L’impérialisme français en Asie
1995 |
Missiles à Chypre et ‘instruments’ à l’ Iran, LB, 27/03/1995
· Selon ‘L’ Express’, des missiles Exocet vendus en octobre dernier par la France à Chypre a été réexportée vers l’ Iran.
|
2000s |
Albert Reingewirtz <albert@nethere.com> a écrit dans le message : albert-E767B7.07314015022002@corp.supernews.com… > In article <3C6CE535.A2C42D2E@loria.fr>, > > Roger Alexander wrote:
|
2000s |
Monsieur Bah-Oui <monsieurbahoui@yahoo.com> a écrit dans le message : c34fa0cd.0302131631.68349d89@posting.google.com… Ø La Fronce a vendu des reacteurs nucleaires a l’Irak, ce qui a permis
|
2000 |
PROCHE-ORIENT / Gutter Renée-Anne, Beaucoup de bruit pour rien?, LB 28/02/2000
Lionel Jospin a qualifié à Jérusalem les actions du Hezbollah de terroristes.
Réaction violente des étudiants palestiniens à Bir-Zeit, qui ont attaqué M. Jospin à coups de pieres à la sortie d’un débat à l’université.
|
2001 |
Syrie / France – Visite perturbée du président syrien el-Assad à Paris, LB 27/06/2001
La visite en France de Bachar el-Assad a suscité une vive émotion dans la communauté juive et parmi les organisations de défense des droitsd e l’homme en raison des propos antisémites tenus par le jeune président syrien lors de la récente visite du pape en Syrie.
|
2003 |
Dominique Berns, (Pierre Hassner 🙂 « La France a fait le jeu des faucons », LS 24/03/2003
« Pour la France, il y avait d’autres moyens que la guerre. Mais quels sont ces autres moyens, s’il ne s’agissait pas de fixer un ultimatum au terme duquel la communauté internationale emploierait la force ? Si les Américains n’avaient pas remis la question sur le tapis, la tendance était plutôt de lever les sanctions, de s’accommoder de Saddam et d’abandonner les Italiens à leur sort. » (…) « Je ne crois pas au monde bipolaire « à cinq » de Jacques Chirac. Autant je pense qu’on ne peut pas signer un chèque en blanc aux Etats-Unis, autant je souhaite une Europe plus forte à l’intérieur de l’Occident, autant cette vision d’un monde où la France, l’Allemagne, la Russie et la Chine font contrepoids aux Etats-Unis me déplaît. C’est une alliance contre-nature. Nous faisons partie du système occidental, capitaliste, libéral, démocrate, atlantique dirigé par les Etats-Unis ; c’est en son sein qu’il faut peser. Aujourd’hui, Russes et Chinois ne font pas le poids ; quand ils le feront, ils seront dangereux et nous serons du côté américain. »
|
2003 |
Dominique Berns, (Robert Kagan 🙂 « L’Europe se fiche des Irakiens », LS 17/03/2003
Le politologue américain Robert Kagan dénonce l’attitude de la France et de l’Europe, qui, dit-il, se fichent de la démocratisation de l’Irak.
|
2003 |
France seeks its share of contracts in rebuilding Iraq, IHT 26/03/2003
|
2003 |
G.P., Iran / Le feu comme constestation suprême, LB 19/06/2003 A Paris, à Londres et à Berne, des Moudjahidine du peuple s’immolent pour protester contre l’arrestation sur ordre du gouvernement français de près de 150 réfugiés politiques iraniens. — Ou comment la France baise une fois de plus avec un régime dictatorial…
|
2003 |
Guy Haarscher, professeur de philosophie à l’ULB, « Ne pas jouer le jeu de Saddam Hussein », LS 15/03/2003
Aux manifestants, je dirai ceci : assez d’hypocrisie ; cessez de vous présenter comme les défenseurs de la paix, ou alors venez aussi nombreux manifester quand le président russe Vladimir Poutine est en visite dans l’une ou l’autre de nos capitales. (…) La France, en se désolidarisant des Etats-Unis, ne peut qu’apparaître comme faisant le jeu de Saddam Hussein – ce que l’on comprend très bien à Bagdad.
|
2003 |
Tarek Aziz, ex-vice-Premier ministre irakien , LB 04/11/2003
« Des intermédiaires français et russes ont assuré à Saddam à la fin 2002 et au début 2003 qu’ils empêcheraient une guerre américaine par des reports et des vetos au Conseil de sécurité de l’ONU. »
|
2004 |
Bernard Delattre, Des noms jetés en pâture à l’opinion, LB 19/09/2004
Un délateur anonyme relance l’enquête sur l’ « affaire des frégates de Taïwan ». Il accuse 4 ténors de la politique – Sarkozy, Strauss-Kkahn, Madelin et Chevènement – d’avoir touché des pots-de-vin. Ainsi, le juge d’instruction Renaud van Ruymbek, cherche à savoir où exactement en France ont abouti les commissions astronomiques (entre 500 et 800 millions d’euros) versées en marge de la vente en 1991 par l’ex-groupe Thomson-CSF (aujourd’hui Thalles) de 6 frégates militaires à Taïwan, un énorme marché de 2,5 milliards d’euros. Chebat Jean-Charles, Les otages de la diplomatie française, LB 22/12/04 L’ enlèvement des deux journalistes français Christian Chesnot et Georges Malbrunot a servi de puissant révélateur. Il a d’abord révélé l’ampleur et la profondeur des liens que le gouvernement français entretient avec le monde arabe, non seulement ses gouvernements les plus réactionnaires, mais ses groupes terroristes. En effet, pour sauver les deux journalistes, le gouvernement français a fait jouer tout son réseau, y compris des groupes terroristes les plus abjects, dont le Hezbollah, les Frères Musulmans et même le Hamas, qui, dans la même semaine des enlèvements, venait de perpétrer un double attentat contre des civils israéliens. Peut-on reprocher à ce gouvernement d’aller jusqu’en enfer pour sauver ses citoyens? Certes pas mais si c’est acceptable, alors quelques conséquences doivent être tirées. (…) La France cultive ses amitiés arabes tous azimuts, jusque dans les bas-fonds de ces sociétés, pour préserver ses actüs pétroliers. L’angoisse d’avoir à revivre la crise du pétrole de 1973 étreint les gouvernements français. Si le gouvernement français s’est opposé à l’intervention militaire en Irak, après en avoir voté le principe au Conseil de sécurité de l’ONU, c’est qu’il fallait sauver les contrats entre l’Irak de Saddam Hussein et Elf-Total-Fina. (…). Faut-il comprendre aussi que lorsqu’il ne s’agit pas de leurs amis français, ces terroristes islamistes peuvent trouver une justification théologique à leurs abominations? Sont-ce là les amis et alliés, la France, que nous avions crue porteuse des valeurs universelles de fraternité et de logique? Quatrième révélation: elle a trait précisément à la « logique » implicite de ce gouvernement français. Michel Barnier, l’actuel ministre des Affaires étrangères du gouvernement français, a fait en effet appel à la logique des ravisseurs pour les prier de relâcher leurs otages. Oui, leur logique ! Les mots ‘logique’ et ‘raison’ reviennent de façon lancinante dans son entrevue à la chaîne du Qatar al J azeera. Si la situation n’était pas tragique, on pourrait en rire. pourrait en rire. Car où était la « logique » des terroristes islamistes qui ont assassiné des ingénieurs français au Pakistan? Où était la logique des terroristes islamistes qui ont attaqué le pétrolier français Limbourg? Où était la logique des terroristes islamistes qui ont commis les attentats à répétition en France dans les années 90, dont celui de la rue de Rennes? (…) Cette affaire permet de comprendre pourquoi en août 2003 le gouvernement chiraquien avait si activement protégé le Hamas et ses dirigeants, en empêchant que ceux-ci soient nommément inclus dans la liste des organisations terroristes. De même, une grande victoire de la diplomatie française a consisté à empêcher que le Hezbollah soit inclus dans cette liste. (…)
|
2006 |
Jürgen Liminski, Die Lektion des gallischen Hahns : Lieber Spott als Tod, LW 23/08/2006
Da hat der Hahn etwas sehr laut gekräht. Nach den grossen Versprechungen Frankreichs im Sicherheitsrat der UN kommt das Expeditionskorps fur den Libanon mit seinen 200 Mann doch recht bescheiden daher. Hinter vorgehaltener Hand lacht man über Paris. Und in der Tat, die Glaubwürdigkeit der französischen Diplomatie hat arg gelitten. Man wird den gallischen Hahn demnächst krähen lassen und denken: In den aufgeblasenen Brustkästen von Chirac, de Villepin oder Douste-Blazy steckt doch nur warme Luft. Nur: Der Verlust der internationalen Glaubwürdigkeit durfte den französischen Spitzenpolitikern durchaus bewusst gewesen sein, als sie verkünden lieften, es kämen nicht 3 000, sondern nur 200 Mann in den Süden des Libanon. Warum also kneifen sie nun statt weiter zu krähen?
|
2008 |
Le gazoduc Total finance totalement le totalitarisme birman, LS 23/05/08Grégor Chapelle échevin Gérald Deschietere psychiatre Isabelle Ferreras professeur à l’UCL, FNRS Zoé Gallez avocate Matthieu de Nanteuil professeur à l’UCL Au nom d’Actions Birmanie
Que Total finançait le régime birman, c’était connu de tous depuis une dizaine d’années. Dès 1996, Aung San Suu Kyi dénonçait Total comme le principal soutien du système militaire birman. Les actionnaires qui se sont déplacés à Paris le 16 mai pour la dernière assemblée générale du Groupe Total ont cependant eu droit à d’intéressantes informations. Thierry Desma-rest, président du Groupe, a en effet «révélé» le montant exact des «impôts » payés par Total aux criminels contre l’humanité de Rangoon: 125 millions d’euros, chaque année. « Je ne vois pas quel intérêt le montant total pourrait représenter pour vous », a déclaré M. Des-marest, qui répondait à des questions d’actionnaires mandatés par Info-Birmanie et la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH), soucieux de connaître l’ensemble des rémunérations perçues par la junte. M. Desmarest, l’intérêt est le suivant: il nous permet de mesurer précisément l’importance de votre soutien financier et donc de votre complicité avec les criminels contre l’humanité birmans. Vous avez aussi ajouté que vous n’étiez «pas capable de savoir de manière claire ce que ces impôts dévenaient». Épatante naïveté. Rafraîchissons votre mémoire, M. Desmarest: il est de notoriété publique que le régime birman utilise 40 à 50 % de son budget annuel à financer son armée de plus 400.000 hommes, contre 1.5 % à la santé et 4-5 % à l’éducation. La vérité, M. Desmarest, c’est que vous occultez des informations en votre possession, vous « cuisinez » les chiffres, vous mentez par omission. Vous faites application des règles du jeu de votre assemblée générale? Nous faisons usage des nôtres, à savoir croiser toutes les données publiquement disponibles et en divulguer les conclusions, pour inciter nos représentants élus à prendre les décisions pertinentes. Publié deux jours avant le cyclone Nargis, le patient travail d’analyse de nos collègues d’EarthRights International, synthétisé dans leur rapport The Human Cost of Energy, est passé inaperçu (1 ). Cette analyse est pourtant d’une importance majeure, car elle permet de quantifier le flux d’argent qui coule depuis votre gazoduc vers les caisses du général Than Swhe. Le calcul procède en trois étapes. Première étape, évaluer la valeur du gaz extrait chaque année du champ de Yadana. Ici, l’analyse repose sur des sources publiques, telles que les journaux spécialisés sur le secteur de l’énergie. Les détails sont disponibles dans le rapport intégral. Mais c’est la conclusion qui importe: les ventes du gaz de Yadana (dont plus de 90 % est vendu à la Thaïlande) ont rapporté 1,3 milliard de dollars en 2007 au consortium.
Vous êtes coupables de complicité de crimes contre l’humanité ; vous êtes la honte de nos démocraties
Deuxième étape, comprendre les revenus que la junte tire de ce gaz. L’analyse est ici rendue possible grâce aux pièces à conviction du procès Doe vs. Unocal, le procès qui a opposé en Californie pendant huit ans des réfugiés birmans à votre partenaire Unocal/Chevron. Procès interrompu en échange de 30 millions de dollars versés aux plaignants. Deux de ces pièces (l’Accord de partage de la production du consortium et le Mémorandum of understanding) expliquent la répartition des revenus de la vente de gaz entre votre consortium et les criminels contre l’huma- nité de Rangoon. Le plus important est ici : au total, le régime perçoit 75 % des revenus du projet. Au prix actuel du gaz, cela fait 972 millions de dollars. Troisième étape et conclusion : comprendre la signification réelle de ce chiffre. 972 millions de dollars ? Il y a trop de zéros pour pouvoir se faire une idée précise. Mieux vaut parler en pourcentage du budget de l’état birman. Or, celui-ci est connu : la CIA estime que le budget annuel de l’État birman est de 2,3 milliards de dollars en 2006. Le consortium dirigé par Total finance donc 42 % du budget de l’État dirigé par les criminels contre l’humanité Birmans. 42 % ? Oui. Vous n’aurez pas manqué de faire le rapprochement entre ce 42 % et le 40 % précédemment cité, qui était la part du budget de l’État que la junte birmane affecte à l’armée. L’équivalence des montants interpelle. D’après cette analyse fouillée, les revenus générés par le gazoduc de Total couvriraient la totalité des dépenses militaires des criminels contre l’humanité birmans. Évidemment, de par le refus de Total de publier les contrats signés par M. Desmarest avec la junte, il nous faut rester prudents. Nous poursuivons nos analyses. Mais vous nous incitez vous-mêmes à croire que ces chiffres sont justes. Vous ne les avez en effet pas contestés dans votre lettre à EarthRights International du 5 mai passé critiquant d’autres faits présentés dans le rapport (des violations des droits de l’homme commis dans votre zone d’influence, encore une fois). Messieurs, le Groupe Total a raison d’offrir de l’essence aux ONG qui tentent de secourir les victimes du cyclone Nargis, de financer la Croix Rouge, de prêter vos hélicoptères. Dans la catastrophe, il faut aider. Laissez exprimer votre solidarité, cela fait du bien. Vos employés eux aussi ont besoin de le voir. Ils s’étaient d’ailleurs exprimés publiquement en octobre passé dans une courageuse position intersièges : « Nous vivons un malaise en tant que travailleurs de Total» (2). Mais vous ne nous tromperez personne. Ces actes ne sont que de pâles pansements sur une plaie que vous avez contribué à faire saigner depuis longtemps. Le contrat assurant des rentrées structurelles à la junte birmane pendant 30 ans, vous l’avez signé en 1992, à une période où la junte était financièrement exsangue et venait de ba- fouer de manière flagrante des élections démocratiques en plus de commettre des violations massives des droits de l’Homme. C’est vous qui avez ensuite amené vos partenaires Unocal/Chevron et PTT à s’engager dans le plus grand investissement étranger en Birmanie. C’est vous qui avez ouvert le chemin de l’exploitation du gaz en Birmanie. Messieurs ? Ouvrez les yeux. Malgré tous vos arguments, malgré tous vos mensonges, malgré vos agences de communication, les faits sont clairs. D’après nos informations, votre projet finance la totalité de l’armée d’auteurs de crimes contre l’humanité. Sans votre soutien, ces crimes ne pourraient être commis à une telle échelle. Et vous le savez. Relisez ces trois phrases. Elles représentent, en droit pénal, les trois éléments constitutifs de la complicité. En français : vous êtes coupables de complicité de crimes contre l’humanité. Plus important peut-être: vous êtes la honte de nos démocraties. •
(1) Disponible sur www.birmanie.net (2) Position intersièges Total, 4 octobre 2007, fax à Belga
|
2008 |
Paul Gérard, «Collusion compromettante» pour Total, dit KBC, LS 23/05/2008
« Bien que l’entreprise nie avec insistance toute implication dans les violations des droits de l’homme en Birmanie (…), le conseil consultatif estime que la collusion entre Total et le régime est si grande et si compromettante qu’il a été décidé (…) d’exclure Total des fonds d’investissement durables. » Ainsi en a décidé, en février 2006, le « Conseil consultatif externe d’analyse de durabili-té » de la KBC, un aréopage d’universitaires dont la mission est de déterminer, pour quelles sont les entreprises dignes ou non de figurer dans les fonds durables de la banque. La maison s’en est fait une spécialité parmi les grandes banques belges, comme Dexia. Un marché pesant 7 milliards d’euros en Belgique et en croissance continue. Ces fonds dits socialement responsables n’investissent que dans des sociétés respectant un certain nombre de critères éthiques, environnementaux et politiques, et évitent des secteurs comme les jeux de hasard, le tabac… Depuis plus de deux ans donc, Total ne trouve plus grâce aux yeux de KBC, pas plus que l’américain Chevron Texaco (qui fait partie du consortium exploitant avec le groupe français le champ gazier de Yadana en Birmanie), du moins dans l’univers durable de KBC. Car les deux valeurs ont toujours leur place dans ses fonds traditionnels… La banque vient par ailleurs de resserrer un peu les critères politiques de ses fonds durables. Est désormais bannie toute entreprise pétrolière, gazière et minière active dans six « pays dirigés par des régimes dictatoriaux » : Corée du Nord, Somalie, Ouzbékistan, Turkménistan, Soudan et Birmanie. PAUL GÉRARD
|