Les médias face aux Marches de l’Entre-Sambre-et-Meuse

40 ans de mensonges et d’erreurs

 

PLAN

 0 Introduction

1 Négationnisme francophile

2 Interprétation erronée

3 Erreurs diverses

4 Correctifs

0 Introduction

 « Il n’est pas question de tomber dans une espèce de culte de la personnalité, référence préférée des régimes totalitaires ; je déteste les tyrans, mais j’admire les héros, ces personnes marquées d’une exceptionnelle beauté morale. »

(Michel Ranwez, in : C’est reparti … pour cent ans / pour mille ans, in : Le Marcheur 162, déc.2001, p.3)

1 Négationnisme francophile

1985

 

Jean-Jacques Hauquier, Au sujet des pantalons rouges, in : Le Marcheur 96/1985

« nos ancêtres et alliés de toujours (sic), les Français. »

1992

Georges Pierre / Montignies/, in: Le Marcheur de l’ESM, 83, 1992, p.27/29

‘Grâce à la tradition orale des faits, aux études et lectures d’ouvrages illustrés relatant les guerres napoléoniennes, les habitants de la région ont conservé (sic) dans leur conscient (théorie psychologique) ou dans leur inconscient (théorie psychanalytique), la vision de Napoléon Ier, de son armée, la vision des costumes de ses soldats, la vision de ses drapeaux.”

1993

 

G. Dz, Grétry et les grognards, LB, 22/11/93

Congrès PRL:  » La (sic) Marche de l’ Entre-Sambre-et-Meuse a curieusement clôturé le congrès.  Hommage aux ‘Grognards’ de Napoléon de Mariembourg … ou symbolique francophile? »

1996

 

Jean-Jacques Hauquier, Que de leçons de folklorisme !, in : Le Marcheur 140/1996

(p.9) « Si un uniforme de tradition dit du second empire (‘est déjà … vive la France) (…) » / « De même, le développement du premier empire (re-vive la France !) est une évolution saine (…) »

2006

B. Mt., Châtelineau / 60 ans de Notre-Dame de Rome, VA 10/06/06

Le succès a rendu néces­saire (sic) la confection de costumes du 1er Empire, répliques de la Grande armée de Napoléon qui passa à Châtelineau la veille de la bataille de Ligny au lieu-dit « La Grande Terre ».

2 Interprétation erronée

1977

 

Brochure du SI de Gerpinnes : sur la première page : « Gerpinnes 77, vieille cité romaine, son tour Sainte-Rolende, sa marche folklorique napoléonienne (sic) »

1983

F.S., Les marches: au-delà de Napoléon, LB 12/7/83

Les inconditionnels et les puristes (sic) préfèrent les costumes du Ier empire.”

1986

Tina Pisco, Napoleon soldiers on, The Belgian Weekly Gazette, 12th June 1986, s.p.

“In over 50 cities and towns in the region, between Charleroi and Namur to the north and Beaumont and Mariembourg to the south, 5,000 people will don the uniforms of the “Grande Armée” and march in what are commonly called the Napoleonic marches.”

1993

Ghesquière Denis, Le 15 juin, la défaite de Waterloo?, in: LS,15/6/93,

Légende en-dessous d’ une photo: des milliers de ‘travestis: Napoléon a laissé des traces en Entre-Sambre-et-Meuse (sur la photo: des sapeurs du ‘2e empire’). 

1998

 

Ghesquière Denis, Soumois Frédéric, Un petit coupon rouge reste sur le cœur, Le Soir 21/08/98

« Etonnante curiosité folklorique, les marches napoléoniennes (sic) de l’Entre-Sambre-et-Meuse sont l’expression populaire d’une histoire wallonne imprégnée de francophilie. »

1998

 

Masset Christian, Mettet – La compagnie Sainte-Rolende est de sortie à Biesme, VA 3/6/98

« Ce week-end, la compagnie Sainte-Rolende de Biesme a marqué le départ des marches folkloriques dans l’entité de Mettet par une prestation fastueuse orchestrée par des passionnés de l’époque napoléonienne (sic) (premier et second empire). »

1999

 

O.C., Le dernier grognard (sic), gardien des traditions et de l’Histoire, LS 03/08/99

Concernant la statue du tambour-major (costume belge) au Bultia.

1999

 

Antoine Frédéric, Waterloo / La cité de l’Empereur réhabilite la petite reine, LB 12/10/98

2000

 

Fédération du Tourisme de la Province de Namur, Folklore en province de Namur, s.d.

Les marches de l’Entre-Sambre-et-Meuse

(p.11) « Les uniformes actuels datent, (…) du siècle dernier /= le 19e/,  ce qui explique la forte connotation napoléonienne liée aux événements précédant la célèbre bataille de Waterloo, parmi lesquels il importe de citer la dernière victoire de Napoléon à Ligny. » ( …)

« Chaque compagnie comprend généralement un groupe de sapeurs, (…), grenadiers, zouaves, voltiges (sic), « (h)ûles » (sic), eux-mêmes précédés des officiers à cheval. »

2000

 

Y.G., Marche-en-Famenne – Visite – Défilé des marcheurs gerpinnois, Avenir du Luxembourg 18/08/2000

« Les Marchois ont pu admirer le schéma classique d’une compagnie : une saperie, une batterie, les grenadiers, le drapeau, les voltigeurs, les zouaves, tous en habits napoléoniens (sic). »

2001

 

Maroit Bernadette, Aiseau / Marche Saint-Martin – Trente printemps sous un soleil d’été, VA 28/05/01

Légende sous la photo lors d’une décharge avec des grenadiers belges: « les armées napoléoniennes (sic) immortalisées »

2001

 

Lemaire Patrick, Parfois vraiment cousu de fil d’or, VA 25/04/1

« (…) ce sont les louageurs qui permettent aux jeunes marches de s’équiper … et aux marcheurs novices de se lancer dans cette fabuleuse aventure napoléonienne (sic). »

2001

 

Lemaire Patrick, Les marches folkloriques / Costumes – Evolution – Avec ou sans guêtres ?, VA 28/04/01

« Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le costume du Second Empire ne corespond pas à celui des armées de Napoléon III, empereur des Français sous le Deuxième Empire, de 1852 à 1870.

On classe dans cette catégorie les marcheurs qui portent un costume correspondant à celui de l’époque de la révolution belge, en 1830. »

(…)

« Notons enfin la présence (…) de fusiliers, de voltigeurs et, dans le cas des marches napoléoniennes à caractère plus historique, de Napoléon Ier et de sa clique… »

2003

 

Lemaire Patrick, Mons / Exposition – Les marches en route vers l’UNESCO, VA 3/1/3

Les marches de l’Entre-Sambre-et-Meuse ont aussi leur rubrique, auprès des folklores à proposer à l’Unesco. Les Napoléoniens (sic) ont donc leur place dans l’exposition.

2005

 

Vaute Paul, Mille couleurs locales, LB 8/3/2005

« Bon nombre de compagnies villageoises d’archers et d’arbalétiers, dont les marcheurs de l’Entre-Sambre-et-Meuse sont sans doute des héritiers (même s’ils font référence à Napoléon et à la Grande Armée), ont été liées au renforcement des milices rurales au cours du XVIIe siècle, (…). »

2005

 

Fédér. du Tourisme de la Province de Hainaut / Agenda 2005 des plus grands événements en Hainaut / Dimanche 15 mai : Gerpinnes :

„(…) Le défilé folklorique, composé de quelque deux mille marcheurs en costumes d’époque napoléonienne (sic) poursuit sa marche, traversant (sic) au total sept villages.“

2005

YH (= Hurard Y. (journaliste)), Marcher à l’impériale dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, in : Expo Made in Belgium – Le livre 175-5, 2005, p.225

Si les participants revêtent des tenues de soldats napoléoniens (sic), l’origine de ces marches remonte aux processions religieuses médiévales escortées de soldats en armes.  (…) C’est au 19e siècle seulement, sous (sic) la domination française provisoire de nos contrées, que les participants adoptent les tenues impériales empruntées aux marches françaises victorieuses.

2005

L’Empire (sic) défile à Fosses-la-Ville, in : Plus, Sept. 2005

2005

Bernadette Maroit, Fastueux dimanche à Chamborgneau, VA 12/07/05

Dès le matin, la rue Longue s’apparentait à une peinture immortalisant les exploits de Napoléon (sic).

2005

P.W., La Saint-Feuillen, Les dernières décharges, les ultimes petites gouttes, VA 28/09/05

/Les/ invités français ont savouré jusqu’au bout le côté détonant du folklore napoléonien (sic).

2006

Virton – Les tromblons font parler la poudre, AL 28/04/06

Poudre noire et uniformes napoléoniens (sic) : les tromblons de Gerpinnes ont répondu à l’invitation du 1er mai des Zigomars.

2006

Henneghien Charles, Fêtes et traditions religieuses, La Renaissance du Livre, 2006

Marches de l’ESM (p.95-)

« Chaque dimanche, de mai jusqu’en septembre, (…). » (p.95)

« Nul ne sait exactement quand les grognards d’opérette (sic) prirent la relève ni quand vinrent s’y ajouter des zouaves du second Empire. Le fait est qu’aujourd’hui, tous (sic) les uniformes sont postérieurs à la Révolution française. »

3 Erreurs diverses

Maurice Gauchez, L’Entre-Sambre-et-Meuse, Office de Publicité, Bruxelles, 1949

La « pro­cession-marche » de Fosses comprend des compagnies de Bambois, de Haut-Vent et de Fosses-Centre et l’on forme le « carré », succes­sivement, au « Nou Pré », aux « Coutures Mathot », aux « Campagnes du Chêne », aux « Greffes de la Folie », au « Pont de Lalou » : les « mar­cheurs » y portent un chapeau à pointe et se joignent à eux « les chinels » de la localité, ou sortes de « Gilles bossus » dans le style binchois ). (p.21)

4 Correctifs

“Selon Claude Mouchet, c’est à tort que l’on croit que cette marche perpétue le souvenir napoléonien. Faut-il croire qu’en 1854, le culte de l’Empereur étant très vif (sic) en Wallonie, les marcheurs spontanément (sic) revêtirent des uniformes inspirés des régiments de l’Empire?”

(in: Morialmé, un village sans histoire, Pourquoi Pas? 28/2/80)

 

Il n’en a rien été.

 

Le Marcheur 176/2005 (thème : 1830-2005) a consacré un numéro spécial au 175e anniversaire de la Belgique et nos marches à propos des drapeaux d’honneur remis par Léopold Ier, de l’origine de notre drapeau belge (Benoît et Michel Ranwez). De même, l’Association des Marches y a présenté son nouveau logo: un tambour aux cercles tricolores noir-jaune-rouge, remplaçant le sinistre aigle napoléonien.

 

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