1988
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Des skinheads “cassent du Noir et de l’Arabe”, LS 30/05/1988
Equipée sauvage contre les personnes de couleur, à Brest et à Rouen.
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1990
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René Jacquet, ratonnade à Carcassonne, “Les Arabes, on va tous les casser …”, criaient les paras, LS 21/11/1990
Une cinquantaine de paras armés de chaînes, de poings américains, …, ont semé la terreur samedi sir dans une cité de Carcassonne à forte population immigrée.
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1990
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Verboden toegang, in: de Volkskrant, 09/04/1990
“Een zwaar gehandicapte man is in Frankrijk naar de rechtbank gestapt omdat hij in een restaurant niet binnen mocht, omdat de eigenaar vond dat zijn aanwezigheid de klanten zou hinderen.”
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1991
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Frankrijk niet happig op politieke vluchtelingen, DS, 16/05/1991
« Frankrijk zal honderdduizend vreeemdelingen die het statuut van politieke vluchtelingen vragen niet erkennen, zodat ze niet in het land mogen blijven. » Dat maakte minister van Binnenlandse Zaken Philippe marchand bekend.
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1991
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Jacques Cordy, (Après Pasqua, le Premier ministre français aborde le problème de l’immigration, LS 09/07/1991
Madame Cresson parle de charters pour les clandestins.
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1991
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Les banlieues sont maudites en France, LB 28/03/1991
A Sartrouville, une sanglante bavure est à l’origine d’une émeute. Le problème des cités-ghettos est colossal.
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1999
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Claude Javeau, /prof. de sociologie à l’ULB,/ : l’attaque gratuite est indmissible; LB 06/01/1999
Le soir du drame du Heyzel, Coluche, sur TF1, affirme qu’il ne va pas pleurer sur 39 crétins morts, surtout qu’il y a 4 Belges parmi eux.
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1999
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M.K., La justice invitée à fixer les limites du rire, LB 06/01/1999
L’humour de Patrick Timsit lui vaut les foudres des trisomiques.
Il avait dit à TF1 dans l’un de ses sketches: “(…) chez les mongoliens, c’est comme dans la crevette rose, tout est bon, sauf la tête.”
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2000
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France / Antisémitisme, AL 12/10/2000
« Forte d’environ 700.000 personnes, la communauté juive de France est la troisième communauté la plus importante au monde après les Etats-Unis et Israël, tandis que l’on dénombre quelque 4 millions de musulmans dans l’hexagone, l’Islam étant la deuxième religion de France. »
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2001
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François Guesnet, Mobilisierbarer Hass, FAZ 03/12/2001
Am 20. August des gleichen Jahres / = 1940/ zog in Paris eine Gruppe junger Männer, Angehörige des faschistischen « Jeune Front » unter Robert Hersant (dem späteren Pressezaren), deren Alter in einem Polizeibericht mit 16 bis 20 Jahren angegeben wurde, mit Stöcken zu den Champs Elysées und zerschlug die Schaufenster jüdischer Geschäfte. »
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2001
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J. Prieto, La difícil integración de los argelinos en Francia, El País, 11/11/2001
1.500 lugares de culto musulmán en Francia.
‘La Marsellesa’ fue pitada estrepitosamente en el partido de fútbol : Francia – Argelia.
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2002
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Aanslagen tegen Israël in Frankrijk, in : DS 02/04/2002
Een synagoge in Marseille is volledig door brand verwoest. Een joodse belangenvereniging heeft de brand bestempeld als een antisemitische aanslag.
In Toulouse nam een schutter een joodse slagerij onder vuur.
In Straatsburg gooiden mannen brandbommen naar een synagoge en in Lyon ramden onbekenden met een auto de poort van een synagoge.
Ook in Nice is een joods gemeenschapscentrum onder handen genomen. De ruiten van het gebouw werden ingegooid.
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2002
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Anschläge auf Synagoge in Frankreich, in : Frankfurter Allgemeine, 02/04/2002
In mehreren Städten wurden jüdische Einrichtungen beschädigt.
1) Eine Synagoge in Marseille wurde vollständig zerst¨rt.
2) In Nizza wurden Fensterscheiben eines jüdischen Gemeindezentrums eingeschlagen.
3) Auch ein Brandanschlag vor der Synagoge von Lyon.
4) In Toulouse wurden zwei Schüsse auf einen jüdischen Fleischerladen abgefeuert.
(…)
Zwischen September 2000 und Januar 2002 hat es demnach 405 Übergriffe gegeben – mehr als jemals seit dem zweiten Weltkrieg.
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2002
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Bernard Delattre, Marianne antisémite ? Polémique, LB 14/01/2002
En ce mois de janvier, une école juive de Créteil (Paris) a été dévastée à coups de cocktails Molotov. (…)
En 2001, un cinéma parisien a annulé sous les menaces une séance destinée à des enfants juifs ; des jeunes juifs ont été agressés sur les Champs-Elysées ; un rabbin matraqué à Rouen ; un restaurant kasher dévasté à paris ; une école juive et une synagogue dégradée à Marseille et Paris, et une radio FM sanctionnée pour avoir appelé à « la disparition des juifs de la surface du globe ». Un an plus tôt, à paris et en banlieue, une synagogue avait été incendiée – du jamais vu depuis les années 40 -, deux autres mises à sac et les élèves de deux écoles juives agressés. (…)
Paris fait le gros dos. (…) Le duo Chirac-Jospin, quant à lui, est suspecté par certains milieux juifs de minimiser les chiffres pour ne pas s’aliéner les votes des millions de musulmans français.
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2002
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France / Antisémitisme : « Le pire pays occidental », selon Israël, LB 07/01/2002
Selon le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Michael Melchior, « il ne fait pas de doute que la France est le pire des pays occidentaux pour le nombre de cas d’agressions et d’incidents antisémites, qui s’est élevé à 312 l’an dernier ».
Selon lui, « une agression antisémite n’y est répertoriée comme telle que si la victime a huit jours d’arrêt pour maladie au minimum. »
Il a ajouté que son gouvernement a décidé dimanche d’augmenter ses aides financières aux juifs français et sud-africains qui immigrent en Israël.
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2002
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France / Rassemblement tzigane contesté, AL 14/08/2002
40.000 tziganes se sont rassemblés près de Damblain (est de la France), contre l’avis de 50 à 70 élus de la région qui ont manifesté leur mécontentement à Epinal.
Le gouvernement Raffarin a proposé de durcir l’arsenal contre les tziganes.
Le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy l’affirme, « comment se fait-il que l’on voit dans certains campements tant de si belles voitures, alors qu’il y a si peu de gens qui travaillent » ?
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2002
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Le Quid 203, LB 05/11/2002
Pour la deuxième année consécutive, l’article du Quid relatif aux camps de concentration pendant la Seconde Guerre mondiale, se basant sur les thèses révisionnistes de Faurisson, évalue à 100 000 seulement le nombre de juifs exterminés à Auschwitz. L’an dernier déjà, l’éditeur avait déjà admis son erreur, plaidé la bonne foi et promis de modifier l’article pour l’édition 2003.
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2002
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Philippe Van Holle, Tour de France / L’abécédaire de l’édition 2002, LB 30/07/2002
X comme xénophobe.
Les supporters français le sont parfois. Crier « Dopé, dopé » à l’encontre d’Armstrong, c’est se montrer xénophobe, non ?
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2002
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Stéphane Maurice, Une HLM derrière les barreaux, LB 23/08/2002
Une grille sépare désormais une cité HLM de Douai et un secteur pavillonnaire de Cuincy.
En cause : un ballet de 10 à 15 voitures qui déboulent toutes les nuits jusqu’à 3 heures du matin avec sonos hurlantes et trafic de drogue.
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2002
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Suzanne Daley, Anti-Semitic violence is spreading in France, IHT 27/02/2002
One government report says that acts of violence against Jews have increased from one in 1998 to nine in 1999 to 116 in 2000, the most recent figure available. Other anti-Semitic incidents, ranging from threats to arson, went from 74 in 1998 and 60 in 1999 to 603 in 2000.
But some Jewish groups say that even those numbers fall far short of the actual situation, with many Jews afraid to report incidents and some officials quick to classify attacks as ordinary misbehavior by young toughs. (..)
The French authorities, including President Jacques Chirac and Prime Minister Lionel Jospin, have made statements deploring the trend – but not oftenand not loudly.
Some Jewish leaders contend that both men were far more outspoken in warning against considering all Muslims as terrorists in the aftermath of the Sept. 11 attacks in the United States. (…
For /Shalom Temim/ who was born in Tunisia and has always lived among Arabs, these are particularly sad days. « There used to be a certain respect for each other », he said. « But the younger generation doesn’t have it. They have grown with cable TV from the Arab world. They have been radicalized. »
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2002
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Un livre blanc sur les violences antisémites en France, LB 13/03/2002
Deux importantes associations ont présenté mardi à Paris un livre blanc qui recense plus de 400 actes, de l’agression physique à l’insulte, à caractère antisémite commis en France depuis septembre 2000 (…).
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2002
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Una nueva oleada de actos violentos antisemitas recorre Francia, El Pais, 14/04/2002
Una decena de actos antisemitas se han registrado en Francia desde las importantes manifestaciones de apoyo a Israel celebradas et pasado fin de semana. (…)
El mismo día, un grupo de adolescentes atacó a los alumnos de una escuela judía del noreste de la capital. (…)
El viernes, el cementerio judio de Estraburgo apareció con cruces gamadas pintadas e inscripciones agresivas, cerca del lugar en que, une semana antes, se habia descubierto una bomba de fabricación artesanal junta al oratorio.(…)
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2002
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Y.H., France / Paris – L’ambassade d’Israël : vraisemblablement un incendie criminel, La Province 24/05/2002
Un violent incendie a ravagé l’ambassade de l’Etat hébreu à Paris.
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2003
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dion <dionnode@cara-mail.com> a écrit dans le message : 3ed9c9c3$0$11537$626a54ce@news.free.fr…
Ø L’antisionisme « à la française » > Par Jean-Ph. Katz > > A force d’entendre des personnalités, souvent de gauche, s’affirmer > « antisionistes mais pas antisémites », > > il est plus que temps de leur demander ce qu’elles «entendent» par là. > > Si c’est contester la politique menée par le gouvernement en place en Israël > à l’instant «t», le terme ‘antisionisme’ ne s’applique pas. Ni même celui d’ »anti-Israéliens’, qui reviendrait soit à tutoyer l’antisémitisme, soit à mettre les Juifs et les Arabes de l’Etat d’Israël > dans le même sac, en espérant s’en débarrasser d’une manière qui reste à > définir et dans un but obscur. > > Si L’antisionisme « à la française » est au contraire dicté par la véritable > signification du terme, le débat concerne donc la disparition souhaitée d’ > un Etat reconnu par l’ONU et diverses organisations internationales, depuis > soixante ans. On se souvient de la fameuse « parenthèse » qu’est censé > constituer Israël, pour certains cercles du pouvoir – de droite, faut-il le préciser, > pour que l’on garde bien à l’ esprit que le traditionnel clivage > droite-gauche française ne joue aucun rôle quand il s’agit de haïr d’Israël. > > Ces mêmes antisionistes brandissent en général l’argument «humaniste», qui > fait mouche : le fameux état binational, qui résoudrait tous les problèmes. > On souhaite donc que le peuple israélien dissolve, de son plein gré, son propre Etat pour en constituer un autre qui engloberait Gaza > et la Cisjordanie, avec un droit de retour intégral pour les Palestiniens > exilés. Euréka ! > > Bien que stupide, cette proposition implique – démographie oblige – que les > Juifs redeviendraient ce qu’ils ont été durant des siècles: des dhimmis > [protégés de condition civique inférieure] en terre d’islam. D’où – CQFD – le retour à une situation qui a précisément été à l’origine du mouvement sioniste : l’aspiration à un Etat où les Juifs seraient chez eux., et donc majoritaires. Ajoutons que, si cet Etat binational utopique devait un jour devenir une république islamique, on se demande quelle serait la réaction de nos pro-Palestiniens humanistes éclairés. (la même que face au génocide cambodgien peut être?). > > Ce scénario loufoque étant improbable, il faudra bien en revenir à la seule > hypothèse un tant soit peu réaliste : la création d’un Etat palestinien dans > des frontières acceptées par Israël, et l’exclusion du droit intégral au > retour et de la constitution d’une armée. > > L’ironie est que personne, dans l’Hexagone, ne songe à soutenir le geste > exceptionnel posé par Israël depuis Oslo – celui d’aller bien au-delà des > résolutions de l’ONU (si sacralisées chez nous, ces derniers temps). En > effet, la Résolution 242 demande le retrait de territoires, sous-entendant > l’obligation de les rendre à leurs détenteurs antérieurs, en l’occurrence, l > ‘Egypte – pour ce qui est de Gaza -, et la Jordanie -pour ce qui est de la > Judée-Samarie). Israël a fait bien plus que cela: le peuple israélien et ses > dirigeants successifs ont initié l’idée d’un Etat palestinien, malgré les attentats, > malgré le sang encore frais sur les mains de nombreux dirigeants > palestiniens. > > Mieux encore : Oslo et les négociations, souvent chaotiques, qui ont suivi n > ‘ont pas été menées sous la pression internationale, comme certains tentent > de le faire accroire. Et c’est tant mieux, car, lorsque Israël «semble» > céder à cette pression, c’est le fiasco, comme ce fut le cas pour le retrait > de Tsahal du sud-Liban. > > Même si la chose est dure à admettre pour nos démocrates antisionistes, il > faut en convenir : le meilleur défenseur des Palestiniens (surtout des chrétiens), c’est Israël. > C’est Israël qui, demain, offrira encore des emplois aux Palestiniens, > soignera encore leurs malades, garantira encore leur liberté religieuse, > insufflera encore le respect du droit (espérons). > > Pour nos antisionistes de France, ceux qui situent à droite de l’échiquier > politique les Israéliens juifs, et à gauche, les Israéliens chrétiens et > musulmans, l’époque est porteuse, hélas! Quelle jubilation obscène affichent > ceux qui dénoncent aujourd’hui les Wolfowitz, Perle et consorts, accusés > tout à la fois d’être Juifs, copains des Evangélistes, suppôts d’Israël, > etc. > > C’est oublier que Marek Halter, ou Julien Dray – encore des Juifs! – furent > les créateurs de SOS-Racisme. C’est oublier que Finkielkraut, Glucksmann, > Kouchner et Bernard-Henri Lévy – des Juifs toujours! – ont été les > défenseurs acharnés des musulmans de Bosnie et du Kosovo. On se > souvient seulement qu’ils sont Juifs et qu’ils sont « nombreux dans les > médias », comme dit Renaud Camus. > > Quelle pitié d’en arriver là! D’être incapable de considérer Blum ou Mendes > France comme des citoyens français courageux et tout entiers dévoués à leur > pays. Quelle pitié d’en arriver là, alors que justement la société française > n’a pas été capable d’accueillir ces musulmans maghrébins, à tous les > niveaux , et laisse à présent se développer ce communautarisme du > pauvre – celui de la religion retrouvée . Quelle ironie de voir nos médias > 100% laïques nous inviter aujourd’hui à respecter les chiites, comme les > orthodoxes serbes, hier. La religion, c’est sacré, mais seulement chez les > autres. Le Pape fait rire, mais l’imam inspire le respect. > > Les antisionistes antisémites de France adorent aussi évoquer la fameuse > « double appartenance » des Juifs. Bel argument que celui-ci ! Mais jamais > invoqué quand il s’agit des musulmans qui manifestent pour Saddam ou Arafat. > Pire encore : on flatte une autre double appartenance, à coups de millions > et de réformes: celle des Corses, à moitié dedans, à moitié dehors. > > Enfin, l’antisémite se reconnaît partout à un symptôme caractéristique : il > prête à son adversaire imaginaire des pouvoirs démesurés . Hier, les nazis > fantasmaient sur une conspiration juive mondiale; aujourd’hui, les > antisémites évoquent un Bush instrumentalisé par Sharon. Comme le disait > Hannah Arendt, c’est en délirant sur le pouvoir d’un ennemi désigné qu’on > justifie des moyens mis en ouvre pour, soi-disant, s’en défendre. Les nazis > «luttaient» contre les juifs comme si ces derniers constituaient > effectivement» une armée décidée à détruire le monde. Le délire raciste > engendre une attitude fasciste bien réelle. > > Aujourd’hui, l’antisionisme n’a aucun sens en dehors d’un contexte > antisémite. L’antisioniste « à la française » trouve normal que des centaines > de milliers de musulmans, chrétiens, druzes, vivent sur le territoire > israélien. Il trouve tout aussi normal qu’un Juif n’aie pas le droit (à > l’exception de quelques journalistes, ou «pacifistes») de mettre les pieds > dans les territoires palestiniens. L’antisioniste « à la française » conteste > le choix de la démocratie > israélienne – Sharon assassin ! – mais prête une oreille trop attentive à la > fameuse «rue arabe» qui cache la forêt d’exactions commises dans des pays > dirigés par des despotes sanguinaires. Il défend la laïcité en refusant > le voile dans l’école publique, mais ne peut s’empêcher d’évoquer > immédiatement la kippa, qu’il entend faire interdire de la même manière. Le > véritable débat, pourtant, est celui du voile dans la rue, dans la vie. Son > véritable sens, c’est l’écran qu’il constitue. > > Le même laïc de gauche ne met pourtant jamais en cause le calendrier > scolaire dicté par la religion catholique. > L’antisioniste « à la française » pense que, sans Israël, il n’y aurait pas de > Ben Laden. Il répète à l’envi que tant que le conflit israélo-palestinien ne > sera pas résolu, le Proche-Orient ne connaîtra pas la paix. C’est oublier la > guerre Iran-Irak, l’invasion du Koweït, la présence syrienne au Liban, > la répression des Frères Musulmans en Syrie, le peuple Kurde, la situation > des Coptes en Egypte, etc. etc. > > L’antisioniste « à la française » est guidé par la peur. Il préfère manifester > contre une démocratie que contre les dictatures, qui, elles, n’ont pas peur > de recourir à la force. Khadafi et Assad ont montré, dans le passé, qu’en > cas de « fâcherie », ils n’hésitaient pas à tuer un ambassadeur, ici, > 50 soldats, là, les passagers d’un Boeing, ailleurs. > > L’antisémitisme n’a pas changé de visage, son essence est la cristallisation > de la peur, et son exutoire : la haine du plus faible que soi. > > Jean-Philippe Katz
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2003
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Double agression contre un rabbin, LB 07/01/2003
La voiture du rabbin Gabriel Farhi, qui avait été agressé vendredi dans sa synagogue à Paris, a été incendiée lundi après-midi dans le parking de son immeuble parisien (…).
Vendredi, son agresseur (…) lui a porté un coup de couteau en prononçant « Allahou Akbar » avec « un accent très français ».
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2003
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France / Incendie criminel dans un collège israélite, LB 17/11/2003
Les nouveaux locaux d’un collège israélite de Paris ont été dévastés par un incendie criminel.
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2003
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France: Juden Raus! (< « 14 Juillet » spirit) Jamie <hubnative@hotmail.com> a écrit dans le message : 87e21323.0307160445.5d849421@posting.google.com… > For Jews in France, a ‘Kind of Intifada’ > Escalation in Hate Crimes Leads to Soul-Searching, New Vigilance > > By Glenn Frankel > Washington Post Foreign Service > Wednesday, July 16, 2003; Page A01 > > http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/articles/A61915-2003Jul15.html?nav=hptoc_w > > PARIS — The phone message is one of 10 waiting for Sylvain Zenouda at > the local office of the Jewish Community Council of greater Paris: A > gang of 15 North African teenagers, some of them wielding broom > handles, had invaded the grounds of a Jewish day school on Avenue de > Flandre in northeast Paris the previous evening. They punched and > kicked teachers and students, yelled epithets and set off firecrackers > in the courtyard before fleeing. > > Zenouda is a commandant and 30-year veteran of the Paris police, but > on this day, he is performing a different role: coordinator for the > Bureau of Vigilance Against Anti-Semitism, a volunteer group. He > phones the school, makes certain the principal has called the > authorities and has insisted that the attack be recorded as a hate > crime in the police report, then scribbles the details of the attack > in his own battered blue notebook and on a red-and-white declaration > form for the Jewish Community Council’s burgeoning file of > anti-Semitic assaults. > > Elsewhere on this steamy July afternoon, he will meet with a > businessman whose kosher restaurant was torched recently, a young man > assaulted for wearing a Star of David necklace and a congregation of > frightened synagogue-goers, some of whom are talking seriously of > emigrating to Israel. > > The file grows almost daily: 309 incidents in the past 15 months in > the Paris region, according to Jewish council officials, and more than > 550 since the second Palestinian intifada, or uprising, broke out in > the West Bank and Gaza Strip in September 2000. The National > Consultative Committee on Human Rights, a government-funded body, > reported a sixfold increase in acts of violence against Jewish people > and property in France from 2001 to 2002. > > Many incidents involve verbal assaults — a taxi driver making an > anti-Jewish remark to a passenger, a student harassed at school — but > nearly half involve violent acts of some kind. Most of the > perpetrators are not the ultra-rightists and neo-Nazis who once were > responsible for anti-Semitic acts, but young North African Arabs of > the banlieues, the distant blue-collar suburbs where Muslims and Jews > live and work in close proximity. Many of the victims are Sephardic > Jews who themselves originally came from North Africa. > > « We have our own kind of intifada here, » says Zenouda, a Jew who > immigrated here from Algeria. « But instead of attacking Israelis, > they’re attacking the Jews of France. » > > The number of incidents appears to spike depending on events in Israel > and the Middle East — there were sharp rises in the spring of 2002 > when Israeli forces reoccupied West Bank cities and again this year > when the United States invaded Iraq. What’s different these days is > that the French government — after a period of almost indignant > denial that the problem existed — is aggressively responding with > tougher laws, uncompromising statements from leading cabinet members > and a stronger police presence. > > Equally important, the Jewish community itself, normally deeply > divided, has coalesced in response to the attacks. What started as a > shoestring effort by a handful of concerned activists such as Zenouda > has become a well-funded, well-coordinated campaign of monitoring and > public education. > > The violence in France parallels incidents throughout Europe, where > attacks on Jewish institutions and other expressions of anti-Semitism > have risen over the past few years, as has strong criticism of Israel. > But in many ways, France — with 6 million Muslims and 600,000 Jews, > the largest population of each group in Western Europe — is unique. > > For Jews here, many of whom had thought of themselves as French first > and foremost, the violence and the initial tepid response of > government officials have led to a crisis of identity. > > « At first, neither the politicians, nor the courts, nor the > intellectuals, nor the media, nor public opinion, nor civil society — > none of them said anything, » said Simon Kouhama, president of the > Jewish Citizens Forum, an organization founded largely by Sephardic > Jews. « We began to ask if we could even stay in France. Were we really > French citizens? Were we Jews? We had the feeling we were a people > apart. » > > A Policeman’s Mission > > Sylvain Zenouda, 53, a quiet, bearded man who wears his yarmulke under > a baseball cap in public, is looking forward to his retirement in > September after 30 years on the police force. He has two grown > daughters, a disabled son and a new grandchild. > > The last thing he needed, he said last week, was a new cause. > > He came here with his family in 1962 from Algeria, one of hundreds of > thousands of Frenchmen who fled the former colony when it gained > independence. His father, who had been head of the officially > sanctioned Jewish community organization in Algeria, died within a > year, « of a broken heart, » says Zenouda, who dropped out of school and > worked a succession of blue-collar jobs until a friend helped him join > the police department in 1973. > > Starting as a traffic cop, he worked his way up to inspector, > brigadier, captain and commandant. He knows what it’s like to be a > victim of violence: In 1978, while working plainclothes, he collared a > pickpocket in the act near Montmartre. The man fractured Zenouda’s > skull with an iron bar and sent him to the hospital for seven months. > > Like many French Jews, he has close connections to Israel. Two of his > brothers live there, as did one of his daughters for several years. A > copy of the Israeli declaration of independence is on proud display on > the living room wall in his apartment in eastern Paris. > > The alarm bells first started ringing for Zenouda in October 2000, as > he watched television coverage of pro-Palestinian demonstrators in the > Place de la Republique shouting « Death to the Jews » and other > anti-Semitic and anti-Israel slogans. That month, five synagogues were > firebombed and there were attempts against 19 other synagogues, homes > and businesses. > > The official response, he says, was « glacial silence, » followed by > rationalizations. Many officials denied there was any pattern or > meaning to the unrest. Others portrayed the violence as either the > isolated acts of troubled Arab youths or street brawls in which both > sides were equally to blame. And in his view, everyone appeared to > hold Israeli Prime Minister Ariel Sharon’s hard-line policies > ultimately responsible. A controversial letter by Socialist Party > adviser Pascal Boniface suggested that politicians concerned with > reelection ought to pay more attention to Muslims, who outnumber the > Jews by 10 to 1. > > « I was shocked, » recalls Zenouda, who had voted Socialist all his > life. « I felt like I was passing from being a Frenchman who happened > to be Jewish to being a Jew who lived in France. » > > Worse, from Zenouda’s perspective, was the response of the police. > They were not aggressive in investigating the crimes, he and Jewish > groups say, and categorized them as random acts of violence rather > than hate crimes. > > Zenouda soon joined with a few fellow Jewish policemen, led by a > retired captain, Sammy Ghozlan. They began to keep records, make phone > calls, put the puzzle pieces together and lobby for tougher laws and > enforcement. With help from such groups as the Simon Wiesenthal > Center, they began compiling their own statistics. Zenouda suddenly > found himself with a new full-time crusade. > > At first the Jewish establishment — dominated by Ashkenazi Jews whose > families have been in France longer than their Sephardic brethren and > who are generally wealthier, more Westernized and more liberal > politically — was reluctant to join in. But in February 2002, Roger > Cukierman, the new president of the Representative Council of French > Jewish Institutions (CRIF), the main Jewish governing council, > declared he was fed up. In an open letter to President Jacques Chirac, > he wrote: « Once again, we are the scapegoat. It’s a part we are no > longer prepared to play. » > > ‘They’ll Have to Kill Me’ > > One of Zenouda’s first stops this afternoon is the Cafe des Delices, a > kosher restaurant in Epinay-sur-Seine, a northern suburb. Its ground > floor was gutted in April in two pre-dawn arson attacks. The first was > a small blaze that did little damage, according to the manager, Jean > Claude Fitoussi. The attackers returned a week later and struck with > five firebombs. > > « We’ll redo it and reopen, » Fitoussi says. « We want to show them we’re > still here. If they want me to leave they’ll have to kill me. » > > He is joined by Benjamin Fitoussi (no relation to the restaurant > owner), 18, who describes how three young men approached him on the > street for a cigarette a few weeks ago, noticed the Star of David > around his neck and tried to yank it off. One called him a Jewish > murderer, while the largest of the three punched him in the face. « I > went to the police and they told me it serves nothing to make a > complaint, » he says. > > There are different groups involved in these assaults, according to > Zenouda. Many are teenagers who live in the bleak high-rise public > housing complexes that dot the outskirts of Paris. They are often > bored at school or unemployed, and seek to emulate what they see on TV > networks such as al-Jazeera, he says. They often engage in spontaneous > assaults or in gang activities, such as coordinated attacks on Jewish > students. Then there are networks of activists who plan and carry out > well-organized assaults such as the firebombings of the synagogues in > October 2000 or the attack on the Cafe des Delices. > > CRIF has developed a series of outreach programs and educational > efforts to try to bring together Muslims and Jews. But officials say > communication between the two communities is often poor, especially > among young people, who share little except an abiding fear of each > other. > > Said Ait Mouhoub, leader of the North African Association of > Noisy-le-Sec, a Paris suburb, says that for many years France ignored > the plight of Muslim youths. Unemployment was high, religious and > recreational activities were rare. The new intifada, he says, has > given them a sense of purpose. « At first it was maybe just a game — > they threw rocks because they saw Palestinians throwing rocks on > television, » Mouhoub said. « And after it became more political. They > wanted to take a stand. » > > Mouhoub says his officially sanctioned organization has worked hard to > combat Islamic extremism and channel young energies into constructive > ventures. But he confesses that it’s an uphill battle. « For these > kids, television is enormous, » he says. « It conditions their minds. > Before, they had respect for their parents and their roots. Now with > this new generation, the respect is gone. The roots are cut. » > > Taunts and Assaults > > The violence has seeped from the suburbs into the center of Paris. One > of the reports in Zenouda’s notebook concerns Sacha Gironde, 35, a > professor of philosophy at the prestigious Ecole Normale Superieure, > and his wife, Yael Ifrah. They were taking her parents and their > infant daughter to see their new apartment in the comfortable Gobelins > neighborhood last October when they were confronted by a half-dozen > young North Africans. A 17-year-old girl shouted, « Dirty Jews, we’re > going to kill you all! » > > Gironde says he stepped between the group and his family, grabbed the > girl by the arm and yelled to his wife to call the police. The girl’s > companions surrounded him. He let her go, but they proceeded to beat > him, one of them wielding a metal bar. « I lost consciousness for a > minute, » he recalls. « It was really impressive. There was blood all > over my face. » > > The Girondes are well connected in the Jewish community, and the > attack led to two newspaper articles and a thorough police > investigation that resulted in the arrests of five youths. But a > recent juvenile court hearing added another layer of insult. > > « These kids were very not cowed, » said Gironde. « They were staring at > me with a smile, mocking me. I complained to the judge about this > behavior. She told me I should not interrupt. » > > Worse, says his wife, is a feeling that they suddenly have become > outsiders. « My husband is a product of the French elite system. We’re > French citizens. We have lots of non-Jewish friends. But in just two > minutes we were reduced to being Jews. » > > The boys who beat up Gironde live in a housing project just down the > Rue de Croulebarbe from their apartment, and occasionally he and his > assailants eye each other warily on the street. There’s a public park > across the street with an elaborate children’s playground, but the > Girondes will not take their daughter there anymore out of fear of > another attack. Their five-room flat is the ideal size and style for > them, but they are seriously discussing selling it and buying a new > place in another part of town > > Contemplating Migration > > Zenouda’s last stop is at Beit Gavriel, an Orthodox synagogue in the > suburb of Noisy-le-Sec where, after evening prayers, a dozen > congregants gather in the downstairs meeting hall. A 300-foot > chain-link fence separates the building from the street. It was a gift > from the town mayor after someone threw a Molotov cocktail at the > front door on the first night of Rosh Hashanah, the Jewish New Year, > last September. > > Local police, under orders to drive past here on their way to and from > the station 100 yards around the corner, quickly caught the culprit, > an Algerian, who was sentenced to three years for committing a hate > crime, but he vanished before sentencing. « He went in one door, and > out the other, » says the rabbi, Shmuel Allouche, who is also from > Algeria. > > Congregants complain about new assaults. Ephraim Ben Roche says he no > longer lets his children play outside because neighborhood children > throw rocks at his backyard. Armand, who moved to Paris from Morocco > in 1972 but refuses to give his last name, says he has moved his three > sons to Jewish private schools because they were harassed at the > public school they attended. > > « It’s not true all the Arabs are bad — there are good and bad, » he > says. But he tells the group he is thinking of moving his family to > Israel. « Even with the terrorism there, I believe it’s safer than > here. We can’t live like this anymore. » > > Recently the Israeli government — which encourages all Jews to move > to Israel — reported that 2,556 French Jews immigrated last year, the > largest annual influx since the 1967 war, and double the figure for > 2001. A recent poll by the Jewish Telegraphic Agency suggested that > more than 25 percent of France’s Jews have considered leaving. > > Interior Minister Nicolas Sarkozy has told Jewish community leaders he > won’t accept such talk. Sarkozy, who has won popular support for his > tough law-and-order stance, was recently awarded the 2003 Tolerance > Prize of the Simon Wiesenthal Center for his work in combating > anti-Semitism. > > No one is predicting a large-scale exodus. But later, in the car > heading home, Zenouda says he wonders whether France can still be > considered home. A bond of trust has been broken somehow, and he > cannot see how it can be restored. « Maybe it’s time for people to go, » > he says. > > Special correspondent Caroline Huot contributed to this report.
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2003
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French antisemitism at the primary and secondary school
15/01/03 – La 5
« Sale feuj ! » (= sale juif)
80.000 incidents récents sur l’antisémitisme épidermique
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2003
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Joaquín Prieto, Europa se reencuentra con el fantasma del antisemitismo, El País 23/11/2003
(Francia) Grupos de música rap mezclan antisemitismo y racismo con injurias a la policia sin suscitar más reacción que la del ministro del Interior (…).
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2003
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Joëlle Meskens, France : une école juive en feu, LS 17/11/2003
Suivant le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, il s’agit d’un acte antisémite.
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2003
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Manfred Weber-Lamberdière, Frankreich / « Entschuldige dich, dass du Jude bist », in: Focus, 32/2003
(…) « Durch die Grossstädte rollt eine lange verschwiegene Welle von Antisemitismus »
« Als sich die jüdische Gemeinde des Pariser Vororts Saint Denis am vorvergangenen Samstag zum Sabbat versammelte, trauten die Menschen ihren Augen nicht. « Die Synagoge ist fast verwüstet worden », so Ariel Goldman, Sprecher des Zentralrats der französischen Juden. Rituelle Gegenstände, Bücher und Gewänder waren auf den Boden geworfen worden, die Opferstöcke verschwunden und die Büroeinrichtungen im ersten Stock zertrümmert. An einer Wand hatten die Täter den Schriftzeug « Jude = tot » hinterlassen. Überfälle auf Juden sind in Frankreich fast zur Routine geworden. Brandsätze auf Synagogen. Quälereien jüdishcer Schüler – das Land erlebt eine Woge des Antisemitismus. » (S.148)
„Via Satellitenfernsehen wird der Nahost-Konflikt in die Wohnzimmer der fünf Millionen in Frankreich lebenden Muslime getragen. Mit fatalen Folgen für die jüdischen Schüler. So wie für Olivier einen ehemals lebhaften Jungen, der keine Probleme mit seiner Klasse hatte, wo acht von zehn Kameraden muslimischen Glaubens
sind. Olivier lebte in Frieden, bis er bei einem Festakt für deportierte jüdische Schüler seines Gymnasiums im 20. Pariser Arrondissement einen Gedenktext las, Olivier war als Jude geoutet, und der Spiessrutenlauf begann. » Dreckiger Jude », wurde er beschimpft. « Weisst du, was deine Familie mit den palästinensischen Babys macht? » Es folgten Fusstritte. Der Elfjährige ging in die innere Emigration, sagte nichts mehr im Unterricht, die Noten verschlechterten sich dramatisch. Bis der Rektor die Mutter zum Gepräch bat.
» Ihr Sohn sollte die Schule wechseln; wir können seine Sicherheit nicht mehr gewährleisten », schlug der Schulleiter vor Die Mutter war ausser sich: « Wo sind wir hier? Die Täter bleiben, das Opfer muss gehen? » « Wir können die Prinzipien der Republik nicht auf dem Rücken Oliviers durchboxen », verteidigte sich der Pädagoge, » das würde den Jungen brechen. »
Die Jüdin Laurence Cohen, Mutter von vier schulpflichtigen Kindern, stellte die Lehrer zur Rede, als innerhalb weniger Monate ihr zweites Kind malträtiert wurde. Ein Foto der 13-jährigen Tochter mit Beschimpfungen und
Hakenkreuz ging auf dem Schulhof herum. lhr 14-jähriger Sohn musste sich monatelang beleidigen und schliesslich ohrfeigen lassen. Der muslimische Tater wurde für zwei Tage von der Schule verwiesen.
Täglich Brot an französischen Schulen: Arabische Mitschüler beschimpfen und schubsen Zwillingsmädchen, die 15-Jährigen « sollen sich dafür entschuldigen, dass sie Juden sind ». 40 Minuten lang. Keiner will etwas gesehen haben, bis der Vorfall doch gemeldet wird. Warum halten auch die Lehrer still? « Die Regel war auf den Gymnasien immer, keine Wellen zu schlagen, keinen Ärger zu machen, nur nicht aufzufallen », sagt eine Lehrerin, die ihren Namen nicht nennen will. » Eine Schule, an der nichts passiert, ist eine gute Schule, «
Erst ein Buch, entstanden bei Fortbildungsseminaren mit Lehrern, brach das Tabu. Unter dem Titel « Der verlorene Boden der Republik » sammelte Emmanuel Brenner Berichte aus dem rassistischen Alltag vieler Pädagogen. Französischlehrer gestanden, dass sie auf die Lektüre französischer Schriftsteller jüdischen Glaubens lieber verzichten.
Die Gründung des Staates Israel, den Nahost-Konflikt im Unterricht behandeln? » Da wäre die Klasse nicht mehr beherrschbar », entschuldigten sich die Lehrkräfte. Selbst das Dritte Reich und der Mord an sechs Millionen Juden gehört an vielen Schulen zur problematischen Unterrichtszone.
Das unscheinbare Büchlein rüttelte auch die konservative Regierung wach. Premierminister Raffarin brach mit der Tradition, gebetsmühlenhaft zu wiederholen » Frankreich ist kein antisemitisches Land ». Nun räumt er ein: .,Der Staat ist nicht unschuldig an einer gewissen Verharmlosung der bedrohlichen Antisemitismus-Statistiken. » Bildungsminister Ferry brach ein weiteres politisches Tabu – und benannte die mutmasslichen Täter: » arabisch-muslimische Kreise » . Er benannte auch diejenigen, die er für die Komplizen der Täter hält: » Ein Teil der linken Lehrer, die antiisraelisch sind, tolerieren mehr und mehr antisemitische Parolen. Unter dem Vorwand, dass diese Parolen wenigstens nicht von Rechtsextremen kommen. »
Das angekündigte Sofortprogramm zeigt die Hilflosigkeit im staatlichen Umgang mit dem Phänomen: Jeder
antisemitische Vorfall soll nun bestraft werden. Als ob das nicht selbstverständlich wäre, Eine Gruppe von Mediatoren zieht von Schule zu Schule, auch Polizisten sollen zu mehr bürgerlichem Anstand aufrufen. Fast schon anrührend: Ferry verfügte, dass vor jeder Schule eine französische Fahne wehen müsse. « Von nun an muss jeder Schüler wissen, wo er ist, wenn er die Schule betritt. » Viele Juden haben schon lange keine Hoffnung auf Besserung mehr. Die Zahlderer, die von Frankreich nach Israel auswandern, hat sich im vergangenen Jahr verdoppelt.“ (S. 150)
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2003
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Manfred Weber-Lamberdière, MODELL Bürgerkrieg, in: FOCUS 32/2003, S. 151
Alain Finkielkraut über die Blindheit linker Anti-Rassismus-Ideologie und den Niedergang republikanischer Werte in Frankreich
FOCUS: Im vergangenen Jahr haben sich die antisemitischen Vorfälle in Frankreich versechsfacht. Was läuft falsch?
Finkielkraut: Jahrelang hat das Land vor einer wichtigen Erkenntnis die Augen verschlossen: Wir haben einen Antisemitismus. Brutal, körperlich und verbal. Und er geht fast ausschliesslich von arabo-muslimischer Seite aus.
FOCUS: Bildungsminister Ferry hat ein Komitee als Sofortmassnahme angekündigt.
Finkielkraut: Wenigstens nennt die Regierung die Dinge jetzt beim Namen. Die vorhergehende sozialistische Regierung wagte nicht, von Antisemitismus zu reden.
FOCUS: Warum?
Finkielkraut: Weil Antirassismus heute leider weniger mit moralischer Entschlossenheit zu tun hat als mit einer Ideologie. Und wie jede ldeologie vereinfacht sie die Welt. Die Welt wird reduziert auf Rassisten auf
der einen Seite und Opfer auf der anderen. Tatsächlich aber gibt es Rassismus von einer Opfer-Gruppe gegenüber einer anderen.
FOCUS: Danach sind fünf Millionen französische Muslime die Opfer, und 600 000 Juden sollen den Mund halten?
Finkielkraut: Frankreich ist auf dieses Problem nicht vorbereitet. Der alte Antisemitismus des Kleinbürgertums ist marginal. Wenn vereinzelt etwas vorkommt, kann der Täter leicht isoliert und verurteilt werden. Aber wir haben es jetzt mit einem Massenphänomen zu tun. Wenn ein jüdischer Schüler von einer ganzen Klasse gepeinigt wird, können Sie nicht die ganze Klasse von der Schule verweisen.
FOCUS: Ist Frankreich antisemitisch?
Finkielkraut: Der Islam ist die zweitgrösste Religion Frankreichs, und wenn man konstatiert, dass es einen muslimischen Antisemitismus in Frankreich gibt, dann ist das auch ein französischer Antisemitismus. Beunruhigend ist heute vor allem, dass radikale Islamisten und extreme Linke eine Allianz eingehen. Letztere sagen: « Wenn die Araber antisemitisch werden, dann ist die rassistische israelische Politik schuld daran. » So werden die Islamisten als eine Art guter Wilder verharmlost. Diese Allianz macht mir extrem Angst.
Schlimmer noch: Das präsentiert sich nicht als Rassismus, was es tatsächlich ist, sondern kommt im Gewand des Antirassismus daher. Schrecklich.
FOCUS: Stellen sich die Eliten des Landes nicht auf die Seite der Juden?
Finklelkraut: Man muss nur die Tageszeitung « Le Monde » betrachten, das wichtigste Blatt Frankreichs. Dort wurde noch nie über den neuen Antisemitismus geschrieben.
FOCUS: Stellt die Unfähigkeit Frankreichs, mit diesem Problem umzugehen, nicht das ganze republikanische GeselIschaftsmodel1 in Frage, nach dem es keine Gemeinschaften mehr gibt, sondern nur noch Franzosen?
Finkielkraut: Der gegenwärtige Antisemitismus bedeutet die Niederlage der Integration in die französische Republik. Viele haben Angst, diesem Desaster ins Gesicht zu blicken. « Le Monde » will die Transformation der jakobinischen Republique Française in ein multikulturell zersplittertes Frankreich.
FOCUS: Zeigt sich das auch bei der aktuellen Diskussion, ob Muslima verschleiert in die Schule gehen dürfen?
Finkielkraut: Man verschliesst absichtlich die Augen vor dem Fakt des wachsenden Fundamentalismus. Anstatt zu sagen, die Republik ist in Gefahr, behaupten sie, die Gefahr sei, republikanisch zu bleiben. In Wahrheit entspricht eine verschärfte multikulturelle Gesellschaft dem Modell eines Bürgerkriegs. Das ist monströs.
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2003
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Ulrich Beck, El nuevo antisemitismo europeo, El País 22/11/2003
La postura del presidente Chirac contra el bombardeo de Irak dio rienda suelta al odio a los judios de los jóvenes francoárabes, y ese odio acabó desencadenándose en forma de actos violentos contra los judíos franceses, el último de ellos contra un clegio judio de Paris.
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2004
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Arthur perd en justice, LB 19/11/2004
Il refusait d’officier sur la même antenne que Sébastien Cauet, à qui il reprochait un dérapage verbal, en 1995, sur le camp de concentration d’Auschwitz.
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2004
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Dieudonné condamné, LB 27/05/2004
L’humoriste français a été condamné par le tribunal correctionnel d’Avignon à une peine d’amende de 5000 euros pour « propos racistes » et « injures raciales » visant les juifs, sur base d’un entretien paru dans le journal « Le Monde » en janvier.
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2004
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Dominique Perben, LB 23/01/2004
Le ministre français de la Justice a annoncé jeudi que des poursuites seraient engagées contre l’humoriste Dieudonné et contre le président du Parti musulman de France Mohamed Latrèche pour leurs récents propos antisémites.
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2004
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France / Immigration massive de juifs?, LB 14/06/2004
En Israël, l’agence juive chargée de l’immigration des juifs de la diaspora se prépare à l’éventualité d’une arrivée massive de juifs de France.
La situation des Juifs est difficile en France, et nombre d’entre eux parlent de s’expatrier à cause de l’antisémitisme croissant.
Ainsi, quelque 30.000 juifs de France, sur un total de 575.000, envisagent de s’installer en Israël.
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2004
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France / Racisme – L’antisémitisme de retour, VA 12/07/2004
Les actions antisémites ou racistes et xénophobes recensées en France sont en effet de plus en plus nombreuses d’année en année. Il y en a eu davantage entre le 1er janvier et le 30 juin 2004 que pendant toute l’année 2003, selon le ministère de l’Intérieur.
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2004
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France / Tollé après un reportage sur l’antisémitisme, VA 17/04/2004
Le reportage du cinéaste Elie Chouraqui, intitulé « Antisémitisme, la parole libérée », était consacré aux tensions entre élèves juifs et musulmans dans une banlieue de Paris.
Diffusé sur France 2 le 15 avril, le film traite d’agressions ces dernières années aux abords d’un lycée laïque juif et d’un collège public dans la commune populaire de Montreuil. Il donne la parole à des lycéens qui ont été confrontés à des violences et à des collégiens d’origine arabe (…).
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2004
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Gollnisch suspendu de cours, LB 28/10/2004
Les cours de Bruno Gollnisch, délégué général du Front National, ont été suspendus pour 30 jours à l’Université Jean-Moulin Lyon III.
Celui-ci avait estimé que « les historiens (avaient) le droit de discuter librement du drame concentrationnaire ».
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2004
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Manfred Weber-Lamberdière / Entfesselte Antisemiten?, Focus -/2004, S.157
Scharons Aufruf, die 600000 französischen Juden sollten schnell nach Israel auswandem, löst in Paris Empörung aus Menachem Gourary ist unterwegs im Namen Israels. Der Statthalter des Einwanderungsbüros (« Agence juive ») in Paris schickt seit zwei Jahren Hunderte Emissare durch die Vororte, um ausreisewillige Juden anzuwerben. ,,30000 Franzosen », versicherte Gourary jüngst der israelischen Presse, sässen auf ihren Koffern. Nun hat er ein Problem: Seine Zielgruppe sieht das anders. « Israel kann uns nicht übergehen und solche Ankündigungen machen » , meuterte Roger Cukierman, Vorsitzender des Jüdischen Zentralverbands Frankreichs (CRIF).
« Auf keinen Fall wollen wir Spielball der israelischen Politik werden. «
Daran aber besteht für die rund 600 000 Franzosen jüdischen Glaubens seit voriger Woche kein Zweifel mehr. Israels Premierminister Ariel Scharon riet « unseren Brüdem » in Frankreich: « Wandert so schnell wie möglich nach Israel aus. .. Wegen der fünf Millionen Muslime in Frankreich breite sich dort » ein entfesselter Antisemitismus aus » .
Staatspräsident Jacques Chirac erklärte Scharon kurzerhand zur unerwünschten Person. Denn in Paris gehen die Diplomaten davon aus, dass die Attacke eigentlich Chirac und seinem Aussenminister Michel Barnier galt. Scharon ist « Frankreichs systematisch antiisraelische Position » (wie zuletzt bei der UN-Entschliessung gegen Israels Sperranlage) schon seit langem ein Dom im Auge.
« Genau mit solchen tagespolitischen Verwicklungen wollen die französischen Juden aber nichts zu tun haben », sagt Yaël. Die 31-jahrige Lehrerin gehört zu denen, die mit dem Gedanken spielen, das Land gen Israel zu verlassen. Sie leidet vor allem unter den alltäglichen Anfeindungen. « Die französischen Medien sind sehr einseitig proarabisch. » Und an der Schule, an der sie unterrichtet, sind 90 Prozent der Schüler Muslime, die abfällige Bemerkungen über sie machen. « Nein, wir fürchten uns nicht, aber wir sind beunruhigt », sagt Yaël.
Den eigentlich Betroffenen hat Scharon einen Bärendienst erwiesen: « Seine Aussagen sind unerhört, er hat nur eins Feuer gegossen », empört sich etwa Richard Prasquier vom CRIF- Vorstand. Denn gezündelt wird allerorten. Die Zahl der gewalttätigen Übergriffe auf Juden (135 im ersten Halbjahr 2004) hat sich zum Vorjahr verdoppelt. Vor allem an den Schulen terrorisieren muslimische Einwandererkinder ihre jüdischen Mitschüler.
Noch überwiegt das Vertrauen. Nach einem Hoch mit 2500 Abwanderern im Jahr 2002 sank die Zahl der Ausreisewilligen wieder. Wohl auch, weil die bürgerliche Regierung das Problem Antisemitismus offensiv angeht. Manchmal sogar zu schnell. AIs eine junge Frau sich als Opfer eines antijüdischen Angriffs ausgab, verurteilte Präsident Chirac die Tat in Stundenfrist. Zwar erwies sich die Nichtjüdin als Lügnerin, doch da war ganz Frankreich bereits von einer Welle der Solidaritat erfasst.
Ein Grund, warum unter jungen französischen Juden das Bonmot kursiert: « Das einzige Land, in dem man stirbt, weil man Jude ist, bleibt Israel. «
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2004
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Martin Coenen, HUMO sprak Mario Vargas Llosa (docent uit Peru), HUMO 3301, p.32-38
VARGAS LLOSA : Gauguin had op Tahiti veel relaties, vaak met heel jonge meisjes. Naar onze normen was hij een pedofiel. »
HUMO : Was hij bisexueel ?
VARGAS LLOSA : « Hij schrijft het niet met zoveel woorden, maar hij suggereert dat hij homosexuele ervaringen heeft gehad. De figuren die hij de laatste tien jaar van zijn leven heeft geschilderd, zijn seksueel ambigu : ze zijn jongen en meisje tegelijk. »
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2004
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RER : la ‘victime’ avait tout inventé, LB 14/07/2004
Une femme avait affirmé avoir été agressée par six jeunes hommes d’origine maghrébine et africaine, qui, la croyant juive, auraient déchiré son jeans au couteau avant de lui griffer le visage et de lui dessiner au feutre des croix gammées sur le ventre, sans qu’une vingtaine capables de voir ce qui se passait interviennent.
Le Mrap (Mouv. contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) a dénoncé les ‘propos iresponsables’ des dirigeants politiques, associatifs ou communautaires qui ont profité, selon lui, d’une agression supposée pour ‘instrumentaliser l’antisémitisme ‘.
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2005
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« Laradioweb » <laradioweb@wanadoo.fr> a écrit dans le message de news:814d7385.0501251542.6a48a3ce@posting.google.com…
> Lettre à mes amis juifs et à tous ceux qui luttent contre > l’antisémitisme
> Arnaud Lagardère patron de Paris Match a diffusé récemment un numéro > spécial concernant la déportation dans les Camps de Concentration > d’Auschwitz. La démarche pouvait paraître honorable dans la volonté de > se souvenir de ceux qui sont morts sous la barbarie des nazis et > d’avoir une exigence de mémoire et de témoignage par rapport à ce > qu’ont vécu les juifs et toutes les autres catégories d’humains qui > ont été déportées. J’espère d’ailleurs que pour ce numéro, Arnaud > Lagardère et Paris Match ont eu la décence de reverser l’intégralité > des bénéfices de ce magazine à des associations défendant la mémoire > des déportés. Paris Match ne peut pas faire de l’argent en mettant en > couverture Simone Veil face à l’arrivée des trains vers les camps de > la mort. Maintenant, le choix de Simone Veil me paraissait très > crédible vu son passé douloureux et son engagement pour condamner la > Shoah, elle a toute mon admiration et mon soutien pour le combat > qu’elle mène, mais je vois une perversion ou une maladresse, seul > Arnaud Lagardère et Paris Match sont face à leur responsabilité à ce > sujet. Il vient d’un concours de circonstance où en même temps que > cette date anniversaire, Simone Veil s’est fait piéger en > apparaissant dans l’actualité comme étant l’investigatrice de la loi > sur l’avortement. Je ne me place pas selon un jugement pour ou contre > l’avortement, toujours est-il qu’un amalgame odieux et qui a été > reproduit dans certains médias pouvaient faire penser aux français, > notamment ceux qui sont contre l’IVG, que Simone Veil se plaçait comme > la responsable d’un autre génocide, celui des enfants. Ne criez pas au > scandale par rapport à mes propos, je pourrais démontrer que de > nombreux français sont arrivés à cette conclusion et c’est horrible. > C’est pourquoi je parle de subversion ou de maladresse journalistique > grave de la part d’Arnaud Lagardère et de Paris Match. Il y a aussi > l’indécence d’Arnaud Lagardère de proposer ce genre de couverture si > vous saviez qu’en même temps, je le testais lui et son entreprise en > dénonçant un antisémitisme sourd et dangereux dans les médias. Une de > ses employés jugeait ma lutte contre l’antisémitisme comme quelque > chose de pourri. Je peux pour ceux qui le souhaitent vous envoyer la > preuve par e-mail. J’avais demandé aussi à Martin Bouygues et Nicolas > Sarkozy de réagir à cet e-mail odieux, et ils ont vu cela avec un > mépris et une désinvolture des plus choquantes. Tout cela parce que je > mettais en cause l’antisémitisme de leur média, ou pour Sarkozy, parce > qu’il estimait très certainement que puisque je m’attaquais aux médias > dont il est ami, tout ce que je dénonçais ne représentait qu’un détail > ne demandant pas de réagir. Il y avait de quoi être dans une colère > monstre. Cela posait la question de la collaboration pour ce candidat > souhaitant accéder au pouvoir suprême, et son exigence d’exprimer son > indignation ou son soutien à ce que je dénonçais. Il n’y aurait eu, > pour lui, comme risques, que de mettre en colère Arnaud Lagardère et > Bouygues. Toute la question étant de savoir si Nicolas Sarkozy aurait > été prêt à me répondre, dans la configuration particulière où il me > connaît très bien, où il m’a fait dans le passé, en tant que ministre > de l’intérieur, en collaboration avec Georges Bush, interné en > psychiatrie parce ce que je dénonçais notamment déjà l’antisémitisme > dans les médias. Il aurait dû mesurer et s’indigner avec moi du > dérapage antisémite d’une employée d’Arnaud Lagardère et des > reportages de TF1 quand ils parlent d’Israël et où ils présentent > toujours le juif comme le salop de l’histoire. Il faudrait que je > décode tout un sujet du journal télévisé de TF1 pour vous montrer > comment se fait la manipulation subtile des foules. Et en même temps, > l’on vous montrait sur France 3 un sujet où Arafat exhibait une > médaille lui étant donnée par le Général De Gaules. La confusion se > faisant chez le téléspectateur et plaçant le dirigeant palestinien > comme étant un résistant aux juifs devenant, par extension, les > nouveaux nazis de l’histoire. Que ce soit de la maladresse ou de > l’antisémitisme, cela aurait mérité des sanctions fortes contre les > journalistes responsables de la diffusion de ces reportages. Il faut > bien décoder les symboles, les signifiants et les conséquences sur le > peuple quand on présente les actualités. J’estime qu’un média doit > dépasser le sensationnel des images et la facilité de la pensée pour > plaire à une partie du peuple développant de plus en plus un > antisémitisme ayant des nuances que je pourrais vous expliquer tant je > les connais et comment je vois qu’elles peuvent aller des discours > résolument nazis à une forme de flegme antisémite aussi dangereux ou > une indifférence l’étant aussi. Lorsque les synagogues étaient > incendiées, les journalistes disaient qu’il s’agissait de jeunes > maghrébins qui souvent commettaient ces actes, mais tout cela était > modéré au niveau de la condamnation de ceux-ci par une gêne parce que > les nouveaux antisémites n’étaient pas des skinned fascisants > stéréotypés, mais des personnes issues de l’immigration et que tout > cela était placé dans des excuses d’une révolte par rapport au conflit > israélo-palestinien. Tout juste si les journalistes estimaient ces > actes normaux ou excusables, nous étions à la limite de cet indicible. > D’ailleurs, personne n’a posé la question, puisque ces jeunes de > banlieue sont nourris d’images télévisuelles de TF1, en quoi les > reportages diffusés par cette chaîne démontraient que j’ai raison > concernant une manipulation antisémite. Le résultat a été visible par > cette haine de certains arabes français contre les juifs. Nous voyons > aussi en même temps un antisémitisme très subversif avec Dieudonné que > nous ne pouvons pas appeler un humoriste, et qui se faisait inviter > dans l’émission de Marc-Olivier Fogiel pour répandre toute sa haine > contre le peuple juif. Ce présentateur ne va pas me faire le coup de > prétendre que tout cela était incontrôlé et hasardeux, dans le cynisme > pour l’audience, et la désinvolture face à l’antisémitisme, il savait > pertinemment que dans une émission en direct Dieudonné allait faire un > scandale et qu’il aurait une tribune pour son message. Le côté le plus > ignoble de certains médias par rapport à Dieudonné venant par une > forme de racisme inversé et qui sous-entend que sous prétexte que ce > prétendu amuseur est noir et plutôt de gauche, il peut se permettre de > dire tout ce que le Pen ne pourrait pas dire. Je veux dire par-là > qu’il est tellement facile de critiquer les dérapages de Le Pen, non > pas que je soutienne évidemment ce qu’il dit, mais parce que c’est > politiquement correct, que de s’indigner avec la même force contre > Dieudonné et les présentateurs qui le reçoivent encore dans les > médias. J’aurais été patron de France 3, j’aurais immédiatement viré > Marc-Olivier Fogiel et le producteur de cette émission pour ce > scandale. Honte à ceux d’origine juif ou de confession juive qui pour > exister dans les médias sont passés dans le camp de la collaboration. > Ne vous vous êtes pas posé la question de savoir pourquoi pratiquement > aucun juif dans les médias ne fréquentaient une synagogue ou > s’éloignaient avec une forme de cynisme vers quelque chose d’innomable > ? Non, pensez-vous, on ne fait pas sauter Fogiel qui représente une > audience importante pour France 3 pour un détail comme > l’antisémitisme. La question se posait aussi en ce qui concerne la > régression de l’humour Cauët auteur d’un jeu de mots sur les chambres > à gaz, qui a non seulement une émission radio, mais qui a eu une > promotion télévisuelle sur TF1, le terme de désinvolture antisémite > est juste concernant les médias. Pardon, il faut dire que Cauët s’est > rattrapé en invitant Jack Lang, cet homme politique fasciné par son > image médiatique comme Sarkozy aurait même passé sur une chaîne de > télé la plus odieuse pourvu qu’il se voit à l’écran et en ne > réfléchissant pas sur le fait que cette invitation de Cauët > représentait un piège énorme au cynisme et à une insulte plus grande > du peuple juif. Pour rester dans les horreurs médiatiques, la > responsabilité des juifs dans les médias est énorme en terme de > collaboration, je redemande à Arthur solennellement de démissionner de > la radio Europe 2, suite au dérapage de cette employée d’Arnaud > Lagardère et parce que ce patron n’a pas daigné me présenter ses > excuses concernant la haine verbale de celle-ci, la cautionnant donc. > Ces gens se justifieront avec des grands mots destinés à la communauté > juive si elle s’adresse à eux, oui les mots, les grands mots, moi je > parle de test concret et d’un positionnement direct concernant mon > combat. Je ne me prend pas comme un moralisateur, je crois que j’ai > donné, ayant le type sémite et des origines juives m’ayant fait subir > l’antisémitisme durant mon enfance, la preuve que je sais de quoi je > parle, que je prenais des risques, certes qui n’ont rien avoir avec > la grandeur des résistants, mais malgré la répression de Nicolas > Sarkozy et de Georges Bush dont je parlerai plus bas et en me menaçant > d’une manière très perverses, que je continuais mon combat d’une > manière encore plus déterminée et avec l’envie d’en finir avec > l’antisémitisme ou l’intolérance à tous les niveaux de la société. Mon > engagement sera concret et incontestable quand je réussirai en tant > que patron par de nombreux projets pour défendre les juifs et Israël. > Tenez-moi informer de ce que ces personnes incriminées diront pour > diminuer leur responsabilité, je compte bien contrer leurs arguments > inexcusables et les juifs doivent passer à l’action concrète et forte > pour réagir directement à cet antisémitisme et non plus le subir comme > une fatalité. Il faudrait des Malcom X ou des Martin Luter King juifs > en France ou dans le monde capables de dénoncer ce mal, d’ailleurs > cela dépasserait l’antisémitisme en étant fédérateur d’une idée de > lutte contre l’intolérance et le racisme. J’arrête là, mais je > pourrais vous démontrer par des centaines d’éléments qu’un > antisémitisme subversif s’installe dans les médias. Juste un dernier > élément, j’ai pu le constater en étant candidat pour travailler dans > ces médias par tout un dispositif de déstabilisations m’étant > destinées dont nous avons réuni des preuves et induisant par beaucoup > de symboles antisémites utilisés et fédérés par eux que l’on cherchait > à faire échouer l’ami des juifs que je suis, avec le luxe du fait que > je n’ai pas cette confession. Arthur a aussi des témoignages très > précis à faire sur ce qu’il a vécu avant d’arriver à s’imposer, cela > était possible par beaucoup de renoncement par rapport à sa religion > juive. Les patrons de médias acceptent dans leurs télés et radios > les juifs quand ils jouent le plus souvent un rôle odieux ou > stéréotypé dont Serge Gainsbourg a bien démonté le mécanisme. Comme > quoi avec ma candidature, j’ai subi l’antisémitisme sans être juif, et > que dans le groupe Lagardère pour le père, Jean-Luc Lagardère, je me > plaçais comme, je le cite, un ennemi de l’Intelligence notamment pour > mon amitié pour Israël. C’est vrai, je n’avais qu’à appartenir à cette > mafia. Je veux maintenant réussir pour un projet économique puissant > pour l’informatique, pour la création d’une banque et de nombreuses > entreprises et je vois aussi des blocages à mes grandes ambitions et à > mon potentiel illimité parce que j’exprime de trop mon amitié pour > Israël et que même aux Etats-Unis pour un Président s’estimant ami de > juifs, il le démontre d’ailleurs en donnant l’argent qu’il a hérité > par le travail des victimes des camps de concentration, il est > inconcevable qu’un sioniste ait un pouvoir économique de l’ampleur de > mon projet où je peux remplacer Bill Gates. Si c’était la seule raison > qui expliquait ce blocage, mais ne vous inquiétez pas je réussirai, > tout est une question de temps et de me sacrifier un peu pour lutter > contre certains maux de la société. Je reviens à Martin Bouygues et à > TF1 qui ont choisi pour leur émission spéciale sur Auschwitz un > documentaire certainement très touchant et ils diffuseront la > commémoration officielle. L’indécence vient de la communication de > cette chaîne qui présente ce programme comme un grand show sous la > houlette de Jean-Claude Narcy, le spécialiste au demeurant très bons > des événements heureux et malheureux, en disant : vous allez voir ce > que vous allez voir, nous avons tout un dispositif de journalistes > impressionnants sur le terrain ! Dans ce malaise que je ressens, j’ai > envi de leur demander s’ils auront aussi l’impudeur de donner le > nombre de caméras qui filmeront l’événement et si au niveau du concept > ce sera proche de Loft Story ? Aucune dignité pour la mémoire des > juifs. Autre horreur, je n’ai pas encore les programmes pour la date > de cet évènement, mais je vous demande de vérifier ce que TF1 > programmera avant cette commémoration et après et s’il y aura de la > pub avant et après celle-ci pour du jambon et pour Coca Cola. En tant > que patron de médias, si déjà je souhaiterais honorer la mémoire des > victimes des camps de concentration et donner un sens à mon engagement > médiatique, j’aurais consacré non pas deux heures à cet événement, > mais le samedi et le dimanche, quand les téléspectateurs sont le plus > disponibles pour une succession d’émissions où intelligemment, > j’aurais diffusé des rétrospectives historiques pour d’abord raconter > la montée du nazisme en Allemagne. J’aurai eu la bonne idée de > diffuser la Résistible Ascension d’Arthur Uï de Brecht. J’aurais fait > une émission de décodage sans complaisances d’allemands nazis pour > comprendre comment ils ont adhéré à la politique du troisième Reich. > J’aurais fait un programme pour comprendre comment les juifs allemands > n’ont pas senti le danger venir et comment ils se plaçait d’un point > de vue historique et pour démonter le mécanisme d’une opposition > allemande qui restait passive face à la montée d’Hitler. J’aurais > diffusé, bien évidemment, un documentaire sur la progression des nazis > en Europe. J’aurais eu la pertinence de démonter tout le mécanisme de > la collaboration en France, de demander à des historiens de > déstabiliser l’idée comme quoi Pétain a évité le pire à la France et > pour bien comprendre comment un dispositif français administratif > favorisait la persécution des juifs avec des entreprises ayant une > énorme responsabilité comme la SNCF. Soit dit en passant, les employés > de la SNCF auraient pu avoir la pudeur d’être au moins discrets en > cette période de commémorations et de ne pas lancer un mouvement de > grèves. D’ailleurs, la communication de cette entreprise concernant la > seconde guerre mondiale est assez consternante pour ne pas réparer > financièrement dignement le mal fait aux déportés et reconnaître ses > erreurs dans le passé. J’aurais essayé d’analyser plus précisément le > mécanisme de la collaboration et les différentes nuances dans cette > capacité à trahir son pays. J’aurais démontré dans un documentaire que > pour l’Angleterre tout un peuple pouvait résister dès le départ aux > allemands. Je me serai intéressé au rôle de la famille Bush à > l’époque en ayant le courage, même si je suis pro-américain, de > dénoncer une passivité trop longue des Etats-Unis face à l’horreur > nazie, alors que les politiques de l’époque savaient ce qu’il se > passait, tout en saluant la mémoire des militaires américains morts > pour nous libérer. J’aurais évidemment proposé des témoignages de > rescapés des camps de concentration dans une sobriété et une pudeur > face à ces victimes. J’aurais diffusé un reportage sur le camps de > concentration. J’aurais proposé le film de Spielberg la Liste de > Schindler. J’aurais, avec des résistants, expliqué comment des > réseaux se sont formés, comment le dispositif se mettait en place pour > lutter contre le mal et pour honorer la mémoire de tous ceux qui se > sont battus pour la liberté. Mais en dehors de tout cet aspect > historique vital, j’aurais dénoncé, par une succession d’émissions, > d’une manière directe l’antisémitisme qui essaye de s’installer en > France et dans le monde d’une manière sournoise en demandant des > comptes aux personnes responsables de maladresses ou d’antisémitisme > subversif. J’aurais fait un reportage sur les mouvements néonazis pour > bien décoder d’une manière redoutable les raisons pour lesquelles des > jeunes éprouvent de la fascination pour Hitler. J’aurais aussi proposé > une étude très dérangeante pour montrer le niveau du nazisme > contemporain, ce dont je parlais au début de ce texte, et qui fait que > selon des degrés différents, l’antisémitisme peut prendre chez le > peuple des couleurs allant de l’extrême des néonazis, à des discours > plus indirects et aussi dangereux sur les juifs et cela par des > acteurs donnant des phrases que l’on pourrait entendre réellement chez > le peuple et pour contrer évidemment ces monstruosité de la pensée. > J’aurai interviewé des jeunes juifs pour leur demander comment ils > vivent avec la mémoire de ce passé lourd et comment ils voient la > construction pour le futur de l’Etat d’Israël. J’aurais fait une > rétrospective pour placer cette idée de la résistance comme étant une > valeur moderne et d’actualité en montrant des portraits dans > différentes luttes contre des erreurs idéologiques comme le > communisme, l’apartheid et comment des hommes se sont battus. > L’objectif étant que le peuple se sente actif et responsable au > présent pour lutter contre toutes les barbaries. J’aurais demander que > l’on pose des questions au peuple du monde entier pour savoir comment > il se serait placé durant la seconde guerre mondiale en tant que > résistant ou collaborateur avec des questions difficiles sur le > courage et l’honneur. J’aurais proposé, par le présentateur, aux > téléspectateurs, aux élèves, aux étudiants se sentant concernés, > d’envoyer à ma chaîne télé ou sur internet, un document tout simple où > ils s’engageraient à être des résistants et de faire preuve de courage > si un mal essayait de s’imposer dans leur pays, tous ces documents > étant diffusés sur le web et mis à la disposition des juifs pour les > utiliser comme ils le souhaiteraient. J’aurais demandé à un > compositeur juif de créer une symphonie à la mémoire des victimes des > camps de concentration et d’espoir pour le futur jouée en direct et > sobrement à Auschwitz, avec pour le symbole, des juifs et de non-juifs > qui se tiendraient la main pendant toute l’interprétation de cette > oeuvre pour clôturer ces deux jours. Il va de soit que je n’aurais > pas diffusé de la publicité durant cette période, mais que j’aurais > demandé à des marques qui auraient laissé normalement de la pub, de > consacrer cet argent pour faire un don à la communauté juive. Tout > cela pour dire, et mes idées sont modestes et incomplètes, qu’il y > avait de quoi faire pour donner toute la solennité, le respect, la > force à cet événement. Tous ces programmes donnant une succession de > DVD vendus au profit de la communauté juive et offert gratuitement à > tous les établissements scolaires pour que les professeurs alimentent > une réflexion avec les élèves de deux jours sur tous les sujets que > j’ai évoqué. Je demande encore une fois solennellement au ministre de > l’Éducation Nationale qu’il vote par l’Assemblée Nationale sous > l’initiative de Jean-Louis Debré, une loi pour que dans tous les > établissements scolaires, avec l’aide de l’Etat pour financer les > voyages des élèves, une visite des camps de concentration soit > organisée et que deux jours soient consacrés à des thèmes aussi > importants que la lutte contre l’antisémitisme, contre le racisme, > contre toutes les formes de dictatures ou d’intégrismes et pour que > les élèves se placent dans un sentiment patriotique comme des > résistants dans le présent. Je crois que ce ne serait pas un luxe vu > le climat actuel. Comme je m’efface en faisant cette proposition, je > ne vois pas ce qui empêcherait les politiques français de voter cette > loi. Je demande à la communauté juive d’être très attentive avec moi > pour voir si cela sera fait ou pas. Le combat a lieu au présent. > > Emmanuel . > laradioweb@wanadoo.fr
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2005
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Actes racistes en France, LB 22/03/2005
Dans son rapport annuel, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) affirme que le nombre de violences et de menaces racistes ou antisémites a atteint en 2004 « un niveau jamais égalée ».
Avec 1565 menaces ou violences enregistrées contre 833 en 2003, les actes racistes ont quasiment doublé.
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2005
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Andrea Rea (sociologue à l’ULB), « La faillite du modèle d’assimilation français », LS 08/11/2005
Par quoi se traduit ce « non-respect » ? Par les propos de Nicolas Sarkozy ?
Les propos de Nicolas Sarkozy ont été la goutte qui a fait déborder le vase. Fondamentalement, ce qui est en cause, c’est ce que l’on appelle « l’intégration à la française », c’est-à-dire le modèle « assimilationniste » : la recherche complète de la conformité culturelle. En France, on n’a jamais reconnu le fait que, même si on est français, on a des appartenances culturelles ou ethniques différentes : on n’est pas que des citoyens de l’Etat français, on est aussi des individus disposant d’un certain nombre de particularités, dont on est fier. Ne pas les reconnaître, quelque part, c’est atteindre à l’identité sociale de ces individus.
C’est pourtant une vieille habitude : avant et même après la Seconde Guerre mondiale, un certain nombre de Juifs français ont été plus ou moins contraints de « franciser » leur nom…
Tout à fait ! Ce modèle d’assimilation français marchait dans le cadre des Etats-nations, mais ne marche plus dans le modèle des Etats globaux.
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2005
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J.M.M.F. , ¿Sufrieron los negros comos los judíos?, El País, 26/02/2005
El cómico francés Dieudonné : las recientes commemoraciones del Holocausto = « pornografía de la memoria »
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2006
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Benkoski Ben, La ligne Maginot était-elle juive ?, LS 28/02/2006
Une société qui ne condamne pas des comiques troupiers (Nasser Ramdane, porte-parole de SOS Racisme a déclaré à Libération : « Ilan a été tué par des préjugés antisémites insufflés dans la tête des jeunes générations par des gens comme certains humoristes») ou des politiciens pour des propos antisémites, ne doit pas s’étonner qu’un chef du gang parisien énonce qu’il a enlevé le pauvre Ilan Halimi (…).
Quand un Français déclare, sur un plateau de télévision, que les Juifs, eux, sont protégés, à quelle protection pense-t-il ? Lorsqu’il affirme qu’il y a, en faveur des Juifs, « deux poids deux mesures », de quoi parle-t-il au juste?
» Lisons donc attentivement, à cet égard, Jean Daniel, dans Le Nouvel Observateur : « (…) puisqu’il est souvent question de « deux poids, deux mesures »… le temps est venu pour nos confrères, notamment égyptiens, saoudiens et iraniens, de proclamer qu’ils refusent de se reconnaître dans les campagnes non pas anti-israéliennes ni même antisionistes mais tout simplement et scandaleusement antisémites qui se déchaînent chaque jour dans leur presse, sans susciter pour autant en Israël, aux Etats-Unis ou au Danemark ni défilés ni incendies d’ambassades. Mais qui, en plein Paris, a pu semer assez de haine dans l’esprit d’un jeune Africain ? » (…)
Il faudra, aussi, un jour, cesser d’avoir pour certains, et notamment pour l’extrême gauche (j’ai bien écrit « extrême ») l’aveuglement, l’indulgence, l’amnésie ou la naïveté qu’heureusement aucun Rodrigue ne manifeste pour n’importe quelle Chimène d’extrême droite.
(…) Rappelons-nous simplement quel était le niveau culturel de grands criminels nazis : il était sans doute l’un des plus élevés d’Europe !
/ Et son souhait de créer une nouvelle ligne Maginot./
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2006
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Bernard Delattre, Dieudonné condamné, LB 12/03/2006
Pour incitation à la haine raciale. Un effet de l’affaire Ilan Halimi?
C’est une première. Le tribunal correctionnel de Paris a condamné vendredi Dieudonné à 5000 euros d’amende pour des propos tenus en 2004, qui comparaient les juifs à des négriers. L’humoriste a été reconnu coupable d’incitation à la haine raciale. Habitué des procédures judiciaires, il avait jusqu’à présent chaque fois été relaxé, en première instance ou en « appel. Jusqu’à vendredi donc, ses diatribes sur le « lobby juif ou « la pornographie mémorielle » de la Shoah, tout comme son sketch télévisé mettant en scène un rabbin nazi, demeuraient impunis.
Cette fois, cependant, la justice a considéré qu’assimiler les juifs à des « négriers (ayant) fondé des empires et des fortunes sur la traite des Noirs et l’esclavage (puis s’étant) reconvertis dans la banque, le spectacle et aujourd’hui l’action terroriste » revenait à désigner cette communauté « à la vindicte » et à s’inspirer « directement de l’imagerie antisémite ». A la barre, Dieudonné, s’était défendu d’avoir voulu assimiler juifs et négriers et avait assuré avoir fait référence, dans ses propos, au soutien « indéfectible » apporté par Israël au gouvernement d’apartheid en Afrique du Sud, « qui opprimait les Noirs ». Le parquet n’en avait pas moins réclamé que son recours à un « cliché antisémite » soit condamné.
Cliché antisémite : ces mêmes termes ont été utilisés pour expliquer la mort récente du jeune juif Ilan Halimi, enlevé car ses ravisseurs auraient supputé que sa communauté, à leurs yeux forcément fortunée, allait rapidement payer la rançon. Dieudonné avait d’ailleurs été cité dans cette affaire. Le porte-parole du PS avait évoqué « un effet Dieudonné » pour expliquer l’antisémitisme en France. Le président du Consistoire de Paris avait critiqué les relaxes successives de l’humoriste. Et le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme avait appelé à ce que soient condamnés « les propos déplacés de Dieu-donné, qui (…) incite à la haine anti-juifs : il ne faut pas laisser s’installer cette idée que le juif est un oppresseur raciste, car c’est de là que partent les erreurs et naissent les drames ».
Vendredi, SOS Racisme s’est félicité que cette condamnation « place Dieudonné dans son vrai camp: celui de la haine ». « C’est un point d’arrêt à cette démarche de provocation », a commenté l’avocat de l’Union des étudiants juifs de France : « Dorénavant, il devra prendre garde à l’impact que peut avoir ce genre de déclarations sur des personnes vulnérables ». •
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2006
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France / L’ « affaire Ilan » à un tournant politique, LB 22/02/2006
Le jeune Ilan Halimi qu’on avait cru victime d’un crime crapuleux a pu avoir été enlevé, torturé et tué par le « Gang des barbares » parce qu’il était juif.
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2006
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Les coupables seront punis, DH 05/01/2006
Le 1er janvier, une quarantaine de jeunes gens de Marseille ont importuné et dévalisé des voyageurs du train Nice-Lyon.
Une jeune femme de 20 ans a même subi des attouchements sexuels.
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2006
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Paris / 30 % of French in poll call themselves racist, IHT 22/03/2006
According to a report submitted to the government.
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