èl Madelène à Djumèt / la Marche de la Madeleine à Jumet

PLAN

1 Présintâcion / Présentation

2 Dèrôlemint / Déroulement

2.1 èl grand djoû : èl dîmègne/ le grand jour : le dimanche

2.2 èl londi / le lundi

2.3 lès djoûs d’ sôrtîye / les jours de sortie

2.4 èl djeudi : èl ritraîte  le jeudi / la retraite Varia

3 Varia

 

1 Présintâcion / Présentation

Viè lès 700 ans d' dèfilé / vers les 700 ans de défilé

Yernaux E., Fiévet F., Folklore montagnard, s.d.

 

SAINTE   MADELEINE. 22 juillet.

 

Nous avons gardé d’elle la vieille expression : èle brèyeut come ène Madelène! La fameuse marche de La Madeleine a lieu le dimanche le plus rapproché du 22 juillet. À ‘l Madelène, lès gâyes sont plènes..

Les Montagnards, surtout les verriers de la Neuville qui étaient en contact avec leurs compagnons de travail jumétois, se déplaçaient à Jumet pour assister à la Marche de la Madeleine qui est une des mani­festations les plus imposantes du folklore populaire.

Cette marche a une origine qui remonte loin dans les siècles. Une légende la ferait naître en 879, époque où les Normands furent vaincus à l’endroit d’ èl tère à ‘l danse. Une autre légende la fait remonter à 1200 ou à 1380. La châtelaine d’Heigne étant très dangereusement malade, son noble époux organisa un long pèlerinage sur le parcours actuel de la marche. Un courrier vint, au triple galop, annoncer la miraculeuse guérison de la châtelaine, alors que les pèlerins se trouvaient à Thiméon. Ils se mirent à danser et la terre, sur laquelle ils se trouvaient prit le nom pittoresque de Tère à ‘l Danse.

De son côté, M. Arille Carlier a recueilli une troisième version de l’origine de la marche. Le pèlerinage aurait été organisé pour mettre fin (p.138) à des pluies calamiteuses, qui menaçaient les récoltes d’un désastre com­plet. Le soleil apparut comme les pèlerins traversaient une terre à Thiméon.

La marche, religieuse à l’origine, est devenue, avant tout, une mar­che militaire. En fait, il n’existe plus qu’un petit groupe de pèlerins qui suit la modeste statuette de Sainte-Madeleine, accompagnée du curé, qui suit la croix, portée à tour de rôle par un des trois enfants de chœur. Il y a un vide dans le cortège. Celui-ci est composé de nombreux grou­pes militaires, groupes jumétois à l’exception de deux ou trois. La par­ticipation des marcheurs profanes est si importante que la « Marche de la Madeleine » constitue la plus formidable manifestation folklorique de la région de Charleroi et probablement de toute la Wallonie.

La Madeleine est fêtée, à leur façon, par des Montagnards qui constituent des corps de musique qui louent leurs services à l’un ou l’autre groupe de marcheurs.

Ces musiciens portent généralement un travesti, parfois l’uniforme du groupe qu’ils accompagnent. Longtemps on loua les costumes chez un appelé Sacré, du Faubourg, à Charleroi. Il était spécialisé dans les vêtements militaires. Il a laissé son nom à une expression qui était encore très courante avant la guerre de 1914.

—  Avèz stî sôdârt, Djosèf?

—  Non, m’ fis, mi dj’ é chèrvu à l’ arméye Sacrè!

èl Madelène / la Madeleine

(in: Tradition Wallonne)

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