Mainmise de la France sur la Belgique, en particulier la Région « wallonne » (grâce à ses collabos francophiles) / Secteur de la finance

Impérialisme français et collabos francophiles en Belgique

 

1980

Les finances wallonnes et la France, LB 11/12/1980

 

Si une extrême curiosité vous pousse à parcourir la page 14.490 des annexes du “Moniteur », vous y constaterez que le capital de la S.I.R.W. a été augmenté. La S.I.R.W. , c’est la Société d’Investissement Régional Wallon.

Il n’y a rien d’ extraordinaire à cela et nous n’aurions pas relevé la chose si l’argent frais découlant pour un cinquième de cette augmentation de capital n’avait été déposé de manière “idéo1ogique ».

En effet, les annexes du “Moniteur » indiquent que l’argent a été déposé dans une “société de droit français » à la succursale de Namur du Crédit Lyonnais.

Cela ne fait pas la jambe particulièrement belle à cette banque à laquelle on consent volontiers un crédit plus que gastronomique. Mais cela dénote de la part des dirigeants de la S.I.R.W. une mentalité plutôt « moche ». Un coq est plus fier que cela.

 

1988

Pierre Loppe, Générale: les « amis » jettent le masque, LB 09/06/1988

 

Suez, « stratège de l’argent », sort ses colts.

 

1988

Pierre Loppe, Alcatel: la générale ne répond plus, LB 10/12/1988

 

« Le holding cède à CGE (France) sa participation dans le géant de la télécommunication: un pactole de 10 milliards. »

 

1990

Béatrice Delvaux, Suez « resserre les boulons » à la générale de Banque, LS 25/10/1990

 

« La COmpagnie de Suez, actionnaire majjoritaire de la Générale de Banque. »

 

1990

J-Fr. Lanckmans, L’empreinte française de la BNP, LS 07/12/1990

 

« Virage stratégique pour la banque Nagelmackers. »

« Francis Vincent, un Français à la tête de Nagelmackers. »

(BNP = Banque nationale de Paris)

 

1990

Th. B., L’ Escaut passe en France, LB 25/09/1990

 

Les AGF rachètent la compagnie anversoise aux Britanniques.

 

1991

Nicolas Ghislain, Albert Frère ne craint pas le capital étranger, LB 23/05/1991

 

(A. Frère) « Je n’ éprouve aucune gêne devant de telles associations /celle avec des partenaires étrangers/ pour autant qu’ il ne s’ agisse pas de colonisation. »

 

1992

J.-F. L., Sac de noeud autour du contrôle de PCB / Nouvelle bagarre boursière entre Français et Belge, LS 20/10/1992

 

Vu de France, le monde boursier belge doit ressembler à une véritable jungle, où tous les coups sont permis.  Et où de plus, il ferait nuit.  Après le grou­pe hôtelier Accor, qui s’est cas­sé les dents dans le dossier Wagons-Lits, c’est le premier grossiste-distributeur français de médicaments, premier euro­péen et deuxième mondial, le groupe OCP, qui vient de décou­vrir la nébuleuse du marché boursier belge.  En cause : un conflit qui l’oppose à ses parte­naires belges de Brugefi, avec lesquels il contrôle la société PCB elle aussi spécialisée dans la distribution de produits phar­maceutiques.  N’était l’existence de cette entreprise et de ses 260 salariés qui sont ainsi mis dans la balance, ces déchire­ments pourraient paraître risi­bles.  Et pourtant…

 

Rappel des faits : la société PCB, qui contrôle 12 % du mar­ché belge de la distribution des médicaments, est contrôlée à75 % par la société Brugefi Invest, elle-rnêéme détenue à parts égales par CCP et la société belge Brugefi.  CCP est arrivée en Belgique fin 90, avec l’obiec­tif de redynamiser l’entreprise, qui se trouvait en difficultés.

 

PCB n’avait en fait jamais été dirigée.  Depuis au moins 20 ans, cette société n’avait pas de gestionnaire compétent.  Tout est à refaire de A à Z, indique Jean-Pierre Duché. le PDG d’OCP, qui était hier à Bruxelles.  Pour relancer PCB, les deux ac­tionnaires décident donc de pro­céder à une augmentation de capital de 305 millions.  Mais Brugefi manquant de moyens financiers, il est convenu qu’OCP augmenterait seul le ca­pital de Brugefi Invest et que le groupe Melice, qui contrôle la société Brugefi, aurait la possi­bilité de racheter sa quote-part pendant une période de douze mois.  Chacun se retrouverait alors dans une proportion égale dans le capital de PCB.  Une décision qui date de juin 92.  Fin août, c’est la rupture.  Les diri­geants d’OCP constatent aujour­d’hui qu’ils ont été nàifs en ac­cordant une trop large marge de manoeuvre à leurs partenai­res belges.  Pour les rapports avec les bat7ques ou avéc la Commission bancaire et financière, nous leur avions fait con­fiance, explique M. Duché.  Nous avons eu tort.

 

La raison de la rupture?  Une demande de remboursement de 145 millions introduite auprès de Brugefi Invest par une société luxembourgeoise, la CLCP.

Pour I’OCP, qui ignorait l’existen­ce d’une telle dette, le CLCP est un sous-marin, lié au groupe Melice qui doit permettre aux Belges de récupérer la moitié de l’augmentation de capital, qui serait entièrement financée Par OCP.  Les Français se cabrent.

CCP propose alors de contour­ner l’obstacle Brugefi Invest, en réalisant J’augmentation de capi­tal par l’intermédiaire d’une de ses filiales, Eurosanté, qui re­groupe les participations de CCP hors France.  Tout en assu­rant, confirme-t-on chez CCP, au groupe Melice les mêmes ga­ranties, lui permettant de recon­stituer les positions 50/50 dans un délai de un an au plus.  Mais les blocages persistent.  Et les parties n’arrivent pas à se met­tre d’accord pour injecter les millions nécessaires aux activi­tés de PCB.  Jusqu’au (provisoi­rement) dernier épisode : un communiqué commun des ac­tionnaires, publié jeudi dernier et qui indique qu’il est mis un terme aux difficultés apparues entre les deux actionnaires et que les deux groupes confir­ment leur engagement complet pour que l’augmentation de ca­pital soit effectuée et totalement réalisée.  Une assemblée géné­rale extraordinaire est convo­quée le 13 novembre.

Happy End ? Non point, M. Du­ché annonçant hier qu’il était devenu particulièrement mé­fiant.  CCP se tient dès lors sur la défensive.  PCB est, la seule société, en Europe, où nous avons accepté un partenariat 50/50.  A la demande expresse du groupe Melice… Manifeste­ment, on s’en mord encore les doigts à Paris.

Sans compter que J’avenir pour­rait encore ménager d’autres surprises.  Ainsi, dans les milieux boursiers, on fait remarquer qu’au cours de l’été 91, le grou­pe Brugefi a acquis 41.500 ti­tres au prix unitaire de 1.000 FB, alors que les actions PCB s’échangeaient à l’époque en bourse à environ 220 FB 1 Une opération révélée en mai 92 auprès de la Commission bancaire et financière et qui pro­voque depuis quelques interro­gations dans les rangs des actionnaires minoritaires.  Le dos­sier Wagons-Lits est dans toutes les mémoires…. Et la cota­tion des actions PCB et Brugefi en bourse reste suspendue.

 

1993

J.-Fr. D., Cofibel: perquisitions à Liège et à Bruxelles, LB 06/10/1993

 

« Les enquêteurs s’intéressent maintenant à PB Finance, filiale de Cofibel et Cofimine », elles-mêmes … « filiales belges du groupe Spep-Schneider. »

Cela pour des faits de faux, usage de faux, condection de faux bilan et escroquerie.

 

« Les BLANCHIMENTS investissent à Liège. »

 

« En 1989, le capital de PB Finance, issue de l’ancien charbonnage liégeois, Patience et Blarijonc (?), était de 50 millions de francs.  Fin 1990, il dépassait les deux milliards et demi!  Aux côtés de Cofibel-Cofimines (voir ci-dessus), on découvrait dans son actionnariat la société suisse Fimo AG », représentée par l’homme d ‘affaires italien Valentino Foti, lui-même administrateur de Cofibel.

… « La société Fimo est utilisée par Giuseppe Lottusi, dit « Paolo Pino », pour blanchir l’argent du trafic de drogue contrôlé par la Cosa Nostra et le cartel de Medelliin, les trafiquants de cocaïne colombiens. »

 

1993

Schneider enterre la hache de guerre, LB 14/12/1993

 

« Des minoritaires de Cofibel et Cofimines recevront un prix majoré pour leurs actions. »

« Confronté depuis plusieurs mois à une guérilla juridique en Belgique, le groupe français Schneider (matériel de distribution électrique) a enterré lundi la hache de guerre en annonçant un accord avec les actionnaires de ses filiales belges Cofibel et Cofimines. »

 

1993

J.-F. L., Courroucée par une publicité …/ La Bourse contre-attaque, le Crédit lyonnais recule, LB 26/06/1993

 

Pour profiter de gains spectaculaires, on est tous tentés de placer son argent en Bourse. Mais le risque de tout perdre vous arrête très souvent.  Ces deux premières phrases de la dernière publicité du Crédit lyonnais, vantant les mérites d’une nouvelle sicav, et une photo présentant un vieil homme appauvri, ont eu le don d’agacer les professionnels de la Bourse.  A un tel point que le président de la Commission de la Bourse a décidé de réunir la presse hier matin.  Le ton – agressif » des pubs du Crédit lyonnais avait été fort mal accueilli par les banquiers, voilà maintenant la corporation des sociétés de bourse qui monte aux créneaux. 

 

Que reproche Henri Servais à la publicité de la sicav du Crédit lyonnais (qui permet d’investir indirectement dans la bourse belge à une échéance de cinq ans, avec la garantie de récupérer 100 % de sa mise si l’indice de la Bourse a chuté d’ici là) ? C’est une exploitation de très mauvais goût des craintes de la bourse vis-à-vis de la bourse.  Des clichés dépassés.  Avec un minimum de précaution et de conseils, il n’est pas possible de tout perdre en bourse.  Il souligne aussi combien le placement en actions belges s’est révélé plus rémunérateur que celui en obligations: + 8,9 % net en moyenne pour les actions contre + 6,5 % pour les obligations (de 62 à 92), et des performances respectives de + 15,3 % et 9,3 % pour la période 80-92.

Plus fondamentalement, Henri Servais s’est élevé contre le climat actuel, « qui décourage le sens du risque au profit de la sécurité.  Que l’on cesse de présenter la sécurité comme la seule valeur pour l’investissement, comme vient encore de le faire la récente campagne de pub en faveur de l’emprunt d’Etat!  Les entreprises ont besoin du capital à risque.  L’Europe devient une économie de pensionnés et de rentiers.  On préfère vivre de ses rentes que d’investir.  C’est un comportement économiquement dangereux. »  Le Crédit lyonnais Belgique a réagi en expliquant qu’il n’avait pas voulu donner une image négative de la Bourse.  Signe de bonne volonté, il a décidé de modifier l’illustration misérabiliste de sa publicité.

 

1993

Béatrice Delvaux, la France de Chaffart, LS 19/03/1993

 

/Ferdinant Chaffart,/ Le patron de la Générale de Banque, dénonce à travers le Crédit lyonnais, l’impérialisme français: « L’Etat français n’a pas changé depuis Colbert. »

« Le Crédit lyonnais est une banque nationalisée, qui n’a pas la même préoccupation quenous, côté dividende.  Elle peut donc être utilisée par le gouvernement français comme outil impérialiste. »

« Depuis Louis XIV et Colbert, l’Etat français a peu changé.  Ces gens, honorables, réfléchissent à la manière dont ils peuvent accroître le pouvoir des Français et quels instruments sont à leur disposition pour le faire. »

 

1993

Ghislain Nicolas, Nouvelle victoire des minoritaires, LB 09/11/1993

 

Dans l’affaire Cofibel, le tribunal de commerce leur donne raison en référé

 

C’est une nouvelle victoire, provisoire certes, dans un conflit opposant des action­naires minoritaires et majoritaires à l’occasion d’une OPA (offre publique d’achat).  Cette fois, il ne s’agit plus de Wagons-­Lits, mangé en son temps par les Français d’Accor, mais de deux sociétés belges, faisant également l’objet d’une offre d’acquisition par une société française: ces deux entités, ce sont Cofibel et Cofimines, so­ciétés de participations (no­tamment dans le secteur de l’énergie) sur lesquelles le géant français Schneider a lancé une double OPA.

Cette OPA a déjà connu bien des déboires, sous l’action de minoritaires pas vraiment prêts à se laisser marcher sur leà pieds.  Opposition farouche de, ces derniers, suspension de la procédure, augmentation du prix … ; depuis un an, les péripé­ties n’ont pas manqué.  Hier, lundi, c’est le tribunal de com­merce de Bruxelles qui, en ré­féré, a interdit à la société Cofi­bel d’apporter sa participation majoritaire dans Cofimines àl’OPA, bloquant dès lors pen­dant trois mois l’ensemble de la procédure, en attendant qu’une décision intervienne sur le fond de l’affaire.

L’OPA avait été lancée en novembre 1992 par la Société parisienne d’entreprises et de participations (Spep), ensuite absorbée par le groupe Schnei­der.  La première offre portait sur Cofibel, la seconde sur Cofi­mines.  Cofibel est contrôlée à environ 70 pc par Schneider et Cofimines est elle-même déte­nue à 83 pc par Cofibel.  L’ac­tion en référé avait été introduite par les minoritaires à l’is­sue de l’assemblée générale de Cofibel, le 18 octobre dernier, où il avait été décidé, majori­taires contre minoritaires, d’apporter là participation de Cofibel dans Cofimines à l’OPA de Schneider.

 

COMMISSION BANCAIRE

 

Selon les minoritaires, l’opé­ration, qui se fait à un prix inférieur (1.380 FB) à la valeur intrinsèque des actions Cofîmines (1.687 FB au 31 août 1993), permet à Schneider de se faire un cadeau à elle-même.

S’estimant lésés, les minori­taires réclamaient notamment un complément de prix et accu­saient Schneider d’abus de ma­jorité.  Dans ses attendus, le tribunal leur donne raison, constatant que le prix proposé est effectivement marqué d’une décote de 18 pc et que celle-ci semble «profiter exclu­sivement à l’offrant Schneider au détriment des minoritaires de Cofibel ». En vendant le titre Cofimines à un prix inférieur à sa valeur intrinsèque, la so­ciété Cofibel s’appauvrit donc d’un montant de l’ordre de 1 milliard de francs, estime notamment le tribunal pour justi­fier sa décision en référé. Une décision à laquelle a été ad­jointe une astreinte de 1 mil­liard de francs.

Reste maintenant à savoir ce qu’en pense la Commission bancaire qui avait donné ré­cemment son aval à l’opération et dont l’autorité. est une nou­velle fois, comme à l’époque de l’affaire Wagons-Lits, battue quelque peu en brèche.

 

1994

AnHyp se défend en France, LB, 18/10/1994

 

AnHyp au centre d’ une campagne de désinformation?  Elle porte plainte.

A la fin des années 80, elle a pris la décision de consentir des prêts à des professionnels de l’ immobilier en France.

 

Près d’ une dizaine de procès l’ ont opposée à ses ex-clients dont certains ont été ruinés par le retournement du marché immobilier français.

Aujourd’hui, la direction d’ AnHyp a décidé de porter plainte contre les agissements de certains clients français.

Ces clients accusent AnHyp d’ intervenir sur le territoire français en ‘pirate’ et d’ exiger des ‘hypothèques disproportionnées’ tout en offrant des services aux ‘victimes’ d’ AnHyp pour leur apporter l’ argument qui leur fait défaut.  Les journaux français reçoivent des dossiers de presse’truffés de mensonges patents’.

Plainte a donc été déposée par AnHyp à Paris pour « dénoncer les délits de chantage, d’ escroquerie et de pression sur les juridictions … »

 

1995

AvC., Un outsider qui ne perd pas espoir, LB, 20/01/1995

 

 La Poste désire travailler de concert avec des banques.

 

« Un bureau d’ avis indépendant avait souligné qu’ ING (Internationale Nederlanden Groep) était le meilleur candidat.  Mais les francophones présetns dans le comité de direction de La Poste ont choisi la Générale de Banque et la Royale belge.  Il s’ agit là d’ un ancrage français vu que la G-banque est contrôlée par la SGB, filiale du groupe français Suez et vu que la Royale belge est contrôlée par la compagnie française UAP », poursuit le Comité (du pélerinage de l’ Yser qui s’ est insurgé jeudi contre une « francisation accrue de l’ économie ».

 

 

1996

La France, premier actionnaire belge, LB 22/03/1996

 

Plus de la moitié des sociétés belges cotées en Bourse de Bruxelles sont sous influence étrangère.

Parmi les pus gros acionnaires de la Bourse de Bruxelles, on retrouve en tête de liste le groupe Suez qui possède en Belgique un capital évalué en bourse, à 571 milliards de F, soit 17,63 % de la capilatisation boursière totale du pays.

 

1998

AcC et Y.C., Le rideau est définitivement tombé sur les “Générale”, LB 19/05/1998

 

Rachat de la Générale de Belgique par Suez.

 

1998

M. Ct., Le Royale Belge sous tutelle française, LS 06/05/1998

 

Sous la coupe du groupe AXA.

 

1998

D.B., La Générale de Belgique sera 100 % française, LS 11/06/1998

 

1998

Philippe Servaty, L’emprunt Van Cau a un parfum rattachiste, LS 08/08/1998

 

“Par la magie des pondérations boursières, l’économie wallonne évoluerait ainsi en parallèle quasdi-absolu avec les entreprises françaises.

L’indice “Wal 11”, l’emprunt wallon, a été refusé par le ministre des finances, Jean-Jacques Viseur.

Le rendement offert est lié en partie à l’évolution d’un panier de 11 actions wallonnes (le Wal 11).

Suivant le ministre régional wallon du Budget, Jean-Claude Van Cauwenberghe, cet emprunt public ne comporte aucun risque pour les finances publiques wallonnes.

L’indice BEL 2 de la Bourse de Bruxelles n’a pas été pris pour des raisons de pondération.

Suivant le ministre fédéral des finances, cet emprunt pourrait coûter une fortune au contribuable en cas d’envolée des cours.

 

1998

P.V.C., Les groupes français, plus présents que jamais, LS 01/12/1998

 

Suivant les analyses sse trouvant sur le site Internet de la BBL, http://www/bbl.be, l’influence étrangère directe dans l’actionnariat de nos entreprises est aujourd’hui de 22,2 % contre 26,6 % il y a deux ans.  Mais explique la BBL, dans la dernière fournée de son “Bulletin financier”, “il serait erronné de croire que l’influence étrangère ou française est en train de se tasser.  Si cette influence a dilminué dans les  chiffres, c’est précisément parce que les actionnaires de référence ont porté leur participation à 100 %.  L’influence est plus importante que jamais, mais ne se passe plus nécessairement par la Bourse.”

 

1999

A.B. /Namur/, Wall 21 pas assez transparent, LB 30/01/1999

 

Lorsqu’une personne physique ou morale sollicite un emprunt, elle doit fournir au prêteur un certain nombre de renseignements précis concernant la destination des montants sollicités et le caractère rentable de l’investissement prévu.  Elle ne s’étonnera pas non plus que des garanties soient prises quant à la conformité des dépenses à la réalisation du projet présenté.

On ne voit pas pourquoi il devrait en aller autrement pour les emprunts sollicités par nos gouvernants auprès du public.  Il faut, hélas, reconnaître à propos de l’émission du Wall 21 que les explications concernant la destination des montants sollicités manquaient totalement de précision.  L’effort d’information ne portait que sur les taux d »mt6rêt en faveur des souscripteurs.

On doit craindre qu’en dernier ressort, de tels emprunts ne servent qu’à combler des déficits du budget ordinaire.  La  chose est d’autant plus probable que la proximité des élections va inciter les responsables à multiplier des largesses ou sectorielles qui ne seront rentables que sur le plan électoral.

Il faut dénoncer avec force la pratique qui consiste pour un groupe politique, quel qu’il soit, à endetter la collectivité, bénéficier à court terme de cet apport de moyens, et compter sur les suivants pour faire face aux difficultés de remboursement.  Ces pratiques pernicieuses qui se sont développées au plan national, allons-nous les retrouver au plan régional?

Il est nécessaire de revenir à l’orthodoxie budgétaire veut que les emprunts ne soient émis que pour des objectifs précis et économiquement rentables.  On a connu dans le passé les emprunts Fonds des Routes, pourquoi ne pas en lancer un de ‘mobilité’ afin de répondre concrètement à un problème actuel ?

Par ailleurs, le fait d’associer au montant du dividende fial des résultats boursiers de 21 entreprises wallonnes n’est pas une mauvaise idée en soi pour autant que le public ne perçoive pas les dirigeants de ces entreprises comme les garants de la destination finale des fonds.  La chose est loin d’être certaine. 

La presse devrait, en ce domaine des finances publiques, se montrer beaucoup plus vigilante, informative et critique tant il est difficile de croire à un contrôle efficace et désintéressé des parlementaires pourtant sensés contrôler  l’exécutif.

 

1999

AcC., Un nouvel acteur bancaire arrive en Belgique, LB 21/12/1999

 

L’Etat belge vend 51 pc du crédit Professionnel au Crédit Mutuel Nord pour 270 millions de F.

 

1999

Franck Destrebecq, Axa, l’ assurance des pertes d’ emplois, Le matin 26/02/1999

 

700 boulots supprimés, en plus des 400 déjà programmés, d’ ici 2003

Royale Belge, Ippa, Anhyp et Axa sabrent dans les effectifs des assurances.

 

2002

P.L., Bière / Hausse de taxation en France – A Rochefort, on parle de loi hypocrite, VA 28/12/2002

 

Dès le 1er janvier, les bières de plus de 8,5 degrés seront lourdement taxées en France. Parmi les ‘victimes’, la trappiste de Rochefort. Son prix va quasi doubler. 25 brasseries belges sont concernées.

Cette loi est hypocrite, puisqu’elle ne vise que des produits étrangers et préserve des boissons nationales les plus fortes .

Pendant ce temps, la France se garde bien de taxer davantage le vin, pourtant bien plus alcoolisé que les bières ‘fortes’ de chez nous.

 

2003

Eric della Faille (Lasne), Europe / Pourquoi deux poids deux mesures ?, LB 11/01/2003

 

L’Union européenne fait la chasse aux subventions et aides que pourraient apporter les gouvernements et régions. L’an dernier, faute d’argent frais qu’aurait pu lui donner l’Etat belge, la Sabena a été déclarée en faillite (…). Actuellement l’UE fait une enquête sur les avantages que Ryanair aurait obtenu de la Région wallonne pour s’implanter à Charleroi (…).

La semaine dernière, l’état français a déclaré qu’il allait intervenir à concurrence de 9 milliards d’euros pour sauver France Télécom de la déconfiture : à ma connaissance l’UE n’a pas bronché.

Pourquoi deux poids et deux mesures ?

 

2004

Ariane van Caloen, Vincent Rocour, Fusion Dexia-Sanpaolo IMI : divisions, LB nov.2004

 

Cette proposition de fusion avec le groupe bancaire italien a été favorisée par le président français du groupe, Pierre Richard. Les principaux actionnaires belges, Arco, le holding communal et Ethias (ex-Smap) ne sont pas enthousiastes. Une fusion de Dexia avec la troisième banque italienne signifierait une diluation de la participation de ces derniers. Ceci ne déplairait pas aux Français, qui ne voient pas d’un bon œil le poids prépondérant des Belges dans Dexia.

Entretemps, Elio Di Rupo vient d’être nommé administrateur…

 

2004

Chaffart : « Tout cela m’étonne », LB 24/11/2004

 

La saga Dexia

Alors, comment expliquez-vous tout cela?

Il ne faut pas perdre de vue que Pierre Richard /le patron/ est Fran­çais. Il a une philosophie de PDG qui est différente de la phi­losophie d’un administrateur dé­légué ou d’un directeur général telle que cette fonction est con­çue en Belgique. Le PDG « à la française » se sent doté d’une plus grande liberté de manœu­vre. Et les patrons français – à l’exception de ceux à la tête des entreprises nationalisées ­n’ont que rarement l’habitude de devoir composer avec un ac­tionnaire de contrôle. (…)

La résistance des actionnaires belges peut surprendre vu de l’étranger. Mais les actionnai­res belges ont posé des réserves et des questions légitimes. Ils ont raison de se poser des ques­tions sur la logique industrielle de l’opération, son coût, sa faisa­bilité, sa rentabilité… Da ont rai­son de se demander si leur dilu­tion dans le capital leur permet­tra – au terme de la fusion – en­core d’avoir voix au chapitre. D’autant que l’on évoque un siège social en Italie. C’est le droit et le devoir des actionnai­res de se poser de telles ques­tions. Leur réaction a donc été à mes yeux tout à fait normale.

 

2005

Philippe Carrozza, Il a fait chuter Pineau-Valencienne, AL 15/01/2005

 

o Henri Collet, comment a commencé cette histoire ?

Je possédais 70 actions de Cofibel. Ce qui ne représente pas grand-chose. L’OPA de Schneider sur Cofibel n’était pas réglo car le prix n’était pas correct. Nous avions touché 2 500 francs par titre. J’en ai dit un mot à mon frère qui tra­vaillait au journal L’Écho.

Il m’avait dissuadé d’aller plus loin arguant du fait que je n’avais pas de preuves et que Schneider, c’était un tout gros poisson qui me balayerait comme un minus. Le pot de fer contre le pot de terre.

 

o Comment avez-vous fait alors ?

J’ai créé un syndicat des petits actionnaires. On nous a pris pour des farfelus. Puis, quand de grands noms et donc de gros porteurs nous ont re­joints, tout s’est enclenché. Nous sommes allés en justice. Le parquet de Bruxelles a mis l’affaire à l’instruction car il avait flairé quelque chose de suspect. Le juge Van Espen a instruit l’affaire.

 

o Que réclamez-vous?

 

Le prix juste. Je souhaiterais que les gros porteurs de notre syndicat se constituent solidai­rement partie civile. Vous sa­vez, on soupçonnait une fraude de 2,5 milliards de F. Voici quel­ques années, on constatait que c’était plus de 10 milliards de F. Aujourd’hui, on apprend que c’est au moins 17 milliards, sans compter les inté­rêts. On demande que nos ti­tres soient donc revalorisés. Ils valent au moins 4 fois plus.

 

2005

Judiciaire/ Affaire Pinau-Valencienne – Schneider ‘siphonnait’ ses filiales belges, AL 20/01/2005

 

Selon le procureur général, le groupe Schneider avait mis au point un système permettant de « siphonner » les filiales belges.

 

MERCREDI, au tribunal correctionnel de Bruxel­les, le procureur général a insisté sur les transferts entre les filiales belges du groupe Sch­neider et leur maison-mère. « Quand on découvre des pro­fits cachés, les flux remontent vers la maison-mère et quand il y a des moins-values, elles des­cendent vers les filiales bel­ges », a dit Jean-François God­bille, qui a parlé de « siphonnage» vers le groupe Schnei­der.

Le tribunal a examiné mer­credi trois opérations qui auraient contribué à l’appau­vrissement des filiales belges àl’avantage de Schneider. Le principal des seize prévenus, Didier Pineau-Valencienne, a répété qu’il n’a jamais voulu spolier les filiales belges. « Il n’y a jamais eu de telles inten­tions de ma part. Que du contraire », a répété l’acien PDG de Schneider.

La citation évoque des mal­versations portant sur un total de 250 millions € au détriment des actionnaires minoritaires des filiales belges.

Le tribunal a examiné mer­credi le volet Cemetra, société immobilière cédée par les filia­les belges à des sociétés off-sho­res, à un prix très bas. Selon un des prévenus qui a dirigé les fi­liales belges, Pierre Vercautere, l’ancien patron « Jean Verdoot a eu l’idée de stopper ces pertes en les éloignant des sociétés belges ».

 

Pour M. Vercautere, les per­tes de Cemetra justifiaient les réductions de valeur lors des cessions. Le ministère public s’est étonné qu’une telle déci­sion ait été prise sans en infor­mer les actionnaires.

 

Les filiales belges étaient trop chargées l

Le tribunal a examiné le transfert de propriété d’une fi­liale sur laquelle pesait la me­nace de lourdes indemnités pour une pollution à New-York. M. Pineau-Valencienne a expliqué que sa principale préoccupation était d’échapper à ce « risque pollution ».

Il a souligné que, vu que tout se négocie avec la justice américaine, le but était de se mettre en position telle que l’ar­gent ne soit pas immédiate­ment à disposition pour payer.

Ce volet de «risque pollu­tion » n’est pas repris en pré­vention, mais est important car les actionnaires minoritaires belges, qui se sont constitués partie civile, estiment qu’il a servi de justification pour ven­dre dix ans plus tard une so­ciété offshore. dépendant du groupe belge, et ce pour une croûte de pain.

L’examen d’un dernier volet a permis de montrer que Jean Verdoot, décédé en 1993, s’est plaint envers Paris, estimant que les filiales belges étaient grevées de charges trop lourdes et que cela risquait de poser problème avec la Commission Bancaire et Financière (CBF).

M. Pineau-Valencienne a concédé qu’il y avait eu un dé­saccord, comme il peut y en avoir entre partenaires d’affai­res. Il a précisé qu’il n’était pas au courant d’éventuels problè­mes avec la CBF.

 

2008

BANQUE / Le siège de Dexia à Paris?, AL 29/05/2008

 

Le groupe bancaire franco-belge Dexia étudierait un déménagement de son siège social de Bruxelles à Paris et le regroupement de toutes ses filiales au sein de la branche française de Dexia, le Crédit Local de France. D’après L’Echo et De Tijd, l’entité française Dexia Crédit Local deviendrait une société européenne, dotée d’une licence bancaire, avec son siège à Paris. Dexia Belgique et les autres filiales étrangères du groupe se transformeraient en de simples succursales. Francis Vermeiren, président du conseil d’administration du Holding Communal et simultanément administrateur chez Dexia, n’a pas mâché ses mots: «Un déménagement de Dexia vers Paris n’est pas réaliste. Et même si cela se produisait, le Holding Communal agirait contre», a-t-il déclaré.

 

2008

La BNP absorbe Fortis, AL 06/10/2008

 

2009

Paul Huybrechts, Leopold III-moment nadert, in: De Morgen, 12/03/2009

 

FRANSE POPPETJES

 

Erger zijn de structuren die de Fransen lijken te willen, en de exclusief Franse poppetjes waarmee ze deze structu­ren zouden bevolken. De voorzitter van Fortis Bank zou de huidige nummer drie van BNPP worden, Georges Chodron de Courcel. Met deze schoonzoon van ex-président Chirac is niets mis, behalve dat hij onmogelijk zijn huidige opdracht van COO van BNPP kan combineren met de fulltime-opdracht die bestuursvoorzitter in Belgische banken is. Dit geldt a for­tiori voor de voorzitter van het directie­comité waarvoor BNPP nu al Jean-Lau­rent Bonnafé heeft aangeduid. Ook met deze rechterhand van Prot is op zich niets mis, maar in de voorziene anderhalve dag per week leid je geen bank. Niet alleen de twee voorzitters zullen Fransen zijn, maar drie van de vijf leden van het directiecomité. Slechts één van hen zou echt fulltime beschikbaar zijn.

In de praktijk zal Fortis Bank dus vanuit Parijs worden geleid. Dan moet ten minste de overeenkomst worden herschreven die Fortis Bank in 2000 met de CBFA maakte. ‘Autonomie in de bankfunctie’, aldus deze overeenkomst, ‘impliceert dat zij in haar werking niet di­rect of indirect afhankelijk mag worden gemaakt van een dominante structuur, noch uitsluitend aandeelhoudersbelangen mag dienen.’ De Belgische regering moet de Fransen hier snel terugfluiten. Het best zou één van de twee voorzitters van de bank een Belg zijn, alle directieleden uitsluitend voor Fortis Bank werken, de belangrijkste comités binnen de raad (risico, remuneratie en audit) door onafhankelijke Belgen worden voorgezeten, en tenminste één van de twee Belgische bestuurders van BNPP ook in de raad van Fortis Bank zitten.

 

2011

Hans Van de Cauter (09/10/2011)

DEXIA : LE FEDERALISME MENACE LA BELGIQUE 

Comme si la Belgique n’était pas encore assez déstabilisée par les problèmes politico-communautaires et les négociations sur une 6ième réforme de l’Etat, la politique « belge » peine à trouver une position commune entre l’Etat fédéral et les régions sur le sauvetage de Dexia Banque face à l’Etat français qui est coactionnaire. Les dangers du fédéralisme linguistique sont encore largement sous-estimés, ce que le B.U.B. ne cesse de dénoncer. 

Lors de première crise bancaire de 2008, l’Etat français a dû intervenir pour sauver la banque Dexia de la faillite même si c’était surtout la branche française de Dexia, le Crédit local de France, qui, par ses opérations risquées, avait creusé le déficit. Les Belges savent depuis lors que les Français pensent d’abord à leurs intérêts. Entre 2008 et 2011, le Crédit Local de France s’est d’ailleurs lourdement endetté aux frais de… Dexia Banque Belgique. De Standaard cite le chiffre de pas moins de 44 milliards d’euros ! Il semble donc que la France a surtout profité de sa participation dans Dexia pour vider Dexia Banque Belgique de sa substance et d’ainsi garder son triple A, la meilleure cotation sur les marchés financiers. Il s’y ajoute le fait que Dexia Crédit Local n’est pas une banque de retail contrairement à Dexia Banque Belgique et qu’une éventuelle faillite ne toucherait donc pas directement les consommateurs français. Par conséquent, les négociations qui se déroulent actuellement autour de la nationalisation et donc le rachat par l’Etat belge de Dexia Banque risquent de devenir très difficiles.

Dans ce contexte, il est capital que la Belgique parle d’une seule voix. Mais ce n’est pas le cas. A cause de la régionalisation de la tutelle sur les communes et les provinces, ces dernières empruntant beaucoup de Dexia, anciennement le Crédit communal, et l’implication directe (5,7%) et indirecte des trois régions dans le capital de Dexia via l’actionnaire belge principal qui est le Holding communal (14,7%) dont elles garantissent une partie des dettes, la Belgique (5,7%) peine à trouver une position commune face aux requins de l’Etat français (5,7%) et leur Caisse de Dépôts et Consignations (17,6%).

Le fédéralisme belge n’est donc pas seulement cher, compliqué, inefficace, discriminatoire et antidémocratique, mais constitue également une menace pour la survie de l’Etat belge, voire pour le portefeuille des citoyens belges.  En effet, si l’Etat belge doit s’endetter trop lourdement pour sauver Dexia Banque ou si Dexia Banque tombe en faillite, la Belgique ne pourra plus payer ses dettes (notamment vis-à-vis des épargnants de Dexia) et deviendra inévitablement la Grèce du nord. Ce sera alors en grande partie à cause de ce système horrible qui est le fédéralisme.

Ce n’est pas le B.U.B. qui aura manqué à son devoir d’avertir le peuple belge des risques du fédéralisme linguistique et il est clair que la sixième réforme de l’Etat que les politiciens nous annoncent fièrement ne va pas du tout arranger les choses, bien au contraire ! La Belgique est donc sur une très mauvaise piste et il temps que les Belges en prennent enfin conscience.

 

Les finances wallonnes et la France

(LB, 11/12/1980)

la BNP rachète la banque Nagelmackers

(LS, 07/12/1990)

L'affaire Pineau-Valencienne : Henri Collet dénonce la magouille française

(VA, 15/01/2005)

Stations d'essence en France: mesure anti-européenne

(CTR, 26/11/2006)

BNP Paribas joue avec l'argent de Fortis

(VA, 06/08/2009)

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