Racisme francophone au Canada

1990

Guy Krettels, Canada : drôle d’été indien, LS 11/10/90

 

Le Québec quant à lui semble plus préoccupé par le souci légitime de faire reconnaître sa différence au sein de la Confédération cana­dienne que par l’appel à la justice de ses propres minorités. Or, la Belle Province est également la patrie de deux peuples non blancs (les 37.000 Amérindiens répartis en 9 nations et dispersés sur 39 réserves ; et les Inuit) sans parler des dizaines de milliers d’indiens sans statut, car vivant hors des réserves, des métis se revendiquant et s’orga­nisant en tant que tels, et de tous les Québé­cois qui portent en eux une part de sang indien (40 %, selon certaines études !).

Les Amérindiens du Québec considérés jadis comme condamnés à la disparition connais­sent depuis quelques décennies une véritable renaissance

– Démographique d’abord.  Un seul exëm­ple : les Hurons étaient 30.000 au XVIIe  et 450 au début du XXe siècle. lis sont à nouveau plus de 1.050 aujourd’hui à vivre dans la minuscule réserve « village Huron » près de Québec.

 

Culturelle aussi : développement de radios communautaires, éclosion d’artistes et d’arti­sans, volonté « d’amérinidianisation » de l’en­seignement, importants efforts pour préser­ver et réanimer les langues autochtones.  Ainsi près de deux tiers des Mohawks, qui appar­tiennent à la famille iroquoise et vivent dans trois réserves du Québec parlent aujourd’hui leur langue mohawk.

Mais à côté de ce printemps démographique et culturel, les Amérindiens du Canada conti­nuent à subir de graves discriminations socia­les – dans certaines réserves, le taux de chô­mage atteint les 80 % et les conditions de logement et de salubrité y sont souvent déplo­rables.  Le taux de mortalité infantile chez les Amérindiens est le double de la moyenne nationale, alors que le nombre d’étudiants autochtones à l’université n’atteint que la moi­tié du taux national.

 

Pour combattre efficacement ces fléaux, il a fallu que la renaissance indienne se fasse également politique : des organisations fortes tant sur les plans provinciaux et fédéral que sur celui des nations indiennes se sont créées et ont obtenu une reconnaissance internatio­nale.  Ainsi l’« Assemblée des premières na­tions -, qui chapeaute l’ensemble des associations d’indiens inscrits du Canada, bénéficie-t­elle -au même titre que la nation Cri ou l’OLP – d’un statut d’observateur à l’ONU.

 

Une revendication centrale résume tout le combat de ces associations : le droit à l’auto­détermination sur base de la reconnaissance des droits ancestraux jamais abdiqués.

 

Le contenu de cette autodétermination devrait rester très souple étant donné la variété extrê­me des condition de vie et d’organisation des différents peuples et communautés autochto­nes. Dès lors, ce droit pourrait prendre des expressions aussi différentes que la gestion d’un centre communautaire, pour un groupe de métis dispersés dans une ville ; l’administra­tion des écoles et des hôpitaux dans les réserves ; ou même un gouvernement entière­ment autonome et disposant de terres, des ressources du sol, de finances propres…

 

Selon un sondage publié en mars 1987, 77 % des Canadiens approuvent le principe de l’au­todéterrnination pour les peuples autochto­nes et le Québec se trouve parmi les provin­ces où le niveau d’appui est le plus élevé.

 

Le conflit autour du terrain de golfe d’Oka n’a été que la goutte qui a fait déborder le vase de la patience indienne, et qui a fait passer la colère à un stade proche de la violence.  Les gouvernements canadien et québécois ont en face d’eux ce qui risque d’être la dernière génération de négociateurs autochtones.

 

Il est urgent d’entamer un dialogue entre représentants de peuples égaux en dignité et en droit pour éviter que la prochaine généra­tion d’Amérindiens, se sentant définitivement humiliée, ne devienne une véritable bombe dans la Confédération.

 

1991

William A. Hynes, Keep Canada tuned in to both its languages, The Globe and Mail, April, 3, 1991

 

« Amazingly, in a poll that showed 60 per cent of Quebeckers ready to vote for sovereignty, 61 per cent of them wanted their province to be officially bilingual. »

‘Since 1986, « second-hand » immigration of francophone Third Worlders fed up with what they consider racism in Quebec, or attracted by Ontario’s stronger economy went to Ontario. »

« Americans, presumably, will get services in English in Quebec if they carry suitable proof that they are not Canadians, just as Blacks were served in white restaurants in Maryland in the sixties if they could prove they were Africans. » /because of Quebec’s French-only laws/

 

1993s

E. Lk., Les Indiens Atikamek /nord du Québec/ veulent défendre leur artisanat, AL 13/12/1993

 

« Francophones comme tout bon Québécois, les Atikameks ont tout de même conservé leur langue algonquine et leur foi en la nature. »

 

2000

Le Conseil / de Presse du Québec/ blanchit un journal anglophone, LB 17/02/2000

 

Un article paru dans The National Post a laissé entendre que la haine entre les deux communautés linguistiques au Canada était exclusive aux nationalistes québécois francophones.

 

2001

Paul Vaute, Des leçons de différences à l’école des Amérindiens, LS 16/06/2001

 

300 ans après la Grande Paix de Montréal, conclue en 1701 entre la Nouvelle France et les nations amérindiennes, les Mohawks ne sont pas propriétaires de leurs terres. La langue des Hurons disparaît car elle n’est pas enseignée à l’école. Malgré tout, les « Montagnais » sont encore 60 % à parler leur langue.

 

2008

Uitsluitend Frans,

in : de Zes, 1, 2008-2009

 

 

De straatnaamborden in het Canadese Montréal van de provincie Québec zijn, zo lezen we in De Standaard, uitsluitend in het Frans.

Waarom kunnen de franskiljonse bewonderaars bij ons van Québec er dan niet mee akkoord gaan dat de straatnaamborden in onze zes Vlaamse gemeenten, waar de bestuurstaal het Nederlands is, ook bij ons enkel Nederlandstalig zouden moeten zijn?

 

 

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