Mainmise de la France sur la Belgique, en particulier en Région "wallonne", à cause de ses collabos francophiles: économie - généralités

PLAN

1 Analyses

2 Documents

1 Analyses

Collaboration francophile et impérialisme français en Belgique

 

1970s

LES FINANCES WALLONNES ET LA FRANCE

 

Si une extrême curiosité vous pousse à parcourir la page 14.490 des annexes du « Moniteur », vous y constaterez que le capital de la SI.R.W. a été augmenté, La S.I.R W., c’est la Société d’Investissement Régional Wallon.

Il n’y a rien d’ extraordinaire à cela et nous n’aurions pas relevé la chose si l’argent frais découlant pour un cinquième de cette augmentation de capital n’ avait été dépose de manière « idéologique ».

En effet, les annexes du « Moniteur » indiquent que l’argent a été déposé dans une « société de droit français », à la succursale de Namur du Crédit Lyonnais. Cela ne fait pas la jambe particulièrement belle à cette banque à laquelle on consent volontiers un crédit plus que gastronomique. Mais cela dénote de la part des dirigeants de la S.I.R.W une mentalité plutôt « moche », Un coq est plus fier que cela.

 

1985

in: Le Courrier des Pays-Bas français, 14, 1985, p.4

 

LA PRESSE BELGE EN SURSIS.

En 1975, Robert Hersant, directeur du Figaro, rachetait Nord Eclair (Roubaix) devenu en quelques années « Le grand quotidien franco-belge » (éditions à Tournai, Mouscron, Mons). En 1983, il entre au Conseil d’Administration du groupe Rossel éditeur de La Nouvelle Gazette (Charleroi), Le Soir (Bruxelles), La Meuse (Liège), La Lanterne (Charleroi) et d’une demi-douzaine d’hebdomadaires. Il est entré récemment dans le capital de la société éditrice du Rappel (Charleroi), du Journal de Mons, de l’Echo du Centre (La Louvière) et du Courrier (Philippeville). Cela n’est pas sans conséquence sur l’orientation politique de ces journaux. On dit que le ministère français des « Affaires extérieures » voit avec bienveillance le contrôle progressif de la presse belge francophone par un groupe parisien susceptible d’accroître l’influence française.

Coïncidence ? En même temps, les Editions Mondiales de Paris, tentent d’absorber la presse féminine (Femmes d’Aujourd’hui) et enfantine (Les éditions Dupuis: Spirou, les Schtroumpfs, Gaston Lagaffe, etc.). La French Connection se met en place. Et ce n’est pas fini : elle pourrait viser prochainement la radio-té1évision.

 

1986

Hubert Wattier, Entreprendre grâce à la France?  La Wallonie signe un accord de coopération pour aider des jeunes à créer des entreprises, LB 02/01/1986

 

« Le ministère de la région wallonne et l’ANCE /Association nationale pour la création d’entreprises/ vont donc, par cet accord, systématiser l’échange d’informations et d’expériences: on mettra en place un dispositif d’appui à la gestion et au développement des PME à partir des expériences françaises. »  On va sensibiliser les jeunes xes écoles à la culture et à l’esprit d’entreprendre, et former des personnes déjà engagées dans la vie active pour en faire des créateurs d’entreprises.  des conseillers français bénévoles interviendront à ce titre. »

… « Le protocole d’accord signé par la région wallonne avec l’ANCE dans le cadre du salon « Entreprendre 86 » qui vient de se tenir à la Défense à paris, souligne en préambule les « similarités entre la région wallonne et les régions françaises sur le plan des mutations économiques et sociales en cours. »

Le salon « Entreprendre 86 » regroupant 150 stands d’entreprises, à peu près tous français.  « Pour la petitre histoire, signalons que le stand wallon proposait quelques photos et une vidéo sur M. Decléty et l’esprit d’entreprise dans la région, mais qu’aucune mention de la présence wallonne n’a été faite dans le programme officiel du salon … »

 

1986

Rapprochement France-Wallonie en matière de technologie, AL 10/01/1986

 

« La Wallonie et la france entendent se rapprocher sur le plan technologique et réaliser ensemble des projets en optoélectronique, mécanique, etc., dans le cadre d’Eureka, a déclaré mercredi lors de sa visite à paris Melchior Wathelet, ministre président de la région wallonne. »

 

1989

Quand les Wallons P.A.C.T.E. (isent) avec les Français, LS 13/01/1989

 

(Michel Quévit) « Les Tournaisiens vont-ils continuer à aller à l’ULB ou à l’UCL parce que c’est la Belgique?  Ou vont-ils choisir les universités françaises plus proches de leur domicile?  Il y a là une nouvelle « géo-économie  » en gestation. »

 

1989

Maurice Willam, Le Hainaut se rapproche encore de la France, LS 02/06/89

Lancement d’un programme économique et social de coopération transfrontalière

 

1990

Daniel Lapraille, Le ministre Lutgen amorce de futurs échanges entre laiteries wallonnes et québécoises, VA 03/05/1990

 

1990

J.L. (M.), Hainaut et Nord français se rapprochent à petits pas, LS 25/04/1990

 

« La commission franco-belge installée à Lille en mai 1989 afin de superviser l’exécution  du Pacte (Progr. d’Action et de Coopér. Transfrontalière) visant à intensifier les collaborations entre le Hainaut belge et le Nord-Pas-de-Calais, s’est réunie récemment dans la métropole nordiste. »

 

1990s

H.G., Billet européen, un monde en discordance, s.d., p.3-9

 

3 Notre constat : dévalorisation trop concrétisée

 

Il ne faut pas dédaigner les réalités matérielles. C’est aussi bien l’un des facteurs qui a permis la mise sur pied de Benelux, Union Economique. Encore faut-il que ce facteur soit toujours valable et tangible. Est-ce qu’il l’est encore pour le partenaire belge? Le restera-t-il encore suffisamment et pendant longtemps? Il faut bien dire et redire que ce n’est pas en soldant holdings, banques, sociétés d’assurances, entreprises industrielles et d’ armement, aux « repreneurs » étrangers , que l’on rétablira la bonne réputation d’un pays et la crédibilité d’Union de plus en plus négligée. La transformation de la SABENA en « société anonyme comme les autres », pour permettre à AIR-FRANCE de s’y placer au mieux de ses propres intérêts, n’est pas non plus de nature A montrer comme il le faudrait les couleurs belges sur les aéroports internationaux: cocardes aériennes et pavillons maritimes ont bien plus d’importance qu’on ne veut le croire pour la bonne image d’un pays à l’étranger. De toutes façons, une question encore: si l’on comprend bien, AIR-FRANCE, avec 25% (ou plus?) du capital de la SABENA aurait capacité de blocage? Ce serait mésestimer le partenaire de croire qu’il ne s’en servirait par pour écarter d’autres associés éventuels, qui dérangeraient les desseins de la compagnie française. Et les plus sérieux d’entre ceux qui voudraient le faire, négocieront directement avec Paris pour conclure leur marché sur le dos de la société belge. Et pourquoi, aussi, celle-ci n’a-t-elle pas pu, ou voulu, réaliser à temps d’autres accords et participer avec plus de voix dans

d’autres « réseaux étoilés » dans le ciel. Mais toute collaboration avec la K.L.M. par exemple, a toujours été écartée, même quand la compagnie néerlandaise y était disposée. Un tel partenariat aurait été mieux assorti, en Benelux, que d’autres combinaisons. KENMERK-L’ACCENT peut affirmer, parce qu’il le tient de bonne source, qu’il y a huit ans encore, K.L.M. recherchait une coopération et mise en « pool », pour l’exploitation judicieusement répartie de certaines lignes.

 

 

4 Une politique d’ abandon « économiquement parlant »

 

De telles mises en question ne sont pas de celles que l’on retient à Bruxelles: on y a la résignation facile. Et encore, voit-on bien ce que tant d’abandons successifs signifient? On

peut en douter quand un sénateur fustige à la tribune de la Haute Assemblée ceux qui s’interrogent ou suspectent un « complot » français pour s’ assurer la main-mise sur l’ économie

belge. Il visait spécialement la presse néerlandophone et, aussi, une circulaire bien documentée, de Mr Van den Brande, Président de l’Exécutif flamand. Complot, on ne sait, mais il y assez d’ éléments qui permettent de parler d’ une détermination de mise sous obédience française du plus de moyens économiques possibles. La liste serait impressionnante à établir ici.

On en donnera quelques exemples. Et avant tout, on doit épingler une circulaire du Ministre français Fauroux, qui, lors de la liquidation des poudreries Réunies de Belgique ( P.R.B. ) ,

regrettait que toutes les activités chimiques n’en aient pas été reprises par des groupes français, afin de renforcer la force de la chimie française en Europe. Et, quotidiennement presque, ne voit-on pas des prises de participation majoritaire ou provisoirement suffisantes au moins, que pour contrôler l’activité d’une société ou d’une entreprise. Une entreprise qui se « restructure » sous direction française, avec licenciements, captation de marque sur le marché, voir transfert d’équipements en France. La F.N. passée à G.I.A.T. , société gouvernementale française à 100%, a failli connaître pareil démontage qui s’est réalisé bel et bien pour la Chicorée pacha

de Halle.

 

5 Point trop ne faut.

 

La vie économique, de nos jours, connaît nécessairement des sociétés internationales , des participations croisées, les filiales de compagnies étrangères, d’un pays a l’autre. Des

implantations étrangères directes aussi, y compris françaises, mais intégrées dans les activités économiques. Ce serait se montrer rétrograde que de s’en offusquer. Au fond, nos provinces ont toujours connu, sous les formes variables d’époque à époque, pareil intéressement du commerce étranger. Bruges, Anvers. Et la grande diversité d’origine des sociétés qui s’y

installent prouve leur valeur persistante dans les nouvelles formes des affaires d’échanges et de production. Ce qui est gênant, et même grave, c’est lorsqu’un holding étranger met la main sur l’ un des centres de financement et de développement des activités chez un autre. c’est ce qui s’est passé en Belgique, où le plus grand groupe financier et toutes les sociétés qu’il contrôlait, a été enlevé. Est-il besoin de nommer ceux qu’ils concernent? Au fond, le reste, la chronique quoti-

dienne, les prises, remises, marchandages, en découlent et d’autant plus inéluctablement que Suez ne craint pas les « tours de vis » comme on l’ a dit. C’ est là que les limites sont

dépassées: Trop is te veel- Pour le sort du pays. Et l’ensemble Benelux.

 

6 Chercher la vérité de Benelux là où elle se trouve.

 

On s’ est suffisamment attardé A des côtés pragmatiques de Benelux. Encore n’a-t-on pas évoqué les entraves qu’apporte Electricité de France (E.D.F.) a de nouvelles adaptations,

voulues par Electrabel, aux usines de Tihange (E.D.F. détient 50% des actions). Ne serait-ce pas le moment de voir la véritable réalité de Benelux, qui n’est pas seulement un sigle

commercial, mais résulte d’une vision plus large de l’union des trois Etats. Faute de quoi, on encourera le risque de payer « la rançon de l’homme pratique: l’utopie. » (Marcel DECORTE: « L’idéologie européenne ». LA LIBRE BELGIQUE, l8.7.1953). L’Union qui prit forme sous le nom de Benelux, est parti d’une analyse et de conclusions inévitablement politiques: celles de la situation politique internationale, à prévoir, de l’après-guerre de 1940. Elle fut annoncée dès la fin de la guerre (Ministres Spaak et Colijn) où il apparaissait que les petites puissances comme celles du vieux « Triangle » n’auraient plus guère de place ni de voix, sans réaliser leur union. Il ne manquait d’ailleurs pas alors de simplifications proposées à l’Europe: le Commonwealth du Maréchal Smuts, les solutions pragmatiques des U.S.A. avec leur politique malencontreuse et myope de l’époque. « Et Charles de Gaulle eût aimé de nous protéger. » (L. GUEUNING: « Analyse du malaise belge », 1963). cette analyse était courante (cf. e.a. J.HUIZINGA: « A

l’aube de la paix »). Et déjà, avant 1940, des milieux bien autorisés de notre pays y réfléchissaient. Faut-il rappeler que dès 1936, Joris van Severen en avait fait l’un des points

essentiels de son activité politique. Mais de toute façon, les promoteurs de l’ Union à l’ époque ( après 1945) estimèrent que, dans l’ensemble des contingences auxquelles ils étaient confrontés, Benelux, union économique, était la forme la plus apte A laquelle s’en tenir et faire admettre, A l’intérieur et à l’extérieur. Ce fut loin d’être facile…

 

7. Aboutissement ou étape?

 

On ne jugera pas de ce que pensaient tous ses promoteurs attitrés- Mais ici, on constate que la part que prit Benelux à la formation d’une Communauté Européenne, encore bien fondée sur

une Europe unie dans la diversification de ses nations, semble démontrer que les trois états étaient conscients de leur mission géopolitique. cette mission ou vocation a été démontrée sans relâche par Louis GUEUNING et ce à travers l’occupation et ses dangers. On l’a continuée dans les temps ingrats qui suivirent et contrarièrent la propagation de l’idée, dans la claire vision de la réalité des choses, d’aujourd’hui et de demain.

 

Celle-ci fut contrecarrée et paradoxalement supplantée par une certaine idéologie européenne qui mena au Traité de Maastricht: Traité de 1’ambigu, selon un grand dirigeant français

d’industrie, Mr Calvet, (P.D.G. du Groupe Peugeot, etc.). Cet ambigu est justement ce qui permet de ne pas désespérer: tôt ou tard il faudra en sortir – Raison de plus pour propager

partout où il se peut la vision réelle de l’Europe bien équilibrée en ses diversités, et le rôle qui revient naturellement à Benelux pour autant que toute lucidité ne soit éteinte.

1991

Denis Ghesquière, Le « Business Park » de Couillet s’appellera « Espace Sud-parc de la Francophonie », LS 29/05/1991

 

« Avec des initiatives analogues à la Rochelle, Dakar, Rimouski (Québec), et en Suisse romande, Charleroi est en effet un des membres fondateurs de la Fédération Internationale des Parcs de la Francophonie, institution qui ambitionne de promouvoir des solidarités à la fois culturelles et économiques au sein de la communauté francophione mondiale. »

 

1991

J.M. Lombard, Bruxelles contre Strasbourg, Le Vif, 15/03/1991

 

« Nous sommes très redevables aux Français qui ont bien voulu racheter de nombreuses (entreprises?) wallonnes pour leur donner une nouvelle chance. »

 

1991

Paul Bouchat, Lamesch (Ciney) perd le ramassage des immondices en Famenne-Condroz: une adjudication téléguidée depuis Liège?, AL  20/09/1991

 

Au profit de « Page M », créée par le financement de la SITA (Société Lyonnaise des Eaux) à 49 % et à 51 % par la société Vulcain, celle-ci étant la résultante d’ une association entre Cockerill (60 %) et la SRIW (40 %), donc une société mixte privé-public.

« La société Lamesch de Ciney a-t-elle été indirectement victime de la dette de reconnaissance que doit la STRIW à la société « page M » qui a accepté de reprendre les 90 éboueurs de la ville de Liège, alors que 74 suffisaient pour le service? »

 

1992

Ghislain Nicolas, La Belgique ne se laisse pas manger toute crue par la France !, LB 04/11/1992

 

Intéressante étude que celle présentée mardi à gruxelles par les responsables de Datar, établissement public français chargé, entre autres, de radiographier les investissements étrangers dans l’Hexagone.  Intéressante, parce qu’elle fait un sort à certaines idées reçues.  Notamment celle selon laquelle la Belgique assisterait sans broncher à l’assaut de l’industrie et de la finance françaises sur une grande partie de son économie.  La prise de contrôle de la Générale de Belgique par Suez explique évidemment cela… .

 

NUANCES.  A la lecture des résultats de l’étude commune de la Datar, de l’Union des entreprises de Bruxelles et de Fabrimétal, ce jugement se nuance quelque peu.  La Belgique serait même, proportionnellement – en tenant compte de de la superficie du territoire belge, de sa population et du nombre d’entreprises industielles – « le pays le plus dynamique » pour les investissements CEE en France.  En chiffres absolus, la Belgique se classe, avec 308 implantations dans l’Hexagone, au quatrième rang des investisseurs étrangers en France, derrière l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Suisse.  Dans l’autre sens, le nombre des filiales françaises présentes dans notre pays n’atteint que les 800 unités…

A remarquer également le fait que l’attrait que la France exerce sur les industriels belges s’est sensiblement accru ces dernières années: trois investissements sur cinq sont en effet postérieurs à 1986.

 

Quels sont les traits fondamentaux de l’investissement industriel – puisque l’étude ne prend pas en compte les implantations strictement commerciales – belge (1) en France ? Il se caractérise, tout d’abord, par une prédominance de rachats de sociétés, qui représentent près de 60 pc des implantations belges en France, contre environ 40 pc de créations d’entreprises.  Cette tendance s’est confirmée ces dernières années.  Auparavant, au contraire, la création d’unités de;production était le mode le plus fréquemment utilisé.  Aujourd’hui, le rachat d’entreprises est privilégié: il a même représenté 80 pc des implantations belges en.  France en 1990.

50 MILLIARDS.  Au total, les 308 implantations industriellës belges en France représentent près de 37.000 einplois, pour un chiffre d’affaires de plus de 50 milliards de FF.  Les 10 plus grands investisseurs belges en France (dans l’ordre : Solvay, Cockerill, Eternit, Union minière, Trustmétal, Tessenderlo, Recticel, Artal-Beledia, Verbeke et Beaulieu) emploient deux tiers de l’effectif total et détiennent 44 p.c. des implantations belges.

Pour la taille critique de ces implantations, remarquons encore que dans le tiers des cas, les entreprises belges ont choisi d’investir dans une seule unité de production et que, pour la moitié, l’activité est le fait d’unités de petite taille, çmployant moins de 50 personnes.  Question de tradition…

Pas de surprises, par contre, quant aux secteurs les plus concernés par les implantations belges en France: la chimie-pharmacie, devant l’industrie plastique et le travail des métaux, avec une poussée plus précise du textile et de la literie ainsi que de l’agro-alimentaire, ces dernières années.

 

(1)    Ne sont pas considérées comme « belges », par l’ étude, des entreprises détenues majoritairement par des capitaux étrangers (sauf français !). Exemple : Glaverbel, aux mains de capitaux japonais.

 

1993

Guerre des Hainaut belge et français, LB 08/03/93

 

« Protestations en france contre l’aide européenne au Hainaut belge »

 

1995

Anvers / Gaumont acquiert le Rex, in: LB, 20/01/1995

 

1995

Delizée, P., Un groupe français reprend Courcelles, LB, 12/01/1995

 

Le groupe français Genoyer (forges) n’ attend plus que le feu vert de la région pour racheter les Forges de Courcelles.

 

1995

T.P., Chambre de commerce, Un siècle de présence française, AL 11/03/1995

La Chambre française de commerce et d’industrie des provinces de Liège et de Luxembourg est le fer de lance du monde français des entreprises et est forte de 120 entreprises membres dont 20 de la province de Luxembourg.

 

1996

Fr. M., Sera-ce la dernière Foire internationale du Livre?, LB 14/02/1996

 

La Foire est devenue francophone à 95 %.  Les éditeurs néerlandophones la boudent au profit de la Boekenbeurs d’Anvers.

« L’absence cette année au Heysel de nombreux éditeurs français rend problématique son avenir. »

 

1997

Francis Laroche, Wallonie et Champagne unissent leur destin, LB 09/12/1997

 

Le deuxième programme européen transfrontalier Interreg II entre dans sa phase opérationnelle.

Asbl Wallonie-Ardennes – r. Léopold I, Dinant (082/22.64.48)

 

1997

La descente aux enfers de l’ex-roi de l’OM, LB 02/08/1997

 

“Self-made man” à la carrière fulgurante, brasseurd ‘ affaires et anicien ministre, Bernard tapie découvre aujourd’hui l’ univers carcéral.

 

1999

Jacques Vandebosch, Pourquoi l’opération Suez-Tractebel?, LB, 13/09/1999

 

“Le résultat est là, aujourd’hui patent et discrètement tragique: l’étranger a colonisé la Belgique.”

 

2000

C.B., Le Pass, pari sur l’avenir du Borinage, LB 05/05/2000

 

Ouverture du Parc d’aventures scientifiques à Frameries

“La Région wallonne voulait se doter d’un grand équipement de diffusion de la culture scientifique, comme la Cité des Sciences de La Villette à Paris ou le Futuroscope de Poitiers, et c’est à Frameries, en plein coeur du Borinage, qu’elle a décidé de l’implanter.”

Subsides: grâce à l’Objectif 1, plus d’un milliard de francs.

 

2000

Dominique Vellande, Il préfère la sole meunière, VA 30/01/2000

 

GASTRONOMIE / Guide Michelin

“Wallons étoilés par Michelin”

“Le Michelin peut être sévère pour certaines tables de Belgique. (…) “…on confie qu’il est parfois préférable de ne pas obtenir d’étoile plutôt que de la perdre.”

 

2000

J-P. Dt., Un nouvel axe commercial vers Metz?, AL 22/04/2000

 

Le Technopole de Metz pourrait avoir des compatibilités avec le PED aubangeois.

Les responsables politiques et économiques se sont rencontrés.

 

2000

La France freine nos exportations, AL 02/02/2000

 

Plusieurs chefs d’entreprise du Luxembourg éprouvent des difficultés à exporter.  Ils dénoncent la France, hexagonale et peu européenne.

 

Suivant Hervé Collin, administrateur de la société Délisalades à Libramont, dont le chiffre d’affaires est de 250 millions de BEF, “systématiquement, nos camions sont soumis à une taxation de 70.000 francs belges à la frontière, soi-disant parce qu’ils n’ont pas eu l’aval et les documents du ministère de l’agriculture française”.

“Pourtant, nos caisses frigos sont agréées dans toute l’Union européenne. (..) Ils roulent sans problème dans toute l’Europe, plus difficilement en France qui pratique un véritable protectionnisme!”

 

Louis Brasseur, producteur de sapins à la société Altitude 500 à Neufchâteau, de même qu’Eric Charlier, patron des transports Charlier à Libramont, se plaignent aussi de “l’interprétation hexagonale des législations européennes”.

 

2000

Mathieu Van Overstraeten, “Je suis un scientifique, pas un pirate”, LB 22/03/2000

 

Selon ‘“Le Figaro” de mardi, le professeur Quisquater, UCL, aurait divulgué sur Internet une formule mathématique permettant de retrouver la clé publique qui protège les cartes à puce françaises en circulation depuis nov. 1999, et surtout, aurait affirmé qu’il existe une méthode permettant à partir de cette seule clé de fabriquer de fausses cartes.

Suivant le professeur, des Français, dans un groupe de discussion, auraient mal interprétés son article dans lequel figure une formule mathématique qui permet d’aboutir à cette clé publique mais uniquement dans le but scientifique de démontrer que la sécurité de la nouvelle carte est quasiment la même que l’on connaisse cette clé publique ou pas.

 

2002

Eric Deffet, Arena : « Briser les barrières », LS 22/11/2002

 

« Le Québec nous a déjà inspirés pour nos Maisons de l’emploi : une centaine seront installées en Wallonie avant la fin de la législature. »

« Les Québécois sont très pragmatiques : ils mettent tout en œuvre pour atteindre leur objectif . C’est peut-être la quête de leur identité francophone qui les transcende. »

 

2003

L’eau belge, la plus médiocre du monde ?, LB 06/03/2003

 

Suivant l’UNESCO.

Mais elle se base sur des données datant du début des années 90 et il n’y aurait que 10 points d’analyse dont la majorité seraient situés à la frontière franco-belge, une région polluée par l’industrie lourde de la région de Roubaix.

 

2005

Paul Piret, La Hollande avoisine aussi la Wallonie, LB 26/02/2005

 

Le marché néerlandais représente en 2003 9,3 pc du total des ventes wallonnes à l’étranger (contre 16,7 pc pour l’Allemagne et 28 pour la France).

Sociétés belges rachetées par des groupes étrangers, LB 23/8/5

1997 BBL rachetée par ING (NL)

1998 Royale Belge  par Axa (F)

Société générale de Belgique   par Suez (F)

Cockerill-Sambre par Usinor (F)

1999 PetroFina par Total (F)

Tractebel par Suez (F)

CBR par Heidelberger (D)

2000 Cobepa par BNP Paribas (F)

GIB par Carrefour (F)

2005 Electrabel par Suez (F)

 

2005

Sabine Vandendooren, Nouvelle menace française sur nos bières, LB 06/01/2005

 

Depuis le 1er janvier une nouvelle taxe imbuvable frappe certaines de nos bières fruitées en France.

 

2006

Philippe Galloy, Le personnel et les auteurs des éditions Dupuis restent inquiets, LB 16/03/2006

 

La gestion commerciale de Dupuis est délocalisée à Paris.

Plusieurs salariés se sont joints à un directeur licencié, Dimitri Kennes, pour proposer un MBO (management buy-out), soit un rachat de l’entreprise par certains de ses salariés.

 

2006

Publicis absorbe Duval Guillaume, LB 29/04/2006

 

LE GROUPE FRANÇAIS DE PU­BLICITÉ Publicis a annoncé lundi l’acquisition de l’agence Duval Guillaume, premier groupe indépendant de commu­nication en Belgique. Dans un communiqué publié lundi, Publi­cis, numéro quatre mondial, a précisé que cette opération permettra de « conforter la pré­sence de Publias au Bénélux » où le réseau compte déjà les agen­ces Publicis Belgium et Publicis Netherlands. Duval Guillaume, dont le montant des revenus en 2005 a été de 20 millions d’euros, poursuivra son activité sous sa propre marque avec ses six sociétés et filiales, et res­tera autonome sous la direc­tion de ses cofondateurs, An­dré Duval, directeur général, et Guillaume Van der Stighelen, di­recteur de la création. André Duval siégera au  Publicis Worldwide Board. Fondée en 1996, Duval Guillaume est une agence indépendante de publi­cité présente en Belgique, en France et aux Etats-Unis. Elle emploie 200 personnes à Bruxelles, Anvers, Paris et New York. Cette agence dé­tient des budgets tels que celui de Belgacom, de Carlsberg et du groupe Dexia. (AFP)

 

2009

« Un espace devenu trop petit », LE MONDE, 22/05/2009

 

Le rachat de la banque Fortis par le français BNP Paribas a créé un traumatisme en Belgique. Pourquoi cette crispation, alors que l’économie y est tellement ouverte et de longue date ?

 

En Europe, la crise financière a presque démarré avec Fortis. La taille, l’histoire de cette banque et le contexte politique du moment, avec une crise interminable, ont toutefois ajouté une dimension à ce dossier.

 

En Belgique, le passage de la banque sous le contrôle d’un groupe étranger, le français BNP Paribas, a été d’autant plus mal ressenti que c’est l’inverse qui était censé se produire : Fortis devait racheter le néerlandais ABN Amro…

 

La tutelle de BNP Paribas indispose sans doute davantage les Flamands, y compris certaines de leurs élites, que les francophones. Depuis quelques années, la Flandre était déjà préoccupée par la rude concurrence que lui livrent les Pays-Bas, dans le domaine de la logistique, des transports et de la politique portuaire.

 

La crise financière, qui a aussi eu des répercussions néfastes pour la banque flamande KBC, a souligné une certaine fragilité de cette région qui se décrivait volontiers comme l’une des plus florissantes d’Europe. Aujourd’hui, elle s’interroge aussi sur l’avenir de l’usine de montage Opel, à Anvers, et, plus généralement, sur sa dépendance.

 

Du côté francophone, c’est plus de la résignation, de l’acceptation, qui se manifestent. On y considère peut-être plus facilement que l’espace belge est devenu trop petit pour y conserver des fleurons nationaux et on s’oriente davantage vers une logique de collaboration.

 

L’Etat central, pour sa part, affiche sa relative impuissance, conscient, d’une part, que l’économie belge est ouverte et qu’il en a toujours été ainsi et, d’autre part, que quoi qu’il fasse, cette économie dépend principalement des pays voisins, les principaux importateurs de produits belges.

 

On a souligné la modestie du plan belge de relance. Cela s’explique également par la persistance des problèmes institutionnels et par le fait que l’équipe au pouvoir est un gouvernement de simple raison, plus composé d’adversaires que de partenaires.

 

Propos recueillis par J.-P. S.

 

2009

De Belgische miljarden onder het Franse tapijt (www.standaard.be) zaterdag 26 september 2009 Auteur: Pascal Dendooven

 

BRUSSEL – BNP Paribas becijferde het cadeau dat het van de vroegere Fortis Groep kreeg op 800 miljoen euro. Maar er zijn sterke indicaties dat de transfer van bezittingen van Brussel naar Parijs een veelvoud is. Politieke en vooral juridische bezwaren verklaren wellicht waarom de boekwaarde van de vroegere Fortis Bank maximaal weggemoffeld werd. Welkom bij de moeder van de boekhoudkundige camouflages.

Van onze redacteur

‘Heb je al eens gezien wat ze met de boekwaarde van Fortis Bank aan het doen zijn?’ zei een Fortis-medewerkster vorig jaar in volle crisis. ‘Al die miljarden die ze in rook doen opgaan.’

De bankierster wist heel goed waarover ze het had. Fortis Bank had in de loop van haar ontstaansgeschiedenis via talrijke overnames een enorm bedrag aan ‘eigendom’ (activa) verzameld.

Wat ze toen nog niet wist, is dat de moeder van alle manoeuvres, die van mei 2009, nog moest komen. Een boekhoudkundige waarde van 31,7 miljard werd vakkundig teruggebracht naar 7 miljard. Operatie ‘camoufleer de binnengehaalde Belgische miljarden’ geslaagd?

Fortis Bank was de optelsom van een veelvoud van overnames: ASLK, Generale Bank, Fintro (ex-NMKN), de Bank van de Post, Fortis Bank Luxemburg (BGL), Fortis Bank Turkije (ex-Disbank), VSB Bank, Generale Bank Nederland, ABN Amro Nederland, Fortis Asset Management enzovoort.

Het afsplitsen van de Nederlandse bankactiviteiten trok een zwaar spoor door de eigenlijke boekwaarde van de bezittingen. Maar na die overname bleef nog veel over. Je zou kunnen zeggen dat de Belgische banktak, Luxemburg, Turkije, de fondsentak, de private banking, en het internationale netwerk (op Nederland na) er nog altijd waren. Alleen al de Belgische banktak bestond nog altijd uit de vroegere ASLK, G-Bank, NMKN, Bank van De Post.

Dat BNP Paribas al dat moois tegen dumpingprijzen kon binnenhalen, was ongehoord en voor de Franse bank die vroeger nog op gelijkwaardige 50/50-basis met Fortis had willen fuseren, een unieke kans. Op de slides van BNP Paribas stond het als volgt: ‘A unique opportunity to expand BNP Paribas’s Pan-European Footprint’.

Maar het Belgische publiek kreeg een ander beeld voorgeschoteld. De politieke drumstellen hamerden constant op de ellendige situatie waarin de bank zich bevond. De aandeelhouders moesten immers overtuigd worden de crisisverkoop goed te keuren. Er verschenen zelfs berichten over hoe alle brandweerlui gemobiliseerd werden in het geval van een neen-stem. Dat zou meteen het armageddon voor Fortis zijn, heette het. Was de paniek bij de bewindslui echt zo groot?

Op 30 juni van vorig jaar had Fortis Bank Belgium, ondertussen omgedoopt tot BNP Paribas Fortis (BNPP Fortis), nog een eigen vermogen van 31,7 miljard euro. Op 6 oktober 2008 toonde BNP Paribas wat van Fortis Bank Belgium overbleef na drie dramatische ontwikkelingen: de kapitaalverhoging door de Belgische staat, de Nederlandse scheiding en de verkoop van de andere delen in het weekend van 4 en 5 oktober aan de Franse bank.

De Nederlandse pil

Na de Belgisch-Nederlands-Franse passage bleek de boekwaarde gehalveerd tot 15,7 miljard euro. In welke mate had BNP Paribas daarin al de hand? Met andere woorden, werd een plaatje gekneed op Franse maat? Daarom is het zinvol om enkele effecten uit elkaar te halen: de kosten van de Nederlandse scheiding versus de kosten van de Franse overdracht.

De grootste impact is op het eerste gezicht het afstoten van ABN Amro. Fortis bank had 24 miljard euro betaald voor die overname, waarvan de boekwaarde slechts 4,4 miljard was of een overnamepremie (goodwill) van 19,6 miljard euro.

Dat is een diep cijfer dat anderzijds voor een stukje goedgemaakt werd door een positieve aanpassing op Fortis Bank Nederland. De pil van ABN Amro werd dus wat verguld.

Vandaar dat je in het bovenstaande schema tevergeefs zoekt naar de pil (van 19,6 miljard). Er is nog een reden: de te slikken pil is immers het verschil tussen wat je betaald hebt en wat je bij de verkoop kreeg. We weten dat in de brutale Nederlandse scheidingsnacht 12,8 miljard betaald werd voor de Nederlandse bankactiva (ABN Amro en Fortis Bank Nederland).

Dat is boekhoudkundig in het schema als volgt verwerkt: een afboeking op ABN Amro van 11,9 miljard en een plus op Fortis Bank Nederland van 5,1 miljard. Of per saldo een boekhoudkundig verlies op de Nederlandse bankscheiding van 6,8 miljard euro. Dit los van het verzekeringsverhaal.

Arbitraire aanpassingen

Als op 6 oktober BNP Paribas een plaatje publiceert met een (rest)boekwaarde van 15,7 miljard euro voor de Belgische bank, gaan de wenkbrauwen binnen de bank wel omhoog, maar lijkt de buitenwacht overweldigd door het crisisgevoel.

Daarom wordt weinig aandacht besteed aan een afboeking van 9,4 miljard euro waarvan naderhand zal blijken dat ze maar moeilijk uit te leggen is.

In het preliminair verslag van de door het hof van beroep aangestelde experts, het verslag Horsmans-Van Gerven, doen de experts een zeer bescheiden poging om klaar te zien. Maar in het definitieve verslag bedekken ze een en ander met de mantel der liefde.

Het preliminair verslag zegt dat de afboeking van 9,4 miljard euro een forfaitair karakter heeft dat moet gezien worden in een context van extreme urgentie.

De experts zelf wijzen erop dat ze op hun beurt wegens urgentie niet hebben kunnen nagaan of de cijferdans wel gefundeerd was. In hun definitief verslag laten ze dat wegvallen en wordt er geen nieuw licht geworpen op de afboeking.

In het crisisweekend werd de pen omtrent de 9,4 miljard als volgt gehanteerd: 3,2 miljard afboeking op de portefeuille gestructureerde kredieten, anderhalf miljard op belastingen in de VS, 0,7 miljard op kredieten, 0,8 miljard extra voorziening voor het pensioenfonds, 0,6 miljard verlies op de aandelenportefeuille, 0,7 miljard op asset management enzovoort (sic). De enzovoort moet ervoor zorgen dat men uitkomt op de 9,4 miljard euro.

Het houdt hier nog niet op. Er was ook nog een afboeking van 4,4 miljard euro op goodwill en intangibles. Over welke goodwill het gaat, is niet duidelijk.

In het prospectus dat BNP Paribas uitgaf in verband met de kapitaalverhoging voor de overname van aandelen BNP Paribas Fortis, staat dan weer een interessante passage. Bij het lanceren van de ‘bad bank’, waarin de gifkredieten zouden worden ondergebracht, heeft de Belgische bank gifkredieten verkocht waarvan eind 2008 de waarde op 9,2 miljard euro in de boeken stond.

Die kredieten zijn aan de bad bank verkocht voor 11,9 miljard euro. Dat leverde voor de Belgische bank een bonus op van 2,5 miljard euro die aan het eigen vermogen toegevoegd werd.

Politiek probleem

Het wordt soms vergeten, maar het betekende wel dat de Fransen een gesaneerde Belgische bank kochten. De probleemkredieten waren afgesplitst.

Half mei van dit jaar wordt BNP Paribas dan eindelijk eigenaar van de (gesaneerde) Fortis Bank België, herdoopt in BNP Paribas Fortis, en daarmee ook van het vroegere Fortis Bank Luxembourg (BGL). Die hing gedeeltelijk onder BNP Paribas Fortis.

Op het moment van de effectieve overname moeten de Fransen een openingsbalans opstellen en het eigen vermogen dat ze verwerven, in hun boeken opnemen. Ondanks het feit dat dit eigen vermogen al aardig naar beneden gemept is, blijft het een politiek zeer delicate oefening.

Nu zal duidelijk worden hoeveel boekwaarde de Fransen binnenhalen en hoeveel ze effectief betalen. Zoals bekend betaalden ze in aandelen BNP Paribas.

Bij de verkoop in het tweede reddingsweekend had de regering-Leterme een optimistische 68 euro als waarde op het aandeel BNP Paribas geplakt. Dat betekende dat de Fransen 121,3 miljoen aandelen moesten uitgeven als tegenprestatie voor de 75% van de Belgische bank.

Op 13 mei, de dag van de effectieve overname, geldt alleen nog de realiteit: wat is het aandeel BNP Paribas op de beurs waard? ‘s Ochtends bijna 46 euro, ‘s avonds (slotkoers) 42,34 euro.

Dat betekent dat de Fransen slechts 6,2 miljard euro betalen voor de Belgische bank plus een stuk van de Luxemburgse bank. Meteen dreigt een ernstig politiek probleem. Want de Belgische bank had ondanks de vele afboekingen (zie schema 1) toch nog een eigen vermogen van 15,7 miljard euro.

Het lossen van de toxische kredieten had daar nog een kleine winst aan toegevoegd, weten we uit het prospectus. De openingsbalans toonde de kloof: grofweg 18 miljard eigen vermogen waarvoor dus een tegenprestatie van 6,2 miljard voor betaald werd. Akkoord, BNP Paribas verwierf maar 75% van de Belgische bank, maar toch.

Hoe moest die kloof – zeg maar een miljardencadeau aan Parijs – uitgelegd worden aan het Belgische publiek? En dat op een ogenblik dat er nog verschillende juridische procedures zijn van ontevreden Fortis-aandeelhouders?

Ultieme camouflage

Wat volgt is een rondje ultieme camouflage of een nieuwe ronde afboekingen. De Belgische bank wordt boekhoudkundig nog eens uitgekleed. Aan het eind van de ultieme uitkleedpartij blijft van de 18 miljard euro waarde nog maar 7 miljard over en houdt BNP Paribas de buitenwereld voor dat het cadeau beperkt is tot 800 miljoen euro (badwill).

Er volgt een reeks afboekingen waar BNP Paribas volgens getuigen op zijn pers- en analistenmeeting schimmig en zenuwachtig over doet. Afboeking van meerwaarden en ‘geïncorporeerde activa’, balansposten die tegen fair value worden geboekt, kredietrisico’s et assimilé, andere (sic).

De slide van BNP Paribas heeft als conclusie dat de bank 6,2 miljard betaalde in ruil voor een eigen vermogen van 7 miljard. De Fransen kunnen meteen 800 miljoen euro boeken als ‘badwill’. Dat is het omgekeerde van goodwill. Fortis betaalde bijvoorbeeld circa 5 keer de boekwaarde voor ABN Amro (24 miljard voor 4,4 miljard boekwaarde). BNP Paribas betaalde niet eens de boekwaarde voor de Belgische bank.

Charles Demoulin van Deminor merkt op dat de hele zaak veel vragen oproept en dat BNP Paribas de vragen niet beantwoordt. Hoe groot is de werkelijke omvang van het cadeau aan Frankrijk? BNP Paribas heeft er om politieke redenen geen belang bij het cadeau te groot voor te stellen. De Belgische onderhandelaars hebben niets om trots op te zijn.

Na de dans van zeer conservatieve afboekingen, mag men verwachten dat er in de toekomst een periode komt waarin BNP Paribas talrijke terugnamen van afboekingen zal kunnen doen. Het probleem is dat die vandaag (latente) meerwaarden straks in de hele groep verdwijnen. We zullen het dus nooit weten.

Ondanks de ultieme camouflage had BNP Paribas toch goed nieuws voor zijn aandeelhouders. De overname van de Belgische bank verhoogt de boekhoudkundige waarde van het aandeel BNP Paribas van 36 euro per aandeel tot 38,5 euro per aandeel.

Philip Bodson, ex-bestuurder van Fortis, heeft wellicht geen ongelijk als hij zegt dat BNP Paribas een zeer goede zaak heeft gedaan.

 

2009

in: « Courrier International » (Fk), n° 969, 28 mai 2009

 

 

Contrairement à la Belgique, qui, d’après son propre ministre des Affaires étrangères, « n’a pas de stratégie industrielle », la France, elle, a bien une stratégie dans ce domaine. Quelque part à Paris, un QG chargé de la Belgique suit nos activités de très près.

La structure financière et industrielle de la Belgique est devenue essentiellement française. Pour les francophones de Belgique, Paris est plus que jamais l’épicentre du pouvoir. A l’instar de la communauté germanophone, les Flamands sont voués à devenir une minorité culturelle dans la sphère d’influence Française.

 

2009

In: Delta, 7, 2009, p.13-14

 

Legt Frankrijk de hand op de Belgische ondernemingen?

 

Onderstaand artikel verscheen in de Franse kwaliteitskrant LE MONDE van 22 mei. Niettegenstaande de onloochenbare « veroudering », achten wij het toch nuttig het eens in vertaling voor te leggen aan onze lezers. Want de essentie van dit artikel blijft na zoveel maanden nog steeds onveranderd: dit land wordt (werd?) een Frans wingewest en van onafhankelijkheid – waarvan de Vlaamse separatisten dromen – is al lang geen spraak meer. « Dit is ONS land » was de slogan van het Vlaams Belang bij de jongste verkiezingen op juni. Mogen wij lachen? Ofliever: wenen?

 

Helaas, wat baten kaars en bril….?

 

Half ongerust, en half onderworpen, verliest België één na één de parels van zijn econo­mie. Na zoveel andere ondernemingen is ook Fortis Bank nu in de schoot van een vreemde groep gevallen, met name de BNP Paribas. En terloops, werd SPE-Luminus, het nummer twee van de Belgische markt voor énergie, onder de contrôle van EDF gesluisd.

« Zonder de euro was het een Usland geworden; met die crisis is het nog wat meer een Franse provincie geworden ». Deze Vlaamse bankier die onvernoemd wil blijven, heeft

meer en meer de indruk dat zijn land een « puinhoop » wordt.

 » Onze ministers worden de mandatarissen van een macht die buiten het land ligt », aldus de francofoon Pierre Nothomb in de krant Le Soir. Deze economist leidt Deminor, een consultkantoor voor minderheidsaandeelhouders. Hij vocht met hand en tand tegen de overname van de bank Fortis door BNP Paribas. Hij meent dat deze épisode « ons land nog een beetje meer van zijn onafhanke­lijkheid beroofd heeft. « Het is u toch al opgevallen dat onze ministers meer en meer de Thalys naar Parijs moeten nemen…? « , zegt hij met enige ironie.

In Brussel vind je dan diegenen voor de wie de opslorping van de grote Belgische onder­nemingen (de Générale, Electrabel, Petrofina, Cockerill-Sambre, Royale Belge, BBL, Gemeentekrediet…) door buitenlandse groepen, en dan voornamelijk Franse, onvermijdelijk is.

Albert Frère, de baas van de GBL is er één van. Hij is zeer actief in Frankrijk, (Suez, Total, Lafarge…) en ijvert zelfs voor een versnelling (p.14) van een verschijnsel dat in de jaren 1980 begon. Anderen betreuren een verlies van identiteit, en vooral van controle op sleutelsectoren zoals financiën en énergie.

In Vlaanderen droomde een derde catégorie actoren er van een grote industriële en finan-ciële autonome pool op te richten. Voor dezen is de val al even hard: het Vlaamse gewest ontsnapt niet aan de crisis, en « zijn » bank, de KBC, zag zijn aandelen vorige week met 50% dalen. Deze instelling, die de eerste in het land geworden was, moest op 13 mei voor een derde maal boven water gehouden worden door de overheid.

De fédérale staat was gedwongen er 10,4 miljard euro garanties tegen aan te gooien omdat het zich blootgesteld had aan toxische producten die zij tôt dan toe onhandig had verstopt. Evengoed weten wij vandaag dat zij bewust de waarschuwingen van deskundigen in de wind geslagen had, doordat zij haar blootstelling aan subpremies had verzwegen.

Na de financiële tsunam\ die het koninkrijk dwong meer dan 100 miljard euro waarborgen voor de banken te vinden, staan de knipper-lichten op rood. Werkloosheid, staatsdeficit, schuldenopstapeling: allé lijnen op de grafie-ken zitten in de stijgende lijn, daar waar dit land er op het einde van de jaren 1990, dank zij belangrijke inspanningen, er in geslaagd was de koers te herstellen.

« Het is in heel Europa hetzelfde, vooral in de kleinere landen » zegt een kabinetsdirecteur. « De grootte maakt niets uit » meent M. No-thomb die naar Zwitserland en Nederland verwijst. Het ware probleem is dat België de economische moeilijkheden cumuleert met een politiekinstitutionele crisis waardoor het sinds ongeveer twee jaar verlamd is.

Politieke onmacht

Het bankendossier is amper gesloten, of de voorstanders van een allicht onmogelijke « Belgische economische identiteit » brachten nieuwe onrust aan. Op maandag 11 mei kon-

digde EDF inderdaad aan dat het 51% van de elektriciteitsmaatschappij SPE-Luminus voor 1,3 miljard euro verworven had. Dit deel van de tweede Belgische elektriciteitsproducent -die 20% van de nationale markt in handen heeft – was in feite in handen van de Britse Centrica.

De Belgische openbare macht ziet blijkbaar deze operatie met een goed oog, in de hoop dat daardoor de concurrentie zal ingevoerd worden op een markt die nu ruim door de GDF Suez beheerst wordt. De huidige leiders van SPE melden dan weer hierover dat er een « groeimogelijkheid » is. Heel wat waarnemers, onder meer in Vlaanderen, zijn ongerust te zien dat de Franse staat – die trouwens eerste aandeelhouder is van GDF Suez – de hoofdrol speelt in deze sleutelsector. Nu net wanneer België eerlang een beslissing moet treffen over de afschaffing, de instandhouding of de uitbreiding van zijn nucleair park.

Deskundigen van hun kant leggen er de klem-toon op dat de Belgische verbruikers die hun énergie duur betalen, niets moeten verwach-ten van een mogelijke concurrentie tussen de twee Franse groepen. EDF heeft naar hun mening zijn intrede in SPE zwaar betaald en zal zijn investering moeten doen opbrengen. En voor wat betreft GDF Suez, wel die hoopt om zijn jaarlijkse transfer naar Parijs van « 1 miljard euro superwinsten » voort te kunnen zetten, zoals Aviel Verbruggen het stelt. Deze professer aan de universiteit Antwerpen be-treurt de onmacht van de Belgische poli-tieke wereld tegenover de Franse stratégie.

En hij is niet de enige. Karel Van Miert, gewe-zen Europese commissaris voor de concur­rentie en oud-voorzitter van de Vlaamse SP, wijt in de kant De Morgen, het gebrek aan duidelijke politiek vanwege de Belgische regering, aan de « communautaire moeilijk­heden « .

Klaar en duidelijk, de eeuwige rivaliteit tussen Vlamingen en Walen.

Jean-Pierre Stroobants (vertaling M.D.)

 

 

2009

La France fait-elle main basse sur les entreprises belges ?, in: LE MONDE, 22/05/2009

 

Bruxelles Correspondant

 

Mi-inquiète, mi-résignée, la Belgique perd, un à un, les fleurons de son économie. Après beaucoup d’autres entreprises, Fortis Banque est entrée dans le giron d’un groupe étranger, BNP Paribas en l’occurrence. Et, dans la foulée, SPE-Luminus, numéro deux du marché belge de l’énergie, est passé sous le contrôle d’EDF.

 

« Sans l’euro, c’eût été l’Islande ; avec la crise, c’est devenu un peu plus une province française… » Désabusé, ce banquier flamand, qui veut rester anonyme, a l’impression, ajoute-t-il, que son pays est « un champ de ruines ».

 

« Nos ministres deviennent les mandataires d’un pouvoir situé hors du pays », surenchérit, dans le journal Le Soir, Pierre Nothomb, un francophone. Cet économiste dirige Deminor, société de conseil aux actionnaires minoritaires. Il s’est battu bec et ongles contre le rachat de la banque Fortis par BNP Paribas. Il estime que cet épisode a « un peu plus vidé le pays de son indépendance ». « Vous avez remarqué comme nos ministres doivent, de plus en plus souvent, prendre le Thalys pour Paris ?… », ironise-t-il.

 

A Bruxelles, il y a ceux pour lesquels l’intégration des grandes entreprises belges (Générale de Belgique, Electrabel, PetroFina, Cockerill-Sambre, Royale Belge, BBL, Crédit communal…) à des groupes étrangers, notamment français, est un phénomène inéluctable.

 

Albert Frère, le patron de GBL, est l’un de ceux-là. Très présent en France (Suez, Total, Lafarge…), il oeuvre même a accélérer un phénomène qui a commencé dans les années 1980. D’autres déplorent une perte d’identité et, surtout, de contrôle sur des secteurs-clés comme la finance et l’énergie.

 

En Flandre, une troisième catégorie d’acteurs rêvait de développer un grand pôle industriel et financier autonome. Pour ceux-là, la chute est tout aussi rude : la région flamande n’échappe pas à la crise, et « sa » banque, KBL, a vu son cours s’effondrer de 50 %, la semaine dernière. L’établissement, devenu le premier du pays, a dû, pour la troisième fois, être renfloué par les pouvoirs publics, le 13 mai.

 

L’Etat fédéral a été contraint de lui apporter 10,4 milliards d’euros de garanties, en raison, notamment, de son exposition à des produits toxiques qu’elle avait maladroitement dissimulés jusque-là. Comme Fortis, dont on sait désormais qu’elle avait délibérément ignoré les avertissements de ses experts, avant de taire son exposition aux subprimes.

 

Après le passage du tsunami financier, qui a forcé le royaume à trouver plus de 100 milliards d’euros de garanties pour les banques, les voyants sont au rouge. Chômage, déficit public, endettement : toutes les courbes sont reparties à la hausse, alors que le pays était parvenu, au prix d’efforts considérables, à redresser la barre, à la fin des années 1990.

 

« C’est partout pareil en Europe, surtout dans les petits pays », rectifie un directeur de cabinet.  » La taille n’explique rien », estime M. Nothomb, qui se réfère à la Suisse et aux Pays-Bas. Le vrai problème est, sans doute, que la Belgique cumule les difficultés économiques et une crise politico-institutionnelle qui la paralyse depuis près de deux ans.

IMPUISSANCE POLITIQUE

 

A peine le dossier des banques refermé, les partisans d’un maintien, sans doute illusoire, d’une « identité économique belge » ont développé d’autres inquiétudes. Lundi 11 mai, EDF a, en effet, annoncé qu’elle avait acquis 51 % de l’électricien SPE-Luminus pour 1,3 milliard d’euros. Cette part du deuxième producteur belge d’électricité – il détient 20 % du marché national – était en fait détenue par le Britannique Centrica.

 

Les pouvoirs publics belges semblent voir l’opération d’un bon oeil, espérant qu’elle introduira de la concurrence sur un marché largement dominé par GDF Suez. Les actuels dirigeants de SPE évoquent, quant à eux, « une opportunité de croissance ». Divers observateurs, en Flandre notamment, s’inquiètent, pour leur part, de voir l’Etat français – par ailleurs premier actionnaire de GDF Suez – jouer les premiers rôles dans ce secteur clé. Et cela alors que la Belgique doit se décider prochainement sur l’arrêt, le maintien ou l’extension de son parc nucléaire.

 

Des experts affirment, de leur côté, que les consommateurs belges, qui paient cher leur énergie, n’ont rien à attendre d’une éventuelle concurrence entre les deux groupes français. EDF a, estiment-ils, payé cher son entrée dans SPE et devra rentabiliser son investissement. Quant à GDF Suez, il compte poursuivre le transfert annuel vers Paris de « 1 milliard d’euros de super-bénéfices », comme l’affirme Aviel Verbruggen. Ce professeur de l’Université d’Anvers déplore l’impuissance du monde politique belge face à la stratégie française.

 

Il n’est pas le seul. Karel Van Miert, ancien commissaire européen à la concurrence et ancien président du PS flamand, attribue, dans le journal De Morgen, l’absence de politique claire du gouvernement belge aux « embarras communautaires ». En clair, à l’éternelle rivalité entre Flamands et Wallons.

 

Jean-Pierre Stroobants

 

2009

L’une des économies les plus ouvertes au monde, in: LE MONDE, 22/05/2009

 

Bruxelles Correspondant

 

Selon l’Institut technologique fédéral suisse (EPFZ), l’économie belge est la plus globalisée au monde. Dans un rapport publié en janvier, les experts helvétiques ont classé la Belgique au premier rang des Etats possédant le degré le plus élevé d’intégration à l’économie globale, devant l’Irlande, les Pays-Bas et la Suisse.

 

L’indice KOF établi par l’Institut mesure, depuis trente ans, toutes les dimensions de la globalisation : économique, sociale, politique, etc. Il inclut 25 variables, des investissements directs étrangers jusqu’au nombre de grandes surfaces – y compris les magasins Ikea… -, du volume de courrier échangé avec l’étranger au commerce de livres.

 

Même si elle est extrêmement ouverte, l’économie belge n’est pas à l’abri des critiques formulées par les grandes organisations internationales. Le Fonds monétaire international a publié, en mars, un tableau assez sombre, soulignant la faiblesse des mesures de relance adoptées par le gouvernement et une inflation supérieure à la moyenne de la zone euro.

 

Récemment, l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) a dénoncé le niveau de l’impôt des sociétés et des charges sur le travail, ainsi que la complexité des arcanes institutionnels, qui entraveraient l’efficacité de l’économie. L’OCDE recommande une meilleure stimulation des chômeurs et une amélioration du financement de la recherche.

 

J.-P.S.

 

2012

België, kolonie van Frankrijk, in: De Morgen, 14/03/2012

 

Is het wel opportuun om vandaag termen als kolonie of zelfs slavernij boven te halen? Past dat wel in tijden van mondialisering, en van een Europa dat zich moeizaam verenigt? En toch, bij nader toezien is het misschien wel meest accuraat.

Natuurlijk is België formeel een onafhankelijke staat, zelfs met meer dan één regering. Zo bekeken kan dit land hoogstens een vazalstaat of satellietstaat zijn.

Essentiëler echter om te spreken van een kolonie is de vraag of de opbrengsten en rijkdommen van een samenleving of land niet onterecht wegvloeien naar een ander land. En of het ene land over de macht beschikt om zijn wil op te dringen en het andere land een voortdurende aderlating op te leggen… en dus te exploiteren als een kolonie.

Laten we de relatie tussen de Belgische en de Franse samenleving eens van dichterbij bekijken. En laten we dat doen voor sectoren die werkelijk van het meest cruciale belang zijn.

 

Daar gaat het Belgische geld

 

Elke samenleving en elke economie moet kunnen steunen op een goed functionerend spaar- en kredietwezen. België is het enige welvarende land dat in de financiële crisis van 2008 zijn grootste bank – Fortis – niet in eigen handen hield maar verkocht aan een ander land, namelijk aan het Franse BNP Paribas. Dat dit gebeurde voor een veel te lage prijs maakt het alleen maar erger; ook erg is dat daarmee een nog grotere en risicovollere bank werd gemaakt; en nog erger dat er sindsdien ontzettend grote netto geldstromen van tientallen miljarden euro op gang zijn gebracht van dochter BNP Paribas Fortis richting Frans moederhuis, 30 miljard euro wist Le Soir eind oktober vorig jaar. BNP probeerde te ontkennen maar op basis van al te oude cijfergegevens.

Een volledig Belgisch maandinkomen voor BNP

Bijna 350 miljard euro bedraagt het bruto nationaal product van België, dat is de waarde van alle in één jaar door alle inwoners van dit land voortgebrachte goederen en diensten. Wie dit weet, ziet makkelijk dat het bij de BNP Paribas geldstromen niet om kleingeld draait. De 30 miljard euro die in Frankrijk belandde, is met andere woorden het volledige maandinkomen van alle Belgen.

 

Anderhalf maandinkomen voor Dexia

 

Het is niet de enige bancaire geldstroom. In de Frans-Belgische financiële constructie Dexia stonden velen verbaasd toe te kijken op de 44 miljard euro Belgisch geld die richting Frankrijk vertrokken – een bedrag ter grootte van anderhalf maandinkomen van alle Belgen samen.

Het was bijna zeker die onterecht verworven machtspositie waarmee Frankrijk België kon dwingen om de risico’s bij de instortende Dexia holding af te dekken … voor maar liefst 54 miljard euro. Terwijl die risico’s meest van al aan de Franse Dexia kant zijn opgebouwd, staat Frankrijk maximaal garant voor minder dan 33 miljard euro. Een dergelijk oneerlijk evenwicht kenmerkt een wel heel ongelijke machtsrelatie.

Intussen is, gelukkig maar, Dexia Bank België een Belgische overheidsbank geworden met de nieuwe naam Belfius. Maar daar is wellicht al te veel geld voor betaald, zeker als men de kleine tien miljard euro aan risicovolle obligaties van Griekenland, Portugal, Ierland, Spanje en Italië in acht neemt die alweer in deze deal ‘gesmokkeld’ zitten. Zo draagt de Belgische ‘kolonie’ nog veel meer van de Franse lasten.

Zoveel is wel duidelijk, de Belgen, nochtans heel grote spaarders, zijn geen meester over hun vele geld. Hun geldsysteem dient in grote mate de belangen van een ander land dat de opbrengsten ervan exploiteert. Dat is net wat de relatie tussen een kolonie en haar moederland kenmerkt.

Een gepeperde energierekening

Al even essentieel voor elke samenleving is hoe ze aan haar energie geraakt, en wat ze daarvoor moet betalen. Want zowat alle welvaart die ons land weet voort te brengen, steunt in grote of in heel grote mate op de inzet van energie. Belangrijke vraag dus, wie heeft het voor het zeggen als het om onze energie draait?

De omzet van elektriciteits- en gasbedrijf Electrabel is ongeveer 15 miljard euro per jaar, goed voor ruim vier procent van het nationaal inkomen van dit land. Belangrijker nog is dat dit bedrijf veruit het dominante zwaargewicht is in de Belgische energiesector, zeg maar ronduit een quasi monopolist. Al even belangrijk is dat Belgische politici er ook in dit geval in zijn geslaagd om een zo cruciale activiteit die het energiesysteem van een land is, in de handen van het buitenland te doen belanden… en opnieuw is dat land Frankrijk, in de vorm van het energiebedrijf GDF Suez, dat voor meer dan een derde zelfs rechtstreeks in handen is van de Franse staat.

Het resultaat is dat zowel de Belgische consumenten als de Belgische vooral kleine en middelgrote bedrijven hun energie veel duurder betalen dan in Frankrijk.
Het resultaat is ook dat de Belgische klanten die de kerncentrales van Electrabel hebben afbetaald niets zien van de enorme financiële opbrengsten die de verlengde levensduur oplevert.
Het resultaat is zelfs dat de Belgische staat het amper aandurft om die meerwaarden zelfs maar een beetje te belasten.

Elk jaar een hold-up van 2 miljard euro

Het algemene resultaat is dus dat er elk jaar een netto financiële inkomensstroom ter waarde van zowat 2 miljard euro richting het Franse GDF Suez vloeit, elk jaar opnieuw. Dat is dus een dik half procent van ons BNP – ons gezamenlijke inkomen – dat we structureel verliezen. En de fundamentele reden is dat de controle en exploitatie van ons energiesysteem in handen is van een ander land dat dit alles aanwendt in het eigen belang.

Hoe komt dit toch?

Zeg nu nog dat België geen Franse kolonie is, of dat het er – in een globaliserende wereld – niet zou toe doen waar de beslissingscentra van grote bedrijven en sectoren zouden liggen.

Een politieke elite van een samenleving die een dusdanige afroming van rijkdom organiseert ten nadele van haar eigen burgers, gedraagt zich dus feitelijk als de uitvoerend gouverneur in dienst van het ‘moederland’. België wordt beheerst door een elite die haar eigen belangen najaagt door zich in te schrijven in deze koloniale relatie.

Deze elite bestrijden blijkt aartsmoeilijk. In elk geval organiseert de weerstand zich heel slecht in ons land. Neem werkgevers en werknemers die zeker de jongste jaren maar moeilijk overeenkomen. Maar over Electrabel en de al te dure elektriciteitsprijzen zei Karel Van Eetvelt van Unizo tegen een vakbondsvertegenwoordigster op een recent LinksRechts debat van DeWereldMorgen.be: “Wij vechten daar dezelfde strijd, maar blijkbaar hebben we te weinig te zeggen”. Die vaststelling is illustratief voor de onmacht in dit land om werkelijk het eigen lot in handen te kunnen nemen: zelfs de verzamelde KMO-werkgevers en werknemers krijgen niets fundamenteel gedaan.

Het Belgische machtskluwen

Het is interessant om, al was het maar heel even, het machtskluwen dat dit land in zijn greep houdt onder de schijnwerpers te houden.

Dan zou het misschien opvallen dat Sophie Dutordoir niet alleen de CEO is van Electrabel – of juister van de Divisie Energie Benelux-Duitsland van GDF Suez – maar tegelijkertijd ook in de raad van bestuur zit van BNP Paribas Fortis.

Altijd zit er ook wel iemand van Suez-Electrabel in de regentenraad van de Nationale Bank. Tot 30 september 2008 was Pierre Wunsch zowel directeur van Electrabel als regent, om daarna kabinetschef bij toenmalig minister van Financiën Didier Reynders te worden.

Wie gelooft in toeval als zijn opvolger Gérald Frère is, bestuurder van Suez-Tractebel en zoon van Albert Frère, grootste privé aandeelhouder van Suez? Die Albert Frère is de Belg die eigenlijk in de grootste mate de uitverkoop van de Belgische economie heeft georganiseerd, in grote mate aan Franse belangen. Dat was zo met Electrabel en Tractebel, dat was ook zo met Petrofina dat uiteindelijk bij het Franse Total belandde. En ook de uittocht van zowat de volledige staalindustrie en van de BBL bank was zijn werk. Oh ja, verbaast het dat Gérald Frère ook ereconsul is van Frankrijk?

Sinds eind 2008 is de bij Electrabel net uitgewuifde Wunsch – je houdt het niet voor mogelijk – vertegenwoordiger voor de regering in de raad van bestuur van KBC.

Het is deze elite er blijkbaar heel veel aan gelegen om de touwtjes van zowel de financiële als de energiesystemen overal mee in handen te hebben.

En nog eentje, om het niet af te leren, nieuws van deze week. Wie is de nieuwe voorzitter van NMBS Logistics? Dat is Jean-Pierre Hansen, de vroegere baas van Electrabel dat altijd al veel te dure prijzen aanrekende aan NMBS voor elektriciteit.

Een aanhoudende Belgenmop, maar wel nefast voor een duurzame economie en voor een economische democratie

Je kan er om lachen, om deze aanhoudende Belgenmoppen, maar het is vooral zuur lachen. Want dit machtskluwen verhindert dat onze samenleving van onderop de duurzame economie en de economische democratie uitbouwt die ze morgen nodig heeft.

Veel moeilijker dan elders komt er bijvoorbeeld ruimte voor andere energiebedrijven en sterke energiecoöperaties, vergeet zelfs dat dit land en zijn politici – tegen GDF Suez in – echt zou werken aan een energiebeleid dat komaf maakt met kernenergie en de toekomst kiest van hernieuwbare energie. En ook bijvoorbeeld een initiatief voor een nieuwe coöperatieve bank kan zich al maar best voorbereiden op stevige tegenwind.

Intussen is er deze week speculatie dat bij Electrabel alle belangrijke functies ingenomen zouden worden door Fransen. Maar of nu Belgen of Fransen aan het hoofd van Electrabel staan, de invloed die de Belgische overheid en samenleving niet hebben – namelijk om de Frans-Belgische financieel-economische elite te verplichten om de gerechtvaardigde rechten en belangen van haar burgers na te streven – die invloed heeft Suez wel, maar dan om de Belgische dochter volledig naar haar pijpen te laten dansen… en hetzelfde te proberen met de Belgische politiek. Het valt te vrezen dat de kans op slagen groot is

Pas op voor de valstrik

Opnieuw naar de sterk geïnternationaliseerde wereld die onze economie, samenleving en politiek intussen toch zijn geworden. Dreigt deze analyse niet het risico van een aftands nationalistisch perspectief te hanteren?

Wel, niet echt. Want het is goed en noodzakelijk om Europees en zelfs mondiaal te denken. Natuurlijk moeten we een Europese ruimte nastreven die ons allemaal helpt om onze economische, sociale, culturele en democratische ambities na te streven.

Maar dit veegt de diversiteit van samenlevingen niet weg, noch hun eigen verantwoordelijkheid voor de beste organisatie van hun huishouden. We kunnen er echt niet op rekenen dat de duurzame huizen, scholen, industrie, landbouw, openbaar vervoer en andere voorzieningen die we in de nabije toekomst hard nodig hebben, zomaar uit de lucht zullen vallen.

Nog minder kan het een vrijbrief zijn voor nationalistisch machtsmisbruik dat oude koloniale machtsverhoudingen reproduceert in de 21ste eeuw. Want zo naïef wil niemand toch zijn: dit op koloniale wijze ingepikte geld is allemaal geld dat niet langer ter beschikking is voor de noden van de Belgen en voor de dringende ombouw naar een veel duurzamer economie dan de huidige. Zulke echte sociaalecologische ontwikkeling zal en moet ook morgen in de eerste plaats steunen op de inzet van overheden, bedrijven en organisaties in elke samenleving. En, hoe beter samenlevingen daar in slagen, hoe makkelijker ze ook andere kunnen ondersteunen en de middelen hebben om solidair te kunnen zijn met wie het minder goed gaat.

Autonomie en onafhankelijkheid heroveren

Onze eerste en meest dringende opdracht is dan om opnieuw onze autonomie en onafhankelijkheid te heroveren en niet langer een Franse kolonie te zijn. Want, zeg nu zelf, het kan gebeuren dat landen tegen hun zin tot kolonie worden gemaakt, maar welk land blijft voortdoen met een elite die de belangen van haar burgers voortdurend uitverkoopt en zichzelf tot kolonie maakt?

2 Documents

Quand un gros collabo francophile, Jean-Emile Humblet (sénateur), niait la colonisation des entreprises belges par la France...

(LS, 09/08/1991)

La Volksunie dénonce le complpt français (contre les entreprises belges)

(LB, 20/03/1992)

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