L’impérialisme français dans le monde au 17e siècle

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François Reynaert, Nos ancêtres les Gaulois et autres fadaises, éd. Fayard, 2010

 

(p.262) /de Richelieu/

 

Son Éminence aime l’ordre, l’unité et l’obéissance. Tout ce qui y contrevient doit disparaître.

Les protestants, depuis l’édit de Nantes, ont leurs « places de sûreté », des villes fortifiées. Ils y remuent souvent. Le cardinal craint qu’il ne s’y développe un « État dans l’État ». Il va les réduire les unes après les autres. L’épisode le plus atroce et le plus célèbre de cette campagne intérieure contre le « parti huguenot » est le siège de La Rochelle (1627-1628), que le belliqueux ecclésiastique vient superviser lui-même, pour être bien sûr que personne ne s’abaisse à la pitié, cette vertu des faibles. Il accueillera son roi dans la ville vaincue au milieu des cadavres et des fantômes d’humains qui ont attendu en vain l’aide des Anglais et n’ont mangé depuis des semaines que des chiens, des algues bouillies et le cuir de leur ceinture. Partout écrasés, les malheureux huguenots français gar­dent le droit de célébrer leur culte mais perdent tout le reste, leurs places, leurs canons, leurs droits politiques.

Ensuite il y a les grands. Ils continuent ce qu’ils font depuis des siècles, manigances et complots. Le cardinal entend, comme il l’écrira lui-même dans ses Mémoires, « abaisser leur orgueil ». Il a des espions pour le renseigner sur tout ce qui se trame, et des juges à sa main pour exécuter ses volontés de fer. Il fait tomber des têtes, même les mieux nées, même les plus joliment faites : au chapitre précédent nous avons mentionné les mésaventures du dernier favori du roi, le jeune Cinq-Mars. Convaincu de tremper dans une conjuration avec l’Espagne, il est décapité (1642).

 

(p.263) Richelieu en profite pour relancer la politique de François Ier ou d’Henri IL II entre lui aussi dans cette guerre de Trente Ans, en s’alliant avec les princes protestants. À l’intérieur, les réformés sont à combattre, à l’extérieur ils sont utiles. Ils lui permettent de reprendre la lutte contre ces vieux ennemis, les Habsbourg, dont les deux branches cousines règnent sur l’Empire germanique et à Madrid. Nous revoilà donc en guerre avec l’Espagne (1635), c’est-à-dire au sud et aussi au nord-est – les Pays-Bas lui appartiennent toujours.

 

(p.264) Richelieu était trop craint pour qu’on osât élever la voix contre lui de son vivant, mais sa mort fut saluée par des feux de joie dans tout

(…) Il n’a pas été aimé ; il a suscité des tombe­reaux de pamphlets tous plus virulents et diffamatoires (les « mazarinades ») ; (…).

 

(p.265) L’extrême violence politique des temps

Ayant en tête le film des événements comme on vient de le dérouler, on comprend aisément le raisonnement tenu si souvent dans les histoires de France. Il tient sur deux jambes. D’une part les deux grands ministres, Richelieu et Mazarin, en gouvernant d’une main ferme, en renforçant le rôle d’un État centralisé, ont montré l’avantage d’un pouvoir autoritaire et ainsi préparé la voie à l’absolutisme louis-quatorzien.

 

Anna Maria Sigmund, Das Tor zum Westen blieb verschlossen, in: PM History März 2008, S.46-52

 

Im Verein mit französischen Diplomaten Ludwigs XIV, gelang es Graf Tököly, dem Führer der Partisanentruppe der Kuruzzen*, mit Hilfe der Türken grosse Teile des Landes zu erobern

 

*eine Gruppe von bewaffneten antihabsburgischen Aufständischen im Königreich Ungarn von 1671 bis 1711

 

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