Généralités concernant l’impérialisme français en Amérique et le sentiment anti-américain en France

 

1800s

Bangou, maire de Pointe-à-Pitre:

 

1802: rétablissement de l’ esclavage: des milliers de morts.

Barros Jacques, Haïti, de 1804 à nos jours, TII, paris, éd. l’ Harmattan, 1984

(p.581) « L’ oligarchie a dû à l’ usage de la force de pouvoir si longtemps imposer sa loi.  Mais elle l’ a pu surtout parce qu’ elle avait en face d’ elle un peuple prisonnier de la nuit, maintenu dans un ghetto linguistique, écarté de l’ instruction, privé d’ information.  Un peuple éclairé ne peut être conduit sans liberté, justice ni vérité. »

 

(p.588-589) ‘Le créole (sic), devenu langue officielle, a une transcription phonologique qui l’ éloigne du français.’

 

(p.589) ‘/les tenants de l’ ordre phonologique =/ Ils se rapprochent en cela des Martiniquais et des Guadeloupéens qui entendent s’ écarter le plus possible du français, retourner aux sources du créole paysan et adopter une écriture phonétique. »

(p.590) « Nul ne connaît dans cette république officiellement francophone (« seul état francophone souverain d’ Amérique ») le nombre d’ habitants capables de comprendre le français.  Trois pour cent sauraient le aprler, d’ après les estimations, 15 à 20 % l’ entendraient plus ou moins. »

 

(p.591) « Les anges des Noëls gascons ont parlé français dès le 16e siècle tandis que les baergers s’ exprimaient en patois (sic)celui-ci étant au demeurant réputé inférieur et vulgaire.  Les jeunes filles de gascogne, plus que les garçons, répugnaient à s’ exprimer en patois. »

 

(p.602) « Le problème le plus grave, la langue française n’ a aucune valeur sur le marché du travail.  les offres d’ emploi sont formelles: anglais ou chômage. »(JOASSAINT, L’ école en Haïti, op.cit., p.11)

dans un environnement anglo-hispanique, quel Haïtien a intérêt à parler français?  la question est ouvertement posée.  Le français en Haïti a-t-il pour destin de devenir la folklorique survivance de la Louisiane /et peut-être un jour du Québec?/ (sic)?  Déjà, dans les familles, il est considéré comme un pensum, une corvée pour les enfants: ils préfèrent ne pas parler à leurs parents et se défoulent en créole dès que ceux-ci ont le dos tourné. (le français est aussi tenu pour maniéré, efféminé.  un garçon n’ ose pas le parler.)  la bourgeoisie d’ affaires parle américain (sic).  Elle « collabore » comme elle l’ a toujours fait, aux côté du plus puissant et du plus riche. »

 

(p.673) « Les Haïtiens ont hérité /des Français/ toute la toponymie de leur pays, y compris la plus saugrenue dont se gausseront plus tard les voyageurs ignorants /Saltrou, Trou Bonbon, Trou Chouchou, Limonade, marmelade, à côté de Nouvelle Touraine, Fonds Parisien, Gascogne, Gens de Nantes, etc.). »

 

T1

(p.195) « Bonaparte décida de mettre fin aux velléités d’ indépendance du Gouverneur à vie. (…)   Le Premier Consul entendait reprendre le contrôle absolu de la colonie, en déporter les chefs noirs, et y restaurer l’ ordre colonial. (…)

Au delà, Bonaparte envisageait la création d’ une Amérique française à partir de la grande île et de la Louisiane. (…)

L’ expédition en 1802 d’ un contingent de 25.000 hommes se solda par un échec en 1803 dans une guerre meurtrière, « marquée de cruautés inouïes et de massacres massifs. »

 

« En Haïti, le français, langue de la minorité scolarisée, apanage de l’ élite urbaine, instrument de domination, signe d’appartenance ou d’ exclusion, est apparu au créolophone comme le moyen de sa promotion sociale.  A l’ école de la bourgeoisie, il a appris à déprécier le créole.  la petite marchande s’ épuise pour que son fils apprenne le français.  mais l’ enseignement est tellement lamentable que l’ enfant du peuple n’ apprendra rien.  Or il ne suffit pas de parler français.  Il faut le parler sans faute sous peine de ridicule.  Et l’ on verra des chauffeurs-guides ne pas craindre de baragouiner l’anglais mais paralysés lorsqu’il s’ agira de s’ adresser en français à leurs clients d’ Europe.

En revanche, la promotion duc réole, partout, encourage aujourd’hui nombre d’ intellectuels.  A partir de situations largement identiques (créole tenu pour inférieur, échecs scolaires, domination du français), une même évolution se fait jour au nom de l’authenticité culturelle et de l’ identité nationale. »

« Le créole est réhabilité en Maritnique et Guadeloupe . (…) Pour le parti progressiste d’ Aimé Césaire, « le créole est le véhicule de l’ unité antillaise.  (…) Encore cette reconquête de la dignité n’ est-elle qu’ une première étape. »

 

intellectuel: lient entre combat pour langue / identité  & autres liens: économie, social, par la  politique

 

(p.599) « L’ Eglise a , de son côté, fortement contribué à relever le créole de son état d’ infériorité par rapport au français.  Les pasteurs protestants ont traduit la Bible et composé des cantiques en créole.  Les prêtres catholiques, en se joignant plus tard au mouvement, l’ ont généralisé et y ont entraîné la bourgeoisie: aujourd’hui, une messe entière se dit en créole. »

 

1862

16 http://www.fiestacincodemayo.com/usa_history.htm

The Battle of Puebla

 

Resounding blasts of gunfire brings high drama to Cinco de Mayo festivities when a dedicated group of volunteer historical re-enactors under the leadership of Larry Smith, stage their demonstration of the May 5, 1862 Battle of Puebla. Throughout the weekend, Fiesta visitors can get a feel for 19th century soldier life by visiting the recreated 1862 military encampment in the Seeley Stable Yard. Here re-enactors in period uniform and dress play assembling troops and villagers, anxiously preparing to do battle as they did more than 130 years ago.

The French had landed in Mexico (along with Spanish and English troops) five months earlier on the pretext of collecting Mexican debts from the newly elected government of democratic President (and Indian) Benito Juarez. The English and Spanish quickly made deals and left. The French, however, had different ideas.

Under Emperor Napoleon III, who detested the United States, the French came to stay. They brought a Habsburg archduke with them to rule the new Mexican empire. His name was Maximilian; his wife, Carolota. Napoleon’s French Army had not been defeated in 50 years, and it invaded Mexico with the finest modern equipment and with a newly reconstituted Foreign Legion. The French were not afraid of anyone, especially since the United States was embroiled in its own Civil War.

The French Army left the port of Vera Cruz to attack Mexico City to the west, as the French assumed that the Mexicans would give up should their capital fall to the enemy — as European countries traditionally did.

Under the command of Texas-born General Zaragosa, (and the cavalry under the command of Colonel Porfirio Diaz, later to be Mexico’s president and dictator), the Mexicans awaited. Brightly dressed French Dragoons led the enemy columns. The Mexican Army was less stylish.
General Zaragosa ordered Colonel Diaz to take his cavalry, the best in the world, out to the French flanks. In response, the French made a big mistake; they sent their cavalry off to chase Diaz and his men, who proceeded to butcher them. The remaining French infantrymen charged the Mexican defenders through sloppy mud from a thunderstorm and through hundreds of head of stampeding cattle stirred up by Indians armed only with machetes.

When the battle was over, many French were killed or wounded and their cavalry was being chased by Diaz’ superb horsemen miles away. The Mexicans had won a great victory that kept Napoleon III from supplying the confederate rebels for another year, allowing the United States to build the greatest army the world had ever seen. This grand army smashed the Confederates at Gettysburg just 14 months after the battle of Puebla, essentially ending the Civil War.

Each year, the Southwest United States and Mexico celebrate Cinco de Mayo to commemorate the 1862 Battle of Puebla, during which out-numbered Mexican forces defeated the French Army, setting the stage for Mexico’s eventual triumph over France. Often confused with Mexican Independence Day, Cinco de Mayo is actually a celebration of Mexico’s struggle against French Imperialism.

During the American Civil War, England, Spain and France sailed to Mexico with hopes of forcing the Mexican people to pay foreign bond debts. The contingent had no intention of conquering Mexico, and once a preliminary agreement was made to pay off the debt , the British and Spanish Fleets returned home. France, however, remained in Mexico, rejected the agreement, and began a war of conquest. On May 5th, French forces numbering 6,500 marched to the town of Puebla on the way to Mexico City. They expected little or no resistance, but found Puebla garrisoned and fortified by a small band of poorly armed Mexican soldiers. The mere 4,500 Mexican soldiers routed the French forces! It would be years before the French were completely removed from Mexican soil, but Cinco de Mayo remains a celebration of the strength, tenacity and independence of the Mexican spirit!

 

1972

Michel Cl. Aubert, Paradis en enfer, la Guyane française, éd. Laffont, 1972

 

(p.48) Terre oubliée de la métropole, elle est pourtant profon­dément française. Beaucoup de Guyanais sont d’ardents patriotes. Pas un village qui ne possède son monument aux morts ; pas un village où vous ne puissiez rencontrer un vieillard aux cheveux tout blancs qui porte avec fierté les rubans de ses décorations. (…) (p.49)  Les Guyanais sont Français et contents de le montrer. Beaucoup d’entre eux ont gardé leurs coutumes, les bonnes manières en usage dans nos vieilles familles, les messieurs sont très préve­nants avec les dames, respectueux et d’une politesse raffinée.

Malheureusement, chez certains jeunes, ces bonnes manières commencent à se perdre. Ils sont devenus racistes (sic) et se veulent révolutionnaires. Peu importent les idées politiques, tous les moyens sont bons. Un mouve­ment contestataire qui se veut maoïste fait paraître un journal qui circule sous le couvert, en grand secret. Dans ce journal paraissent des textes, des déclarations de grands maîtres, mais ce qui m’a fait sourire, c’est que deux pages sont consacrées à l’explication des termes, du vocabulaire nécessaire pour faire un bon maoïste. C’est tellement guyanais.           

 

(p.50) Et pourtant, la Guyane, elle aussi, aura ses événements de mai, mais deux ans plus tard. Le temps nécessaire, sans doute, pour que les acteurs guyanais, qui avaient occupé en 1968 les locaux de La. Jeune Guyane à Paris, rentrent dans leur département. En effet, en 1970, des tracts circulent, des « pétards » ridicules explosent, des appels à la grève sont lancés. C’était vraiment sérieux. Et pourquoi?

On a parlé de mouvements révolutionnaires, mais en réalité, il ne s’agit que des chimères de quelques grou­puscules. Les Guyanais sont trop Français pour voter l’indépendance. Ce que les Guyanais veulent, c’est leur indépendance de gestion, mais on ne peut leur en tenir rigueur.

 

(p.292) Pendant dix jours, la famille ne pourra donc pas manger de manioc.

Et cet homme qui revenait de chez Aloïke avec une couleuvre, je l’avais vu marchander, discuter, convaincre une femme indienne de lui vendre sa couleuvre; elle ne voulait pas, elle finit par céder, l’acheteur avait sorti ses dollars et un large sourire agrandissait ses yeux; il possédait l’objet, mais il ne savait pas que l’Indienne utiliserait le dollar pour manger, car personne ne lui ferait maintenant une autre couleuvre, son mari étant parti à la chasse sur la rivière. Ce qui fait mal au cœur, c’est de voir ces touristes s’installer autour des repas indiens. Assis par terre, sur de petits bancs, ils regardent, ils assistent au repas comme on assiste au repas des fauves lors d’une visite au zoo. D’ailleurs, cette arrivée dans le village n’est-elle pas une arrivée dans un zoo ? C’est exactement la même chose, on fait les mêmes gestes, les appareils photos emporteront les souvenirs et l’on pourra dire ainsi en rentrant de vacance, « nous sommes allés chez les sauvages ».

Il y a d’autres problèmes, d’autres scandales en forêt, surtout sur le Maroni, mais depuis qu’André Cognât est là, ils sont dénoncés et on ose beaucoup moins. C’est lui qui a arrêté la « francisation des Indiens ». L’admi­nistration avait décidé de donner aux Oyanas la natio­nalité française! et tout ce que cela impliquait. Ils pourraient voter, apportant ainsi des voix supplémen­taires aux candidats. Ils apporteraient de l’argent, tout une machination politico-financière. Les Indiens du Haut-Maroni avaient refusé en bloc. Pourtant une chose parut louche, un Indien, absent de la région depuis deux ans, avait, lui, accepté et signé de son pouce son procès-verbal de naturalisation. Après une rapide enquête, Cognât s’aperçut de la supercherie : on avait dit aux (p.293) Indiens de signer cette feuille blanche pour obtenir des vivres, des cadeaux. Et devant les menaces judiciaires la gendarmerie, qui n’était que l’exécutant de cette formule, déchira les procès-verbaux, et les Oyanas sont restés des Oyanas.

 

1984

Jean-Claude Giacottino, , Les Guyanes, PUF 1984

 

(p.69) Les recensements: “L’origine ethno-culturelle n’est pas demandée lors des recensements en Guyane française.” Mais bien au Surinam et à Guyana.

(p.71) “La relative homogénéité ethno-culturelle de la Guyane française atténue beaucoup les caractères des rapports sociaux qui viennent d’être rapidement décrits en Guyana et au Surinam.”

 

2000

From: RedConnect News <coolp@banet.net>

Newsgroups: alt.culture.cajun,lou.general,soc.culture.haiti,lou.lft.general

Sent: Tuesday, October 24, 2000 5:37 AM

Subject: Re: Louisiana-Haiti links revived

 

> Does anyone know on what date this article was originally published?
> > Pascal Antoine
>
> « Brian Gabriel Comeaux » <bcomeaux@earthlink.net> wrote in message
> news:39E118CF.72F267A2@earthlink.net
> > http://www.theadvocate.com
> > BATON ROUGE ADVOCATE-ASSOCIATED PRESS
> >
> >
> > Louisiana looks to Haiti to revive French language
> >
> > By BRETT MARTEL
> > Associated Press writer
> >
> > NEW ORLEANS — Stephen Dominick, a Creole New Orleanian with caramel
> > brown skin, pores over the French love poems
> > handwritten by his great-grandfather more than a century ago.
> >
> > Then he flips to the typed English translation his family had printed
> > when it began to archive the letters for future generations.
> >
> > Raised in the French Quarter by the grandchildren of Haitian immigrants
> > and well versed in the rich history of his old port city, Dominick
> > regrets that his great-grandfather’s passion has become a lost art in
> > both his family and community.
> >
> > « Here’s someone I probably look like or who looks like someone I love,
> > writing 150 years ago about some of the same hopes, dreams and feelings
> > I have, so I think it’s important to read it in his native language, »
> > said Dominick, 31, who wasn’t raised speaking French but has since begun
> > to study it.
> >
> > French remains prevalent on street signs, monuments and menus in New
> > Orleans. But the language is seldom spoken
> > any more by locals, many of whom are mixed-race or black Creoles whose
> > ancestors were well-versed in it.
> >
> > These are the very people Louisiana’s top French-language official had
> > in mind as he quietly refocused his agency’s efforts during the past
> > year.
> >
> > David Cheramie, director of the Council for the Development of French in
> > Louisiana, once devoted virtually all of his agency’s teacher-recruiting
> > resources to France, Belgium and Quebec. But lately he has been spending
> > time with educators in Haiti and several other French-speaking Caribbean
> > and African countries.
> >
> > At worst, he sees a chance to improve diversity among the state’s French
> > instructors.
> >
> > At best, he hopes the move will spark a resurgence in interest in French
> > among the state’s significant black population and strengthen economic
> > ties to developing countries — such as Haiti and Senegal.
> >
> > « Part of the idea is to bring in people who are a closer fit with our
> > culture, » Cheramie said. « A lot of our students are of African-American
> > origin, and we try to show them that, even though a majority of
> > French-speakers are white, the Creole element here is very strong. »
> >
> > Cheramie’s agency, commonly called CODOFIL, was established by state
> > lawmakers in 1968, largely in reaction to a Life magazine article that
> > predicted that post-World War II homogenization of American culture
> > would wipe out French in Louisiana by the turn of the century.
> >
> > CODOFIL has succeeded somewhat in reinstilling French pride and boosting
> > elementary school enrollment in French, but mostly among white Cajun
> > populations in the Lafayette area.
> >
> > The state’s Creole population, centered in New Orleans about 200 miles
> > east, has become increasingly disconnected from its French-speaking
> > past.
> >
> > « In my community there is some jealousy that Cajuns get all credit for
> > Louisiana’s French heritage when we had a French culture here that was
> > just as vibrant and sophisticated, » Dominick said.
> >
> > About a third of Louisiana’s population is black. Many can trace their
> > roots to those who came here in the early 1800s from French-controlled
> > St. Domingue, which, following a bloody revolution, became Haiti.
> >
> > Most who fled the revolution went first to Cuba but were kicked out
> > because of friction between France and Spain during the heyday of French
> > Emperor Napoleon.
> >
> > About 9,000 Haitians, some white but most black or mixed, came to New
> > Orleans around 1809, says Augusta Elmwood, a genealogist who specializes
> > in tracing ancestry to St. Domingue.
> >
> > « New Orleans was still a pretty small city back then, and they about
> > doubled the size, » Elmwood said. Others, like Dominick’s
> > great-great-grandfather, came directly from Haiti after the revolution.
> >
> > The influx brought with it the Caribbean-born mixture of black, Spanish
> > and French influences that define both Creole culture and the Creole
> > language most often spoken by today’s Haitians, although French remains
> > their official language.
> >
> > The move to strengthen ties with Haiti, while logical in some respects,
> > also holds a measure of political risk.  Most Americans’ only
> > familiarity with Haiti comes through reports of widespread poverty,
> > corruption and gruesome brutality.
> >
> > But for Cheramie and top academic officials who have worked with him,
> > links with Haiti could add credibility to those who argue that
> > preserving French in Louisiana is about more than nostalgia. It is a
> > means to bring Louisiana into a family of French-speaking Caribbean and
> > even African cultures, they say.
> >
> > Both Cheramie and Leon Tarver, president of historically black Southern
> > University in Baton Rouge, have visited Haiti in the past year, meeting
> > with President Rene Preval.
> >
> > Tarver, who does not speak French but whose great-great-grandfather did
> > when he arrived in New Orleans on a banana boat from Haiti, said the
> > fact that Haiti is the poorest country in the Western hemisphere
> > presents Louisiana with more economic opportunities than one might
> > expect.
> >
> > When it comes time for Haiti to find civil engineers for projects funded
> > by aid from international development banks, Tarver noted, those based
> > in Louisiana could have an advantage.
> >
> > « Certainly when you’re dealing with new market opportunities, doing
> > business in their language makes sense, » Tarver said.
> >
> > Tarver, meanwhile, hopes to get Southern University on the inside track
> > to helping Haiti modernize its education system, particularly through
> > multimedia technology that would allow students in Haitian classrooms to
> > take courses beamed via satellite.
> >
> > Aldy Castor, a 54-year-old Haitian doctor who now lives in Lafayette,
> > welcomes the move.
> >
> > Castor, who also raises money for educational and development projects
> > in Haiti, cites an already present foundation of trade between Haiti and
> > Louisiana.
> >
> > « Haiti buys rice from Crowley. We use New Orleans’ port for shipping
> > American goods to Haiti, » Castor said.  « Developing cultural links will
> > only improve that. »

 

2000

Jean-François Revel, La grande parade / Essai sur la survie de l’utopie socialiste, éd. Plon 2000

 

(p.16) N’oublions jamais en effet qu’en Europe comme en Amé­rique latine, la certitude d’être de gauche repose sur un critère très simple, à la portée de n’importe quel arriéré mental : être, en toutes circonstances, d’office, quoi qu’il arrive et de quoi qu’il s’agisse, antiaméricain. On peut être, on est même fréquemment (p.17) un arriéré mental en politique tout en étant fort intelligent dans d’autres domaines. Parmi d’innombrables exemples, l’auteur dramatique anglais Harold Pinter explique1 l’intervention de l’Otan contre la Serbie en avril 1999 par le fait que, selon lui, les États-Unis n’ont, en poli­tique internationale, qu’un seul principe : « Baise mon cul ou je t’assomme. » Avoir du talent au théâtre n’empêche pas, chez le même individu, la débilité profonde et la nauséabonde vulgarité dans les diatribes politiques. C’est l’un des mystères de la politique que sa capacité à provoquer la brusque dégra­dation de maintes personnalités par ailleurs brillantes. Comment réagirait Pinter si un critique dramatique se permet­tait de tomber aussi bas dans l’imbécillité injurieuse en « com­mentant » une de ses pièces ?

 

(p.308) Depuis la fin de l’Empire soviétique, il en subsiste au fond un seul, c’est l’antiaméricanisme. Prenez la France, pays auquel je me réfère volontiers parce qu’il est le laboratoire paradigmatique de la résistance aux enseignements de la catastrophe communiste. Si vous enlevez l’antiaméricanisme, à droite comme à gauche, il ne reste rien de la pensée politique fran­çaise. Enfin, ne lésinons pas, il en reste peut-être, mettons (p.309) trois ou quatre pour cent, du moins dans les milieux qui occu­pent le devant de l’éphémère.

La mondialisation, par exemple, est rarement analysée en tant que telle, pas plus que les fonctions de l’Organisation mondiale du commerce. L’une et l’autre font peur. Pour­quoi ? Parce qu’ils sont devenus synonymes d’hyperpuissance américaine1. Si vous objectez que la mondialisation des échanges ne profite pas unilatéralement aux États-Unis, les­quels achètent plus qu’ils ne vendent à l’étranger, sans quoi leur balance du commerce extérieur ne serait pas en déficit chronique ; ou si vous avancez que l’OMC n’est pas foncière­ment néfaste aux Européens ou aux Asiatiques, sans quoi on ne comprendrait pas pourquoi tant de pays qui n’en sont pas encore membres (la Chine, par exemple, dont l’entrée a finale­ment été décidée en novembre 1999) font des pieds et des mains pour s’y faire admettre, alors vous haranguez des sourds. Car vous vous placez sur le terrain des considérations rationnelles alors que votre auditoire campe sur celui des idées fixes obsessionnelles. Vous ne gagnerez rien à lui mettre sous les yeux des éléments réels de réflexion, sinon de vous faire traiter de valet des Américains. Pourtant, l’OMC a tranché en faveur de l’Union européenne plus de la moitié des différends qui l’opposaient aux États-Unis et a souvent condamné ceux-ci pour subventions déguisées. Loin d’être la foire d’empoigne du laissez-passer, l’OMC a été au contraire créée afin de ren­dre loyale la concurrence dans les échanges mondiaux.

La haine des États-Unis s’alimente à deux sources distinctes mais souvent convergentes : les États-Unis sont l’unique superpuissance, depuis la fin de la guerre froide ; les États-Unis sont le principal champ d’action et centre d’expansion du diable libéral. Les deux thèmes d’exécration se rejoignent, puisque c’est précisément à cause de son « hyperpuissance » que l’Amérique répand la peste libérale sur l’ensemble de la planète. D’où le cataclysme vitupéré sous le nom de mondialisation.

 

1. Voir le sondage paru dans Les Échos, 2 novembre 1999.

 

2000s

La fusée Ariane en Guyane

 

2006

Guyane:

http://gaucheoc.canalblog.com/archives/2006/08/11/index.html

11 août 2006

«Aucune avancée concrète» pour les Indiens de Guyane

IL Y A T IL BEAUCOUP DE FRANCAIS QUI SAVENT QUE DES INDIENS VIVENT ENCORE EN GUYANNE FRANCAISE?

LES ETATS ONT ADMIS LE 30 JUIN DERNIER ET SIDNER LA DECLARATION DES DROITS DES PEUPLES AUTOCHTONES.

MAIS LA FRANCE REFUSE DE SIGNER LA CONVENTION DE L’OIT CONCERNANT CES PEUPLES ET QUI LEUR DONNE LE DROIT DE CONSERVER LEURS COUTUMES ET DE RESPECTER LEURCOLLECTIFS?

CE SERAIT CONTRAIRE A L’ARTICLE 1 DE LA CONSTITUTION FRANCAISE,MAIS CHIRAC L’A BIEN DETOURNE UNE FOIS CETTE CONSTITUTION POUR LE CNE QU’IL A ANNULE APRES L’AVOIR ABROGE ET DANS LE CAS DES AMERINDIENS DE GUYANE IL POURRAIT AUSSI DETOURNER LA CONSTITUTION.

OU ALORS,IL POURRAIT FAIRE COMME POUR LES ACCORDS DE MATIGNON ET DE NOUMEA POUR LES KANCS DE NOUVELLE CALEDONIE ET COMME CELA CE NE SERAIT PAS CONTRAIRE A LA CONSTITUTION,MAIS LE GOUVERNEMENT LE VEUT IL?

CE QUI NOUS SEMBLE QUAND MEME ABHERRANT C’EST QU’ AUCUN PARTI DE GAUCHE N’EN PARLE ,NI N’Y FAIT ALLUSION.

POURTANT CHIRAC EN 2004 S’EST PRONONCE POUR LA RECONNAISSANCE DE LEURS DROITS COLLECTIFS ET DE LEURS COUTUMES MAIS NATURELLEMENT LES PROMESSES DE CHIRAC RESTENT ,COMME D’HABITUDE,LETTRES MORTES.

LE PRESIDENT DE LA G.O.C.

 

Jean-Patrick Razon, directeur de l’ONG Survival France, à l’occasion  de la Journée internationale des peuples autochtones : 

«Aucune avancée concrète» pour les Indiens de Guyane

 

S. GUYON/SURVIVAL. Enfants wayana.

Par Eliane PATRIARCA

QUOTIDIEN : Mercredi 9 août 2006 – 06:00

Il est probable que la majorité d’entre eux l’ignore, mais le 9 août, même s’il reste symbolique, est «leur» jour. La Journée internationale des peuples autochtones a été décrétée par l’ONU pour célébrer ces quelque 350 millions de personnes qui réclament depuis des décennies que soient reconnus leur existence, leurs particularismes culturels et leurs droits territoriaux. Cette année, Kofi Annan, secrétaire général de l’ONU, entend aussi célébrer l’adoption, le 30 juin dernier, par le Conseil des droits de l’homme, du projet de Déclaration des droits des peuples autochtones. Ce texte, fruit de douze années d’âpres discussions, qui affirme notamment le droit à l’autodétermination et divers droits sur les territoires d’origine et les ressources naturelles qu’ils contiennent, devrait être adopté avant la fin de l’année par l’assemblée générale des Nations unies. La France soutient ce projet de Déclaration et c’est l’occasion pour Jean-Patrick Razon, directeur de l’ONG Survival France, d’alerter sur le sort de ceux qu’il appelle les  «Indiens de la République», en Guyane.

    Qui sont les «Indiens de la République» ?

En Guyane vivent environ 10 000 Amérindiens, issus d’une population autochtone autrefois bien plus nombreuse. Certains pratiquent encore la chasse, la cueillette et l’agriculture itinérante sur brûlis. Ils sont représentatifs de ces microminorités restées en marge du développement industriel, de ces populations dont les cultures ont fourni les objets exposés au musée du quai Branly.

  Que peuvent-ils espérer de la Déclaration des droits des peuples autochtones ?

C’est un pas en avant. Les Etats ont admis, par exemple, que l’autodétermination réclamée par ces peuples n’est pas une revendication de séparatisme ou de souveraineté. En adoptant la Déclaration, la France semble prête à reconnaître les droits collectifs des Amérindiens. Le problème, c’est que ce texte n’est pas un instrument juridiquement contraignant.

    Pourquoi la France refuse-t-elle de ratifier la     convention 169 de l’Organisation internationale du travail relative aux «peuples indigènes», qui date de 1989 ?

La convention 169 engage les Etats à conserver les institutions coutumières des peuples autochtones, leur demande de respecter leurs droits collectifs sur les territoires et les ressources naturelles. Or, reconnaître des droits spécifiques et collectifs est contraire à l’article 1 de la Constitution française sur l’égalité devant la loi de tous les citoyens, sans distinction d’origine, de race ou de religion. Mais on pourrait imaginer des aménagements, comme cela a été fait en Nouvelle-Calédonie, pour les Kanaks : les accords de Matignon et de Nouméa leur ont reconnu un statut et des droits particuliers.

    Qu’en est-il en Guyane ?

Les Amérindiens réclament le droit à la propriété collective de la terre, en accord avec leur mode de vie traditionnel. L’Etat français leur a seulement accordé des droits d’usage pour la chasse, la pêche ou l’agriculture. Il a aussi réglementé l’accès au territoire indien par arrêté préfectoral pour les protéger. Mais ce sont des dispositifs précaires face aux menaces qui pèsent sur l’existence de ces ethnies. La preuve en est le projet de création du parc national de Guyane. Ce sera, en territoire indien, un parc ouvert aux activités touristiques et aux pratiques dévastatrices de l’orpaillage ! Une honte.

    Vous soulignez le fossé entre les déclarations de Chirac et l’attitude de la France…

En 2004, par exemple, devant des représentants de peuples autochtones qu’il avait invités à Paris, le Président a déclaré : «La façon dont le monde moderne saura reconnaître et aborder la question des peuples autochtones témoignera de son aptitude à faire naître une étape nouvelle du progrès humain.» Il s’est aussi prononcé pour la reconnaissance «des droits collectifs et de la coutume, qui ne sont pas dans la tradition juridique» de la France. Mais il n’y a aucune avancée concrète.

    Comment voyez-vous le musée des Arts premiers à Paris     ?

Une collection d’objets, la preuve d’une reconnaissance artistique. Ce qui est décevant, c’est le peu de place accordé à ce que sont ces peuples aujourd’hui. Aux «gens vivants» issus de ces cultures.

 

2007

France / Drame sanitaire aux Antilles?, LB 19/09/2007

 

L’UTILISATION MASSIVE de cer­tains pesticides « depuis de nom­breuses années » a provoqué un « désastre sanitaire » aux Antilles françaises, mettant en danger l’ensemble de leur population, selon le rapport du cancérologue Dominique Belpomme, rendu public mardi. Pour ce professeur, le taux des cancers de la prostate est « majeur » aux Antilles, tandis que le taux de malformations congénitales a augmenté et que les femmes font moins d’enfants qu’il y a 15 ans.

L’Institut de veille sanitaire (InVS) a cependant indiqué qu' »ô ce jour, aucun lien n’a été démontré » entre l’exposition à ces pesticides et les observations sanitaires effec­tuées aux Antilles. (AFP)

 

2008

Décès d’André Césaire, écrivain et homme politique martiniquais, chantre de la lutte contre le colonialisme français. (LB 18/04/2008)

 

 

Impérialisme français au Canada et en Belgique

Albert Salon, France, Québec, Wallonie: même combat!, éd. L’Harmattan

1980

CANADA: défaite de Trudeau, LB 13/14-9/1980

 

M. Levesque, qui a déjà supprimé l’ anglais comme langue officielle au Québec.

 

1982

Pierre Stéphany, Le québécois tel qu’ on parle, LB 17/07/1982

 

Le joual, c’est une bouillie verbale,  un super-français à l’ aune nord-américaine, un langage de désintégré, une aberration sémantique où se bousculent abréviations, néologismes et dépravations grammaticales, un vocabulaire atrophié dévoré par la syntaxe anglaise.

Ce patois mérite certes respect; certains de ses termes très près du concret sont même d’une poésie savoureuse; il convient pour échanger les propos de la vie courante.  mais il devient impraticable si on prétend le mettre noir sur blanc, s’en servir pour exprimer « la relation de l’ homme au monde », lui donner une oeuvre à porter. »

… « Exit le joual.

Quand un Premier ministre français s’en va dire dans un discours au Québec « Vivent les Français d’  Amérique », beaucoup de Québécois sont outrés de ce sans-gêne qui semble entendre qu’ il n’ y aurait de bon Québécois que de Paris.

Ainsi que le disait un militaire célèbre qui était aussi un grand écrivain: « Vive le Québec libre! » – libre de parler comme il lui plaît! » (sic)

 

1987

Georges De Verrewaere, Francophonie en deuil, in : Le Courrier des Pays-Bas français, 43, 1987

 

René Lévesque, ancien Premier Ministre de la « Belle Province » est décédé (…) sept ans après l’échec du référendum sur la « souveraineté-association ».

 

Le combat des Canadiens français pour maintenir leur identité culturelle et populaire dans l’océan anglo-saxon nord-américain nous est évidemment sympathique.  Nous admirons ces 70.000 Canadiens de 1760 (Normands, Bretons, Picards, Angevins) devenus plus de 6 millions aujourd’hui et désirant, suivant le programme électoral de 70, maintenir et développer en association avec le reste du Canada une société distincte des Etats-Unis.

 

Il y a deux raisons à cette incroyable revanche sur l’adversité et l’abandon par la « mère-patrie ».  Les berceaux, bien sûr, c’est la meilleure façon de se défendre.  Mais aussi une raison extérieure au peuple québécois : la tolérance britanni ue- Ne vous étranglez pas, c’est ainsi.  Certes, les « maudits anglais » ont exercé une pression sociale extraordinaire. et ont traité les francophones en « nègres blancs » (« speak white » signifie « parlez anglais »), ce qui en a conduit un certain nombre à s’assimiler : environ 2 millions dans le Canada anglophone et 2 millions aux « Etats ».  Les Anglais ont beaucoup de défauts, mais Ils ne sont pas jacobins. S’ils l’avaient été, il y a belle lurette que les Québécois.seraient réduits au rôle folklorique des tritus indiennes du Montana ou de l’Arizona dans le meilleur des cas, ou a celui des Bretons, Alsaciens ou Flamands de France dans le pire. C’est-à-dire purement et simplement niés.

 

Tout au contraire, dès l’annexion de la Nouvelle France à l’Empire britannique, les francophones, sous réserve d’allégeance à la couronne anglaise, se sont vu garantir leurs biens, leurs droits et co’uturnc-s, leur langue et leur religion catholique.  Où donc en fut-il ainsi dans les provinces réunies à l’Hexagone ? Où donc les minorités allogènes bénéficient-elles d’une telle protection institutionnelle ? Les Jacobins de droite et de gauche qui arrosent de leurs larmes la tombe de René Lévesque sont ceux qui hier ont tout fait pour tuer les langues et cultures régionales.  Ou qui s’offusquent aujourd’hui qu’une région signe des accords avec d’autres régions européennes, offensant ainsi le jacobinisme  officiel implicite.

 

Le Québec, province de la Confédération Canadienne, a sa langue officielle, son gouvernement, son Premier Ministre, son système éducatif dont l’université de Laval fondée en 1852, celle de Montréal en 1889, ses relations extérieures.  Il participe aux sommets de la francophonie, ce dont se félicite Paris.  Mais que dirait ce même Paris si le président du Conseil Régioanl de Bretagne participait à un sommet de la Celtophonie, celui d’Alsace de la Gerrnanophonie et notre Noël Josèphe (qui parle flamand) de la Néerlandophonie ? Panique dans les petits esprits.

 

Le Canada n’a pas de leçon à recevoir, pas de la France en tous cas.  Pourquoi la presse française présente-t-elle la Loi 101 du Québec qui francise les rapports sociaux entre employeurs et employés contre la Juste victoire du bon droit, et les décrets de septembre 70″  qui néerlandisent les mêmes rapports en Flandre belge comme un infâme diktat ?

 

En 1969, on manifeste massivement à Québec et à Montréal contre la liberté de choix des immigrants entre l’école anglaise et l’école française ; on y voit à juste titre une « menace mortelle contre la langue française ».  Au même moment, la francophonie rnilitante réclame dans l’enseignement primaire et secondaire bruxellois la « liberté du père de famille ». En 1969 toujours, elle crie à l’iniquité et au crime contre l’esprit quand on néerlandise l’université de Louvain.  Le moins que l’on puisse dire, c’est que la francophonie n’est pas très cartésienne.

 

Mélangeant comme d’habitude tous les concepts (autonomiste, séparatiste, indépendantiste), on dit de René Lévesque qu’il « milite pour l’autonomie de sa Province ».  Mais le Québec est autobome…, depuis la naissance du Canada en 1867 ! Certes, il restait beaucoup à faire pour mettre le français à égalité avec l’ anglais, mais si la situation n’est pas parfaite, elle pourrait faire beaucoup d’envieux à travers l’Hexagone.

 

N’oublions pas non plus que sur le chemin de la totale reconnaissance de leur identité, certains Québécois ont aussi flirté avec le terrorisme.  Qui se souvient de l’enlèvement du diplomate anglais James Richard Cross et de l’odieux assassinat du ministre Pierre Laporte en octobre 70 ?* Pourquoi ce terrorisme n’eut-il pas de suite et pourquoi les Québécois, en fin de compte, n’optèrent-ils pas pour l’indépendance en 1980 ? Pour la simple raison que les gouvernants du Canada (anglophones et francophones) consentirent à la « Belle Province » le plus large degré possible d’autonomie dans le cadre d’un Etat souverain.  Ce qui permit au Québec d’imposer le français « seule langue officielle »… aux Esquimaux du nord de la Province. A chacun ses kanaks.

 

Le plus triste dans la mort de René Lévesque, c’est que les Français s’en fichent et

qu’ils sont bien plus intéressés par les relations conjugales de Charles et Diana,

futurs souverains du Canada…

 

* Interrogé à ce sujet lors d’une conférence de presse, le président Pompidou ne condamna pas implicitement les assassins.  Le même chef d’Etat déclarait par ailleurs : « Il n’y a pas de place pour les langues et cultures régionales dans une France destinée à marquer l’Europe de son sceau ».’

 

1989

Le Québec fait les yeux doux à la Belgique, LB 31/01/1989

 

(M. Bourassa, 1er Ministre du Québec) « Il y a aussi une inquiétude culturelle mais nous avons des pouvoirs de protection importants puisque nous pouvons imposer l’affichage en français.  D’ une certaine manière, nous pouvons restreindre la liberté économique pour protéger la culture. »

 

1989

Le Québec reste libéral mais …, LB 27/09/1989

 

« Les anglophones, qui représentent 10 % de la population dans cette province canadienne, n’ ont pas pardonné au gouvernement libéral sa politique linguistique interdisant l’ affichage commercial en anglais à l’ intérieur des magasins. »

 

1990

Guy Krettels, Canada : drôle d’été indien, LS 11/10/1990

 

Le Québec quant à lui semble plus préoccupé par le souci légitime de faire reconnaître sa différence au sein de la Confédération cana­diene que par l’appel à la justice de ses propres minorités. Or, la Belle Province est également la patrie de deux peuples non blancs (les 37.000 Amérindiens répartis en 9 nations et dispersés sur 39 réserves ; et les Inuit) sans parler des dizaines de milliers d’indiens sans statut, car vivant hors des réserves, des métis se revendiquant et s’orga­nisant en tant que tels, et de tous les Québé­cois qui portent en eux une part de sang indien (40 %, selon certaines études !).

Les Amérindiens du Québec considérés jadis comme condamnés à la disparition connais­sent depuis quelques décennies une véritable renaissance

– Démographique d’abord.  Un seul exem­ple : les Hurons étaient 30.000 au XVII@ et 450 au début du XXe siècle. lis sont à nouveau plus de 1.050 aujourd’hui à vivre dans la minuscule réserve « village Huron » près de Québec.

 

Culturelle aussi : développement de radios communautaires, éclosion d’artistes et d’arti­sans, volonté « d’amérindianisation » de l’en­seignement, importants efforts pour préser­ver et réanimer les langues autochttones.  Ainsi près de deux tiers des Mohawks, qui appar­tiennent à la famille iroquoise et vivent dans trois réserves du Québec parlent aujourd’hui leur langue mohawk.

Mais à côté de ce printemps démographique et culturel, les Amérindiens du Canada conti­nuent à subir de graves discriminations socia­les – dans certaines réserves, le taux de chô­mage atteint les 80 % et les conditions de logement et de salubrité y sont souvent déplo­rables.  Le taux de mortalité infantile chez les Amérindiens est le double de la moyenne nationale, alors que le nombre d’étudiants autochtones à l’université n’atteint que la moi­tié du taux national.

 

Pour combattre efficacement ces fléaux, il a fallu que la renaissance indienne se fasse également politique : des organisations fortes tant sur les plans provinciaux et fédéral que sur celui des nations indiennes se sont créées et ont obtenu une reconnaissance internatio­nale.  Ainsi l’« Assemblée des premières na­tions -, qui chapeaute l’ensemble des associa­tions d’indiens inscrits du Canada, bénéficie-t­elle -au même titre que la nation Cri ou l’OLP – d’un statut d’observateur à l’ONU.

 

Une revendication centrale résume tout le combat de ces associations : le droit à l’auto­détermination sur base de la reconnaissance des droits ancestraux jamais abdiqués.

 

Le contenu de cette autodétermination devrait rester très souple étant donné la variété extrê­me des condition de vie et d’organisation des différents peuples et communautés autochto­nes. Dès lors, ce droit pourrait prendre des expressions aussi différentes que la gestion d’un centre communautaire, pour un groupe de métis dispersés dans une ville ; l’administra­tion des écoles et des hôpitaux dans les réserves ; ou même un gouvernement entière­ment autonome et disposant de terres, des ressources du sol, de finances propres…

 

Selon un sondage publié en mars 1987, 77 % des Canadiens approuvent le principe de l’au­todétermination pour les peuples autochto­nes et le Québec se trouve parmi les provin­ces où le niveau d’appui est le plus élevé.

 

Le conflit autour du terrain de golfe d’Oka n’a été que la goutte qui a fait déborder le vase de la patience indienne, et qui a fait passer la colère à un stade proche de la violence.  Les gouvernements canadien et québécois ont en face d’eux ce qui risque d’être la dernière génération de négociateurs autochtones.

 

Il est urgent d’entamer un dialogue entre représentants de peuples égaux en dignité et en droit pour éviter que la prochaine généra­tion d’Amérindiens, se sentant définitivement humiliée, ne devienne une véritable bombe dans la Confédération.

 

1991

Investors warned of ‘wild card’, Quebec situation poses great risk, publication says, The Globe and mail, April 3, 1991

 

« Canada is entering a new era of deflation with lower interest rates, but the instable political situation in Quebec poses a great financial risk for the economy, says the Bank Credit Analyst. »

 

1991

William A. Hynes, Keep Canada tuned in to both its languages, The Globe and Mail, April, 3, 1991

 

Amazingly, in a poll that showed 60 per cent of Quebeckers ready to vote for sovereignty, 61 per cent of them wanterd their province to be officially bilingual.

Since 1986, « second-hand » immigration of francophone Third Worlders fed up with what they consider racism in Quebec, or attracted by Ontario’s stronger economy went to Ontario.

Americans, presumably, will get services in English in Quebec if they carry qsuitable proof that they are not Canadians, just as Blacks were served in white restaurants in Maryland in the sixties if they could prove they were Africans. » /because of Quebec’s French-only laws.

 

1991

La Presse (Montréal), 03/04/1991

 

titre: “Les Warriors seraient liés au crime organisé” (sic) (affirme Jim Moses, un journaliste iroquois) (Presse canadienne – Toronto)

 

1993

U.N. Panel Critical of Quebec Law, in: Los Angeles Times, April 9, 1993

 

MONTREAL / A Canadian language lobby group said Thursday that a U.N. human rights committee bas found that language laws to protect French in Quebec province infringe on the right to the freedom of expression.

The province of Quebec has a large number of English-speakers among the French-speaking majority.  Law 178, adopted by Quebec in December, 1988, bans the use of languages other than French on most signs.

The group says the General Assembly’s human rights committee told them it found that the laws that prohibit most signs in a language other than French violate U.N. articles that protect civil and political rights.

The apparent non-binding decision by the committee was taken orally in secret with only the petitioners notified, U.N. sources said in New York.  A formal report will be issued in several weeks.

 

1994

Espionnage norvégien entre la France et le Canada?, LB, 22/10/1994

 

« La Norvège, à la demande du gouvernement canadien, aurait intercepté des communications entre la France et le Québec pendant le gouvernement du Premier ministre provincial René Lévesque (1976-85), selon un livre publié par un ancien membre d’ un organisme canadien d’ espionnage.

Dans ce livre, intitulé ‘Moi, Mike Frost, espion canadien’, l’auteur, qui a travaillé pendant 18 ans pour le Centre de la sécurité des télécommunications, évoque, avec l’aide du journaliste Michel Gratton, les activités ultra-secrètes de cet organisme tant au Canada qu’à l’étranger.

Il affirme que dès 1972, une section du CST se consacrait exclusivement à l’ espionnage des activités des indépendantistes québécois et que cette section, appelée ‘French Problem’ (‘le problème français’), existait encore en 1990, lorsqu’ il a dû quitter le CST en raison de ses problèmes d’alcoolisme. »  

 

1994

Philippe Paquet, Des aborigènes ignorés et inquiets, LB, 12/09/1994

 

Selon des recensements récents, il y aurait plus de 500.000 Indiens et 36.000 Inuit au Canada, dont un cinquième à peine sont établis au Québec.

« Mais les aborigènes revendiquent la souveraineté sur deux tiers des terres de la Belle province, un million de kilomètres carrés qui englobent ds infrastructures économiques essentielles comme le complexe hydro-électrique de la Baie James, un gigantesque projet pour lequel Cris et Inuit ont été indemnisés mais qui a causé des dommages considérables à l’ environnement. »

Au Québec, la question a été évacuée du débat électoral entre indépendantistes québécois et fédéralistes canadiens …

« Pourtant, tout le monde se souvient du sanglant face à face de l’ été 1990 entre forces de l’ ordre et Indiens Mohawks à Oka. »

Jacques Parizeau, chef du parti Québécois, promet à ces populations autochtones l’ autonomie en échange de … l’ intégralité territoriale d’un Québec éventuellement indépendant.

 

1998

Les Québécois ne veulent pas débattre de la séparation, LB 02/09/1998

 

Seuls 4,5 pc des Québécois veulent que la prochaine élection ait pour enjeu la séparation de la province, a révélé un sondage lundi publié par le quotidien “La Presse”.

 

1999

Internet Fiesta 1999 > Le drapeau franco-terre-neuvien

 

Le drapeau des francophones de Terre-Neuve et du Labrador a été adopté officiellement le 5 octobre 1986. Il est le symbole de leur fierté et de leur dynamisme. Les couleurs bleu, blanc et rouge représentent leurs origines françaises. Les deux voiles rappellent la première venue de leurs ancêtres communs. Leur gonflement et les lignes suggèrent l’action : toujours de l’avant! Le jaune des deux voiles est la couleur de l’Acadie et celle utilisée par leurs ancêtres pour colorer la fleur de lys. La haute voile est décorée d’une branche de tamarack, l’emblème du Labrador, et la grande porte la sarracénie pourpre, symbole de la province. (Conçu par Lyly Fortin, St.John’s.)

 

2000

Le Conseil / de Presse du Québec/ blanchit un journal anglophone, LB 17/02/2000

 

Un article paru dans The National post a laissé entendre que la haine entre les deux communautés linguistiques au canada était exclusive aux nationalistes québécois francophones.

 

2000s

Pierre Hallet <pierre.hallet@skynet.be> a écrit dans le message :
3CF7C977.38AAED71@skynet.be
> Bonjour/bonsoir,
>
> De même qu’on a inventé le mot « islamisme » pour désigner la version intégriste de la « défense » de l’islam, n’y aurait-il pas un mot à créer pour la version intégriste de la « défense » du français ?
>
> J’y pensais en tombant hier sur un article que je trouvais bien attristant… mais c’est peut-être moi seulement, hein ! Jugez par vous-mêmes :
>
>  <www.imperatif-francais.org/articles2/financent.html>.
>
> L’article s’attaque à des sites Internet créés par des Indiens Cris (ou Crees) vivant du côté oriental des baies de Hudson et de James. Ces sites n’ont pas de version française « alors que cette population vit au Québec ».
>
> Personnellement, je dirais plutôt que le « Québec » s’est plaqué sans crier gare sur les terres qu’habitaient les ancêtres de ces personnes ; et qu’en particulier une frontière à l’africaine a été tapée sur un méridien, séparant arbitrairement les Cris
> entre des provinces de régimes linguistiques appelés à devenir différents. Cela s’est passé entre 1889 et 1912, justement comme en Afrique : voir des cartes en
>
>  <www.archives.gov.on.ca/french/exhibits/maps/boundaries.htm>.
>
> Je puis me tromper, mais je doute fort que les populations autochtones aient été consultées lors de ces découpages…
>
> L’article dit de l’absence du français que « cela dénote un mépris incroyable des Québécois ». Personnellement, je trouve que l’article, en disant cela, dénote un mépris encore plus incroyable des « premiers Québécois » (s’ils me permettent de
> les appeler ainsi), envahis, spoliés, luttant pour garder des bribes de leur culture et du peu qui subsiste de leur langue ; et maintenant accusés de « mépriser » la langue d’un groupe de leurs envahisseurs au profit de celle d’un autre groupe.
>
> Un point positif : l’article ne parle pas du devoir moral des Indiens à l’égard de leurs ancêtres les Gaulois. C’est déjà ça.

 

2001

Charly Dodet, Francophonie / Visite officielle – Premier ministre du Québec chez nous, AL 09/07/2001

 

Bernard Landry est diplômé en Droit de l’université de Montréal. Il a suivi des cours d’économie et de finance à Paris avant d’enseigner à Montréal, en France, au Mexique et au Sénégal (..).

 

2001

Alain Gérard, Vivre la différence avec les Innus du Québec, LS 26/05/2001

 

Des Innus interrogés : « Paul-Emile Dominique », « Marie-Josée Picard », « Alain Canapé ».

 

2001

Paul Vaute, Des leçons de différences à l’école des Amérindiens, LS 16/06/2001

 

300 ans après la Grande Paix de MOntréal, conclue en 1701 entre la Nouvelle France et les nations amérindiennes, les Mohawks ne sont pas propriétaires de leurs terres. La langue des Hurons disparaît car elle n’est pas enseignée à l’école. Malgré tout, les « Montagnais » sont encore 60 % à parler leur langue.

 

2001

Alain Gérard, Onze peuples sortis de leurs réserves, LS 26/05/2001

 

Au Québec, onze premières nations (le nom donné aux autochtones, à leur demande) sont recensées : dix amérindiennes et une inuite, pour un total de 71.436 autochtones.

Historiquement, on retrouve les Micmacs, les Malécites, les Abénakis et les Mohawks sur la rive sud du Saint-Laurent. Les Hurons-Wendats vivent en Ontario. En Abitibi, ce sont les Algonquins et les Atikamekws. Les Cris se concentrent autour de la baie James. Quant aux Naskapis et aux Inuits, ils se sont installés dans le Moyen et le Grand Nord.

Pour ce qui est des Innus (14.019 membres en 1999), rebaptisés « Montagnais » au début du 17e par Samuel de Champlain (fondateur de la ville de Québec), ils vivent sur la rive nord du Saint-Laurent.

 

2003

Philippe Paquet, Les Québécois ont voté massivement pour le changement, LB 16/04/2003

 

Le Parti libéral québécois ont obtenu 76 des 125 sièges à l’Assemblée provinciale.

Le PQ n’en ont plus que 45 au lieu de 67 dans l’Assemblée sortante.

 

2005

John Mc Nee, Le Québec toujours in, LB 13/04/2005

 

Quoiqu’on dise, il n’y a pas de majorité claire de Québécois désirant ne plus faire partie du Canada. Cette majorité n’existait pas en 1995. Elle n’existe pas davantage aujourd’hui.

 

J’ ai lu avec une certaine consternation l’opinion pu­bliée le 29 mars dernier dans votre quotidien et inti­tulée « Le Québec a-t-il perdu le ré­férendum de 1995 ». Je comprends que votre rédaction n’endosse pas forcément les propos des auteurs de l’article en question; je m’étonne néanmoins qu’un journal de la qua­lité de « La Libre Belgique » publie un texte accumulant les inexactitu­des et les approximations pour con­clure sans preuves sur des « irrégu­larités graves » d’un scrutin déci­dant, en fin de compte, en faveur du maintien du Québec au sein de la fédération canadienne.

(…) Je voudrais surtout, pour le béné­fice de nos amis belges, rappeler ici quelques évidences: le gouverne­ment canadien respectera la déci­sion des Québécois de quitter la fé­dération canadienne si, selon les termes de la Cour suprême du Ca­nada, il existe une « expression claire d’une majorité claire de Québécois de leur désir de ne plus faire partie du Canada ». Or » cette majorité n’existait pas en 1995, tout comme elle n’existe pas aujourd’hui.

La défaite de l’option souverai­niste en 1995 était de fait d’autant plus remarquable et significative que la question référendaire, telle que formulée par le gouvernement québécois de l’époque, était loin, précisément, d’être claire. En de­mandant aux électeurs: «Accep­tez-vous que le Québec devienne sou­verain, après avoir offert formelle­ment au Canada un nouveau parte­nariat économique et politique, dans le cadre du projet de loi sur l’avenir du Québec et de l’entente du 12 juin ? », le gouvernement sou­verainiste de l’époque espérait pourtant convaincre une majorité de Québécois de voter en faveur d’une indépendance sans risque, car « assurée » du maintien par ailleurs avec le reste du Canada de liens économiques et politiques « à la carte ».

Concluons en rappelant que le Canada est une grande démocratie prospère, bilingue et multicultu­relle. Les Québécois et les Franco­phones à travers le Canada ont joué un rôle majeur dans la cons­truction du Canada et continuent aujourd’hui à s’identifier à un pays qui leur appartient aussi de plein droit. Seule une minorité souhaite rompre l’unité canadienne. Selon un sondage réalisé en octobre 2004 par le Centre de recherche et d’in­formation sur le Canada (Cric), seu­lement 33 pc voteraient « oui » à la question référendaire suivante: « Voulez-vous que le Québec de­vienne un pays complètement indé­pendant du Canada? » .

 

2007

Bernard Delattre, Royal trop nulle sur l’international ?, LB 24/01/2007

 

Après une rencontre avec le chef du parti québécois André Boisclair, favorable à l’indépendance de la province francophone, elle a dit partager avec son hôte « des valeurs communes », comme « la liberté et la souveraineté du Québec ».

 

2007

Une double sanction, LB 28/03/2007

 

Les souverainistes dirigés par André Boisclair subissent un échec cuisant et inattendu.

 

2008

Mathieu Colleyn, La Ville de Québec fête ses 400 ans, DH 06/07/2008

 

Jeudi, une belle palette de personnalités françaises avaient aban­donné leurs préoccupations hexa­gonales pour participer aux célébrations de cet anniversaire. Le premier ministre François Fillon, mais aussi Jean-Pierre Raffarin et Ségolène Royal étaient de la partie. Les discours protocolaires furent d’abord marqués par une pluie bat­tante qui failli faire annuler le spec­tacle grandiose prévu au milieu l’après-midi.

Sous le déluge, le premier ministre français s’est permis une subtile allusion à De Gaulle, qui en 1967 lors d’un discours prononcé à Montréal avait lancé « Vive le Québec libre ! », gonflant à bloc les velléités indépendantistes de la province.

 

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