Breiz Atao

La Bretagne, une colonie de la France

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1 Analyses

 

Le cri de ralliement: Breizh Atao (Bretons toujours)

Montfort-sur-Meux (20 km de Rennes)

En 1914-18, mon grand-père, travaillant comme ouvrier agricole dans la région, entendit souvent les gens dire :  « Les Français se battent jusqu’au dernier Breton. »

 

1965

Paul Sérant, La France des minorités, éd. Lafont 1965

(p.87) IRRÉDUCTIBLE BRETAGNE

PRÉNOMS  MAUDITS,  LANGUE PROSCRITE

 

En décembre 1963, la caisse d’allocations familiales du Morbihan annonçait à un père breton de douze enfants, M. Manrot, qu’il toucherait désormais les allocations non seulement pour les aînés de ses enfants, mais aussi, contrairement à ce qui se passait précédemment, pour les plus jeunes d’entre eux.

A l’époque de la naissance de son septième enfant, M. Manrot, qui résidait alors à Boulogne-sur-Seine, décida de donner au nouveau-né le prénom breton d’Abradoran. Le secrétaire de mairie de Boulogne refusa d’inscrire l’enfant au registre de l’état civil, sous prétexte que le prénom choisi par les parents n’était pas un prénom français. Les époux Manrot ne se laissèrent pas intimider par ce refus. Non seulement ils ne changèrent pas le prénom de l’enfant, mais ils donnèrent à leurs cinq enfants suivants (p.88)  des   prénoms   bretons   :   Mayden,   Gwendal, Diwenska, Skeltjenn, Brann.

La mairie de Boulogne-sur-Seine ne modifia pas davantage sa position. Elle persista dans son refus d’inscrire les petits Bretons à l’état civil. Des pour­suites judiciaires furent intentées contre les époux Manrot pour « non-déclaration d’enfants » (sic). Cependant les parents réussirent à faire admettre leur bonne foi, et le ministère public fut débouté en mai 1961.

Les ennuis des époux Manrot n’étaient pas terminés pour autant. Ayant quitté la banlieue parisienne pour rentrer en Bretagne, ils se virent refuser par la caisse d’allocations familiales de Landerneau les pres­tations concernant leurs six derniers enfants.

« Ils intentèrent une action contre cette caisse », précisait le journal Le Monde le 15 décembre 1963 en résumant l’affaire. « Le tribunal de Quimper repoussa cette demande, mais la cour d’appel de Rennes, le 19 décembre 1961, lui donna tort et ordonna une enquête. En mai 1963, l’affaire revint devant la cour où « l’existence » des enfants fut admise. Seulement le porte-parole de la caisse d’allocations fit valoir que les charges familiales relevaient du régime général et non de la caisse agricole de Lander­neau. »

C’est ce litige qui vient d’être « réglé », ajoutait Le Monde. « Mais, en justice, la situation ne l’est pas, M. et Mme Manrot ayant introduit une instance pour obtenir le versement des allocations familiales agri­coles par la caisse d’allocations familiales de Lander­neau. L’affaire est actuellement en cassation. Et les six derniers-nés aux prénoms bretons n’ont toujours pas d’existence légale… »

En cette même année 1963, une autre affaire bre­tonne devait provoquer des réactions hors de France.

Un médecin breton de Châteaulin (Finistère), le docteur Etienne, avait décidé de faire donner à ses enfants un enseignement en langue bretonne. Mais (p.89) de Gaulle interrogé par des journalistes, prononça des paroles apaisantes. « Si les autonomistes bretons ont trahi », déclara-t-il, « ils seront punis pour trahison ; s’ils n’ont été qu’autonomistes sans avoir trahi, c’est une autre histoire. » Les choses se pas­sèrent cependant quelque temps comme si l’autono-misme, et même le simple régionalisme, étaient consi­dérés par les autorités comme synonymes de trahison.

Comme dans toute la France, l’épuration « légale » fut précédée en Bretagne, d’une épuration insurrec­tionnelle. L’ancien directeur du journal régionaliste La Bretagne, Yann Fouéré, donne sur ce sujet les précisions suivantes :

« La plupart des militants bretons qui tombèrent… au printemps et à l’été 1944 n’avaient à se reprocher que leur foi et leur patriotisme bretons : le barde A. Boscher, écrivain de langue bretonne, isolé aux confins de la forêt de Duault, et son frère (ce dernier fut abattu parce qu’il avait tenu à venir assister aux obsèques du premier) ; Yves de Cambourg, adminis­trateur de La Bretagne, et Louis Stephan, qui colla­borait à nos journaux, jeune journaliste de valeur et de grand avenir ; Mme du Guerny, auteur d’une « patriotique » Histoire de Bretagne, assassinée avec ses proches : le commandant du Mintier de la Mothe, sa femme, sa belle-sœur et leur bonne, en présence de son fils, âgé de quatorze ans ; l’abbé Lec’hvien, recteur de Quemper-Guezennec, l’un des prêtres du Bleun-Brug qui avaient suivi l’apostolat de l’abbé Perrot ; le jeune Philippon, tué parce qu’il était venu en pèlerinage prier sur la tombe de l’abbé Perrot ; Paul Gaïc, les frères Tastevin, dont l’un avait seize ans, et qui furent affreusement mutilés ; Le Padellec, Moullec, Vary, Bothorel, C. Le Part, Hirgair, assassiné parce qu’on ne trouvait pas son fils, d’autres encore, militants du P.N.B. ou vendeurs de L’Heure bretonne ou de Breiz Atao.

«   Dans   le   même   temps   pourtant   »,   remarque (p.90) aucun établissement d’enseignement, public ou privé, n’est actuellement autorisé par la loi française à enseigner dans une autre langue que le français. Le Dr Etienne décida donc de prendre un pré­cepteur qui instruirait à domicile ses enfants dans la langue de leurs ancêtres. Mais l’inspecteur d’Aca­démie considéra que la décision du médecin était incompatible avec les lois et règlements en vigueur. En conséquence, le Dr Etienne se vit refuser un certificat de scolarité pour ses enfants, ce qui le mettait dans l’impossibilité de toucher ses allocations familiales, non seulement pour les deux aînés, mais aussi pour ses trois plus jeunes enfants et pour sa femme.

Le Dr Etienne s’adressa alors à l’Union Nationale des Parents d’Elèves de l’Enseignement libre. Le secrétaire général de cette association lui répondit que la décision de l’Inspecteur d’Académie devait être considérée comme « l’application correcte de la loi de 1882 qui précise que la langue française est l’élé­ment de base essentiel de l’enseignement obligatoire ». En revanche, le secrétaire général de l’A.P.E.L. consi­dérait que la décision de la Caisse d’allocations fami­liales pouvait prêter à discussion, « dans la mesure où les règlements intérieurs de la Caisse ne précisent pas l’obligation d’allocations aux aînés pour justifier l’allocation aux puînés ».

Le Dr Etienne fit connaître son cas aux associations qui, dans le Pays de Galles et en Irlande, manifestent une solidarité active à l’égard des Bretons qu’ils jugent opprimés. Un militant gallois adressa au Consul de France une lettre dans laquelle il protestait contre « un récent cas de discrimination pratiquée à l’encon-tre d’un citoyen breton ».

« Par suite du refus réitéré du Gouvernement français de permettre l’enseignement du breton dans les écoles de Bretagne », écrivait M. J. H. Roberts, « le Dr Etienne, de Châteaulin, a décidé d’instruire ses deux enfants aînés à leur foyer en langue bretonne. (p.91) Comme vous le savez, ceci est permis par la loi française, pourvu qu’un inspecteur local, fonction­naire du gouvernement, certifie que l’enseignement dispensé est du niveau normal. Un inspecteur local, fonctionnaire du gouvernement, a dressé un rapport favorable concernant l’éducation des deux enfants.

« Cependant, le 13 mars 1963, le Dr Etienne fut informé qu’il ne recevrait plus de certificat de scola­rité pour la raison que ses enfants étaient enseignés en breton. En conséquence de cette décision autocra­tique, M. Etienne s’est vu supprimer les allocations familiales, non seulement pour les deux aînés, mais aussi pour sa femme et les trois plus jeunes enfants.

« Je vous serai reconnaissant de bien vouloir porter ces faits à la connaissance de l’ambassade française à Londres, car il me semble que ce cas flagrant de victimisation est contraire à la politique française de « Liberté, Egalité, Fraternité », telle que nous l’avons étudiée dans les écoles du Pays de Galles. »

A cette lettre, le consul général de France à Liver-pool adressait la réponse suivante :

« L’obligation d’envoyer les enfants français à une école française est inscrite dans notre législation. Elle s’applique à tous les citoyens de quelque province qu’ils soient originaires. Le fait d’avoir une seule législation pour tous semble parfaitement normal à tous les Français, qu’ils vivent dans le Nord, l’Ouest, le Sud ou l’Est.

« Puis-je vous rappeler que la France est une nation, non pas un Royaume-Uni composé d’éléments diffé­rents ayant une forme de gouvernement relativement autonome ? Il n’y existe qu’une seule langue, le français.

« Nous n’avons aucune hostilité contre de vieilles langues et des dialectes régionaux comme le « breton », le « basque », le « provençal », le « catalan ». Ces dialectes sont même enseignés dans certaines univer­sités, dans des buts historiques et folkloriques, et de (p.92) nombreuses œuvres remarquables ont été écrites dans ces dialectes (1). »

S’il semblait qualifier de « dialecte » le breton, qui est une véritable langue, le consul général de France à Liverpool n’en résumait pas moins très exac­tement la position officielle de l’Etat français. Mais c’est précisément à cause de cette position de l’Etat français qu’il existe un problème breton.

Le cas des époux Manrot et du Dr Etienne sont sans doute des cas « marginaux » et exceptionnels. Très rares sont les Bretons qui vont jusqu’à braver ouvertement les dispositions de la loi française. Mais plus nombreux sont ceux qui, sans passer à une révolte ouverte, pensent, eux aussi, que cette loi est scandaleuse et qu’il faudrait la modifier. Et plus nombreux encore sont les Bretons qui, sans avoir d’activité politique ou culturelle spécifiquement « bretonne », ont cependant plus ou moins conscience d’appartenir à une communauté injustement négligée ou brimée.

 

(p.116)

(Préambule à la déclaration du Conseil national breton, créé le 3 juillet 1940, par Mordrel et Debauvais, pro-Allemands.)

(p.117) « Depuis 1789 surtout, la Bretagne a été traitée comme un territoire colonial, ses intérêts moraux et spirituels ont été méprisés, sa langue — symbole tou­jours vivant de sa nationalité — pourchassée des écoles et interdite dans la vie publique, ses intérêts écono­miques négligés par le gouvernement de Paris ou déli­bérément sacrifiés aux intérêts purement français, le sang des Bretons utilisé sans contrepartie dans toutes les guerres européennes ou coloniales de la France. Les solennelles affirmations de la Grande Guerre, d’après lesquelles tout peuple avait droit à l’existence nationale indépendante n’ont pas été respectées envers la Bretagne, quoique cette guerre ait coûté la vie à 240.000 Bretons — un mort sur 11 habitants, c’est-à-dire (p.118) la plus forte proportion de pertes enregistrées par les peuples en guerre (un mort français pour 28 habitants).

« Non seulement l’Etat français depuis la Révolution a systématiquement ignoré le nom même de la Bretagne et méconnu les intérêts du peuple qui l’habite, mais il a, ces dernières années, pourchassé les patriotes, interdisant leurs journaux, dissolvant leur parti, prohibant leurs réunions, les persécutant dans leur situation privée ou publique, leur imposant des résidences forcées, saisissant leurs biens, les emprisonnant sur simple soupçon de patriotisme breton, les condamnant à la prison et à la peine de mort.

« En s’opposant ainsi au redressement spirituel et matériel de la Bretagne, en mettant ainsi avant et pendant la guerre les patriotes bretons hors la loi, l’Etat français a manifesté clairement sa volonté d’en finir avec la nation bretonne, et son action de pure force, contraire au principe même qui était à la base de sa propre Constitution, a trop bien justifié les réactions inévitables. »

 

(p.127) LES NOUVELLES ERREURS JACOBINES

Comme dans tout le reste de la France, l’épuration de 1944 ne frappa pas seulement, en effet, ceux qui avaient effectivement collaboré avec l’Allemagne : elle atteignit tous ceux que l’on soupçonnait de « sépa­ratisme », même si aucun contact avec l’occupant ne pouvait leur être reproché.

Lorsqu’il se rendit à Vannes en 1945, le général (p.128) de Gaulle interrogé par des journalistes, prononça des paroles apaisantes. « Si les autonomistes bretons ont trahi », déclara-t-il, « ils seront punis pour trahison ; s’ils n’ont été qu’autonomistes sans avoir trahi, c’est une autre histoire. » Les choses se pas­sèrent cependant quelque temps comme si l’autono-misme, et même le simple régionalisme, étaient consi­dérés par les autorités comme synonymes de trahison.

Comme dans toute la France, l’épuration « légale » fut précédée en Bretagne, d’une épuration insurrec­tionnelle. L’ancien directeur du journal régionaliste La Bretagne, Yann Fouéré, donne sur ce sujet les précisions suivantes :

« La plupart des militants bretons qui tombèrent… au printemps et à l’été 1944 n’avaient à se reprocher que leur foi et leur patriotisme bretons : le barde A. Boscher, écrivain de langue bretonne, isolé aux confins de la forêt de Duault, et son frère (ce dernier fut abattu parce qu’il avait tenu à venir assister aux obsèques du premier) ; Yves de Cambourg, adminis­trateur de La Bretagne, et Louis Stephan, qui colla­borait à nos journaux, jeune journaliste de valeur et de grand avenir ; Mme du Guerny, auteur d’une « patriotique » Histoire de Bretagne, assassinée avec ses proches : le commandant du Mintier de la Mothe, sa femme, sa belle-sœur et leur bonne, en présence de son fils, âgé de quatorze ans ; l’abbé Lec’hvien, recteur de Quemper-Guezennec, l’un des prêtres du Bleun-Brug qui avaient suivi l’apostolat de l’abbé Perrot ; le jeune Philippon, tué parce qu’il était venu en pèlerinage prier sur la tombe de l’abbé Perrot ; Paul Gaïc, les frères Tastevin, dont l’un avait seize ans, et qui furent affreusement mutilés ; Le Padellec, Moullec, Vary, Bothorel, C. Le Part, Hirgair, assassiné parce qu’on ne trouvait pas son fils, d’autres encore, militants du P.N.B. ou vendeurs de L’Heure bretonne ou de Breiz Atao.

«   Dans   le   même   temps   pourtant   »,   remarque (p.129) Yann Fouéré, « d’autres militants bretons, le com­mandant Thomas, le Dr Leclerc, Ropartz, Dieulesaint, Jacques Malard, qui fut fusillé à la caserne du Colombier, à Rennes, le barde Stéphan de Saint-Pol, ami de l’abbé Perrot, E. Martin, P. Bodereau et d’autres, tombaient sous les balles allemandes (1) ».

En 1952, le ministre de l’Intérieur faisait connaître qu’il y avait eu 402 exécutions sommaires en Finistère, 215 dans les Côtes-du-Nord, 192 en Morbihan, et 10 seulement en Loire-Inférieure. D’autre part, de source officielle également, on estime que 1 500 personnes furent fusillées en Bretagne par les Allemands pen­dant l’occupation (2).

L’épuration officielle ne put atteindre les principaux animateurs du nationalisme breton : Mordrel et Debauvais, et aussi Célestin Laine, réfugiés en Allemagne, ne furent pas retrouvés après la guerre. De même, un certain nombre de combattants de la Formation Perrot réussirent à échapper à la police. En revanche, des milliers de Bretons soupçonnés de séparatisme furent interrogés ou arrêtés. Les autorités se référèrent à des listes que la police possédait depuis les perquisitions de 1932 et de 1939, c’est-à-dire bien avant qu’il pût être question de collaboration avec l’envahisseur. Il est vrai que la conviction des autorités était que l’autonomisme avait partie liée avec l’Allemagne dès avant la guerre. Dans les diffé­rents camps de concentration de Rennes, Langueux, Sargeau, Pont-de-Buis, Quimper, etc. se trouvaient alors, rapporte Yann Fouéré, « une trentaine de prêtres, l’un d’eux arrêté dans son confessionnal, quelques autres alors qu’ils suivaient la procession de Notre-Dame de Boulogne, des soldats de la Résistance, quelques membres des F.F.L., des enfants de quinze ans et des mères de famille nombreuse (3). » Ces arres-

(1)  Yann Fouéré, op.  cit., pp. 107-108.

(2)  Cf. Yann  Poupinot, op. cit., pp. 168-169.

(3)   Yann Fouéré, op. cit., p. 120.

 

(p.130) tations massives créèrent cependant en Bretagne une émotion suffisante pour susciter, au Folget, une mani­festation de protestation. L’évêque de Quimper obtint des autorités la promesse de libérations prochaines.

Un journaliste breton, Joseph Martray, a décrit en ces termes l’atmosphère de l’époque :

« L’opération se déroula dans une confusion invrai­semblable où le comique alternait avec le tragique. Les Renseignements Généraux établirent des listes où le moindre joueur de biniou se voyait promu chef de Gwen ha du et dirigeant de Breiz Atao : il suffisait d’avoir dansé dans un cercle celtique ou d’avoir suivi un cours de langue bretonne pour se trouver considéré comme extrémiste dangereux. Des centaines de per­sonnes furent arrêtées, qui avaient souvent allié à leurs activités bretonnes des activités résistantes incontestables…

« Cette grande rafle prouvait au moins aux pouvoirs publics que l’idée bretonne avait pénétré profon­dément dans le pays. Il était difficile de parler d’une « poignée d’agitateurs » puisque la police elle-même n’en finissait plus de dresser des listes contenant des milliers de noms pris dans tous les milieux (docteurs, prêtres, professeurs, cultivateurs, industriels, commer­çants, etc.). Il eût fallu transformer finalement la Bretagne en camp de concentration pour arrêter tous ceux que le nationalisme ou le régionalisme avaient touchés depuis 1932. On y renonça (1). »

Parmi les faits les plus frappants de l’épuration en Bretagne, relevés par Yann Fouéré, il faut rappeler qu’un responsable local du P.N.B., le chef d’escadron en retraite Thomas, fut inculpé « d’intelligences avec l’ennemi », alors qu’il avait été fusillé par les Alle­mands le 3 août 1944 ! De même, des militants de la Résistance furent condamnés uniquement parce qu’ils avaient également milité pour l’idée bretonne. L’épu-

(1)   J. Martray, Le Peuple breton, mars 1948 (cité par Yann Fouéré, op. cit., p. 186).

 

(p.131) ration « culturelle » connut des épisodes non moins étranges. L’acte d’accusation contre un collaborateur de La Bretagne, Yves le Diberder, relevait spécia­lement qu’il avait écrit que le poème de Tristan et Iseult était essentiellement celtique, mais que les Français « l’avaient malheureusement francisé ». Il fut acquitté, rapporte Yann Fouéré, « surtout parce qu’il put prouver que Gaston Paris et Joseph Bédier avaient soutenu cette thèse trente ou quarante ans avant lui ! (1) »

 

(p.191) Simone Weil voyait, dans la conquête par les Fran­çais des territoires situés au sud de la Loire, l’une des plus grandes atrocités de l’histoire. « Ces territoires où existait un niveau élevé de culture, de tolérance, de liberté, de vie spirituelle », écrit-elle, « étaient animés d’un patriotisme intense pour ce qu’ils nom­maient leur « langage » ; mot par lequel ils désignaient leur patrie. Les Français étaient pour eux des étran­gers et des barbares, comme pour nous les Alle­mands (1). Pour imprimer immédiatement la terreur, les Français commencèrent par exterminer la ville entière de Béziers, et ils obtinrent l’effet cherché. Une fois le pays conquis, ils installèrent l’Inquisition.

 

(p.214)

cf François Fontan, Ethnisme – Vers un nationalisme humaniste (1961)

« Ce sont parmi les assimilés collaborateurs que se recrutent les pires chauvins de la nation conquérante. Le refoulement linguistique et culturel dont souffrent inconsciemment mais profondément ces assimilés est la cause réelle de leur agressivité et de leur impérialisme. En luttant contre les non-assimilés, ils luttent contre leur propre subconscient, et ils se vengent de l’oppression qu’ils ont subie dans leur jeunesse en l’imposant aux autres. »

 

(p.222) L’existence d’un parti francophile en Catalogne eut finalement pour conséquence le retour du Roussillon à la France.

 

(p.225) La langue catalane a connu en France les mêmes vicissitudes que les autres « parlers maternels ». En 1874, elle fut remplacée par le français dans les prédications à la cathédrale de Perpignan. Tout comme en Espagne, la langue catalane était proscrite dans les écoles depuis la Révolution.

 

(p.287) LES ACCUSES DE COLMAR

Les autorités s’inquiétèrent. Après diverses enquêtes, des poursuites judiciaires furent intentées contre Ricklin, Hauss, Schall, Rossé, Schlaegel, Baumann, Roos, Ernst et d’autres autonomistes, pour complot contre la sûreté de l’Etat. Leur procès eut lieu à Col-mar, du 1er au 24 mai 1928.

Il apparut clairement après quelques jours de débats, que le ministère public ne pouvait pas apporter la preuve d’un véritable complot. Il fut établi qu’un des principaux témoins de l’accusation, Riehl, était un agent provocateur, et qu’il avait rédigé lui-même des déclarations antifrançaises mises au compte des auto­nomistes. Le procès fît surtout apparaître l’incompa­tibilité entre les vues des « Français de l’intérieur » et celles des Alsaciens libérés.

« N’est-ce pas là du séparatisme ? » s’écriait le pré­sident du tribunal, après avoir relevé, dans un docu­ment du Heitmatbund, le slogan « L’Alsace-Lorraine aux Alsaciens-Lorrains ». L’accusé Schlaegel répon­dait :

(1)   Raymond Postal, op. cit., p. 171 (note).

 

(p.288) « Cet adage était officiel dans la politique alsa­cienne d’avant-guerre, et jamais l’Etat allemand ne s’est cru obligé d’y voir un complot. L’Alsace-Lor­raine aux Alsaciens-Lorrains veut dire pour nous que nous devons nous sentir en Alsace chez nous, et qu’alors nous serons aussi de bons Français. »

Comme on reprochait aux autonomistes d’avoir constitué des groupes de protection paramilitaires, ils affirmèrent qu’il s’agissait d’un simple service d’ordre pour leurs réunions. « Je constate que l’Action fran­çaise, qui veut renverser le gouvernement par la force, n’est pas inquiétée », déclara le Dr Ricklin. « Mais dès que nous voulons changer quelque chose en Alsace, on veut nous pendre ! »

Plusieurs personnalités alsaciennes, dont les posi­tions étaient plus modérées que celles des autono­mistes, leur apportèrent cependant l’appui de leur témoignage. L’abbé Muller, sénateur, se déclara par­tisan de l’autonomie culturelle et religieuse. « Pour­quoi enlever à chaque sol ce qui lui est propre ? » déclara-t-il. « Ce serait verser dans une grande futaille centrale à Paris, le vin de Bordeaux, le bourgogne, le Champagne, le vin de la Loire et le vin d’Alsace. On tirerait ensuite ce vin pour tous les Français. La beauté et le parfum de tous les vins seraient détruits pour en faire un mélange sans goût. »

L’une des personnalités alsaciennes les plus res­pectées au temps de la domination allemande, l’abbé Haegy, n’hésita pas à dire que le mouvement autono­miste lui apparaissait comme la continuation de l’ancienne politique alsacienne. « Nous avons grandi dans les traditions de Pautonomisme », déclara-t-il. « Nous sommes pour cela des régionalistes convain­cus, parce que nous savons que le régionalisme est le meilleur moyen de rendre un pays prospère au point de vue économique, culturel et religieux. » II insista sur la légitimité du bilinguisme. « II y a des gens qui prétendent que le bilinguisme est impossible. Nous savons qu’il est possible et que nos pères et mères, (p.289) élevés à l’école du village, écrivaient l’allemand et le français. »

De son côté le comte Jean de Pange, membre émi-nent du Parti démocrate populaire, déclara à pro­pos de Ricklin : « Je n’ai cessé de penser que pour empêcher l’éclosion de l’autonomisme, il aurait fallu que le gouvernement français donnât dans une cer­taine mesure satisfaction à nos aspirations régiona-listes. J’ai toujours été régionaliste et je comptais sur le retour de l’Alsace-Lorraine pour provoquer notre réorganisation administrative. Il y a eu avant tout malentendu et incompréhension réciproque. »

Après la déposition de Jean de Pange, M. Chéron, professeur de droit de l’Université de Strasbourg, fit savoir qu’il démissionnerait de la société des Amis de l’Université, si de Pange continuait à en être membre. Mis au courant de la situation, de Pange offrit aussitôt sa démission. Raymond Poincaré, président du Con­seil, lui en donna acte en ajoutant : « M. Chéron n’est pas le seul membre de la société qui se soit retiré après votre déposition. J’ai été immédiatement informé que beaucoup d’autres l’imitaient ou allaient l’imiter, et il est certain que vos paroles ont péni­blement surpris beaucoup d’Alsaciens, et de Français de l’intérieur. Elles prêtaient à une équivoque qui était de nature à favoriser les séparations (1). » Cet incident suffisait à montrer la violence des passions suscitées par le « malaise » alsacien.

Il faut toutefois noter que le procès de Colmar était désapprouvé dans des milieux très différents. Victor Basch, président de la Ligue des Droits de l’Homme, l’une des personnalités les plus importantes de la gauche française de l’époque, n’hésitait pas à écrire dans le journal parisien La Volonté que ce pro­cès paraissait bien avoir été échafaudé pour atteindre des opinions et faire pression sur les électeurs alsa-

(1)   Cf. Jean de Pange : Journal 1927-1930 (Grasset), p. 372.

 

(p.290) ciens. « II est inadmissible », ajoutait-il, « qu’un agent du gouvernement proclame emphatiquement qu’à telle heure tel prévenu sera arrêté. Il est inadmissible que le même préfet ose lancer contre les chefs de l’au-tonomisme de basses injures. Il est inadmissible qu’un autre préfet ait pu être dénoncé par le Dr Ricklin — sans que le président des assises ni le procureur géné­ral aient protesté avec indignation — comme ayant connu l’agression dont lui et ses amis ont été vic­times… Il est inadmissible, enfin, que cet homme et ses coaccusés, à qui l’on ne peut reprocher qu’un atta­chement exclusif à des idées que l’on peut condamner, mais qui sont des idées, n’aient pas été remis tout au moins avant les débats, en liberté provisoire… » Le journaliste catholique et nationaliste Philippe Hen-riot défendit non moins vigoureusement les accusés de Colmar dans un journal bordelais.

L’autonomisme ayant été assimilé par le tribunal au séparatisme, les principaux accusés furent condam­nés à des peines de un an de prison. Ce verdict fut accueilli avec colère par le public de Colmar et dans une bonne partie de l’opinion alsacienne. L’ac­cusation portée contre eux n’empêcha pas Ricklin et Rossé d’être vainqueurs aux élections législatives qui eurent lieu l’année même de leur procès : invalidés, ils furent aussitôt remplacés par deux députés de la même tendance. L’attentat manqué qui fut commis contre le procureur de Colmar, sur lequel un auto­nomiste tira deux coups de revolver, quelques mois après le verdict, révélait le trouble dangereux de cer­tains esprits. Les autorités jugèrent nécessaire de prendre des mesures d’apaisement. Un an après le verdict de Colmar, l’un des accusés, Roos, qui avait pris la fuite au moment du procès, se présenta à la justice : il fut acquitté.

 

(p.304) UNE EPURATION INATTENDUE

Les Alsaciens pouvaient donc espérer que la France libérée tiendrait compte des épreuves particulières qu’ils avaient subies, et procéderait à l’épuration avec le maximum de compréhension.

Ce ne fut malheureusement pas le cas. Les autorités françaises appliquèrent en effet en Alsace et en Moselle les lois prévues pour la répression des faits de collaboration, sans tenir compte de la situation particulière de ces départements, et de l’annexion de fait qu’ils avaient subie ! On fut ainsi amené à sanctionner des actes qui, dans le reste de la France, avaient été accomplis librement, mais qui, en Alsace et en Moselle, l’avaient été sous la contrainte la plus rigoureuse. On oublia que la radio française de Londres avait elle-même conseillé aux Alsaciens et aux Lorrains de céder dans certains cas aux exigences allemandes, plutôt que de courir des risques inutiles. En bref, le législateur français considérait comme une trahison délibérée ce qui n’avait été, dans bien des cas, qu’une attitude rendue obligatoire et inévitable par la pression de l’ennemi.

Il y eut ainsi, dans les premiers mois de la Libéra­tion, plus de 45.000 personnes internées dans les trois départements préalablement annexés par l’Allema­gne. Ainsi, après avoir subi une occupation beaucoup plus pénible encore que le reste de la France, l’Alsace et la Moselle subissaient-elles une épuration plus rigoureuse que l’ensemble du territoire libéré. Certes, les conditions de l’occupation y ayant empêché la constitution de véritables maquis, ces départements ne connurent pas d’exécutions sommaires dans des proportions comparables à certaines régions du Centre et du Midi, mais l’épuration « légale » y fut particu­lièrement contraignante.

Si l’on songe au climat dans lequel se déroulait l’épuration, il n’est pas étonnant que l’autonomisme ait été assimilé à la pure et simple trahison. Or, si (p.305) certains chefs autonomistes s’étaient ralliés à la cause allemande en 1940, d’autres au contraire avaient opposé à l’autorité allemande une résistance tenace, et d’autres encore s’étaient réfugiés dans une absten­tion totale. Ils n’en furent pas moins poursuivis par la justice d’exception qui, comme en Bretagne, se référait parfois davantage à des renseignements datant d’avant septembre 1939 qu’à des renseigne­ments concernant l’occupation. Ainsi, plusieurs per­sonnalités auxquelles on ne pouvait reprocher que leur attachement à la cause alsacienne furent-elles internées… au camp du Struthof, dont les détenus n’étaient plus les mêmes, mais où le régime demeurait arbitraire et odieux, ou dans différentes prisons. Parmi les victimes les plus connues de l’épuration en Alsace, il faut citer l’abbé Joseph Brauner, archiviste de Strasbourg, qui mourut au camp de Struthof, et Joseph Rossé, directeur des Editions Alsatia, qui, après avoir été condamné à Nancy en 1947 à quinze ans de travaux forcés, devait mourir quatre ans plus tard à la centrale d’Eysses.

« L’Alsace avait subi un écartèlement qui avait profondément marqué les esprits et les sensibilités », écrit M. Pierre Pflimlin à propos de la Libération. « Expulsés, réfugiés volontaires et demeurés sur place avaient vécu des expériences différentes. Des dialo­gues de sourds se prolongeaient indéfiniment, qui souvent tournaient à l’aigre. On s’acharnait à compa­rer ce qui n’était pas comparable : les fidélités, les sacrifices, les souffrances, les mérites des uns et des autres. L’épuration fit de nouvelles blessures. Si l’on évita les excès sanglants que connurent d’autres régions, on eut le tort d’appliquer en Alsace et en Moselle une législation — d’ailleurs contestable à bien des égards — qui ne tenait aucun compte du fait de l’annexion… L’Alsace a eu ses héros et ses martyrs. Mais l’héroïsme et le martyre ne pouvaient être la loi commune imposée à toute une population abandonnée comme une rançon à la suite d’une catastrophe (p.306) nationale. Mal posé, le problème ne pouvait être que mal résolu, quels que fussent le bon vouloir et l’équité des magistrats. Il y eut des injustices que les amnisties et les mesures de grâce ont atténuées, sans les effacer entièrement (1). »

Cette situation explique également les violentes réactions alsaciennes quand la justice française entre­prit, quelques années plus tard, le procès des soldats de la division Das Reich ayant participé au massacre des habitants d’Oradour-sur-Glane. Certains des sol­dats jugés par le tribunal militaire réuni à Bordeaux étaient des Alsaciens incorporés de force dans la Wehrmacht. La façon dont les journaux français rap­portèrent ce fait suscita en Alsace une violente colère. On put lire, sur les murs des villes alsaciennes, des affiches ainsi rédigées : « Au lieu de nous accuser aujourd’hui, il aurait mieux valu nous défendre en 1940. » Sur certains édifices publics, les drapeaux français furent mis en berne.

Ces réactions alsaciennes stupéfièrent et conster­nèrent les « Français de l’intérieur ». L’incendie du village limousin d’Oradour-sur-Glane, à la suite duquel les douze cents habitants du village, hommes, femmes et enfants, périrent carbonisés dans l’église et dans les granges où ils avaient été préalablement enfermés, apparaissait à juste titre à l’opinion fran­çaise et internationale, comme le crime le plus atroce commis par l’occupant allemand pendant la Seconde Guerre Mondiale. Comment les Alsaciens osaient-ils défendre des soldats ayant participé à ce monstrueux forfait ?

En fait, la réaction alsacienne concernait moins les quelques soldats jugés à Bordeaux que le cas général des Alsaciens enrôlés de force par les Allemands — et qui se désignaient eux-mêmes du nom de « malgré

 

(1) Pierre Pflimlin – René Uhrich: Alsace, destin et volonté (Calmann-Lévy,   1963),  p.   141.

 

(p.307) nous ». Comme après 1918, les Alsaciens avaient le sentiment que les autres Français n’avaient abso­lument rien compris au drame qu’ils avaient vécu. Leur indignation était à la mesure de leur douleur.

La réaction alsacienne dans cette affaire a été ana­lysée avec beaucoup de tact et de pénétration par Robert Aron. « Si, dans les circonstances pathétiques d’un procès, certes intempestif, mais mené avec loyauté, le Limousin et l’Alsace se sont ainsi oppo­sés », écrivait le futur auteur de l’Histoire de la Libération, « c’est qu’au fond le destin et le rôle de ces deux provinces dans la communauté française différent sur un point essentiel. Le Limousin est un exemple, entre plusieurs, d’une province qui, politi­quement parlant, n’a plus de vie particulière et dont le destin se confond entièrement avec celui de la nation. Entièrement inféodée au régime de centrali­sation, que la Quatrième République a encore accentué, partagée en départements constituant des subdivisions administratives exclusives et absorbantes, cette province, en tant que province, n’a plus actuel­lement d’existence qui lui soit propre : elle n’a ni coutume particulière, ni organisation ou législation, ni destinée personnelle.

« L’Alsace, au contraire, au cours de toute son his­toire, a témoigné d’un souci particulier de conserver ses libertés, de faire respecter ses franchises : elle a souvent eu une histoire distincte de celle des gran­des nations… »

Et après avoir rappelé différents exemples histo­riques de l’esprit de liberté alsacien, Robert Aron écrivait que « le sursaut » de l’Alsace contre le procès de Bordeaux n’était en aucune manière un sursaut contre la patrie française, mais une réaction contre la dépersonnalisation imposée à nos provinces :

« Si les Français », concluait-il, « réussissaient à entrevoir le vrai problème posé par les réactions de l’Alsace après le procès de Bordeaux, s’ils s’effor­çaient de maintenir, dans le cadre de la nation, les (p.308) autonomies nécessaires, de respecter les traditions et les coutumes locales, de tenir compte des intérêts particuliers, — s’ils barraient ainsi réellement la voie au totalitarisme qui s’insinue dans les pays réputés libres par la voie de la centralisation — ils pour­raient à la fois apaiser Alsaciens et Limousins. L’Alsace aurait le sentiment d’être en France, non seulement la terre, mais aussi l’école des libertés nécessaires. Et les martyrs d’Oradour ne recevraient-ils pas l’hommage le plus permanent, le plus grave, si la nation tout entière faisait rétrograder le processus fatal de centralisation qui engendre toujours les tyran-, nies dont ils ont été victimes (1) ? »

 

(p.331) En dépit des expatriations que déplorait Maurice 1 Barrés, la fidélité à la France des « enracinés » ne fut pas moins émouvante en Lorraine annexée qu’en Alsace. Un journaliste messin, M. Paul Durand, rap­pelle dans ses souvenirs qu’il y eut à Metz, jusqu’en 1914, une école de Frères dont les directeurs ne savaient pas l’allemand. Les noms des rues étaient indiqués dans les deux langues. Metz comptait trois quotidiens de langue française : le Lorrain, le Messin et le Courrier de Metz. Dans les églises, il y avait, le dimanche, une « messe des Allemands » : les sermons des autres messes étaient en français. Les Lorrains annexés avaient leurs sociétés sportives, artistiques et littéraires, dans lesquelles ils étaient sûrs de ne rencontrer aucun Allemand ; ils fréquentaient des cercles et des cafés que les Allemands ignoraient. Les dimanches d’été, de nombreux Messins se rendaient de l’autre côté de la frontière. Et dans le territoire annexé, le Souvenir français organisait des cérémonies d’hommage aux morts français de la guerre de 70, auxquelles assistaient à la fois des officiers allemands et des officiers français venus en délégation.

 

(p.346) RETOUR AUX SOURCES EUROPEENNES

A l’heure de la Libération, la Lorraine messine connut, comme l’Alsace, une épuration particulière­ment injuste, puisqu’elle ne tenait aucun compte de la situation particulière dans laquelle s’était trouvé le pays annexé. « Sans doute », écrivit à ce propos un juriste lorrain, Me Albert Eiselé, « il est arrivé par­fois que les juges, appréciant l’activité d’un inculpé, aient tenu compte de la situation générale pour modé­rer la sanction ou même acquitter. Très souvent, cependant, il n’en a pas été ainsi. L’erreur consistait (p.347) précisément à s’en remettre à l’appréciation des juges, et surtout, des jurés, sans munir ces derniers de quel­ques principes élémentaires de droit et d’un texte précis prévoyant les incidences pénales de la con­trainte collective, principe et texte qu’ils eussent dû respecter sous peine de voir casser leur sentence. Au-delà de tout cas particulier, on est obligé de cons­tater que la carence du législateur est à l’origine d’erreurs nombreuses sur le plan judiciaire, qui ont eu, surtout en raison de leur quantité, des effets poli­tiques néfastes dans les départements recouvrés (1). »

 

1973

Ronan Caerléon, Les Bretons le dos au mur, éd. La Table ronde 1973

 

(p.30) En 1946, la justice punitive de la Libération n’épargna pas non plus les dirigeants de la ligue des Flandres de France. L’un de leurs leaders des plus convaincus et des plus désin­téressés, « ni coupable, ni repentant », l’abbé Gantois se défend avec une grande dignité. Au lieu de la peine de mort demandée, il a cinq ans de prison et interdiction de séjour en Flan­dre, dans les départements bretons, alsaciens et lorrains, de Savoie, comté de Nice, Catalo­gne, Pays Basque ‘.

C’était une reconnaissance explicite et im­plicite des minorités de l’Hexagone !

 

(1 Cité par Yann Fouéré)

 

(p.42) Sous Poincaré, un grand procès a lieu à Colmar du l°r au 24 mai 1928. Il tourne à la confusion des accusateurs. L’abbé Haegy, homme très respecté, vient à la barre défen­dre ses Alsaciens : « Nous avons grandi dans les traditions de l’autonomisme. » II défend le bilinguisme. Le procès passionne toute l’Al­sace. Les autonomistes bretons de « Breiz Atao » envoient un télégramme de solidarité aux accusés et des observateurs au tribunal. Les principaux accusés récoltent un an de pri­son. C’est une faute politique de la Troisième République française-une-et-indivisible qui, par son verdict, réprime la liberté d’opinion !

 

(p.43) A la Libération, la France épuratrice punit les Alsaciens sans discernement (45 000 internés).

 

(p.44) En 1871, comme l’Alsace, la Lorraine subit la guerre et est reprise par l’Allemagne. En 1919, avec son retour à la France, elle connaît les mêmes déceptions face à la centralisation française. Le mouvement autonomiste alsacien la gagne. Après 1940, elle est gouvernée par le gauleiter Burckel, intolérant, fanatique. Re­germanisée, elle est soumise aux expulsions de francophiles et à l’installation de colons alle­mands, à l’utilisation obligatoire de la langue allemande en public et dans les familles. Or, il y a beaucoup plus de francophones qu’en Alsace. En 1945, elle subit malgré tout une épuration féroce.

 

Procès à la Cour de Sûreté de l’Etat – 1972

 

(p.131) Le Dr Le Scouézeg, président du comité de soutien aux prisonniers bretons, rappelle que dans son enfance on metttait au dernier rang ceux qui parlaient breton.

 

(p.162) eugène quemeneur, conseiller général du Finistère, maire de Tréflaouénan. — Je re­grette la violence, mais nous devons reconnaî­tre qu’elle est efficace pour faire aboutir les revendications. Les Bretons sont les Porto­ricains de la France. La Bretagne a été pour certains employeurs une réserve de main-d’œuvre à bon marché. Pour protester, nous avons été obligés de barrer des routes, d’arrê­ter des trains. J’ai participé à ces actions alors que je sais cependant que l’opinion peut s’ex­primer par le bulletin de vote…

« Que dirais-je de notre langue ? Qu’on veut la supprimer. Il y a quelque temps, à Pon-tivy, au cours d’une réunion des conseils géné­raux de la Bretagne, j’ai parlé dans ma langue natale. Ce qui a presque été considéré comme de mauvais goût. La population n’approuve pas entièrement l’action violente des hommes que vous allez juger, mais elle ne les désap­prouve pas tellement, parce qu’elle reconnaît leur courage et leur sincérité.

 

(p.168) yves person, professeur d’histoire à la Sorbonne. — Je suis contre la violence, mais la violence, n’est-ce pas justement demander à un peuple de disparaître ? Je comprends l’an­goisse des parents quand on voit la destruction de la langue et de la culture se poursuivre, l’angoisse devant l’avenir des jeunes à la fin de leurs études. Je suis conscient du type colo­nial qui existe en Bretagne. Parler de langue, de culture en France, ce n’est pas sérieux, sauf pour la langue française. C’est grâce à sa lan­gue et à sa culture que la Bretagne s’est révé­lée comme un pays et non une région.

« La France a une politique qui détruit les langues minoritaires. On s’universalise en adoptant la seule Université française. La France méprise les autres universités… Les Romains se croient Dieu sur terre. Les Fran­çais sont fiers d’avoir été colonisés par les Romains.

« Les Français emploient des termes méprisants (p.169) pour qualifier le parler régional : patois, dialecte, baragouin, charabia, sabir…

« La France détruit l’autre culture comme si elle était une injure pour la France. On se heurte à un mur constant, alors on réagit avec violence. Vous aurez sans doute d’autres pro­cès à juger.

 

(p.179) Me santoni, avocat corse. — En Corse, nous subissons aussi une répression linguistique.

« Les populations de la Corse et du Midi ne sauront jamais que ce procès a eu lieu. Pas une ligne dans la presse régionale.

(…)

robert lafont, professeur à l’université de Montpellier, auteur de La Révolution régionaliste. — Je témoigne comme responsable intellectuel. Des gens comme moi, écrivains, ne se sont pas sans méditation et sans prudence avancés sur ce thème.

R. Lafont ayant assimilé Bécassine, Marius et Olive à du racisme, le président les com­pare plutôt aux petits Poulbots, au P’tit Quinquin…

(p.180) R. lafont. — Le petit Poulbot est un mo­dèle d’intelligence ; Bécassine, c’est la bêtise ; Marius et Olive, la fainéantise…

maurice clavel, écrivain. — Je suis ici comme doublure de quelqu’un qui était mon frère, qui a écrit un peu avant sa mort : Com­ment peut-on être Breton ? « Ce livre dont vous comprendrez qu’il est un cri d’amour pour la France », m’avait-il écrit sur la dédi­cace.

« J’approuve le mouvement populaire de liberté bretonne. Mais j’aime la France et je ne consentirai en aucun cas à sa dislocation. Le général de Gaulle, que je tiens pour le dernier chevalier de France, considérait que la Bretagne avait fait la part la plus glorieuse dans le mouvement de libération de la France… Il n’y a aucune contradiction, à mon avis, entre la culture bretonne et la France, à condition qu’il y ait une France… Il n’y a pas de meilleur moyen de rendre les gens ou les peuples fous que de les empêcher d’être eux-mêmes.

 

1974

M. Herr, Violences régionalistes en France, VA, 19/02/1974

 

Des membres du FLB (Front de libération de la Bretagne) ont fait sauter le pylone-antenne de 230 m de haut, situé dans la partie occidentale de la Bretagne.

 

1977

Alain de Benoist, Vu de droite, Anthologie critique des idées contemporaines, 1977, éd. Copernic

 

(p.512) Le film de 1936, interprété par Noël-Noël, « Tout va très bien , madame la marquise », met en scène un domestique breton « monté » à Paris, où il accumule bêtises et naïvetés ».

Il est ‘injurieux pour le peuple breton’.

 

1977

Alain de Benoist, Vu de droite, Anthologie critique des idées contemporaines, 1977, éd. Copernic

 

(p.513) revue Breiz atao = Bretagne toujours.

«Na ruz, na gwenn, Breizhad hepken » (Ni rouge, ni blanc, Breton seulement)

 

1977

Alain de Benoist, Vu de droite, Anthologie critique des idées contemporaines, 1977, éd. Copernic

 

(p.514) Parti PAB : « Un peuple ne remonte pas plus en arrière qu’un fleuve ne remonte vers sa source. Nous sommes des Bretons modernes. »

 

1977

Alain de Benoist, Vu de droite, Anthologie critique des idées contemporaines, 1977, éd. Copernic

 

(p.515) « Dans la nuit du 7 août 1932, une explosion secoue la ville de Rennes. Devant l’Hôtel de Ville, le fameux monument commémorant l’Acte d’Union de la Bretagne à la France vient de sauter. Edouard Heriot devait ariver le lendemain de Paris pour célébrer le quatrième centenaire du Traité de 1532. Il en est pour ses frais. »

 

1977

Alain de Benoist, Vu de droite, Anthologie critique des idées contemporaines, 1977, éd. Copernic

 

(p.518) « Depuis 1966, des parents bretons peuvent appeler leur enfant Gwenola ou Goulven, au même titre que, précédemment, Glacette ou Clémenceau. »

 

1977

Alain de Benoist, Vu de droite, Anthologie critique des idées contemporaines, 1977, éd. Copernic

 

(p.522) « Le 20 octobre 1975, M. Yann Fouéré, ancien directeur de L’Aveir de la Bretagne, et arrêté. Douze autres militants bretons sont déférés devant la Cour de sûreté de l’Etat. M. Fouéré, accusé d’être l’un des inspirateurs du FLB-ARB, mais conre qui aucune preuve ne peut être retenue, restera détenu pendant plusieurs mois. »

 

1978

Coiste Tacafbchta na bPriosunach mBriotanach.

Pwyllgor Cyfnogi ‘r Carcharorion Llydewig.

Breton Prisoners’ Solidarity Committee.

 

WHERE DOES THE RESPONSIBILITY LIE FOR VIOLENCE IN BRITTANY?

 

At the end of June and at the beginning of July 22 Bretons were arrested and charged with participation in numerous attacks on French State offices, television aerials, army installations, police stations, etc., during the past 3 or 4 years.    They were transferred to jails in the Paris area and are to be tried eventually by the State Security Court.     The arrests occurred immediately after the partial destruction of the south wing of the Versailles Palace which housed paintings dealing with the Napoleonic period.     It was also unexpectedly decided to stage the trial of 14 other Bretons arrested last February and accused of membership of a branch of the Republican/Revolutionary Breton Army (FLB-ARB):   8 of them were, after a harsh indictment (1) given sentences ranging from two to eight years of penal servitude (2).

In the past 3 years, 177 persons belonging to various legal Breton organisations have been subjected to temporary detention extending in certain cases to several days.  House searches, interrogations and other acts of harassment have been used by the police to gather information about people against whom no illegal activities could be proved. By creating a climate of intimidation the French authorities seek to discourage opposition to their anti-Breton policy.    The severity of the sentences passed in July is not the only pointer to a hardening of the Paris government’s attitude towards the Breton aspirations (3).

This committee does not advocate the use of violence in solving any problems.  It must be recognised however that the Breton situation continues to deteriorate because ail the peaceful, legal, democratic attempts to obtain the satisfaction of the most reasonable Breton demands continue to be frustrated by the French government. We cannot remain indiffèrent to the fate of young people and of men with wives and children condemned to spend years in jail because they would not resign themselves to the destruction of their Breton nationality.

We refer to the statement of L. Le Pensee, M. P., for the French Socialist Party, and to the com­muniqués of the Breton National Party, Strollad ar Vro, and of the Breton section of the P. S. U. issued shortly after the recent arrests:  although condemning the use of violence they said that responsibility for it rested primarily with the French government.

 

We go further. If responsibility rests with the French government, these prisoners should not be judged in a French court, outside or inside Brittany.    We urge ail those concerned with the freedom of ail nations and with creating the basis for good international relations to CAMPAIGN FOR THEIR RELEASE.    We urge them to organise petitions to their governments that thèse might convey to the French government their reprobation for denying the Breton people the means to safeguard their language and culture. While this denial persists, the French State Security Court is no more than an instrument of oppression.

 

Why were so many men, belonging to so many different walks of life, driven to risk their freedom and their life?    It was not for the sake of adventure nor out of recklessness  (they took great care to avoid casualties). Was it not because they realised how gravely the future of Brittany, as a people with distinct characteristics, is threatened by almost all the agencies of the French State?    Because they saw how contemptuously the long-standing democratically-expressed wishes of the Bretons are treated by the French government? Because there is no reason to believe that a change of policy will take place in the foreseeable future ?

We should like to refer to those who wish to see this situation in perspective to the article reviewing the struggle of the past 20 years which was published in CARN Nr. 21 (4).

 

The eight jail sentences and the five suspended ones given in July were for actions carried out prior to the granting of a Breton Cultural Charter by the French government. Many people who sympathise with the Breton aspirations may have wondered if it represented a reversal of the assimilation policy.  Some may have been led to believe that it meets reasonable demands and that it provides means to preserve if not to develop the Breton language and culture. Indeed, so often and so long have petitions, resolutions and drafts for bills of law been ignored or summarily ruled out of order in Paris that the Breton cultural organisations eagerly accepted Giscard d’Estaing’s offer in February 1977 and cooperated with the Social and Economie Council of Region Brittany in formulating draft proposais for the Charter.     These were severely pruned in their passage through a Regional Council constituted so as to ensure docility towards the government.    It was in Paris however that they underwent drastic amputations;   the final version, returned for adoption by the Regional Council belied the preamble which presented the charter as « a recognition of the cultural personality (personalité culturelle) of Brittany and an undertaking to guarantee its free development » (5).

 

Free? The Bretons will not be allowed to control the application of the Charter;   the credits for this will be annually 4. 5 million francs:  this represents 0, 56% of the total cultural subsidies distributed in France in 1977 (even if one adds the ordinary, not specifically Breton, cultural credits, the percentage is only 1. 7%, whereas the Bretons represent 7% of the population of the State):  there will be some improvements in the field of education: instead of a total of 120 hours a week as hitherto for ail the secondary-level schools of the four départements of the Rennes Academy area, there is a promised total of 470 hours a week, but that falls far-short of the 2000 hours needed as a minimum to satisfy the estimated demand and to fulfill the letter of the charter itself;  there is no pro­vision for seriously training teachers to teach Breton, no mention of a degree in Celtic studies that would encourage voluntary teachers;  the request for help to the Breton language nursery schools is ignored;   instead of the fort-nightly ration of 23 minutes of Breton on television, there will be 24 minutes a week (6);  the Loire-Atlantique département, whose Council voted unanimously for full participation in the application of the charter will be treated separately (7).     Many points which the draft proposals had put with precision leave room for evasion.    AU the Breton language organisations have expressed disappointment with this document which many see as having been inspired by electoral opportunism.

In every other West European country, national minorities and even regions are to-day being allowed a large measure of freedom to manage their own affairs.     Federalism was imposed on Germany in order to keep her in check but it has proved a better way than the centralism practised in France to ensure the well balanced development of the parts without for that matter reducing the real power and cohesion of the whole.     If the French had been broad-minded enough to allow the Bretons, Corsicans, Alsatians and others to live in dignity and develop their own culture, there would be no need for Security Courts to deal with them.     For France, however, security requires the elemination of the minority groups.

The restrictions of the charter allow only the conclusion that it was « granted » for no other purpose than to defuse resistance to the assimilation policy,     There are many in Brittany who hope that a Left government in Paris would follow a different line but that is very doubtful.     The adoption by the French Socialist Party of some of the U.D. B. and Skol an Emsav proposais testifies to the support they enjoy in the main Breton federation of trade unions, but it could just be dictated by electoral calculations.     Promises made to minority groups by opposition parties are easily forgotten when they achieve power.    When will there be a socialist government in Paris?    If it has to depend on French Communist Party support, the cultural needs of the Bretons will be of secondary importance:     the P.C. F. is notorious for its deniai of the existence of a specifically Breton problem and of a Breton people.

In theory France is a democratic state but it is so constituted as to prevent the realisation of the democratically expressed wishes of the minority ethnical groups within its borders.    Their right of self-determination is denied by the 1938 law which makes it treasonable to advocate the removal of any part of the State from its jurisdiction. Leftist literature identifies the French ruling class with the capitalist bourgeoisie.    What is obvious is that power in France remains in the hands of nationalists and centralists seeking to extend her influence and culture to the farthest limits possible with little regard for other peoples,    They have developed a State doctrine with religious undertones, as unyielding as any totalitarian ideology and they put it into practice by means of an ubiquitous  control of public life (8).   The 1938 law (decree) is unconstitutional and contravenes the U.N.O. Charter.

It ill becomes the French State’s spokesmen and the French nationalist press to accuse Bretons of resorting to non-democratie methods when ail other approaches are blocked by their near-dictatorial System.

 

The Union Democratique Bretonne (U. D. B. ) condemns the activities of the F. L. B.     They say that these are not understood by the population on whose support access to self-government must depend.     They reprove attacks on firms which are building for the French army because they threaten workers’ livelihood.     They fear they will facilitate a policy of repression of the whole Breton movement.

It is not for us to say how a clandestine organisation can publicise its aim, explain its actions and draw from them the intended political effect.    Nor can anyone be certain that, however carefully the targets are selected and the operations are carried out, the result will be a stronger determination among the Breton people to win real recognition.     Clearly, political considerations must be determinant and while it is short-sighted to think only in terms of the next few elections, a course of action which could be exploited to create widespread hostility or distrust towards the most worth wile aspects of the Breton movement must also be avoided.

Yet it is the best course when one is being robbed just to stand there explaining that one’s cash was hard-earned and one needs it badly?    In a situation when the future of the Bretons as a. people is so threatened, is the choice of means of defence to be dependent exclusively on a majority whose sense of the danger and will to resist has been numbed by the State monopoly of education and information?    Is this not tantamount to accepting final defeat?    Those who refuse that will think of the example of several other countries where liberation started with guerilla movements which also lacked popular support.

 

In a letter from an F. L. B. sympathiser the argument is put forward that the outcome of a struggle for Brittany by legal means alone is made most problematic by the very nature of the French State;  that those who prefer to restrict themselves to the conditions laid down by French law should not be falling over backwards in their condemnations of F. L. B. violence;  that the violence practised under cover of law by the French state is a thousand times worse (8);  that the work of the language publications and organisations, however valuable in the present circumstances, will continue to be practically neutralised by the State control of ail public life and can therefore reach only a small minority.

 

Referring to the outcry in the French nationalist press and to the fury of the State’s spokesmen   which followed the Versailles attack, the letter points out that those who carry out and acquiesce in the destruction of the language of a million, nay of three million, Bretons, a language created by countless generations, a language which is more than a work of art, which is for the Bretons essential, whose eradication will be well-nigh irreparable, those people are not entitled to speak of cultural vandalism.     They do not care for other peuples’ cultural values.    The Versailles Palace is not simply an expression of French art, it is for those people the highest symbol of the French cultural imperialism, a temple of the State religion in whose name cultural genocide is carried out in Brittany, Alsace, Corsica, « French » Catalonia, the « French » Basque Country, Occitania.     It was built by the tyrant Louis XIV who mercilessly oppressed his and other peoples to satisfy his lust for power and glory;  the paintings which were damaged were second rate works devoted to the glorification of Napoleon’s imperial campaigns.     Versailles is used for the promotion of France’s cultural designs in Europe (9).

 

Undoubtedly the French State will claim a stiff tribute for the « sacrilege » when the 22 men arrested this summer are brought before the Security Court.     The eight sentenced to penal servitude in July are also bearing their share in the expiation.    Ail sorts of epithets reflecting the contempt and the arrogance shown towards the Bretons since the French Revolution abolished their self-government, are being thrown at them in a press that names them as guilty before they have been tried.     Having labelled them as « left-wing extremists » or as « Nazis », there is no need to look deeper and enquire whether there is not something wrong and to some at least intolerable going on in Brittany.    A free press does not rely only on police statements.

 

If these men are to be judged, it should not be left to a Security Court that is itself part of the machinery of oppression against which they rebelled.  The treaty which bound Brittany to France guaranteed that Bretons could only be judged by Bretons for acts committed in Brittany; that treaty was not replaced by any other but was unilaterally broken by France in 1789.  Considering that responsibility for the use of violence rests primarily with the French State, a trial in the Security Court will contravene the basic principle that in justice you cannot be judge and party at the same time. It will be an exercise of arbitrary power, like the trial of the Egyptian sheikh represented on one of the damaged Versailles paintings.

 

The thirty Bretons now in jail responded to the continual provocation of arbitrary power. They acted in self-defence in as much as the Breton cultural heritage is part and parcel of the personality of every Breton, including those who, because of the French System, were deprived of the opportunity to learn Breton (10).

We call on ail people concerned with human and minority rights to ask for the immediate release of those men;  to help in organising campaigns in all countries where respect for these rights exist to bring the scandalous treatment of the Bretons and other ethnic groups within the French State territory to widespread international notice; to form solidarity committees, for the purpose of collecting money for the prisoners’ dependents, writing to the press, making known to the French embassies the conviction that responsibility for FLB violence rests with the French State authorities and government.     Money collected should be forwarded to the association SKOAZELL VREIZH, which exists specially for the purpose of aiding Breton prisoners1 familles (c/o Pierre Roy, 29 rue J. Turmel, 35000 Rennes, current postal account CCP 244. 83 Rennes).    We strongly recommend that copies of letters of protestbesent to us to be forwarded to other appropriate addresses at the time of the trial which may take place as early as October.

 

on behalf of AN COISTE TACAIOCHTA, Padraig O Cle’irigh, f/c 127 Br. na Tra, Dumhach Tra, AthCliath4,   E’ire.

 

NOTES

(1) The State prosecutor accused them of digging France’s grave.    He alluded to the death penalty and to life imprisonment and called for sentences ranging from 9 to 20 years against « these retarded urchins » who hankered after the past and must be locked up for many years   – that would open their eyes to reality.

(2) Since 1967 almost 200 attacks on French State buildings as well as on symbols of the French domination in Brittany have been claimed by the F. L. B.    The only casualty was a member of one of its commandoes.   Three waves of arrests prior to this year resulted in the detention of about 80 persons for periods of 4 to 10 months;  the first group was amnestied, the others were acquitted when tried.

(3) During his trip to Corsica in June, Giscard d’Estaing expressed his opposition to any genuine form of regionalism and affirmed his government’s adherence to rigid centralism.

(4) Available from the Celtic League, 9 Br. Cnoc Sion, Ath Cliath 9, Eire,   for £0. 40p.

(5) For a detailed analysis of the Cultural Charter, see issue Nr. 23 of AR FALZ (new series), Straed Kan-ar-Gwez, 29210 Plourin-Montroules, Brittany,   priee 10 Fr. The original draft proposais of the Social and

Economie Council are published side by side with the final text of the Charter.

(6) As an indication of how serions the charter’s guarantee of a free development of the Breton personality will be we refer to an interview (published in Le Peuple Breton, Août 1978, B. P. 304, 29273 Brest-Cedex), with

members of the staff of the France-Regions 3 radio and television station in Rennes.  They testified that this station is not allowed to function as a Centre of TV production because of the presence of an autonomist movement which could misuse it;  since 1974 the production of radio programmes which might enable their listeners to « perceive the cultural and socio-economic unity of Brittany » is ruled out;  no freedom is left for creation, the regional direction is subject to orders from Paris, it is he who decides which means are to be used and which programmes are to be broadcast;  the Cultural Charter has brought a very minor increase in the time allowed to Breton programmes but not a penny has been added to finance them.

(7)  This département, which belongs historically to Brittany, has been separated administratively from the other 4 départements as part of the policy of destruction of the Breton nationality.

(8) A plan for the development of Brittany, worked out in great detail and after thorough consultations with the Breton professional and cultural organisations was approved in 1962 by 1090 commune councils (elected by

universal suffrage) representing 80% of the population of Region-Brittany:   its adoption by the French National Assembly was vetoed by De Gaulle.

Numerous bills of law for the officiai recognition of Breton and other « regional » languages were prepared with majority support from members of parliament in the « regions » concerned but came to nothing since their progress through the French Assembly depended on French majorities firmly attached to the principle of ONE state ONE language.    One bill which appeared to be winning sufficient support was declared unconstitutional.

Among the petitions for the effective teaching of Breton, one organised around 1967 got 150,000 signatures; like ail others, it was ignored by the government.

(9) Examples of institutionalised violence: the building of military installations around the Brest nuclear sub­marine base:  the building of a nuclear reactor at Le Pellerin against the wishes of the population, under

police protection; the lack of precautions that resulted in the destruction of the North coast of Brittany by the Amoco-Cadiz oil spill;  the dismantling of the Breton industries which forces workers to emigrate in spite of their demon-strated wish to live in their home country;  etc.

(10) The Alliance Française organises regular visits by Alsacian children to the Versailles palace.     From these pilgrimages, they return dazzled, more ready than before to discard their own culture (report in Rot un Wiss, Nr. 132), and to accept Pompidou’s dictum that « there is no room for regional languages in a France which is destined to mark Europe with its seal ».

(11) In order to cast doubt on the motives of the two men who are accused of having carried out the attack on the Versailles palace and who stated it was in retaliation against the eradication of the Breton language, some

French papers said they did not know Breton.     It is an example of inverted logics.     The 12 men arrested in North Finistère all speak Breton but that fact was not underlined in the same papers.

Well, the undersigned, support the demand for the immediate release of the 8 Bretons sentenced to imprisonment by the French State Security Court, in July 1978, and of the 22 arrested in June and July for alleged FLB-ARB actions.

 

Enclosed a cheque/money order as a contribution to the Skoazell Vreizh fund.

 

1978

D. de M., Une explosion détruit trois salles du palais de Versailles, LB 27/06/1978

 

Revendiquée par des autonomistes bretons.

 

1978

Le procès des autonomistes bretons (juillet ’78), LB, s.d.

 

Les 2 auteurs de cet attentat (de Versailles) ont déjà été condamnés pour ces faits à 15 ans de réclusion criminelle.

La défense a essayé de démontrer l’incompétence juridique de la Cour de sûreté de l’Etat dans cette affaire.

 

1979

Yann Fouéré, Ces droits que les autres ont, 304 pp., Quimper, (Ed. nature et Bretagne) 1979

 

1980

Une politique culturelle répressive, in : Emgleo Breizh, 28, 1980, p.2-3

 

(p.2) Dès les débuts de l’obligation scolaire, à patir des années 1880-1890, en Bretagne et dans les autres régions de France, c’était l’époque de l’odieux procédé du « symbole » ou du « sabot », – le même procédé qui, lorsqu’il était employé par les Prussiens contre l’usage par les petits Polonais de leur langue maternelle, soulevait les protestations scandalisées de la presse parisienne, alors qu’il était d’emploi universel dans les écoles de plus de la moitié de la France ! »

 

1988

Retour explosif de l’ Armée révolutionnaire bretonne, AL 23/01/1988

(= l’ ARB)

 

« Nous n’accepterons pas, précise l’ARB, que la langue bretonne, partie intégrante du patrimoine national breton, soit détruite par l’Etat français. »

 

1992

Refusing a Breton-free diet, The European 01/10/1992

 

BRETON farmer Didier Goupil bas been on hunger strike for the last two weeks in protest at the refusal of the Vannes education council to set up a bilingual French and Breton class in the local school, writes Julie Read.

He and 30 other parents in Sarzeau, a non-Breton speaking part of southern Brittany, have been righting for two years to have Breton incorporated into their children’s curricula.  An estimate puts the number of Breton speakers at 500,000.  Twenty-seven children were to have started learning Breton this term but the couneil decided at the last minute that the class would not go ahead because of a shortage of teachers.

Didier is adamant that his children should learn the language. « I am ashamed that I don’t speak it myself, » lie says.  « Breton is such a rich language and there is no reason why it should disappear. »

 

1997

LB 31/07/1997

 

LORIENT.  Capitaie des musiques celtiques du 1er au 10 août.  Plus de 300.000 personnes et 4.500 artistes sont attendus à Lorient pour assister, du ler au 10 août, à la 27e édition du festival interceltique qui mêle musiques traditionnelles d’Écosse, d’Irlande, du Pays de Galles et de Bretagne au jazz, rock, ou la musique latino ou afro.

« Le festival renoue cette année avec les grandes créations’, a estimé.Jean-Pierre Pichard, le directeur de la manifestation.  Les nuits de Lorient seront en effet scandées cette année par trois ceuvres originales : deux symphoniques, « L’épopée   celtique » de l’Ecossais Edward McGuire (200 musiciens sur scène), et le « Consierto Gymaraeg » du Gallois Pwyll Ap Sion.  Une troisième plus jazzy, d’Antoine Hervé, ancien chef de l’orchestre national de jazz, est prévue avec les « Caprices de Morgaiie’, où la harpe celtique devient l’instrument central.

Côté stars, les organisateurs ont invité la pasionaria irlandaise Sinead O’Connor, ses compatriotes les Chieftains et Tri Yann.  Carlos Nunez, le « Jimi Hendrix de la gaita » – cornemuse galicienne sera également présent.

Les « Nations celtes’ défileront au cours d’une parade spectaculaire. (AFP)

 

1998

Tour de France 98: passage en Bretagne: les drapeaux bretons partout.

(TF1 – 14/7)

 

1999

Les indépendantistes armés choisissent la “lutte armée”, LB 06/08/1999

 

L’ ARB (Armée révolutionnaire bretonne)  l’a déclaré le 25 juillet dans Gara, quotidien indépendantiste basque.

L’ARB plaide pour une reconnaissance du peuple breton et de sa langue dans la Consitution française.

L’ARN a notamment revendiqué les attentats de Cintegabelle, le 18 juin dernier, fief du Premier ministre Lionel Jospin, et de Belfort, le 30 octobre 1998, fief du ministre de l’Intérieur M. Chevènement.

 

2000

Chevènement indésirable, LB 03/08/2000

 

Le parti indépendantiste breton Emgann a protesté mercredi contre la venue dans la région, du très jacobin ministre français de l’Intérieur Jean-Pierre Chevènement, estimant qu’il s’agissait d’une « provocation ».

 

2000

torture anti-bretonne < France fasciste

<youenn.pibot@libertysurf.fr> :Lire a ce sujet, le livre suivant:
>
> Histoire d’un interdit – Le breton a l’ecole
> Claude an Du
> Hor Yezh – 2000
>
> deja cite ds ce newsgroup…
>
>
>
> Glaoda wrote:
> >  Ronan <11091101@ifrance.com> a écrit dans:
> >
> > Message-ID: <3CBDFA60.6090505@ifrance.com>
> >
> >>Tes grands-parents t’ont t-ils raconté les coups de fouet à chaque fois
> >>qu’ils étaient pris à parler le Breton ?
> >>
> >
> > Les miens m’ont raconté ce qu’ils ont vécu . Pas de brutalités pour le
> > breton mais le symbole à porter au cou. * ar vioc’h * .
> > Le premier à être pris à parler breton héritait de cette *vache* et il
> > pouvait s’en débarasser en surprenant à son tour un autre bretonnant.
> >  Pour mon père, le système était dévoyé car le curé (Perrot) donnait
> > au dernier à porter le symbole, un bonbon ou un sou. Alors qu’il était
> > sensé recevoir une punition.
> > Je ne sais pas ce que devait être cette punition en supplément à la
> > honte de porter cet insigne.
> > Je lui ai redemandé. Pas de punition physique pour elle( il n’y avait
> > même pas le symbole, et le cathéchisme était appris en breton. Elle
> > était incapable d’apprendre par coeur du français.)
> >
> > Une génération plus tard, donc celle de  mon frère, elle se souvient
> > qu’une mère d’élève était allé se plaindre à l’école des garçons que
> > son fils apprenait moins le français que sa fille. Elle n’avait pas le
> > droit elle de parler breton. Le directeur de l’école lui a répondu
> > qu’on n’était pas en Russie…
> >
> > Re diez eo d’in skiva kement se e brezhoneg. Digarezit ac’hanon.
> >
> > Kenavo
> > –
> > Kenavo ar wech all
> >

 

2001

Argouarch <argouarch@bretons.org> a écrit dans le message : argouarch-2007011758230001@pool0996.cvx19-bradley.dialup.earthlink.net

Communique du CARB
>
> « PRATIQUES INADMISSIBLES » EN GARDE A VUE ET ET EN
> PRISON : LA FRANCE CRITIQUEE PAR LE COMITE EUROPEEN
> POUR LA PREVENTION DE LA TORTURE.
>
> Le Comité pour la Prévention de la Torture et et des
> traitements inhumains ou dégradants vient de rendre un
> rapport sur la situation en France.
> Ce comité est une organisation spécialisée et très
> officielle qui relève du Conseil de l’Europe.
> La volée de bois vert qu’il envoie à la France, patrie
> autoproclamée des droits de l’Homme, rejoint et
> conforte les critiques que nous exprimons
> régulièrement depuis l’automne 1999, notamment pour ce
> qui est des gardes à vue et de la situation dans les
> prisons où, nous le répétons sans désemparer, la
> situation des malades est particulièrement
> préoccupante.
> Ce rapport, cité par les quotidiens français
> Libération (pages 13 et 14, jeudi 19 juillet 2001
> ) et Le Monde, dénonce les « pratiques
> inadmissibles » de la police politique française
> D.N.A.T. (Division Nationale Anti « Terroriste ») qui
> prive de sommeil les personnes gardées à vue pendant
> 96 heures (pas de couvertures, lumière constamment
> allumée), sans accorder de repos suffisant entre les
> interrogatoires.
> L’hôpital des prisons de fresnes, où ont justement été
> « soignés » les prisonniers politiques bretons Alain
> Solé et Paskal Laizé, est particulièrement critiqué
> dans le rapport et fait partie des sites « en deça des
> normes d’un pays démocratique ».
> La Coordination Anti-Répressive de Bretagne dénonce
> encore une fois les agissements des dirigeants
> français, droite R.P.R. et gauche plurielle , et exige
> la mise en liberté immédiate des sept prisonniers
> politiques bretons détenus dans les prisons françaises
> de la région parisienne.
> La Carb

 

2001

Eurominority <eurominority@europe.com> a écrit dans le message : 9kmj5q$9nb$1@wanadoo.fr

Miss Bretagne 2000, Mélanie Guyomard a soutenu la manifestation pour la
> réunification de la Bretagne le 30 juin 2001, et a été virée par le Comité
> Miss France  !
>
> Ce soir sur TF1, ses réactions au journal télévisé !
>
> Contactée aujourd’hui par téléphone, Mélanie Guyomard nous donne son accord
> pour la diffusion au plus grand nombre de l’adresse du site de soutien à sa
> cause : http://missbzh.free.fr
>
> Le Comité de Soutien

 

2002

Communiqué d’Emgann du 16 septembre 2002

La langue bretonne sur France 3

Le Mouvement de la Gauche Indépendantiste condamne fermement les
décisions prises par la prétendue chaîne de service public France 3 à
l’encontre de la langue bretonne celtique. La Loire-Atlantique est
aujourd’hui privée de toute émission et la Bretagne administrative
perd une heure sur les deux malheureuses heures que l’on dédaignait
lui accorder encore.
Nous réfutons donc totalement à cette chaîne le droit de se nommer de
service public, ainsi que chaîne régionale. Nous la rebaptisons par
contre « chaîne de l’épuration ethnique et de l’uniformisation ». Il
est assez comique de constater que la seule véritable télé régionale
de service publique en Bretagne soit aujourd’hui TV Breizh à laquelle
ceux qui y sont abonnés payent une redevance.
Face à cela nous appelons tous ceux qui travaillent à l’élaboration
de la dernière émission encore diffusée, ainsi que tout membre du
personnel pour qui service public, pluralité culturelle et droit à la
différence a encore un sens, de se mettre en grève en signe de
protestation.
Nous appelons aussi à l’émergence d’un mouvement important de boycott
de la redevance et d’actions symboliques à l’encontre de la chaîne de
l’épuration ethnique et de l’uniformisation. Nous espérons que des
personnalités bretonnes, ou non, connues pour leurs discours en
faveur de la défense de notre identité culturelle et de la diversité
des cultures et des langues passent du discours à l’acte en
participant activement à cette protestation.
Cette décision de France 3, c’est à dire de l’Etat français, montre
le degré de tartufferie de ses dirigeants, dont les discours, à
l’image de Chirac à Johannesburg, ne cessent de donner des leçons au
monde entier sur le respect de la diversité des cultures et des
langues et qui sur le sol hexagonal pratique la politique de
l’épuration ethnique par l’ethnocide culturel.
Ce mépris et cette arrogance des dirigeants français en Bretagne est
la résultante de la faiblesse du mouvement politique breton dont les
différentes composantes passent plus de temps à s’entredéchirer qu’à
s’unir. L’Etat français fait en Bretagne ce que nous lui permettons
de faire. Aussi nous continuons à appeler tous les militants bretons
démocratiques au dialogue et au rassemblement afin de créer enfin une
véritable force représentative de l’ensemble des composantes
démocratiques bretonnes capable d’imposer à l’Etat français et à ses
relais locaux un avenir véritable pour la Bretagne.

Pour Emgann-MGI, son porte-parole national Eric Bainvel.

From: kemennadenn <kemennadenn@yahoo.fr> (20/10/02)

Subject: [kemennadenn] statut de prisonnier politique/statud prizoniad politikel

 

Concernant les sept militants indépendantistes bretons incarcérés
> en région parisienne, nous demandons leur libération immédiate, faute
> de quoi un statut spécial de prisonnier politique doit leur être
> accordé et appliqué.
>
> Un statut spécial de prisonniers politiques c’est :
>
> – la levée de l’interdiction de communiquer entre eux ainsi qu’avec
> leurs co-mis en examen actuellement en liberté conditionnelle.
>
> – leur regroupement et le droit pour eux de participer à des
> activités en relation avec leur engagement politique et avec l’aspect
> politique de leur incarcération.
>
> – un aménagement de leurs parloirs compte tenu de l’éloignement de la
> cellule familiale ou à défaut leur rapatriement, chez eux, en
> Bretagne.
>
>  3 ans de détention sans aucun jugement : une nouvelle fois la France
> sera condamnée par les instances  judiciaires européennes et
> internationales.
>
>
>
> Pour Emgann
> Le porte-parole
> Eric Bainvel

>     Setu savboent Emgann diwar-benn  ar seizh stourmer Breizhad
> toullbac’het e Pariz. Goulenn a reomp groñs e vefent dieubet
> diouzhtu, a-hent-all e tleont kaout ur statud prizoniad politikel.
>
> Ur statud prizoniad politikel a dalvez:
> – e vefe paouezet gant an nann-eskemmoù etrezo hag ar re bet bac’het
> ha dieub dindan diviz er mare-mañ.
> – e vefent strollet hag e c’hallfent kemer perzh e kement obererezh a
> denn eus o c’hredennoù politikel, liammet gant a fed ez eo politikel
> o frizonadur.
> – e vefe cheñchet mont en-dro ar salioù da gomz, o c’houzout emañ o
> familhoù o chom pell. Ma n’eus ket ku e tleont bezañ adkaset da
> Vreizh.
>
> Bac’het int dibaoe tri bloaz, ha n’eus bet prosez ebet betek-henn :
> anat eo e vo kondaonet c’hoazh ar stad-c’hall gant ensavadurioù barn
> Europa ha reoù ar bed.

 

2002

Festival / « L’Interceltique » et la création, LB 01/08/2002

Quelque 500.000 spectateurs lors de ce festival à Lorient.

Un festival devenu plus important que le Festival d’Avignon.

 

2002

From: kemennadenn <kemennadenn@yahoo.fr> (20/10/02)

Subject: [kemennadenn] statut de prisonnier politique/statud prizoniad politikel

 

Concernant les sept militants indépendantistes bretons incarcérés
> en région parisienne, nous demandons leur libération immédiate, faute
> de quoi un statut spécial de prisonnier politique doit leur être
> accordé et appliqué.
>
> Un statut spécial de prisonniers politiques c’est :
>
> – la levée de l’interdiction de communiquer entre eux ainsi qu’avec
> leurs co-mis en examen actuellement en liberté conditionnelle.
>
> – leur regroupement et le droit pour eux de participer à des
> activités en relation avec leur engagement politique et avec l’aspect
> politique de leur incarcération.
>
> – un aménagement de leurs parloirs compte tenu de l’éloignement de la
> cellule familiale ou à défaut leur rapatriement, chez eux, en
> Bretagne.
>
>  3 ans de détention sans aucun jugement : une nouvelle fois la France
> sera condamnée par les instances  judiciaires européennes et
> internationales.
>
>
>
> Pour Emgann
> Le porte-parole
> Eric Bainvel
>
> ——————————–
>
>     Setu savboent Emgann diwar-benn  ar seizh stourmer Breizhad
> toullbac’het e Pariz. Goulenn a reomp groñs e vefent dieubet
> diouzhtu, a-hent-all e tleont kaout ur statud prizoniad politikel.
>
> Ur statud prizoniad politikel a dalvez:
> – e vefe paouezet gant an nann-eskemmoù etrezo hag ar re bet bac’het
> ha dieub dindan diviz er mare-mañ.
> – e vefent strollet hag e c’hallfent kemer perzh e kement obererezh a
> denn eus o c’hredennoù politikel, liammet gant a fed ez eo politikel
> o frizonadur.
> – e vefe cheñchet mont en-dro ar salioù da gomz, o c’houzout emañ o
> familhoù o chom pell. Ma n’eus ket ku e tleont bezañ adkaset da
> Vreizh.
>
> Bac’het int dibaoe tri bloaz, ha n’eus bet prosez ebet betek-henn :
> anat eo e vo kondaonet c’hoazh ar stad-c’hall gant ensavadurioù barn
> Europa ha reoù ar bed.

 

2002

mali <mali-n@voila.fr> a écrit dans le message : 5e60f1e3.0205121030.5d6df634@posting.google.com

> Communiqué de presse du 12 mai 2002
>
> Lorient-Bastia: actions en justice contre la police française.
>
> Une dizaine de militants de la Coordination Anti-Répressive de
> Bretagne sont intervenus il y a quelques dizaines de minutes aux
> abords du Stade de France afin de distribuer des tracts exigeant la
> libération immédiate des huit militants indépendantistes bretons
> emprisonnés en région parisienne.
> Sept d’entre eux ont dépassé les deux ans de détention provisoire,
> deux ont même déjà subi plus de deux ans et demi de prison sans
> qu’aucun tribunal ne les ait condamnés… L’accueil des supporters
> bretons et corses a été particulièrement chaleureux tant le scandale
> de cet abus de détention « provisoire est maintenant manifeste. A
> contrario, la police française a procédé envers nos camarades à des
> contrôles d’identité particulièrement musclés et a volé leur
> banderolle portant ces simples mots: « Frankiz evit ar brizonidi
> bolitikel » (« Liberté pour les prisonniers politiques »), et ce en
> violation flagrante de la liberté d’expression, pourtant garantie par
> les lois et la Constitution de la République Française et les pactes
> et traités internationaux signés et ratifiés par elle. Ce simple fait
> démontre, une nouvelle fois, la nature profondément POLITIQUE des
> poursuites en cours contre les militants indépendantistes bretons.
> Après une concertation en urgence avec nos militants présents le
> samedi 11 mai au Stade de France, nous annonçons que, dès demain lundi
> 13 mai, nous déposons plainte entre les mains de Monsieur le Procureur
> de la République Française près le TRibunal de Grande Instance de
> Saint-Denis pour « vol en réunion » et « atteinte aux libertés
> publiques ».
>
> La Coordination Anti-Répressive de Bretagne délivre un carton rouge au
> nouveau ministre français de l’Intérieur qui continue les pratiques
> répressives brutales de ses prédécesseurs de la gauche plurielle,
> Messieurs Chevènement et Vaillant.
>
> Elle exige la mise en liberté immédiate des huit militants
> indépendantistes bretons et assure les militants corses présents aussi
> ce soir au Stade de France qui ont eux-mêmes été victimes de telles
> atteintes aux libertés démocratiques de sa totale solidarité.
>
> Pour la Coordination,
> Le porte-parole,
> Claude Le Duigou.

 

2003

From: « kemennadenn » <kemennadenn@yahoo.fr>

To: <kemennadenn@yahoogroupes.fr>

Sent: Sunday, December 07, 2003 6:52 PM

Subject: [kemennadenn] L’édifiant témoignage de Gaël Roblin concernant les obsèques de son père

 

Testenni Gaël Roblin diwar-benn an abadenn vezhus en deus bet da c’houzanv da geñver obidoù e dad
Témoignage de Gaël Roblin détaillant la cérémonie grotesque qu’il a  dû endurer lors des obsèques de son père

Da skignañ diwar e c’houlenn  / à diffuser à sa demande

« Contrairement à ce qui a été écrit ici ou là, je n’ai pu assister à la cérémonie civile suite au décès de mon père, pas plus qu’à l’incinération. J’accuse l’état français de s’être livré à une
sordide mise en scène à cette occasion à des fins de propagande.

Voilà ce qui s’est réellement passé.
Vendredi 21 novembre j’ai été informé par mon avocat du décès de mon
> père. Le jour même il a fait une demande à la chambre d’instruction
> afin que je puisse assister aux funérailles. J’ai été informé lundi
> 24 novembre de la décision positive de la chambre. Mardi 25 au départ
> de La Santé je me suis rendu en fourgon cellulaire à Saint Brieuc.
> L’escorte était forte numériquement, bien plus que pour un jugement
> où je m’étais rendu avec un autre prisonnier politique breton en 2002
> à Nantes.
>
> Arrivé à 16h30 à la gendarmerie de St Brieuc après 400 km menotté,
> j’ai été placé dans une cellule d’une saleté repoussante, ignoble et
> glaciale. Les cellules du palais de justice de Paris sont d’une
> propreté comparables aux toilettes du roi d’Espagne si on compare le
> palais de justice de Paris avec la gendarmerie de St Brieuc. Les
> connaisseurs apprécieront.
>
> Vers 17h j’ai été emmené dans un cortège de sirènes hurlantes et de
> gyrophares au crématorium. On avait imposé l’itinéraire du funérarium
> de Lanvollon à St Brieuc à ma famille, tout en insistant sur la
> nécessité d’une présence minimum au crématorium.
>
> Arrivé là on a refusé que mon oncle (qui pourtant dispose d’un permis
> lui permettant de me rendre visite à La Santé) puisse venir me
> saluer, on a refusé sèchement que j’embrasse la compagne de mon père.
>
>             Aucune condition de sécurité ne justifie que l’on me
> refuse ce droit élémentaire à assurer mes proches d’un minimum de
> gestes de compassion en ces circonstances pénibles.  C’est là un
> geste d’une incroyable sauvagerie morale faite à mon endroit, mais
> aussi à ma famille en deuil qui est restée sidérée par le vacarme
> assourdissant et le déploiement militaire indécent autour du
> crématorium. D’autant qu’elle avait déjà dû enduré les filatures et
> relevés de plaques d’immatriculation entre le domicile de mon père,
> le funérarium de Lanvollon, et la salle polyvalente de Pléguien où
> lui a été rendu hommage.
>
>             Je me suis donc retrouvé dans un petite salle du
> crématorium de St Brieuc entouré de quatre militaires français
> robocopisés dont deux étaient armés, seul et toujours menotté alors
> que ma famille se trouvait à quelques mètres. Comprenant alors que
> j’aurais seulement le droit de me recueillir dans ces conditions
> délirantes, j’ai décidé de mettre fin à cette mascarade indécente.
> Contrairement à ce qui a été écrit je n’ai pas eu le droit d’assister
> à la crémation et je suis rentré dans les mêmes conditions sur Paris.
>
>             Le risque de fuite était nul, car ce que se gardent bien
> de rapporter certains c’est que je suis détenu contre l’avis du
> parquet anti-terroriste et que celui-ci a demandé à trois repises ma
> mise en liberté considérant que j’avais de très nombreuses garanties
> de représentations. Je suis maintenu en détention sur la base des
> allégations du juge d’instruction et de la chambre d’instruction, qui
> se gardent bien de détailler ma prétendue participation à la
> réalisation d’actions clandestines, tout en se gardant d’arguer de ma
> qualité de porte-parole d’Emgann, mouvement toujours légal à ce jour.
>
>             Ce déploiement de force n’était justifié que pour faire
> croire à ma prétendue dangerosité, alors que de plus en plus de gens
> en Bretagne se posent des questions sur la répression féroce que
> subissent militants culturels et politiques bretons, et bien sûr par
> la proximité notoire qu’entretenait mon père jusqu’à son dernier
> souffle avec ceux et celles qui défendent les prisonniers politiques
> bretons et les droits du peuple breton.
>
>             Tout ceci prouve s’il en était encore besoin l’incroyable
> indécence d’un état qui n’a même pas le respect des morts et se livre
> en toutes circonstance à d’infâmes campagnes de criminalisation pour
> justifer la répression.
>
>             J’invite chacun à faire connaître son sentiment aux
> autorités françaises. J’ai décidé de rendre tous ces faits publics
> afin que chacun puisse décider en sa conscience si ma présence aux
> obsèques de mon père aurait créé plus de « troubles à l’ordre
> public » que la remise en liberté de monsieur Papon, ou la dernière
> opération spectacle de la Direction Nationale Anti-Terroriste dans la
> région de Guingamp. »

 

2003

Ronan LE FLECHER <lesamisdetvbreizh@noos.fr> a écrit dans le message : 631da5ca.0309100300.31784667@posting.google.com

UN VENT DE BRETAGNE ET DES PAYS CELTES SOUFFLE SUR LA TELEVISION GRACE
> A TV BREIZH. Oui, mais pour combien de temps encore ?
>
> Rejoignez vite le groupe des AMIS DE TV BREIZH
> LesAmisDeTvBREIZH@yahoogroupes.fr
> pour soutenir votre chaîne préférée actuellement malmenée. RASSEMBLONS
> NOS ENERGIES POUR DISCUTER, REFLECHIR ET AGIR POUR TV BREIZH.
>
>
> UNE CHAINE VIVANTE
> Contre vents et marées, TV BREIZH a offert depuis septembre 2000 une
> programmation riche, en français et en breton : magazines,
> documentaires, musique, sport, émissions pour la jeunesse et depuis un
> an un journal de qualité. Une chaîne vivante à l’image de la Bretagne
> forte de sa population, de son histoire, de sa culture sans cesse
> renouvelée et de sa belle langue bretonne.
> IL Y A UN HIC!
> Seulement 12% des foyers bretons reçoivent TV BREIZH diffusée par le
> satellite et une partie du réseau câblé. La volonté de la chaîne
> d’obtenir des fréquences de diffusion hertziennes, synonyme de
> diffusion gratuite et d’accès à un large public pour les programmes
> bretons se heurte aux refus répétés du CSA d’octroyer des fréquences à
> commencer par une fréquence sur la région nantaise en juillet 2003.
> => TV BREIZH se voit donc contrainte de revoir à la baisse sa
> politique de production et de diffusion de programmes bretons.

 

2004

> Pour EMGANN
> Le Bureau National

06/10/04

<konan.meriadek@xbzh.com> a écrit dans le message de news:566387544967648.Post@ithinknot.net

TITRE: Six nouvelles condamnations de la France à Strasbourg AUTEUR: C.A.R.B. Six nouvelles condamnations de la France à Strasbourg. Communiqué
>  de presse de la Coordination Anti-Répressive de Bretagne. Ce sont six condamnations qui ont été infligées à la patrie autoproclamée
>  des Droits de l’Homme le mardi 5 octobre 2004 dans les affaires Blondet, Onnikian, Caille, Mitre, Reisse et trois autres,
>  et Rey. Le montant total des réparations à payer est de 33 273 euros. A notre connaissance, aucune de ces
>  affaire n’a franchi le barrage médiatique. Selon nos calculs, la France en est à 42 condamnations depuis début 2004. Les
>  records de 2002 (61 condamnations) et 2003 (76) ne seront donc pas atteints cette année. L’explication en est simple :
>  il faut savoir que les lenteurs de procédure doivent maintenant faire l’objet de recours en indemnisation devant les tribunaux français
>  et ne peuvent plus donner lieu à une requête directe en Cour Européenne des Droits de l’Homme. Rappelons que deux
>  dossiers de militants bretons sont actuellement pendant devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme: – Claude Le Duigou contre
>  France, – Gérard Bernard contre France.  Pour la Coordination Anti-Répressive de Bretagne, Le porte-parole, Claude Le duigou

 

2004

11/10/04 – <konan.meriadek@xbzh.com> a écrit dans le message de news:681572532646213.Post@ithinknot.net

Ø  L’association Bemdez, qui a pour buts de promouvoir la culture bretonne et d’assurer la légitimité de son développement, rendra un
>  hommage breton aux milliers de victimes de la  » Grande Guerre  » (1914-18). Selon le vou émis par les anciens
>  combattants revenant du front, il s’agira de rendre un hommage non militaire, sans uniforme et sans arme, afin de célébrer
>  la paix. En mémoire des victimes bretonnes, dont le breton était la langue maternelle, cet hommage sera bilingue (breton-français). Le
>  rendez-vous est fixé le jeudi 11 novembre à 11 heures, après les cérémonies officielles, à l’entrée du plateau de la
>  Garenne, côté rue Saint-Tropez (près du Conseil Général) à Vannes. L’hommage est public. Pour Bemdez, le Président, Bertrand Deléon. Kevredigezh
>  / Association BEMDEZ Ti ar c’hevredigezhioù / Maison des associations 6 straed ar Govuerezh / 6 rue de la Tannerie
>  56 000 GWENED / VANNES – 02 97 46 59 42 / 06 11 51 43 15
>
> Pour s’abonner a la newsleter aller ^  http://www.agencebretagnepresse.com/abonnements.php

 

http://www.emgann.org

EMGANN-Mouvement de la Gauche Indépendantiste –
Comité de Lanester
Communiqué de presse : deuxième tour des élections cantonales de
Lanester

Nous invitons les Lanesteriens qui ont votés pour Reun Le Diguerher à
inscrire au deuxième tour le nom de Kristian Georgeault prisonnier
politique Breton sur un bulletin qui sera comptabilisé comme nul.
C’est
l’occasion pour nous de dénoncer la situation inadmissible faite à
notre
compatriote incarcéré depuis cinq ans loin de son pays et de sa
famille ce
qui est contraire au droit français et européen. Kristian doit être
incarcéré à Ploemeur et non en région parisienne !

Pour nous la lutte continue !

Emgann Lanester (le 1er février 2005)

 

2004

14/10/04 – Re: La France mutile l’homme.

 

« T. Gwilhmod » <gwilhmod@libertysurf.fr> a écrit dans le message de news:ckmv8q$frd$1@news.tiscali.fr

Ø  deux poids deux mesures : la France réclame le respect du droit des
> minorités en Turquie, ainsi que des droits religieux…
>
> Mais elle lamine ces m^mes valeurs sur son territoire. La solution finale
> est atteinte en Bretagne tant au point de vue linguistique que religieux. En
> turquie les Chrétiens sont complètement écrasés, quant aux kurdes, ils
> poussent à la roue pour rentrer dans ‘UE, pensant que cet évènement
> obligerait les Turcs à reconnaitre leurs droits (vu aujourd’hui sur TF1 une
> femme kurde emprisonnée pendant 10 ans décorée par le Conseil de l’Europe et
> prenant fait et cause pour l’entrée de la Truquie dans l’UE)
>
> J’ai entendu aujourd’hui l’ambassadeur de turquie dire que « la France est un
> pays Cartésien et le sera TOUJOURS (sic) » ce qui implique pour lui qu’elle
> reviendra à la raison et acceptera l’entrée de la Turquie dans l’UE.
>
> Je suis d’accord avec lui : depuis Descartes, la France reste
> indécrottablement une entité mathématique, symétrique et équilatéralement
> déconnectée des droits des hommes qu’elle croit (de bonne foi) défendre
> (contre leur gré : guillotine, vendée en 1793, et en 2004 : Jésus Chirac
> pour l’entrée de la Turquie avec référendum dans 15 ans (! de qui se
> moque-t-on ???), Douste Blazy qui autorise les manipulation ‘scientifiques’
> (comprenez ‘thérapeuthiques’, le clonage quoi !) sur des embryons
> surnuméraires (29000 en france n’ont plus de « projet parental », les pauvres
> !) , la loi contre l’homophobie va restreindre la liberté d’expression sur
> l’opinion morale qu’on devrait être en droit d’émettre au sujet de cette
> orientation sexuelle, etc etc…
>
> Bref, cet ambassadeur est d’un pays qui a copié la France (et ce depuis
> l’alliance de François premier avec l’empire otoman contre charles Quint
> d’Habsbourg), en adoptant deux valeurs pour construire leur Etat-nation :
> Démocratie et Laicité.
>
> Moi je dis qu’on ne peut pas sans aliéner l’homme base une vie ensemble sur
> ces deux seuls principes, si galvaudés et manipulés à l’envie. Un pays doit
> surtout avoir un projet de « vivre ensemble » et non pas seulement un « modus
> vivendi » qui laisse champs libre à une caste (francmaconnerie ici et
> militaires en Turquie).
>
> Un petit exemple de la laicité à la Française : Imbourc’h s’est vue refuser
> toute subvention pour ses éditions à caractère religieux pour le seul motif
> qu’elles sont à caractère religieux. Résultat : le coût réel à l’édition de
> ces ouvrages est plombé de 67 % !
> Pour un budget de 100 euro un livre de spiritualité en breton coûte 100 euro
> et un livre à caractère non religieux coûte 60 euro à qualité égale.
>
> Si il y a des lecteurs qui veulent lire des ouvrage de spiritualité en
> breton, il payeront donc 67 % de supplément pour accèder à tout un pan de la
> dimension humaine : c’est de la mutilation pure et simple et contraire à la
> liberté.
>
> Un autre petit exemple : mes élèves, bretonnants ou pas d’ailleurs, en
> 5ième, n’ont plus aucune notion de ce qu’est la religion catholique (collège
> dit catholique : aucun dans la classe en breton, 1 sur 27 dans la classe en
> français a pu dire que les Chrétiens ont pour principal précepte de suivre
> Jésus Christ qui a dit « Aimez vous les uns les autres comme vous m^mes »)
>
> Je pense que plutot que de distribuer des tracts sur la contraception au
> collège on ferait mieux de leur donner l’évangile de St Jean… m^me si ce
> n’est pas subventionné.
> TG
>
> —
> Brezhoneg yezh ofisiel, ya !
> Hogen er gêr da gentan

 

2004

21/10/04 – konan.meriadek@xbzh.com> a écrit dans le message de news:661651665684732.Post@ithinknot.net

Ø  PRISONNIERS BRETONS : LA FRANCE NE RESPECTE PAS SES ENGAGEMENTS. Communiqué de la Ligue Celtique diffusé par la Coordination Anti-Répressive
>  de Bretagne (  Note C.A.R.B. :Monsieur Bertrand Cantat, condamné définitivement le 29 mars dernier, a été transféré le 28
>  septembre de Lituanie en France pour accomplir le reste de sa peine de huit ans d’emprisonnement au Centre de Détention
>  de Muret, situé près de son lieu d’origine et du lieu de résidence de membres de sa famille. Après presque
>  quatre ans de détention « provisoire », condamnés définitivement le 26 mars dernier par la Cour d’Assises spécialement composée de
>  Paris pour des attentats ayant uniquement entraîné des dégâts matériels, les militants indépendantistes bretons Kristian Georgeault et Paskal Laizé sont
>  toujours détenus à Paris à la Maison d’Arrêt de La Santé. La loi  française prévoit clairement que les condamnés
>  définitifs doivent être placés en Centre de Détention, et non plus en Maison d’Arrêt. Le rapprochement de leur famille est
>  prévu dans les lois françaises et les engagements internationaux signés par la France. En septembre 2002, Monsieur Nicolas Sarkozy rappelait
>  lui-même, à propos des condamnés corses, que le rapprochement est une simple application de la loi. Le transfert en Bretagne,
>  région où vivent leurs proches, est possible ; deux centres peuvent les accueillir en Bretagne, à Nantes et à Ploemeur
>  (Morbihan).) L’Ambassade de France  à Londres a répondu à la Ligue Celtique , au sujet  de la détermination
>  du lieu  où les prisonniers purgent leur peine,  par des phrases telles que « les critères et les
>  liens familiaux géographiques » sont pris en considération. L’Ambassade répondait à  une protestation adressée  au Ministre français de
>  la Justice le mois dernier par la Ligue au sujet de la détention prolongée de plusieurs prisonniers bretons  en
>  région parisienne.  La Ligue a écrit à Monsieur Dominique Perben  que la France avait une obligation de traiter
>  ces détenus conformément aux Règles  Pénitentiaires Européennes, ainsi qu’elles sont établies par le Conseil de l’Europe, qui souligne l’importance
>  de faire en sorte qu’un prisonnier purge sa peine  aussi près que possible de son domicile, ce qui garantit
>  que les liens familiaux et sociaux soient maintenus.  L’Ambassade a affirmé que la France a utilisé de tels critères
>  en insistant que la détermination d’un « établissement pénitentiaire approprié » était faite seulement après « une soigneuse prise en
>  considération du dossier individuel » et des rapports « sur leur cas personnel ». Elle poursuit en affirmant que
>  « beaucoup de facteurs sont pris en considération, incluant  les critères géographiques et les liens familiaux , en
>  vue de  faciliter la réinsertion des condamnés après leur libération ».  Même si  un  tel engagement
>  affirmé est bienvenu, la Ligue Celtiqe ne croit pas que tels critères soit appliqués  aux prisonniers bretons, beaucoup d’entre
>  ont subi  plusieurs années dans les prisons en Région  Parisienne et il leur est refusé le transfert en
>  des lieux  convenant mieux au soutien familial  et le retour en  Bretagne en ammplication de la loi.
>

 

2004

France  / Procès d’indépendantistes bretons, LB 01/03/2004

 

11 militants et sympathisants présumés de l’ARB (Armée révolutionnaire bretonne) a revendiqué les attentats ou tentatives contre des gendarmeries, des perceptions, des locaux judiciaires ou postaux, sauf celui de Quévert (qui avait tué une employée), où elle a nié toute responsabilité. L’ARB avait suggéré que cet attentat était une provocation montée par la DST (Direction de la Surveillance du territoire).

 

2004

From: « kemennadenn » <kemennadenn@yahoo.fr>

To: <kemennadenn@yahoogroupes.fr>

Sent: Friday, February 06, 2004 9:40 AM

Subject: [kemennadenn] ALAIN SOLE: PERBEN et LEBRANCHU responsables d’une politique planifiée de tortur

 

EMGANN
> MOUVEMENT DE LA GAUCHE INDEPENDANTISTE
> BP 70215
> 22202 Gwengamp cedex
> www.emgann.org
>
> Communiqué de presse
>
> ALAIN SOLE: PERBEN et LEBRANCHU responsables d’une politique planifiée
> de torture blanche
>
> Le prisonnier politique breton Alain SOLE a entamé une grève de
> l’insuline depuis le 03 février 2004. Cette grève est une réaction au
> sort qui lui est réservé depuis qu’il est incarcéré en détention dite
> préventive c’est à dire depuis plus de 4 ans et 3 mois.
> Aujourd’hui, il faut que les choses soient claires, ce sort relève du
> SADISME pur et simple. Nous accusons publiquement Dominique PERBEN
> l’actuel garde des sceaux ainsi que son prédécesseur l’actuelle tête
> de liste PS en Finistère pour les élections régionales Marylise
> LEBRANCHU d’avoir mis au point et enteriné une politique à l’encontre
> des prisonniers politiques bretons relevant de la TORTURE BLANCHE et
> DU SADISME PUR ET SIMPLE.
>
> Le refus d’accorder un traitement médical adapté à Alain SOLE, les
> mesures visant à rendre handicapé à vie Pascal LAIZE, les passages à
> tabac effectuées sans aucune raison sur Jérôme BOUTHIER ne sont que
> les aspects les plus flagrants d’une architecture répressive et
> aliénante mise en place par Madame LEBRANCHU, Monsieur PERBEN et leur
> bras armé Gilbert THIEL et ceci afin de faire des exemples en cassant
> définitivement ceux qui osent défier d’une manière ou d’une autre la
> France et sa politique d’assimilation de la Bretagne et du Peuple Breton.
>
> Si par malheur à la suite de cette action, Alain SOLE devait subir de
> nouveau de graves accidents cardiaques mettant encore une fois sa vie
> en danger, EMGANN veillera à ce que Dominique PERBEN, Marylise
> LEBRANCHU ainsi que toute la chaîne administrative pénitentiaire
> répondent un jour devant les tribunaux français ou internationaux de
> leurs agissements méprisables.

 

2004

From: « kemennadenn » <kemennadenn@yahoo.fr>

Sent: Sunday, February 29, 2004 8:57 PM

PROCES DE 11 BRETONS: Pourquoi y a t’il des attentats en Bretagne depuis 60 ans?

 

> EMGANN / Mouvement de la Gauche Indépendantiste  BP 70215  22202 Gwengamp Cédex. Breizh

emgann@iquebec.com – www.emgann.org
>
> 01/03/04
>
> Communiqué de presse
>
> Prière d’insérer
>
> —————————————————————-
> La question centrale du procès des 11 bretons : pourquoi depuis 60
> ans la Bretagne connaît régulièrement des périodes d’attentats ?
> —————————————————————-
>
> « Pour avoir une télévision bretonne, il faudrait que vous fassiez du
> bruit, comme les corses ». Déclaration de Patrick Devedjian, ministre
> français des libertés locales s’exprimant en mai dernier face à des
> responsables associatifs bretons.
>
> Pour EMGANN, Mouvement de la Gauche Indépendantiste Bretonne, l’enjeu
> réel du procès des 11 militants indépendantistes bretons qui s’ouvre
> ce lundi est résumé à travers cette phrase. En effet, la question
> première que soulèvera ce procès est bien de savoir pourquoi depuis
> 1932 il y a des attentats en Bretagne et pourquoi il n’y en a jamais
> eu en Normandie ou en région Centre par exemple. Nous savons par
> avance que l’Etat français et la justice française se garderont bien
> d’aborder publiquement cette question et pourtant il serait temps que
> l’ensemble des formations politiques et des médias posent clairement
> le débat et analysent les raisons de plus de 60 ans de troubles, de
> milliers d’attentats et d’autant de manifestations liés à la question
> nationale bretonne.
>
> Quatre ans après le tragique et toujours mystérieux attentat de
> Quévert, aucune des revendications nationales, sociales, économiques
> et culturelles pourtant partagées par une majorité de bretons
> (réunification administrative, statut institutionnel particulier,
> reconnaissance du peuple breton, statut pour le Breton et Diwan,
> désenclavement de la Bretagne, aide à l’agriculture durable, lutte
> contre la pollution de l’eau et les algues vertes, interdiction des
> navires pollueurs, maintien de la filière pêche, entre autres…) n’a
> abouti ni même avancé. Pire, en sus des difficultés générales
> croissantes au niveau hexagonal et notamment des multiples fermetures
> d’entreprises, les bretons ont eu a subir une série de mesures et de
> projets vexatoires hypothéquant gravement l’avenir de la Bretagne
> (projet des voies express payantes, projet de loi « Grand-Ouest »,
> fermetures arbitraires de cours de breton, interdiction du réseau
> hertzien à TVBreizh, aéroport de Notre-Dame-des-Landes, spéculation
> immobilière anglaise et française galopante et inquiétante en zone
> rurale, etc…)
>
> L’Etat français se comporte encore et toujours en autiste face aux
> attentes légitimes des bretons et n’oppose comme réponse face à ces
> attentes que le mépris et la répression, poussant même parfois celle-
> ci jusqu’à la caricature (affaires des « Irlandais de Guingamp »).
>
> Aujourd’hui à la veille d’un procès au scénario déjà écrit, au delà
> du soutien humanitaire c’est donc un soutien clairement POLITIQUE
> qu’Emgann apporte à nos 11 compatriotes. Emgann, mouvement politique
> public, n’a jamais prôné l’utilisation des bombes et pense que la
> solution aux problèmes institutionnels, économiques, politiques,
> culturels et sociaux en Bretagne passe avant tout par une action
> politique de terrain et, entre autres, électorale. Mais si d’autres
> bretons ont choisi une stratégie différente notamment à travers la
> résistance armée, nous affirmons que la seule faute en incombe à
> l’Etat français qui n’a jamais cherché quelque soit sa couleur
> politique à prêter la moindre attention aux revendications
> fondamentales et structurelles énoncées plus haut.
> Aujourd’hui nous plaçons la France face à ses responsabilités et la
> mettons d’ores et déjà en garde contre la tentation d’un jugement de
> haine et de vengeance qui n’aurait comme seul effet que d’accentuer
> la frustration et le sentiment d’injustice d’une part croissante de
> la population bretonne.
>
> Nous appelons également les opposants à la loi Perben et aux lois
> sécuritaires à manifester leur soutien aux 11 bretons et à exercer
> une vigileance citoyenne durant les 4 semaines que dureront ce
> procès. Nous rappelons, notamment, que la justice d’exception formant
> l’ossature du projet Perben est en vigueur en Bretagne depuis
> longtemps et ce dans l’indifférence quasi-générale de la classe
> politique hexagonale.
>
> Nous exigeons également que le ministre Patrick Devedjian s’explique
> publiquement sur ses déclarations et ce durant le procès, ceci
> pouvant effectivement éclairer les jurés sur deux pratiques
> tristement traditionnelles au sein de l’Etat français et ce dans
> nombres de dossiers : la prime à la bombe et l’encouragement à la
> violence.
>
> Que l’Etat français le sache, les 4 années d’internements forcés de
> plusieurs de nos militants et les centaines d’arrestations subies et
> ce afin de briser le mouvement indépendantiste breton et de lui
> accoler l’étiquette infamante de « terroriste » n’auront servis à rien,
> nous continuons et nous continuerons à assumer et à défendre,
> notamment le 21 mars prochain dans les urnes, les mêmes positions et
> le même objectif: l’autodétermination du peuple breton. De surcroît,
> nous réiterons à nos 11 compatriotes et particulièrement aux 6 qui
> comparaitront détenus à ce procès notre soutien intégral et
> inconditionnel.

 

2005

Le Lay (TF1) accuse la France de « génocide culturel de la langue bretone », Walo+ Gazète 27, 2005

 

RENNES (AFP) – Le Pdg de TF1 Patrick Le Lay affirme, dans une interview au magazine «Bretons» de septembre, ne pas se sentir Français mais Breton, et accuse la France de «génocide culturel de la langue bretonne».

 «Je ne suis pas Français, je suis Breton. Je suis un étranger quand je suis en France», déclare le

patron de la principale chaîne de télévision française.

Evoquant longuement ses racines bretonnes dans cette interview, M. Le Lay affirme que «la France a procédé à un génocide culturel de la langue bretonne», et que «la culture bretonne n’a pas le droit d’exister».

Cette situation explique, selon lui, les réactions parfois violentes ces dernières décennies des autonomistes bretons. Ils «se sont laissé embarquer par romantisme, par manque de réflexion, mais c’était un truc noble dans leur esprit», estime-t-il en précisant qu’il «réprouve l’action violente».

«Je  fais partie de ceux qui pensent qu’il faut les aider à se réinsérer dans la société», ajoute-t-il en reconnaissant avoir engagé à la chaîne régionale bretonne TV-Breizh, filiale de TF1, l’autonomiste breton Arnaud Vannier alors que ce dernier était en attente de jugement dans l’affaire de vol d’explosifs à Pleven.

M. Le Lay critique par ailleurs violemment «le système administratif jacobin français» qui a refusé à trois reprises des projets de TF1 pour obtenir des fréquences hertziennes locales en Bretagne: A Nantes, «c’est le Figaro, journal breton bien connu, qui a eu la fréquence, c’est à hurler».

Il s’en prend aussi au «silence assourdissant des élus bretons», qu’il accuse de ne pas l’avoir soutenu dans cette bataille, à l’exception, note-t-il du président

du conseil régional de Bretagne Jean-Yves Le Drian, député et ancien maire de Lorient où est basée TV-Breizh.

M. Le Lay admet enfin qu’il n’a jamais pu apprendre le breton parce qu’il a des «difficultés avec les langues. «Si je me mettais deux mois à fond, avec toutes les bases que j’ai, je parlerais breton couramment.

Mais comme c’est un truc d’intellectuel, ce n’est pas grave», ajoute-t-il cependant.

Le magazine Bretons, lancé en juillet, est un mensuel de «société», de «culture» et de «musique» consacré à la Bretagne, qui vise à une diffusion de 30.000 exemplaires sur toute la France. Son capital est détenu par son rédacteur en chef Didier Le Corre et un associé.

Dans l’entourage de M. Le Lay, on a confirmé jeudi la teneur de cette interview, réalisée à Paris le 9 août.

 

2006

From: « kemennadenn » <kemennadenn@yahoo.fr>

To: <kemennadenn@yahoogroupes.fr>

Sent: Monday, July 10, 2006 5:07 PM

Subject: [kemennadenn] Degemer mat Paskal !

 

Rennes/Roazhon le 10/07/06: Communique de Emgann-MGI
>
> Degemer mat Paskal
>
> Pakal Laizé est en Bretagne depuis aujourd’hui, son contrôle
> judiciaire encore trop restrictif, il ne lui permet pas d’aller
> qu’en l’Ile et Vilaine et dans l’hexagone, mais pas dans le reste de
> la Bretagne. Après cinq ans de détention en raison de son engagement
> dans l’Armée Révolutionnaire Bretonne et près de deux ans
> d’interdiction de séjour en Bretagne, Paskal Laizé a enfin pu
> rentrer dans notre pays. Nous nous en réjouissons. Nous savons que
> ce traitement inique ne lui a été infligé que par ce qu’il est resté
> fidèle à son engagement indépendantiste. Nous n’oublions pas que
> d’autres Bretons subissent la répression française. Nous invitons
> nos militants, amis, sympathisants et tous ceux et celles qui ont
> pris part à la solidarité avec les prisonniers politiques Bretons à
> venir à Saint Aubin du Cormier dimanche 16 juillet à midi devant le
> monument aux Bretons (Lande de la rencontre) pour célébrer avec
> Paskal son retour parmi nous. A l’issue de cet accueil un repas aura
> lieu dans les environs en soutien à Skoazell Vreizh inscription par
> mail : emgannetre@no-log.org
>
> Pour Emgann-MGI : Gael Roblin. (100706)
>
> http://bretagnelibre.over-blog.com/
>
> Emgann-Mouvement de la gauche indépendantiste
> bp 70215
> 22202 Gwengamp cedex

2006

From: « kemennadenn » <kemennadenn@yahoo.fr>

To: <kemennadenn@yahoogroupes.fr>

Sent: Monday, August 07, 2006 4:06 PM

Subject: [kemennadenn] Unité des indépendantistes Corses, Polynesiens, Bretons, Basques

 

Ø  EMGANN – Mouvement de la Gauche Indépendantiste (BREIZH)
> BP 70215
> 22202 Gwengamp cedex
>
> Corti le 7/08/06: Communique de Emgann-MGI
> Unité des indépendantistes Corses, Polynesiens, Bretons, Basques
> Déclaration commune aux organisations réclamant le droit à
> l’autodétermination à l’état français lors des journées
> internationales de Corti (Corsica)
>
> Emgann-MGI salue l’initiative commune des indépendantistes basques,
> corses, bretons, et Polynesiens rendue publique lors des journées de
> Corte des 5 et 6 aout derniers. Nous remercions plus
> particulièrement Corsica Nazione pour son invitation. Nous
> souhaitons que notre initiative commune alimente le débat
> démocratique et que le travail en commun entre indépendantistes se
> renforce dans les mois qui viennent et que d’autres forces nous
> rejoignent dans notre démarche.
>
> Pour Emgann-MGI : Gael Roblin (porte parole) le 07 aout 2006
>
> emgannetre@no-log.org
>
> La Bretagne malgré une identité forte, un population et un
> territoire comparables à celles de bien des états européens, souffre
> d’un très important déficit démocratique. Le peuple Breton ne peut
> faire face aux enjeux de la mondialisation libérale faute de
> souveraineté et de représentation directe dans les instances
> internationales. Le système institutionnel français nie le droit du
> peuple breton à s’autodéterminer et notre langue et notre culture
> sont exclues de la vie publique par la constitution française.
> Rappelons que notre territoire est coupé en deux et que les
> institutions françaises en Bretagne (notamment le conseil régional)
> ne sont que des caricatures d’institutions démocratiques ne
> disposant d’aucun pouvoir réel. Pour toutes ces raisons ,et par ce
> que de nombreuses autres nations sans état sont dans le même cas,
> nous serions curieux de connaître les positions des candidats
> français à la présidence de la république sur les cinq points
> suivants.
>
> Nous organisations issues des peuples Corse, Polynesien, Basque,
> Breton, tant en vertu du droit national qu’en référence à la
> résolution 1514 des nations unies et de la charte des droits civils
> et politiques des nations Unies de 1966, déclarons solennellement le
> caractère imprescriptible et inaliénable des droits suivants:
>
> 1°) droit de mettre en ouvre, dans le cadre d’un statut officiel, le
> développement de nos langues et cultures.
>
> 2°) droit de promouvoir et de maîtriser son développement économique
> et social.
>
> 3°) droit à la reconnaissance comme peuple et nation.
>
> 4°) droit à l’autodétermination.
>
> 5°) droit à mettre en ouvre un processus de décolonisation.
>
> Batasuna (Euskal Herria, Pays Basque), Corsica Nazione independente
> (Corsica), Emgann-Mouvement de la Gauche Indépendantiste (Breizh),
> Tavini
>
> C’est pourquoi nous faisons aux candidats à la présidentielle
> française l’adresse suivante:
>
> M/Mme le/la candidat/e reconnaissez vous au bénéfice de nos peuples
> les droits suivants et dans l’affirmative quelles garanties comptez-
> vous mettre en oeuvre si vous êtes élu/e pour en assurer
> l’exercice ?
>
> Ni, strolladoù liammet gant pobloù Korsika, Euskal Herria,
> Polinesia, Breizh,.abalamour d’ar gwir broadel kement hag abalamour
> da vellad 1514 ar Broadoù-Unanet hag a gras da garta 1966 ar gwirioù
> sivil ha politikel ar Broadoù-Unanet, e tisklêriomp ez eo peurbadus
> ha dinac’hus ar gwirioù a-heul :
>
> 1°) Gwir da lakaat da ziorenn dre ur framm ofisiel hor yezhoù ha
> sevenadurioù
>
> 2°) Gwir da vestroniañ ha da vrudañ he diorenn ekonomikel ha sokial
>
> 3°) Gwir da vezañ anazavet evel pobl ha broad
>
> 4°) Gwir d’en em dermeniñ
>
> 5°) Gwir da lakaat e pleustr ur argerzh a zidrevadenniñ.
>
> Kinnig d’an danvez-prezidanted:
>
> Itron, Aotroù danvez prezidant-ez, hag anzavet e vez ganeoc’h ar
> gwirioù se, ha kenkaz e respontfec’h en un doare pozitivel, penaos e
> fell deoc’h ober evit o lakaat e pleustr ur wezh dilennet ?
>

 

2006

From: « kemennadenn » <kemennadenn@yahoo.fr>

To: <kemennadenn@yahoogroupes.fr>

Sent: Saturday, September 02, 2006 5:06 PM

Subject: [kemennadenn] Soutien aux inculpés de Guingamp

Ø  EMGANN – Mouvement de la Gauche Indépendantiste
> BP 70215
> 22202 Gwengamp cedex
>
> Soutien aux inculpés de Guingamp
>
> Emgann bro Dreger tient à apporter son total soutien aux deux
> militants Guillaume Bricaud et Kristian Goindin qui comparaitront
> lundi 4 septembre devant le tribunal de Gwengamp.
> Les accusations qui sont portées à leur encontre (violences sur
> militaires) ne tiennent visiblement pas. Ce sont ces mêmes
> militaires qui avaient d’ailleurs frappé les manifestants lors de
> cette manifestation anti CPE. Il est évident qu’on veut leur faire
> payer leur engagement lors de cette lutte parfaitement légitime.
> Emgann Bro Dreger appelle au rassemblement de soutien qui se tiendra
> lundi à 13 h devant le tribunal de Gwengamp afin d’exiger leur
> relaxe
>
> Pour Emgann Bro Dreger : Jan Mai SALOMON

 

 

2006

From: « kemennadenn » <kemennadenn@yahoo.fr>

To: <kemennadenn@yahoogroupes.fr>

Sent: Friday, October 06, 2006 12:20 PM

Subject: [kemennadenn] Gérard Bernard fait condamner l’Etat Français

 

> EMGANN – Mouvement de la Gauche Indépendantiste BP 70215 22202
> Gwengamp cedex
>
> EMGANN – Mouvement de la Gauche Indépendantiste – salue
> fraternellement le militant indépendantiste Gérard Bernard et se
> réjouie de la condamnation de la France à Strasbourg le 26 septembre
> dernier par la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Depuis cette
> condamnation 5 se sont ajoutés au compte de la France, portant le
> total à 59 depuis le debut de l’année.
> Placé en détention provisoire pendant deux ans, onze mois et treize
> jours, la détention abusive de Gérard Bernard est symptomatique de la
> situation dans laquelle ont été placés les militants indépendantistes
> depuis 1999. Rappelons que certains d’entre eux sont restés plus de 4
> ans en détention provisoire en attente de leur procès.
> En juillet 2002, peu après sa remise en liberté, avait été
> enregistrée la requête de Gérard Bernard auprès de la Cour à
> Strasbourg.
> EMGANN soutient les autres anciens prisonniers qui feront la requête
> auprès de Strasbourg, et rappelle que les 2 prisonniers politiques
> bretons actuels doivent être libérés dans les plus brefs délais.
>
> Pour EMGANN Yannig LAPORTE

 

 

2007

Argouarch <argouarch@bretons.org> a écrit dans le message : argouarch-2007011758230001@pool0996.cvx19-bradley.dialup.earthlink.net

Ø  Communique du CARB
>
> « PRATIQUES INADMISSIBLES » EN GARDE A VUE ET ET EN
> PRISON : LA FRANCE CRITIQUEE PAR LE COMITE EUROPEEN
> POUR LA PREVENTION DE LA TORTURE.
>
> Le Comité pour la Prévention de la Torture et et des
> traitements inhumains ou dégradants vient de rendre un
> rapport sur la situation en France.
> Ce comité est une organisation spécialisée et très
> officielle qui relève du Conseil de l’Europe.
> La volée de bois vert qu’il envoie à la France, patrie
> autoproclamée des droits de l’Homme, rejoint et
> conforte les critiques que nous exprimons
> régulièrement depuis l’automne 1999, notamment pour ce
> qui est des gardes à vue et de la situation dans les
> prisons où, nous le répétons sans désemparer, la
> situation des malades est particulièrement
> préoccupante.
> Ce rapport, cité par les quotidiens français
> Libération (pages 13 et 14, jeudi 19 juillet 2001
> ) et Le Monde, dénonce les « pratiques
> inadmissibles » de la police politique française
> D.N.A.T. (Division Nationale Anti « Terroriste ») qui
> prive de sommeil les personnes gardées à vue pendant
> 96 heures (pas de couvertures, lumière constamment
> allumée), sans accorder de repos suffisant entre les
> interrogatoires.
> L’hôpital des prisons de fresnes, où ont justement été
> « soignés » les prisonniers politiques bretons Alain
> Solé et Paskal Laizé, est particulièrement critiqué
> dans le rapport et fait partie des sites « en deça des
> normes d’un pays démocratique ».
> La Coordination Anti-Répressive de Bretagne dénonce
> encore une fois les agissements des dirigeants
> français, droite R.P.R. et gauche plurielle , et exige
> la mise en liberté immédiate des sept prisonniers
> politiques bretons détenus dans les prisons françaises
> de la région parisienne.
> La Carb

 

2007

From: kemennadenn

To: kemennadenn@yahoogroupes.fr

Sent: Saturday, April 21, 2007 11:48 AM

Subject: [kemennadenn] Les forces d’occupation arrêtent trois militants indépendantistes

 

EMGANN
BP 70215
22202 Gwengamp cedex
wwww.emgann.org

Action anti pays de loire : les forces d’occupation arrêtent trois
militants indépendantistes

 

Deux militants et un sympathisant de la gauche indépendantiste ont
été arretés cette nuit lors d’une action de sabotage (barbouillage)
contre la statue d’Olivier Guichard à Asserac et contre du matériel
de propagande de la région Pays de la Loire à la Baule. Ils ont passé
une nuit en garde à vue et ont été relachés cet aprés-midi après
avoir revendiqué leurs actes devant les forces d’occupation. Ils sont
inculpés de vol en réunion et de dégradation de biens publics. Ils
sont convoqués devant le tribunal en automne. Nous affirmons notre
totale solidarité avec nos trois camarades et réaffirmons que les
bretons ont le droit et le devoir de saboter le matériel de
propagande coloniale du conseil régional français des pays de la
loire et tous les symboles du pouvoir français en Bretagne qui nie
notre droit à l’autodétermination nationale.
Nous invitons les militants indépendantistes bretons à participer aux
initiatives de solidarité envers ces trois camarades et ainsi prendre
part à une campagne pour l’unité territoriale de notre pays.

Pour Emgann-MGI
Gael Roblin

 

2007

From: kemennadenn

To: kemennadenn@yahoogroupes.fr

Sent: Thursday, November 08, 2007 4:48 PM

Subject: [kemennadenn] Tous à Saint Nazaire

EMGANN
BP 70215
22202 Gwengamp cedex
www.emgann.org

Sant-Nazer / Saint-Nazaire, 08/11/07

Tous à Saint Nazaire

Emgann-MGI invite le plus grand nombre à manifester le samedi 10
novembre à 14h devant l’Hôtel de Ville de Saint-Nazaire en soutien
aux trois militants indépendantistes Bretons du pays nantais mis en
examen pour avoir saboté des panneaux et des symboles pro-Pays de la
Loire. Ils seront jugés le 23 novembre 2007. Emgann-MGi tient à
féliciter le comité de soutien aux trois inculpés pour son travail
qui a permis de mesurer combien la lutte pour l’unité de la Bretagne
est populaire au-delà des rangs indépendantistes. Pour s’en persuader
il suffit d’aller voir le nombre de personnalités de tous horizons
ayant signé la pétition : http://lapetition.be/petition.php?petid=757
Par ailleurs nous tenons à rappeler que le combat pour l’unité de la
Bretagne ne saurait se résumer à la demande de rattachement du
département de Loire-Atlantique aux quatre départements de la
Bretagne administrative. Il faut le replacer dans la perspective de
l’obtention par le peuple Breton d’une collectivité territoriale
unique dans son cadre historique pour maîtriser son destin national.
C’est pourquoi le sabotage symbolique de la propagande négationniste
des Pays de la Loire comme tous les symboles de l’Etat Français en
Bretagne est parfaitement légitime.

Nous invitons à soutenir financièrement Skoazell Vreizh, le Secours
Breton qui prend en charge les frais de défense des trois militants.
www.skoazell-vreizh.org

Pour Emgann-MGI Fanch Oger

 

2008

From: kuzul skoazell

To: kuzul skoazell

Sent: Wednesday, October 15, 2008 4:00 PM

Subject: solidarité avec Gael, Kristian et Paskal

 

Rennes, le 15 octobre 2008.

Bonjour,

Vous trouverez ci-joint l’appel lancé par le comité de soutien aux trois militants indépendantistes bretons : Gael, Kristian et Paskal qui seront rejugés à compter du 17 novembre prochain par la cour d’assises spéciales de paris. Nous vous communiquons cet appel pour diffusion dans vos réseaux. Mais surtout pour savoir si vous vous associez en tant qu’organisation à la manifestation de soutien qui aura lieu à Rennes le samedi 15 novembre à 14h30 place du parlement de Bretagne. Merci de nous le faire savoir au plus tot.

Par ailleurs une réunion d’information et d’organisation aura lieu le jeudi 23 octobre à l’université de Rennes 2 batiments F à 18h30 (en présence de Gael) vous y êtes conviés pour évoquer les autres initiatives de soutien à venir. Si vous ne pouvez venir merci de nous le faire savoir.

Nous comptons sur vous.

 

Halte à l’acharnement judiciaire et politique contre Gaël, Paskal et Kristian !

 

Solidarité avec les militants indépendantistes Bretons !

 

 

Au cours de l’année 1999-2000 plusieurs dizaines de personnes furent arrêtées, et parfois incarcérées dans le cadre des enquêtes sur les attentats revendiqués ou attribués à l’Armée Révolutionnaire Bretonne. Beaucoup passèrent entre quatre et cinq ans en détention préventive dans l’attente d’un jugement. A l’issue de ce jugement qui survint en mars 2004, plusieurs d’entre eux (c’est le cas de Paskal Laizé et Kristian Georgeault) revendiquèrent leur appartenance à ce groupe clandestin et furent condamnés en conséquence. D’autres comme Gaël Roblin furent condamnés pour des faits relevant de délit, pour simple contact avec des militants clandestins.Au final, sa peine de prison sera inférieure  au  temps de détention préventive. Tous furent acquittés de toute participation directe ou indirecte à l’attentat de Quévert qui couta la vie à une jeune employée en avril 2000.

Kristian, Paskal et Gaël  sont depuis libres après avoir effectués une longue peine. Ils ont repris tous les trois leur place dans la société bretonne.

Tous les observateurs (avocats, journalistes, public…) présents au moment du proçès soulignèrent l’absence totale d’éléments laissant penser à leur implication dans cette action. La cour en tira toute conséquence en les acquittant de ce fait (entre autres).

 

Pendant des années leur mise en examen pour cet attentat avait permis de  les salir et de justifier de leur long emprisonnement préventif. 10 jours après ce verdict le parquet général décidait de faire appel de cette décision qui était pour lui un véritable camouflet. Toutefois, dans sa précipitation, le parquet ne fit appel que contre trois des acquittés et seulement pour une partie des  faits jugés. Cela semble pour beaucoup d’observateurs se situer une fois de plus aux marges de la légalité judiciaire. C’est pourquoi le parquet a attendu, hésité plus de quatre ans avant d’audiencer ce nouveau procès en sorcellerie qui concerne notamment l’attentat de Quévert !

Il se déroulera du 17 au 28 novembre prochain devant la cour d’assises spéciale à Paris.

 

Pourquoi cet acharnement contre ces trois militants ?

 

Il s’agit, bien sur, pour le procureur de la République Française d’essayer d’effacer l’humiliation subit lors de l’acquittement de mars 2004. Ce procès s’inscrit de plus dans un contexte de répression généralisée contre tout ce qui conteste l’ordre Sarkozyste.

De plus, ces trois militants indépendantistes n’ont rien renié de leurs convictions. Ils ont continué à s’engager publiquement en faveur du droit du peuple breton à décider librement de son avenir, ils ont été de nombreuses mobilisations sociales et politiques (y compris au niveau électoral) contre la casse des services publics, la dérèglementation du droit du travail, la défense de l’environnement, et de toutes les initiatives antisarkozy.

 

Peut être ne partagez vous pas toutes leurs options politiques, mais on ne peut rester les bras croisés alors que ces militants risquent des années de prison pour des faits auxquels ils n’ont pas participé, alors même que l’accusation semble prendre quelques libertés avec le droit.

 

 

C’est pourquoi nous vous invitons à vous mobiliser :

 

-en participant aux réunions d’information du comité de soutien à Gaël, Paskal et Kristian dans votre ville ou secteur.

-en participant à la manifestation de soutien qui aura lieu le 15 novembre à Rennes autour du mot d’ordre « non à l’acharnement contre Gaël, Kristian et Paskal ! Abolition des lois antiterroristes ! » Faites nous savoir si votre organisation ou association s’y associera.

-En faisant un don ou optant pour le prélèvement mensuel à Skoazell Vreizh (le Secours Breton) qui prend en charge depuis 1969 la solidarité financière avec les militants poursuivis ou emprisonnés pour leur engagement en faveur des droits du peuple breton.

 

 

 

Rennes, le 10 octobre 2008.

Le comité de soutien à Gaël, Paskal et Kristian.

 

 

2 Documents

Yann Fouéré, La patrie interdite, Histoire d'un Breton, in: Europa Ethnica, 2-3, 1988, p. 145

La guerre 1914-18 connut le génocide breton

(VA, 21/08/2014)

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