Le racisme français anti-belge, encouragé par l'Etat français

Racisme français anti-belge

Racisme français anti-belge / PLAN

1 Analyses

1.1 Médias

1.2 VIP

1.3 Domaine social

1.4 Sport

1.5 Culture

1.6 Aliénation auprès de francophiles belges

1.7 Réactions belges

 

2 Documents

1 Analyses

1.1 Médias français racistes anti-belges

Paul-Emile Victor, chauvin

 

BEGAM, IVe Festival du film d’aventure vécue à la Plagne: Willy de Roose controversé!, LB 22/12/1980

 

70 films présentés.  Jury, présidé par Paul-Emile Victor

1er pris: un film français de très bonne qualité

2e film: « La montagne inachevée » de Dominique Martial.

sur: l’expédition nationale française qui a tenté l’ascension du K2 mais a échoué.  Il a fallu 900 sherpas pour coltiner le matériel, « des sherpas qui se rebiffent parfois, refusent de continuer, et, finalement, acceptent de repartir après de longs palabres et quelques bouteilles d’alcool, …; des sherpas qui ont été aussi chargés de collections entières de « Play Boy » qu’on leur donne à lire en guise de récompense … »

« Devant de telles images, on saisit moins bien la vocation prétendument idéaliste de l’aventure vécue qui était le thème de ce festival.

« Le seul film belge inscrit au festival a été retenu pour le concours final: « L’Antarctique à la voile de Willy de Roos. » Il précise lors de la présentation de son film qu’il était le premier voilier à réussir ce passage après Amundsen.  Mais lors des débats du jury, Paul-Emile Victor a infirmé le fait que de Roos soit le premier bateau à réussir ce passage après Amundsen.  La controverse était stupide, de Roos avait précisé que c’était en voilier tandis que Victor pensait à quelque brise-glace qui avait réussi à passer.  Ce n’est qu’après la proclamation du jury que Victor reconnut, dans une déclaration publique, les mérites de Willy de Roos pour son exploit.  Il était trop tard.  Les jeux étaient faits. »

 

Un film français raciste

 

P. Th., La Légion saute sur Kolwezi, PP?, 31/01/1980, p.120

 

Le film: « Il y a les bons (les légionnaires, les Blancs de Kolwezi), les bêtes (les paras belges), et les truands (tous les Noirs indistinctement; à l’exception de quelques très, très bons nègres). »

 

Radio France International raciste

 

Alix Crépin (Maroc), Les Belges égratignés, LB 02/12/1982

 

Ce matin, en écoutant une émission de « Radio-France Internationale » destinée à toute l’Afrique, J’ai entendu une fois de plus des allusions plutôt désobligeantes envers la Belgique.  L' »Intervieweur » demande à Jean Valhardy, d’origine belge, ce qu’il pense des anciennes colonies de la Belgique.

Sa réponse : « Vous savez, après 80 ans de colonisation, devinez combien il y avait de médecins zaïrois au Zaïre, alors Congo belge – … : « Un seul ! »

Commentaire dans le studio: « Ah bon, ils sont racistes les Belges » .

Cette réflexion fut suivie des réflexions habituelles et aussi stupides concernant les Belges qui parlent le Flamand, appelés par le présentateur: les « Flamingants », preuve de sa grande connaissance de notre pays !

Voilà, en tant que Belge, je me sens écoeuré par de pareilles bêtises car, vous le savez, Radio-France est très écoutée en Afrique francophone; et, sans autre possibilité de jugement, nombre d’Africains prennent au sérieux ce qui y est dit. (En tout cas, le peux constater dans mon entourage ici au Maroc que cela se passe bien ainsi).  Et, bien souvent, Radio-France profite de ses émissions pour égratigner l’image de marque des Belges, des Allemands ou des Américains.

Je trouve cela intolérable de la part d’une radio d’un pays « voisin et ami », d’autant que notre émetteur en ondes courtes est vraiment à la fois par le nombre d’heures d’émission, par les zones très faible vertes (très difficile à capter ici, impossible par beau temps) et surtout par la qualité des émissions.

Alors, malgré la crise, ne pourrait-on pas consacrer un peu plus d’argent à nos émissions en ondes courtes afin de mieux défendre notre image de marque ? Ainsi les Africains apprendraient peut-être que la Belgique re possède pas 50 fois, mais seulement 5 fois moins d’habitants que la France, que Jacques Brel était Belge, qu’Eddy Merckx n’est pas un Hollandais, que Simenon n’est pas Français, etc…

 

Un film raciste

 

Th. L., « Carnaval » la guerre innocente, LB 13/01/1988

 

Une comédie folklorique dans les Fagnes.  Un divertissement vif et truculent signé Ronny Couteur.

« Quand ce film belge fut montré, début octobre, en « avant-première » à Namur, dans le cadre du 2e Festival du cinéma francophone de Wallonie, les échos qui nous en parvinrent n’étaient guère flatteurs. »  Il évoquait une « guerre de clochers » entre 2 villages des Fagnes, dont chacun se targue de posséder un bien meilleur « carnaval » que celui du voisin. « Un cinéma « honteux » que nos cinéphiles dans le vent préféraient oublier »…

Or, « Carnaval » participait à un autre festival francophone à Fort-de-France un mois plus tard.  Le même film y fut montré à divers représentants (public, critiques, cinéastes, vedettes) de l’ensemble francophone totalisant six pays.  Des gens qui ne partageaient ni nos préjugés ni nos « complexes » et qui regardèrent donc « Carnaval » sans a priori.  Ils lui réservèrent dans l’ensemble, un fort bon accueil. »

 

Un autre film raciste

 

Les Charlots contre Dracula, de Jean-Pierre Desagnat.  LB 19/03/1988

 

RTL-TVI, 20.05. Le degré que peut atteindre, dans là platitude et la sottise, le cinéma français de série – cette niaise caricature du film d’horreur nous le fait voir d’une manière particulièrement limpide.  Sans doute, la parodie n’est pas un genre facile mais, si l’on, songe aux grandes rivalités d’un film comme « Le Bal des Vampires », de Polanski, force est de reconnaître que le réalisateur des « Charlots contre Dracula » n’a pas lieu d’être fier – pas même quand il reprend à son compte la fine plaisanterie française, visant le Belgique en le nommant sous-développé mangeur de frites…

 

Une émission raciste

 

Etienne Cochaux (Bruxelles), Les Français et l’histoire, LB 02/07/1989

 

Il est notoirement connu que les Français ne connaissent pas la géographie, auraient-ils la même méconnaissance de l’histoire ? Sous le titre « Les grandes batailles » Antenne 2 va téléviser 9 émissions couvrant l’ensemble de la Seconde Guerre mondiale.  Lors de la première émission où l’on montre la débâcle de l’Armée française due essentiellement aux gouvernements qui, à cette époque, (ne) gouvernèrent (pas) la France, il n’ a pas été possible à ses auteurs de ne pas donner les coups de griffes habituels à la Belgique et au Roi Léopold III.

Ne serait-il pas bon de conseiller aux producteurs français voulant parler de la bataille qui s’est déroulée sur le territoire de la Belgique du 10 au 28 mai 1940 de mieux se documenter et peut-être de lire, entre autres, les livres de Robert Aron (français) et de Roger Keyes (anglais) qui témoignent de la conduite de la bataille menée par l’Armée belge sous les ordres de son Roi.  Malgré les mésententes franco-britanniques, l’Armée belge à combattu jusqu’au 28 mai 1940, permettant ainsi aux Britanniques de se dégager du front et de se replier sur Duinkerke pour réembarquer et poursuivre la guerre.

Pendant toute cette période où la liaison avec le GOG français a été quasi inexistante, c’est via l’Angleterre que le roi a tenu les alliés au courant de la conduite de la bataille et de ses intentions.  Il est regrettable que l’on puisse encore actuellement ignorer le déroulement de ces événements et s’en tenir aux vieux « clichés» d’un gouvernement ayant perdu le contrôle de la situation et cherchant un bouc émissaire pour justifier sa défaite.

 

TF1 raciste

 

R.M. de Bierges, TF1 ANTI-BELGE, Télépro 18/01/1990

 

Nous savons que TF1 est sur le point de prospecter la Belgique du point de vue publicitaire.  Par contre, cette chaîne est celle qui profite quasiment de toutes ses émissions pour se gausser de nous, les petits Belges,.. Vous savez que les Français sont très courageux car ils s’attaquent à l’un de leurs plus petits voisins qu’ils croient prospère.  S’ils savaient comme on se moque d’eux aux Etats-Unis et en RFA ! De plus leur JT est en général très imprécis et plein d’erreurs quand ils parlent de notre pays,

Mais puisque notre publicité va être diffusée sur TFI, .nous avons là un moyen de pression.  Nous pourrions carrément boycotter les annonceurs et les marques qui parrainent ces émissions, faire comme aux Etats-Unis.  Ce système a montré son efficacité lorsque des ligues de téléspectateurs ont pris contact avec les firmes incriminées.                                    

 

Avant d’envisager le boycott de la publicité et des produits promotionnés par

TF1, ne faut-il pas s’interroger sur le succès que de nombreux Belges assurent

à TF1 en lui accordant leur audience ? Masochisme ou saine distance vis-à-vis

de ceux qui se ridiculisent par leur ignorance en voulant ridiculiser les

Belges?

 

Christophe Dechavanne raciste

 

– Vous êtes à Bruxelles deux jours après votre émission «Ciel mon mardi!» de mardi soir sur TF1 consacrée aux Belges et durant laquelle plusieurs de nos compatriotes ont donné du pays une image jugée ici affligeante (1).  Avez-vous pris connaissance des réactions que cette émission a provoquées en Belgique ?

 

– Mais c’est bien pour cela que je vous parle!  Dès le lendemain, on m’a averti du tollé suscité chez vous par ce qu’on a appelé une pantalonnade.  J’en suis vraiment estomaqué.  A Paris, j’ai rencontré bon nombre de personnes qui ont apprécié le programme. « Ah le surréalisme belge n’est pas mort ! » m’a-t-on répété.

– La composition du plateau, à quelques exceptions près, donnait pourtant à penser que tout avait été fait pour que le sujet tourne à la farce grotesque.

– Mais je ne fais pas les «Dossiers e l’écran», moi.  On connaît le principe de « Ciel mon mardi ! » : il s’agit d’inviter des personnes qui sortent de l’ ordinaire, souvent loufoques, pittoresques, sympathiques on non, bref, des « personnages ».

– N’était-elle pas justement programmée pour tourner ces bons petits Belges en bourrique ?

– Non, non et non.  En fait, le choix des invitations a été fait par mes collaborateurs, depuis Paris.  Il y a effectivement l’une ou l’autre petite «erreur» qui s’est produite, mais ce dérapage que je n’ai pu contrôlé a été fortuit. Après l’émission, au cours de l’autocritique que nous pratiquons régulièrement, j’ai bien reproché à mes collaborateurs leurs fautes de jugement.  Mais, bon, j’assume mon émission.

– On sait que le président de votre chaîne, M. Francis Bouygues, cherche actuellement à obtenir le droit de lancer dans notre pays une régie publicitaire belge.  Devant l’ampleur des réactions à Bruxelles, vous a-t-il demandé de venir vous excuser aujourd’hui ?

– Alors là, pas du tout.  D’ailleurs, M. Bouygues m’a confié qu’il avait trouvé mon émission excellente, et pourtant je vous assure qu’il n’en est pas un fanatique ! Non, je ne suis pas ici pour  présetner mes excuses.  Je profite simplement d’une visite privée pour mettre les choses au point.  Je n’ai pas voulu offenser les Belges.  D’ailleurs, nous avions prévu une petite séquence qui donnait un petit aperçu des « blagues belges » qui circulent chez nous, comme vous le savez.  Eh bien, j’ai finalement résolu de ne pas la passer, afin précisément d’éviter de titiller votre susceptibilité.  Je constate que cela n’a pas suffi !

– Vous avez un contentieux avec certains Belges à propos du new beat qui vous avait servi de sujet il y a quelque temps.  Vous avez tenté et gagné un procès aux producteurs d’un disque que vous estimiez injuriant.

– C’est exact.  Mais ne me faites pas dire que j’aurais en quelque sorte voulu me venger sournoisement en ridiculisant les Belges sur mon plateau mardi dernier.  Je règle mes affaires personnelles hors antenne.  Cest tout !

– M. Charles Picqué, président de l’exécutif de la région de Bruxelles-Cipitale, vient d’ d’adresser une lettre au Ministre français de la Culture pour stigmatiser « le piège visant à dénaturer la Belgique et Bruxelles ».

– Une   excellente blague belge ça     Mais j’aime les Belges moi !  Va-t-on me croire à la fin ?   

 

(1) Nos éditions du 14 décembre.  Cette même émission est programmée sur TV5 mardi.

 

Pour notre part, nous espérons bien clore définitivement ce « dossier » avec la publication de ce large échantillon d’avis de nos lecteurs.

 

La grande majorité de ce courrier exprime l’indignation réelle des Belges face à une telle émission : « ( ) Cette séquence, je l’ai ressentie, comme de nombreux concitoyens, comme une ifle faite à la Belgique, tant elle était insultante (…)» (Straus-Martin,1020 Bruxelles); « ( ) J’ai été, ainsi que des membres de ma famille, outré au plus haut des Vents par la manière dont les Iges ont été présentés sur l’antenne française        » (Jacques Moiny, Mons); «  J’en ai été tellement indigné que mes nerfs n’ont pu se calmer       qu’après avoir exprimé ce que j’en pense » (A. Robyns, Ostende).

La principale critique qui émane de toutes ces lettres se porte, sans conteste, sur le choix des invités. « ( ) Où donc vous êtes-vous fourvoyé pour trouver une telle brochette de minus ?

 

(…) » (J. van Dooren, 1060 Bruxelles); « ( ) J’espérais voir pourfendre le mythe du Belge bouffeur de frites.  Et c’est le contraire qui s’est produit.  Estce par désir de susciter des rires faciles ? Vous avez réuni un plateau de guignols particulièrement homogène.  Mais représentatif de quoi ?Des Belges!  Nullement.  Des Bruxellois?  Même pas. Des Marolliens ? Même le bon peuple des Marolles, dans sa simlicité, est bien plus sensé que la Crochette d’hurluberlus si complaisamment mis en valeur par vos soins» (Fernand Talmas, Wellin); « Avec une – incroyable sûreté   dans le mauvais goût et la vulgarité, le réalisateur a réussi un salmigondis où figuraient, pêle-méle, l’illuminé, le doux-dingue,- l’inventeur de la – frite hexagonale – et les inévitables archétypes du sabir classique considéré comme la plus pure expression de la lingua belga ( ). Je me demande quelle serait la réaction de nos « amis » français si on prétendait saisir leurs caractéristiques essentielles par le truchement d’un proxénète de Pigalle, d’une tapineuse de la Madeleine ou d’un turfiste de Maisons-Laffitte ! (…) ( ) (Robert Close, 1050 Bruxelles); « ( ) Les Belges ne se sont pas reconnus dans l’échantillon de fous et épaves de vieux soûlards que nous avons vu! ( ) » (Marcelle Fontaine, 1040 Bruxelles). 

 

Si certains ne font aucun tri parmi les invités, nombreux sont ceux qui relèvent la présence de l’ambassadeur de Belgique à Paris. « ( ) En plus, cette émission était cautionnée par la présence de notre ambassadeur en France, perdu au milieu de ces gugusses… Il aurait mieux fait de quitter ce plateau immédiatement pour qu’au moins l’honneur de mon pays soit sauf ! ( ) » (Straus-Martin, 1020 Bruxelles); « La présence sur le plateau de . l’ambassadeur du roi des Belges à Paris me parait être d’autant plus une caution à tout ce qui a été dit et à tout ce qui a été fait qu’aucune réserve ou réprobation ou encore retrait n’est venu restaurer une dignité absente au cours des 90 % de l’émission » (Jacques Moiny, Mons); (…) Quid en ce qui concerne la participation de notre ambassadeur à cette émission ? La diplomatie lui imposait-elle de rester sur le plateau ? (…) » (M.  Lefebvre, 1000 Bruxelles)

Droit de réponse, excuses publiques, vengeance… beaucoup de Belges se sont sentis humiliés et souhaitent «réparation».  Ils désirent surtout tordre le cou à ce sentiment de supériorité des Français et n’hésitent pas à leur rappeler leurs points faibles « (…) Ni les Anglais ni les Allemands ne se permettent de ridiculiser les Belges comme le font les médias français ( ) » JR.François, Ostende); «Quelle honte pour les Français de s’avilir à ce point! » (Armand Deltenre, Mons); « Il est vrai ment lamentable de la part d’une nation qui se veut (ou se prend pour) le phare du monde -de la culture ( ) et du bon goût, de se commettre à des pitreries telles qu’elles ont été étalées sur votre petit écran.  Mais de quelles bassesses êtes-vous donc encore capable ? ( ) » (Jan Hoste, Dilbeek). « ( ) Vos grimaces ne s’adressent qu’à un public de bas étage, le vôtre ! ( ) » (Michèle Linchet, La Roche-en-Ardenne); «( … ) Les plaisanteries volent bas ? N’oubliez pas que le ministre français de la Culture vient, lui-mème, de déclarer que trop de Français sont illettrés.  Il faut donc qu’ils puis sent comprendre .( ) » (André Lefrancq, 1040 Bxl); «( … ) Dans leur animosité viscérale, invincible, consciente ou inconsciente et quasiment rédhibitoire, à notre égard, ils semblent bien oublier quelques peti-tes choses dont l’une pourrait bien indiquer que la générosité pas de leur côté.  Depuis son indépendance, la Belgique n’a-t-elle pas toujours accordé – à ses propres risques – asile politique et subsistance à ceux des leurs qui en avaient besoin ? ( )» (M.  Lefèbvre, 1000 Bruxelles); «( … ) Même le chocolat belge vous pèse sur l’estomac, et pourtant nos pralines sont réputées de par le monde.  Je sais, le mot praline froisse vos oreilles françaises, mais croyez-moi vos crottes au chocolat font se hérisser nos papilles gustatives » (A. Robyns, Ostende); « Quant aux vacances que, depuis toujours, je passais en France, je m’en passerai, d’abord parce que vos autoroutes ne sont pas éclairées; il est vrai que, comme les Français se prennent pour des lumières, ils n’ont pas besoin d’avoir, comme chez nous, des routes éclairées » (R. François, Ostende).

 

Guy Lux raciste

 

Maurice Jadot, Il y a 25 ans, Ciney remportait les premiers Jeux sans Frontières, LB 14/08/1990

 

« Les Jeux commencent avec âpreté et le suspense va croissant. 

Guy Lux et Simone Garnier ne sont pas en odeur de sainteté à Ciney.  Ils sont trop chauvins. »

 

TF1 raciste

 

B. Halleux, Pepinster, Télépro, 1990

 

Mystères, 15 oct. TF1: émissions sur les vols d’ OVNI, etc.

On y apprend qu’ à Eupen et à Spa, les gendarmes ont l’ accent bruxellois.  « Encore une illustration de l’ ignorance illimitée des Français concernant notre pays. »

 

Film raciste

 

La Légion saute sur Kolwezi, AL 11/04/1990

 

« Mai 1978; des rebelles katangais venant d’Angola envahissent une partie du Zaïre et font route vers Kolwezi, centre minier important du pays où travaillent de nombreux coopérants européens et américains.  Ils envahissent bientôt la ville, commettent massacres et exactions. »

Le film va même jusqu’à « critiquer le comportement des soldats belges qui devaient se contenter de faire évacuer leurs ressortissants sans faire usage de leurs armes, ne remettant jamais en question la politique menée par la France dans les jeunes états africains. »

 

Christophe Dechavanne raciste

 

L’émission «  Ciel! mon mardi », programmée par TF1 le 4 décembre n’a pas ménagé la famille royale de Belgique, LS 14/12/90

 

LILIANE SCHRAÜWEN (1080 Bxl.) Nous sommes fatigués de l’image que donne la France de la Belgique.

Comme la plupart de mes compatriotes, je suis fatiguée de l’image que donne de la Belgique la presse française, et tout spécialement TF 1. Le « Ciel! mon mardi » consacré aux Belges, où l’on n’avait invité que des marginaux ridicules et un ambassadeur muet, m’est d’ailleurs resté sur l’estomac.

Une erreur me direz-vous ? Soit.  Mais elle était de taille.  Et pourquoi la répéter en invitant une fois encore ce malade mental qu’est Noël Godin ? Croyez-moi, il existe en Belgique des Prix Nobel, des scientifiques éminents, des écrivains, des peintres, des cinéastes, des musiciens, des pro seurs, des médecins, qui pourraient participer à des – débats nettement plus intéressants et plus élevés que ceux de Christophe Dechavanne.  Nous avons même, figurez-vous, de vrais journalistes qui seraient certainement capables d’en remontrer à certaine nullité qui sévit sur antenne, par le talent autant que par l’esprit.

 

Que l’on n-e s’y trompe pas : je ne suis pas particulièrement royaliste, et la personne du roi Baudouin ou de la reine Fabiola me laissent assez indifférente.  Mais il n’en reste pas moins que le Roi est en quelque sorte le symbole et le drapeau d’un pays, et que s’attaquer à sa personne avec la grossièreté primaire de Noël Godin, c’est insulter la Belgique tout entière, au-delà de tous les clivages linguistiques, politiques ou religieux.  On pourrait critiquer ses positions politiques – bien que je n’en voie pas l’intérêt dans une émission comme celle dont il est question : on pourrait le juger sur le plan historique, ou discuter de son efficacité… Mais parler de ses prétendues moeurs – et en quels termes! -, évoquer la reine Fabiola comme cela a été fait, cela me semble inadmissible.  Si vraiment M. Dechavanne n’est pas capable de réagir, qu’on lui adjoigne des – videurs – comme à la sortie des boites de nuit!  Mieux encore : qu’on l’écarte définitivement de l’antenne!

 

MONIQUE VANDERSTRICHT-BULTOT (Braine-l’Alleud)

La personne de nos Souverains visée.

J’ai été indignée et malheureuse à la fois, en entendant les propos malveillants tenus vis-à-vis du Roi et de la Reine, en ce mois où ils fêtent trente ans de bonheur.  Ce n’est pas la fonction royale qui était visée mais bien la personne de nos Souverains, ce qui est extrêmement grave et inadmissible, et cela au nom de la liberté d’expression (mais sans droit de réponse possible) et au nom de la provocation.

 

FAMILLE LAMBERT SIMAR

(1150 Bxl.)

Une médisance gratuite.

 

Ce n’est pas la première fois que cette émission ridiculise la Belgique et ses habitants avec la complicité voulue ou non de son présentateur, M. Dechavanne.

Des blagues, cela passe plutôt bien, mais de la médisance gratuite et de mauvais goût, on s’en passe.

Des paroles irresponsables, non fondées et insultantes pour notre estimée famille royale ont été lancées par un personnage répugnant devant se faire soigner dans un asile psychiatrique.

Il s’agit d’un lèse-majesté, crime puni en Belgique.

Le personnage incriminé était d’ailleurs bien connu de l’équipe de Dechavanne, ce qui ne diminue en rien et sa complicité et sa responsabilité, contrairement à ce qu’il dit.

N’y a-t-il pas un service d’ordre sur le plateau pour l’en écarter comme cela aurait dû ?

Je demande que la direction de TF 1 et Dechavanne, ensemble, trouvent les mots qui s’imposent pour présenter, non évasivement, des excuses à notre famille royale et aux Belges, en les assurant que cela ne se représentera plus jamais.

 

 

Christophe Dechavanne raciste

 

Mardi 12 décembre, Christophe Dechavanne consacrait son émission, « Ciel, mon mardi!», aux Belges.  Celle-ci, diffusée sur TF 1, après minuit, a fait veiller de nombreux compatriotes et a provoqué une foule de réactions. Très nombreux sont nos lecteurs qui ont écrit personnellement au Soir ou qui nous ont envoyé un double des lettres qu’ils adressaient soit à Christophe Dechavanne ou à TF 1, soit encore au ministre des Affaires étrangères ou à l’ambassadeur de Belgique à Paris.

 

Christophe Dechavanne raciste

 

Nos Souverains traînés dans la boue, LB 06/12/1990

 

Ça n’a pas raté : le Gloupier a tiré de sa besace quelques exemplaires de « Belge », une feuille de basse fosse aux récits triviaux et aux illustrations que la star du film le plus porno de l’année trouverait malsaines.  Il a évoqué les « révélations » les plus scabreuses de ce canard, c’est-à-dire ses calomnies les plus viles, au sujet de la Famille royale.  On vous épargnera le détail des déclarations d’un Gloupier très vite, et avec quelle raison, traité de « con» par ses compagnons de chambrée.  Dechavanne présenta, mais un peu tard, des excuses assez faciles.  Il appelle ça les dangers du direct.  Avec le Gloupier, le risque, c’est du vice.

 

Christophe Dechavanne raciste

 

Vous parlez d’une provocation, LB 06/12/1990

 

Les limites du bon goût ont encore été franchies, mardi soir, chez le beau Christophe Dechavanne.  La première séquence de « Ciel mon mardi » était consacrée à la provocation.  Le sémillant animateur, qui en connaît un rayon sur le sujet, avait invité plus fort que lui encore.  Sur le plateau, notamment, Me Jacques Vergès, le professeur Choron, qui fit les beaux jours et les couvertures scatologiques de « Hara Kiri » et de « Charlie Hebdo », et l’abonné de l’émission dès que reviennent les frimas, le Belge plus que jamais délirant Noël Godin, dit le Gloupier, dit l’entarteur.

L’an passé, à pareille époque, le disert énergumène avait déjà tenu le crachoir lors d’une pantalonnade célèbre consacrées la Belgique, c’est-à-dire au mauvais folklore bruxellois.  Il était revenu un mois plus tard « gonfler » le téléspectateur et l’acteur Michel Blanc, l’invité de marque de Dechavanne-la-grimace, à l’occasion d’un show « réparateur » d’où l’image de la Belgique ne sortit pas indemne, une fois de plus.  Dechavanne savait donc très bien à quoi il s’exposait en lui payant le voyage de Paris pour la troisième fois en douze mois.

 

France 2 / France 3 racistes

 

Quels piètres amuseurs!, LB 08/12/1992

 

Blagues belges: cibles: le roi et la reine (F2/F3) (TV) (dont une émission de Jacques Martin)

 

Quotidiens français racistes

 

P.H., Pauvre France …, LB 29/05/1992

 

Sur la défaite de Guy Forget face à Wuyts à Roland-Garros dans les quotidiens français :

« C’est une véritable histoire belge. Bart Wuyts, aussi blond qu’une frite (sic). »

« Wuyts balançait ses services de grand-mère … »

 

Arte révisionniste

 

J. Trouveroy (ambassadeur honoraire), La colonisation sous Léopold III, LB 04/12/1993

 

Dans l’émission « Soirée thématique » de la chaîne Arte 21 du 11 no­vembre au soir, au cours du débat qui a suivi la projection du film « Les années-fracture, la grande guerre à l’écran », un groupe d’historiens européens – il n’y avait pas de belge – a épilogué notamment sur cet in­téressant document d’époque.

Commentant certains événe­ments de la grande guerre et en particulier les propagandes des divers pays qui s’affrontaient, le professeur allemand Gerd Krumeich, de l’Université de Fribourg fit remarquer que les atrocités commises en Bel­gique en août 1914 par les troupes allemandes avaient été largement exagérées dans le but, surtout en Grande-Bre­tagne, de montrer que cette guerre opposait des peuples ci­vilisés à un peuple barbare, l’Allemagne impériale, et par la même occasion faire taire une frange de l’opinion britan­nique opposée à la guerre.

Assez curieusement, l’histo­rien anglais présent, Jay Win­ter, professeur à l’université de Cambridge, appuya cette re­marque allemande et même ajouta que les Belges qui se plaignaient de ces atrocités, avaient, peu auparavant, fait pire au Congo.

 

Cette comparaison est in­croyable et injurieuse.

 

S’il y eut quelques abus dans l’exploitation de la main­-d’oeuvre forcée au Congo par certaines compagnies conces­sionnaires -mais n’y en eut-il pas dans toutes les colonies, même britanniques, pensons à la guerre des Boers-le gouver­nement belge, appuyé large­ment par son opinion publique, en reprenant la souveraineté. sur le Congo en 1908, a voulu et a réussi à y  mettre rapidement fin.

Faut-il rappeler que certains milieux politiques et d’affaires de la City approuvaient la cam­pagne anti-belge de son initia­teur, le Britannique Sir Roger Casement, qui servait leurs in­térêts ? Ce personnage finit d’ailleurs ses jours en 1916 au bout d’une corde, condamné à mort par ses propres compatriotes pour trahison au profit de l’ennemi.

Mais par contre, aucun histo­rien sérieux ne peut mettre en doute les preuves

photographiques abondent le mas­sacre systématique par les troupes impériales

allemandes en août 1914, lors de l’invasion de notre pays dont la neutralité

était solennellement garantie par l’Allemagne, de populations civiles belges y  

compris femmes et enfants par cen­taines à Dinant, mais aussi à Visé, Louvain,

etc.

Il est vraiment regrettable et affligeant qu’un professeur d’une des plus prestigieuses universités anglaises en vienne à affirmer pareille inep­tie.  Comme moi, quelques an­ciens volontaires de guerre des brigades d’Irlande qui por­taient l’uniforme britannique (badge Belgium) en sont, eux aussi, profondément étonnés et scandalisés.

 

Arte révisionniste

 

Curieux Mic-Mac, LB 05/12/1993

 

sur Arte 21 – suite d’ émissions sur la Belgique:

« On ne peut accepter que le reportage dresse sciemment un portrait tendancieux et méprisant du peuple belge et de notre Maison Royale.  Un exemple parmi d’autres: c’ est le témoignage de Filip Dewinter, député du Vlaams Blok, qui a servi de fil conducteur à l’ évocation des relations entre Flamands et Wallons. »

 

Le vide de Arte, cf supra

« Pendant toute l’ émission, l’ auteur a déployé des trésors d’ énergie pour tenter de démontrer que notre pays était un accident de l’ Histoire et que nos historiens avaient consacré un temps infini à réécrire l’ Histoire et à s’ approprier les princes et les rois français qui avaient régné sur les provinces belges. »

 

La Belgique (mal) vue de la France, LB 30/11/1993

 

Arte 21: ce jeudi: « Ce petit artificiellement créé par les grandes puissances / (comme il est écrit dans le dossier de presse)/ européennes dans les soubresauts qui ont suivi la Révolution (NDLR française la seule qui puisse se concevoir …) et les guerres napoléoniennes (…) »

 

Taxi 2 : film raciste anti-belge

 

 

TV5 raciste

 

F.G. (Londres), Racisme, in : CTR 31/07/2008

 

L’équipe responsable du sous-titrage sur TV5 serait-elle raciste ? J’ai été choquée et offensée en regardant l’émission « Catherine » du lundi 30 juin à 12 heures « Newfie » (prononcé « nioufi ») est un terme péjoratif qui signifie « imbécile » en qué­bécois, et cela a été traduit par « belge » ! On se croirait à l’époque des cirques ambulants où l’on trouvait rigolo d’exhiber des Noirs ! Il va falloir un autre siècle avant que ces « cerveaux » se rendent compte de leurs actes. Une excuse publique serait un minimum !

 

1.2 VIP français racistes anti-belges

J.O., D’Ieteren magazine, 74, 1993, p.24, Quand Metternich écrivait ses mémoires à Bruxelles

 

« Contrairement à Baudelaire et à bien d’autres qui avaient trouvé refuge dans notre pays et le vilipendèrent une fois rentrés chez eux, l’ancien chancelier autrichien ne tarira pas d’éloges sur la Belgique et ses habitants. »

 

Baudelaire raciste

 

Pol Bury, Une belgitude peut en cacher une autre, LB 03/12/1979

 

(Maurice Wilmotte dans son « Encyclopédie belge », de 1933)

 

« Déjà, à la fin du XIIe siècle, le cas de Quenes de Bethune, s’excusant et se plaignant à la fois, parce qu’il n’ écrit pas un français très pur et qu’il a essuyé les railleries de Paris. »  » Plus tard, Baudelaire, écrivant à Manet, tenait ces propos disgracieux: « J’ai voulu avoir l’impression personnelle de M.C. …, autant du moins qu’un Belge puisse être considéré comme une personne. »

« Ce qu’on pourrait appeler le complexe de Quenes de Bethune ne s’est pas dissipé à travers les siècles. »

« Après Dachau, les Français oublièrent les histoires juives qui les avaient tant amusés avant 1939.  Avec la crise du pétrole, ils n’osèrent plus parler des « bougnoules ».  Les Suisses détenant des secrets bancaires, il valait mieux n pas s’y attaquer.  Restaient les Belges. »

 

Coluche raciste

 

Claude Javeau, /prof. de sociologie à l’ULB,/ : l’attaque gratuite est inadmissible; LB 06/01/1999

 

Le soir du drame du Heysel, Coluche, sur TF1, affirme qu’il ne va pas pleurer sur 39 crétins morts, surtout qu’il y a 4 Belges parmi eux.

 

Un pote infréquentable, LB 05/06/1985

 

Cette fois, Coluche est allé trop loin.  Dimanche, au journal de 20 h sur TF I, où, arborant le badge « Touche pas à mon pote », il était venu pour faire état d’un chèque d’un million et demi de francs français destiné aux « Médecins sans frontières » (« et j’espère bien qu’ils n’iront pas dépenser ça avec des gonzesses ! », elle est bonne non ?), le journaliste de service eut la mauvaise idée de lui demander quelles réflexions lui inspirait le drame qui, au Heysel, a coûté la vie à 38 personnes.

« Trente-huit, je croyais quarante-deux.  Il a dû y avoir des résurrections.  De toute façon, ça ne m’inspire pas de réflexions, parce que les supporters sont tous des c… et que Ça en fait toujours trente-huit de moins, dont quatre Belges ».

Il y a des potes auxquels on ne devrait toucher qu’avec des pincettes.

Un des nombreux lecteurs qui nous ont fait part, lundi, de leur indignation, a téléphoné aussitôt à TF1.  Il est tombé sur un répondeur automatique indiquant un numéro à appeler en « cas d’urgence ». Une dame aimable, préposée, comme’dans toutes les télévisions du monde, au traitement des téléspectateurs pas contents, s’est dite navrée.

La réponse est un peu trop commode.  Toute télévision qui se respecte et qui respecte ceux qui la regardent devrait savoir qu’il y a des sujets à ne pas aborder en compagnie de certains individus – sinon certains individus que l’on n’invite pas dans une émission respectable.

 

Stéphane Steyt, Quand la France se met à rire avé l’assent, LB 31/03/1992

 

“L’accent, c’est une partie de l’identité culturelle.  On raconte des blagues en se moquant de l’accent d’autrui.  Pour nous, Belges, cela a commencé avec Coluche, puis Michel Leeb.”

 

Philippe Bouvard raciste

 

L.R., Walcourt, Télépro 2093, 14/04/1994

 

Philippe Bouvard, animateur de jeu de TF1 injuria le roi Baudouin décédé le 31/7/93 par ces mots: « le roi des cons est mort ».

 

E.B., Pas le même foot …, DH 31/05/2005

 

Souvenir du drame du Heysel.

Après le match, Coluche fit cette réflexion sur Europe 1 : le foot, c’est un jeu de con, donc cela fait 30 cons en moins.

 

1.3 Le racisme français anti-belge dans le domaine social

19e siècle

Jean-Pierre Popelier, L’immigration oubliée, L’histoire des Belges en France, éd. La Voix du Nord, 2003

 

(p.73) DU REJET À LA FRANCISATION

Le rejet xénophobe

 

La vie des immigrés belges en France ne fut pas toujours rosé dans ce domaine, loin s’en faut ! De l’agressivité verbale à l’émeute populaire, en passant par la rixe, la grève ou la manifestation, tout révèle la per­manence des comportements xénophobes à l’égard des Belges1. Il y eut même des reconductions en masse d’immigrés à la frontière.

Les périodes xénophobes coïncidèrent toujours étroitement avec des crises. La récession, qui frappait les Français dans leurs conditions de vie, excitait leur rancœur vis-à-vis des étrangers qui leur enlevaient « le pain de la bouche ». Ce n’est pas le conflit culturel qui entraînait cette tension mais la très pragmatique lutte pour l’emploi. Les frontaliers, qui ne dépensaient presque rien en France, ou les jeunes immigrés qui vou­laient échapper au service militaire, étaient particulièrement visés. Le patronat sut utiliser les immigrés belges à bas prix pour contrer les demandes d’augmentation de salaire des autochtones. Ils leur firent jouer le rôle de « jaunes » dans la longue litanie des conflits sociaux du xixe siècle, ou s’en servirent pour remplacer les citoyens appelés sous les drapeaux lors des périodes militaires ou à l’occasion de la mobilisation de 1870. Cet antagonisme n’a pas toujours eu le même aspect.

 

(p.74) Au début du xixe siècle, les crises, entraînant leur cortège de chômage et de misère, donnèrent lieu à des manifestations contre les étrangers pour les renvoyer chez eux. Il y eut des manifestations contre des méca­niciens anglais à Charenton en 1837, des ébénistes allemands au Faubourg Saint-Antoine en 1839 ou des mineurs italiens à La Grand-Combes en 1840. Elles auraient pu tout aussi bien avoir lieu contre des migrants auvergnats ou bretons à partir du moment où ceux-ci auraient mis en danger les salaires et les emplois locaux. Dans le Nord de la France, ce fut contre des Belges que cet antagonisme joua.

Des études mettent en lumière la constante agressivité antibelge dans la région. Dès 1819, des tisserands gantois furent molestés à Roubaix ce qui entraîna une première vague de retours. Au milieu du siècle, de nombreuses manifestations s’opposèrent au déferlement des « men­diants belges ». Dans l’arrondissement de Dunkerque, la misère des paysans français était identique à celle de leurs cousins belges car les crises linière et frumentaire ignoraient la frontière qui les séparait.

 

La déception des ouvriers nordistes devant l’incapacité de la IIe Répu­blique à améliorer leur sort contribua à les dresser contre ces « men­diants » qui étaient prêts à accepter n’importe quel travail à n’importe quel prix. A Lille, la foule demandait leur renvoi dans leur pays aux cris de « A mort, les Belges ! ». Sommé de renvoyer immédiatement ses 150 ouvriers belges, un patron lillois déclara assez courageusement « qu’il ne le ferait que quand il pourra remplacer ses ouvriers flamands par d’autres qui pourraient faire aussi bien » rapporte Pierre Pierrard2. La Compagnie des chemins de fer du Nord fut invitée à les prendre en charge gratuitement dans ses trains pour les reconduire en Belgique. Aux ateliers de cette compagnie à Lille, comme au chantier du canal de Dunkerque, des travailleurs belges furent contraints d’abandonner leur travail et de quitter la ville, sous une escorte de gendarmes à la demande du maire. Des terrassiers belges employés à la construction du canal de Caen à la mer furent également l’objet de vexations de la part d’ouvriers français. Dans les Ardennes, des cloutiers wallons furent victimes d’une véritable émeute. Ils durent fuir et leurs ateliers furent détruits. La jus­tice française acquitta les meneurs. A Dunkerque, quand un navire entrait dans le port, des ouvriers français se portaient sur le quai de déchargement pour empêcher les Belges d’y travailler. Un placard invi­tait d’ailleurs les Dunkerquois « à chasser ces foutus Belges qui viennent voler notre pain ».

 

(p.75) Vers 1850, à la frontière tourquennoise, des ouvriers pratiquèrent une véritable chasse à l’homme dans les campagnes pour débusquer les journaliers belges et les conduire, ligotés, à la police afin qu’elle les expulse. Il en fut de même à Sedan et cette fois avec l’aide de la garde nationale.

En 1848, à la suite du piteux échec de la Légion belge qui devait « libé­rer la Belgique de la royauté3 », Le Messager du Nord écrivait : « Pendant que ce pays stupide attaque nos concitoyens [des Français avaient été pris à partie en Belgique] un grand nombre de Belges qui n’avaient pas assez de cœur pour délivrer leur pays du joug infâme qui pesait sur elle [la royauté] restent parmi nous et enlèvent aux Français le pain du tra­vail. Qu’ils aillent mourir de faim dans leur pays, ce ne sera que justice. » Le Second Empire fut globalement une période calme. La police veillait au bon ordre dans les rapports entre ouvriers français et belges. La menace d’une expulsion brutale était suspendue comme une épée de Damoclès au-dessus de chaque émigré. Après la défaite de 1870, une poussée nationaliste se fit jour. Certes, des Belges résidant en France s’étaient engagés volontaires pour combattre auprès des Français dans le combat mené par le gouvernement de la Défense nationale4, mais en même temps à Ostende, en Flandre maritime, on avait défilé aux cris de « Vive la Prusse ! »

 

Les jeunes Belges vivant en France, qui ne répondaient pas à l’appel de la milice de leur pays et qui récusaient également leur inscription sur les listes de recensement en France, échappaient à « l’impôt du sang » dans les deux pays. Le jeune historien belge Eric Janssens précise ainsi que dans « les quartiers belges de Lille, on compte de nombreux indivi­dus recherchés par la justice de leur pays et des déserteurs qui n’ont pas voulu rester sous l’uniforme […] de l’armée belge5. »

 

A la fin des années 1880, la société française, touchée par la grande dépression, opta pour le protectionnisme qui n’était pas qu’une simple question de droits de douane mais concernait l’ensemble de la vie écono­mique. Une conception résolument conservatrice de l’identité française et la demande d’une protection du travail national apparurent dans les débats parlementaires et dans la presse au cours de la IIP Répu­blique. La xénophobie devint un argument d’autant plus répandu qu’elle rencontrait un écho favorable au sein d’une population trauma­tisée par la crise économique. La multiplication des néerlandophones et des frontaliers envenima la situation dans le Nord en cette fin de siècle.

 

(p.76) Le discours xénophobe qui opposait les étrangers (Eux) aux Français (Nous) se retrouvait même dans les chansons patoisantes créées pour le carnaval : ainsi Les Pots au Burre ou la Peste à Roubaix6 était une chanson qui traduisait parfaitement en 1897 l’hostilité des autochtones à l’égard des Belges.

La rue n’était pas la seule à manifester son hostilité ou son mépris. En (p.77) 1873, un membre de la Société d’émulation de Roubaix, qui à cette époque regroupait des notables roubaisiens, parlait ainsi des Flamands : « Je continue ma promenade [à Roubaix] et je n’entends qu’un jargon barbare qui est tout simplement du flamand mélangé7. »

Cette association soulignait également le grand nombre d’immigrés belges qui ne pouvait que développer l’alcoolisme et la prostitution, ou que créer un danger militaire et constituer une perversion de la race, relève Bernard Grelle dans Les Cahiers de Roubaix*. C’est ainsi que l’on taxait les Belges de propager la variole car ils ne se faisaient pas vacci­ner. Ne parlons pas d’autres maladies prêtant aux fantasmes comme la tuberculose ou les maladies sexuellement transmissibles. Une véritable campagne antibelge fut orchestrée par la ligue de défense des intérêts du commerce et de l’industrie.

 

Toute manifestation d’ostracisme courant trouvait systématiquement un écho favorable dans une presse nationaliste. Celle-ci fut d’une vio­lence inouïe lorsque le recensement de 1881 fit apparaître que le nombre des étrangers en France dépassait le million, (dont 45 % de Belges). ^Indicateur de Tourcoing et de Roubaix déclara en mars 1883 que « ce fait était plus désastreux, mille fois, que tous les fléaux réunis de la peste, de la fièvre typhoïde, du phylloxéra et de l’invasion. » En sep­tembre de la même année, ce journal suggéra que « nos voisins, au lieu d’aller civiliser les nègres du Congo, feraient bien de civiliser les natu­rels de certaines contrées flamandes. La Belgique, ajoutait-il encore, nous envoie la fleur de sa population et les tribunaux passent les trois quarts de leur temps à juger des émigrants d’ignobles espèces. »

 

Pour cette presse locale, le Belge était par essence voleur et fraudeur. « La plupart des vols ou tentatives de vol qui se produisent dans la région ont pour auteurs des Belges à qui la proximité de la frontière offre un moyen facile de trouver refuge », écrivait L’Indicateur de Tourcoing et de Roubaix. Certes, des Belges, en froid avec leur justice, venaient en France se faire oublier et chercher un abri.

Par ailleurs, la proximité de la frontière séparant deux pays où dans l’un – la Belgique – la vie était 20 % moins cher que dans l’autre était une invitation à la fraude et à la contrebande, en particulier pour ceux dont les conditions de vie étaient difficiles. Certains diront aussi que frauder l’Etat est, chez les Belges, un penchant naturel. Ceux-ci, et les Flamands plus précisément, étaient généralement considérés comme querelleurs. On disait qu’ils n’hésitaient pas à sortir leur couteau, surtout lorsqu’ils (p.78)

 

étaient soûls. Comme tous les gens de la terre à cette époque, ils avaient toujours sur eux un couteau pour le travail ou le repas, mais celui-ci pouvait devenir une arme redoutable quand ils se battaient. Un socio­logue belge, écrivait en 1890 que « personne ne conteste que la princi­pale cause de désordre dans la population flamande est leur penchant à la boisson […]. Les rixes sont les conséquences les plus naturelles et les plus fréquentes de l’ivrognerie. Il y a lieu de signaler la brutalité sauvage de ces disputes […] qui témoignent de la rudesse de mœurs toute pri­mitive9. »

 

Les journaux locaux soulignaient abondamment la présence de Belges dans les manifestations d’ivresse sur la voie publique, les bagarres à la sortie des cafés, avec échange de coups de couteau à l’appui, ou les agressions à plusieurs dans les rues sombres (les « guet-apens »). Cependant, statistiquement, la faible proportion de Belges jugés dans le Nord pour des affaires criminelles était révélatrice de la xénophobie régnante (4 à 5 % seulement des cas jugés à Tourcoing, y compris les acquittements10). En revanche, à Paris, où la communauté belge était dans une grande détresse, des miséreux qu’on appelait les « déclassés », le nombre des arrestations pour cause de vagabondage ou de petits délits était élevé (30 à 40 % des personnes interpellées entre 1871 et 1875 mais de toutes nationalités confondues).

 

Lors de la fusillade sanglante du 1er mai 1891 à Fourmies, où l’Armée avait tiré sur la foule, le ministre de l’Intérieur de l’époque accusa des meneurs belges. Il y avait des Belges parmi les victimes « C’étaient des Belges, la lie de la société, des énergumènes ivres de gin », lira-t-on dans le journal EAutorité, quant au journal conservateur local, Le Courrier des Ardennes, il dénonça des agents provocateurs belges qui auraient accueilli les soldats aux cris de « Vive la Prusse ! ». Le journaliste concluait son article par « dedans les mauvais Français, dehors les étrangers11. »

 

Une autre flambée xénophobe frappa les Belges à Lens et à Liévin en août 1892. Dans une étude sur ces événements, on apprend que 900 res­sortissants belges furent obligés de fuir en hâte en Belgique, en aban­donnant leurs logements au pillage12. Des mineurs belges furent molestés et la gendarmerie, prévenue, tarda à intervenir.

Cette poussée de violence suscita une vive émotion en Belgique et le gouvernement exigea de la France l’indemnisation rapide des victimes de ces graves incidents. Un an après la violente répression de Fourmies.

 

(p.79) UN GRAND ÉCRIVAIN NORDISTE PARLE DES FLAMANDS

 

Dans ces extraits de son livre Quand les sirènes se taisent (Paris, Albin Michel, 1990), Vlaxence Van Der Meersch dépeint les Flamands comme des rustres besogneux, colériques, mire méchants et jouant volontiers le rôle de « [aunes » dans la grande grève textile de 1933 Roubaix. Cet écrivain, d’origine flamande, reprend avec talent tous les poncifs servant a décrire les Flamands dans le monde ouvrier nordiste depuis le début de l’immigration flamande, un siècle plus tôt.

« Les « pots-au-beurre », « les Flahutes », dit-on aussi, ce sont les ouvriers flamands qui vien­nent travailler en France, et s’en retournent le soir en Belgique. Jadis, tous arrivaient pour la semaine entière avec leurs vivres. Ils n’achetaient rien, ne dépensaient pas un sou, vivaient à quatre ou cinq dans un garni, et travaillaient avec cette patience courageuse de bête de labour qui caractérise la race ouvrière flamande. A eux les rudes besognes, les tranchées, es terrassements, les pavages ; à eux aussi les places les plus pénibles dans la fabrique, aux chaufferies, aux filatures, aux déchargements… Toujours contents, ils riaient de la peine, avec eur vigueur de gens nourris sainement de choses naturelles et simples, venues tout droit de leur sol.

 

Aussi, de tout temps, le peuple de Roubaix-Tourcoing les a-t-il eus en grippe, ces gaillards Druyants et hardis, lents au parler, tenaces à la besogne. Et comme on les voyait autrefois sasser la frontière, le lundi matin, débarquer des trains avec leur pain de six livres, leurs œufs, leur lard, et aussi leur fameux pot de beurre, on les avait affublés du surnom patois de « pots-au-beurre » […]. Sobres, satisfaits de peu, ces Belges ne dépensent guère […]. Ils ont [chez eux] des poules, des lapins, une chèvre, un cochon, que soigne la femme. Eux, le dimanche, cultivent le bout de terre. Et ils vivent ainsi, en paysans, attachés à leur village et à leurs mœurs, race forte que n’entame pas le contact des villes […] [et qui] garde pourtant étonnamment, les mœurs, l’allure, et toute la mentalité des gens de la terre […].

 

On avait amené de Menin et d’ailleurs une troupe de Flamands, hommes et femmes, pour leur apprendre rapidement à peigner la laine, et remplacer ainsi la main-d’œuvre locale. Ces gens, des êtres frustes, venus de villages perdus dans les Flandres, comprenaient à peine le français, et menaient dans l’usine une existence passive de travail. Pour manger et dormir, ils se réunissaient tous ensemble, farouchement isolés des autres, par cette soli­darité de mœurs et de langue si forte chez la race flamande. C’étaient pour la plupart de grandes carcasses vigoureuses, que l’air des villes n’avaient pas anémiées. Les femmes étaient fortes comme leurs hommes […].

 

Les Flamands, dans le Nord, passent pour colériques, et particulièrement méchants. Ils avaient une façon de regarder, de leurs yeux bleus vite allumés par la colère. Ces brutes s’em­portent tout à coup, sans que rien n’avertisse de la rage qui les saisit […]. Un jour ou l’autre peut-être, l’un d’eux ouvrirait son grand couteau belge à cran d’arrêt, son couteau à tartines et à viande, et éventrerait [le patron] dans une montée soudaine de rage aveugle […].

[L’autocar] s’arrêta. On s’y rua. [Il] était plein d’ouvriers belges, hommes et femmes. Plusieurs étaient blessés par les cailloux […]. Les femmes glapissaient. Le chauffeur [était] aveuglé par le sang qui lui coulait du front […]. On le précipita à bas de son siège, on lui passa une raclée. Tous les ouvriers furent [rossés] sans pitié. Aux femmes, on prenait leurs paquets de tartines, on leur flanquait des gifles […]. « Retourne à t’mason, bande de Flahutes ! Sales Flamins ! Voleux de pain ! Bradeux d’ouvrage ! » »

 

(p.80) L’OPINION DE LA PRESSE

 

Reflétant l’opinion publique autant que la sculptant grossièrement, la presse locale révèle souvent mieux qu’un procès verbal administratif les tensions d’une communauté et les rela­tions entre elle et ses étrangers.

Des voleurs et des assassins

S’agissant de la triste rue de Juliers à Wazemmes, dont la presse locale ne manquait jamais de faire l’écho :

–  Il ne se passe guère de nuit où l’on ne tue ou pille dans cette fameuse rue [rue de Juliers] du quartier de Wazemmes, quartier général des expulsés belges, que notre justice débon­naire laisse grouiller, vomir, et suriner à couteau que veux-tu, sans jamais leur faire affront d’une convocation en correctionnelle […]. Ces horreurs d’expulsés flamants [sic] que notre département frontière vomit et ravale successivement avec la régularité des marées sont expressément faits pour le crime. Tous ceux qui n’ont pas sur la conscience leur petit assas­sinat l’ont en germe dans leur caboche carrée à poils jaunes […]. Ils sont […] dignes du coup de balai qui pousserait de l’autre côté de la frontière cette ordure nauséabonde […]. Ces jours-ci, une bande d’anthropoïdes coiffés de ces ridicules casquettes de velours orange et vert pomme, dont les apaches flamants [sic] ont le secret, se ruait à l’assaut d’une victime.

 

Le Progrès du Nord du 5 juin 1906, cité par Françoise Williame dans La vie quotidienne des ouvriers lillois à travers la Presse 1906-1910

 

Des fraudeurs

 

– Douane de Godewaersvelde : le pot de beurre [de ta jeune femme belge] fit venir l’eau à la bouche de l’employé chargé de la visite [mais] soupçonnant là-dessous quelque chose de louche, il fit usage de la sonde et découvrit le pot-aux-roses. La couche supérieure seule était en beurre, le reste était bel et bien du tabac […]. Le pot contenait […] 11 kilos de tabac.

–  Le fraudeur, L.Verwyn [sujet belge], a été arrêté à Tourcoing, au Riscontout [la douane], avec une voiture à double fond, contenant 47 kilos de tabac.

–  Henri Bescop [sujet belge], fut pincé avec une charge de dix-sept lapins vivants, entassés dans un sac.

–  Dimanche dernier, à l’arrivée du train de Mouscron [en Belgique], les douaniers aperçu­rent un monsieur dont la bedaine avait des proportions par trop anormales. On le visita et le cuirassé fut trouvé porteur de 9 kilos de café, rien que cela.

 

Des vagabonds

 

–  Deux ouvriers belges, renonçant à trouver du travail dans leur pays, où la crise sévit au moins autant que chez nous, sont venus à Cambrai, bien décidés à se faire arrêter. C’était leur dernier moyen de ne pas mourir de faim […]. Aujourd’hui au moins ils sont sûrs de ne pas mourir ni de froid, ni de faim, car l’Etat pourvoit à leurs besoins.

L’Indicafeur de Tourcoing et de Roubaix.

 

(p.81) Les Belges s’étonnèrent du curieux laxisme de la gendarmerie française lors d’incidents dans un pays que l’on appelait alors le Borinage français tant les Belges y étaient nombreux. Dans un quartier de Lille-Moulins, où ceux-ci étaient aussi nombreux que les Français, les chômeurs se groupaient devant les usines pour crier leur haine des Belges. On peut encore citer des émeutes antibelges à Drocourt, Jeumont, Tourcoing jus­qu’aux violentes bagarres qui se produisirent à Montigny-en-Gohelle en 191013.

A plusieurs occasions, des ouvriers français, drapeaux bleu blanc rouge en tête, et élus, ceints de l’écharpe tricolore, s’opposèrent à l’en­trée de travailleurs belges en France sans que les autorités n’intervien­nent. A Fromelennes, dans les Ardennes, en 1904 une foule hostile empêcha des frontaliers belges de reprendre leur travail alors que l’Armée était présente14. Devant ces déchaînements de violence xéno­phobe, engendrés parfois par le comportement irresponsable de cer­tains patrons, le gouvernement français abonda dans le sens de la foule.

Déjà en 1848, le commissaire de la République à Lille, Charles Delescluze, qui allait mourir en 1871 sur les barricades de la Commune, conviait les chefs d’entreprise à ne pas engager « d’ouvriers nomades qui disputent les salaires des ouvriers français ». Mais simultanément le même Delescluze tenait le langage suivant aux ouvriers français : « Ces Belges seraient encore français si les rois en 1815 ne s’étaient pas par­tagé les peuples d’Europe comme on ferait d’un vil troupeau. » Ces arguments ne pouvaient toucher la masse ouvrière « réduite au déses­poir et à la misère la plus affreuse ». Delescluze, découragé entre autres par les incidents permanents entre Français et immigrés belges, démis­sionna et regagna Paris en mai 184815.

A la fin du siècle, outre les lois sur les étrangers et la naturalisation, des mesures de police furent prises contre les meneurs ou supposés tels. Une circulaire ministérielle précisait que « tout étranger, condamné en correctionnelle devra faire l’objet d’une instruction d’expulsion », ce qui permit de renvoyer en Belgique des militants socialistes ou anarchistes réfugiés en France. Ainsi, des Belges qui vivaient en France depuis de nombreuses années, ou même qui y étaient nés, furent expulsés sans ménagement. La presse belge protesta contre ces mesures en estimant que le gouvernement français en prenait un peu trop à son aise en expulsant des ouvriers sans tenir compte de leur passé.

Les leaders des mouvements syndicaux et socialistes français furent (p.82)

 

divisés devant l’attitude à adopter face à ces poussées xénophobes des ouvriers français.

Les rapports franco-belges ont évolué de la concurrence, au début du XIXe siècle, à la xénophobie, avec la préférence nationale à partir de 1880 jusqu’à la guerre de 1914-1918, en passant par une certaine solidarité entre 1867 et 188016.

 

Les braves petits Belges

 

En 1914, la résistance des soldats belges à Liège et à Anvers et la défense acharnée sur le front de l’Yser firent aimer ces « petits Belges » qui s’opposaient courageusement à l’agresseur « boche ». André Gide écrivait en août 1914 dans son journal : « C’est bien en effet dans le spec­tacle du noble courage des Belges aujourd’hui que nous puisons notre réconfort17. ». Une petite partie du territoire belge, entre l’Yser et la frontière française, ne fut d’ailleurs jamais occupée par les Allemands.

On trouva des Belges ou des Français d’origine belge parmi les résis­tants, condamnés à mort dans la région lilloise, qui fut occupée pendant quatre années : Ernest Deceunninck, Georges Mertens, Sylvère Verhulst ou Léon Trulin, d’Ath en Wallonie, sans oublier Léonie Vanhoutte dont la peine fut commuée.

Le Nord de la France envahi, des Belges qui y résidaient, chassés par les combats compatriotes, se joignirent aux 500 000, qui fuyaient de Belgique. On les retrouva dans la région parisienne, en Normandie et en Bretagne. Le gouvernement belge se réfugia à Sainte-Adresse, près du Havre et il y eut de nombreux contacts entre hommes politiques franco-belges pour préparer l’après-guerre dans une ambiance d’amitié profonde.

A partir de 1918, les choses se gâtèrent malheureusement et chacun s’arc-bouta sur ses positions économiques : la France, protectionniste et la Belgique, libre-échangiste. Avec l’arrivée d’autres immigrés, italiens, espagnols puis polonais, les Belges virent leur image s’améliorer : la xénophobie latente se focalisa sur les nouveaux venus tandis que les Belges devenaient, en comparaison, de « bons immigrés ». Avec le temps et la volonté de s’intégrer, de nombreux immigrés belges, supposés être venus « voler le pain des travailleurs », devinrent de « braves petits Belges » et les nouveaux immigrants prirent la place qu’ils occupaient. Les immigrés belges eurent la chance de pouvoir s’éloigner des métiers

(p.83) les plus prolétarisés pour accéder au statut de col blanc ou d’indépen­dants dont rêvaient les premiers arrivants.

L’augmentation des salaires en Belgique, l’amélioration de la législa­tion sociale, le sentiment de rejet xénophobe vécu en France et ses lois directives en matière de naturalisation avaient tari considérablement le courant migratoire belge dès la fin du XIXe siècle et même encouragé le retour au pays. La guerre de 1914-1918 modifia ce mouvement.

Les Belges furent « souvent cités (alors) comme des émigrés exem­plaires et comme des modèles d’une intégration réussie. Celle-ci fut mise sur le compte de la parenté entre nos deux peuples : même religion, même culture, proximité géographique, liens historiques. Comme si tout cela avait été facile. Et pourtant… » Cette constatation d’Anne Roze18 à propos des immigrés italiens pourrait parfaitement s’appliquer aux immigrés belges.

 

Guy Gilquin, Au début des années 30: l’ essor de la culture du tabac signa l’ arrêt de mort des clouteries dans la vallée de la Semois, AL 06/04/1985

 

Métallurgie en Ardennes françaises (16e s.) > clouteries > main-d’oeuvre belge nombreuse

Mécanisation > crise de l’emploi.

« Ainsi, le 18 février 1847, une émeute prend naissance à Gespunsart et remonte vers Hautes-Rivières.  Plus de 200 personnes armées de bâtons sont décidées à renvoyer les cloutiers belges chez eux …  Les émeutiers, (…,) s’en prennent aux ateliers occupés par les Belges et les détruisent. »  « Ils seront près de 600 à affronter les gendarmes de Mézières et Charleville. »

« Le 19 février, sous la protection de gendarmes, les Belges reviennent au travail.  Le 20, il est décidé de les chasser définitivement.

Le 21 à 9 heures, le sort des Belges est joué.  L’autorité municipale promet de les chasser; si elle ne tient pas sa promesse, « les Belges seront crucifiés sur leur bloc. »

 

Histoires belges

 

de nombreuses publications (livres, …),

racisme pas interdit par le gouvernement français (pas peur pour ses relations)

pas de demande d’interdiction par le gouvernement belge

réaction du public: on les raconte (explication: dans le conscient;: on s’en moque; dans l’inconscient: doute quant à son appartenance à la nation belge)

 

Fernand Lemaigre: “Les 500 meilleures histoires belges” (Grand succès 76/77, 2nd tirage: 100.000 exemplaires)

 

“On a croisé un gorille et une Belge: on a obtenu un gorille arriéré.”

“Qu’est-ce qu’une vierge ‘belge’?

C’est une fillette de 7 ans qui court plus vite que son père.”

 

C.I., Les blagues belges, pourquoi?, PP ? 16/08/1979

 

Les Français font partie de ces peuples qui, durant des siècles, constituèrent une puissance mondiale de premier ordre et qui en quelques années se retrouvent au second plan.  Il semble difficile, pour beaucoup de Français, surtout pour les intellectuels, d’accepter que la conquête de l’espace s’est faite sans eux, que leur pays abrite le plus d’alcooliques d’Europe, que les athlètes français se font laver le nez dans les compétitions internationales, et pardessus tout que, dans la vieille Europe dont ils furent longtemps le pivot culturel et économique, la France actuelle est nettement supplantée par l’Allemagne occidentale.  Blessés dans leur amour-propre, les dirigeants français ont réagi par des sursauts d’orgueil gaulliens : le retrait de l’O.T.A.N., la construction du paquebot qui, avec un culot malséant, fut appelé – France » (comme si, outre-Atlantique, on nommait la navette spatiale -,Etats-Unis d’Amérique .) et dont l’exploitation s’avéra trop coûteuse, et, enfin, n’oublions pas la fin prévisible de Concorde. Ce bel avion qui, de la bouche même de ses promoteurs, devait porter dignement la réputation de la France au prix de dizaines de milliards de FF soutirés à la collectivité.  Malheureusement, il n’y a plus de quoi financer de telles entreprises.

 

Dans ce contexte dégradant, il n’y a plus qu’une manière de se sentir supérieur, c’est de s’illusionner sur ses qualités en ridiculisant les peuples avec lesquels on est souvent en contact et qui ne sont culturellement pas trop divergents.

 

Il reste à espérer que ces sarcasmes n’entrent pas dans les mentalités au point de susciter des actes racistes comme ceux commis dans une école parisienne où un jeune entant fut tabassé parCE qu’il a ;le seul défaut d’être un « sale Belge ..

 

 

DOUCE FRANCE…, LB (s.r.)

 

A force de raconter ces «histoires belges» qui les aident à penser tellement de bien d’eux-mêmes, on se console comme on peu, nos voisins du sud en arrivent parfois à devenir franchement impossibles.

Témoin la mésaventure survenue récemment à un groupe d’une dizaine de jeunes Belges, en vacances en Aveyron.  Ils avaient retenu une table dans un petit restaurant de Salles-Caran où ils s’attablèrent comme convenu et se virent servir une entrée.

Comme ils s’apprêtaient à choisir le plat de résistance, la patronne, débordante de cet esprit que la France aime croire que le monde lui envie (beaucoup d’étrangers poussent l’humour jusqu’à ne pas la détromper) déclara : «Vous êtes Belges, vous mangerez des frites et du beefsteack».

Après avoir souri de cette exquise plaisanterie, les jeunes Belges insistèrent pour commander autre chose.  Pas question.  La patronne tenait à son «Belges égale frites».

En désespoir de cause, ses clients décidèrent de payer les entrées et d’aller finir ailleurs leur repas.  Le patron s’en mêla : « Vous avez réservé, vous mangerez ici.  Sinon, j’appelle la police !»

Mais appelez-la, rétorquèrent nos compatriotes, soulagés. Làs, les agents embarquèrent quatre d’entre eux.  Le chef de groupe voulut protester: il fut giflé. « Vous vous croyez au temps d’Hitler ?», dit-il au policier.  Celui-ci le frappa brutalement et une jeune fille qui tentait -de s’interposer fut giflée à son tour. Finalement, on les relâcha, sans plus.

Le groupe se rendit aussitôt à la préfecture de police de Rodez, afin de déposer plainte.  Ils furent reçus par un gradé qui les assura que les coupables seraient réprimandés mais leur demanda de ne pas porter teinte, « afin de ne pas nuire à la réputation de la Franc e».

Les jeunes gens, se refusant de porter à celle-ci pareil coup de grâce, les Français s’en chargeront bien, acceptèrent de passer l’éponge.

De toute manière, nos voisins sont incorrigibles et puis, sans qu’ils le soupçonnent, ils nous font tant rire qu’on peut bien leur pardonner.

 

 

La dernière histoire française, LB 10/06/1988

 

La Fédération nationale belge des transporteurs routiers invite tous ses adhérents à lui envoyer « les amendes prohibitives » encourues en France depuis le 1er’ janvier 1987.  Elle rassemble un dossier solide en vue d’une action intitulée « Amendes en France, ras le bol » !

La fédération ne conteste pas, bien sûr, le fait que les infractions au code de la route soient sanctionnées.  Mais elle estime que « le niveau atteint en France frise l’abus de Pouvoir et fausse la concurrence». « Tout prétexte, même futile, est bon pour verbaliser les routiers belges », affirme la fédération qui donne des exemples pour montrer que l’on atteint «le sublime dans l’absurde».  Un routier belge peut prouver qu’il a été condamné pour excès de vitesse un jour où son véhicule était au garage !

De plus, le montant maximal de l’amende, soit 900 FF, est allégrement dépassé, selon la fédération.  Elle rapporte qu’on à demandé à certains de ses membres 5.000 FF (environ 33.000 FB), à payer immédiatement et en liquide comme « caution libératoire ».  Elle peut être récupérée… après procès et frais de justice importants. « Ces amendes grèvent sérieusement le prix de revient du transporteur belge, conclut la fédération.  Cette pratique a pour nom protectionnisme. »

C’est peut-être une application du slogan deuil.  Le Pen : « Les Français d’abord. »

 

Les ‘blagues belges’.  On se fiche de nous!, p.4-9, PP? 02/08/1979

 

(p.4) “Coluche a bâti une bonne partie de son succès sur l’humour belge.”

(p.5) “Des voitures ont été incendiées, dans le Midi, parce qu’elles portaient des plaques belges.  Et ne parlons pas des affrontements, qui ne sont pas toujours verbaux …”

 

Des ”casseurs” étaient venus de France à Florenville, AL 24/03/1987

 

Carnaval mouvementé à Treignes, AL 22/02/1988

 

Vers 4h40, r. du Terniat, un habitant de la rue signalait à la gendarmerie de Cul-des-Sarts que des jeunes français se bagarraient durement aux abords de son domicile.”

 

René Smeets, Stars à la barre: le patriarche obligé de supporter sur A2 le “maire d’un petit village belge”, VA 12/01/1989

 

(Lucien Engelmajer, fondateur de l’association Le Patriarche par laquelle sont déjà passés plus de 35.000 toxicomanes et qui compte à présent plus de 200 centres dans le monde entier)

Le Patriarche avait refusé de participer à  cette émission si Claude Eerdekens était là car en 1984, la ville d’Andenne (23.000 habitants) vit des toxicomanes s’installer dans un bâtiment insalubre.  L’immeuble hébergea jusqu’à 80 jeunes dans des conditions dangereuses alors que 26 seulement avaient été tolérés.

Le Patriarche se moqua des mises en demeure de l’administration communale.  “Le bourgmestre prit donc une ordonnance de police qui fut en vain attaquée en la justice par l’association.”

 

Ph. M. , Fransen zaaien terreur, Het Laatste Nieuws, 8/9-9-1990

 

“Het zuiden van West-Vlaanderen leeft in diepe onrust.  Jonge gangsters uit het verpauperde noorden van Frankrijk zijn hier alweer volop bezig auto’s te stelen et winkels te plunderen om met de opbrengst ervan tot in Nederland drugs te gaan kopen.”

 

Un lecteur du Soir, à propos de l’affaire Houtekins, Mars 1991

 

“Ses aventures feront bientôt, chez nos amis français, non pas le sujet d’une histoire belge, mais le scénario d’une comédie en plusieurs actes …”

 

J.-P. M., La Cour de Justice condamne la France, VA 25/09/1998

 

La France a exclu les travailleurs frontaliers de la retraite complémentaire.

Ainsi, “la convention générale de protection sociale pour le personnel des sociétés sidérurgiques de l’Est et du Nord, concerné par les restructurations, prévoit le régime de protection applicable aux agents mis en cessation d’activité, à partir de 55 ans.  Ces personnes qui résident en France bénéficient notamment, jusqu’à l’âge de la retraite normale, de certaines garanties sociales qui incluent l’attribution de points de retraite complémentaire gratuits.  Or cet avantage n’est pas accordé aux frontaliers dans la même situation, qui résident en Belgique.”

 

Olivier Rayp, Les Saint-Aubin réunis en Loire-Atlantique, VA 12/08/1998

 

Un couplet était spécialement consacré aux Florennois: “Maintenant qu’les Belges sont là, Ca agrandit l’équipe, Et quand leur tour viendra, Nous aussi on aura la frite.”

 

BEAUMONT / Scène de coups de couteau sur fond de patriotisme, LB 08/02/2000

 

Coups de couteau assénés par un ex-légionnaire à un ancien para belge. A Strée.

La bagarre a éclaté après que l’ex-légionnaire eût tenu des propos peu respecteux à l’égard de la Belgique.

 

Nassogne / Concert à Grune – Les ravers français sont en vue, le bourgmestre s’y oppose, AL 12/09/2002

 

Arrêté d’interdiction pris par le bourgmestre de Nassogne, M. Sépul, à l’encontre des organisateurs strasbourgeois.

M. Sépul : « Ils ne se Contentent plus de s’installer en bordure de leur frontière, côté belge, où ils ont déjà essuyé des refus. Ils sont déjà à Nassogne ! ils montent et avancent dans le pays ! »

 

P.C., Les bourgmestres désarmés devant les rave parties, AL 18/07/2002

 

Sans autorisation, des ravers français ont envahi le week-end dernier des terrains non loin de Laiche (Gaume). Ils ont non seulement dégradé ces parcelles mais parmi les déchets, on a aussi trouvé des seringues.

On a appris que la rave party de Laiche avait été organisée par des Français de Paris et de Reims.

S’ils se sont « repliés » sur le Sud-Luxembourg, c’est après avoir essuyé un refus dans la région de Dinant.

 

Point de chute, LB été 2007

 

Tout l’été, « La Libre » vous offre des idées d’activités.

Il a eu beau m’aimer toute la nuit… avoir des grands yeux très clairs où parfois passaient des éclairs comme au ciel passent des orages, plein de tatouages que j’ai jamais très bien compris : au cou « Pa vu, pas pris », au cœur « Personne », son bras droit « Raisonne ». Il m’a laissé à mon destin. Il est parti dans le matin plein de lumière en beuglant : ‘Tiens, voilà du boudin, pour les Alsaciens, les Suisses et les Lorrains. Pour les Belges, y en a plus. Ce sont des tireurs au… » Saleté de légionnaire ! Rien que pour ça, il faut chausser ses bottines et être présent à 9 h 30 à Spa pour la promenade guidée « L’autre Pays des Sources » de 15 km. Départ de l’office du tourisme, place Royale, 41. On va leur montrer à ces légionnaires qu’on sait marcher. (Participation : 1,25€ pour les adultes et gratuite pour les enfants de moins de 12 ans). Infos : www.spa-info.be et 087.79.53.53.

 

1.4 Sport

1970s / Quand Eddy Merckx reçut un coup de poing mémorable lors d’une étape du Tour de France…

 

BOXE – En championnat d’Europe des mi-moyens, Frankie Decaesteker lésé à Paris, LB 12/10/1983

 

Terminant le combat avec les 2 arcades sourcilières ouvertes, envoyé au tapis au 4e round, dominé pendant une bonne partie du match, le boxeur français Elbilia parvint à conserver son titre grâce à une courte victoire, d’ailleurs contestée par de nombreux observateurs.

 

José Seys battu et pas content, BOXE, LB 05/10/1988

 

José Seys a été battu par le Marseillais Caramanolis de manière discutable après avoir notamment envoyé son adversaire au tapis à la première reprise.’

 

Kickboxing – Vandenheuvel perd son titre mondial, LB 13/12/1993

 

« Notre compatriote Noël Vandenheuvel a perdu samedi à Paris son titre mondial (ISKA) de kickboxing devant le Français Dida.  Vandenheuvel victime de plusieurs coups bas et coups de tête non sanctionnés, préféra abandonner dans la 5e reprise. »

 

1.5 Culture française anti-belge

A la fin du 12e siècle

Pol Bury, Une belgitude peut en cacher une autre, LB 03/12/1979

(Maurice Wilmotte dans son « Encyclopédie belge »,de 1933)

« Déjà, à la fin du XIIe siècle, le cas de Quenes de Bethune, s’excusant et se plaignant à la fois, parce qu’il n’ écrit pas un français très pur et qu’il a essuyé les railleries de Paris. »  » Plus tard, Baudelaire, écrivant à Manet, tenait ces propos disgracieux: « J’ai voulu avoir l’impression personnelle de M.C. …, autant du moins qu’un Belge puisse être considéré comme une personne. »

« ce qu’on pourrait appeler le complexe de Quenes de Bethune ne s’est pas dissipé à travers les siècles. »

« Après Dachau, les Français oublièrent les histoires juives qui les avaient tant amusés avant 1939.  Avec la crise du pétrole, ils n’osèrent plus parler des « bougnoules ».  Les Suisses détenant des secrets bancaires, il valait mieux ne pas s’y attaquer. Restaient les Belges. »

Eric de Bellefroid, Les gardiens de la tolérance langagière, LB 30/03/1999

 

“On se souvient (…) de l’accueil frigide que le secrétaire perpétuel de l’Académie, M. Maurice Druon, réserva à la Communauté française.  “Le français a sa maison, et elle est ici!” fulmina-t-il en désignant la Coupole.  Les  Belges, ce jour-là, se sentirent renvoyés dans leur province.”

1.6 Aliénation francophile de Belges, au point de devenir eux-mêmes des racistes anti-belges

Une mamie de 87 ans « oubliée » sur une aire d’autoroute, AL 08/05/2008

 

FRANCE • Une touriste belge de 87 ans a été oubliée mardi sur une aire de repos de l’autoroute à Montélimar par son frère de 88 ans La mésaventure commence vers 14 h 30. Venus de Belgique et se rendant à Draguignan, le frère, la sœur et un ami septuagénaire décident de faire une pause sur une aire de repos. À peine remontée à l’arrière du véhicule, la vieille dame s’aperçoit qu’elle a oublié son sac à main sur un banc et sans mot dire repart le chercher. Son frère en grande discussion avec son ami à l’extérieur du véhicule, remonte en voiture et démarre. Il avait parcouru 50 km sans se rendre compte de l’absence de sa sœur, lorsque son fils, alerté par les gendarmes, a pu le contacter et lui faire rebrousser chemin, à hauteur d’Orange. De son raté, la mamie ne s’est pas départie de son calme: « Elle souriait et elle disait que c’était une histoire belge », a raconté un gendarme.

 

J.H., Des “histoires françaises”, LB 29/12/1987

 

“Pour répondre aux “histoires belges”.  Elles sont de Stéphane Steeman et Yves Duval.”

“Nos amis français nous pardonneront volontiers les quelques impertinences et rosseries que nous livrons dans ce livre sans prétention.”

“Les deux auteurs commencent par établir des parallèles : “Nous avons perdu le Congo et vous avez toujours la Nouvelle-Calédonie.  Vous avez nos Corses.  nous avons nos Flamands.  Nous avons Roger Nols, vous avez Le Pen.  Vous ‘descendez’ à Bruxelles, nous ‘montons’ à Paris.  Vous nous traitez de ‘petits Belges’ et nous vous qualifions de ‘Français moyens’.”

 

André Jacqmain /architecte/: l’architecture belge est comme son peuple, laide et vieille, LS 28/11/1988

Guy Depas, Liège met la distribution à la portée des … Français,  LS 19/12/1989

 

« C’est la dernière histoire belge mais ni Jacques Martin, ni Christophe Dechavanne n’ en parleront sans doute. »

 

Ils nous brocardent, mais ils nous aiment, LB 20/06/1989

 

A l’égard de quel pays les Français ont-ils le plus de sympathie ? Vous avez deviné : c’est pour la Belgique, ses frites, ses accents, ses artistes qui deviennent Français quand ils ont du talent.  Malgré les blagues – dont certaines sont drôles, avouons-le puisqu’on est de bonne humeur – septante-six (pardon soixante-seize) pour cent de nos voisins trouvent notre pays « sympathique ou plutôt sympathique », selon un sondage réalisé dans l’ensemble de la France et diffusé par l’agence Associated Press.

Cela nous place devant le Luxembourg (71 p.c.), les Pays-Bas (70 p.c.), l’Espagne (70 p.c.), etc.  Les Etats-Unis obtiennent 62 p.c. d’opinions favorables.  La Grande-Bretagne, avec 59 p.c., arrive derrière le Canada, la Suède, la Pologne et bien d’autres.

Un glaçon nommé Thatcher dans l’Entente cordiale

A l’autre bout de l’échelle, les Français trouvent que l’Iran est un pays antipathique (53 p.c.), devant la Libye (42 p.c.), la Syrie (28 p.c.), l’Irak (22 p.c.) et l’Union soviétique (21 p.c.). Pourtant, Gorbatchev est deuxième au hit-parade des personnalités étrangères les plus sympathiques, avec 51 p.c. Il est précédé par le pape Jean-Paul II (67 p.c.) mais devance nettement le président américain.  Les temps changent.

 

Henry Landroit, Une quinzaine pour parler sans problèmes, LL 12/01/1990

 

« Les Belges ont un de ces nez! »

‘Nous nasalisons à qui mieux mieux les voyelles « è » et « e » lorsqu’elles sont suivies de n, de m ou de gn.

 

Marcel Delaunois, Pourquoi ni latin ni grec?, LB 11/07/1991

 

« Il apparaît abusif d’affirmer que c’est grâce à leur formation philosophique que les Français auraient plus de facilité à conceptualiser et seraient meilleurs dans les débats … « politiques ».  Chacun sait qu’ il existe de tout temps une facilité française (sic), due sans doute à leur tempérament propre et … à leur unilinguisme,et que les Belges se révèlent par nature bien positifs. »

 

André Hella, Ces huit Belges n’aiment pas les sots…, VA 27/02/1991

 

« Les Belges, plus soucieux d’écrire correctement que d’éliminer leur accent régional ou local, se devraient de réviser cette attitude à une époque où le bien-parler tend à l’emporter sur le bien-écrire et où des gens de plus en plus nombreux forcent les portes de la réussite grâce à leur débit verbal, à leur dicton, à leur voix. »

 

André Hella, Un peu de tout, AL 19/06/1991

 

1) « Il faut éviter d’employer ‘tête pressée’ ailleurs qu’en Belgique.  Les Français ironisent déjà tant sur les « mangeurs de frites », que serait-ce sur les « mangeurs de tête pressée »!  Comme nous les connaissons, ils seraient prêts à nous considérer cmme une tribu sauvage semblable à celle de coupeurs de têtes jivaros! » ‘Ils nous font rire quand ils désignent cette particularité charcutière par fromage de tête!  Mais étymologiquement, elle se justifie mieux.

En effet, fromage signifie « mise en forme » (sic); comme le fromage, ce que nous appelons ‘tête pressée’ est généralement moulé dans une forme.’

2) ‘Nous déroutons aussi les Français avec notre filet américian. Ils disent steak tartare.  Or, « les Américains ont la viande crue en répugnance, ce qui n’est sans doute pas le cas des rudes Tartares … »

3)’Haché’ n’est pas un belgicisme.  Il se trouve dans le ‘Petit Robert’.

« Réjouissons-nous donc de constater qu’il arrive parfois aux Français d’accueillir les façons de parler de leurs « petits voisins ».  Nos victoires sont très rares, hélas. » (cf pistolet, drève, firme)

 

Ministre « vallon », LS 02/04/1992

 

« Le ministre wallon du Budget, Robert Collignon, a opté pour le français chic. »  Il s’exprime en ‘soixante-dix’ et en ‘quatre-vingt-dix.’  ‘Pourtant, un bon gros « dix-neuf cent nonante-deux » lui échappe de temps à autre.’ A quand dix-neuf cent septante dix-neuf ?

 

UNE LANGUE INOUÏE

PAR PATRICK ROEGIERS (collabo francophile)

Le Belge n’a pas de langue propre.
Le Belge n’a pas de langue maternelle.
C’est un paria, un exclu, un orphelin du langage.
Babel, babil, babeleer, broubeleer, bruxelleir.
Le problème du Belge, c’est de parler français.

En Belgique, le français est une langue étrangère.
Car le français, «méthodique et précis», instruit la pensée.
Or, la langue, en Belgique, rencontre peu la pensée
Le Belge n’a point d’attrait pour une pensée sérieuse.
Il aime le concret, le vrai, le familier, le pesant, le trivial, le plein, le goûteux, l’organique.
Les mots belges disent autre chose que ce qu’ils disent.
Ils ont certes un sens premier.
Mais sont sans portée seconde.
Le sens émane d’abord du son.
Le néologisme belge est essentiel.
Il ouvre l’accès à l’insensé.

Le rôle de l’écrivain belge est d’inventer sa langue plutôt que de parler la langue commune, c’est-à-dire le «bon» français, qui sied aux Français.
Le sabir belge échappe à toute logique.
La langue belge est insoumise, incorrecte et très gaffeuse.
Elle est l’exact contraire d’un flux limpide, juste et pondéré.

Le Belge pâtit d’un abcès sur la langue comme celui qui tortura tant Christian Dotremont.
Le Belge, taiseux, n’est pas un beau phraseur.
Le Belge s’exprime par ouï-dire.
La langue cacophone définit son territoire.
Le Français a la langue bien pendue.
Le Belge a la langue bien fendue.

Le Belge? Une langue de peintre!

Le Belge est une langue morte
Tue et, partant, tuée.
Dès son orée.
Le Belge ne prend pas la parole.
Il la rend.
Qu’importe donc comment en France on dit mon nom!
J’écris en belge, si je veux.
Je sens en flamand, malgré moi.
Mais je pense en français.
Et je reste filialement attaché à la langue belge, renégate des œillères, ouillée, mal ouïe, ointe d’ouillouillouilles, parce qu’on n’oublie pas la langue qui parle en soi.

 

Eric De Bellefroid, Jean-Marie Klinkenberg au bout de la langue, LB 27/02/2002

 

(ULG / prof . sémiotique et rhétorique)

« Le centre de la culture française, c’est évidemment Paris. Il y a là une tradition de centralisme, renforcée par le fait que la francophonie est très différente de l’anglophonie et de l’hispanophonie. Dans ces blocs-là, l’ancienne métropole ne représente presque plus rien. (…) Tandis que pour la francophonie, la France pèse toujours d’un poids décisif. » (…)

« On souffre (…) en Belgique d’une hypertrophie de la glande grammaticale et, en même temps, on a une très nette conscience d’une forme d’infériorité linguistique. »

« Il ne s’agit pas de crier à l’égale dignité de toutes les langues ; on ne va pas faire de la physique nucléaire en hopi. Ce qui est vrai, en revanche c’est que des tas de gens vivent dans d’autres langues que l’anglais et qu’elles doivent garder ce droit et qu’elles doivent garder ce droit, (…) d’entrer dans la modernité avec leur langue.

De Bellefroid : « Force est de voir que le français fait lui-même courir les mêmes périls à d’autres parlers, aux dialectes (sic) notamment. Mais là n’est pas là l’essentiel, pour le professeur Klinkenberg, qui discerne dans la langue entre la domination externe et la domination interne. »

 

Gilles Dal, Le français des Belges, LB 27/10/2007

 

J’entendais l’autre jour Bernard-Henri Lévy à la télévision, et je me disais : ces Français, décidément, quand ils s’y mettent, qu’est-ce qu’ils parlent bien ! C’est quand même autre chose que nos édiles wallons : ils uti­lisent des subjonctifs plus-que-parfait, ils font les liaisons entre les mots; quand ils se disputent sur un plateau télé, ils se di­sent des choses comme : « permettez-moi de vous dire que votre point de vue me semble à tout le moins audacieux », alors que chez nous, ce serait plutôt : « ça, c’est du n’importe quoi, hein ». Ils s’apostro­phent par des formules comme : « si vous aviez l’amabilité de me laisser terminer ne fût-ce qu’un bout de phrase », alors que nous sommes plu­tôt habitués à des envolées comme : « oui, m’enfin, dites ! Je peux finir, oui ou non ? » C’est une question de style…

 

Bernard-Henri Lévy, donc. Son der­nier livre, qui parle de la gauche à l’aube du troisième millénaire, s’intitule « Ce grand cadavre à la renverse ». On n’imagi­nerait jamais ce genre de titre en Belgi­que, sauf peut-être à l’évocation d’un fait divers, si par exemple un homme de grande taille était retrouvé mort, attaché par les pieds au haut du signal de Bo-trange. Là, on pourrait comprendre le ti­tre « Ce grand cadavre à la renverse »; si­non, il y a très peu de chances. Les titres de livres, en Belgique, sont beaucoup moins lyriques; ils ressemblent plus à « Mon combat pour Auderghem », ou bien à « Sportivement vôtre », ou encore à « Mes­sieurs les Flamands, j’ai deux mots à vous dire ».

A-t-on déjà entendu Dominique de Villepin parler de politique ? Quel verbe superbe ! Il parle du « soleil noir de la puis­sance », du « pouvoir mystérieux des mots sur les choses », de la « formidable gravité de la destinée humaine »… Imagine­rait-on Yves Leterme s’exprimer en ces termes ? Bon, je suis d’accord, il ne faut pas s’acharner sur le pauvre homme : ce n’est déjà pas facile pour lui en ce mo­ment. .. même si c’est quand même un peu de sa faute : des sorties comme « moi, quand on me cherche, on me trouve », ou comme « mettons-nous autour de la table, pour que chacun mette ses propositions sur la table, dans l’espoir que personne ne quitte la table », on a beau dire, ça manque quelque peu de panache.

Je suis d’accord, je généralise : nous avons, nous aussi, notre quota de gens chics; quant aux Français, ils ont Jean-Marie Bigard, Didier Barbelivien, Chris­tian Clavier, Gilbert Montagne… en fait, tous les amis do Sarkozy !… Ah, c’est sûr que depuis, l’accession du roquet sous la présidence de la République, la tnéorie de la France élégante a pris du sérieux plomb dans l’aile : depuis quel­ques mois, les soirées à l’Elysée doivent davantage ressembler à une réunion d’anciens G.O. du Club Med de Corfou, qu’à un bal de la Cour à Versailles. On imagine d’ici les envolées du nouvel ami du prési­dent de la République : « hé ben mon co­chon, t’es logé comme un nabab, dis-moi ! Quand je pense que je t’ai rencontré à une soirée « Moon Light » à S’-Tropez, et que maintenant t’es le big boss de la France ! Non mais sans blague ! »

 

Préférons ne pas trop y penser, et reve­nons-en à la Belgique. Les choses avan­cent, paraît-il : il y aurait déjà quelques accords arrachés de haute lutte au sein de la coalition orange bleue. Joli résultat, en plus de trois mois : tout le monde serait enfin d’accord à propos de la composition des sandwiches à servir sur les tables de négociation. Au départ, d’après mes infor­mations, le VLD voulait plutôt des thons mayonnaise sur pain mou, mais le CDH freinait des quatre fers : les dirigeants dé­mocrates-chrétiens étaient d’accord pour le thon mayonnaise, mais ils exigeaient du pain gris de campagne. Le CD & NV-NVA, quant à lui, n’avait rien contre le pain gris de campagne, mais il était plus partisan du jambon-fromage. Le MR, lui, exigeait du pain bagnat, mais n’avait pas de préférence particulière entre le thon mayonnaise et le jambon-fromage. Rajou­tez à cela les talents de négociateur d’Yves Leterme, et tout le monde s’est retrouvé avec des croissants aux anchois.

 

Ce problème étant à présent derrière nous, place aux négociations institution­nelles !… Enfin, pas tout de suite, car il reste encore à choisir le snack qui fournira ces sandwiches. Et on se doute que ce ne sera pas une sinécure, car il va falloir trouver un snack qui ne soit situé ni en ré­gion wallonne, ni en région flamande, ni à Bruxelles-Capitale, ni dans les cantons rédimés, et dont le patron ne serait ni libé­ral, ni socialiste, ni démocrate-chrétien, ni extrémiste… Bonne chance ! La meilleure solution consistera sans doute à s’adresser à un fournisseur installé à l’étranger, pour être sûr de ne froisser aucune susceptibilité.

J’ai entendu parler d’un petit restau­rant situé à Klapieda, en Lituanie, je les contacte de ce pas.

 

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Aichah

Posté le 17 mai 2008 13:24

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Subject: « la semaine infernale »

N’étant pas sorti ce samedi pour cause de mauvais temps, je me suis décidé d’écouter « la semaine infernale » sur la Première de la RTBF.
Et comme pour les autre fois, j’ai été choqué par l’humour facile et anti-flamand des participants de cette émission.
Le plus agaçant fut, une fois de plus, d’entendre l’inconscient racisme anti-belge qui fait que pour faire rire, les participants croient utile de prendre l’accent dit « belge »‘.: et l’entendre par la bouche de Jean-Jacques Pespers, professeur d’université, ancien de « mai 68 », utilisant des clichés simplistes et poujadiste, journaliste a de quoi laisser rêveur.

Même les « blagues belges » racontés par les Français sont moins agaçantes.

 

1.7 Réactions belges au racisme français

J.G. (Votre avis, PP? 04/09/1980) (René Swennen dans le collimateur)

 

… certains francolâtres peuvent rêver de la France: les Français, eux, ne nous associent pas à leur vie culturelle (nous ne pouvons pas entrer dans leur académie) si ce n’est comme clients de la « francité » au même titre que les Sénégalais ou les Malgaches.  De la France, nous recevrons toujours plus d’avanies que d’amitié. »

 

Françoise Mallet-Joris, Pour les Français, la Belgique, le plus souvent, c’est la Flandre, LB 12/04/1987

 

“Leur complexe de supériorité et leurs “histoires belges” (les seules qu’ils comprennent) sont si agaçants que beaucoup de Belges préfèrent se faire oublier.” (…)

“Bruxelles et Anvers, ouvertes à la fois aux cultures latine et germanique, sont d’ailleurs des villes plus internationales que Paris où l’on connaît peu les auteurs étrangers.”

(…) “Il y a beaucoup de comédiens ou de chanteurs qui préfèrent faire oublier qu’ils sont Belges, d’écrivains qui ne veulent pas passer pour “auteurs régionalistes”.”

 

Léon Bungeneers (Ostende), LS 15/11/1989

 

“Ces ridicules chauvins de Français …”

 

CMDS /de LL/, Télépro, 1935, 4/1991

 

JMB se permet de critiquer le langage de nos enfants et de leurs aînés (Télépro 1930). « Cette personne n’a-t-elle jamais entendu à la télévision (…) nos chers voisins s’exprimer dans la langue de Molière avec les quelques: cons, conards, putain de monde, il me fait chier, casser la gueule et j’en passe.  Je préfère entendre mes enfants parler de ‘crolles, clinche, loque, et autres belgicismes. »

 

D.G. de Bxl, Merci Stéphane, Télépro, 2070, 06/01/1993

 

« C’est chouette d’avoir parmi nos compatriotes un mec comme Stéphane Steeman, qui pour une fois, et pas deux, ne se laisse pas faire quand ces ‘trois lettres’ de Français se permettent leurs critiques à ras des pâquerettes et qu’ils prennent ça pour de l’humour. »

 

C. Ern., Geluck donneur de leçons, VA 03/04/2004

 

Le dessinateur du ‘Chat’ : « Quand on parle de ce procès /= le procès Dutroux/, les Français me disent « mais vous avez de la merde dans les yeux, vous les Belges ». »

Ah bon ? Et les affaires « Allègre » et des « disparues de l’Yonne » ?

 

2 Documents

1897 - une chanson du carnaval français anti-belge

(in: Popelier, 1897, p.76)

Les blagues belges (racisme encouragé par l'Etat français)

(in: PP?, 02/08/1979)

1937 - racisme anti-belge au Tour de France

(in: Libens C., Deleixhe J.-P., Testez votre culture belge, éd. Jourdan, 2007)

Jean-Pierre Verheggen, écrivain, Témoignage du racisme français envers lui

(LS, 28/12/1982)

André Debaar, acteur, réagit au racisme français anti-belge

(LB, 22/04/1989)

Jean-Claude Drouot, un renégat, raille le public belge

(VA, 30/03/1989)

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