1982

Jean Kestergat, M. Vanden Boeynants et Kolwezi 1978 : pourquoi la France et la Belgique n’ont pu collaborer ?, LB 28/03/1982

 

Pourquoi la France et la Belgique n’ont-elles pu collaborer lors de l’opération

sur Kolwezi en 1978? Cette question aurait pu trouver un commencement de

réponse lors du débat de lundi dernier devant la RTBF, et si M. Vanden

Boeynants, qui était à l’époque ministre de la Défense nationale du

gouvernement belge, avait eu l’occasion d’exposer ce qu’il avait à dire.

 

Il ne l’a pas eue, le débat ayant dérivé de la manière que l’on sait dans un

mic-mac anecdotique.  Nous avons pu interroger M. Vanden Boeynants, pour

lui demander ce qu’il avait à dire.  Il souligne d’abord qu’il a été «piégé» dans

cette émission:

– En effet, dit-il, je me préparais à dire leur fait aux Français.  Le film présenté avait été tourné d’après un livre infâme, bourré d’erreurs et insultant pour la Belgique et chantant la gloire de la Légion.  J’aurais dit ce que j’avais à dire s’il n’y avait eu sur le plateau certain personnage représentant le « comité Zaïre» et dont je me serais fait l’allié en dirigeant le tir contre les Français.  Mais cela ne signifie pas que je renonce à mettre au point un certain nombre, de choses, de manière à expliquer notamment comment il se fait que l’opération de sauvetage n’ait pas eu lieu vingt-quatre heures plus tôt.

Tout d’abord, selon l’ancien ministre de la Défense, l’information était totalement insuffisante.  Les nouvelles étaient contradictoires, on ne savait pas si les envahisseurs étaient une troupe disciplinée ou non, hostile aux Européens ou non.  Et au ministère de la Défense nationale, ce n’est que le lundi de la Pentecôte, à 16 h, que, l’on a été averti par les Affaires étrangères qu’il y avait peut-être un problème au Shaba: à ce moment, la ville était tombée depuis le vendredi précédant à l’aube.  C’est à ce moment seulement que l’on envisage une évacuation discrète- des otages.  On décide alors de mettre en attente à Kigali (Rwanda) un avion C-130.  Personne ce jour-là ne songe à une opération de plus grande envergure. Le mardi, les nouvelles se font  plus inquiétantes. La Défense nationale est invitée à envisager d’autres mesures. Trois autres C-130 sont préparés, de même que trois pelotons de paras.  Le soir même, à 22 h 30, l’état-major se réunit pour préparer un plan d’opération en vue d’évacuer les otages.

 

Le mercredi à midi, Conseil des ministres; le ministre de la Défense est autorisé à ordonner la préparation maximum sans aller jusqu’à l’alerte officielle, ceci pour limiter les risques de fuites.  Mais les fuites sont immédiates, de nombreux militaires devant accumuler des congés. Ces fuites déclenchent aussitôt l’entrée en scène du «Comité Zaïre» qui tient une conférence de presse déclarant que le sang des victimes retombera sur les responsables belges s’il y a une intervention.

Commencent alors des contacts entre le «Comité Zaïre» et les Affaires étrangères.  La Croix-Rouge est contactée à Genève pour étudier les possibilités d’évacuation pacifique.

 

Le «Comité Zaïre» et le F.N.L.C. se portent forts d’organiser la chose par leur contacts avec les ex-gendarmes katangais. Ils menacent aussi de représailles, au nom de ces prétendus «contacts» qui s’avèreront totalement inexistants.  Tout cela échoué.

 

Le gouvernement belge est plus qu’inquiet : il y a au Shaba environ 5.000 Belges, dont 2.000. a Kolwezi.

Le mercredi 17, de 19 h à 20 h 15, nouveau Conseil des ministres : la décision d’intervenir est prise.  Tout est préparé.

Et les Français ? Le 18, à h 55, l’attaché militaire à Bruxelles fait savoir que Paris aussi vient de décider l’intervention.  Il ne donne aucun détail.  A 3 h, le Conseil des ministres de Belgique précise que les premiers avions belges devraient décoller à 11h. Nouvelles fuites.

– Il est certain, dit M. Vanden Boeynants que les fuites ne provenaient pas d’un journaliste belge, mais d’un informateur qui n’a pus être identifié, alerté par les agences étrangères. 

 

A 13h11, décollage du premier avion militaire belge. Destination – Kamina.

A 15 hl5, un militaire belge qui se trouve à Salenzara en Corse signale à Bruxelles que les légionnaires embarquent sur des DC8 d’U.T.A. et des Transall de l’armée. Officiellement, la France ne prévient pas : on ignore tout à Bruxelles des intentions réelles de Paris. Le vendredi 19, à 2 h du matin, Kinshasa informe Bruxelles : les légionnaires sont arrivés à Ndjili, ils se préparent à sauter sur Kolwezi le matin même. Interrogé, l’attaché militaire français à Bruxelles déclare ne pas être au courant.  A nouveau contacté, à 3 h 15, il déclare qu’il a consulté l’état-major des armées à Paris et que l’on n’y est au courant de rien.

 

A 9 h, l’attaché militaire français annonce enfin que les légionnaires vont sauter à Kolwezi. A 11 h 45, M. Giscard d’Estaing téléphone au Premier ministre Tindemans pour confirmer.  A 13 h, M. Vanden Boeynants atteint au téléphone le ministre français de la Défense, M. Bourges-Maunoury.

 

– Je lui demande ce qui se passe.  Il tient à me rassurer, me dit qu’il s’agit d’une opération. complémentaire à celle de la Belgique qu’il ne peut y avoir d’équivalence, que les légionnaires arriveront à Kamina le soir même et qu’ alors une collaboration s’établira. je lui dis mon soulagement, car les nouvelles de la nuit m’avaient surpris.  En fait, il semble ne pas savoir ce qui se passe. Je tiens à  souligner que, pour la Belgique, il s’agit d’une opération humanitaire visant à libérer et évacuer les otages.

 

A 17 h 20, on apprend à Bruxelles que les légionnaires ont sauté une heure plus tôt.  A 18 h, Conseil des ministres qui ordonne une intervention belge aussi rapide que possible.  A l’aube du vendredi 20, les paras belges débarquent à Kolwezi. (…)

 

Le président Mobutu, jusqu’au 17, ne voulait pas entendre parler d’une intervention étrangère, il coptait sur ses propres paras encadrés par des Français. C’est seulement quand il a compris que ses troupes ne suffiraient pas que le Président zaïrois a accepté une opération humanitaire.

D’autre part, il fallait obtenir l’autorisation des Etats-Unis parce qu’il n’y avait aucun stock de carburant pour avions à Kamina.

Enfin, il fallait prévoir vingt-cinq heures de vol parce que les pays africains à qui l’on avait demandé l’autorisation de vol ne l’avaient pas donnée, bien que la France l’ait obtenue. Les premiers avions belges n’ont même pas reçu l’autorisation de survoler la France. Pourquoi.?

 

Pour M. Vanden Boeynants, bien d’autres précisions méritent d’être soulignées.  Pour la Belgique, il s’agissait d’une opération nécessairement autonome et bien préparée, étant donné que, selon les informations, sans doute exactes, l’agresseur comptait de trois à quatre mille hommes bien équipés, bien encadrés et disciplinés.  Il ne s’agissait pas de se risquer à l’aventure, d’autant moins que les unités belges comptaient de nombreux miliciens, alors que la Légion est composée uniquement de volontaires.

 

La Légion, elle, a sauté précipitamment dans des conditions fort risquées sans avions pour évacuer les otages, sans antenne médicale, sans matériel roulant: on peut dire que ç’eut été prendre un risque maximum pour les parachutistes et pour les otages. Est-ce qu’ils savaient que les envahisseurs s’étaient retirés dès le vendredi à l’aube ? On peut supposer que oui, car autrement comment  expliquer qu’ils aient pris le risque ? Selon M. Vanden Boeynants :

– Ç’aurait été une de ces opérations que l’on qualifie d’héroïque et d’audacieuse quand elle réussit.  Mais quand. elle rate, elle mène les responsables au Conseil de guerre et les hommes au cimetière.  Il se fait qu’elle a réussi et que le triomphe de la Légion a été immédiat, faute d’adversaires.

 

En conclusion : la décision belge d’intervention était prise avant la France et était mieux préparée. La Belgique n’a pas été tenue au courant par Paris, il n’y a pas eu d’opération commune.  La France a précipité son intervention comme si elle avait voulu être seule à libérer Kolwezi.  Pourquoi ?

– Ce n’est pas à moi de répondre, dit l’ancien ministre.

 

1989

Kinshasa veut accroître sa coopération avec Paris, LB 02/05/1989

 

« Mais les Français n’entendent pas se substituer aux Belges. »

. coopération … entre les « 2 plus grands pays francophones du monde ».

 

1990

Ch. Ly., François Mitterrand menace Bruxelles dans la bataille du siège, LB 17/12/1990

 

(Mitt.) « Il ne serait « pas absurde » d’imaginer un regroupement des institutions européennes dans « un centre unique ».  Alors, « ce ne sera peut-être pas Strasbourg, mais ce ne sera sûrement pas Bruxelles. » »

 

1990

J.-Fr. Deliège, Affaire de Bonvoisin : le Zaïre en point de mire, LB 02/06/1990

 

La France bloque l’enquête, les affaires de la CGE avec le Zaïre relèvent du secret d’Etat.

 

Ainsi que nous l’écrivions dans nos éditions du 18 mai dernier, le juge d’instruction Van Espen, qui a en charge le dossier « de Bonvoisin », espère de plus en plus d’obtenir les documents saisis par ses enquêteurs au siège parisien de la CGE (Compagnie Générale des Eaux).  Ces documents concernent de nombreux contrats passés entre la CGE et le Zaïre.  La France considère dès lors qu’ils sont couverts par le secret d’Etat.  Toutefois, au parqtiet de Bruxelles, on estime qu’il subsiste encore un tout petit espoir de récupérer certains de ces documents: ceux qui concernent exclusivement l’instruction menée en Belgique sur les activités du baron de Bonvoisin.

 

ARGENT ZAIROIS.  Les bonnes relations que Benoît de Bonvoisin entretient avec le Zaïre ne sont pas récentes.  Selon la Sûreté de l’Etat, le président Mobutu aurait financé, à la fin des années septante, la revue d’extrême droite « Nouvel Europe Magazine » ainsi que le mouvement néo-fasciste « Front de la Jeunesse».  Un mouvement dont de Bonvoisin fréquentait assidûment les dirigeants alors qu’il était trésorier du Cepic.  Cet argent aurait servi à financer en Belgique une campagne pro-Mobutu, à laquelle le baron n’aurait pas été étranger.

Il n’est, dès lors, pas étonnant de le voir entrer plus tard en relations d’affaires avec les dirigeants zaïrois. De Bonvoisin fréquentait les plus hautes sphères zaïroises où il jouait le rôle de lobbyman pour le compte de la CGE française.  C’est ainsi qu’il devait faire entrer l’une de ses relations zaïroises au sein du conseil d’administration de la CGE liégeoise.  Aux côtés de l’entrepreneur bruxellois Ado Blaton, du colonel en retraite Jean Dubois, de Georges Goldine (administrateur délégué) d’Henry Proglio (de la CGE française), de Guy Vosse et de Dominique Collinet (patron de Carmeuse et ancien Cepic, démissionnaire début mai) on retrouve ainsi Luyan Takizal, ministre zaïrois de l’Agriculture.

 

FACTURES BIDON- Comme tous les autres administrateurs, Luvan Takizal n’avait pas investi un franc dans la CGE liégeoise, tous les capitaux provenant de la maison mère française.  Le conseil d’administration de la CGE liégeoise était ainsi composé d’hommes d’affaire très actifs qui ne pouvaient qu’aider dans ses affaires le véritable patron de la CGE liégeoise : Benoit de Bonvoisin.  La question se pose maintenant de savoir si la filiale belge de la CGE française n’était pas une société «fictive » servant uniquement à couvrir les activités de de Bonvoisin condamné, en 1984, pour banqueroute frauduleuse.  En effet, les enquêteurs de la 3e SRC de la BSR bruxelloise ont découvert que la Cidep facturait des prestations bidon à la CGE liégeoise. or, une fois de plus, le vrai patron de la Cidep n’est autre que le « baron noir » qui en détient 75 p.c. des parts par l’intermédiaire d’hommes de paille…

 

JEAN HARDY.  Pendant ce temps, l’instruction sur le scandale des horodateurs se poursuit à Liège.  La CGE y est impliquée puisqu’elle est actionnaire de la SWDS, qui gère les horodateurs liégeois. L’attribution du marché des horodateurs à la société Rauwers, qui avait ensuite sous-traité le marché à la SWGS (directeur Jean Dubois, actionnaires Rauwers, la Setex (filiale CGE), Uhoda, Demarche et Jean Hardy), a manifestement été l’objet d’une corruption de fonctionnaire.  Le rôle de Jean Hardy, ancien.joueur de football et ami intime d’Edouard Close, semble prépondérant dans cette affaire.  Hardy détient 10 p.c. des parts de la SWGS mais touche 33 p.c. des bénéfices.  Une étonnante disproportion qui permet de se demander quelle est la destination réelle de cet argent.

De nouvelles perquisitions ont encore eu lieu.  Jeudi, au domicile du comptable de la SWGS, J. Dortu.  Vendredi, à la maison de campagne de Georges Goldine, dans la vallée de la Semois. Mais le fait nouveau est sans nul doute la déclaration que nous a faite André Cools:  il va demander à être entendu par le juge d’instruction Anne Freson. André Cools qui déclarait à un confrère regretter qu’il « y ait trop de magistrat de droite dans une province de gauche ».

 

 

L’enquête de Bonvoisin gelée à Paris?, AL 03/06/1990

 

Paris gèle les informations ; les clivages socialistes se pointent; un expert-comptable se fait perquisitionner laborieusement… Chaque jour apporte désormais ses informations piquantes dans l’affaire Benoît de Bonvoisin et ses inattendues suites liégeoises.

Vendredi, « Le Soir» et «  De Standaard – Het Nieuwsblad » mettaient en cause le rôle que la France aurait joué.  En effet, outre la série de perquisitions effectuées en Belgique le 15 mai dernier à la demande du juge d’instruction Van Espen dans le cadre de l’enquête sur les activités du baron Benoît de Bonvoisin, deux gendarmes de la BSR de Bruxelles se sont rendus en commission rogatoire en France, où le domicile parisien du baron a été perquisitionné.

«  De nombreux documents intéressant l’enquête belge furent saisis là par les policiers parisiens mais certains parurent si importants aux inspecteurs français qu’ils estimèrent inévitable de prévenir par téléphone leurs supérieurs hiérarchiques », explique « Le Soir » .

L’affaire, a alors été prise en main par un . patron de la Direction centrale de la PJ parisienne, «bientôt accompagné de plusieurs représentants des services du Premier ministre français Michel Rocard » .

« Dès cet instant, les gendarmes belges, jusque-là chaleureusement accueillis en France, crurent ressentir à leur égard une certaine froideur », écrit encore le quotidien bruxellois, ajoutant que les gendarmes furent alors priés de regagner leur hôtel et « rentrer au plus vite en Belgique ».

 

Le Zaïre, la C.G.E., et tout

 

Au parquet de Bruxelles, on fit savoir que « les documents saisis chez le baron Benoît de Bonvoisin avaient été mis sous scellés par le directeur de la PJ parisienne ; qu’ils ne seraient certainement pas transmis « officieusement » aux autorités belges (une habitude entre polices amies permettant une exploitation rapide des renseignements obtenus) ; qu’ils ne seraient probablement même jamais transmis officiellement aux autorités belges » .

 

Plus encore, une perquisition était opérée le lendemain au siège parisien de la Compagnie Générale des Eaux (CGE) qui est introduite en Belgique et au Zaïre par le baron Benoît de Bonvoisin mais avec de piètres résultats. (« Et pour cause », ajoute « Le Soir » en expliquant que les policiers parisiens auraient avoué à leurs collègues belges « qu' »on » leur avait donné l’ordre de prévenir les responsables de la CGE de leur future visite ! » 

 

Quant aux documents « top secret’’ « cachés par les conseillers de Rocard et les policiers parisiens », ils concerneraient les interventions du baron Benoît de Bonvoisin au Zaïre, auprès du maréchal Mobutu et de ses proches dans ‘l’intérêt de la France’, de personnalités françaises et de la CGE. De là à penser que le Premier ministre français ait choisi de « protéger une sale affaire », voire de ‘couvrir un scandale », il n’y a qu’ un pas…

 

J.H. bondit

 

En tout cas, ce qu’il a lu a « fait bondir »,  dit-il. José Happart, député européen mais aussi socialiste de la Cité ardente que l’on sait propice aux règlements de comptes entre camarades…

– Je ne peux comprendre, et encore moins admettre, explique José Happart, qu’au nom d’un prétendu intérêt supérieur de l’Etat français, on protège les pratiques douteuses commises par un homme d’affaires.  A l’heure où le groupe socialiste au Parlement europeen défend la charte sociale européenne, il est tout à fait inacceptable qu’un gouvernement dont le Premier ministre est socialiste, protège un homme d’affaires asocial.

Aussi M. Happart a-t-il annoncé, vendredi après-midi, sa, ferme intention d’interpeller le groupe socialiste du Parlement européen qui doit se réunir mercredi et jeudi prochains à Bruxelles, « de façon à faire pression sur les services judiciaires du Premier ministre français ».

 

 

Perquisition difficile à Aubel

 

Par ailleurs, une perquisition a été effectuée à Aubel au domicile de M. J. Dorthu, expertcomptable de la SWGF (Société Wallonne de Gestion du Stationnement).  Cette descente judiciaire ne s’est cependant p déroulée sans difficulté, l’intéresse se retranchant derrière une loi de 1985 qui porte sur la protection du secret professionnel des experts-comptables pour refuser au Juge d’instruction, Mme Fréson, au Substitut, M. Rasir, et aux inspecteurs de la PJ, l’accès à son bureau.

Magistrats et enquêteurs ont dû faire appel au directeur de la Chambre des experts-comptables de Liège afin qu’il lève la protection du secret professionnel et autorise la fouille des lieux.

A l’issue de leur perquisition, les enquêteurs ont emporté un certain nombre de documents et ont estimé positif le résultat de leurs recherches.

Les enquêteurs de la Pi liégeoise, d’autre part, attendent avec impatience l’envoi, par leurs collègues de la Gendarmerie de Bruxelles, de deux caisses de documents saisis dans les bureaux du promoteur immobilier Demarche (entreprise Solico), lors des perquisitions effectuées le 16 mai dans le cadre de l’enciuête sur le Baron de Bonvoisin.

 

1990

Jacques De Decker, La francophonie tient congrès, LS 05/11/1990 (à Liège)

 

« Si la Communauté française de Belgique est hôte de cette rencontre importante, elle n’en est pas l’organisatrice, puisque c’est l’Agence de coopération culturelle et technique, dont le siège est à Paris, qui est maître d’oeuvre de la rencontre, même si le Commissariat général des relations internationales, à Bruxelles, lui a plus que prêté main-forte. »

 

1993

Chr. de Bast, Paul-Henry Gendebien: “Appelons-la ensemble Wallonie-Bruxelles, VA 27/09/1993

 

Il dirige la Délégation de la Commun. française (sic) de Belgique à Paris.

“Je n’aime pas /non plus/ ces artistes qui mendient les subsides de la Communauté française de Belgique et qui, en France, expliquent à leurs interlocuteurs qu’ils ne comprennent goutte à l’évolution institutionnelle de leur pays.”

 

1994

Paul Vaute, Jean Gol, prêtre de la francité bleue, LB 02/1994

 

Jacques Toubon, ministre français de la Culture et de la Francophonie, Charles Goe-rens, président du DP luxem­bourgeois, Pascal Couchepin, président du groupe radical des Chambres fédérales en Suisse… : ces noms, parmi beaucoup d’autres, figurent à l’affiche du « Forum des libé­raux et démocrates franco­phones d’Europe » qui se tien­dra samedi à l’Université de Liège.

La paternité de ces assises, premières du genre, revient à Jean Gol dont quelques grands couteaux seront au menu (Anne André, Philippe Monfils, François-Xavier de Donnéa, Jean Defraigne), le conjoint FDF étant représenté par An­toinette Spaak. Evénement académique ? A coup sûr, mais hautement révélateur d’une orientation dont l’ex-vice-Pre-mier entend bien imprégner son parti.

 

UNE PATRIE

Dans sa longue et errante recherche d’«une patrie à ai­mer», l’homme de Chaudfontaine a fixé sa tente-il le répète à l’envi chez ceux qui «par­lent, pensent et voient le monde en français ». Quand on évo­quera, ce week-end, la théma­tique de l’Europe des langues, il est plausible que le repous­soir Delcroix, avec son militan­tisme fructueux pour la cause du néerlandais à l’Eurocorps, sera évoqué plus que du bout des lèvres ! Reste à savoir si les invités étrangers épouseront la démarche golienne quand le critère linguistique y devient le trait décisif d’une identité na­tionale. En France peut-être, mais au Luxembourg ou en Suisse ?

 

1996

J.-C. M., Schengen: l’ ironie de Vande Lanotte, LB 27/03/1996

 

Réaction narquoise du ministre aux critiques françaises.

Les Français ont annoncé la levée de leurs contrôles aux frontières ave l’Allemagne et l’ Espagne mais leut maintien à celles du benelux.

Vande Lanotte a raconté qu’ il avait passé la frontière franco-belge, « habillé en jean et T-shirt, avec ma tête habituele sans jamais être contrôlé. »

Johan Vande Lanotte a répété que la politique belge de lutte contre la drogue avait donné de meilleurs résultats que celle de la France, cela sans contrôles frontaliers à la frontière.

 

1997

Commission Rwanda — Rétention d’ informations à la Défense?, LB 15/03/1997

 

Officier de renseignement à Kigali, le capitaine De Cuyper mentionne des documents que sa hiérarchie lui a interdit de communiquer.

La commission avait entendu dans la matinée trois anciens sénateurs qui se sont rendus au Rwanda peu avant le génocide.  Willy Kuijpers (VU) a décrit une situation particulièrement préoccupante.  Questionné sur l’ existence d’ un climat anti-belge, il a évoqué la préparation d’ un coup d’ état par des milieux pro-français, ajoutant que les milices étaient endoctrinées contre les Belges.  Il a aussi prêté aux 370 militaires français sur place un rôle actif dans l’ entourage du colonel rwandais Théoneste Bagoqora et a estimé qu’ il serait intéressant d’ approfondir le rôle joué par la sûreté de l’ état française.

 

1997

M.-F. Cros, En rapatriant ses troupes du Rwanda, la Belgique a failli, LB 08/12/1997

 

La Commission parlementaire d’enquête a finalement établi la responsabilité indirecte de notre pays dans le génocide de 1994.

 

1997

Mais où est donc la “Confédération francophone de Belgique”?, LB 09/09/1997

 

A Madagascar, à l’occasion des IIIes Jeux de la francophonie, les locaux ont plus d’une fois perdu leur latin.

On se demande toujours là-bas de quelle partie de l’Hexagone il pourrait bien s’agir. “Confédération francophone de Belgique; C.O.B. (sans traduction) ou “Comité français de Belgique”, ou encore “Communauté française de Belchîque”.

 

1997

Un Belge à la tête de 280 mercenaires, LB 24/01/1997

 

Un mercenaire belge, Christian Tavernier, est à la tête de 280 combattants serbes, croates, russes, polonais, belges, italiens et français.  Leur objectif est d’ aider les forces régulières zaïroises à chasser les rebelles de l’ est du pays.

« Libération » affirme par ailleurs que Tavernier a été « au moins une fois, en juin dernier, reçu au 14 rue de l’ Elysée (où se trouve la cellule africaine de la présidence française) par l’ ambassadeur Fernand Wibaux, conseiller officieux de Jacques Chirac pour les affaires africaines et proche collaborateur de Jacques Focart, l’ octogénaire « monsieur Afrique » du gaullisme et père fondateur des réseaux franco-africains. »

 

1998

RWANDA – Laurence D’Hondt, Hubert Védrine met en cause la Belgique, LB 06/05/1998

 

Ancien secrétaire général de Mitterrand et actuel ministre des affaires  étrangères, il affirme que le Congo, …, le Rwanda et le Burundi étaient mal préparés à l’indépendance et qu’il n’était pas étonnant que ces trois pays se soient tournés vers la France, “pays qui a toujours gardé un intérêt et une amitié particulière pour l’Afrique …”  Et dans ce “retournement”, M. Védrine a même vu un “hommage” rendu par les pays africains à la politique française sur le continent noir …

 

1998

RWANDA – Un dirigeant du FPR accuse Paris et Bruxelles, LB 18/03/1998

 

“La France et certains partis belges sont complices de la rébellion”, a déclaré lundi le président du groupe parlementaire du Front patriotique rwandais (FPR).  “La France nous a toujours rejetés et l’on sait que certains partis belges comme le CVP soutiennent indirectement la rébellion”, a ajouté Tito Rutaremara, l’un des membres les plus importants du comité exécutif du RPR.

 

1998

Stéphanie Meyer, “Ne pas réinventer la roue”, utiliser celle des Canadiens, LB 22/05/1998

 

Francophones bruxellois et province du Nouveau-Brunswick ont signé un accord de coopération. 

 

2000

André Belmans, De achtergronden van het kabaal tegen Oostenrijk,in : DELTA 5/2000, p.8-11

 

(p.8) We kennen de argumenten van diegenen die er aan meedoen Men kent minder de politieke situatie in Oostenrijk die de president ertoe genoopt hebben de nieuwe coalitie te aanvaarden Men weet niets van de achtergronden die tot deze opgeklopte drukte hebben aangespoord.

 

Men ziet niet wat deze hetze oplost Men ziet ook niet op welke concrete uitkomst zij aanstuurt Zij riskeert de Europese Unie verder te ontredderen en de openbare opinie in de lidstaten en in de kandidaat-lidstaten af te schrikken.

 

In het N..R.C. -Handelsblad (1) schrijft J. L. HELDRING

« Als de gemeenschappelijke buitenlandse politiek van de E U op die manier – om zo te zeggen op het marktplein – tot stand moet komen, kunnen wij slechts ons hart vasthouden »

 

Geen ogenblik mag men uit het oog verliezen dat men in bepaalde Franse kringen doodsbenauwd is voor de steeds toenemende macht van het herenigde Duitsland, vooral omdat zij thans niet kunnen rekenen op het tegenwicht van een machtig Rusland. noch op de veilige steun van een steeds meer Atlantisch gericht Groot-Brittannië.

 

Generaal de Gaulle had de ingeboren zelfoverschatting van Frankrijk ten top gedreven en dat niettegenstaande de vele tegenslagen in korte tijd de snelle ineenstorting in 1940 de capitulatie in Indochina, de terugtrekking uit de Maghreblanden en uit Centraal Afrika

 

Na de totstandkoming van de Europese Gemeenschap (1957), die de vrucht was van een gedreven initiatief van de Benelux-landen, heeft Frankrijk gehoopt de leiding te kunnen nemen in Europa samen met het verslagen en verdeelde Duitsland (Traité de l’ Elysée 1963) Vanzelfsprekend ging dat niet zonder tegemoetkomingen . Het laatst uitgedachte middel om Duitsland aan het Westen te binden is de euro, waaraan de Britten echter niet meedoen.

 

Met het steeds groter wordende aantal toetredingen tot de Unie, voornamelijk van kleine en middelgrote landen stuurt Frankrijk aan op een directorium van de grote landen onder voorwendsel aldus de besluitvorming te vergemakkelijken. In die richting werden reeds stappen gezet: om te beginnen met de As Parijs-Bonn, de contactgroep voor Joegoslavië, de P.E.S.C., de bestuursregeling voor de euro en nog andere.

 

Niettegenstaande jarenlange pogingen tot indijking van de groei van de Duitse macht blijft deze maar groeien. De Fransen kunnen moeilijk aanvaarden dat de ambitie die de Gaulle hun had ingepompt, niet in overeenstemming zou zijn met ‘s lands middelen.

 

Nu gaan hier en daar stemmen op, soms van vooraanstaande Fransen, stemmen die de onrust bij de openbare opinie nog opdrijven.

 

Aldus zegt of schrijft men:

  » La France n’est plus une grande puissance », of nog :

« La France a des ambitions, qui dépassent ses moyens ».

 

Gewezen president Valery Giscard d’ Estaing liet zich ontvallen:

(p.9)  » L’évolution actuelle ne se fait pas à l’avantage de la France. Quand on prend

une perspective historique, on voit bien les pays qui progressent En Europe c’est principalement l’ Allemagne qui compte. C’était déjà le cas sous Pompidou et dans les derniers temps du général de Gaulle.  La puissance économique allemande est sans commune mesure avec le nôtre… La force s’éloigne de nous ».

 

In een recent artikel maakte de heer Heldring de hypothese dat met de huidige drukte tegen Oostenrijk Duitsland geviseerd wordt. En inderdaad is Duitsland nog altijd Frankrijks obsessie. Men ziet reeds een nieuwe » Anschluss » in het verschiet. Met de voorziene uitbreiding van de Unie ligt het ganse » Mitteleuropa » in het bereik van de Duitse ambitie. Het komt er dus op aan de Duitsers duidel ijk te maken dat een nieuwe evolutie zoals deze die

mogel ijk was na de Akkoorden van München (1938) niet meer zal geduld worden.

 

Zijn impulsief temperament involgende dramatiseert Chirac bewust de toestand. Hij hoopt aldus een veronderstelde gang van zaken te kunnen stopzetten en een gunstige atmosfeer te scheppen voor een voordelige bestuursregeling voor de Unie: het directorium der groten.

 

Lukt dat niet wegens de groeiende argwaan van de kleine landen, dan kan worden overgeschakeld naar een verdeling van Europa in invloedsferen onder de gewezen grootmachten, met het risico van een nieuwe

« Auseinandersetzung ». Tenzij Duitsland en Frankrijk een onderling akkoord bereiken. Wat niet uitgesloten is.

Men weet ongeveer in welke richting de traditionele ambities van de gewezen grootmachten gaan.

 

Voor het scheppen van de daartoe nodige sfeer is Oostenrijk het gedroomde voorwendsel. Des te meer daar dit kleine land, toen het het voorzitterschap van de Unie waarnam, het gewaagd heeft zich uit te spreken tegen het directorium der grotere landen en de kleinere aangespoord heeft tot grote omzichtigheid. Zoals daarna Finland het ook deed. De lectuur van een aantal vrij recente boeken van de hand van Franse auteurs bevestigt deze interpretatie van de huidige drukte.

 

– Alain Minc, La Vengeance des nations (Grasset) 1990

– Louis Dumont. L’ idéologie allemande (Gallimard) 1991

– Jean-Pierre Chevènement, France-Allemagne. parlons franc (Plon) 1996

– Robert Coudurier, Le Monde suivant Chirac (Calman-Levy) 1998

– Alain Duhamel, Une Ambition française (Plon) 1999

– Philippe Delmas , De la prochaine guerre avec l’Allemagne (SIC) Ed.Odille Jacob, 1999.

 

Men moet vaststellen dat de Europese burgers in het algemeen slecht geïnformeerd zijn over wat er omgaat in de gemoederen van de Fransen.

 

Het blijkt wel dat Frankrijk vastberaden gehecht blijft aan het concept Natie-Staat en aan de ideologie die dit concept als grondslag heeft. De Natie-Staat zoekt zijn redenen van bestaan in zichzelf. Daarom huldigt hij het principe van de onverdeelbare en absolute soevereiniteit van de Staat. Vandaar ook dat men niet verder wil gaan dan intergouvernementele regelingen, dat men alle supranationale oplossingen schuwt en dat men hardnekkig vasthoudt aan het vetorecht.

 

Sedert lang is het duidelijk dat op grond van deze ideologie geen goedwerkende, efficiënte bestuursregeling voor Europa kan worden uitgewerkt. Zolang ieder land het eigen belang (eigen volk eerst) boven het gemeenschappelijk belang blijft stellen is de Europese Unie een labiele constructie.

 

(p.10) Frankrijk noemt zich nog steeds  » La Grande Nation » Als dusdanig stelt het zich als model voor aIle nationale bewegingen. Dat het zich veroorlooft het nationalisme van andere volkeren aan de kaak te stellen is pure schijnheiligheid. Het past niet dat degenen, die het nationalisme hebben uitgevonden, er zich over beklagen dat anderen het ook toepassen.

 

Het kent geen andere politieke ordening dan de jacobijnse, die in de grond een voortzetting is van degene der Franse monarchie met matiging van uit de Angelsaksische landen overgewaaide democratische begrippen. De Engelse

« Declaration of Rights » dagtekent van 1689, d.i. een eeuw voor de uitvaardiging van de  » déclaration des Droits de l’homme » .

 

Frankrijk koestert een grondige afkeer voor alle staatsregelingen die van het Franse model afwijken Het huivert voor de federale staatsvisie. Wellicht te goeder trouw wegens onwetendheid, begrijpt de openbare mening niet waar men met een Europese federale Unie naartoe wil. De kleine landen moeten ernstig rekening houden met deze Franse politieke ingesteldheid.

 

Om te besluiten

 

Europa kan niet gedijen onder een Franse hegemonie, noch onder een Duitse, noch onder een Frans-Duitse, noch onder een Directorium van gewezen grootmachten.

In het vooruitzicht van het aantreden van nieuwe grootmachten in andere werelddelen – grootmachten met een bevolkingsaantal dat men in de honderden miljoenen rekent en waarvan sommige reeds over het atoomwapen beschikken – is er voor Europa geen andere uitkomst dan deze van een federale Unie naar klassiek model.

 

Ooit zal er moeten worden overgegaan tot de oprichting van een federale Senaat, waardoor de na ijver onder de gewezen grootmachten verijdeld wordt.  In de federale Senaat worden alle lidstaten op dezelfde voet geplaatst. Deze federale Senaat moet dezelfde bevoegdheden krijgen als de Kamer van Volksvertegenwoordigers, die proportioneel samengesteld is. In

een waarachtige democratie berust de soevereiniteit bij het Parlement en niet bij een college van regeringsleiders van de lidstaten.

 

De Beneluxstaten en de « Founding fathers » van het Verenigd Europa hadden het goed voor toen zij streefden naar de geleidelijke opbouw van een federale Unie.

 

Ondertussen zouden de kleinere landen zich in regionale deelfederaties moeten aaneensluiten. Zo maken zij zich sterk tegen de onophoudelijke aanmatigingen van de groten. Paul-Henri Spaak had zich reeds uitgesproken voor dergelijke regionale formaties. Ook had hij met de oprichting van de Benelux het voorbeeld gegeven.

 

Het streven naar de vorming van dergelijke deelfederaties binnen de Europese Unie zou moeten aangemoedigd worden.  Zij betekenen een stap voorwaarts in de richting van de Europese integratie. Enkele jaren geleden kwamen vertegenwoordigers van een aantal Oost-Europese landen samen te Visegrad, de stad van Matthias Corvin, die een tijd regeerde tegelijk over Hongarije, Bohemen, Moravië en Silezië (XVe eeuw). Zij lieten zich inspireren door de samenwerkingsverbanden in Scandinavië en in de Lage Landen.

 

Aldus zou in Europa een beter evenwicht tot stand gebracht worden tussen de grotere en de kleinere landen. Bovendien zouden deze regionale formaties beter tegemoet komen aan de plaatselijke toestanden.

 

Eerder dan onbesuisd Oostenrijk te (p.11) verketteren zonder vooruitzicht op een voor de Europese Unie gunstige oplossing, zou het verstandig zijn Wenen een eigen functie voor te spiegelen in Centraal-Europa, een functie die de fundamenten van de Europese constructie zou verstevigen. Er is weinig kans dat Chirac daar ooit aan gedacht heeft. Europa is niet zijn zorg.

 

Toen Amerikaanse journalisten hem bij zijn aanstelling tot president van Frankrijk vroegen wat er ging veranderen, zou hij geantwoord hebben , France is back ». In werkelijkheid vertegenwoordigt hij slechts  » une certaine idée de la France ». Niet eens dat van de meerderheid. En bovendien niet de fraaiste.

 

André Belmans

 

NvdR. Een Franstalige, Engelstalige en Duitstalige versie van dit artikel is eveneens te verkrijgen. Aan een Poolse en Tsjechische wordt gewerkt.

 

2000

André Belmans, De achtergronden van het kabaal tegen Oostenrijk (II), p.20-21, in : Delta, 7, 2000

 

Ons artikel in het meinummer lokte enkele reacties uit waarop we hier bondig willen antwoorden.

 

Men zegt ons dat

1) de manier waarop de aanwezigheid van extreemrechts in de Oostenrijkse regering geminimaliseerd wordt niet correct is;

2) dat, in de plaats van de politieke integratie te bewerkstelligen, de vorming van deelfederaties het desintegratieproces zou kunnen bevorderen, waarbij noch de stabiliteit, noch de vrede op termijn zouden gediend zijn.

 

Ons antwoord op deze opmerkingen is het volgende.

 

1) De bedoeling van ons artikel was geenszins de gevaren van extreemrechts te minimaliseren. Wij willen alleen eraan herinneren dat de inspiratiebron van extreemrechts het nationalisme is dat historisch van Franse oorsprong is en door Generaal de Gaulle nog werd opgedreven.

 

Het eerder kosmopolitische Duitsland is nationalistisch geworden na de inenting van de ideologie van de Franse Revolutie en de krachtpatserijen van Napoleon, waardoor Duitsland grondig omgewoeld werd. Fichte schreef zijn  » Rede an die deutsche Nation » in 1808. Deze  » Rede » werd de bijbel van het Duitse nationalisme, François Giroud, die vier jaar Minister was van de regering geleid door Jacques Chirac, schrijft in  » La Comédie du pouvoir » (1977): « Vieille nation guerrière, arrogante et conquérante, la France compte toujours une fraction non mesurable de sa population qui a la turbulence dans le sang et la certitude collective permanente, fondée sur son passé, d’être chargée de mission parmi les nations ».

Toen in 1957 Paul-Henri SPAAK bezig was met de voorbereiding van het Verdrag van Rome had hij zoveel last met Franse politici (Generaal de Gaulle was toen nog niet terug aan het bewind) dat hij zich uitliet:  » Il faut être très francophile pour ne pas être irrité par les

jongleries françaises ».

 

Hun nationaal egoïsme en hun behoefte om steeds het laatste woord te hebben dreigt de verdere opbouw van de Europese Unie in gevaar te brengen. Dit mag toch wel eens gezegd worden.

 

Bovendien is de ware oorzaak van het aan het bewind komen van de F P.Ö. de onenigheid tussen de S.P.Ö. en de Ö.V P. De Oostenrijkse President stond voor een onmogelijke situatie. Een ontbinding van het Parlement riskeerde de toestand nog te verergeren.

 

Ook is de manier waarop de hetze tegen Oostenrijk gevoerd wordt uitermate onverstandig. Niemand kan voorspellen waarop ze uitdraait. Het Europese federalisme wordt er vast niet door gediend.

 

2) Wat betreft de vorming van deelfederaties: dit is een gedachte van Paul-Henri Spaak. Reeds tijdens de oorlog voorspelde hij te Londen dat er uiteindelijk nog slechts twee wereldmachten zouden overblijven: de Verenigde Staten en Sowjet-Rusland. De Europese grootmachten zouden alle machtsverlies ondergaan. Zij zouden tot samenwerking gedwongen worden. Voor hun machtsverlies zouden zij zich echter verhalen op de kleinere en middelgrote landen van Europa.

 

Dit inzicht heeft P.H. Spaak aangespoord om met taaie volharding te ijveren voor de verwezenlijking van de Benelux-samenwerking. Het succes van zijn inspanningen heeft hem ertoe aangezet om vanuit een Benelux-visie te streven naar een Europese Gemeenschap (het Verdrag van Rome), waarvan de landen ontsproten aan het Rijk van Karel de Grote de eerste kern waren. Nochtans had hij gaarne van meet af aan Groot-Brittannië erbij gehad.

 

Het grote voordeel van regionale deelfederaties is dat zij het de grote landen moeilijker maken om de kleinere te  » satellitiseren » wat zij nu doen door te dreigen met een directorium der grote landen, onder voorwendsel aldus de besluitvorming te vergemakkelijken. Trouwens had het Verdrag van Rome uitdrukkelijk het Benelux-initatief voorzien (1). De kleinere landen die sneller willen gaan op de weg naar de integratie mochten dit doen. Hun experimenten konden vruchtbaar zijn.

 

De drijverijen van het Franse (of francofone) nationalisme zijn verontrustend. Aldus wordt alles wat België maar kan destabiliseren bijna openlijk door Parijs gesteund. Meerdere media doen daar trouwens gretig aan mee, Dit verontrust ten zeerste diegenen die het politiek gebeuren in België volgen.

 

André BELMANS

 

* Zie Delta, nr. 6, juni 2000

 

(1) Zie onze reeks over Benelux in Delta, nrs. 9 en 10/11/999 en nr. 21  2000

 

Lectuur

Nieuwe koers van Europa is slecht voor Nederland » in NRC-Handelsblad, 31/10/ 2000.

 

2000

Bernard Bulcke, Belgische delegatie zat verveeld met « Brussels » aanbod Chirac, DS 13/12/2000

 

Chirac wenst dat alle topvergaderingen voortaan in Brussel te laten doorgaan.

Inderdaad, vanaf 1 januari 2002 viindt de helft van de topbijeenkomsten, en minstens één, in Brussel plaats. En bij het Verdrag van Nice komt er een Verklaring waarin staat dat alle topvergaderingen van de staats- en regeringsleiders in Brussel plaatsvinden zodra de Unie 18 lidstaten heeft.

 

Maar het voorstel van Chirac mocht niet overkomen als een koehandel.

Geen soepelheid dus aan de Belgische kant over de stemmenweging in ruil voor een cadeau.

 

2000s

Andry.Kendall » <Andry.Kendall@worldonline.com> a écrit dans le message de news: 409bc190$0$8647$626a14ce@news.free.fr

Comment on achète un veto français, par Dick Morris
>
> The New York Post
>
> Original anglais :  » How to buy a French veto »
>
> Quiconque aspire ardemment à un véritable multilatéralisme international ferait bien de s’intéresser aux dessous de table que l’on découvre à présent dans le scandale du programme « Pétrole contre nourriture », de l’ONU.
>
> Pourquoi la France et la Russie se sont-elles opposées aux efforts en vue de renverser le régime de Saddam Hussein ? Et pourquoi ont-elles constamment fait pression, au long des années 90, pour qu’on augmente les ventes de pétrole irakien ? Était-ce par empathie pour les enfants affamés de cette nation appauvrie ? Ou parce qu’ils voulaient empêcher les Etats-Unis d’imposer avec arrogance leur vision des choses au Moyen-Orient ?
>
> Il semble maintenant que c’était tout simplement parce qu’ils percevaient des pots-de-vin. Saddam était leur mine d’or. Si le Président Bush a souffert d’un certain discrédit en raison de ses affirmations – apparemment fausses, mais non dénuées de sincérité – concernant les armes irakiennes de destruction de masse, sa faute est infime comparée aux motivations personnelles, carrément égoïstes et délictueuses, qui semblent avoir guidé ceux qui se sont opposés aux efforts [du président américain] pour débarrasser le monde d’un de ses pires dictateurs.
>
> Durant toutes les années 90, la France et la Russie ont harcelé les Etats-Unis et la Grande-Bretagne pour qu’ils augmentent la production irakienne de pétrole. Le Président Bill Clinton et le Premier ministre Tony Blair s’y sont opposés, pied à pied, mais y ont consenti ensuite, à contrecoeur. On a permis à l’Irak de vendre 500.000 barils par jour. Puis, sur l’insistance franco-russe, cette quantité a été portée à 1 million, puis à 2 millions, et, en fin de compte, à 3 millions de barils par jour.
>
> A chaque fois, l’Amérique et la Grande-Bretagne – pays qui sont maintenant accusés de convoiter le pétrole irakien – ont résisté à l’augmentation de la production irakienne et ont recommandé des contrôles plus étroits du programme. A chaque fois, les Français et les Russes ont péroré sur les droits de la souveraineté irakienne et sur la nécessité de nourrir les enfants.
>
> Maintenant nous savons pourquoi les Français et les Russes insistaient tant. Des documents gouvernementaux irakiens (transmis, grâce à une ‘fuite’, au journal de Bagdad, Al Mada) dressent la liste d’au moins 270 personnes et entités qui ont obtenu des bons leur permettant de vendre du pétrole irakien – en gardant pour eux une grande partie de l’argent [ainsi obtenu]. Ces bons, et la promesse du grand enrichissement immédiat qu’ils représentaient, ont permis d’acheter un appui capital, aux Nations Unies, permettant à Saddam de rester au pouvoir.
>
> La liste des bénéficiaires de ces dessous de table inclut l’ancien ministre français de l’Intérieur, Charles Pasqua (qui était à la tête d’un parti pro-chiraquien) et Patrick Maugein, directeur de la société française de pétrole, Soco International. L’ancien ambassadeur de France à l’ONU, Jean-Bernard Mérimée, a reçu des bons pour la vente de 11 millions de barils.
>
> En Russie, la chaîne de pots-de-vin allait jusqu’au « bureau du Président russe ». Le parti Paix et Unité du Président Vladimir Poutine a également reçu des bons, de même que Nikolaï Ryzhkov – qui fut Premier ministre à l’ère soviétique – et l’Eglise orthodoxe russe. Le dirigeant nationaliste, Vladimir Zhirinovsky, a eu sa part de ces largesses.
>
> Sans oublier Mgr Jean-Marie Benjamin, au Vatican, qui a obtenu le droit de vendre 4 millions et demi de barils, à titre de récompense pour avoir organisé une rencontre entre le ministre des affaires étrangères irakien, Tariq Aziz, et le Pape.
>
> Bien sûr, la liste indique que Benon Sevan, le fonctionnaire des Nations Unies en charge du programme « Pétrole contre nourriture », a reçu des bons. Il dément l’accusation, mais a tout de même décidé de démissionner, le mois prochain.
>
> Au début du programme « Pétrole contre nourriture », l’Amérique et la Grande-Bretagne ont proposé que l’argent soit versé uniquement sur des comptes entièrement contrôlés par les Nations Unies. Cette norme a aussitôt été modérée en sorte d’inclure des comptes non effectivement contrôlés, mais seulement surveillés par les Nations Unies.
>
> Frank Murkowski, alors sénateur républicain de l’Alaska, avait mis en garde contre le fait que « le pétrole est convertible » et il avait fait remarquer que, dans le passé, l’Irak avait été autorisé à l’extraire et à le vendre. Saddam pouvait donc vendre tout ce qu’il voulait en dehors des canaux officiellement autorisés, et personne ne pourrait dire quel or noir était légal ou non. Mais nul n’avait imaginé qu’il y avait de réels dessous de table allant à tel ou tel fonctionnaire français, russe, ou onusien, en tant qu’éléments du programme.
>
> Il s’avère aujourd’hui que la sacro-sainte position du Secrétaire général, Kofi Annan, a pu masquer une corruption pétrolière qui sévissait jusque dans les hautes sphères de l’Organisation des Nations Unies.
>
> Le défaut des coalitions internationales est qu’elles incluent la justice et l’injustice, la corruption et l’intégrité, la démocratie et l’autocratie. Et l’on ne peut accorder la même confiance à tous leurs membres. Le groupe qui s’est dressé pour soutenir l’invasion de l’Irak a été surnommé « la Coalition du Volontarisme ». Aujourd’hui, il s’avère que c’était également « la Coalition de l’Honnêteté ».
>
> Dick Morris
>
> The New York Post

 

2000s

STRASBOURG OU BRUXELLES : UN CONFLIT DE SYMBOLES

 

Ni Strasbourg ni Bruxelles n’est le centre géographique de l’ Europe . Aucun d’ eux ne peut se targuer d’en être ou d’ en avoir été le principal pôle d’attraction économique . Le choix actuel d’ une de ces deux grandes villes comme capitale politique de la Communauté est renforcé par la détermination d’ un symbole . Toutes deux semblent a priori symboliser l’ unification européenne mais si Strasbourg devenait effectivement l’ élue de nos parlementaires européens, nous nous trouverions devant un grave problème de représentation.

En effet, l’ amalgame de6 cultures germanique et romane ne fut pas harmonieux comme on le prétend souvent. il s’ est fait au détriment de la culture alsacienne .

Du Saint-Empire germanique qui respectait la diversité des lois et des coutumes locales, ignorant de ce fait l’étatisme centralisateur, les Alsaciens ( et les Lorrains) ont connu une période très trouble de 1870 è 1945, méconnue volontairement ou non rien que par les nombreuses sociétés d’ histoire alsaciennes .  » C’ est le silence, un silence voulu ou imposé. le silence du refoulement « , dira Pierri Zind, un des rares historiens spécialistes de cette époque.

Durant cette période, le désir profond de l’ Alsace-Lorraine de devenir un état fédéré allemand de plein droit se heurta à l’ opposition de la France assimilatrice, et de l’ Allemagne. méfiante . Divide ut imperes ! Au lendemain de la première guerre mondiale, le gouvernement français répartit même les Alsaciens-Lorrains en 4 ‘races’… Chacun devait posséder un des 4 modèles de carte d’ identité correspondant au degré d’ appartenance à la communauté française et alsacienne-lorraine. Des régions furent ainsi divisées, des familles disloquées.

Le droit des peuples à disposer d’ eux-mêmes n. était reconnu valable que s’ il jouait en faveur des intérêts français. Suite au traité de Versailles. des plébiscites d’ auto-détermination furent notamment organisés dans les cantons de Sankt Vith, Malmedy et Eupen, dans le Schleswig è la frontière danoise mais pas en Alsace-Lorraine . Impressionné par la politique d’ assimilation orchestrée par Georges Clémenceau, Adolf Hitler en personne ne reconnaissait-il pas qu’ il n’ aurait pas agi autrement que lui ?

Dans l’ entre-deux-guerres , on se mit ainsi à débaptiser les rues et les places publiques en les affublant de noms choisis sur la liste des nouveaux vainqueurs ou de traductions stupides . A Strasbourg, ignore-t-on que la rue Knobloch, du nom de la célèbre famille d’ imprimeurs strasbourgeois aux XVe et XVIe siècles, est devenue la rue de l’ Ail ? Du jour au lendemain, les jeunes Alsaciens-Lorrains durent subir les cours en français alors que,

selon le journal socialiste « Die freie Presse » en 1920, pour 90 % d. entre eux. la langue française était complètement étrangère . On eut aussi tôt fait de parachuter de l’intérieur de nombreux fonctionnaires. ignorant l’ allemand . Ces derniers se voyaient attribuer de confortables indemnités de séjour, de logement, de fonction, etc., à l’ instar de ce qui se pratiquait pour les fonctionnaires coloniaux d’ Afrique ou d. Asie . Au niveau politique, on réalisa le voeu de 1’abbé Wetterlé, activiste français en 14-18: “Que l’ Alsace disparaisse pour se transformer en 3 départements qui ne se distingueront en aucune manière des 36 autres . » De même, les évêques de Strasbourg et de Metz condamnèrent ouvertement les revendications ethniques de cette région .

Les tribunaux de la république française se sont également mis au service de sa politique nationaliste, cherchant au moyen de verdicts démesurés à extirper jusqu’ à la racine les journaux qui, notamment. refusaient de cautionner le grand mensonge d’ une Alsace originellement française . Ne point aimer la France, c’était une faute, un délit justiciable devant un tribunal . Les autorités gouvernementales françaises, leur police spéciale et leurs journalistes nationalistes s’ affairaient à fabriquer laborieusement un ‘complot contre la Sûreté de l’ Etat’ qui aurait été fomenté par les autonomises mais aucune preuve indubitable ne fut jamais apportée pour justifier la condamnation de leurs principaux dirigeants . Avant l’ arrivée des Nazis et leur régime tant abhorré, n’ oublions pas enfin la construction de la ligne Maginot . Elle a entraîné une multitude d’ expropriations, dont les indemnités furent payées avec beaucoup de retard, et les déplacements des populations villageoises des alentours dans des conditions ignobles.

Dans un pays toujours libéré pour être sans cesse opprimé sous la botte de Paris ou de Berlin, dans cette nation interdite où les cultures qui la composent restent sur un pied d’ inégalité, Strasbourg ne peut être choisie comme capitale de l’ Europe, qu’ en minimisant, voire niant cette histoire douloureuse . On adopterait alors une position révisionniste, lourde de conséquences . Toute argumentation déformant l’ histoire au nom de la raison d’ Etat y trouverait son fondement . Elle serait le symbole anti-démocratique de la raison du plus fort sur le faible, l’ antichambre d’ une Europe des inégalités.

L’ Europe du droit à la différence, la seule garante des Droits de l’ Homme, se cherche encore une capitale . Peut-elle élire Bruxelles ? Aux confins des deux principaux courants culturels de notre continent, vu l’ évolution politique et économique de notre pays’ elle semble mériter ce couronnement.

 

2001

André Belmans, Europa tussen arrogantie en onnozelheid, in: Delta, 3, 2001, p. 9-13

 

I Over Generaal de Gaulle schrijft de journalist Alain Duhamel in Une Ambition Française het volgende

 

« Met hem ging Europa gedurende elf jaar (1958-1969) van tumult naar crisis. De Europese constructie sukkelde weer voort op het ritme van Franse nukken en Franse initiatieven. Niet alle door de Generaal behaalde Europese resultaten waren echter negatief. Hoewel hij een lastige, hooghartige, onberekenbare, geen tegenspraak duldende en eenzelvige partner was, had hij de Frans-Duitse verzoening hoog in het vaandel staan, het spel van de gemeenschappelijke markt eerlijk gespeeld – en uiteraard de Franse belangen met hand en tand verdedigd – en de bedreigende Atlantische ontsporingen krachtdadig bestreden. Onder zijn bewind is Frankrijk weliswaar de Europese « emmerderesse » – de dwarsligger – geweest

zoals hij het placht te zeggen, maar is Europa niettemin sterker geworden en is Europa, hoe dan ook in het voetspoor van Frankrijk getreden, hoe lastig en irritant dit ook voor de ande-

ren moge geweest zijn ».

 

Het is duidelijk dat een dergelijke benadering van de Europese constructie slechts tot nieuwe teleurstellingen kan leiden.

 

Als men bedenkt dat de grote Europese staten in het begin van de XXste eeuw nog geduchte wereldmachten waren en ziet hoe zij nu ontredderd zijn, is het duidelijk dat enige gereserveerdheid gepast is. Is de tegenwoordige neergang niet het gevolg van een in de voorbije eeuwen op de spits gedreven egoïsme en nationale arrogantie?

 

II Tijdens de Tweede Wereldoorlog peilde Paul Henri Spaak in Londen de na afloop van de vijandelijkheden te verwachten internationale situatie Hij voorzag dat de voormalige Europese grootmachten, onze drie buurlanden, danig aangetast uit deze beproevingen zouden komen Het was zelfs niet uitgesloten dat zij zouden trachten hun machtspositie te herstellen – ten koste van de kleinere staten.

 

Om hieraan het hoofd te kunnen bieden, aldus Spaak, moesten de kleine landen een front vormen, ja zich zo mogelijk verenigen. Hierbij dacht hij ongetwijfeld aan de Oslo-groep, die zich in de jaren ’30 uit de omklemming van een overdreven protectionisme wilde bevrijden en de internationale handel wilde liberaliseren.

 

Aangezien dit toekomstgericht initiatief toentertijd door de grote mogendheden tegengewerkt was, kwam het er op aan dezen dit keer bij de onderneming te betrekken. Na de voorbije oorlog, en danig aangeslagen als ze waren, zouden ze er waarschijnlijk minder vijandig tegenover staan.

 

Spaak besefte wel degel ijk wat ons te doen stond en zocht reeds in Londen contact met de regeringen in ballingschap van de drie kleine Noordwest-Europese staten.

 

Eenmaal in België terug, merkte hij dat het idee van een gezamenlijke actie voor het Europese herstel zowel bij de overwonnenen als bij de overwinnaars in goede aarde viel. Het begin van een lange tocht die naar de Conferentie van Messina (1955) en vervolgens naar het Verdrag van Rome (1957) zou leiden.

(p.10) Het succes van het Verdrag van Rome, dat aan de Europese Gemeenschap ten grondslag ligt, is het resultaat van de eensgezindheid van drie staatslieden uit de Benelux: PH Spaak, J W Beyen en J. Bech. Wil deze grootscheepse onderneming nieuwe vooruitgang boeken, mag deze ervaring niet worden vergeten.

 

III  Generaal de Gaulle, sinds 1958 weer aan de macht, wilde voordeel trekken uit de situatie die met de oprichting van de Europese Gemeenschap was ontstaan. Op 22 januari 1963 sloot hij met West-Duitsland het Elysée-verdrag, waarmee in feite een Frans-Duits directorium werd ingesteld.

 

Over deze manoeuvres sprak Spaak allesbehalve zachtzinnig. In Combats inachevés schreef hij: « Het Frans-Duitse verdrag heeft binnen de Gemeenschap een bijkomend orgaan, waarin niet was voorzien, in het leven geroepen en dat – ik ben er helaas van overtuigd – de zaken niet eenvoudiger zal maken« .

 

Niettemin werd het Elysée-verdrag de publieke opinie gepresenteerd als de bezegeling van de Frans-Duitse verzoening. Alsof de oprichting van de Europese Gemeenschap op zichzelf al niet de affectio societas had betekend, een verlangen naar eensgezindheid onder de partners om een gemeenschappelijk doel te bereiken.

 

IV Gezien de door het Verdrag van Rome ontstane situatie, en misleid door de sirenenzang van het Elysée-verdrag, was de hele Belgische politieke klasse een optimisme dat van naïviteit getuigde ten prooi gevallen Wat viel er in een verenigd en vreedzaam Europa nog te vrezen?

 

Onbesuisd werden de meest absurde hervormingen op getouw gezet. De funeste gevolgen van de separatistische drijverijen van Vlaams en Waalse nationalistische kringen hoefden niet langer te worden gevreesd. Hun uitgangspunten werden door vrijwel de hele politieke klasse overgenomen Een kwart eeuw lang spant ze zich in: eerst voor de grondwettelijke erkenning

van twee gemeenschappen met nationalistische inslag, vervolgens om dezer institutionele uitbouw te bewerkstelligen.

 

Om dit doel te bereiken splitsten de traditionele partijen zich op basis van het taalcriterium. Aan de politici moest alle vrijheid worden gegund om munt te slaan uit het kunstmatig onderhouden antagonisme tussen landsdelen met een verschillende taal.

 

Aan de nationalistische gedachte ligt de volgende zienswijze ten grondslag: « al wie op enigerlei manier « anders » is, moet als vreemdeling – en dus als mogelijke vijand – worden be-

schouwd: het spreken van een andere taal impliceert of veroorzaakt een verschil in opvattingen, zodat een gescheiden politieke organisatie noodzakelijk wordt: met het spreken van verschillende talen gaan verschillende economische belangen gepaard ».

 

Deze basisprincipes hebben alle racistische en nationalistische ideologieën met elkaar gemeen.

 

(p.11) Op zulk een onzinnige grondslag heeft onze politieke klasse een ondoordacht institutioneel kader opgebouwd dat de grote geopolitieke samenhang van de Belgische ruimte miskent Toen deze constructie eenmaal was voltooid, werd zij als federaal bestempeld, terwijl ze nauwelijks aan de voorwaarden van het klassiek federalisme voldoet.

 

V De halsstarrigheid waarmee onze politieke klasse alles alleen nog maar vanuit deze optiek wilde zien, heeft ertoe geleid dat de grote gezamenlijke kwesties en, om te beginnen, hun internationale dimensie werden verwaarloosd.

 

Er werd geen rekening meer gehouden met de troeven van ons land, zoals daar zijn de natuurlijke verbondenheid van de gebieden aan de oevers van Maas en Schelde, de meertaligheid. de bijzondere vaardigheden van de bevolking op velerlei gebied.

 

Bij nader inzien blijkt echter dat het uit de in 1839 gesloten verdragen ontstane België een van de meest samenhangende constructies van Europa was Vanuit geopolitiek oogpunt gezien vertoont ons land in ieder geval meer samenhang dan Frankrijk of Duitsland In de loop van de

eeuwen hebben deze beide landen steeds gepoogd hun tegenstelllng en te verhullen door een beleid te voeren waarin hun naar macht hunkerende regeringen althans eenheid qua taal nastreefden.

 

De taalkundige eenheid van Frankrijk begon in 1539onder Frans  Toen werd alle rechtbanken van het land het gebruik van hel – lot langue du Roy verklaarde – dialect van het Ile de France opgedrongen. Later werd deze taaleenheid ook in de administratie en in het onderwijs voltrokken.

 

In Duitsland werden de Slavische volkeren systematisch verduitst De vertaling van de Bijbel door Luther bevestigde de overheersing van het Hoogduits. terwijl het Nederduits nochtans tot in Königsberg stand hield.

 

(p.12) Na de afkondiging van de Republiek werd in Frankrijk het begrip natie de drager en de spil van de ene en ondeelbare soevereiniteit. Ten tijde van de monarchie was dit begrip door de « legisten » ingevoerd. Vele Fransen houden er nog stevig aan vast. Zelfs nu een continentale unie tot stand moet komen kan Frankrijk zich slechts met de grootste moeite van dit concept losmaken.

 

In ons land is elke vorm van machtspolitiek uiteindelijk mislukt en is nooit lange tijd naar homogeniteit gestreefd. De hertogen van Bourgondië, de Spaanse en Oostenrijkse Habsburgers hadden begrepen dat de historische gebieden en de eeuwenoude interne autonomie moesten worden gerespecteerd. Vanouds werd hier ten lande het subsidiariteitsbeginsel toegepast: enkel waar het nodig was, werden gemeenschappelijke instellingen in het leven geroepen.

 

De strubbelingen rond het gebruik der talen zijn naweeën van de Franse bezetting en annexatie. Onze gedecentraliseerde staatsregelingen werd toen weggeveegd terwijl eentaligheid werd opgelegd.

 

Mogen wij eraan herinneren dat in België het concept « taalgemeenschap » voor het eerst in 1917, onder de Duitse bezetting, werd geïnstitutionaliseerd? De imperialistische  bijbedoelingen waren maar al te duidelijk.

 

VI De Belgische politieke klasse heeft niet ingezien dat ze, door deze nationalistische standpunten over te nemen, een helse machine op gang bracht, die ze uiteindelijk niet meer zou beheersen. Een en ander werd onlangs bewezen, toen de huidige regering zich, ondanks de formele verbintenis van de Franstalige partijen om in die richting geen voorwaartse zetten meer te doen, gedwongen zag het begonnen ontbindingsbeleid voort te zetten.

 

Terwijl onze politieke klasse aldus erkent dat ze machteloos staat tegenover de nationalistische stroming, die ze de vrije hand heeft gelaten, staat de bevolking in meerderheid zeer afwijzend tegenover separatistische drijverijen.

 

VII Onze grote buurlanden, in hun streven om hun verloren macht zo veel mogelijk terug te winnen, proberen uiteraard voordeel te trekken uit het feit dat een land als het onze, met een dergelijk strategisch belang, op drift raakt.

 

Voor een deel van de Franse opinie blijft het evenwicht tussen de grootmachten een nijpend probleem, hoewel dit sedert de twee wereldoorlogen niet meer dezelfde betekenis heeft.

 

VIII In sommige Belgische kringen begint men zich over ‘s lands verlies aan politiek prestige zorgen te maken. Men probeert dit te verhelpen. De scherpzinnigsten onder de politici hebben in de kleine landen een diep gevoel van onbehagen opgemerkt. Er wordt gevreesd dat de grote

landen zich de leiding en de voordelen van het Europees eenwordingsproces willen toeëigenen.

 

Sinds geruime tijd bestaat er een meningsverschil tussen bepaalde voormalige grootmachten en de kleine landen. Voor de eerste, nog steeds vol van de staatsraisongedachte, is een verenigd Europa een middel om hun verloren macht terug te winnen. Voor de laatste is de continentale eenwording een historische noodzaak, vooral in het licht van de huidige

situatie op het internationale vlak en de nieuwe economische en politieke constellaties die in andere werelddelen gestalte krijgen.

 

Tegenover de geest van partnerschap van de kleine landen staat het streven naar leadership van de grootmachten. (p.13) De spanningen tussen beide stromingen nemen toe. De recente topconferenties van Biarritz en Nice bieden een voorsmaakje van de komende tegenstellingen.

 

Het lijdt geen twijfel dat zonder de gezamenlijke en gestage waakzaamheid van de kleine landen, de grote landen weer in hun oude dwalingen zullen vervallen, ten koste van – zoals reeds in het verleden – Europa’s dominante positie.

 

Ook al hebben de Belgische bewindslieden zich terecht tegen sommige eisen van de groten verzet, toch is het betreurenswaardig dat ze zich niet méér hebben ingezet om de kleine en middelgrote landen rond een gemeenschappelijk alternatief te verenigen. Want er bestaat een alternatief Buitenlandse ervaringen kunnen hiervan getuigen.

 

Nochtans is het duidelijk dat de grote landen niets kunnen bereiken zonder de kleine, die immers veel talrijker zijn. Zonder het tegenwicht van de kleine landen is de kans groot dat de grote landen Europa alleen maar naar een definitieve neergang leiden.

 

De ontoereikende voorbereiding bij de kleine landen was de oorzaak van de capitulatie tijdens de topconferentie te Nice, waar alleen België nog in de arena overbleef.

 

Spaak had er van meet af aan naar gestreefd om nooit in een dergelijke situatie te moeten verkeren.

 

IX Wil ons land in Europa zijn rol spelen, dan is het absoluut noodzakelijk dat het zijn absurde interne structuur herziet. Niet dat het naar de oude piramidale structuur terug moet keren, maar het moet wel een beter evenwicht vinden tussen de noodzakelijke eenheid en de voordelen van lokale en regionale autonomie.

 

Een dergelijke herziening van het institutionele beleid zou de gezamenlijke belangen, die in het vooruitzicht van de continentale integratie van buitengewone betekenis zijn, veel beter kunnen dienen.

 

Op binnenlands niveau blijven we in België de ideeën aanhangen die ertoe geleid hebben dat Europa zijn overwicht verloor, terwijl we diezelfde ideeën op Europees niveau met kracht afwijzen. Hoe valt een dergelijk gebrek aan consequentie te rechtvaardigen?

 

Hoe kunnen we op enig gezag in het buitenland rekenen als wij de indruk wekken dat België een uiteenvallend land is?

 

 

2001

Catherine Ernens, Proche-Orient / Tournée de Louis Michel / Sous le choc pendant une heure, AL 26/04/2001

 

Une dépêche AFP, inventée sur la base des propos d’une personne de la délégation belge sur place, attribuait au ministre des Affaires étrangères une déclaration qui comparait le sort des Palestiniens à ceux des juifs exterminés. (…)

 

PS : Suivant cette dépêche, Louis Michel aurait déclaré que la situation des Palestiniens était équivalente à celle des juifs exterminés par les nazis.

 

2001

Rwanda / Sentence confirmée pour l’italo-belge Georges Ruggiu, LB 03/03/2001

 

La cour d’appel du Tribunal pénal internatinal pour le Rwanda (TPIR) a confirmé le jugement en première isntance qui condamnait l’italo-belge Georges Ruggiu à 12 ans de prison. Animateur d’émissions enf rançais de la radi du génocide, RTLM, ce Verviétois, fils d’émigrés italiens, avait plaidé coupable et exprimé des regrets (sic) pour sa collaboration au génocide.

 

2002

Hervé Hasquin, Ministre-Président (sic) du Gouvernement (sic) de la Communauté française (sic) Wallonie-Bruxelles, La communauté française signe un plan international en faveur de la langue française, in : Regards, 514, p.36

 

Les gouvernements français, luxembourgeois et de la Communauté française de Belgique, en partenariat avec l’ Agence la Francophonie, ont signé, le 11 janvier 2002, un « Plan pluriannuel en faveur du développement de la langue française, dans le contexte pluriculturel et plurilingue des institutions de l’Union européenne ».

 

Ce Plan comporte quatre volets :

1) Formation en français

– des diplomates, fonctionnaires et agents des pays candidats à l’adhésion qui travaillent en liaison avec les institutions de l’Union européenne et qui sont chargés de l’application et de la mise en oeuvre de l’acquis communautaire,

– des fonctionnaires des institutions européennes;

2) Formation des interprètes francophones des pays candidats à l’adhésion et formation aux langues de ces pays des interprètes de langue française des institutions de l’Union européenne;

3) Formation de traducteurs francophones des institutions de l’Union européenne aux langues des pays candidats à l’adhésion et formation au français de traducteurs de ces pays;

4) Développement des technologies de l’information et de la communication pour favoriser l’usage du français comme langue de travail des institutions de l’Union européenne.

 

Plusieurs actions ont déjà été mises sur pied, comme le « Centre européen de la langue française » (CELF), créé par le Ministère français des Maires étrangères, la Communauté française Wallonie-Bruxelles et la Commission communautaire française, Son rôle principal est de répondre aux demandes des fonctionnaires des institutions de l’Uni0n européenne ainsi que des missions et des représentations permanentes, dans le domaine de la formation linguistique et dans celui de l’information sur la France et Wallonie-Bruxelles.

 

On relèvera aussi l’organisation, à l’initiative du CGRI (Commissariat général aux Relations internationales), depuis 1995, par l’Institut linguistique de l’Université de Mons-Hainaut, d’un stage annuel d’été de français de spécialité consacré aux relations internationales. Ce stage est destiné aux diplomates et fonctionnaires, principalement des pays candidats.

 

Les actions de la Communauté française Wallonie-Bruxelles, en relation directe ou indirecte avec les ambitions du Plan, ont représenté en 2001 un montant de quelque 79°.000 euros (près de 32 millions de BEF).

La majeure partie de ces actions se situe dans le cadre des relations bilatérales avec les pays candidats et se traduit par la présence dans ces pays de 28 lecteurs-formateurs francophones.

 

2002

Expatriation – Québec, LB 12/11/2002

 

Opération spéciale organisée par le Service d’immigration du Québec à Bruxelles. (…)

 

2002

Langue française / Plan pluriannuel d’action – Appâter les pays candidats, AL 12/01/2002

 

Ce plan ,est destiné à renforcer le français au sein de l’Union européenne (UE).

L’accord a été signé pour la Communauté française par le ministre-président Hervé hasquin ainsi que par le ministre français Charles Josselin, le ministre luxembourgeois Erna Hennicot-Schoepges, et par Roger Dehaybe au nom de l’Agence de la Francophonie.

 

2003

Communautaire / Pression pour ratifier la Convention, LB 18/06/2003

 

Une centaine d’intellectuels francophones originaires d’une vngtanie de pays, notamment de France et du Québec, ont appopsé leur signature au bas d’un courrier réclamant la ratification par la Belgique de la Convention cadre sur la protection des minorités.

 

2003

Irak : Bruxelles et Paris sur la même longueur d’onde, AL 22/01/2003

 

Lors d’un entretien à Bruxelles, Louis Michel et Dominique de Villepin ont affirmer vouloir épuiser toutes les voies diplomatiques pour éviter la guerre.

 

2003

J.-P. B., Willy Claes: « La Belgique est allée beaucoup trop loin : il faut sortir le plus vite possible de cet isolement. », L’Echo 11/02/2003

 

La Belgique doit abandonner la « ligne tenue par Paris, qui répond d’ailleurs à des motifs politiques et économiques qui lui sont propres. »

 

2003

Ruys Manu, groene implosie versterkt centrumlinks, De Financ.-Econom. Tijd, 20/05/2003

 

Niemand in de campagne had het ten gronde over de buitenlandse politiek van Louis Michel, die België tot de vazal van Frankrijk maakte en tot het spuwbakje van de Amerikanen.

 

2004

Diplomatie / Un dérapage anti-US vite (sic) contrôlé, LS 01/02/2004

 

Dans HUMO, le ministre de la Défense juge l’armée américaine inefficace et dit qu’il démocrate s’il était Américain.

Ces propos sont inacceptables de la part d’un ministre vis-à-vis de la politique interne d’un pays allié.

 

2004

Les soldats belges partent à Kisangani, LB 23/01/2004

 

Après avoir conclu un accord de coopération avec le Maroc, le ministre Flahaut tente d’obtenir également une participation française à sa mission.

 

2004

Olivier Mouton, La Belgique retrouve le piège des Grands Lacs, LB 29/11/2004

 

Guy Verhofstadt a rencontré le Rwandais Paul Kagamé et le congolais Joseph Kabila. Son action a été encadrée par le Français Jean-Marie Guéhenno, secrétaire général adjoint des nations Unies en charge du maintien de la paix.

 

2004

Rwanda, in: Delta 7/2004, p.24

 

Waarom heeft onze regering niet meer ijver aan de dag gelegd om de ware rol van Frankrijk in het licht te stellen in het Rwandese drama? Het heeft toch het leven gekost aan 10 Belgische para­commando’s en 14 Belgische hulpverle­ners? Want het is toch duidelijk dat de Fransen de Hutu-moordenaars bewapend en gesteund hebben.

 

2007

From: Vik Eggermont

Sent: Tuesday, February 13, 2007 2:23 PM

Voor wie het toevallig niet zou gelezen hebben. En het is de waarheid: België geraakt meer en meer onder de Franse “sloef”. Ik meld dit ook aan bestuur en adviesraad van het Benelux Comité. Het mag er ons alleen maar toe aanzetten des te hardnekkiger verder te werken.

Vik

 

—–Oorspronkelijk bericht—–
Van: Michaël Vandamme [mailto:michael.vandamme1@pandora.be]
Verzonden: dinsdag 13 februari 2007 9:30

Daar hebt jet het… 

 Clingendael deskundige Homan in DS van het afgelopen w-e. 

 

mvg

MV

 

,,Maar wat toch opvalt, is dat ondanks een vergaande samenwerking bij onze marines, België militair erg georiënteerd blijft op Frankrijk. In de EU-battlegroups doen jullie alles samen met de Fransen. Politieke en militaire keuzes hangen natuurlijk samen, net als de Fransen zijn jullie een vurig voorstander van een Europees Veiligheids- en Defensiebeleid. Nederland en Engeland staan daar toch een pak sceptischer tegenover.’

 

Voor de VN-operatie in Libanon leverde België wel bijna meteen 400 militairen. De beloofde extra 300 militairen voor de Navo in Afghanistan kwamen er dan weer niet.

 

,,,Dat is een mooi voorbeeld van hoe jullie de Fransen ter wille zijn. De Libanon-operatie heeft ook een uitgesproken Europees karakter. In feite is die Franse oriëntatie van België jammer. De Benelux-landen zouden de handen in elkaar kunnen slaan en samen veel meer realiseren. »

 

2008

Sabine Verhest, « On est impuissant, je suis désolé », LB 07/06/2008

 

» Le commissaire européen à l’Aide humanitaire ressent aussi un « énorme désespoir » face au régime birman.

 

Depuis que Louis Michel a quitté la Birmanie, il y a trois semaines, la situation des victi­mes du cyclone ne s’est pas améliorée : la junte arrête les habitants qui les secourent, empê­che les bateaux étrangers d’accoster pour li­vrer leur aide, ferme les camps.

 

2008

Sabine Verhest, France / Belgiquearmement, LB 08/02/2008

 

De l’armement belge au Tchad

» La Région wallonne estime la France responsable de l’octroi de la licence.

 

Des blindés, modernisés et armés par une société belge, avant de se retrou­ver au Tchad – à la frontière avec le Darfour qui plus est -, cela fait mauvais genre. L’information a été donnée par The Bulletin ». Le 7 décembre 2006, la Région wal­lonne a octroyé à Sabiex Interna­tional, de Braine-l’Alleud, une li­cence d’exportation d’armes à des­tination de la France, laquelle a ensuite décidé d’envoyer le maté­riel à la garde présidentielle tchadienne.

(…)Les   membres   de l’Union partent du principe qu’ils sont tous censés respecter le même code de conduite en oc­troyant une licence d’exportation / d’armes vers un pays.

 

« Manque de prudence »

 

Or, « quand la transaction a eu lieu, fin 2006 début 2007, trois critères du code auraient dû inci­ter la France à refuser la licence », estime Luc Mampaey. Il s’agit, un, de « la question du respect des droits de l’homme dans le pays de destination finale; et le régime du président Déby est autoritaire », affirme le chercheur au Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité. Deux, l’ex­portation doit être évitée si elle est « susceptible de provoquer ou de prolonger des conflits armés ou des tensions, internes ou avec des pays voisins ». Ou, trois, s’il existe « un risque de détournement de l’équipement; et les rebelles volent j le matériel gouvernemental ».

(…) Reste que la Région a fait ‘ preuve « de manque de curiosité et d’erreur de jugement » dans cette affaire, pense l’expert du Grip. Car « une série d’indices auraient dû l’inciter à être plus prudente. D’une part, on était en présence de blindés de plus de 30 ans, certes reconditionnés par Sabiex, mais qui n’étaient manifestement pas destinés à l’armée française. D’autre part, l’activité principale du groupe Sofema en France est justement de vendre du matériel à l’exportation. » Donc, « la Région wallonne aurait dû enquêter sur la finalité du contrat ». Et l' »on ne peut pas dire que la responsabi­lité soit entièrement du côté français ».

 

2008

From: Hans Van de Cauter

Sent: Sunday, June 15, 2008 12:17 PM

Subject: Re: B.U.B. NOUVELLES – NIEUWS (aanpassing – adaptation)

 

FRANS-DUITSE INMENGING

 

Het feit dat de politiek-communautaire spanningen in België zo hoog oplopen heeft ook te maken met de invloed van de Fransen en de Duitsers. Zij hebben er zeker mee voor gezorgd dat er vandaag zoveel institutionele heibel is.

 

Zulk een stelling is misschien verwonderlijk op het eerste zicht, maar is dat bij nader inzien niet. Het kleine België werd al snel na zijn onafhankelijkheid één van de sterkste industriële naties van de wereld, na Duitsland en vervolgens ook de Verenigde Staten. België had toegang tot belangrijke grondstoffen in zijn kolonie Congo vanaf 1908. Ook na de Tweede Wereldoorlog herstelde België zich snel van de oorlogscrisis en bouwde het zijn economie uit tot één van de sterkste van Europa met de schitterende Wereldtentoonstelling van 1958 als hoogtepunt. Dat stak de ogen uit.

 

Zo werd het Vlaams-nationalisme grotendeels geïmporteerd door de Duitse bezetter tijdens de eerste wereldoorlog. Er bestaan daar historische bewijzen van. Vóór de Grote Oorlog waren de flaminganten niet voor de splitsing van het land en merendeels unitaristisch. Tijdens de oorlog echter hebben de Duitsers de hardste flaminganten actief ondersteund en geradicaliseerd in het kader van hun “Flamenpolitik”, die leidde tot het “aktivisime”, de eerste vorm van Vlaams-nationalisme. Zo werd het flamingantisch separatisme geboren en het zou ons niet meer verlaten tot vandaag.

Bovendien werd de plotse opgang van de Vlaamse beweging in de jaren 60 beïnvloed door het aan de macht komen van De Gaulle in Frankrijk in 1958. De Belgische historicus Vincent Dujardin zei hierover onlangs (« Saga Belgica », Le Soir juni 2008) :

« Volgens verslagen van de staatsveiligheid zou [de Franse President De Gaulle] onrechtstreeks de aanhangers van “Walen buiten” gefinancierd hebben, wat er de Belgische regering toe gebracht heeft zich te verzetten tegen zijn bezoek aan België in 1968. »

Men weet trouwens wat hij in Quebec (Canada) heeft gedaan via parallelle diplomatieke kanalen (zie zijn uitroep « Québec libre ! » voor een menigte in Quebec in 1968). De Canadese regering heeft toen nog officieel geprotesteerd bij de Franse wegens ontoelaatbare en geheime inmenging in de binnenlandse zaken van een andere staat. Frankrijk heeft dan ook een geheime invloed gehad op de separatistische beweging in België die beslissend kan geweest zijn.

Misschien bestaat deze invloed vandaag nog. Er zijn immers geruchten over een speciale cel op het Franse ministerie van buitenlandse zaken op de Quai d’Orsay in Parijs die zich uitsluitend met “la Wallonie” zou bezig houden. Bovendien worden Belgische “attachisten” graag ontvangen in de Franse senaat zoals enkele jaren geleden gebeurd is zonder dat iemand in België zich daar vragen heeft bij gesteld. In elk geval is het voeren van propaganda tegen de Belgische staat met buitenlandse hulp een strafbaar delict (artikel 135bis van het Strafwetboek).

Natuurlijk zeggen we niet dat het allemaal de fout is van de Fransen en de Duitsers. Deze konden immers niet versterken wat niet reeds bestond. Bovendien werd het Vlaams- en francofoon nationalisme ook sterk aangewakkerd door ons tweeledig federaal systeem en door de parti- en mediacratie. Maar het lijkt ons duidelijk dat die twee buurlanden een versterkende rol hebben gespeeld in het kader van een bipolair conflict dat al aanwezig was.  De reden hiervoor was natuurlijk de jaloersheid jegens een kleine, maar (te) rijke buur.Bovendien kan die invloed cruciaal geweest zijn omdat ze heeft plaats gevonden op een moment dat het Vlaams-nationalisme onbestaande was (eerste wereldoorlog) of stervend (jaren 50).

De separatistische beweging in België is dus voor een deel het resultaat van een Duitse en vervolgens Franse inmenging uit jaloezie ten opzichte van de kleine, maar economisch (te) sterke buur. Het is mogelijk dat zonder deze invloed de Belgische communautaire kwestie had kunnen geregeld worden in het kader van een unitair België.

www.belgischeunie.be

 

 

INGERENCE FRANCO-ALLEMANDE

 

Le fait que les tensions politico-communautaires soient si importantes en Belgique tient aussi à l’influence des Français et des Allemands. Ils ont sûrement contribué à la problématique actuelle.

 

Une telle thèse peut paraître surprenante de prime abord, mais ne l’est pas si l’on regarde les choses de plus près. La petite Belgique devenait rapidement après son indépendance sur le plan économique l’une des nations les plus fortes du monde après l’Allemagne et ensuite les Etats-Unis. La Belgique disposait d’un accès facile à des matières premières importantes dans sa colonie, le Congo, depuis 1908. Aussi après la deuxième guerre mondiale, la Belgique s’est facilement rétablie de la crise de guerre et est de nouveau devenue l’une des économies les plus fortes de l’Europe. L’apogée en était la magnifique exposition universelle de 1958. Cela a suscité bien des convoitises.

Il faut en effet se rappeler que le nationalisme flamand a été essentiellement importé par l’occupant allemand durant la première guerre mondiale. Des preuves historiques en existent. Avant la Grande Guerre, les flamingants n’étaient pas pour la scission du pays et majoritairement unitaristes. En revanche, lors de la guerre, les Allemands ont activement soutenu et radicalisé les flamingants les plus durs dans le cadre de leur « Flamenpolitik », qui était à la base de « l’activisme », c’est-à-dire la première forme de nationalisme flamand. Ainsi, le séparatisme flamingant était né et il nous quitterait plus jusqu’aujourd’hui.

De plus, la résurgence subite du mouvement flamand dans les années 60 a été influencée par l’arrivée au pouvoir de De Gaulle en France en 1958. Selon l’historien belge, Vincent Dujardin (« Saga Belgica », Le Soir juin 2008) :

« D’après des rapports émanant de la Sûreté, [le Président De Gaulle] aurait de façon indirecte financé les partisans du “Walen buiten”, ce qui a conduit le gouvernement belge à s’opposer à une visite de sa part en Belgique en 1968. »

On sait d’ailleurs ce qu’il a fait au Québec (Canada) via des canaux diplomatiques parallèles (on se souvient de son slogan « Québec libre ! » prononcé devant une foule québécoise en 1968). A l’époque, le gouvernement canadais a officiellement protesté contre cette ingérence intolérable et secrète de la France dans les affaires intérieures d’un autre pays. La France a donc eu une l’influence secrète sur le mouvement séparatiste belge qui peut avoir été décisive.

Peut-être, cette influence existe encore à l’heure actuelle. Il y a en effet des rumeurs sur l’existence d’une cellule spéciale au ministère des affaires étrangères Quai d’Orsay à Paris qui s’occuperait exclusivement de “la Wallonie”. De plus, des « attachistes » belges sont les bienvenus au sénat français où ils ont été accueillis il y a quelques années sans que quelqu‘un en Belgique ne s’en soit ému. De toute façon, le fait de mener une propagande contre l’Etat belge avec de l’aide étrangère constitue un délit punissable (l’article 135bis du Code pénal).

Bien sûr, nous ne disons pas que tout est la faute des Français ou des Allemands. Non, car ceux-ci ne pouvait pas renforcer ce qui n’existait pas encore. De plus, les nationalismes flamand et francophone ont été également fort attisés par notre système fédéral bipolaire et par la parti- et médiacratie. Mais il nous semble clair que ces deux pays limitrophes ont joué le rôle de catalyseur d’un conflit bipolaire déjà existant. La raison était bien entendu la jalousie à l’égard d’un petit voisin (trop) riche. De plus, cette influence peut avoir été décisive car au moment où elle a eu lieu, le nationalisme flamand était inexistant (première guerre mondiale) ou moribond (années 50).

Morale de l’Histoire : le mouvement séparatiste en Belgique est donc en partie le résultat d’une ingérence allemande puis française née de la jalousie à l’égard d’un petit voisin économiquement (trop) fort… Il est possible que, sans cette influence, la question communautaire eût pu être réglée définitivement dans le cadre d’une Belgique unitaire.

 

2008

Hans Lammerant (medewerker van Vredesactie), Paul Vanlerberghe (Afrikaondezoeker), Gebruik onze jongens niet als rugdekking voor de Fransen, De Morgen 21/02/2008

 

De ministerraad heeft de deelname van een Belgisch contingent aan de EU-vredesmacht in Tsjaaden de Centraal-Afrikaanse Republiek goedgekeurd (DM 20/2). Dinsdagen woensdagisminister van Buitenlandse Zaken Karel De Gucht op bezoekin Tsjaad. Hans Lammerant en Paul Vanlerberghe vinden de Belgische steun aan Eufor onverstandig.

 

De Europese troepenmacht Eufor is verwaterd tot een nauwelijks verholen rugdekking van de Franse politieke en militaire inmenging in Tsjaad en kan nog moeilijk aïs vredesmissie verkocht worden. De Franse regering wil op korte termijn Idriss Déby in het zadel houden, de président die zopas de leiders van de vol­ledige légale oppositie liet verdwijnen. Die verdwenen politici zijn medeondertekenaars van een politiek akkoord van augustus 2007, dat door de EU gepatroneerd werd. De Belgische regering dient zich grondig te bezinnen voor ze haar ‘vredesengagement’ en ‘onze jongens’ in dit Franse kruitvat te grabbel gooit.

 

De Eufor-troepenmacht werd opgezet als een Europese militaire vredesmissie in Tsjaad en de Republiek Centraal Afrika (RCA), bedoeld om de 250.000 vluchtelingen uit Darfur, de 160.000 interne vluchtelingen in Tsjaad en de RCA, en de inter­nationale hulpverleners te beschermen. België zou daaraan bijdragen met een honderdtal militairen, het vergaren van inlichten, logistieke steun en een Herculestransportvliegtuig.

 

Deze Eufor is een volledig Frans initiatief. Na de goedkeuring van VN-resolutie 1778 op 25 september 2007 zorgde Frankrijk ervoor dat de EU de Eufor goekeurde en dat een reeks van landen er een beetje steun aan verleent. De minister­raad van 7 september 2007 (toen nog een regering van lopende zaken) besliste in principe tot deelname. Maar « de détails van de Belgische bijdrage zullen worden verduidelijktzodra mandaat, inzetregels en concept bepaald zijn », zo luidt de tekst.

 

Frankrijk levert de kern van Eufor, met 2.100 militairen van de ruim 3.000 die Eufor zal tellen. Op dit ogenblik zijn al 1.200 Franse militairen in Tsjaad aanwezig. De opperbevelhebber op het terrein is de Franse generaal Jean-Philippe Ganascia, het operationele hoofdkwartier bevindt zich in de kazerne van Mont Valérien in Frankrijk.

 

Sinds begin deze maand is Frankrijk echter hard bezig de zittende president van Tsjaad, Idriss Déby, manu militari in het zadel te houden. tijdens een confrontatie tussen het léger van Déby en de gewapende rebellen in het weekend van 1 en 2 februari koos Frankrijk subtiel maar doorslaggevend de zijde van Déby. De leiders van de volledige oppositie zijn sinds 2 februari verdwenen. Journalisten zijn naar de buurlanden Nigeria en Kameroen gevlucht.

 

Het was EU-commissaris Louis Michel die vorige week maandag heftig waarschuwde tegen de repressie van Déby. Michel eiste dat de drie bekendste lei­ders van de civiele oppositie direct vrijgelaten worden. Hij wees erop dat Déby medeondertekenaaris van een politiek akkoord over nationale politieke dialoog en de mensenrechten, en dus de rechten van de oppositieleden moet respecteren.

 

Parijs, dat al tien dagen zwijgt over de verdwijning van de oppositie, was niet weinig geblameerd door de voltreffer van Michel.

Ondertussen zijn zowat alle spelers in Afrika ervan overtuigd dat Frankrijk erop aanstuurt om met Eufor de Franse overheersing over Tsjaad te vergroten, dit keer met een internationale goedkeuring. De Tsjaadse président Déby heeft in de Franse média opgeroepen om de Eufor-troepenmacht zo snel mogelijk te sturen « om de stabiliteit te verzekeren ».

 

De gewapende oppositie liet in 2007 al weten dat ze de Eufor als de vijand zal beschouwen, « wanneer blijkt dat deze aan de kant van Déby staat ». Sinds de laatste slag om N’Djamena heeft de coali-tie van rebellengroepen ronduit gezegd dat allé door de Fransen geleide troepen haar vijand zijn.

 

Het lijkt er sterk op dat dit een interventie wordt die polarisering en destabilisering teweegbrengt, nog voor ze tot stand gekomen is. Toen de EU in septem­ber 2007 de oprichting van Euforgoed-keurde, brak er onmiddellijk een opstand uit in oostelijk Tsjaad. Toen de EU eind januari de beslissing nam om Eufor operationeel van start te laten gaan, begon de opmars vanuit oostelijk Tsjaad om op 2 februari N’Djamena te bereiken.

 

In die omstandigheden is ervan een neutrale Eufor nog nauwelijks sprake. Ook rijst de vraag of dit alles de veiligheid van de hulpverleners niet eerder in gevaar brengt dan deze te verbeteren. Redenen te over om alle prioriteit te verlenen aan een politieke benadering, in plaats van symbolische rugdekking te verlenen aan een uitbreiding van de Franse militaire neokoloniale inmen­ging. Zelfs al is deze verpakt in het maatpak van een vredesmissie.

 

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