racisme français anti-anglais

1965

P. Guiraud, Les mots étrangers, PUF, 1965

 

(p.105) “(Dans le même ordre d’idées), la ‘francisation’, plus oui moins facétieuse du nom de New York a donné naissance à Nouillorgue, Néviorgue, Nuiore, … On peut facilement imaginer Nouiorque, Nouyorc, Néviorc.”

 

1970s

A la fin des années 1960 et dans les années 1970, des campagnes furent lancées contre les anglicismes…, démontrant la pauvreté du français et son incapacité à développer son propre vocabulaire sans passer par d’autres langues.

 

1970s

Extraits d’un livre raciste paru dans les années 1970…

 

A force de lui faire la guerre, chaque camp accusait l’autre de n’être pas héroïque. « Prendre la fuite » se dit chez nous « filer à l’anglaise » et chez eux « ta take a French leave ».

 

Pourtant, ces maudits Anglais, nous les avons trouvés à nos côtés sur les champs de bataille des deux guerres mondiales et – mis à part un petit réflexe d’égoisme aux environs de Dunkerque en 1940 – ils ont vaillamment combattu aux côtés des Alliés dans le camp de la Liberté.  Alors ? « Ennemi héréditaire » ou « entente cordiale à ?

Les deux mon capitaine ! Un point partout et la balle au centre.

Ce qui ne nous interdit pas le moins du monde de plaisanter les Anglais sur leurs ridicules et leurs travers.  Et ce ne sont pas les sujets qui manquent.

 

* Voici quelques formules choisies parmi les plus percutantes.  On remarquera au nombre de leurs auteurs quelques noms anglais, ce qui prouve que ce peuple possède au moins une qualité incontestable : l’humour.

 

Les Anglais : des neurasthéniques aux joues roses. JULIEN GREEN, Journal.

 

Les Anglais, c’est drôle quand même comme dégaine, c’est mi-curé, mi-garçonnet.  L. F. CÉLINE, Mort à crédit.

 

C’est drôle, vous autres Anglais, quand vous êtes à côté d’une jeune fille c’est vous qui avez l’air vierge.

R. DE FLERS, Les Vignes du Seigneur.

 

Les Anglais sont occupés, ils n’ont pas le temps d’être polis.  MONTESQUIEU

 

En France, nous avons 300 sauces et 3 religions. En Angleterre, ils ont 3 sauces mais 300 religions.  TALLEYRAND

 

LA POLITIQUE ANGLAISE ?

 

L’Angleterre, cette colonie française qui a mal tourné. CLEMENCEAU

 

Je ne pardonnerai jamais à la perfide Albion d’avoir brûlé Jeanne d’Arc sur le rocher de Sainte-Hélène.

 

LA CUISINE ANGLAISE

La cuisine anglaise : si c’est froid, c’est de la soupe, si c’est chaud, c’est de la bière.  ANONYME

 

1982

Au cours de la guerre dans les Falklands (Malouines fut réutilisé pour bien s’éloigner de la réalité, non-francophone), des commentateurs français se réjouirent de l’utilisation par l’armée argentine du missile de fabrication française appelé  EXOCET contre les Anglais.

 

1983

Ironie et sarcasme aux Etats-Unis après le colloque des intellectuels à Paris, LB 18/02/1983

 

Trois jours après la grande conférence internationale des intellectuels organisée à Paris par le gouvernement français, l’Amérique s’amuse encore du rôle de bouc émissaire dévolu à Dallas, la populaire série américaine de télévision.

Dans un éditorial intitulé « La honte des intellectuels – le « Washington Post » récapitule mercredi toutes les catastrophes sentimentales et matérielles sur­venues à J.R. Ewing, ses parents et ses amis au cours des derniers épisodes et il écrit Nous sommes et nous avons toujours été pour la liberté de parole.  Mais le bon goût, cela existe, et avoir choisi de moment pour attaquer « Dallas » nous semble démontrer un manque terrible de sensibilité de la part de ces gens-là ».

Le quotidien de Washington, qui avait déjà consacré un re­portage assez critique au ras­semblement culturel de la Sor­bonne, ajoute: « Dieu sait que nous ne sommes Pas portés àdéfendre Dallas-.  Mais- (… ) même les plus cruels d’entre nous choisiraient un autre moment pour une telle attaque.  Est-ce que les intellectuels n’ont pas honte ? Est-ce que les Fran­cais n’ont pas de sentiment ? ».

(…) Le chroniqueur du « Wall Street journal », qui a couvert le colloque de Paris, riposte par une violente diatribe culturelle contre la France. « Au lieu de s’inquiéter de Dallas », écrit-il, « Jack Lang (le ministre français de la Cul. ture) devrait passer son temps à se demander pourquoi la France est une nullité dans le monde actif dela culture contemporaine, (…) pourquoi la France n’a produit aucun romancier vraiment important en 20 ans à l’exception de Michel Tournier, pourquoi la France a disparu dans les arts visuels, pourquoi le monde entier rigole des rodomontades de la rhétorique française traditionnelle telle qu’elle est encore enseignée dans les écoles françaises archaïques ».

Dans son édition de lundi, le « New York Times – notait déjà que «  Dallas » avait joué le rôle de « vilain » dans la- dénoncia­tion de « l’impérialisme culturel » des Etats–Unis, «qui est un des thèmes favoris de M. Lang ».

 

1985

Des libéraux européens attaquent la politique française en matière de télévision, LB 27/07/1985

 

En France, les chaînes de TV étrangères ne peuvent occuper plus de 30 pc de la capacité du réseau de télédistribution par câbles. (…) ces quotas limitent d’une manière illégitime le libre choix des consommateurs en matière de programme et sont contraires au traité de la CEE qui stipule que des services tels que la TV doivent être d’un accès libre dans toute la Communauté.

 

1986

Marie-France Cros, Littératures africaines: de qualité mais trop mal diffusées, LB 21/05/1986

 

En zone anglophone, ‘se basant sur la tradition luthérienne, les missionnaires protestants ont traduit la Bible dans les langues vernaculaires – alors qu’en Afrique française, il était interdit aux écoliers d’ utiliser ces langues.’

Selon Albert Gérard, professeur à l’ULG, les littératures africaines anglophones ont ainsi été précédées par des littératures écrites en langues vernaculaires – des créations, pas la transcription de textes oraux.  Cette transition, affirme-t-il, a permis à l’élite lettrée de s’ habituer à la technique de la rédaction littéraire, profondément différente de la technique de la littérature orale.

Par ailleurs, lorsqu’ on écrit en français, on est contraint de se soumettre aux diktats de l’ Académie française.  Ce n’est pas le cas en anglais: la créolinisation est plus facile, un texte beaucoup plus rapidement publiable même s’ il a des tournures ‘curieuses’.

Puis, les grands éditeurs de Londres sont pus ouverts que leurs collègues parisiens.

 

1988

Jean Malaurie, in: Le Monde, 30/03/1988

 

“Universelle, la langue anglaise, parlée et écrite, n’est, le plus souvent, qu’un basic English, qu’un pidgin scientifique d’une grande imprécision dans l’usage et dans le sens des termes, variant grandement selon le pays étranger qui l’emploie.”

 

1989

Alaska, les excuses d’EXXON, LB 04/04/1989

 

“Le mouvement écologiste français “SOS Environnement” a demandé aux automobilistes français de “boycotter les produits EXXON – dont l’essence Esso – si cette société n’annonce pas les mesures qu’elle va prendre pour financer la remise en état écologique du détroit Prince William.”

 

1989

Andreas Chiti-Batelli, Lingua franca, internationale et défense des cultures minoritaires, pp.87-93, in: Europa Ethnica, 2, 89

 

(p.93) “L’esperanto est dix fois plus facile que les autres langues, et notamment que les langues européennes.”

“La menace de l’anglais concerne toutes les langues et toutes nos cultures; mais elle vise encore plus les cultures minoritaires, moins capables de résister, d’ une part, et attaquées sur deux fronts, de l’autre.  Leurs défenseurs devraient donc être les premiers à se rendre compte du danger, et à réagir dans les formes et avec les initiatives les plus appropriées, dans la conviction de servir, non seulement l’intérêt de leur groupe ou communauté, mais celui de toutes nos cultures.”

 

Andreas Chiti-Batelli, Via B. Insieri, 10, I-00191 ROMA

 

1989

s.n., in: L’espéranto en marche, n° 2,3,4 – 1989

 

(p.15) “Pourquoi les gens devraient-ils apprendre l’anglais?  Pour beaucoup; c’est une perte de temps, d’énergie et d’argent.”

“Il y a le problème de l’orthographe, du grand nombre d’exceptions à n’importe quelle (sic) règle; l’anglais est rempli d’expressions toutes faites et les prépositions sont horribles (sic)!”

 

1990

/Dossier/ Voyage chez les francophones, GEO, 138, 1990

 

(p.83) Max Gallo: “Ne parler qu’anglais, c’est ne plus acheter ou vendre français.”

 

1990

Les Gaulois sont dans le collimateur, LB 01/11/1990

 

“Delors, va te faire f….!”  Tel est le titre du Sun (4.000.000 d’exemplaires) qui demande notamment de consacrer une journée à insulter la France.

 

1990

Mitterrand et la défense du … néerlandais, LB 20/07/1990

 

Lettre de Mitterrand à Delors.  Dans celle-ci, le président Mitterrand constatait avec regret que de nombreuses circulaires n’étaient rédigées qu’en anglais.  « Il y invitait donc Jacques Delors à plus d’autorité pour faire respecter la langue française. »

‘Mais en Flandre, les documents que distribue le bureau d’information de la Communauté européenne sont exclusivement en français!’

 

1990

Radio France Internationale  (Géo, 138, 1990, Voyage chez les francophones, p.85)

 

« A Vancouver, capitale de la Colombie Britannique (où numériquement la majorité d’origine allemande dépasse la communauté francophone), indications et panneaux affichent un surprenant bilinguisme anglo-français. » (J-P. P.-H.)

 

1990

s.n., in: Dernière minute, L’espéranto en marche, 09/11/1990

 

(p.7) “L’anglais est-il la solution /pour l’intercompréhension/? Lequel?  Celui de New York, de Singapour, de Sydney, de Manchester ou de Cambridge?  J’aime l’accent de la reine d’Angleterre, mais quand, pour l’amour du ciel, les anglophones se décideront-ils un jour à le parler impeccablement?”

 

1990

Sat – Amikaro, Esperanto-Informations (France), 452, 1990

 

(Henri Masson) “Préparons l’après-anglais!”

 

1990

Voyage chez les francophones (dossier), Géo, 138, 1990

 

(p.64) « Le trilinguisme sera l’arme la plus efficace pour porter la culture française, faire entendre sa voix.  Défendons-la, mais également l’allemand, l’espagnol, l’italien et … l’anglais.  Je suis très touché par le projet du prince de Galles de créer une association e défense de la langue anglaise, la vraie, la langue mère de l’anglo-américain qui actuellement court le monde.  C’est cet anglais pur qu’il faut soutenir comme l’une des langues de l’Europe que nous voulons construire. »  /et le français pur?/

 

1990

Voyage chez les francophones, GEO, 138, 1990

 

(p.81) (A. Touraine) “Enfin, entre la France et le monde, n’oublions pas qu’il y a l’Europe dont plusieurs des langues, l’allemand, l’espagnol et même l’italien, ont un rôle international autant que le français, et ne doivent pas plus que lui être écrasés par l’anglais.  A tous les pays de décider ensemble s’ils veulent communiquer entre eux par l’anglais, solution la plus simple et qui progresse à grands pas, ou s’ils sont prêts à demander à leurs citoyens l’effort considérable d’apprendre ou 3 langues en plus de leur langue maternelle.

Le français verrait alors sa situation considérablement renforcée, en particulier dans les pays latins où elle recule le moins vite.”

 

(p.83) (Max Gallo) “On a pu lire, sous des plumes autorisées, que le français n’était plus qu’une langue de ‘repli’ national, qu’elle n’avait  plus donc à chercher à rayonner et qu’en conséquence le plus simple était de se rallier à la domination de l’anglais, langue mondiale, peu à peu unique.  Des scientifiques assurent qu’il est désormais impossible de publier en français des articles savants sous peine d’être marginalisés et qu’il convient donc d’éditer les revues de recherches en anglais.  … la résistance à la normalisation russe ne doit pas être remplacée par une soumission à la domination culturelle anglo-saxonne.”

 

(p.84) “Ne parler qu’anglais, c’est ne plus acheter ou vendre français.”

“Renoncer au français dans le cadre du marché commun, c’est ne pas vouloir défendre la création française dans les domaines du livre, du théâtre ou de la télévision.  c’est entraîner en fait la capitulation des autres langues indo-européennes et, par la même, faire disparaître ce qui fait la richesse de l’Europe, sa diversité.”

 

(p.93) (Gabriel Veraldi) “Le soleil ne s’est pas encore levé sur Phnom Penh.  Des bataillons d’adolescents se dirigent vers le carrefour des rues 184 et 19, ex-rues Paul-Bert et Francis-Garnier.  ils garent leurs vélos et se ruent vers des salles à peine éclairées par une maigre ampoule, mais aujourd’hui … pour apprendre l’anglais.”

 

1990

Xavier Goossens, La presse britannique prend Mme Edith Cresson en grippe, LB, 1990

 

“En cause, une vieille interview dans laquelle le premier ministre s’interrogeait sur la “virilité” des Anglais.”

(Daily Telegraph:) “Jamais depuis que M. Jacques Chirac accusa Mme Thatcher de ‘raconter des couilles’ à un sommet européen, un Premier ministre français n’a dénigré de pareille façon les Britanniques.”

 

Les Japonais aussi …

 

Ils réclament des excuses publiques.

“Mme Cresson a évoqué la concurrence économique japonaise en parlent notamment de “petits hommes jaunes” qui ne pensent qu’à “conquérir le reste du monde.”

“Depuis plus d’une semaine, des camions hérissés de mégaphones passent quotidiennement devant l’ambassade de France à Tokyo en diffusant des slogans hostiles à la France.”

 

1991

Le premier Grand Prix de France à Magny-Cours, LS 08/07/1991

 

“Mansell a animé le défilé du 7 juillet.” Il a battu Prost.  A la sortie de la course, on interroge le président Mitterrand, qui dit +-: “C’est un moteur Renault qui a gagné!”

 

1991

Peter Vandermeersch, Edith Cresson tast Britten in het kruis, DS, 19 juni 1991

 

“In een paginagroot interview dat zondag verscheen in de Britse krant The Observer stelde Edith Cresson dat en kwart van de Britse, Amerikaanse en Duitse mannen homoseksueel is.” 

 

1991

Serge Bailly, Perrier palmé … et sifflé à Cannes, LB 02/07/1991

 

“Les Français, qui, chaque fois qu’ils perdent, crient à l’impérialisme anglo-saxon sur le Festival, n’avaient cette année que le Grand Prix attribué à Perier pour se réconforter.”

 

1991

Xavier Goossens, La presse britannique n’a pas ménagé la diplomatie française, LB 17/01/1991

 

“Il y a pire que de compter les Français parmi ses ennemis”, jugeait dans un éditorial, le “Sun”, le plus gros tirage de la presse britannique, “c’est de les avoir parmi ses amis.”  “Dégoûtant” et “ridicule” sont deux autres qualificatifs retenus par le quotidien.”

A cause de la dernière initiative française aux Nations Unies qui a grandement irrité les Britanniques: un ancien ambassadeur à l’ONU parlait de la “sournoiserie coutumière de Paris”.

 

1992

P. D., Francophonie: le désert scientifique, LB 01/06/1992

 

Aujourd’hui, une bonne culture scientifique ne peut s’acquérir que dans des ouvrages et des revues publiés en anglais.

Devant le recul continuel de la langue française, les défenseurs de la francophonie ont vite fait de trouver un bouc émissaire: les scientifiques, (…).  Pourquoi?  Tout simplement parce que ces soi-disant experts sont essentiellement des littéraires, guère au courant de la vie scientifique.

 

1993

A.R. et C.S., Gatt et audiovisuel: Français et Américains jouent à se faire peur, LS 16/10/1993

 

Paris réclame l’exclusion pure et simple du secteur audiovisuel des négociations du Gatt.’

 

1994

Fabienne Tréfois, Neuf jours à Paris, pour des Jeux différents, LS 05/07/1994

 

Les deuxièmes Jeux de la francophonie

“Ces Jeux seront réservés exclusivement aux participants des pays francophones.”

 

1998

Jack Lang, Président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, “L’amour de Babel’, éloge du multilinguisme, LS 08/07/1998

 

“Il faut s’opposer à une uniformisation qui est un appauvrissement , refuser de succomber au sabir anglo-américain, pauvre et utilitaire, qui tend à prévaloir partout, rejeter une “McDonaldisation” linguistique.” (…)

“Le plurilinguisme n’est pas seulement un avatar de la défense du français.  Il est la condition de la sauvegarde des langues natitonales et la garantie du brassage des cultures.”

 

1998

Verenigde naties, De Standaard, 06/11/1998

 

Pleidooi voor Franse taal

 

De Franssprekende landen beginnen een nieuw campagne om de dominantie van het Engels in de Verenigde Naties en andere internationale organisaties te doorbreken.

Tijdens een tweedaagse conferentie in Genève over meertaligheid wilde Boutros Boutros-Ghali, de voormalige secretaris-generaal van de VN en de voorzitter van de Francofonie, een “nieuw humanisme”.  “Franssprekend zijn is een strijd die de verdediging van het Frans overschrijdt, een strijd voor verdraagzaamheid, respect voor taalkundig en culturele diversiteit, voor het behoud van een meervoudige beschaving.”  De conferentie wil het gebruik van alle zes de (sic) talen van de VN – ook het Arabisch, het Chinees, het Russisch en het Spaans – bevorderen, maar op de eerste dag waren alle toespraken in het Frans, met alleen Engelse vertaling.

 

1999

André Cherpillod, L’espéranto, langue démocratique, Conférence faite au Mans, le 5 décembre 1999

 

200.000.000 de francophones (p.3) /au lieu des +- 75.000.000 relevés officiellement /

(p.14) Les Etats-Unis et leur alphabet rudimentaire de 26 lettres.

‘L’anglo-américain est aux langues ce que le ténia est à l’homme!’ (p.14)

(p.5) ‘Un Français peut bénir le destin qui l’a fait naître en France.’

 

1999

 

CONSOMMATION / Produits français boudés (à Londres), AL 25/10/1999

 

Après le maintien par la France de l’embargo sur le boeuf britannique.

 

1999

 

J-C. M., Londres furieux contre Paris qui assume, LB 10/12/1999

 

Refus français de lever l’embargo sur le boeuf anglais.

Le syndicat des éleveurs britanniques (NFU) a appelé les consommateurs à boycotter les produits français.

 

1999

Un front des  langues, LB 22/01/1999

 

Les instances de la francophonie encouragent la promotion positive de la pluralité culturelle contre l’hégémonie anglo-saxonne.

 

1999

 

Very good British beef: Paris débouté, LB 30/10/1999

 

La Commission européenne exige que l’embargo français soit levé.

 

2000

HENRI VAN LIER : ANTHROPOGÉNIE ET LINGUISTIQUE 

DEVENIRS MÉDITERRANÉENS, in: SYNERGIES  MONDE MÉDITERRANÉEN N° 2

 

Quand Claude Hagège rejoint Henri Van Lier

 

Nelly Carpentier (Universitz Paris Descartes)

 

(p.213) Hagège, Van Lier ?

 

Dans Le français et le jardin, Henri Van Lier décrit le français comme 

« exceptionnellement égal. Il forme une pellicule transparente entre le locuteur et ce 

dont il parle… Cela va jusqu’à une certaine incorporéité…

Les syllabes sont toutes prononcées avec des longueurs et des impacts à peu près  égaux, ce qui exclut les variations de rythme et d’intensité locales… Etant donné

 l’incorporéité de mise, les mots analogiques, comme « hop », « vlan », « bof », sont 

rares et réputés vulgaires car ils viennent troubler l’égalité de la diction et de l’idéation par le mime du corps vocal voire du  corps entier. »

Reportons‐nous en 1776 et découvrons, grâce à Claude Hagège (2000), cette 

précieuse citation du Piémontais Carraccioli qui, dans L’Europe française, publiée à Turin, écrit : « Il faut revenir à  la langue française quand on veut converser: moins diffuse que toute autre, moins difficile à prononcer, elle n’exige ni une abondance de mots ni des efforts de gosier pour donner du corps aux pensées ». Voilà un bien étonnant précurseur de Van Lier et de sa « moquette verbale du  français ».

Nous sommes bien loin d’avoir lu les nombreux livres de Claude Hagège, nous avons cependant noté une autre formule vanlierienne dans La structure des langues. 

Hagège (2001, 1984 : 115) y évoque « la richesse tonale de langues parlées dans de 

vastes régions plates où les modulations  de la voix portent loin ».

 

Hagège, le français et l’anglais

 

Au‐delà de ces exemples, nous n’avions pas perdu l’espoir de découvrir d’autres 

recherches de Claude Hagège coïncidant avec celles de Van Lier. Nous manquions de foi, incapable de pressentir le miracle qui s’est produit, début 2012. Claude Hagège 

publie Contre la pensée unique dont le chapitre 5 s’intitule : 

« Le français et l’anglais : deux langues, deux univers ». Nous sommes là bien 

proches de Van Lier et de ses « destins‐partis d’existence ». D’ailleurs, comme Van Lier, Claude Hagège (2012 : 59, 165) se réclame clairement de l’hypothèse Humboldt‐Sapir‐Whorf en rappelant avec Mounin (1963 :45‐46), la présence de 

positions voisines chez L. Hjelmslev, K. Vossler, J. Trier, C. Bally, S. Ullmann et 

divers philosophes comme E. Cassirer. Hagège cite également A. Martinet  (1960 : 25) définissant la langue comme « instrument de communication avec lequel l’expérience humaine s’organise différemment selon chaque communauté. »

 

(p.214) Comment le miracle a-t-il pu se produire ? Il nous semble objectif de

l’ interpréter en raison du combat que mène Hagège pour la pluralité des langues. Il n’accepte pas que, pour des raisons seulement géopolitiques, une langue prenne une telle place, qu’elle puisse devenir, 

par là même, un inconvénient possible (ou déjà réel) pour les autres langues mais 

aussi d’ailleurs pour ellemême comme le signale fort justement Jacques 

Cortès (2011).

Si Meschonnic (1997) fut irrité par le discours convenu et répété de la clarté du 

français, Hagège, lui, est irrité par le discours convenu et répété de la facilité, de la 

simplicité, de la concrétude, de l’objectivité, de la clarté de l’anglais. Il souhaite que nous y regardions de plus 

près.

 

« L’orthographe, la phonétique… »

 

Par exemple, l’orthographe du français est réputée difficile, pourtant: « celle de l’anglais peut être considérée comme une des plus ardues qui soit ». 

En français, « 36 phonèmes sont notés par 190 graphèmes ». Par contre, « il faut 1120 graphèmes pour noter les 62 phonèmes de l’anglais ».

Hagège note que si « la dyslexie handicape très peu les Italiens, beaucoup plus les 

Français, elle  est un vrai fléau pour les Anglo-Saxons. Il cite de nombreuses difficultés: les cinq prononciations de « u » (full, dull, use, busy, buy), les  six prononciations de « ea » (heart, heard, tear  (déchirer), tear (larme), measles, 

Reading (ville  du Berkshire); enfin les huit prononciations de « o » (do, show, ogle, one, sword, women, shovel, worse). Il poursuit, non sans humour : 

« je n’insisterai pas sur la phonétique puisqu’il est largement  reconnu que la prononciation de l’anglais est une des plus difficiles qui soit. »

 

La polysémie de l’anglais

 

Qu’est‐ce  qui  peut  faire  qu’une  langue  est  plus  simple  qu’une  autre,  tout  en 

rendant des services comparables ? Il y a bien des réponses à cette question. 

Regardons ici du côté de  l’organisation sémantique, monde déjà considérable pour ne pas dire plus ! Deux difficultés

opposées se présentent déjà. Si j’ai un très grand nombre de mots, la langue sera peut‐être précise mais l’abondance de ce vocabulaire ne rendra pas son maniement et son acquisition faciles. Inversement, une réduction des mots pourrait présenter un intérêt mais avec le grave  inconvénient bien connu de la polysémie.

Claude Hagège pense retrouver celle‐ci de façon importante en anglais. Il cite : « le 

faeux manager qui veut dire soit « directeur », soit « président », soit « gérant », soit « organisateur »…  Ou encore « Le mot coach très à la mode … qui désigne, selon la situation, un entraineur, un guide, un moniteur, un maître ». Claude Hagège est heureux que, pour sa part, le français, distingue « langagier » et « linguistique » et aussi « globalisation » et 

« mondialisation ».

 

Mots pleins et mots‐outils, l’implicite et l’explicite

 

Toujours au plan de cette difficulté à s’assurer des moyens du sens, Hagège note « la

tendance anglaise à présenter en succession des noms qui ne sont pas liés entre eux par des mots‐outils ».  Il donne l’exemple de Supplementary Staff Test, suite nominale qui n’indique pas par elle même  s’il s’agit d’une « épreuve supplémentaire pour le recrutement du personnel » ou d’une « épreuve pour le recrutement de personnel supplémentaire ». Il poursuit « la 

tendance de l’anglais à mettre les mots en série sans ligatures est particulièrement forte dans les manchettes et titres de journaux ». D’après Vinay et Darbelnet (1977 : 169), il cite : « Port to get new grain facilities » qui (p.215) requiert « un titre français beaucoup long explicitant le sens », soit « De nouvelles 

installations sont prévues pour la Manutention des grains dans le port [de Montréal]».

La relative suspension, voire suppression, des mots‐outils concerne aussi les 

démonstratifs que le français préfère souvent remplacer par les noms eux‐mêmes. 

Ainsi : « this has radically changed the situation » donne en français compréhensible : 

« cette initiative [mesure] du président change la situation du tout au tout ».

Autre exemple d’explicitation nécessaire en passant de l’anglais au français. Le titre du « roman de  H.G. Wells  The Time Machine)ne fait pas sens quand il est traduit littéralement… Il y faut quelques  mots d’explicitation donnant, par exemple « La machine à mesurer le temps ».

 

Un discours et plus ou moins de « charnières »

 

Hagège note que, pour certains auteurs: « la différence fondamentale se trouve dans le fait que l’anglais favorise plutôt le temps du réel, et le français le temps de l’entendement ». Il cite de nouveau Vinay et Darbelnet (1977 : 222‐223) : « Le français, tout au moins 

dans la langue littéraire,  philosophique et juridique, affectionne les articulations, et se passe difficilement des précisions qu’elles peuvent apporter dans le déroulement de la pensée. L’anglais, au 

contraire, même dans ses formes classiques, fait beaucoup moins appel aux articulations explicites, donc laisse au lecteur le soin de suppléer lui‐même les articulations qui s’imposent… ». Ils insistent : « traduire du français articulé en anglais, c’est se 

résigner à laisser les charnières implicites dans une large mesure… Inversement, la 

traduction vers le français oblige le traducteur à expliciter les  charnières zéro du texte anglais ».

Claude Hagège s’interroge sur l’origine historique d’un tel phénomène. Pour lui, « la prose française possède plus que la prose anglaise une tendance oratoire, 

peut être héritée des modèles grec et latin ; elle utilise largement les charnières 

comme « et, donc, cependant », mais aussi celles qui rappellent un passage précédent comme – « ainsi que nous l’avons dit plus haut »  qui annonce un développement subséquent, comme « Passons maintenant aux causes de ces évènements ». Hagège met aussi en évidence deux expressions sans cesse 

employées en français, dont les dictionnaires ne fournissent pas d’équivalents anglais adéquats. Il s’agit de « en effet » et de « d’ailleurs ». Il en cherche l’équivalent dans une douzaine de langues et n’en trouve pas 

d’exact  sauf peut être dans le « luso‐brésilien avec son « aliás ».

Hagège conclut : « ce moindre souci, en anglais, des charnières et des 

articulations… relève de la même tendance que l’habitude de rendre la multiplicité du concret et relève également de  la même tendance que la très forte précision des mots qui dépeignent des actions 

concrètes comme les mouvements dans l’espace ». Il précise : « pour des actions que le français désigne par des verbes de sens général, l’anglais tend fortement à utiliser 

des verbes au sens très concret ».  Il insiste : « l’anglais tend beaucoup plus que le français à rendre et dépeindre la multiplicité concrète du réel. C’est là une caractéristique ancienne qui vient des mots du 

fonds saxon ». Il note à cet égard que les différents types de marche, les manières de frapper, de décrire des bruits dûs aux chutes des objets bénéficient d’une richesse remarquable de notations. Par exemple, les termes de la langue anglaise : « walk, ride, drive, sail  » seront utilisés afin d’évoquer ce que, dans la langue française, on nommera « promenade à pied, à cheval ou à bicyclette, en voiture, en bateau ». La langue anglaise n’éprouvera pas le besoin d’organiser 

ces expériences sous le terme générique de « promenade » comme le fait la langue 

française.

(p.216) On peut avoir l’impression surtout si on est un locuteur français que le terme 

générique de « promenade » met de l’ordre dans l’expérience. C’est tout relatif et 

certainement subjectif.  D’ailleurs, l’expérience est aussi désordre. Qui plus est le français commence 

vite à s’égarer dans son organisation puisqu’il tombe dans la polysémie d’une promenade signifiant l’action d’un promeneur et d’une autre promenade désignant le lieu où elle s’effectue. Or, justement, ce dernier sens,

plus concret, spatial, est moins ignoré de la langue anglaise que le premier. « Ordre, 

désordre » ; « explicite, implicite » ; « général, particulier » sont des antagonismes adaptatifs à l’œuvre dans  toutes les langues. Les choix cependant peuvent différer sur un point ou sur un autre.

Il traverse ou il nage… les deux, mon « général » !

C’est dans cette perspective qu’il faut comprendre l’exemple tiré de Vinay et Darbelnet (1977 : 58) auquel se réfère Henri Van Lier. Là où le locuteur français « traverse la rivière à la nage », le locuteur anglais nage à travers la rivière (‘swims across the river’) : ce sont deux ontologies ».  Claude Hagège (2012 : 160‐164) reprend le même exemple (« swims across the

river »). Il écrit :  « En anglais, c’est le verbe («swam qui exprime le « moyen (concret, efectif) du mouvement et c’est le complément circonstanciel, marqué par une préposition (« across the river ») qui exprime le « résultat obtenu » correspondant à l’intention de l’acteur. Les deux langues disent  la même chose mais pas de la même manière. En effet, c’est l’intention, avec son résultat, la

traversée qui, en français, est exprimée par le verbe ; tandis que le moyen concret vient après,  sous la forme d’un « complément circonstanciel » : à la nage.

Claude Hagège donne en allemand deux exemples pareillement éclairants : « der Vogel fliegt aus dem gebüsch (sic) heraus » et « das Schiff segelt in den Hafen hinein » qui sont à traduire par : « l’oiseau sort du buisson » et « le navire entre dans le port ».

(…)

(p.217) Taine et Gide, de la couleur et du dessin, en anglais et en français

Claude Hagège rapproche nombre d’orientations de la langue anglaise. Citons‐le 

encore : « Ce moindre souci, en anglais, des charnières et des articulations… 

relève de la même tendance que l’habitude de rendre la multiplicité du concret et 

relève également de la même tendance que la très forte précision des mots qui d

épeignent des actions concrètes comme les mouvements  dans l’espace… Dans les deux cas, s’opposent une langue, l’anglais qui fait 

prévaloir le concret et son observation détaillée et une autre, le français, qui 

généralise à partir des cas particuliers et  s’attache aux articulations logiques ».

Claude Hagège éprouve un réel plaisir, et nous avec lui, à trouver chez Vinay et 

Darbelnet (1977 : 59) les belles observations métaphoriques de Taine et de Gide. 

Taine écrit : « Traduire en français  une phrase anglaise, c’est copier au crayon gris une figure en couleur ».  Réduisant ainsi les aspects et la qualité des choses, l’esprit français aboutit à des idées générales, c’est‐à‐dire 

simples, qu’il  aligne dans un ordre simplifié, celui de la logique. De son côté, dans une Lettre sur le language,  publiée dans Amérique française de novembre 1941, Gide écrit : « Il est du 

génie de notre langue  de faire prévaloir le dessin sur la couleur ».

(p.220) Contre la pensée unique: pour une « relation féconde des cultures »

Même si, en l’occurrence, l’anglais peut, et même doit, être légitimement 

critiqué, cela ne devrait pas conduire à se tromper sur les intentions de Claude 

Hagège. Il souligne en conclusion du chapitre : « Comme on a pu le voir, il ne s’est 

pas agi de considérer la situation en termes de jugements de valeurs. De l’anglais et 

du français, il n’est pas question de déclarer que l’un  soit supérieur à l’autre… la différence entre l’anglais et tout autre langue, est une donnée fondamentale de la relation 

féconde des cultures. Cette relation met en présence, dans une large mesure, des 

grilles d’interprétation,  de découpage et de mis en mots de l’univers… faisant apparaître des différences souvent profondes, qui peuvent en élargissant le débat, être tenues pour des différences de pensée… On a donc quelques fondements à ne pas exclure que le monde puisse aujourd’hui 

être exposé à un  risque de ce qu’il faut bien appeler une pensée unique ».

 

2000

 

L’Hexagone devant la Cour de justice, LB 05/01/2000

 

BOEUF BRITANNIQUE / La Commission européenne ne tolère plus l’embargo français

 

2000

Rugby / Tournoi des 5 Nations: Wales, Scotland, England, Eire; … France

 

2001

 

Etats-Unis / Des parlementaires français contre la peine de mort, LB 18/01/2001

 

Un appel à l’ abolition de la peine de mort, signé par 420 parlementaires français va être envoyé aux gouverneurs des Etats américains où ce châtiment « dégradant » est encore en vigueur, ont annoncé deux sénateurs socialistes à l’origine de cette action, Robert Badinter et Dinah Derycke.

 

2001

John Tagliabue, France’s Minitel story, or, pitfalls of being a pioneer, Int. Herald Tribune, June 5, 2001

 

Minitel has been the national videotex system that transformed French business and culture after its introduction in 1981, to the Internet.

Acceptance of the Internet in France was slower than elsewhere in Europe, and some have blamed Minitel. (…)

Resistance to the Internet, widely regarded as an Anglo-American invention with mainly English content, reflected French cultural protectionism, according to Françoise Qvistgard, a danish researcher.

“The French system was very closed”, Ms Qvistgaard said, “People said it was an American product.”

 

2001

Robert Tomassone, éd., Grands repères pour une langue : le français, Hachette 2001

 

(p.146) « Le français de Belgique, de Suisse, du Luxembourg est issu comme le français de France, de la colonisation romaine. Il ne diffère du français « hexagonal » que par « l’accent » (quelques traits de prononciation), de rares divergences grammaticales, des particularités lexicales : c’est un « français régional ».

 

(p.146) (à propos de l’anglais) (…)

Les chercheurs de tous les pays publient leurs découvertes dans cette langue que beaucoup croient universelle plutôt que dans leur propre langue.

 

2002

 

Suzanne Daley, France upbraids U.S. as “simplistic”, IHT 07/02/2002

 

Foreign Minister Hubert Vedrine criticized Washington’s approach to terrorism as ‘simplistic’.

Vedrine said there were basic differences in the way France and the United States saw the world.

France wants rules that applied equally to everyone and where decisions were made in consultation with others, the foreign minister said (…).

 

2003

7-2-2003
Patrick Bishop,Why do the French have to be so bloody-minded?

(Filed: 05/02/2003)

It did not take much imagination to divine the thought behind Tony Blair’s clenched face as he stood in the chilly wind next to Jacques Chirac outside Le Touquet town hall yesterday.

The thought has occurred to many of us at one time or another. Why, he seemed to be asking himself, are the French such a difficult bunch? Why is it that they can charm us one minute, persuading us to share their view that they really are the most intelligent, charming and stylish people on earth, and then pull a stroke that leaves us gasping with pain and astonishment?

Like a good Islingtonian, Mr Blair would like to like the French. He worked in Paris for a while in his youth and speaks the language. His attempts to get close to their leaders, however, have been rebuffed.

The friction over Iraq and the extraordinary decision to invite Robert Mugabe to an African summit in Paris this month are only the latest in a series of profound cross-Channel disagreements.

In the innocent early days of the Blair era, there were hopes that the presence of a fellow socialist in the Matignon – the French prime minister’s official residence – would usher in a golden age of Anglo-French relations. The optimism was shortlived. Dour, pedagogic Lionel Jospin, a former Trotskyist, disapproved of Mr Blair’s modernising apostasy. When the row over France’s illegal ban on British beef imports blew up, he proved as jingoistic as the most fervent Gaullist.

The notion that London might join Paris and Berlin in a partnership of equals that would steer Europe into the new century was equally chimerical. Mr Chirac has made it clear that he prefers to stick to the post-war arrangement in which France and Germany set the course and everyone else churns in their wake.

The symbolism of the venues chosen for recent summits is telling. Gerhard Schröder got Versailles, that overpowering monument to French glory and scene of its last great performance on the international stage. Mr Blair got Le Touquet, a golf-and-horses resort reeking of the Edwardian chic that even quite sophisticated French people seem to believe characterises the period in which this country is stuck.

It is the French, however, who seem anchored in the past. The two current diplomatic rucks stem from a French view of its place in the world that, from any perspective, seems at odds with reality. The explanation offered for the Mugabe invitation is that France reserves the right to exercise its influence in its old colonial stamping ground, even in countries such as Zimbabwe, where it has no historical links.

This attitude conveys a double snub. One is to the EU, which has imposed a travel ban to protest at Harare’s human rights abuses. The other is to Britain, with which France is supposed to be working as a pair of former great colonial powers in a joint approach to tackle the continent’s ills.

In fact, French diplomacy has achieved little in recent times beyond preserving its economic interests. Chirac’s latest intervention in the Ivory Coast seems to have only worsened a bad situation.

Similarly, France’s attitude in the Iraq crisis appears to be founded on a grandiose perception of its role in the world. The government does have its own set of domestic political preoccupations that make it think long and hard about its policy in the Middle East. The suburbs are brimming with bored, volatile young men whose parents came from the Maghreb, whose failure to find a place in French society makes them susceptible to the message of violent Islam. A majority of French men and women, whatever their background, are unhappy about joining a Washington-led war.

But that is not the whole story. France, to outsiders, frequently seems to be suffering from an inferiority complex. Napoleon placed the nation at the centre of the world. De Gaulle, against the logic of events, insisted that it remain there.

The leaders, on the Left and Right, who have run French politics in recent years, fundamentally share this view. With a defiance of reality they have, at moments of international drama, strutted the world stage like a superpower.

The swagger masks deep insecurities. The French more than anyone in Europe care about the Americanisation of their culture and the erosion of the conservative, bourgeois traditions of hearth and table that unite the whole nation. Despite its pretensions, French intellectual life is remarkably insular, and political thought fiercely resistant to change. Events across the Channel are watched with slightly condescending amusement, tinged with the apparent belief that Thatcherite changes will one day be reversed.

France yearns above all for respect. It suspects that it will never really get it from Britain. Germany, though, is another story. Now that expansionist impulses are as cold as ashes, Berlin and Paris feel most comfortable in each other’s company and bask in a relationship that carries echoes of the glory of Old Europe. But, deep down, even France knows that the glory has departed. What power it possesses is essentially negative: the ability, bestowed by membership of the UN Security Council, to hold things up and get Washington’s attention.

The likelihood is that, like Mitterrand 13 years ago, Mr Chirac will eventually climb aboard and that talk of vetoing a second resolution to go to war will evaporate. The president will want to be on the winning side and there are rich contracts to be had and influence to be wielded once the dust has settled.

If this comes to pass, Mr Chirac must be hoping that America will forgive and forget. The signs are that George W. Bush will be less indulgent than his father. As far as the British are concerned, France will doubtless regard yesterday’s encounter in Le Touquet as a little Channel squall.

As the stragglers gather in the bar of the half-timbered Westminster Hotel, hung with sepia photographs of plus-foured British golfers, they will feel only affection for their Anglo-Saxon adversaries. Tony Blair can comfort himself with the thought that, on the French side at least, there are no hard feelings.
© The Daily Telegraph

 

2003

Andrew Roberts, France has always been selfish, but what’s Germany’s problem?
(Filed: 11/02/2003)

As France and Germany strike out by themselves – with only the soi-disant support of Russia and the worthless support of Belgium – in defiance of the settled will of America and its allies, one has to ask what they hope to achieve.

It cannot be to try to stop the war; they must recognise that Britain and America will not have transported 150,000 troops to the Middle East in order to allow Saddam to remain in power, albeit with some blue-helmeted palace guard.

Nor can it be to resuscitate the credibility of the UN, which, even after Colin Powell’s devastating expose of Iraq’s concealment and deception campaign, is lining up to ignore its material breaches. It is reminiscent of the League of Nations at Geneva, where the item for discussion on the agenda for the morning of Monday, September 4, 1939, was the standardisation of the gauges of Europe’s railways.

No, the plan is to redraw the global balance of power in such a way as to circumscribe Washington and London’s freedom of action in the Middle East, North Korea and elsewhere. George W Bush has made it more than plain that this cannot be done in the UN, since America will act unilaterally in defence of what it perceives as its national interest if need be, so the chosen forum is Nato.

Hence the present, despicable, Franco-Belgo-German moves to deny fellow Nato member Turkey the relatively modest provision of wholly defensive materials such as Patriot air defence missiles, early warning planes and anti-chemical and biological units.

Donald Rumsfeld, the American defence secretary, has rightly described this effective denuding of the Nato ally geographically closest to Iraq as « inexcusable » and « shameful », but another adjective could simply be: « French ». Throughout its complex love-hate relationship with Nato, France has shown itself willing to put its own self-interest first and the concept of collective security nowhere at all.

But it is not France whose behaviour should truly trouble friends of the most effective peace-keeping organisation since the Middle Ages. Rather it is the attitude of Germany, a loyal member of Nato since 1955, that is of far greater moment.

Berlin’s new-found defiance, even from the increasingly discredited chancellorship of Gerhard Schröder, has potentially far more serious consequences than the shrugs and sneers of Jacques Chirac. Germany has not once since the Second World War sought to prevent America and Britain from protecting a Nato member. France, on the other hand, called for the dismantling of Nato in 1965, and withdrew from its integrated military command the following year.

This week Joschka Fischer, Germany’s foreign minister, has delivered a straightforward affront to America over the war, supported by Peter Struck, Germany’s defence minister, who has refused even to discuss the UN-peacekeeping plan with Mr Rumsfeld.

So is Germany now emerging from a 58-year period of quasi-pacifism and diplomatic omerta, to strike out with France in the hope of becoming the kind of global superpower that their economies and population sizes could sustain?

Not at present defence spending levels. Whereas America spends more on defence than the rest of Nato combined – $322 billion in 2001 – France and Germany together only managed $59 billion. Also, although the two countries undoubtedly dominate the present EU, their strategic outlook does not infuse the wider EU as it is envisaged in the future. The « Vilnius 10 » new and aspirant Nato members are overtly pro-Anglophone in the current crisis, and no fewer than eight EU countries signed the Blair-Aznar letter earlier this month. If any powers in Europe should feel out of step – even encircled – they should be France and Germany.

This is of course how it should be. It is not just a desire for superpower status (without paying the concomitant costs) that motivates France and Germany; but also a desire to cash in on construction contracts in the Middle East that they hope will be awarded to them rather than American or British firms. The members of what we might call « the Versailles bloc », after the palatial self-congratulation of their recent joint parliamentary sessions, have their eye on the profits that they hope will come their way as a result of Arab fury with Washington and London in the aftermath of a war against Iraq.

We can but hope that if and when Ahmad Chalabi, the leader of the Iraqi National Congress, comes to power in Baghdad this year, he will not forget France and Germany’s disgraceful spurning of his country’s hopes.

Without far higher defence spending, without significant allies even in their European homeland, and instead merely relying on Vladimir Putin – who needs much more from the Americans than they need from him – the Franco-German diplomatic project will turn out to be little more than bluster. If it leaves Saddam thinking he can continue to deceive the UN weapons inspectors, it could actually lead to earlier regime change in Baghdad, rather than none. Nothing in Middle Eastern politics is so familiar as the law of unintended consequences.

But if, by their posturing, France and Germany have weakened Nato’s protection of one of its most stalwart members, and if this were to result in a successful Iraqi chemical or biological attack on Istanbul, history will not soon forgive her leaders for their cynicism and attempted blackmail. As for Belgium, which even refused to provide ammunition for Nato’s liberation of Kuwait in 1991, perhaps we should have just let the Kaiser keep the place in 1914, rather than sacrifice a generation to earn such loathsome ingratitude.

There are plenty of ways for France to pursue her age-old policy of epater les Atlanticists – her invitation of Robert Mugabe to Paris being a typical example – but deliberately to refuse an ally protection as a war looms is ignoble even by Fifth Republic standards. That pacific, decent, united Germany should go along with such tactics is in some ways the foulest development of all.

© The Daily Telegraph

 

2003

 

Irak / Washington met Téhéran en garde, LB 24/04/2003

 

Colin Powell, le secrétaire d’Etat américain, a affirmé que la France aurait à subir des conséquences pour son opposition à Washington sur la guerre contre l’Irak. (…)

Mardi, Paris a proposé une suspension immédiate des sanctions de l’ONU contre l’Irak, faisant ainsi un geste en direction de Washington qui demande la levée de l’embargo.

 

2004

/Eric Orsenna/, « la langue française, notre chef-d’œuvre collectif », LS 06/10/2004

 

« Il ne faut en aucun cas abandonner le français pour un volapük de 600 mots qu’on baptise anglais et qui n’a d’ailleurs rien à voir avec la langue anglaise. »

 

2004

André-Marie Douillet, TV5, le lien indispensable, AL 22/11/2004

 

Certains défenseurs de la langue française n’hésitent pas à affirmer que le français est la langue de la pensée et l’anglais, celle du commerce.

 

2005

 

De huichelarij van Frankrijk, in : Delta, 1, 2005, p.23-24

Frankrijk staat altijd met een beschuldigende vinger klaar om te wijzen naar de aanwezigheid van Amerikaanse troepen overal in de wereld. Zou Frankrijk beter niet eens voor de eigen deur vegen? Want heeft dat land ook geen grote troepen macht in de Ivoorkust, in Senegal en in de Centraal Afrikaanse Republiek. So what?

 

2009

Emission 9/11 – 07/09/09 – FR 3 – tout en français

A la ZDF (06/09/2009) : tout en anglais

 

102 minutes qui ont changé le monde (Nicole Rittenmeyer) (USA 2008)

 

2018

EURONEWS se complaît à écorcher « Limburg », « Siemens », …

 

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