Le soir, il fréquente les cours de l’académie locale, s’initiant au solfège, à l’harmonie, aux instruments à vent, aux règles de la composition. Il va mettre vingt ans à obtenir son seul diplôme: un premier prix de musique.
À l’époque, dans le nord de la France, chaque usine, chaque association, chaque groupement politique a sa société musicale.
Vu ses compétences, De Geyter se voit confier la direction de « La Lyre des travailleurs», une formation musicale proche du Parti Ouvrier français. Connaissant ses talents de compositeur, Gustave Delory, qui deviendra par la suite le premier maire socialiste de France lui demande de mettre en musique un poème qu’Eugène Pottier a rédigé en 1871 et qui lui semble adéquat pour devenir le chant de lutte du parti. Notre homme se met à l’ouvrage et présente, trois jours plus tard, sa partition, un tantinet inspirée par un air des «Bavards» de Jacques Offenbach, aux choristes de la Lyre des travailleurs. L’œuvre est créée le 23 juillet 1888 dans un estaminet de la rue de la Vignette à Lille. Ainsi naît « L’internationale ».
Sa composition est très vite jouée, aux quatre coins de la France, dans les cercles ouvriers socialistes. Elle devient un symbole. Au grand dam de Pierre De Geyter qui est obligé de quitter Lille, où il est considéré comme un dangereux révolutionnaire. Il doit se réfugier à Saint-Denis, près de Paris, où il ne peut même pas vivre de ses droits d’auteur. Car, manipulé par Gustave Delory dont il est l’employé, son frère Adolphe De Geyter s’est attribué la paternité de «L’internationale», Pierre, modeste, ayant simplement mis son nom de famille sur la partition originale. Ce dernier apprend aussi qu’il en a même confié les droits au parti ouvrier. Il faudra attendre le suicide d’Adolphe et la lettre d’adieu qui l’accompagnera pour que Pierre De Geyter puisse se déclarer, le 23 novembre 1922, pleinement propriétaire de «l’internationale». Il a, à l’époque, septante-cinq ans!
Entre-temps, l’œuvre a traversé les frontières, est devenue l’hymne de la Deuxième Internationale Socialiste et est chantée aux quatre coins du monde, dans toutes les langues, par ceux qui veulent le changement. Qu’ils soient socialistes, communistes, marxistes, anarchistes, syndicalistes ou révolutionnaires. L’Internationale est même choisie comme hymne national de l’URSS. En 1927, De Geyter est d’ailleurs l’invité d’honneur de Joseph Staline aux festivités organisées à l’occasion du dixième anniversaire de la Révolution d’octobre. Il reçoit même de ce dernier une pension d’État.
Pierre De Geyter va pourtant mourir indigent, le 26 septembre 1932, à Saint-Denis. Cinquante mille personnes, relate la presse de l’époque, défileront devant son cercueil, entonnant une vibrante «Internationale» en guise d’hommage et d’adieu.
Le compositeur le plus joué au monde sombra très vite dans l’oubli. Mais, depuis une dizaine d’années, les localités qu’il habita commencent à le remettre à l’honneur. Sa ville natale de Gand lui a élevé une statue en 1998. À Saint-Denis, un collège porte son nom. Sa pierre tombale est visitée, régulièrement fleurie. Lille lui a dédié une place en 2007, non loin de l’usine de Fives où il fut ouvrier. Et un géant à son effigie circule dans les carnavals du Nord.
in: Yves Vander Cruysen, Curieuses histoires des inventeurs belges, éd. Jourdan, 2012, p.177-179
L’Internationale est sans doute l’hymne le plus joué à travers le monde. Composée en 1888, elle symbolise, où que l’on se trouve sur la planète, les luttes sociales. Rares sont les Belges à savoir qu’elle est l’œuvre d’un des leurs, Pierre De Geyter.
Pierre De Geyter est né à Gand le 8 octobre 1848. Mais c’est à Lille, où ses parents ont émigré pour des raisons économiques qu’il va passer son enfance, son adolescence et une bonne partie de sa vie professionnelle. D’origines modestes, il travaille, dès l’âge de neuf ans, dans une fabrique textile. Un peu plus tard, on le retrouve câbleur pour l’industrie ferroviaire. Mais notre homme n’a qu’une passion : la musique. Le soir, il fréquente les cours de l’académie locale, s’initiant au solfège, à l’harmonie, aux instruments à vent, aux règles de la composition. Il va mettre vingt ans à obtenir son seul diplôme: un premier prix de musique.
À l’époque, dans le nord de la France, chaque usine, chaque association, chaque groupement politique a sa société musicale.
Vu ses compétences, De Geyter se voit confier la direction de « La Lyre des travailleurs», une formation musicale proche du Parti Ouvrier français. Connaissant ses talents de compositeur, Gustave Delory, qui deviendra par la suite le premier maire socialiste de France lui demande de mettre en musique un poème qu’Eugène Pottier a rédigé en 1871 et qui lui semble adéquat pour devenir le chant de lutte du parti. Notre homme se met à l’ouvrage et présente, trois jours plus tard, sa partition, un tantinet inspirée par un air des «Bavards» de Jacques Offenbach, aux choristes de la Lyre des travailleurs. L’œuvre est créée le 23 juillet 1888 dans un estaminet de la rue de la Vignette à Lille. Ainsi naît « L’internationale ».
Sa composition est très vite jouée, aux quatre coins de la France, dans les cercles ouvriers socialistes. Elle devient un symbole. Au grand dam de Pierre De Geyter qui est obligé de quitter Lille, où il est considéré comme un dangereux révolutionnaire. Il doit se réfugier à Saint-Denis, près de Paris, où il ne peut même pas vivre de ses droits d’auteur. Car, manipulé par Gustave Delory dont il est l’employé, son frère Adolphe De Geyter s’est attribué la paternité de «L’internationale», Pierre, modeste, ayant simplement mis son nom de famille sur la partition originale. Ce dernier apprend aussi qu’il en a même confié les droits au parti ouvrier. Il faudra attendre le suicide d’Adolphe et la lettre d’adieu qui l’accompagnera pour que Pierre De Geyter puisse se déclarer, le 23 novembre 1922, pleinement propriétaire de «l’internationale». Il a, à l’époque, septante-cinq ans!
Entre-temps, l’œuvre a traversé les frontières, est devenue l’hymne de la Deuxième Internationale Socialiste et est chantée aux quatre coins du monde, dans toutes les langues, par ceux qui veulent le changement. Qu’ils soient socialistes, communistes, marxistes, anarchistes, syndicalistes ou révolutionnaires. L’Internationale est même choisie comme hymne national de l’URSS. En 1927, De Geyter est d’ailleurs l’invité d’honneur de Joseph Staline aux festivités organisées à l’occasion du dixième anniversaire de la Révolution d’octobre. Il reçoit même de ce dernier une pension d’État.
Pierre De Geyter va pourtant mourir indigent, le 26 septembre 1932, à Saint-Denis. Cinquante mille personnes, relate la presse de l’époque, défileront devant son cercueil, entonnant une vibrante «Internationale» en guise d’hommage et d’adieu.
Le compositeur le plus joué au monde sombra très vite dans l’oubli. Mais, depuis une dizaine d’années, les localités qu’il habita commencent à le remettre à l’honneur. Sa ville natale de Gand lui a élevé une statue en 1998. À Saint-Denis, un collège porte son nom. Sa pierre tombale est visitée, régulièrement fleurie. Lille lui a dédié une place en 2007, non loin de l’usine de Fives où il fut ouvrier. Et un géant à son effigie circule dans les carnavals du Nord.
1904 – le « luthéal » de Georges Cloetens
in: Yves Vander Cruysen, Curieuses histoires des inventeurs belges, éd. Jourdan, 2012, p.223-225
Le très riche Musée des Instruments de Musique de Bruxelles exhibe, en son quatrième étage, au milieu de véritables trésors, un instrument tout à fait inédit, le « luthéal » de Georges Cloetens. Il eut son heure de gloire, au milieu des années 20, grâce à Maurice Ravel.
On ne sait pas grand-chose sur la genèse de Georges Cloetens. Tout au plus qu’il naquit à Bruxelles en 1871 ; qu’il se forma à la musique dès son plus jeune âge et qu’il avait l’esprit inventif. Entre 1904 et 1949, date de son décès, il enregistra pas moins de 21 brevets, allant d’une forme de klaxon à l’impression de réclames sur du papier-toilette. Mais la plupart de ces brevets concernent l’univers de l’orgue dont il est un fabricant réputé.
Ainsi, après avoir inventé un « clavéal » qui permet à n’importe quel piano de reconstituer le son du clavecin de François Couperin ; après avoir imaginé l’«harpéal», un petit piano à une corde permettant de travailler « sans incommoder le voisinage » ; après avoir donné naissance au « célestophone », imitant de carillon, notre homme va créer l’« orphéal », une espèce d’orgue reproduisant simultanément de multiples timbres instrumentaux, allant des cuivres aux cordes. On raconte que le compositeur français André
Messager, écoutant un septuor de Haendel joué sur cet appareil dans une pièce voisine avait eu l’impression d’avoir entendu tout un groupe d’artistes. Cette invention lui vaudra le Grand Prix à l’exposition universelle de 1910.
Mais, le 28 janvier 1919, c’est un mécanisme constitué de différents dispositifs métalliques tout à fait inédit qu’il présente. Il permet, à lire l’intitulé du brevet n° 278726 de « modifier les sons produits par tout instrument à cordes touché par clavier ou au doigt». Il va faire sa renommée.
Son « luthéal » peut, en fait, être placé dans n’importe quel piano à queue, offrant ainsi à l’interprète la possibilité de modifier le timbre de son instrument par le biais de quatre registres. Deux de ceux-ci agissent sur les cordes basses, les deux autres sur les cordes aiguës, reproduisant de la sorte la sonorité soit du clavecin, soit de la harpe ou du luth, soit, en combinant les uns et les autres, celle du cymbalum.
« La sonorité du clavecin, explique-t-on au MIM, est obtenue par le biais de fines tiges métalliques filetées qui viennent effleurer les cordes ; celle de la harpe ou du luth, par le biais de feutres d’étouffoirs qui sont abaissés sur les cordes à la moitié de leur longueur vibrante, produisant ainsi les premières harmoniques, soit celles à l’octave des notes de base. »
Maurice Ravel va être le premier à tomber sous le charme de cette invention, à la sonorité si particulière. Le 15 octobre 1924, en la prestigieuse salle Gaveau à Paris, il crée sur cet instrument «Tzigane», sa rhapsodie de concert pour violon et luthéal. C’est un hommage à la violoniste hongroise Jelly d’Aranyi. Elle apprécie. La presse est plus mitigée. Pour les uns, il s’agit d’« un instrument trop peu connu encore, qui peut produire des sonorités délicieuses et variées». Pour d’autres, ce n’est qu’ «un instrument hybride, qui prétend ressembler à la fois au cymbalum, au clavecin et au piano et qui, en réalité, passe de la boîte à musique au chaudron». Cinglant!
Un an plus tard, pourtant, Maurice Ravel va à nouveau utiliser l’invention de Georges Cloetens, lui donnant un rôle non négligeable dans «L’enfant et les sortilèges». Ce sera malheureusement sa dernière apparition, l’instrument disparaissant, peu après, dans un incendie. Alors que les deux œuvres précitées de Ravel ne cesseront d’être interprétées, plus personne ne se souciera de la sonorité voulue par le compositeur par la présence du luthéal.
Il faudra attendre le début des années 1970 pour qu’un violoniste hollandais, un certain Théo Olof commence à s’intéresser à cet instrument disparu et à la sonorité qu’il devait donner à l’œuvre de Ravel. A force de démarches dans le milieu musical, il va ainsi découvrir, dans la cave du conservatoire de Bruxelles, un tas de ferrailles gisant au côté d’un vieux piano Pleyel et qui s’avère être le dernier des luthéals de Cloetens. Avec l’aide d’Evert Snel et le soutien de René de Maeyer, il va mettre plusieurs centaines d’heures à le restaurer.
Grâce à lui, les mélomanes ont, depuis 1979, l’opportunité de réentendre des œuvres expressément composées pour ce rare et éphémère instrument. Il fut même, durant l’été 2011, mis à l’honneur dans l’excellente émission télévisuelle « La boîte à musique » de Jean-François Zygel, la France et la francophonie découvrant de la sorte une nouvelle invention belge. Une de plus!
1897-1988 L'organiste Camil Van Hulse (Sint-Niklaas - Tucson (USA))
(LB, 03/02/1988)
1921-1986 Arthur Grumiaux
(VA, 09/02/2016)
1921-2003 Lola Bobesco
(LB, 05/09/2003)
1922-2016 Toots Thielemans
(VA, 12/12/2001)
Toots Thielemansstraat (Vorst) / (Forêt) Rue Toots Thielemans
(De Morgen, 23/06/2011)
(Echo, 23/08/2016)
1924-1994 Jacques Pelzer
1927-2009 "Fats" Sadi (Lallemand)
(Knack, 25/02/2009)
1929-1978 Jacques Brel
(in: El País, 03/2009)
1959 / In de VS bestaan 270 versies van “If you go away” oorspronkelijk “Ne me quitte pas” van Jacques Brel.
Il existe 270 reprises de « If you go away » (« Ne me quitte pas » de Jacques Brel) aux USA.
En 1966, Adamo fut le meilleur vendeur de disques dans le monde derrière les Beatles.
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In 1966 prijkt Adamo op de tweede plaats in de wereld wat het aantal verkochte platen betreft. De Beatles staan op nr.1.
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Nelly Byl, auteur-compositeur
(VA, 02/12/2011)
1963 - Soeur Sourire : "Dominique"
(Knack, 30/05/2012)
En 1979, la choriste et danseuse de Patrick Hernandez pour « Born to be alive » n’était autre que la jeune Madonna .
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In 1979 danst niet minder dan Madonna en staat in het koortje van “Born to be alive” van Patrick Hernandez.
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Madonna en Belgique, avec les producteurs Marcel De Keukeleire et Jean Van Loo
(DH, 05/06/2011)
Jan Van Kelst en zijn Kelstone
(HLN, 14/02/2020)
1986 - Sandra Kim, lauréate de l'Eurovision Song Festival
Piet Vandenabeele, Sandra Kim: “Ik ben Belg”, Het Volk, 22/10/1997
Sandra Kim: “Ik ben Belg en ik wil in beide landstalen zingen.”
1980s |
En France, la chanson qui connut le plus grand succès dans la décennie 80 est « La danse des Canards » de J.J. Lionel.
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1981 |
De fameuze “Eendjesdans” van J.J. Lionel is niet alleen bij ons een hit. In Frankrijk is het nl. de meest verkochte opname van de eighties.
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Patrick Collon, facteur d'orgues
(LB, 1990s)
1990s - Belgian Techno Music
(LB, 25/03/1992)
1998 |
FESTIVAL de Wallonie / Festival van Vlaanderen – Wallonie et Flandre main dans la main à Bruxelles, LS 02/09/1998
40 concerts seront programmés le 13 septembre à Bruxelles grâce à la collaboration entre le Festival de Wallonie et le Festival van Vlaanderen.
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1998 |
Les trompes vont sonner … doux!, Déclic 03/08/1998
Concert de sonneurs de trompes en la basilique de Saint-Hubert ce 8 août. Plus de 30 sonneurs des rallyes réunis Royal Forêt Saint-Hubert et Koninklijke Antwerpse jachthoornkring.
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1998 |
Les trompes vont sonner … doux!, Déclic 03/08/1998
En la basilique de Saint-Hubert, 30 sonneurs de trompes de chasse des rallyes réunis Royal Forêt Saint-Hubert et Koninklijke Antwerpse Jachthoornkring.
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1998 |
William Dunker marie le wallon aux sons actuels, AL 4/12/1998
Avec des musiciens flamands.
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dEUS
(LB, 07/03/1999)
Axelle Red aux Victoires de la Musique
(VA, 07/04/1999)
Véronique Solhosse, finaliste du Concours Reine Elisabeth
(LB, 22/05/2000)
2000s |
Hooverphonic maakt de soundtrack voor tal van Amerikaanse films.
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2000s |
La musique de Hooverphonic figure sur la bande originale de nombreux films américains.
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2001 |
Jean-Marie Antoine, Toots Thielemans : ket, baron et docteur bilingue, AL 12/12/2001
Docteur Honoris causa : l’homme à l’harmonica ajoute un nouveau titre à sa collection. Attribué conjointement par l’LB et la VUB. « Bilingue, donc, pour marquer la volonté de deux institutions de « mettre les déchirements communautaires de côté ».
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Docteur Toots Thielemans, un modèle pour les étudiants, LS 12/12/2001
Seul musicien célèbre de l’histoire de l’harmonica dans l’encyclopédie mondiale du jazz, Toots Thielemans a reçu les insignes de docteur honoris causa de l’ULB-VUB. Sa musicalité a illuminé les concerts et les enregistrements de géants comme Miles davis, Charlie Parker, Dizzy Gillepsie ou Ella Fitzgerald. Orchestré par Quincy Jones, l’arangeur de Michael Jackson, son tube « Bluesette », composé dans un auditoire de l’ULB, a fait le tour de la planète.
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Jean-Marie Doucet, Entre le sceptre et l’archet, VA 03/05/2001
Concours Reine Elisabeth : créé en 1951. Popularité internationale et en Belgique même. « Il y a un attachement collectif à cette épreuve, bien sûr parce que c’est un concours belge reconnu partout dans le monde, ce qui flatte l’honneur national », explique Michel-Etienne van Neste, secrétaire général du Concours, (…) « et il communique dans tout le pays une véritable émotion musicale. »
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M.F.G., Liège / City parade – Une ambiance du tonnerre, AL 25/06/2001
Les organisateurs (une grosse discothèque anversoise associée à un Liégeois), sont fiers. La City parade de Liège a attiré au moins 50.000 jeunes et sans problème.
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Montignies / « Noord-Zuid » ou la musique fait l’union, VA 20/06/2001
Charleroi accueillera le Noord-Zuid Music festival, vendredi 22 juin à 13 heures, dans les Jardins de l’Odyssée, à Montignies-sur-Sambre. Une dizaine de groupes de la Communauté française et flamande se succéderont jusqu’à passé minuit. (…) Le public cible est principalement celui des adolescents des deux communautés. Organisateurs : plusieurs associations, dont le Jeugdhuis Tydeeh (Mol), les contrats de sécurité de Charleroi, le Centre d’animation et d’information jeunesse de Charleroi.
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2000s - Dirk Brossé, chef d'orchestre (s.r.)
2000s - Helmut Lotti
(s.r.)
2000s - José van Dam (s.r.)
2000s - Maurane (s.r.)
2000s - Philippe Herreweghe
(s.r.)
A.S., Charleroi / Comédie musicale – Tintin et le temple culturel carolo, VA 20/02/2002
Comédie musicale Tintin / le Temple du Soleil en français aux Palais des Beaux-Arts de Charleroi, après avoir été jouée en néerlandais à Anvers.
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Xavier Flament, Orgue / Kristiaan Seynhave, Le secret de l’orgue français, LS 14/11/2002
Le Flamand (sic) Kristiaan Seynhave est le spécialiste des symphonistes français. Vendredi, il joue Dupré, Duruflé et Alain. Après sa première formation à Gand, l’organiste alternait entre l’enseignement de Kamiel d’Hooghe, au conservatoire de Maastricht, et d’Odile Pierre, au conservatoire de Paris.
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I.B., Gembloux / Paul Severs lance Delphine, VA 28/03/2002
Voici 10 ans que, à l’invitation de son ami Fernand Vandermeir, le chanteur néerlandophone Paul Severs vient chanter à Sauvenière. Chaque fois, les fonds récoltés vont à des organisations caritatives.
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Musique / Louis Langrée nommé à New-York, LB 11/11/2002 Le « Mostly Mozart Festival » de New York a annoncé hier la nomination comme directeur musical de Louis Langrée, qui est également directeur de l’Orchestre Philharmonique de Liège. C.Pt., Télévision / la dernière histoire belge : quand Paris sourit à nos humoristes, LB 27/12/02
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« I’m proud to be a Belgian !», Helmut Lotti, LB 08/08/2003
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Pascal De Gendt, Urban Trad, sans strass ni paillettes, LB 27/05/2003
2e place à l’Eurovision Song Festival 2003 du groupe d’Yves Barbieux et de Nicolas Vandooren. Yves Barbieux: « J’adore l’idée d’être un groupe vraiment belge. »
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F.L.C., Festival / 7e rendez-vous international des langues françaises, L’union belge en force, à Douai, LS 22/03/2003
Il y a beaucoup d’artistes belges d’origine néerlandophone mais qui s’expriment ici en français.
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François Louis, LS 23/10/2003
Il appartient au cercle des Belges qui sont à la pointe mondiale de leur spécialité. Dans son atelier de iplet, il conçoit des becs qui équipent les saxophones de nombreux jazzmen belges (…) mais aussi de pointures tels David Sanborn, Wayne Shorter, Joe Lovano, Dave Liebman, Charles Lloyd ou feu Bob Berg… (…) En 2000, il invente l’aulochrome, instrument de musique composé de 50 clés que l’on actionne avec 9 doigts. Il permet de jouer avec deux saxophones simultanément dans toute leur étendue.
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Samuel Husquin, Tamines / Daan à la Maison des Jeunes, Concerts à la sauce flamande, VA 02/10/2003
« Les programmateurs n’hésitent pourtant pas à prendre des risques financiers, d’autant plus qu’il ne faut pas attendre un soutien de la Communauté française quand on met des gens du Nord du pays en haut de l’affiche … »
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Musique / Disparition de Lola Bobesco, LB 05/09/2003
Violoniste belge d’origine roumaine, elle a joué plusieurs fois pour l’orchestre philharmonique de Berlin.
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Virton / Les trois messes de Chantegaume, VA 17/12/2003
Rencontre avec la chorale brugeoise « Het daget » lors de la sainte-Cécile.
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Concours Reine Elisabeth – Deux Belges dans le top 6 : historique !, LB 17/05/2004
Shadi Torbey, 3e, et Lionel Lhote.
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J.B., Gembloux / Concert – Paul Severs enchante toujours, VA 19/04/2004
400 personnes ont assisté au 12e concert de Paul Severs à Gembloux. Le public provient de toutes les régions du pays, et le concert est donc bilingue.
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Waterloo – Bientôt le 2ème Belgo-Festival, L’édition locale, 30/06/2004
Plus de 100 artistes entre le 30 août et le 2 octobre 2004. yves.vandercruysen@publilink.be
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Musique / Concours Reine Elisabeth – Le Belge Ivanov deuxième prix, LB 30/05/2005
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Concours Reine Elisabeth - 2 Belges dans le top 6
(LB, 17/05/2004)
(VA, 30/05/2005)
Martine D. Mergeay, Made in Belgium, label d’excellence, LB 26/04/2008
La création musicale belge cartonne au festival Ars Musica.
Night of the Proms voor de Belg Lorenzo Gatto, 2de in de Elisabethwedstrijd voor viool
(De Morgen, 02/06/2009)
José Van Dam
(in: Knack, 31/03/2009)
Componist Luc Brewaeys
(Knack, 04/11/2009)
2010 / La Belgique, centre du monde en matière de festivals musicaux
Basile Vellut, Le guide des festivals de l’été, DH, 2010
Lors des European Festival Awards, la Belgique a raflé la moitié des prix.
Le meilleur festival de petite taille ? Le Cactus à Bruges.
Le meilleur festival de taille moyenne ? Dour.
Le meilleur nouveau festival ? L’Openfield à Rèves près de Charleroi.
La meilleure affiche ? Rock Werchter.
L’organisateur de l’année ? Herman Schueremans (Rock Werchter).
Chant: le Drapeau de Belgique
A la recherche d’une chanson sur le drapeau belge, in : AO 17/06/2010
Madame Maria Lambotte, de Werbomont, a elle aussi répondu à l’appel concernant cette chanson. Elle m’en donne le texte, qui présente une petite variante par rapport à celui présenté dans notre dernière édition. En effet, son texte se termine comme suit :
Rouge du sang des braves Jaune du noble orgueil Qui brisa les entraves Noir d’un glorieux deuil II captive notre âme Et la remplit d’espoir Et l’éclat de sa flamme Est rouge jaune et noir.
Ma correspondante ajoute que « mon père nous chantait, avec beaucoup de cœur, cette chanson. Il avait été blessé de trois balles dans le dos pendant la Campagne des dix-huit jours, près d’Anvers, opéré à Saint-Nicolas Waes, il fut hospitalisé à Berck, en Normandie, où il avait été emmené par train sanitaire. Il put rentrer un mois plus tard à la maison. A ses côtés, dans la tranchée, au fusil mitrailleur tombait mortellement blessé Antoine Jean, d’Ougrée, marié sans enfant, m’a-t-il raconté. Je voulais ajouter qu’au retour du train qui rapatriait les soldats blessés soignés en France, la reine Elisabeth, qui en avait été informée, attendait le convoi en gare de Bruxelles et, m’a raconté papa, est venue serrer la main des soldats.» Madame H. Dumont, de Moulin du Ftuy, ne connaissait pas cette chanson, mais par contre, elle en connaît d’autres de la veine patriotique. Ainsi elle m’a envoyé ce texte tout à la gloire du drapeau national, je vous en propose le premier couplet et le refrain :
Au drapeau 1 Rouge du sang généreux de nos preux ! Noir ombré de nos luttes antiques, Jaune d’or de nos moissons magnifiques, O couleurs du drapeau de Belgique ! Nous saluons en vous le fier symbole, Des vertus qui règnent sur le pays, Qui traduit la magnifique parole De César, dite jadis à ses fils.
Refrain Qu’il est beau, qu’il est noble et puissant ! Qu’il est pur, qu’il est fier, qu’il est grand ! Le drapeau de la vaillante Belgique, Qui le défend bravement !
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TOUJOURS LE DRAPEAU…, in : AO 01/07/2010
Mme Gabrielle André, épouse Crahay, de Neuville – Vielsalm, a confirmé les paroles du chant patriotique recherché, « // est une bannière ». Mme Micheline Joassard, de la Gleize, se souvient : « Durant la dernière guerre, l’éducation patriotique n’était pas un vain mot. J’ai eu.pour ma part, une institutrice en 6e primaire qui, bien que des soldats allemands occupaient une partie de l’école, quand sonnait la cloche, nous faisait passer en rang tout en chantant. Voici un autre chant de l’époque :
Tu revivras Tu revivras, ô vaillante Belgique Tes étendards flottant sur nos cités Tu revivras fière et plus magnifique Grâce aux efforts de tes fils indomptés Tes oppresseurs chassés de tes frontières Hier encore redoutaient ta fierté Aux souvenirs de tes gloires premières Fais retentir ton chant de liberté Tu revivras libre Belgique
En recopiant ce chant, poursuit ma fidèle correspondante octogénaire, je me suis sentie belge à 150%. »
Madame Marcelle Cornet, de Hotchamps, est emplie de la même fibre patriotique : « En 1946, nous avons appris plusieurs chansons et déclamations pour honorer notre cher drapeau belge. Qu’en est-il aujourd’hui ? Pauvre Belgique ! » Je ne résiste pas à l’envie de vous faire découvrir une de ces chansons dont les paroles sont si révélatrices de l’état d’esprit général dans l’immédiat après-guerre :
Ce que c’est qu’un drapeau Toi qui toujours nous donnes l’espérance Symbole aimé de notre cher pays De nos aïeux rappelle la vaillance C’est en versant leur sang qu’ils t’ont conquis Chiffon sacré, guenille tricolore Aux yeux d’un Belge il n’est rien de plus beau On est heureux et fier quand on t’arbore En tressaillant on dit « c’est le drapeau »
Refrain Flotte petit drapeau Flotte, flotte bien haut Image vénérée .. De notre terre aimée Tu réunis dans ta simplicité La famille, et le sol, la liberté
2e couplet Noble drapeau, toi qui fus notre gloire Au jour de fête, à l’heure du danger Guidés par toi vers la grande victoire Tes fils unis ont chassé l’étranger Dans l’univers tu peux flotter sans crainte Avec orgueil et fier de tes enfants Ils ont versé pour toi bannière sainte Versé leur sang sous tes plis triomphants
2e refrain Flotte petit drapeau Flotte, flotte bien haut Symbole héroïque De la noble Belgique Tu réunis dans ta simplicité La famille et le sol, la liberté
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in : AO 15/07/2010
Madame Josée Minguet, d’Awan, réagit à son tour : « Je ne résiste pas à vous faire part du chant patriotique dont il est question dans ce journal du 16 juin 2010. Il s’agit du chant « Le Drapeau de Belgique ». Nous l’avons appris pendant la guerre et un groupe de jeunes filles vêtues aux couleurs du drapeau en avait fait un « Tableau vivant » lors d’une fête au village d’Awan. La photo de cet événement fit partie de l’exposition «Un siècle de vie à Awan » en novembre dernier. Voici le texte toujours bien présent dans la mémoire de Mélanie Toussaint
Ô couleurs du drapeau de Belgique Noir ombré de nos luttes antiques Rouge du sang généreux De nos preux ! Nous saluons en vous le fier symbole Des vertus qui régnent sur le pays Qui traduit la magnifique parole De César dite Jadis à ses fils Qu’il est beau, qu’il est noble et puissant Qu’il est pur, qu’il est fier, qu’il est grand Le drapeau de la vaillante Belgique Honneur à qui le défend Bravement ! Ô patrie, ô Belgique, ô ma mère Nous t’aimons d’un amour fort et sincère Pour toujours nous te voulons prospère Libre, honorée à jamais Dans la paix !
ENCORE CE FAMEUX CHANT PATRIOTIQUE…
Mme Josée Minguet, d’Awan-Aywaille, nous en avait transmis les paroles, mais elle s’est trompée de version ! les confusions viennent donc d’une petite erreur dans le choix du texte et nullement d’une faiblesse de la mémoire de Mme Mélanie Toussaint qui, elle, est tout à fait fiable.
Ô couleurs du drapeau de Belgique Jaune d’or de nos moissons pacifiques Noir ombré de nos luttes antiques Rouge du sang généreux de nos preux Nous saluons en vous le fier symbole Des vertus qui régnent sur le pays Qui traduit la magnifique parole De César dite jadis à ses fils Qu’il est beau qu’il est noble et puissant Qu’il est pur, qu’il est fier,qu’il est grand Le drapeau de la vaillante Belgique Honneur à qui le défend bravement Ô patrie ô Belgique, ô ma mère Nous t’aimons d’un amour fort et sincère Pour toujours nous te voulons prospère Libre, honorée à jamais dans la paix Voulons être dignes de nos pères Ces héros dont toute l’Histoire fait foi Ces vaillants défenseurs de notre terre Fils de gueux ou fils de roi morts pour toi
Dans l’attente du plaisir de vous retrouver bientôt sur cette page conviviale, je souhaite, à toutes et à tous, une merveilleuse semaine durant laquelle vous trouverez peut-être le temps de coucher quelques souvenirs sur le papier, de fouiller vos tiroirs et vieilles boîtes à photographies pour nous révéler des aspects inconnus de la vie d’hier, des croyances et des habitudes de nos aïeux. Je compte sur vous et me réjouis déjà de prendre connaissance de ces petits trésors qui reposent chez vous.
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Musique Royale de la Force aérienne belge
(VA, 15/09/2010)