Quand de Gaulle était au pouvoir, atrocités, génocide, contamination, torture, ...

DE GAULLE: ce que l’on veut faire oublier sur sa vie …

QUAND DE GAULLE ETAIT AU POUVOIR …

1945

Une caution gaulliste pour Maurice Papon, LB 19/10/1995

 

A la Libération, au nom de l’unité nationale, De Gaulle avait absous les fonctionnaires de Vichy, a expliqué aux assises de Bordeaux Olivier Guichard.

“Tous les anciens Premiers ministres du général étaient dans la fonction publique de Vichy mais cela n’a pas paru extraordinaire.”  (notamment Pompidou, Michel Debré, Maurice Couve de Murville)

Raymond Barre ne s’était pas posé de questions sur l’ancien haut fonctionnaire de Vichy.

 

1950s

Les disparus – histoire d’un silence d’Etat (Claire Feinstein, 10/09 – chaîne Histoire (92′))

 

De Gaulle et le silence de l’état français

 

A la 50e minute, le témoignage d’un évadé d’un bagne sur une île en Algérie (où il travaillait dans une mine).

Dans ce pays, la France procéda à des essais nucléaires au Sahara.

 

1960

http://www.afrik.com/article2112.html

Les damnés de Nosy-Lava

vendredi 2 février 2001, par Mohamed Berkani

C’était sous de Gaulle, c’est sous Ratsirak. Le premier a construit le bagne de Nosy-Lava, le deuxième l’a oublié. Il a fallu qu’une caméra de télévision pénètre dans une  » maison de force  » pour que le monde s’élève contre le sort de ces prisonniers, enfermés sous le Général, qui ont purgé huit, dix fois leur peine. A la sortie des murs de la honte, ils deviennent esclaves, travaillant contre de la nourriture. L’Homme a perdu son humanité, l’Histoire son sens. On n’est pas dans une fiction kafkaïenne, mais dans une réalité absurde, insensée. Les autorités malgaches ont réagi sous injonction des bailleurs de fonds. L’éthique pour recevoir des sous. Ni honte, ni repentir. Des mesures de grâce fortement médiatisées. Un geste qui se veut généreux. Décidément, certains gouvernants ont perdu la tête et les aiguilles de l’Histoire. Enchaîner des humains par peur …de quoi, au fait ? D’un remake de  » Papillon  » avec pour acteurs des PERSONNES emprisonnées sous de Gaulle ? Faut-il chercher une logique à l’irrationnel ? Grand merci à la presse africaine qui brise le joug des  » despotes éclairés  » et autres dictateurs sanguinaires. Merci aux journalistes africains aux yeux grands ouverts et à la plume libre. Si les gouvernants n’ont pas compris que les temps ont changé, les peuples sont là pour leur rappeler que l’Afrique change. Qu’elle est changée. Que la démocratie rentre en Afrique, quelquefois clandestinement et dans la douleur, et que le passé est mort. Il a emporté avec lui les Mobutu, Bokassa et les autres, fort nombreux, il n’y a pas si longtemps, mais aujourd’hui décimés. L’Africain a sa dignité et il y tient. C’était vrai sous de Gaulle, c’est toujours aussi vrai aujourd’hui.

 

1960

Plaintes contre un essai nucléaire français à Mururoa, LB 11/05/1985

 

Et polémique au sujet d’ une explosion française en Algérie, en 1960

 

« Une polémique a éclaté entre la France et l’Algérie à la suite de la diffusion par celle-ci d’un documentaire accusant les Français d’avoir utilisé des « cobayes » algériens lors de leur premier essai nucléaire, le 1er avril 1960 à Reggane (Sahara), pour expérimenter les effets des radiations sur le corps humain.  Le documentaire reprenait des images d’un film ouest-allemand de 1961, où l’ on montrait un déserteur allemand de la Légion étrangère expliquer comment il avait planté les pieux où furent attachés les « cobayes ». »  Paris a démenti.  Il s’agissait de mannequins (sic) à 2 km du lieu de l’explosion.

 

1961

Joëlle Meskens, La France menait des essais chimiques au Sahara!, LS 23/10/1997

 

“ “Libération” reproduisait hier des documents d’archives concernant la nuit tragique du 17 octobre 1961.

Le journal affirme ainsi avoir mis la main sur une liste de 70 noms de ‘Français musulmans’ décédés lors de la manifestation interdite du FLN qui dégénéra en chasse à l’homme avec les policiers dans les rues de Paris.”

“Maurice Papon, à l’époque préfet de police, a admis au cours de son procès que la manifestation avait ‘sans doute fait plus de deux morts’.  Il persiste à dire qu’il s’agissait d’un règlement de comptes ‘entre Algériens’.”

 

1962

http://www.dschang-online.com/CampagneMilitaire.htm

Campagne militaire française en pays Bamiléké


Parmi les grands crimes commis par la France aux quatre coins du globe figure un, sans doute le plus scandaleux, prémédité, planifié et exécuté par le Général de Gaulle au tournant des années 60.
En pleine guerre froide, il n’y a pas de camera pour filmer, ni de reporters pour écrire. Entre les chaînes montagneuses du pays BAMILEKE, les Chasseurs-bombardiers français se livrent a l’implacable jeu de la mort. Les populations indigènes qu’on massacre ainsi n’ont rien pour se défendre.
La situation géographique de la région martyrisée n’arrange fatalement pas les choses.
Le pays BAMILEKE est, a ce moment-la, la seule province camerounaise qui ne partage pas de frontières avec un pays voisin. Il n’y aura pas d’exode vers les frontières, ni de Camps de Réfugiés. Il n’y aura pas de Croix Rouge, ni de Médecins Sans Frontières. Il y a pourtant une sorte d’unanimité et de consensus international sur ce crime.
L’ONU, de laquelle la France tient son mandat de Tutelle, restera étrangement muette. La Grande Bretagne, l’autre Mandataire et Alliée de la Première Guerre Mondiale, est de l’autre cote de la montagne, a un vol d’oiseau de Mbouda et de Dschang. Les vas et vient des bombardiers français n’ont certainement pas échappé a la vigilance des services secrets de sa Majesté. Son silence est, sans aucun doute, un acte de solidarité occidentale. Le Vatican, dont on connaît la capacité à fustiger les crimes de cette ampleur, n’en dira pas un seul mot. Pire, les écoles et collèges missionnaires a l’Ouest du Cameroun ont abrite le corps expéditionnaire français. Il s’agit, peu de gens le savent, de l’un des plus grands génocides de l’histoire de l’Humanité.

Le rayonnement international de la France, qui bénéficie de la Loi du silence de l’ordre blanc mondial, va réussir a étouffer le crime. Aujourd’hui, les jeunes Camerounais sont surpris lorsqu’on leur apprend, de manière anecdotique hélas, l’histoire de cet effroyable drame. Le Général de Gaulle s’est rendu ainsi coupable d’un deuxième génocides: Le génocide de la Mémoire.

La plupart des Officiers français qui font partie du Corps expéditionnaire sont d’anciens tueurs de la Guerre d’Indochine. Ils ont été recasés au Cameroun, en raison, croit-on savoir, des Accords de Défense Militaires passes entre M. Ahidjo et Charles de Gaulle. Le Cameroun n’est pourtant pas, si l’on se réfère a ces fameux Accords de Défense, sous la menace d’un pays étranger. Le Ministre de la défense de M. Ahidjo, un certain Sadou Daoudou, – dont le nom devrait entrer dans le registre sinistre des criminels de guerre n’aura pas de mal a convaincre son homologue Français Pierre Guillauma. Jacques Foccart, le Rambo français des tropiques, est favorable a l’extermination massive des BAMILEKE, que des rapports des services de la SDECE – dont ceux d’un certain Jean Lamberton présentent comme une dangereuse menace pour les intérêts Français au Cameroun. Sur place a l’Ouest du pays, dans le champ des opérations, se trouve Andze Tsoungui, ministre aujourd’hui retraite.

Parmi les Officiers du Corps expéditionnaire, figure Max Bardet, Pilote d’hélicoptère. Comme beaucoup d’autres, il a pris une part active aux bombardements. Il a survole et bombarde, avec une cruauté qu’il n’a jamais niée, le pays BAMILEKE. Voici un témoignage édifiant qu’il a fait en 1988 dans un livre intitule OK Cargo. Bardet sait très bien de quoi il parle. Voici sa déclaration:

 » En deux ans, de 1962 a 1964, l’armée régulière a complètement ravage le pays BAMILEKE. Ils ont massacre de 300 000 a 400 000 personnes. Un vrai génocide. Ils ont pratiquement anéanti la race. Sagaies contre armes automatiques, les BAMILEKE n’avaient aucune chance(.) Les villages avaient été rasés, un peu comme Atilla « 
Bardet prononce bien les mots génocide, race anéantie, villages rasés. un peu comme Atilla. Ces mots funèbres ne sont pas prononcés par un profane, mais par un militaire, acteur et témoin d’un crime. La comparaison que cet Officier fait avec Atilla n’est pas fortuite. Pour ceux qui connaissent un peu l’histoire triste de ce petit village martyr du Liban, il est même étonnant qu’il ait eu des survivants a l’ouest du Cameroun. Ce témoignage a lui seul constitue un élément de preuve dont un Tribunal International Spécial devrait un jour tenir compte. Bardet avance le chiffre de trois a quatre cents mille victimes. Rien qu’en deux ans !!! Combien y-a-t-il eu entre 1964 et 1970, date année de la fin de la campagne de  » pacification  » ? Combien y en-a-t-il entre 1955 et 1962 ? C’est pour répondre a cette question que nous enquêtons en ce moment a l’ouest du Cameroun. Les recherches se feront maison par maison, quartier après quartier, et pour cela, la collaboration totale de toute personne résident en territoire BAMILEKE est indispensable, car il est évident qu’aucune famille BAMILEKE n’a échappé aux massacres.

Constantin Melnik a été, dans les mêmes années 60, un haut responsable de l’Etat Français. Il était conseiller des services secrets de Michel Debre, alors Premier Ministre de France, sous la présidence de Charles de Gaulle. Dans un livre qu’il a publie en 1996 aux Editions Plon, intitulé  » La mort était leur mission « , Melnik raconte, page 195, l’épopée sanglante du Corps expéditionnaire français au Cameroun.

 » Apres la décolonisation orchestrée par le Général de Gaulle, des troubles avaient éclaté au Cameroun. Ou se situait, a propos ce putain de pays et quelles étaient son histoire et sa singularité ? Une fraction extrémiste regroupant les BAMILEKE s’était soulevée. Selon une tradition africaine qui n’était pas encore relayée par la télévision, des massacres avaient eu lieu, suivis d’une répression ou les forces gouvernementales, épaulées par des Conseillers militaires français, n’avaient fait preuve d’aucune réserve. Tentés par une aventure africaine, des camarades du Colonel Martineau étaient partis piloter des hélicoptères et ils étaient revenus lourds de récits de cadavres flottant au fil de l’eau ou pourrissant dans la foret « 

Dans ce livre qui a secoué la France par la justesse de son contenu et le franc-parler de son auteur, Melnik, aujourd’hui retraité, reconnaît que les crimes de la France sous le Général de Gaulle, ont inscrit le nom du Président Français en tête sur la tableau des horreurs, très loin devant des personnages aussi ignobles que Staline. Melnik n’était pas n’importe qui. Il a participé à toutes les stratégies d’extermination élaborées par les services secrets Français, et n’ignorait rien des méthodes et de la manière utilisées par le Corps expéditionnaires. Comme Max Bardet, Constantin Melnik dresse un bilan effroyable de ce crime. Des cadavres qui flottent au fil de l’eau ou pourrissent dans la foret. Le livre de Melnik est un précieux témoignage.

Le Ministre des armées de Charles de Gaulle, Pierre Guillauma, a évoqué cette tragédie en des termes plutôt élogieux. Dans  » La Francafrique « , un livre publie aux Editions Stock en Avril 98 par François Xavier Verschave, célèbre chercheur Français, voici ce que Mr. Guillauma déclare:

 » Foccart a joué un rôle déterminant dans cette affaire. Il a maté la révolte des BAMILEKE avec Ahidjo et les services spéciaux. C’est la première fois qu’une révolte d’une telle ampleur a été écrasée convenablement. Il a été très sage pour ne pas exciter l’armée « .
C’est le ministre des armées qui parle. La postérité appréciera. Y-a-t-il de preuves plus convaincantes que celles, aussi claires, qui sortent de la bouche d’une personnalité de ce rang ? Jamais, de mémoire d’homme, on n’a vu un pays qui accepte d’une façon aussi pertinente et triomphaliste la responsabilité d’un désastre. Max Bardet, Constantin Melnik, Pierre Guillauma, Foccard., ont bien reconnu la responsabilité d’ailleurs indiscutable de la France dans ce génocide. Quatre personnages qui forment une chaîne dont le gros maillon de départ n’est autre que Charles de Gaulle, Chef de la France libre, que le Cameroun a pourtant accueilli et aidé en 1940 après sa lourde et cuisante défaite à Dakar.
Au tournant des années 40, Hitler a occupé la France et Pétain est à la collaboration. Charles de Gaulle quitte le pays et se réfugie a Londres d’où, avec l’aide de Winston Churchill, il va prendre la tête d’une force d’expédition qui partira des Côtes de Liverpool, au nord de l’Angleterre, en septembre 1940. De Gaulle va sillonner les côtes africaines à la recherche de points stratégiques. A la tête de cette armada, il lance une attaque à Dakar, sur les positions stratégiques d’une armée encore fidèle à Pétain. Du 23 au 25 septembre 1940, l’attaque est étouffée dans l’œuf, l’armada détruite, et de Gaulle a juste le temps de s’enfuir. Aucun pays de la côte ouest Africaine n’est disposé à accueillir le Général dans sa fuite. Sauf le Cameroun. Le 8 octobre 1940, de Gaulle débarque au port de Douala. Sur le quai, Leclerc, alors Colonel, est venu l’accueillir. Avec lui, plusieurs milliers de personnes, qui viennent parfois du fond des campagnes camerounaises. Le visage de De Gaulle s’épanoui subitement. Il dira dans son discours de remerciements  » Aujourd’hui, la confiance est revenue en moi « 

Le long séjour du Général en terre camerounaise sera marqué par une telle hospitalité qu’il décidera d’implanter sa base arrière à Douala. Toute la campagne orchestrée dans la sous région de l’Afrique Centrale sera lancée à partir du Cameroun, qui deviendra ainsi dans ses rêves , et plus tard dans la réalité, la base historique d’où sont parties les campagnes militaires décisives des pays d’Afrique ralliés qui ont permis de libérer la France. Si les patriotes Camerounais, toujours inflexibles lorsqu’il s’agit de Liberté, n’avaient pas consenti a aider de Gaulle à ce moment crucial de l’histoire de la France, nul ne peut dire avec exactitude ce que les Français seraient devenus.

La France doit sa Libération et sa prospérité aux Camerounais. Particulièrement aux BAMILEKE. Voici pourquoi : L’Allemagne a été de tout temps un voisin redoutable pour la France, sorte de cobaye où les Allemands ont expérimenté toutes leurs visées impérialistes. Peu avant l’éclatement de la Première Guerre Mondiale, L’Allemagne a aussi tenté d’étendre son influence en Afrique. Faisant usage d’une grande brutalité, son protectorat s’est rapidement répandu sur les Côtes. Débarqués à Douala, ils condamnent Douala Manga Bell qui s’oppose à leurs méthodes et l’exécutent par pendaison. Il s’agit d’une mise en garde sévère a tout récidiviste. La conquête du Littoral camerounais est une partie de plaisir pour Bismark et ses hommes. Les colons allemands progressent tranquillement et se dirigent vers l’ouest du pays, à coup de travaux forcés. En territoire BAMILEKE, Ils seront surpris par la riposte. La résistance des Patriotes est foudroyante. Les méthodes allemandes, pour la première fois en Afrique, enregistrent un cuisant échec. Ils optent pour la ruse qui échoue. C’est alors qu’ils acceptent de négocier. Les Allemands ont compris très vite qu’il est inutile de faire la guerre à un peuple qui fait preuve d’une telle détermination. Les BAMILEKE n’ont pourtant pas une tradition militaire. En 1940, Ils vont mettre cette expérience historique au service de Charles de Gaulle. L’aide ne s’arrêtera pas là. Universellement reconnus pour leur sens légendaire de l’épargne, les BAMILEKE vont mobiliser une forte somme d’argent, l’argent étant le nerf de la guerre qu’ils remettront à titre de prêt au Général contre une reconnaissance de dette que De Gaulle et la France n’ont jamais honorée. Ce bref retour à l’histoire a une valeur pédagogique. Il rétablit une vérité encore une, qu’aucun livre d’histoire au Cameroun n’enseigne.

Logiquement, lorsqu’on a fait preuve d’une telle générosité à l’égard de quelqu’un, on s’attend au moins à un acte de reconnaissance de sa part. Comment de Gaulle a-t-il retourné l’ascenseur ? Ecoutez la réponse de Francois Xavier Verschave, extrait de La Francafrique, dont il est l’auteur :
 » Foccart expédie au Cameroun une véritable armée : Cinq bataillons, un escadron blinde, des Chasseurs bombardiers T26. A sa tête, un vétéran de guerre d’Indochine et d’Algérie, le Général Max Brillant, surnommé  » le Viking « . En Extrême-Orient, ce colosse blond a commandé durant deux ans la 22e RIC, les Casseurs de Viets. (.) Le Général Brillant se pose en rouleau-compresseur, et le Colonel Lamberton en stratège. (.) La lutte anti-guérilla menée par les Commandos coloniaux est d’une brutalité inouïe. Vagues d’hélicoptères, Napalm. C’est une préfiguration de la guerre du Vietnam que se jouent les vétérans d’Indochine. Leur rage est d’autant plus grande que sur plusieurs fronts ils remportent des succès ponctuels. « 

Les massacres de l’armée française en pays BAMILEKE ont toujours fasciné Verschave. Président de Survie, une ONG française humaniste, il s’est rendu au Cameroun pour enquêter et chercher à comprendre. Dans le N° 135 de l’hebdomadaire Camerounais Mutation publie le 23 juillet 1998, Verschave tire cette conclusion à la page 5 :

 » Ce qui m’a le plus frappé au cours de mon enquête, c’est que ces faits macabres suscitent encore une telle terreur que tous mes interlocuteurs camerounais en étaient comme stupéfiés. Ils m’ont dit qu’il s’agissait de quelque chose d’explosif, et qu’eux-mêmes avaient du mal à entreprendre une démarche à caractère historique et scientifique sur ces carnages de l’armée française.
Dés lors, je me suis dit que si 40 ans après il y a encore une telle terreur, on peut être certain qu’il s’est passé quelque chose de terrible. (.)
Les Camerounais sont en droit de savoir ce qui s’est passé et davantage ce qui se passe. Il leur revient de définir l’urgence ou non d’une telle démarche  »
Verschave vit à Paris, et ses travaux sur ce génocide pourraient constituer une base de ressources déterminante.

Malgré la gravité de ce crime telle que décrite par ses auteurs et des observateurs avertis, la conspiration du silence est flagrante. Le génocide du peuple BAMILEKE est le seul qui échappe étrangement au registre des horreurs qui ont marqué l’histoire de l’Humanité. Les Juifs, les Arméniens, les Kurdes, les Tutsis, ont eu droit à une reconnaissance internationale et/ou à un Tribunal Pénal. Une analyse, même superficielle des phénomènes historiques, permet de comprendre à quel point les BAMILEKE ont été martyrisés. Dispersés aujourd’hui entre les montagnes de l’Ouest du Cameroun, ils font partie de la Grande famille africaine qui a connu 4 siècles d’esclavage, suivie d’une tentative de lavage de cerveau par les conquêtes religieuses (qui a heureusement échoué en pays BAMILEKE ), et de plusieurs décennies de colonisation. Aucun peuple en Afrique n’a aussi souffert que les BAMILEKE, face à une puissance militaire occidentale. Il y a les Algériens certes. Mais eux au moins furent soutenus et aidés par leurs frères arabes des pays maghrébins et Moyen-Orientaux, et par une grande partie de l’opinion française. En Algérie, l’armée française était en guerre contre une Nation qui se défendait avec des moyens certes limités, mais appropries. Le Parlement français vient d’ailleurs de voter un texte qui pour la première fois reconnaît le terme  » guerre  » dans la campagne française en Algérie. Les BAMILEKE ont-ils bénéficié ne fut ce que d’un centième du soutien semblable à celui dont ont bénéficié les Algériens ? Les Français n’ont-ils pas eu le loisir d’exterminer un peuple indigène sans défense au fond de l’Afrique Equatoriale sans que le monde entende le moindre bruit ?

L’opinion française considère toujours le Général de Gaulle comme le plus grand héros français de tous les temps. Que cet homme que les Camerounais et les BAMILEKE ont pourtant accueilli et aidé dans ses moments difficiles – se soit rendu coupable d’un tel crime augmente notre révolte, et montre à quel point les Français peuvent être ingrats.
Comme tous les peuples de la terre, les BAMILEKE ont aspiré légitimement a la liberté, au droit de disposer eux-mêmes de leur propre destine, qui est un droit inné et inaliénable, comme défini dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, et dans tous les Traités Internationaux. Les BAMILEKE ont souhaité un Cameroun fort, uni, prospère. Pour cette cause somme toute légitime, une frange de Patriotes inflexibles s’est soulevée contre une force d’occupation, exactement comme les Français contre les forces du IIIe Reich. Ceci a-t-il donné le droit au Général de Gaulle de dépêcher des chasseurs bombardiers contre un peuple qui savait à peine ce que c’est qu’une arme à feu, et dont la majorité n’était que des enfants, des femmes et des vieillards ? Pourquoi les Français ont-ils toujours nourri une telle haine à l’égard des BAMILEKE ?
Pour comprendre les raisons, il est conseillé de se référer à Jean Lamberton, tristement célèbre doctrinaire du gaullisme criminel, qui dans un article intitule  » Les BAMILEKE dans le Cameroun d’aujourd’hui  » publié dans une revue des stratèges Français en mars 1963, déclarait :  » Les BAMILEKE sont une minorité ethnique qui représente un caillou bien gênant dans la chaussure de la France  » On n’en dira pas plus. Voyons ! Les BAMILEKE sont-ils une minorité ethnique au Cameroun comme le décrit Lamberton ? Cette volonté irresponsable de travestir la vérité, diffusée grâce à une littérature de haine bien structurée, s’inscrivait dans l’optique annoncée de ces massacres. La campagne militaire avait donc un but précis : Ecraser les Bamiléké pour que les survivants ne constituent plus qu’une minorité ethnique, incapable de troubler le sommeil de la Mère-Patrie. Le temps a prouvé comment Lamberton s’est trompe.
Oui, il est aisé de le prouver, les BAMILEKE ont toujours gêné la France. Dans leur rêve de devenir une puissance planétaire, les Français ont fait usage de tous les artifices pour empêcher l’émergence des bourgeoisies autochtones dans les pays d’Afrique placés sous leur Tutelle par la Société des Nations. De tous les 14 pays de la zone francs qui restent aujourd’hui, et sans lesquelles les Français ne seraient rien, 13 sont dominés économiquement par la France. D’Abidjan à Dakar, de Libreville à Conakry, de Brazzaville à Bangui, de Djaména à Bamako etc. la France rayonne.
Boulangeries, épiceries, échoppes, bars etc., sont entre des mains françaises, de même que les centres commerciaux, et l’import-export. Le Cameroun échappe a la règle. Grâce aux BAMILEKE, dont le flair en affaires a fasciné tant le monde entier, les Français ont échoue dans leur tentative d’étendre leur impérialisme économique sur le Cameroun. Et les Français ne comprennent toujours pas comment un peuple sauvage, qui découvre à peine ce qu’est une route bitumée, ait pu développer un tel sens des affaires.
Le Colonel Lamberton a donc raison lorsqu’il parle de caillou gênant. L’extermination des BAMILEKE dans ce cas doit être comprise comme une façon bien française, lâche et criminelle, d’effacer un adversaire économique. Et la rebellions un prétexte. Mongo Beti ne cesse de le dire depuis 40 ans, l’écroulement de l’influence française au Cameroun supposait la fin de son impérialisme dans toute la sous-région de l’Afrique Centrale, et une grande partie de ses ouvrages y sont consacrés.

Le prétexte de la rébellion pour exterminer un peuple est une pratique bien ancienne. Dans le projet de loi relatif à la reconnaissance du génocide arménien en 1915, débattu et adopté au Parlement français le 29 mai 1998, voici un paragraphe éloquent :
 » Le gouvernement Ottoman exploite le début d’un mouvement révolutionnaire arménien pour accréditer la thèse d’une insurrection des Arméniens Ottomans et l’existence d’un mouvement insurrectionnel, alors que les réactions d’autodéfense, très limitées, des Arméniens démontrent le contraire « .
Dans leur campagne d’extermination, M. Ahidjo et de Gaulle ont réussi à faire admettre qu’ils étaient en lutte contre des maquisards, des pilleurs, des violeurs. De tout cela, Il n’en était rien. Momo Paul, assassiné en 1960, son ami Kamdem-Ninyim, Roi Baham qu’Ahidjo n’a pu corrompre, et surtout Ernest Ouandie, Nationaliste intransigeant, étaient avant tout des Patriotes implacables. Ont-ils tué d’autres BAMILEKE comme on a tenté de l’insinuer pour les discréditer ? Il est possible. Mais alors ! Les Français et le Général de Gaulle n’ont-ils pas tué et brûlé leurs concitoyens qui étaient soupçonnés de collaboration avec l’Allemagne ? Et le prétexte de la rebellions donnait-il le droit à la France de larguer des bombes chimiques sur des populations innocentes ?

Les BAMILEKE ne doivent, en aucun jour, oublier d’honorer la Mémoire de leurs martyrs. Une Mémoire qui doit rester vivante et vivifiée sans cesse, et qui doit alimenter le désir de survie des générations de demain. Depuis 40 ans, la France et les gouvernements camerounais successifs, y compris celui au pouvoir aujourd’hui, ont réussi à discréditer tous les repères qui auraient pu permettre à la génération actuelle de prendre conscience. Le plus efficace des moyens d’étouffement et de discrédit a été une technique chère aussi bien aux Français qu’aux gouvernements camerounais :
LA CENSURE.
Les livres d’histoire au Cameroun sont pleins de petites banalités. Ecrits presque tous sous l’œil vigilent des censeurs français, il n’y a nulle trace de l’intervention militaire du Général de Gaulle. La France y est toujours présentée en Mère-Patrie, et de Gaulle en bienfaiteur. Ils ont appris à nos parents à chanter la Marseillaise, et les petits élèves des écoles primaires du Cameroun peuvent vous dire où se trouve le Boulevard des Champs Elysées à Paris. Les places publiques de Douala et de Yaoundé sont truffées de monuments édifiés à la mémoire des bourreaux. Nos rues leur sont dédiées. Cette capacité légendaire pour un bourreau de réussir à se faire accepter comme un bienfaiteur est unique dans l’Histoire. Jean Rostand disait  » On tue un homme, on est assassin. On tue des millions d’hommes, on est conquérant. On les tue tous, on est un dieu  » Cette métaphore s’applique parfaitement à la France.

Francois Xavier Verschave a déclaré dans un N° de Mutation déjà cité qu’il revient aux BAMILEKE et aux Camerounais de définir ou non l’urgence d’une démarche, car il faut l’avouer, il y a urgence, d’autant plus que les Français comptent sur l’usure du temps. Et pourtant, dans une allocution prononcée à Vienne en janvier 1984, le Président Mitterrand a déclaré :
« Il n’est pas possible d’effacer les traces d’un génocide qui vous a frappé. Cela doit être inscrit dans la mémoire des hommes et ce sacrifice doit servir d’enseignement aux jeunes en même temps que la volonté de survivre afin que l’on sache, à travers le temps, que ce peuple n’appartient pas au passe, qu’il est bien du présent et qu’il a un avenir « . (C’est nous qui soulignons)

Malgré la certitude qui caractérise ce génocide, il y a un certain nombre d’éléments que seuls les Français peuvent fournir : Les rapports de missions de leurs Officiers. Il existe un seul moyen crédible à la France pour prouver sa bonne foi : OUVRIR SES ARCHIVES et RECONNAITRE CE GENOCIDE. L’accès à ces archives permettra d’identifier la plupart des charniers qui restent inconnus. La reconnaissance d’un crime est un acte qui honore le bourreau. Voici la teneur du message de Rene Rouquet, Parlementaire français, à ses homologues le 26 mai 1998 :
 » Reconnaître l’existence d’un génocide s’impose à tous, car un tel forfait interpelle l’humanité dans son ensemble. Nier son existence atteint directement les survivants, insulte la mémoire des victimes et les assassine une seconde fois. Nier l’existence d’un génocide banalise l’horreur (.) Le devoir de mémoire et la lutte contre l’oubli s’impose donc à chacun, aux survivants de la tragédie comme à ceux qui les côtoient, afin que ces actes barbares ne soient pas ignores ou niés. On sait aujourd’hui qu’il est impossible d’entamer un travail de deuil sans que justice soit rendue et que les coupables soient punis, – ou à tout le moins designés quand il est trop tard pour les sanctionner. Le denier est un assassinat de la mémoire  » (C’est nous qui soulignons )

Il n’y a rien à ajouter à cette déclaration. Il faut simplement espérer ces bonnes intentions, qui ont soutenu la reconnaissance du drame arménien, soit applicables aux massacres en pays BAMILEKE.
Plusieurs pays, y compris les Etats-Unis et le Vatican, ont reconnu leurs responsabilités dans les crimes qu’ils ont commis à travers l’histoire. La reconnaissance d’une faute, quelle que soit sa gravité, ouvre la porte au compromis. L’ancien Secrétaire d’Etat Américain Mac Namara est allé demander pardon aux Vietnamiens. Les Allemands ont reconnu leurs crimes commis en Pologne et un peu partout en Europe. Le Vatican, par la voix du Pape, vient de demander pardon, dans un discours pathétique, pour toutes les atrocités de l’Eglise Catholique. Les Japonais ont imploré le pardon de la Chine. Le Parlement français, en 3 ans, a posé 2 actes successifs : Le terme Génocide a été retenu pour qualifier les crimes de la Turquie en Arménie, et le terme Guerre pour qualifier la campagne militaire française en Algérie.
Mais les crimes contre les BAMILEKE ne sont pas à l’ordre du jour. Du moins pas encore. Les Français chercheront-ils à nier des faits aussi évidents ? Ce ne serait pas étrange. Adolfo Perez Esquivel, prix Nobel de la paix, disait ceci :
Au XXe siècle, le génocide demeure un fléau frappant l’humanité de manière récurrente. Le terrible holocauste des Juifs a été une des plus effroyables violations des droits de la personne et des peuples. Au procès de Nuremberg, les responsables ont été jugés et condamnés. Mais combien d’autres génocides restent impunis ? les responsables s’efforcent de nier leur culpabilité et prétendent à l’impunité. Or le génocide est un crime contre l’humanité dont la condamnation doit être universelle ; Le temps ne diminue en rien la responsabilité de ses auteurs et il n’y a pas de péremption pour un tel crime « . (C’est nous qui soulignons)
Cette publication vise à briser le silence qui entoure tragiquement ce génocide, et à appeler tous les patriotes qui détiennent une parcelle d’information sur ce drame, aussi petite soit-elle, à la livrer, pour la postérité. Elle appelle à la concertation, à un travail collectif et organisé, dirigé par une structure centrale consensuelle. Depuis quelques années, des recherches isolées ont été entreprises dans certains villages BAMILEKE. Certaines chefferies ont organisé des funérailles à la mémoire des victimes à une échelle réduite. La concertation rendrait ces démarches plus efficaces et plus crédibles. Cette publication est également un appel pour une Conférence Internationale sur ce génocide, sur laquelle un groupe de patriotes travaillent en ce moment à Londres.

Pourquoi une Conférence Internationale ? Elle permettra de donner un impact mondial à la démarche, et brisera l’isolement des recherches menées par des volontés individuelles. A propos de cette conférence internationale, voici les avis de deux grands intellectuels, les Professeurs Jean-Louis Dongmo et Mongo Beti. Répondant à la lettre d’invitation à lui adressée pour cette conférence, le Pr Dongmo a écrit :  » En m’excusant du léger retard mis à vous répondre, je voudrais par la présente, d’abord vous remercier de m’avoir invité à participer au colloque de Londres sur le génocide BAMILEKE, et vous dire que je suis tout à fait intéressé à prendre part à ces assises. En effet, il s’agit d’un problème qui me préoccupe depuis longtemps, et je suis content de savoir que l’occasion va m’être donnée d’en discuter avec d’autres personnes, et surtout de lui faire acquérir aux yeux du monde l’importance qu’il mérite  »
( C’est nous qui soulignons)
Le Pr Dongmo est Doyen de la Faculté des Arts, Lettres, et Sciences Humaines.
Mongo Beti, qu’on ne pressente plus, répondant à la même invitation, a écrit :  » Bien sur, je participerai volontiers à la manifestation que vous envisagez d’organiser. Le génocide dont les BAMILEKE ont été victimes fait de moins en moins l’objet d’un doute. Voyez par exemple le livre de Verschave « La Francafrique ». Ce qui manque, ce sont les chiffres. Il y a probablement des centaines de milliers de morts. Nous avons un devoir de mémoire sur cet épisode tragique de notre histoire nationale. Vous avez ma totale approbation  » (C’est nous qui soulignons)
Plusieurs chercheurs et Historiens Occidentaux sont également intéressés par cette Conférence.

Depuis des années, un grand philosophe camerounais, le Pr Sindjoun Pokam, défend une thèse qui ne relève plus seulement des revendications intellectuelles.
DES FUNERAILLES COLLECTIVES ORGANISEES A LA MEMOIRE DES VICTIMES DE CE GENOCIDE. Les revendications du Pr. Sindjoun sont fondées, légitimes, et voici pourquoi : Dans la civilisation BAMILEKE, lorsqu’on perd un membre de la famille, on porte son deuil et on organise ses funérailles. Les funérailles sont, chez les BAMILEKE, le dernier rempart qui résiste farouchement aux assauts aliénants et dévastateurs des apports extérieurs. Une communauté, quel que soit son degré de développement, a besoin de repères. Dans les mœurs BAMILEKE les plus ancrés, les vivants entretiennent avec leurs morts tout un faisceau de relations, d’obligations constituées de rites divers. Ce sont ces rites qui garantissent la cohésion, la morale, l’ordre social et la survie du groupe. Une communauté ne peut ignorer cela sans voir son tissu social se disloquer en lambeau. Les funérailles sont cette vigilance qui rappelle à chaque peuple son devoir envers les morts. Les revendications du Pr. Sindjoun ont un fondement à la fois historique et culturel. Un grand nombre de BAMILEKE de tous les ages et de toutes les couches sociales commencent à découvrir et à comprendre le bien-fondé de ces funérailles. Depuis 3 ans déjà, quelques associations travaillent dans cette perspective sur place au Cameroun. Parmi elles,  » Binam 21e Siècle « , que dirigent le Pr. Nimangue Ti-Hemadeu et l’ingénieur Djouteu Dieudonné et qui travaille avec les Rois BAMILEKE  » Poola’a  » qui est à la pointe de ce combat, et des personnalités politiques de premier plan comme M. Albert Dzongang, Dr Njapom Paul, Me Mbami Augustin, ou même Jean Michel Nintcheu … L’autre but de cette publication et de susciter un débat général sur cette question fondamentale. Les BAMILEKE restent un peuple en deuil, et le temps ne fera rien à l’affaire. Chaque fille ou fils BAMILEKE porte en lui ou en elle une part de malédiction.
Les massacres de la France doivent faire l’objet d’un débat national et devraient désormais conditionner et déterminer le type de rapports que les BAMILEKE, grand réservoir électoral, doivent entretenir avec les Hommes politiques. Et ce débat doit commencer, dès aujourd’hui, par l’Assemblée Nationale. Les instruments juridiques internationaux offrent aux Députés camerounais des armes d’une très grande efficacité. Il leur suffira de s’appuyer dessus. En 1948, l’Assemblée Générale des Nations-Unies adoptait une convention proscrivant la pratique du génocide.
L’article 1er stipule :  » Sont caractéristiques du génocide des actes commis dans l’intention de détruire tout ou partie d’un groupe national, ethnique, racial ou religieux.
Article 2 :  » Les actes visés peuvent être le meurtre des membres du groupe, les atteintes graves à l’intégrité physique ou mentale des membres du groupe, la soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique, totale ou partielle, les mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ou le transfert forcé d’enfants d’un groupe à un autre groupe  »
Article 3 :  » Le crime de génocide recouvre non seulement la mise en oeuvre du génocide, mais aussi toute tentative de le réaliser ainsi que la complicité ou l’incitation à la perpétrer  »
Article 4 :  » Toutes personnes s’étant rendues coupables de ce crime doivent être punies, quel que soit le degré de leur implication  » dirigeants constitutionnellement responsables » agents publics de l’Etat et personnes privées « 
Article 7 :  » Les personnes accusées de génocide sont jugées par un tribunal compétent de l’Etat, sur le territoire duquel le génocide a été commis ou par un tribunal international  »
Les Parlementaires camerounais qui débattent actuellement des lois à l’hémicycle à Yaoundé ont ici une occasion d’entrer dans l’histoire. Ce débat parlementaire doit intégrer cinq éléments vitaux :
1.. La création d’une commission d’enquête parlementaire sur ce génocide, y compris sur les massacres commis en pays Bassa
2.. L’inscription au programme dans les manuels d’histoire de cette période tragique de l’histoire du Cameroun
3.. L’interpellation officielle de la France pour l’ouverture de ses archives
4.. La demande d’ouverture des archives camerounaises avec appel aux témoins et leur audition
5.. L’amendement d’une loi relative à l’édification d’un monument à la mémoire des victimes de ce génocide et autorisant le deuil.
Les Présidents des groupes parlementaires des différentes formations politiques siégeant à l’Assemblée Nationale camerounaise sont directement interpelles et doivent prendre des dispositions nécessaires afin que cette question soit inscrite à l’ordre du jour de la prochaine rentrée parlementaire. Il s’agit particulièrement du RDPC, du SDF, de l’UNDP, et de l’UPC. Chacun de ces groupes a reçu ou recevra une requête dans ce sens.
Comte tenu de la sensibilité de la question, certains Députés vont chercher à se dérober et à esquiver le sujet. Il se trouvera certainement des Parlementaires courageux pour briser le signe indien. Et l’histoire retiendra. Chaque BAMILEKE, quelle que soit sa condition sociale, ou qu’il se trouve, doit intégrer cette question dans sa façon de regarder le Cameroun. Au fait, le progrès et la prospérité du Cameroun sont assujettis à ce problème qui doit libérer le Cameroun, mentalement, psychologiquement et politiquement parlant.

Ce document n’a pas pour intention de réveiller les vieux démons du tribalisme sur lequel les gouvernements camerounais successifs ont mise pour régner depuis 40 ans. Il ne donne pas l’occasion a quiconque de l’évoquer pour l’exploiter à des fins criminelles.
Il le condamne. Il ne s’adresse pas aux Français entend que peuple, mais à son gouvernement. L’évocation de la responsabilité directe du Général de Gaulle n’est pas une atteinte à la Mémoire historique du peuple français. Les informations sur certaines questions sensibles, tel que l’emplacement des charniers en pays BAMILEKE, ne sont pas publiées ici pour des raisons évidentes.

Ce document est public. Sa diffusion et son exploitation n’ont pas besoin d’autorisation. Ses éventuels lecteurs peuvent le diffuser autant que possible. Il n’a pas la prétention d’avoir fait une découverte. Il est ouvert à toutes les critiques, d’où qu’elles viennent. Si vous souhaitez être tenu régulièrement au courant de l’évolution des recherches, si vous avez une contribution intellectuelle, matérielle ou un témoignage à faire, écrivez à l’une des adresses ci-dessous. Si vous êtes intéressés par la Conférence Internationale de Londres, écrivez à l’adresse appropriée. Le travail qui commence maintenant ira à son terme. Peu importe la durée. Il donnera au moins aux générations futures des repères.
Afin que nul n’en ignore,

Brice Nitcheu
Londres, le 17 Aout 2000

Contacts :
Brice Nitcheu
President de la Coordination Internationale de Poola’a
99, Gurney Close
London Barking
IG11 8JY
United Kingdom
Tel. : 00 44 208 594 8258
00 44 771 816 8198
Email : bnitcheu@yahoo.co.uk

Serge Armel Njidjou
Secretaire Général de Poola’a
Email : njidjouserge@hotmail.com

Marcel Tchangue
Bruxelles
Belgique
Email : tchang1@hotmail.com

Firmin Michel Ngaleu
London United Kingdom

 

1966

Danielsson Bengt & Marie-Thérèse, Moruroa, notre bombe coloniale, éd. L’Harmattan, 1993

 

(p.5) Le drame nucléaire que la Polynésie française vit depuis trente ans, fut précédé, en 1966, d’un prologue prononcé sur la scène de la tragédie à venir par son auteur et acteur principal, le général de Gaulle lui-même. A l’époque, personne dans son audience ne soupçonnait qu’il y aurait une suite, car il ne fut question que de la situation privilégiée de Tahiti, si bien protégée grâce à son éloignement contre la terrible menace des armes atomiques.

Ailleurs dans le monde, ce voyage sentimental aux antipodes au moment où le destin du général connaît l’éclipse la plus totale ne suscite aucun intérêt, aucun commentaire. Par la suite, de Gaulle préfèrera garder le mutisme le plus absolu, dans ses Mémoires, ses discours et ses conférences de presse, sur ce qu’il a fait et dit à Tahiti en 1966, et on n’en trouve non plus aucune référence ou citation dans les nombreuses publications de l’Institut Charles de Gaulle. Pourtant il faut commencer par cette visite oubliée et ignorée pour comprendre pourquoi la population de la Polynésie française se trouve aujourd’hui non seulement sacrifiée en cobaye des essais nucléaires, mais aussi trahie par son meilleur ami, comme par la cohorte de ses émules qui lui ont succédé depuis

1969.

 

(p.215) Le 11 septembre 1966, le Général de Gaulle regarde seulement le champignon atomique, depuis le croiseur De Grasse, après l’explosion de la quatrième bombe de l’année, Bételgeuse.

 

(p.216) Ce croiseur a été spécialement aménagé pour protéger l’équipage contre les retombées radioactives et calfeutré à un tel point que Ies Polynésiens l’appelle ironiquement manua punu, ce qui veut dire « navire boite de conserve». L’amiral Lorrain distribue néanmoins des combinaisons imperméables, des bottes de caoutchouc et d’épaisses lunettes noires à ses invités d’honneur, qu’ils doivent mettre pour assister à l’explosion. Cette tenue antinucléaire s’ avère cependant tout à fait inutile, lorsqu’ ils montent le lendemain matin sur la passerelle de commandement, car le ciel est si nuageux et le vent souffle si orageusement que l’amiral Lorrain veut reporter l’essai indéfiniment.

 

Ceci fâche beaucoup de Gaulle, qui a un programme si chargé à Paris, en raison de l’affaire Ben Barka, qu’il refuse de retarder son retour, prévu pour le 12 septembre, et ordonne à l’amiral d’exécuter le tir dans les prochaines 24 heures. Il faut donc féliciter le célèbre rédacteur Lazareff, qui a trouvé ce titre excellent pour le reportage bien documenté, publié par France-Soir . « S’IL N’Y AVAIT PAS EU D’EXPLOSION A MORUROA, C’EST DE GAULLE QUI AURAIT EXPLOSE DE COLERE» .

 

Après avoir louvoyé toute la journée et toute la nuit en haute mer au nord de Moruroa, le De Grasse s’approche donc à nouveau de l’atoll à l’aube du dimanche 11 septembre. En se retrouvant sur la passerelle, tous se réjouissent que le temps soit beaucoup moins sombre que la veille, mais Jacques Tauraa s’ inquiète en même temps du problème que représente le vent, qui souffle, comme toujours pendant l’hiver austral, d’est vers l’ouest. Ou pour citer encore une fois Le Canard : « Les alizés continuaient à être défavorables à l’homme de l’Élysée.»

Lorsque le croiseur se trouve à 12 kilomètres du point zéro, de Gaulle et ses quatre compagnons voient sur un écran de télévision, dans le ciel au dessus de Denise, le dirigeable très grossi, portant le « réfrigérateur » nucléaire, et retenu au sol par trois câbles. L’explosion de la bombe Bételgeuse, qui a une puissance de 120 kilotonnes, aura lieu à 500 mètres d’altitude, explique l’amiral Lorrain, qui est installé devant un appareil lui permettant d’ouvrir le feu par faisceau hertzien. Quand le compte à rebours commence à 7 heures 28, il demande à de Gaulle de tourner le dos à Moruroa, de mettre sur ses yeux les lunettes opaques spéciales et de fermer les paupières. Les ministres, Perrin et Tauraa font naturellement de même. Au moment où la bombe explose, de Gaulle ressent une (p.217) chaleur très vive sur la nuque et il attend par conséquent quelques secondes avant de se retourner pour admirer la boule de feu qui se transforme rapidement en un champignon poussant vers le ciel. S’adressant ensuite à l’amiral et aux autres officiers et techniciens sur la passerelle, il exprime ainsi sa gratitude . « Messieurs, je suis fier, et je suis fier de vous.» Mais avant de quitter le navire, il critique sévèrement la nullité de l’engin qui vient d’exploser et exige que la prochaine bombe soit dopée et opérationnelle.

(…) Obéissant avec une grande adresse aux directives de leur patron suprême, les techniciens du C.E.A. sont prêts, déjà trois jours plus tard, à faire sauter une première bombe dopée d’une puissance de 150 kilotonnes. Cet essai, appelé Rigel, aura lieu à Fangataufa, font-ils savoir, pour la raison – qu’ils n’avouent qu’après une confrontation acharnée avec un journaliste insidieux que Moruroa est encore trop contaminé. Le lendemain, nous apprenons cependant, sans grande surprise, par la radio et la (p.218) presse locale, qu’ il a été impossible de faire sauter la bombe, « à cause des conditions météorologiques défavorables». Le 19 septembre, les journaux annoncent un nouvel ajournement en ces termes :

« L’expérimentation nucléaire qui devait avoir lieu hier matin à Fangataufa a de nouveau été reportée. L’arrêt du compte à rebours a été décidé à 5 heures locales, soit deux heures avant l’heure prévue pour l’explosion. Un délai de 48 heures sera sans doute nécessaire pour la remise en place du dispositif naval.

L’ajournement a peut-être été motivé par une modification défavorable des conditions météorologiques, mais les autorités restent très discrètes à ce sujet.»

C’est certainement parce que le temps est toujours très orageux quand la bombe explose finalement le 24 septembre, qu’elle n’est plus suspendue à un dirigeable à haute altitude, mais placée sur une barge dans le lagon de Fangataufa. Le sixième et dernier essai de l’année 1966, d’une seconde bombe dopée, appelée Sirius, qui est deux fois plus puissante que Rigel, a lieu le 4 octobre à Moruroa, également sur une barge mouillée dans le lagon, devant le blockhaus de Dindon, en présence du gouverneur Sicurani. Pendant une conférence de presse à son retour à Papeete, il raconte, avec une franchise inattendue, qu’en survolant Fangataufa, il a constaté que toute la végétation était brûlée et que c’est parce que les cendres ont si fortement contaminé toute l’île, qu’il a fallu faire le tir Sirius à Moruroa.

 

La première preuve que la zone dangereuse est beaucoup plus vaste que celle interdite aux navires et avions a déjà été fournie une semaine après l’essai Aldébaran par l’O.R.T.F. et la presse locale, qui ont annoncé qu’un nuage atomique est d’abord passé au-dessus de l’île de Pâques, «où le coefficient de radioactivité a décuplé», et ensuite atteint le Chili, sans «plus revêtir un aspect très dangereux». Que le nuage ait pris cette direction s’explique facilement par l’élévation du champignon, produit par l’explosion de la bombe Aldébaran, qui a atteint le niveau stratosphérique, où, évidemment, le vent soufflait vers l’est.

Deux mois plus tard, le gouvernement chilien annonce que des techniciens du Laboratorio de Radioactividad Ambiental ont pêché des thons irradiés dans le courant de Humboldt, longeant la côte de l’Amérique du Sud. Cette irradiation inattendue a naturellement été causée par l’explosion de la seconde bombe Tamure, qui contrairement à la première, a eu lieu à très basse altitude dans la région très poissonneuse du Pacifique Sud, (p.219) traversée par un courant maritime tournant, liant les Tuamotu avec le Chili. En même temps, plusieurs nouveaux nuages atomiques, produits par les derniers essais français, passent au-dessus du Chili, mais si rapidement que les retombées sont insignifiantes. Puisqu’ ils feront certainement le tour du globe, comme les nuages atomiques américains et russes l’ont fait dans l’hémisphère nord, il est cependant fort probable que le premier arrivera bientôt sur nos îles – mais de l’Ouest.

Ce qui est encore plus à craindre est évidemment que les alizés acheminent directement et rapidement vers Tahiti et les autres îles de la Société, une forte concentration d’isotopes, dont de l’iode 131, avec une période «active» de huit jours, qui inhalé ou ingéré se concentre dans la thyroïde et provoque rapidement un cancer. C’est finalement au mois d’octobre, quelques jours après le dernier essai, que ces craintes sont confirmées, non par les autorités militaires ou civiles locales, mais par les ministres, chefs et notables des îles Cook voisines, avec lesquels les élus de Polynésie française entretiennent des rapports très amicaux, car il s’agit d’un peuple frère ayant presque la même culture et la même langue. Après un référendum organisé par les Nations Unies, l’Angleterre vient d’ailleurs de leur accorder une autonomie interne si complète et parfaite que tous nos politiciens la considèrent comme le modèle dont il faut s’inspirer pour réformer le statut de la Polynésie. Ceci les incite donc à visiter encore plus souvent leurs amis et parents de Rarotonga, la plus grande des îles Cook, où se trouve la capitale.

 

1966

Inoffensifs, les essais français? pas si sûr, LB, 17/08/1995

 

Un rapport de chercheurs australiens et néo-zélandais évoque le risque d’émissions radioactives.  “Les essais qui sont pratiqués entre 600 et 1200 mètres de profondeur dans la roche volcanique, ont pour conséquence des fractures localisées de la roche qui entoure chaque tir”, notent les chercheurs.   Depuis 1966, poursuit le rapport, les quelque 180 tirs pratiqués sur les deux atolls ont provoqué des fissures, des glissements de terrain sous-marins et des fuites de substances radioactives dans les eaux des deux lagons.

 

1966

Des fissures à Mururoa: la preuve par l’ image?, VA, 12/10/1995

 

Le quotidien français ‘Ouest-France’ a publié mercredi une photo de ce qu’il présente comme une ‘fissure’ de l’atoll de Mururoa prise en 1987-1988.   La fissure photographiée mesure 3 m de large sur plusieurs km de long.  Elle a été photographiée à Mururoa en 1987-1988.

Le journal ‘Le Monde’ avait fait état suivant une carte de l’atoll établie en 1980 par l’ armée française d’ importantes fissures qui auraient été comblées depuis.

 

Dans une mission à ARTE sur les tirs nucléaires français à Mururoa, on vit De Gaulle présent lors d’un des tirs.

Alors que les conditions météorologiques présentaient un danger trop grand de contamination en direction de Tahiti, le général De Gaulle, impatient, ordonna lui-même de procéder aux essais …

 

1967

Dennis Eisenberg, Uri Dan, Eli Landau, Mossad, Les services secrets israéliens, éd. Stanke, Ottawa, 1977

 

(p.29) Lors de la guerre des 6 jours, « les Israéliens étaient désespérés. Tout leur système de défense avait été conçu autour de l’avion français. Ils avaient vaincu les Arabes, mais ils risquaient à présent de mourir de lente strangulation sous l’effet de l’embargo vindicatif du Président Charles de Gaulle. »

Car de Gaulle s’était montré très mécontent du comportement des Israéliens qui, contrairement à ses conseils, avaient attaqué les armées arabes encerclées. Les Juifs n’avaient pas écouté de Gaulle et il avait annoncé, à la veille de la Guerre des 6 jours, qu’aucune pièce de rechange ni d’équipement militaire ne serait plus fourni à Israël.

(p.54) « De Gaulle était salué comme un héros par la presse arabe pour les déclara­tions antisémites qu’il faisait à Paris. »

 

1967

in : FORUM des Amis du Patrimoine napoléonien

Esquirol

Sujet: Re: Le statut des Juifs de Napoléon Ier à Napoléon III   Ven 29 Fév – 23:36

 

Après la Seconde Guerre mondiale et la révélation de la Shoah, il devint honteux d’être antisémite. Cela ne fit toutefois pas disparaître complètement les préjugés. Ainsi en novembre 1967, lors d’une conférence de presse, le général de Gaulle eut le malheur de dire que les juifs étaient « un peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur », ce qui eut pour effet de provoquer un tollé dans l’opinion française qui se manifesta notamment par une chute de 54 % (en juin 1967) à 30 % (en décembre de la même année) des Français qui approuvaient la politique du général au Proche-Orient.

 

1968

La France a divisé la Belgique dès 1968 … (LB 28/09/2004)

in : Delta, 4, 2005, p.23

« Il reste que les événements de Louvain inquiètent non seulement en
Belgique, mais aussi à  l’étranger, notamment quant au rôle que le général
de Gaulle, Président français, aurait pu jouer dans cette affaire. Dès le 13
février 1968, l’ambassade de Grande-Bretagne à Bruxelles écrit à Londres que
« les Wallons constituent la prochaine sérieuse cible de la subversion
française. » (…)
L’auteur d’un rapport daté de mars 1968 réalisé par l’ambassade de
Grande-Bretagne, et pris très au sérieux à Londres, précise que la Sûreté
belge, s’inquiète de l’encouragement français à l’activisme wallon (…). »
(in : LB 28/09/2004)

 

1993

Jean Vermeil, Les Bruits du silence, L’autre histoire de France, éd. du Félin, 1993

 

Le XXIe siècle sera contrit ou ne sera pas…

 

Le 30 novembre 2001, le Conseil d’État aligne la pension d’un ancien combattant étranger, sergent-chef sénégalais, sur celle des Français. Quatre-vingt-cinq mille personnes peuvent ainsi prétendre à la revalorisation de leur retraite militaire. Le général de Gaulle avait suspendu ou freiné ces pensions pour punir les États africains de leur indépendance. L’État envisage une parade maintenant pour « tenir compte du niveau de vie » du tiers monde africain

Voir aussi : « Colonnes infernales et statues encombrantes », p. 142.

 

1995

L’Australie dénonce l’emportement de Chirac, LB, 12/09/1995

 

La Commission européenne souhaite toujours obtenir des données détaillées sur les risques de mouvements géologiques dus aux essais nucléaires souterrains de la France ? “Jusqu’à présent, les autorités françaises refusent de divulguer ces données, classées comme des informations confidentielles.”, ajoute la Commission dans un rapport publié lundi.  Et dans ces conditions, il est impossible de ‘confirmer’ les dires français selon lesquels il n’existe aucun risque d’une rupture importante et soudaine de la structure même de l’atoll.

 

1999

Charles de Gaulle, homme du siècle? (sic), LB 27/07/1999

 

Le président français Jacques Chirac a proposé à ‘Time’ le nom de l’ancien chef de l’Etat Charles de Gaulle pour le titre de l’homme dui siècle que doit annoncer le magazine à la fin de l’année.

“De Gaulle n’a pas seulement proclamé une certaine idée de la France.  Il avait également une certaine idée de l’Homme.” (Chirac)

 

2005

Le général de Gaulle, le plus respecté des Français, LB 06/04/2005

 

Il a été élu « plus grand Français de tous les temps » parmi 100 personnalités, lors d’une émission diffusée en direct du Sénat sur France 2..

 

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