18e siècle

L'impérialisme français en Belgique, une peste pour notre pays : la vérité en histoire: le 18e siècle, avant la Révolution française

Invasion, destruction, pillage de la Belgique par la France au 18e siècle, avant la Révolution française

 

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1 Analyses

 

1700s

Daniel Foucart, C’était il y a deux siècles et demi, LB 15/02/1995

 

La guerre de succession d’Autriche battait son plein dans nos plaines …

La bataille de Fontenoy: Louis XV s’ empara de la citadelle de Tournai au détriment des Pays-Bas autrichiens.

 

1701

Joseph Lefevre, L’Angleterre et la Belgique, à travers les 5 derniers siècles, éd. universitaires, 1946, Bruxelles

 

(p.108) L’époque de Marlborough. – La question de la succession d’Espagne. – John Churchill. – Ses premières campagnes en Belgique. – La tutelle anglo-hollandaise. ~ Les dernières campagnes de Marlborough. – La paix d’Utrecht en 1714.

 

Majorum nefanda, immeritus lues.  Le pauvre roi d ‘Espagne Charles II avait payé le tribut de la dépravation de ses ancêtres.  Fils d’un père débauché, né quand

celui-ci avait déjà passé la soixantaine, il constitue le type achevé d’un fin de race. N’ayant pas de fils, il avait gardé au cours de ses derniers moments une seule préoccupation : assurer 1’intégrité de son domaine, éviter le partage de son empire. Choisir un héritier n’était pas chose facile.  Après de longues hésitations, il se décida en faveur d’un neveu, Philippe, duc d’Anjou, petit-fils de Louis XIV et de Marie-Thérèse d’Espagne, celle-ci fille aînée de Philippe IV. Il était stipulé expressément que les couronnes de France et d’Espagne ne pourraient jamais être réunies. Cette éventualité était redoutable. Philippe d’Anjou avait un frère aîné, Louis, duc de Bourgogne, mais la disparition de celui-ci était une conjecture dont il fallait tenir compte.  En plus, il y avait un autre prétendant à la succession espagnole : (p.109) Philippe IV avait eu une seconde fille, Marie-Anne, épouse de 1’empereur Léopold I. Le second fils né de cette union, celui qu ‘on appelle alors 1’archiduc Charles, eut volontiers lui aussi revendiqué 1’héritage imposant de la monarchie espagnole. Assurément, la volonté du défunt était expressément formulée dans un acte authentique. A 1’époque de la monarchie absolue, la volonté des peuples ne compte pas ; rien n’indique d’ailleurs que la population espagnole eut préféré un archiduc d’Autriche à un prince français. Mais il fallait tenir compte des chancelleries européennes, de la prétention des gouvernements de Londres et de La Haye de maintenir 1’équilibre européen que la décision de Charles II pouvait compromettre.  Le tableau suivant montre la position réciproque des deux prétendants, au point de vue de leur parenté.

 

Philippe IV , roi d’Espagne

 

Charles II, roi d’Espagne

Marie-Thérèse reine de France, ép. Louis XIV

Marie-Anne impératrice femme de Léopold I

Louis le grand dauphin

Joseph I empereur

Charles prétendant

 

Louis, dauphin, duc de Bourgogne

Philippe duc d’Anjou prétendant

Charles, duc de Berry

 

Depuis de longs mois, tandis que Charles II vivait encore, et à 1’indignation de ce monarque qu ‘on voulait enterrer avant sa mort, les gouvernements de Paris, de Londres, de La Haye et de Vienne avaient ébauché des tractations en vue de régler la question brûlante de la succession d ‘Espagne. La solution envisagée était celle d ‘un partage. Le gros de 1’héritage eut été déféré à 1’archiduc Charles, mais trois possessions importantes, le Milanais, le Napolitain et la Sicile seraient attribués directement à Louis XIV. Celui-ci serait en mesure de les échanger contre la Savoie et la Lorraine. Ces deux provinces réunies à sa monarchie devaient constituer une augmentation appréciable de la puissance française. A Versailles on hésita. L’intérêt national commandait de s’en tenir à la convention de partage préparée à Londres et qui devait sauvegarder la paix de 1’Europe. Mais, d ‘autre part, l’orgueil dynastique, la perspective de voir un prince de sa maison placé sur un des trônes les plus resplendissants du monde, les sollicitations de son entourage, amenèrent Louis XIV à accepter le testament de Charles II. On connaît la scène célèbre devant les courtisans avides de connaître sa détermination, le Roi Soleil, montrant son petit fils, laissa tomber ces mots : Messieurs, voici 1e roi d’Espagne. 

 

La réaction se fit attendre. La perspective d ‘une nouvelle guerre (p.110) européenne ne souriait à personne ; tant que leurs intérêts n ‘étaient pas directement menacés, plusieurs puissances étaient disposées à demeurer dans 1’expectative. Anglais et Hollandais se décidèrent à reconnaitre tacitement le prétendant français, qui s‘appelait maintenant Philippe V. La prise de possession du pouvoir s ‘était faite sans difficulté dans la Péninsule. Il en fut de même en Belgique.  Nos pères se conformaient à la volonté de leur souverain défunt ; ils voyaient en Philippe V, d’ailleurs à juste titre, le descendant direct, par les femmes, de leurs anciens princes. Peu instruits des conjonctures européennes, ils espéraient que 1’avènement du nouveau souverain serait un gage de paix. On avait tant souffert des invasions françaises ; maintenant que le possesseur des Pays-Bas était le petit-fils de Louis XIV, celui-ci cessait d ‘être un ennemi, serait un protecteur. En plus, les trois grands dignitaires du gouvernement de Bruxelles : Maximilien-Emmanuel de Bavière, gouverneur général, le marquis de Bedmar, chef de 1’armée, le comte de Bergeyck, trésorier général, étaient acquis à la cause du prince français. Leur exemple provoqua 1’adhésion de tout le ministère, des autorités provinciales et communales, du clergé et de la magistrature. Il n’y eut aucune voix discordante. 

Si le Roi Soleil eut été capable d ‘écouter les enseignements de la sagesse, il eut répondu aux dispositions conciliantes de l’Europe, en adoptant à son tour une conduite de modération, en multipliant les assurances de sentiments pacifiques, en s’efforçant de rassurer ceux que 1’accession de son petit-fils à la monarchie catholique avait effrayés. Mais il cherchait à démontrer la vérité d ‘une de ces constatations que l’on peut faire tant de fois, au cours des siècles: quos vut perdere Jupiter, dementat, quand le destin veut perdre un homme, iI le rend fou. Les mesures prises à Versailles au cours de l’année 1701 constituent un défi à toute 1 ‘Europe. Méconnaissant l’une des stipulations formelles du testament de Charles II, Louis XIV conserve à son petit-fils Philippe ses droits éventuels à la couronne de France, agitant par là le spectre de voir se constituer dans l ‘Europe occidentale un immense empire, de la mer du Nord à la Méditerranée. Par le traité de Ryswick, la France avait reconnu Guillaume III comme souverain légitime de 1’Angleterre. En septembre 1701, 1’ex-roi Jacques II mourut à

Saint-Germain et Louis XIV s ’empressa d ‘assurer des honneurs royaux à son fils, qu ‘il intitule le roi Jacques III. Depuis le même traité, des forces hollandaises avaient été installées dans différentes villes de Flandre et de Hainaut, pour garantir notre pays contre un retour offensif de ses voisins du Sud. Le gouvernement de Philippe V instigué par celui de Versailles, exigea le retrait de ces troupes, puis fit occuper les places par des garnisons françaises. 

 

Le régime espagnol avait pris fin à la mort de Charles II, Philippe V , le nouveau souverain, est sous la dépendance complète de son grand-père. C ‘est d ‘après les instructions venues de Versailles (p.111) qu ‘il réalise une réforme de 1’administration centrale de la Belgique. Il écarte les agents soupçonnés de sympathiser avec le prétendant autrichien, il introduit chez nous des pratiques françaises comme la vénalité des charges, 1’hérédité de certaines fonctions, en un mot pratique une politique de francisation complète. Et ce n’est qu ‘un début. La possession de la Belgique avait été pour 1’Espagne du XVIIe siècle une lourde charge; elle n ‘intéresse en rien le nouveau gouvernement qui s’est installé à Madrid. Le moment n ‘est pas éloigné où il y renoncera au profit de la France. Louis XIV touche à son but. Notre pays va tomber entre ses mains, comme un fruit mûr. 

 

La réaction ne se fit plus attendre. Le 7 septembre 1701, on signait dans la capitale hollandaise le traité de la Grande Alliance, qui unissait contre le roi de France, 1’Angleterre, la Hollande, 1’Empereur et une série de princes allemands de moindre importance. C’était 1’oeuvre de Guillaume III. Il avait dirigé à Londres les négociations antérieures à la mort de Charles II et relatives au partage de la monarchie espagnole. L’acceptation par le roi très chrétien du testament de Charles II lui parut une injure personnelle. Le premier des souverains britanniques, il a réalisé ce principe qui devait devenir une des axiomes de la politique anglaise: ni la Belgique, ni les Provinces-Unies ne peuvent passer sous la domination d ‘une grande puissance, sans constituer un danger mortel pour 1’Angleterre. Aussi s ’empressa-t-il d ‘entrer en négociations avec 1’empereur et de commencer d ‘importants préparatifs de guerre.

Le gouvernement de La Haye, que préside le grand pensionnaire Heinsius, autre ennemi farouche de la France, est acquis à la politique de guerre. Les diplomates espagnols accrédités à La Haye et à Londres, y représentent maintenant Philippe V. Ils ne se font aucune illusion sur ce qui se trame autour d’eux. Ils prennent leurs dispositions cn vue d ‘un départ prochain, font emballer leurs archives, congédient leur personnel, réclament des crédits pour payer leurs dettes! Mais, tant Heinsius que Guillaume III, l’un et 1’autre chefs de peuples sur qui 1’absolutisme n ‘avait pas de prise, devaient compter avec l’opinion publique. Les marchands d’Amsterdam, de Rotterdam, des autres cités répugnaient à 1’idée du désastre qu ‘une nouvelle guerre causerait à leurs affaires. Le parlement anglais ne se souciait guère d ‘une intervention sur le continent, appréhendait que les nécessités de la conduite des opérations exigeraient un renforcement de 1 ‘autorité royale.

 

Au XVIIIe siècle, comme à notre époque, les nations démocratiques sont pacifiques par essence, ne se mettent en branle que devant le danger immédiat, arrivent toujours tard, mais une fois engagées dans la mêlée, poussent à fond et ne s ‘arrêtent que le résultat obtenu. Louis XIV en fit 1’expérience cuisante. D ‘autres après lui recevront la même leçon.

 

(p.114) “L’Angleterre a montré la voie à l’Europe tout entière, c’est sur son sol qu’est née la démocratie moderne.”

 

(p.146) La Belgique des XVIIe et XVIIIe siècles devait beaucoup à 1’Angleterre. C’est 1’énergie des gouvernants britanniques qui avait le plus contribué à 1’arracher à 1’étreinte de Louis XIV et de Louis XV. Mais elle entendait revendiquer les privilèges de sa liberté préservée envers et contre tous, les Britanniques y compris.  Au reste 1’intérêt principal des relations anglo-belges à 1’époque moderne est d ‘ordre politique et non économique. Il était réservé à 1’époque contemporaine d’assister à une conjonction étroite des deux pays, à la fois sur le terrain diplomatique et dans 1’expansion commerciale et industrielle.

 

1745

Fausse note initiale pour l’anniversaire de la bataille, LS 15/05/1995

 

Celle de Fontenoy en 1745

On attendait la prestation équestre de la garde républicaine « la Maison du roy », considérée comme le point d’orgue de la manifestation.  Les gendarmes français refusèrent de se produire estimant que la sécurité des chevaux n’était pas suffisamment assurée et que, d’une manière générale, rien ne correspondait aux arrangements convenus préalablement avec les organisateurs.  Ils rentrèrent en France. Ce départ fut ressenti comme une insulte par les organisateurs.

 

1759

Burg Reuland, Le dossier perdu, DW 87, JAN 93, p.7

 

« En 1759, le château, …, fut incendié par les troupes françaises. »

 

 

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1745 - la bataille de Fontenoy

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