SOCIAL

La régionalisation, une catastrophe - Les relations entre "Wallons", "Flamands" et germanophones : domaine social / De gewestvorming : een ramp - De betrekkingen tussen « Vlamingen », « Walen » en Duitstaligen : sociaal vlak

PLAN

1 Analyses / Ontledingen

2 Documents / Documenten

1 Ontledingen / Analyses

Over het algemeen / Généralités

1986

Que signifie « connaître le néerlandais» ?, LB 17/10/1986

 

La Belgique ne sortira-t-elle jamais du bêtisier linguistique ? A lire le témoignage d’un de nos lecteurs, on peut se permettre d’en douter.

« Je suis pédiatre habitant à Bruxelles mais, malheureusement, à 100 m de la frontière linguistique.  Depuis vingt ans, ma clientèle est 50 p.c. francophone et 50 p.c. néerlandophone.  J’ai toujours parlé à chacun la langue qu’il emploie avec ses enfants

Depuis vingt ans aussi je fais des consultations pour nourrissons de l’ONE-NWK et ceci uniquement dans des consultations où le pouvoir organisateur est néerlandophone, donc dépendant du NWK séparé maintenant de l’ONE.

 Il y a deux ans environ, le NWK a commencé à me demander la langue de mon diplôme de docteur en médecine (UCL francophone), puis ni . a menacé de me démettre de mes fonctions aux consultations de nourrissons si je ne réussissais pas mon examen de connaissance approfondie du néerlandais.  J’ai passé cet examen et ne l’ai pas. réussi; j’ai essayé deux fois . une fois il s’agissait du style dans l’administration; une autre fois de l’agriculture, bouc émissaire de la Communauté économique européenne.

J’avais cependant, pour prendre tous les atouts avec moi, suivi trois mois de cours.à Berlitz (cours privés, avec un professeur qui était persuadé qu’il n’y aurait aucun problème) et la deuxième fois, des cours privés chez un professeur de philosophie à Anvers (lui aussi convaincu qu’il n’y aurait aucun problème).  Il est à signaler que j’ai passé et réussi l’examen de connaissance du néerlandais organisé par l’armée pour que je puisse accéder au grade de major (examen difficile lui aussi) et que mon diplôme de pédiatre est en langue néerlandaise, ayant fait mes stages à Leuven ».

 

Bonne volonté découragée

 

Et notre correspondant poursuit : « Le 14 août, pendant mes vacances à la mer, j’ai reçu une lettre du NWK me signalant que je devais arrêter toutes mes activités de consultation de nourrissons (trois consultations par semaine plus une crèche) dès le 1er octobre et que si je voulais repasser l’examen, je pouvais reposer ma candidature pour d’autres consultations…

Les dames des comités (néerlandophones), la direction de la crèche (tendance CVP), des membres communaux du CVP, de la Volksunie (!) se sont tous joints pour m’aider dans cette situation dont je n’ai pu sortir jusqu’ici.

 

Rien à faire ! Il me faut passer et réussir l’examen, très, difficile, de niveau 1.

En attendant, toute ma vie médicale doit être changée car une grosse ressource de revenus m’est enlevée, car c’était là la base du renouvellement de ma clientèle ».

 

1989

Jean Brasseur, Pour Armel Wynants, commissaire d’arrondissement /francophone/ adjoint de Fourons,les lois linguistiques sont de la dynamite !, AL 10/08/1989

 

« Les Fouronnais authentiques étaient en général bi-, tri- ou quadrilingues. Traditionnellement, ils parlaient leur dialecte fouronnais et apprenaient le néerlandais et le français. Les plus âgés avaient souvent une bonne connaissance du dialecte wallon ou de l’allemand (…) Ils ne se sentaient ni Flamands, ni Wallons. »   

 

1990s

Maurice Cailliau, Le pays wallon et les Pays-bas, Oranjejeugd, s.d.

 

(p.20-21) 1 Moins d’un million et demi de Wallons d’ origine ou, en tout cas, des non-immigrés  [parmi ceux-ci nous comptons les habitants du territoire. linguistique francique-mosellan – luxembourgeois) .

2. Environ 400.000 étrangers d’immigration récente et non assimilés.

3. Environ 50.000 Flamands de la première et de la deuxième génération, non encore entièrement francisés.

4.   Environ un million et demi de descendants de Flamands francisés, immigrés durant le dernier demi-siècle.

 

1992

Michel Torrekens, De sous-statut en sous-statut, la belle carrière que voilà !, LL 13/03/1992

 

1977. Anie a un peu plus de 20 ans. Assistante sociale fraîchement diplômée, Annie a un idéal : s’occuperd e pesonnes âgées dans un home. Son amie, Catherine a été engagée à ce poste où elle se sent utile.

 

Pleine de conviction, Annie envoie son curriculum vitae à une trentaine d’institutions.  Les réponses se font parcimonieuses, lapidaires, avec les formules de circonstance qu’elle connaîtra bientôt par coeur.  Six mois après, elle se retrouve à la permanence »sociale » du bourgmestre de l’entité.  Affable, il n’a pas grand-chose à proposer : « Il y aurait bien un stage ONEM, une possibilité pour les jeunes de moins de trente ans, qui n’ont pas encore travaillé et qui sont chômeurs complets indemnisés ou non, d’acquérir une première expérience.  Comme on dit maintenant, l’expérience ça compte.  Il doit y avoir des possibilités au ministère des Affaires sociales. Ça vous intéresserait ? »   Annie hésite, la proposition l’éloigne de son rêve, mais elle ne veut pas rester inactive.

 

The right man at the right place

 

Premier jour de travail : première déconvenue.  Annie avait imaginé depuis longtemps son premier pas sur cette terra incognita: le travail.  Au ministère, personne ne semble l’attendre.  La secrétaire du chef de service l’informe qu’il est absent. « Asseyez-vous là, il y a quelques brochures à lire ».  Le reste de l’année, durée maximale de ce type de contrat, sera marqué par l’impression de servir de « bouche-trou ». Jusqu’au jour où le service lui propose de participer à la rédaction d’une brochure sur la pauvreté en Belgique.  Durée du projet : six mois.  Annie est à deux mois de l’échéance.  Elle devra partir avant l’aboutissement du travail.  Et puis, à nouveau, le chômage.  Le secteur privé aurait offert plus d’espoir en terme de débouchés, lui a-ton dit, car certains stages concluants sont suivis de contrats définitifs.  Mais la règle n’est pas générale, certains employeurs utilisant cette main-d’oeuvre au rabais sans véritable volonté d’engagement.  Au rabais ? Oui, le stage n’est rémunéré qu’à 90% du salaire normal pour un travail identique ! Vous n’êtes finalement que stagiaire!  Comme, de plus, certains employeurs sont obligés par la législation d’engager un quota de jeunes stagiaires, cela ne favorise pas la motivation.

 

Un poste d’avant-guerre

 

Annie, contrainte et forcée, retourne pointer, reprend son bâton de pèlerin.  Cette fois, elle est décidée à n’accepter qu’un job conforme à sa formation.  Elle a déjà « perdu » un an et certaines des notions assimilées durant ses études.  Elle ne voudrait pas tout perdre.  Elle opte donc pour des approches uniquement ciblées sur le monde social et retombe essentiellement sur des asbl.  C’est ainsi qu’elle reçoit une proposition de travail comme CMT, chômeuse mise au travail, une espèce de faux contrat puisqu’elle garde son statut de chômeuse.  Ses prestations ne lui vaudront donc aucune ancienneté.  Travailleuse entre guillemets, elle était aussi bon marché: l’employeur (administrations publiques ou associations de personnes et de fait qui poursuivent un but social ou culturel) avait l’avantage de ne verser que la différence entre l’allocation de chômage toujours versée au CMT et la rémunération payée pour des travaux de même nature.  Le chômeur mis au travail : une, possibilité d’insertion d’avant-guerre, déjà utilisée en 1933, alors qu’on connaissait un chômage drastique et dramatique.  Système réactualisé trente ans plus tard, il a vécu jusqu’il y a peu puisque, depuis deux ans, on l’a laissé s’éteindre à petit feu.  Vous ne devriez plus en trouver à l’heure actuelle sur le marché.

 

Cadre spécial temporaire : une promotion!

 

Ironie du sort, Annie travaille dans une asbl chargée d’aider les demandeurs d’emploi dans leur recherche d’un job.  Elle-même dans une situation précaire, son CMT a une durée maximale d’un an (renouvelable une fois avec la grâce du ministre), elle espère néanmoins obtenir une légère «promotion ». Son employeur, un conseil d’administration de bénévoles locaux qui gèrent l’asbl en bons pères de famille, lui a promis de « décrocher » pour elle un CST, avec T comme temporaire et S comme salaire minimal ! Elle disposera enfin d’un contrat en bonne et due forme pour ce qui concerne la législation du travail (protection sociale, pécule de vacances, augmentation barémique … ). L’avenir n’est cependant pas rose, sauf à considérer la couleur des cartes de pointage de l’époque ! Aussi motivée soit-elle, Annie sait qu’elle ne restera qu’un temps.  Réservés à des tâches d’utilité publique, sociale ou culturelle, d’intérêt collectif et exceptionnel, les CST étaient généralement engagés par des organismes aux budgets très limités.  Comme, dans sa philosophie, ce programme de résorption du chômage créé en 1977 visait à soutenir la mise en route de projets, un CST y succédait souvent à un autre CST et l’équipe ne pouvait vraiment se souder en vue du long terme.  En fait, le programme a surtout permis une diminution du nombre des chômeurs et une certaine rotation dans la remise au travail.  Ces CST ont été transformés depuis en ACS, agents contractuels subventionnés, un système qui vise à harmoniser et à remplacer CMT, CST, TCT employés par les pouvoirs publics.

Aux yeux de son entourage, Annie bénéficie certes d’une « situation », elle peut s’affirmer à travers une image sociale valorisante, elle a retrouve un pouvoir d’achat plus intéressant que celui de l’allocatiori de chômage mais elle reste néanmoins bloquée sur des projets plus imposants : avoir des enfants, acheter une maison etc.  La menace du retour à la case départ plane toujours.  Elle se trouve ainsi dans cette situation inconfortable où, bien qu’engagée, elle continue à poser sa candidature pour trouver autre chose.  La législation lui permet à cet effet de prendre congé pour se présenter ailleurs…

 

Troisième circuit de travail : la consécration ?

 

Annie, au fil des ans, grandit avec les signes.  Le dernier né serait-il la consécration d’une longue période d’incertitudes, de découragements souvent, de révoltes parfois ? Ce troisième circuit de travail est réservé aux chômeurs complets indemnisés depuis deux ans au moins.  Mieux vaut ne pas avoir accepté un travail à temps partiel, car entre autres inconvénients, vous ne pourriez plus bénéficier de ce statut.  Annie fait ses comptes : en mettant bout à bout périodes de chômage et contrats CMT et CST qui y sont assimilés, elle pourrait bien, à quelques jours près, s’ouvrir la voie royale du TCT.  Cette fois, vous êtes engagé pour une durée indéterminée.  Cela paraît trop beau pour être vrai : en effet, la rémunération, elle, reste fixée au minimum et le salaire initial est même raboté de 10 % pour les travailleurs universitaires ou assimilés.  Annie, trop contente d’être engagée après avoir connu l’insécurité du lendemain, reste néanmoins une travailleuse au rabais… Ainsi, employée dans un service d’aide aux personnes isolées, elle effectuera plusieurs années durant les mêmes tàches, avec les mêmes responsabilités, qu’une collègue bénéficiant d’un statut normal.  Jusqu’au jour où…

 

PRIME, la déprime

 

La nouvelle est arrivée en mars 1990 : la Région wallonne, en la personne du ministre Hismans, annonce son intention de purger d’un tiers l’effectif de TCT et de les transformer en PRIME (Projets régionaux d’inserlion dans le marché de l’emploi, ouf (1).  Les intentions louables du monde politique d’offrir un emploi plus ou moins intéressant au citoyen vont se transformer en règlements de compte partisans, le PS voulant inaugurer sa propre formule d’insertion des sans emploi et le PSC couvant jalousement un programme qui lui avait permis d’occuper largement le terrain associatif.  Sans parler de tous les abus que cette mosaïque de moins en moins gérable avait permis.  La chasse aux sorcières était lancée, chacun essayant de protéger ses ,chapelles,,.  Avec l’augmentation des rétrocessions, la part de salaire payée par l’employeur pour le personnel de haut niveau ou engagé depuis trois ans, la tentation a été grande pour les organismes de licencier leur personnel pourtant formé et de le remplacer par des chômeurs moins chers.  Par respect pour le personnel employé et pour la qualité cies services à offrir, l’association qui occupait Annie refuse ce chantage.  Les préavis ont donc été remis fin de l’année passée aux trentetrois personnes du staff (2).  D’autres suivront car beaucoup d’associations ne pourront honorer leur participation financière aux salaires des PRIME.

Passablement découragée par ces bousculades institutionnelles et dégoûtée par le travail social, Annie a présenté et réussi les examens du SPR, le Sécrétariat permanent de recrutement de la fonction publique.  Elle va bientôt être engagée comme rédactrice au Ministère des travaux publics.

 

Dans deux mois, elle fêtera ses 35 ans, l’âge limite pour être admis à cet examen.  Son amie Catherine, elle, vient d’être licenciée suite à la faillite de son home.  Elle attend une réponse à l’envoi d’une trentaine de curriculum vitae…

 

(1)   En région bruxelloise, une radiographie des 944 projets existants pour 5857 TCT vient ‘être présentée et n’a pas encore produit de décision politique, mais deux tiers des emplois devraient être maintenus.  En Wallonie, il y a 3.500 PRIME à l’heure atuelle.

 

(2)        Pour être complet, il faudrait également mentionner les FBIE, des contrats issus du Fonds budgétaire interdépartemental de promotion de l’em ploi et qui ont échappé jusqu’à présent aux mesures de restriction.

 

1998

Ils sont un demi-million de Belges à l’étranger, LB 06/09/1998

 

Ils ont leurs organisations: “Union francophones des Belges à l’étranger” (UFBE) mais “Vlamingen in de wereld” (VIW).

 

1998

G. Pirlot (Ostende), LS 07/09/1998

 

“Je connais d’ailleurs de nombreux francophones qui font un effort dans ce sens /se débrouiller dans la langue de la région/.  Hélas!  Je connais aussi quelques extrémistes qui, bien qu’habitant à la côte depuis plus d’une vingtaine d’années, s’obstinent à n’employer que le français, même pour acheter leur pain ou des timbres-poste.  Quand j’entends cela, je suis honteux d’être francophone!”

 

1998

O.M., Il y a en Belgique des germes de racisme, LB 17/11/1998

 

Le racisme: élément du conflit Flamands-francophones?, Anne Morelli, Ludo Dierickx, Dieter Lesage, e.a., éd. Labor et EPO, 328 p, 698 BEF

 

Selon Anne Morelli, il y a en Belgique même des phénomènes de globalisation des autres, de mépris, des sentiments de supériorité, une institutionnalisation de la différence, des volontés de séparatisme …  qui vont tout à fait dans le sens de la définition communément acceptée du mot ‘racisme’. 

 

1998

Grouwels grommelle, LB 04/12/1998

 

Des chercheurs de l’UCL ont découvert des éléments relevant du racisme culturel dans les écrits du FDF, selon Brigitte Grouwels (CVP).

 

1999

Ph. Vdb., L’argent n’a ni odeur ni préférence linguistique, LB 18/05/1999

 

Les ONG refusent d’entrer dans une logique communautaire en ce qui concerne les promesses de dons. 

“Nous ne voudrions pas que l’on dise: les Flamands ont donné autant, on va voir ce que les Wallons et les Bruxellois vont faire.  Ce serait ridicule.”

 

2000s

ASBL Terre, aide au tiers-Monde, Sur le sac poubelle envoyé aux particuliers destiné au ramassage:

 

“Nous n’avons rien de commun avec les organismes néerlandophones qui effectuent ces ramassages en Wallonie.”

 

2000

Albert Lepeer, Brief aan Johan Viroux, 13/02/2000

 

“Ik heb de franskiljonse tijd in mijn eigen stad meegemaakt en het was zeer erg.  Hun diepe haat tegen al dat (sic) Nederlandstalig was heb ik nooit begrepen.  Ik ben geboren in 1933, mijn generatie was de eerste die Nederlands kreeg op school.  Wij waren de eersten met een Nederlandstalige opleiding die op de arbeidsmarkt kwamen.  Die haat tegen ons was erg, maar wij hebben het gehaald.”

 

2001

Bart Aerts, Tweetalig Brussels model voorbijgestreefd, HNB, 21/12/2001

 

Volgens socioloog Rudi Janssens, van het VUB-centrum voor Interdisciplinaire Studie van Brussel, waarvan een onderzoek naar het taalgebruik bij een representatieve groep van 2.500 Brusselaars peilde, is het klassieke model van een tweetalig Brussel voorbijgestreefd:

–          10 % komt uit een Nederlandstalig gezin;

–          10 % uit een tweetalig gezin waar zowel Nederlands als Frans werd gesproken;

–          10 % uit een tweetalig gezin waar Frans en en andere taal dan het Nederlands werd gesproken;

–          50 % uit een eentalig Franstalig gezin;

–          20 % uit een familie die noch Nederlands noch Frans sprak (meer dan 60 talen en talencombinaties). “Grootste groep is de Marokkaanse gemeenschap die Berbers of Arabisch blijft spreken, naast het Frans dat vaak moeilijk doordringt. Heel wat anderstalige oduers sturen hun kroost naar Nederlandstalige scholen.”

“Er heerst duidelijk een ‘Brussels gevoel’ wat zich uit in een vraag naar tweetalig of meertalig onderwijs en naar tweetalige politieke partijen.”

 

2002

Les Bruxellois francophones vont en guerre contre l’assurance autonomie flamande, LB 25/01/2002

 

Cette assurance, obligatoire en Flandre, est facultative à Bruxelles. Les citoyens francophones peuvent y adhérer. Mais à une condition : qu’ils s’adressent à des services de soin néerlandophones. D’où la crainte de voir les services de soin francophones désertés en masse.

Les ministres francophones bruxellois de la Commission Communautaire française (sic) ont décidé d’introduire un recours devant la Cour d’arbitrage contre cette assurance élaborée par la Communauté flamande.

 

2002

Werts Jan, Talenmozaïek Brussel leefbaar voor Nederlandstalige, Neerlandia, 1, 2002, p.14

 

In de jaren zeventig moest je in de grote Brusselse winkels brutaal zijn om Nederlands te durven spreken. De bediende verstond je niet (of dded alsof). Vandaag is dat toch minder. Terugkijkend evolueerde Brussel in onze ogen van een het Nederlands vijandige stad een kwart eeuw geleden, naar een meer internationale gerichte metropool. Wat hiet ook van zij, wij voelen ons meteen weer thuis.

 

2002

Ch. D., Emploi – Des Wallons trop qualifiés pour leur job, VA 28/11/2002

 

En 2000, 3,7 % de chômeurs participaient à une formation en Belgique, contre 5,8 % dans les autres pays. Et deux fois plus en Flandre qu’en Wallonie…

 

2002

La vague des francophones de Flandre, LB 19/02/2002

 

Nicolas Lagasse, professeur de droit public à l’ULB et actuel conseiller de Louis Michel, présentant les francophones de Flandre comme une minorité.

 

2002

(+-27/09/2002)

 

JoVe <cv.verschaeve@worldonline.be> a écrit dans le message : an1tec$pbm$1@news.worldonline.be

vorige week
> examen voor een of andere promotie bij de Overheid
> in de Heizel
> zo’n 12000 deelnemers, waarvan een twintigtal franstaligen, de rest allemaal
> Vlamingen
> op verzoek (eis ?) van de franstaligen moest de uitleg voor het examen in
> het frans en het nederlands gegeven worden.
> me dunkt dat we wel bijzonder intelligente ambtenaren hebben in ons land dat
> ze nog geen twee talen machtig zijn.
> > of is het zoals in Brussel-hoofdstad waar je enkel en alleen in het frans
> wordt bediend, ook al begin je je gesprek in het Nederlands (ze verstaan je > dus maar al te goed).
>  > en in de rand waar de rijkere franskiljons naartoe vluchten -omdat ze niet > tussen de vreemdelingen willen wonen- die de plaatselijke handelaars onder > druk zetten en eisen in het frans bediend te worden….
> zal ik verder vertellen, of begrijpt U de situatie ?

 

2003

in : Moti, Scrît, Tchanté åtoû d’ Dèrbu, T2, Cercle culturel de Durbuy, 2003

p.46

 

Au temps de l’industrialisation galopante de la Wallonie {1840-1950} et plus précisément de l’âge d’or des charbonnages, une main-d’œuvre flamande, nombreuse et pauvre, fut intégrée. Le phénomène s’est reproduit dès 1950 avec des Italiens, Grecs, Magrébins, Polonais, etc.

Les accents et les erreurs de prononciation des locu­teurs flamands, s’employant courageusement bon gré mal gré à parler le wallon, ne tardèrent pas à inspirer les humoristes, parmi lesquels Joseph Duysenx, dont la pasquinade « Li fièsse di nosse crapôde)) est restée célèbre.

Il n’y a pas là matière à racisme, mais à prouesse d’hu­mour et d’observation. Les humoristes français sont passés maîtres dans le genre, par leurs imitations d’ac­cents provençaux, italiens, arabes, africains, etc. Bon nom­bre de Flamands, immigrés en début de XXe s. vers l’in­dustrie wallonne, se sont par la suite tout à fait intégrés dans la vie wallonne, et pas seulement en zone urbaine. Pour « flameter », on alterne généralement un mot wallon et un mot français, et on féminise ou masculinise à contrario, avec apport d’accent caractéristique. En plus dans ce qui suit, la confusion est volontaire entre « censes» (monnaie} et « sins » (sens).

 

2003

Concours / Devenir Miss francophone, cela vous tente?, AL 13/11/2003

 

Suivant la présidente du comité organisateur, marie-Noële Lacasse, il faut « avoir entre 18 et 23 ans, être belge, célibataire et habiter une des provinces francophones du pays. Un clin d’œil aussi aux jeunes germanophones de la province de Liège. »

 

2004

Racisme francophone à Linkebeek et Drogenbos

 

Chêne ou/of eik?, LB 07/04/2004

 

Le ministre flamand de l’environnement, Jef Taverniers, demande aux communes à facilités de distribuer son dépliant annonçant l’existence du « bon vert » (« Groenbon »), un chèque de 250 euros qui doit permettre aux habitants de financer la revalorisation de leur environnment proche. Ce dépliant n’existe qu’en néerlandais, en application des circulaires Peeters (…).

Les communes à facilités de Linkebeek et Drogenbos refusent de le distribuer.

 

2004

Voeren / Waal (sic) bedreigt burgemeester, DS 05/01/2004

 

De Voerense burgemeester Huub Broers was telefonisch bedreigd nadat hij aan de RTBF vertelde dat hij een einde had gemaakt aan de verbroedering met de Zwitserse gemente Vellerat. De burgemeester van dat dorp maakte zich onlangs openlijk zorgen over de onderdrukking (sic) van de Franstalige Voerenaars en de inauguratie van de Nederlandse taal.

 

2004

Olivier Marnie, Belgique / Etre Wallon en Flandre, LB 27/05/2004

 

JE SUIS FRANÇAIS MAIS JE VIS ET TRAVAILLE EN BELGIQUE depuis deux ans. Samedi 22 mai 2004, j’ai regardé le JT de la RTBF un des sujets était consacré aux communes à facilités sur le territoire flamand mais où vivent des Wallons. Ce qui était provisoire pour l’intégration est en train de tourner à quelque chose en faveur des Wallons, laissant de côté l’avis des Flamands que l’on sous-estime souvent (comme la Wallonie a souvent fait au cours de l’histoire). Ces Wallons voudraient rattacher ces communes à Bruxelles.

Lors du reportage, on a pu y voir des politiciens, wallons, prendre posItion. J’ai été choqué de les entendre s’exprimer. C’est comme s’ils en voulaient aux Flamands! Je pense que les conflits entre Wallons et Flamands pourraient ne plus avoir lieu s’il n’y avait pas des politiciens comme ceux que j’ai pu entendre. Leur rêve est de semer la pagaille entre les deux

communautés ? Pourquoi ? Dans quel but ?’Je trouve ça choquant Je suis francophone et je vis en milieu flamand. J’essaye de m’intégrer.J’aime beaucoup cette région et les Flamands. Or la tension entre les deux communautés existe toujours à cause de remarques pareilles, venant de politiciens principalement Et dans de telles conditions, l’intégration des francophones n’est pas facile.

Les Flamands sont Belges, parlent peut-être une langue étrangère à la vôtre, mais ce ne sont

pas des ennemis pour autant! Nous sommes en Europe, non?

 

2004

J.M., Quel gaspillage !, DH 20/11/2004

 

Un rapport établi par des experts des Mutualités socialistes, à la demande du Centre fédéral d’expertise des soins de santé, montre de manière flagrante que nos hôpitaux pratiquent, dans une large mesure, des tests préopératoires absolument inutiles. Du moins, si l’on s’en réfère aux recommandations internationales, qui considèrent que ces examens – l’électrocardiogramme et la radio du thorax – ne s’impsent qu’auprès de patients à risque.

Les cliniques wallonnes et bruxelloises en tête de liste…

 

2004

Franstalige ziekenhuizen nodigen Vlaamse collega’s uit, DS 26/11/2004

 

Want de Vlaamse ziekenhuizen vroegen deze week de splitsing van de gezondheidszorg omdat de Waalse en Brusselse ziekenhuizen veel duurder werken dan zij. De Franstaligen ontkennen de juistheid van die stelling.

 

2005

Roger Viroux, A propos des Flamands, Le Messager, 03/12/2005

 

Les Flamands, qui sont venus s’installer en Wallonie ­des centaines de mille – n’ont jamais bénéficié de « faci­lités » pour s’adapter. Ils en auraient pourtant bien eu besoin, car généralement issus de familles très nom­breuses, ils avaient dû travailler jeunes et n’avaient pas pu faire d’études. La plupart n’avaient connu que l’en­seignement primaire dans leur langue, et encore, dans un néerlandais approximatif, vu que les enseignants étaient formés en français ! Ils parlaient par conséquent un néerlandais approximatif ; ils disaient realiteit au lieu de werkelijkheid, ou triestig au lieu de droevig…

Les études moyennes et supérieures étaient en fran­çais, donc inaccessibles pour la masse des jeunes. La connaissance du français était le seul moyen de grim­per à l’échelle sociale !

Quand le plus grand poète belge, Guido Gazelle, en­seignait, il enseignait aussi le néerlandais à ses élèves. Il avait tellement de succès près d’eux, qu’il a été éloi­gné par ses supérieurs du Petit Séminaire de Roeselare et envoyé comme curé dans une petite paroisse.

En Wallonie, les Flamands se sont adaptés : ils ont appris le wallon d’abord, car nous n’étions pas encore linguistiquement et culturellement colonisés comme maintenant, puis le français.

Ils ont dû lutter pendant cent ans après 1830 pour pouvoir, d’abord, faire des études d’humanités, puis des études supérieures en néerlandais.

Entre les deux guerres, les étudiants Flamands de la Faculté de Médecine de l’Université de Louvain avaient leurs cours en fran­çais. Comme ils demandaient des cours en néerlandais, on leur répondait qu’il n’était pas possible de donner des cours de médecine en néerlandais !

Ils sont alors partis au train pour Lei­den et ont assisté au cours du docteur Polak, connu dans le monde entier, qui donnait ses cours en néerlandais. Ils sont revenus furieux, on les comprend!

De même, un jour, dans La Libre Belgique, alors que j’avais écrit un ar­ticle revendiquant l’enseignement du wallon une ou deux heures par semai­ne, le professeur Goosse, qui écrivait régulièrement une rubrique intitulée  » Façons de parler », avait feint de croire que je voulais remplacer le français par le wallon dans les écoles et avait rétor­qué :  » Comment dirait-on  » gymnas­tique  » et  » dromadaire  » en wallon ?

Je lui ai répliqué que le mot gymnas­tique, emprunté au grec, se disait en italien ginnastica, en espagnol gunna­sia, en néerlandais gymnastiek, (avec aussi  » tumen  » pour la gymnastique de compétition), en allemand Gymnas­tik (avec aussi » Tumen « ), en anglais gymnastics. Pourquoi le wallon aurait-il dû fabriquer un mot, que les langues voisines enseignées n’ont pas pu et alors que le français, qui a une Acadé­mie, n’en a pas été capable.

Quand, il y a quelques dizaines d’an­nées, nous demandions des subsides pour la culture wallonne, on nous ré­pondait que les Flamands s’y oppo­saient, parce qu’ils auraient, de ce fait, dû en octroyer à leurs dialectes.

a) C’était ravaler le wallon au rang de dia­lecte, donc une branche du français.

   b) Cette opposition des Flamands n’était pas vraie, mais allez le prouver ?

Maintenant que la splitsing est inter­venue entre Flandre et Wallonie à pro­pos de la culture, la duplicité de la ré­plique éclate au grand jour. Les Fla­mands qui sont venus s’installer en Wallonie, n’ont jamais déposé de listes néerlandophones.

 

Qui sème la peste et le choléra en Belgique, mon pays, ce ne sont pas les Wallons, mais   quelques Wallons fana­tiques qui sont, puisqu’il y a deux fois autant de Flamands que de Wallons en Belgique, deux fois plus nombreux!

Qui sème donc la peste et le choléra ? Ce sont les fransquillons qui, ayant longtemps joui d’une situation privilé­giée, défendent leur ignorance des autres langues en inventant des quali­tés à celle qu’il ont choisi d’employer.

Ils déposent des listes cc francopho­nes  » dans les régions de langue néer­landaise en provoquant les Flamands qui, irrités, votent Vlaams Blok par ré­action. Ce sont eux qui boostent en partie le Vlaams Blok. Ce sont eux qui vont s’installer dans les villages fla­mands de la périphérie (en grec), de Bruxelles et refusent d’apprendre la langue de ceux chez qui ils sont allés vivre. Mais pour qui se prennent-ils? Ce sont eux qui s’opposent à l’enseignement organisé de la langue wallonne!

 

Quand un Bruxellois, appelé Main­gain, qui ne connaît pas un iota de wal­lon qualifie la langue wallonne – que les linguistes étrangers qui la connaissent (sauf les Français) reconnaissent com­me langue à part entière, de cc patois « , c’est un affront aux Wallons 1

A quoi sert un patois ? A dire des choses de tous les jours : « mi vatche èst sètche », « mi feume a mau sès dints », « Ii fèye da Dèric a quité s’-t-­ome », « on-z-anonce co dè l’ plouve », « lès canadas vont poüri », « i faut qu’ dji r’mète li cûjène è coleûr ».

Autrement dit: vous, les Wallons, êtes une bande de primitifs, sans facul­té d’exprimer vos sentiments.

 Le F(ront) D(es) F(ransquillons) de Bruxelles est le grand facteur de dis­corde en Belgique.

S’ils croient encore que le français est une langue supérieure, qu’ils le prouvent  Je veux bien en débattre avec qui que ce soit. On peut toujours organiser un débat pour un but chari­table. Je suis preneur.

 

2005

,,Maatregel is perfect verdedigbaar », in: DS 05/12/2005

 

Paul Van Orshoven, grondwet specialist. ,,De verplichting om Nederlands te leren als men een sociale woning wil, is juridisch perfect verdedigbaar. Tenminste aïs dat de huurders sociaal vooruithelpt. »

BRUSSEL.

De Waalse minister André Antoine (CDU) kondigt aan dut hij naar het Arbitragehof stapt om de maatregel van de Vlaamse regering over sociale woningen en het Nederlands aan te vechten.

,,Als het Arbitragehof moet oordelen over het discriminerend karakter van een maatregel, dan moeten we ons eerst afvragen wie getroffen wordt. In dit geval gaat het niet om een maatregel die de Franstaligen of Duitstaligen aangaat, maar een die allé Nederlandsonkundigen treft. Dat is een eerste belangrijke nuance. De vraag die het Ar­bitragehof zich dan stelt, luidt: ,,Is het onderscheid dat de Vlaamse overheid maakt tussen diegenen die Neder­lands spreken en diegenen die dat niet kunnen strijdig met het gelijkheidsbeginsel? »

En is dat gelijkheidsbeginsel volgens u geschonden?

Om dat te vermijden, moet de maatregel van de Vlaamse regering voldoen aan drie voorwaarden. Ten eerste moet de maatregel werken met een objectief critérium. ‘Nederlandsonkundig zijn en een sociale woning willen’ lijkt mij aan die vereiste te voldoen. Ten tweede moet de maatregel een pertinent cri­térium hebben, er moet dus een grondige reden zijn om enkel die bepaalde groep te treffen.

 

De overheid geeft grote sommen geld uit aan sociale huisvesting, de gemeenschap geeft dus een hoop middelen aan deze projecten. In ruil kan ze dus iets in de plaats vragen, zoals een inspanning met het gelijkheidsbeginsel? »

En is dat gelijkheidsbeginsel volgens u geschonden?

Om dat te vermijden, moet de maatregel van de Vlaamse regering voldoen aan drie voorwaarden. Ten eerste moet de maatregel werken met een objectief critérium. ‘Nederlandsonkundig zijn en een sociale woning willen’ lijkt mij aan die vereiste te voldoen. Ten tweede moet de maatregel een pertinent cri­térium hebben, er moet dus een grondige reden zijn om enkel die bepaalde groep te treffen.

 

De overheid geeft grote sommen geld uit aan sociale huisvesting, de gemeenschap geeft dus een hoop middelen aan deze projecten. In ruil kan ze dus iets in de plaats vragen, zoals een inspanning om zich in te burgeren in diezelfde gemeenschap.

Ten derde mag de maatregel niet leiden tot disproportioneel ongelijke behandeling. Ook dat lijkt me niet het geval; mensen een gratis taalcursus aanbieden, is niet meteen een disproportioneel ongelijke behandeling.

De Franstaligen vinden dat het fundamentele credit op wonen geschonden wordt.

Zo kan je met alle funda­mentele rechten schermen. Wordt iemand zijn fundamenteel recht op een sociale uitkering geschonden, aïs hij door de RVA verplicht wordt een cursus te volgen? Ik denk het niet, de maatschappij mag zaken in ruil vragen voor zijn inspanning.

Aïs de maatregel van de Vlaamse overheid louter bedoeld zou zijn om Franstali­gen te pesten, zou hij niet kunnen. Maar dit kan men echt niet zomaar afdoen aïs een flamingante maatregel. Men wil duidelijk met deze verplichting de Nederlandsonkundigen sociaal vooruithelpen.

De Vlaamse overheid ziet Nederlands dus als een middel om deze mensen hun so­ciale situatie te verbeteren. Dat is perfect verdedigbaar. (wov)

 

2005

Les francophones annoncent des recours, LB 06/12/2005

 

Le projet de réserver aux seuls Flamands les logements sociaux en Flandre fait hurler Wallons et Bruxellois. Ils promettent d’aller jusqu’aux Nations unies…

Le moins que l’on puisse écrire, c’est que le projet du ministre flamand du Logement, Marino Keulen (VLB), de réserver les loge­ments sociaux construits en Flandre aux seuls candidats pouvant apporter la preuve qu’ils maîtrisent le néerlandais, provoque une avalanche de réac­tions. Francophones surtout. Il est vrai que cela change un peu du logement social ou de Francorchamps…

Ainsi, le président du Parti so­cialiste, Elio Di Rupo, me­nace-t-il, si le gouvernement fla­mand persiste, de demander… au gouvernement wallon et à ce­lui de la Communauté française d’introduire une procédure en conflit d’intérêt au Comité de concertation. Un recours qui aurait pour effet de suspendre l’adoption du projet de décret in­criminé. Le PS condamne ferme­ment la mesure qui « vise mani­festement les francophones des communes périphériques et de Fourons ainsi que les personnes d’origine étrangère ». Cela re­lève, disent les socialistes, d’une politique d’exclusion « cho­quante et parfaitement discriminatoire ».

 

La présidente du CDH, Joëlle Milquet, se dit indignée par un projet « profondément asocial et discriminatoire, une mesure cho­quante et datant d’un autre âge ». Elle souligne son caractère anticonstitutionnel et note qu’il constitué aussi une atteinte aux valeurs fondamentales de l’Union que sont la liberté et la libre circulation des personnes. Le CDH a décidé de soutenir le dépôt de différents types de re­cours, que ce soit devant les ins­tances belges ou européennes. Exemple : le ministre wallon du Logement, le CDH André An­toine – qui annonce une confé­rence de presse sur le sujet, ce mardi – a déjà pris l’initiative de consulter le vice-président de la Commission européenne chargé des libertés, sur la com­patibilité de la décision fla­mande au regard des valeurs de l’Union européenne. Et il de­mande au ministre fédéral de l’Intégration sociale, Christian Dupont (PS) de convoquer dans les prochains jours, une confé­rence interministérielle du loge­ment. Le FDF va plus loin en­core puisqu’il promet une initia­tive visant à informer, ni plus ni moins, le Comité des droits de l’Homme des Nations unies de la politique« ségrégationniste » du gouvernement flamand. Le président du FDF, Olivier Main-gain, souligne à ce propos la dé­rive nationaliste et extrémiste du gouvernement Leterme.

 

V.d.W.

 

2006

Langue locale et logements sociaux / Le gouvernement flamand a raison, LB 01/04/2006

 

Demander que les personnes candidates à un logement social apprennent la langue locale (néerlandais ou français) est un objectif social légitime. Pensons à l’intégration et émancipation de milliers de femmes d’origine étrangère !

 

Etienne de CALLATAY (Facultés de Namur), Victor CINSBURGH (ULB), Jean HINDRIKS (UCL), Pierre PESTIEAU (ULg) et Philippe VAN PARUS (UCL)

 

En décembre dernier, le ministre flamand de l’intégration et du logement Marino Keulen a fait part de son intention d’exi­ger que les personnes qui se portent can­didates à l’obtention d’un logement social fassent la preuve d’une certaine connaissance du néerlan­dais ou, à défaut, s’engagent à l’apprendre, sans cependant que cet engagement ne soit couplé à l’obligation de réussir un test de connaissance.

Ce projet a provoqué une levée de boucliers presque unanime dans la presse et les milieux po­litiques francophones, qui y ont vu avant tout une nouvelle tracasserie à l’encontre des francopho­nes de la périphérie bruxelloise. Même si l’obliga­tion envisagée épargne expressément les commu­nes à facilités, il est en effet des francophones dans d’autres communes qui seront directement concernés.

Ces réactions indignées, qui n’hésitent pas à in­voquer les droits de l’homme, sont l’expression d’un nombrilisme qui devrait nous gêner. Bien plus qu’aux quelques francophones potentielle­ment concernés, c’est aux innombrables allophones d’Anvers, de Malines et d’ailleurs qu’il im­porte de songer, et en particulier à ces milliers de femmes pour lesquelles l’intégration et l’émanci­pation passent par la connaissance de la langue utilisée dans leur environnement, dans leur cas le néerlandais.

 

Dans un rapport publié en janvier 2005, des chercheurs de la KUL et de l’ULB fournissent une image saisissante de la discrimination objec­tive à laquelle sont exposés les travailleurs d’ori­gine étrangère. Si le rapport entre chômeurs et sa­lariés est de 22 pour cent pour les Belges, il monte à 56 pour cent pour les Belges d’origine ma­rocaine, à 67 pour cent pour les Marocains et à 90 pour cent pour les Turcs non naturalisés. Il ne fait aucun doute qu’une part importante de ces écarts est due à la méconnaissance des langues utilisées en Belgique. L’enquête Pisa (« Pro­gramme international de suivi des acquis des élè­ves »), menée au sein des pays de l’OCDE pour me­surer le niveau de compétence atteint par les jeu­nes dans certaines matiè­res d’enseignement, indi­que qu’en Flandre, 12 pour cent des jeunes n’atteignent pas le niveau élémentaire de connaissance de la langue. Ce pourcentage passe à 28 pour cent en Communauté fran­çaise. La connaissance de la langue locale est indis­pensable pour se former et trouver un emploi, de même que pour dialo­guer avec les enseignants des enfants, accéder à une information qui n’est pas uniquement celle des médias officiels du pays d’origine et compren­dre la société dans laquelle on vit.

Pour de multiples raisons, la connaissance du néerlandais (ou du français en communauté fran­çaise) est donc un objectif social légitime et impor­tant, mais elle reste insuffisante pour une part importante de la population d’origine étrangère. Beaucoup de celles et ceux qui souffrent de ce défi­cit linguistique perçoivent suffisamment l’intérêt qu’ils ont à le combler pour consentir des efforts importants dans ce sens. Mais rien n’interdit aux pouvoirs publics d’utiliser les instruments à leur disposition pour généraliser et accélérer ce proces­sus. Les conditions d’accès au logement social constituent l’un de ces instruments.

 

Bien sûr, il n’y a pas de lien exclusif entre la né­cessité d’intégration et le besoin de logement so­cial. Les vertus de la connaissance de la langue lo­cale concernent chacun, même celui qui n’a nul be­soin d’un logement subventionné, même le fonc­tionnaire international ou le cadre d’une entre­prise multinationale. Mais elles sont d’autant plus cruciales que les personnes concernées sont économiquement plus défavorisées.

Aux Pays-Bas, le débat actuel va du reste beau­coup plus loin, avec l’idée d’imposer des examens de néerlandais payants pour tout candidat à l’im­migration, voire d’exiger que seul le néerlandais puisse être parlé en rue. Certains leviers sont évi­demment inacceptables. Il ne peut être question de conditionner l’accès aux soins de santé à la con­naissance de la langue vernaculaire : le malade doit être soigné, même s’il ne connaît pas la lan­gue, même s’il n’a ni papier ni domicile.

 

Il ne peut pas davantage être question de condi­tionner l’obtention d’un logement social à la con­naissance de la langue locale, mais seulement, comme dans le projet Keulen, à la disposition à l’apprendre. Pour que cette mesure ne tourne pas à la discrimination déguisée, il importe que les pouvoirs publics organisent, comme le gouverne­ment flamand y semble décidé, une formation lin­guistique gratuite, performante et adaptée. En son absence, l’intégration aurait vite fait de dégé­nérer en sélection. La vigilance est et restera de mise à chaque étape de la mise en oeuvre.

Face à l’importance et la difficulté de ces en­jeux- pour les perspectives économiques des per­sonnes issues de l’immigration, pour leur partici­pation politique et simplement pour une cohabita­tion harmonieuse dans les logements et les quar­tiers -, on reste pantois face à la légèreté et la viru­lence de la plupart des réactions francophones. Peut-être que notre piètre compétence linguistique y est pour quelque chose.

 

Ainsi, 57 pour cent des Wallons déclarent ne connaître que leur seule langue maternelle (pour 28 pour cent des Flamands); et seul 17 pour cent des Wallons déclarent connaître le néerlandais (alors que 57 pour cent des Fla­mands disent connaître le français). Et malheu­reusement, en Wallonie, l’exemple ne vient pas des représentants politiques.

Dans ce contexte, on peut comprendre l’inquié­tude que suscite chez nous l’apprentissage lin­guistique qui pourrait être imposé à quelques francophones de la périphérie bruxelloise. Mais nous devons être capables de surmonter cette peur et accueillir avec un intérêt critique une ap­proche pragmatique qui prétend accélérer et géné­raliser, dans l’intérêt de tous et de toutes, l’acqui­sition d’une compétence essentielle.

 

2006

Ludwig Caluwé (CD&V), éd.,  Le wooncode, outil social vivant, LB 13/12/2006

 

Nous reprenons ce tableau vivant autour d’un ascenseur bloqué dans un quartier précarisé d’une grande ville dite multiculturelle parce qu’il explique bien mieux que tout discours d’analyse politi­que le véritable enjeu du Wooncode, ap­prouvé mercredi passé par une large majorité du Parlement flamand. Le Woon­code est un nouvel instrument fondamental et urgent dans la lutte pour la cohabitation harmonieuse des popula­tions vivant parfois les unes sur et contre les autres dans les logements sociaux de nos banlieues.

 

Le gouvernement wallon semble vou­loir prolonger son affrontement juridique du Wooncode flamand en annonçant par la bouche de son vice-président André An­toine (CDH) une saisie de la Cour d’arbi­trage, voire même de la Commission euro­péenne. Le Wooncode instaurerait une « discrimination indirecte en raison de la nationalité [. ..]qui ne serait pas justifiée par des raisons objectives », et le gouverne­ments flamand restreindrait le droit au logement au delà d’exigences limitées « à ce qui est strictement nécessaire pour per­mettre une communication harmonieuse » (soit dit en passant, la nationalité belge est devenue un critère entièrement bidon dans la gestion publique des villes depuis que les gouvernements successifs de Guy Verhofstadt (VLD) se sont mis à brader cette nationalité avec la loi de naturalisa­tion accélérée).

 

A propos de cette nouvelle obstruction annoncée par la majorité politique franco­phone à la politique d’assainissement de certains quartiers de nos villes flaman­des, nous osons dire sans gêne : les nou­veaux critères pour obtenir un logement social instauré par le Wooncode sont par­faitement justifiés par des raisons objecti­ves car ils n’ont d’autre but que la commu­nication harmonieuse au sein des habita­tions sociales concernées. Nul ne sera refusé sur le marché immobilier social parce qu’il ne parle pas le néerlandais !

 

Mais les gestionnaires des parcs immo­biliers sociaux disposent dorénavant d’une matrice de critères leur permettant de créer de la communication et donc de la cohabitation voire même une commu­nauté harmonieuse dans les logements so­ciaux. Parmi ces critères objectifs figure entre autres la « volonté démontrée d’ap­prendre la langue » de ces voi­sins. En Flandre, cette langue est, en l’occurrence, le néerlan­dais.

N’y a-t-il pas du communau­taire dans tout cela ? Bien sûr que si. Mais le communautaire ici est une autre image du même problème social, dans la mesure où la précarisation des populations tant autochtones que nouvelles dans les communes à facilités de la banlieue bruxelloise est renforcée par une migration continue qui refuse toute volonté démontrée d’apprendre la langue de la région et des voisins. C’est quand les clients du secteur du logement social dans la banlieue doivent vivre en­semble avec trop de nouveaux venus qu’ils ne comprennent pas, que la cohabitation échoue et que toute communauté devient impossible.

 

2006

LB 19/12/2006

Une plainte d’André Antoine / REMONTÉ COMME UNE PENDULE CONTRE LE Wooncode (prononcez (sic) « Code du logement flamand), le vice-^résident de l’exécutif wallon, André Antoine, a chargé le Centre pour l’égalité des chances de procédera l’examen d’une opinion parue sur le sujet dans « La Libre » du 13 décembre dernier. Dans une lettre expédiée au Centre, il se dit « choqué » par les propos tenus par les élus CD & V « La politique d’assainissement de certains quartiers des villes flamandes » qui est prônée dans cette opinion reste méchamment en travers de la gorge du ministre, lly décèle « des connotations racistes » pouvant tomber sous le coup de la loi. A charge du Centre pour l’égalité des chances, donc, de procéder à l’analyse de l’opinion en question.

 

2007

Pierre Gilissen, Ces Flamands nés d’une périphérie (…), in :  LB 14/03/2007

 

Marguerite Berghmans est née à Linkebeek mais elle a vécu plus de 20 ans à Bruxelles. « Chaque fois que je venais voir mes  parents, ils me disaient:’tu verras, tu ne reconnaîtras plus Linkebeek. On n’a plus rien à dire ici ». Moi je suis   multilin­gue et je ne les croyais pas. Je me disais qu’ils prenaient de l’âge, et qu’ayant toujours vécu ici, ils avaient du mal à s’adapter. Mais quand j’ai repris la maison familiale en 1984 et que je suis revenue vivre ici pour de bon, mon franc est tombé. Notamment quand j’ai entendu le boulanger répondre à un client qui trouvait qu’il fau­drait quand même qu’il apprenne un minium de néerlandais : « Vous n’imaginez quand même pas que je vais apprendre le flamand pour vous vendre nu pain ! » (…)

A Linkebeek, elle trouve les francophones parfois « arrogants » (…)

 

2007

F.D., Des mentalités lamentables, DH 14/04/2007

De Michèle, de La Hestre:

 

« Cela s’est passé un dimanche, dans la petite tribune bondée d’un club de foot promotionnaire de la région. Il y avait là quelques supporters flamands ayant entrepris le voyage, assis paisi­blement en train de fumerie cigare. En cela, rien de répréhensible, pourtant cela devait gêner. Manifestement, cela déplaisait à un supporter du cru sans doute incommodé par les volutes bleuâtres qui lui montaient aux narines. D’une façon inattendue, furibard, il s’en prit verbalement, geste mena­çant à l’appui, aux acolytes médusés qui continuaient perplexes à savourer leur plaisir. Une absurdité qui aurait pu prendre de l’ampleur et créer une étin­celle, se propager à des trublions prompts à sortir les griffes ou à monter sur les ergots car tout prétexte est bon à ces esprits échaudés pour allumer la provocation et vouer aux gémonies ces Flandriens. Mais vu l’évolution des mentalités, il n’y a pas que dans les stades qu’aura lieu le rassemblement des paniers de pommes de discorde. A l’avenir, d’autres dimanches pour­raient avoir leur lot de soucis prêts à envenimer les relations et à perpétuer le schisme communautaire, une prati­que considérée habituelle dans ce pays. »

 

2007

Les médecins ponctionnés, LB 17/10/2007

 

Selon une étude de la banque Dexia, dévoilée par le « journal du médecin », les médecins hospitaliers wallons rétrocèdent en moyenne 45,6 pc de leurs honoraires à l’établissement où ils travaillent C’est davantage que leurs collègues flamands, qui en laissent 37 pc. A noter que les spécialistes dans une discipline médico-technique (radiologie, biologie clinique, etc.) doivent se contenter de 30,7 pc de leurs honoraires. •

 

2007

Les médecins ponctionnés, LB 17/10/2007

 

Selon une étude de la banque Dexia, dévoilée par le « journal du médecin », les médecins hospitaliers wallons rétrocèdent en moyenne 45,6 pc de leurs honoraires à l’établissement où ils travaillent C’est davantage que leurs collègues flamands, qui en laissent 37 pc. A noter que les spécialistes dans une discipline médico-technique (radiologie, biologie clinique, etc.) doivent se contenter de 30,7 pc de leurs honoraires. •

 

2007

STAATSHERVORMING (2), in: Knack 20/10/2007

 

Die fantastische Belgenmop die we nu aan het meemaken zijn, is gewoon het gevolg van het feit dat een paar duizend Brusselse bourgeois die zich uit vrije keuze op grondwettelijk vastgelegde Vlaamse grond zijn gaan vestigen, hun politieke peetvaders ertoe aanzetten om zich te blijven verzetten tegen de splitsing van het kiesarrondissement Brussel-Halle-Vilvoorde, omdat ze anders hun ijdele hoop om stukken Vlaams gebied bij het Brussels Gewest ingelijfd te zien worden, definitief in rook zouden zien opgaan.

 

André Brossé, Vosselaar

 

2008

Soins de santé-bruxelles / Les médecins flamands avec chauffeur, LB 22/02/2008

 

» Les médecins bruxellois néerlandophones pourront prendre le taxi pourvoir un patient lors d’une garde. » De quoi rendre jaloux les francophones…

 

La Région flamande et la Commission communau­taire flamande mettent la dernière main à un projet qui vise à financer le dépla­cement en taxi des médecins néerlandophones bruxellois le soir, le week-end et pendant les vacances d’été. La nouvelle a été publiée dans la dernière édition de « Brussel Deze Week », un heb­domadaire bruxellois écrit en néerlandais. Elle peut paraître surprenante. Mais elle est rigou­reusement exacte. Le cabinet de la secrétaire d’Etat bruxelloise Brigitte Grouwels (CD & V), qui gère la santé pour la Commission communautaire flamande, l’a confirmée dans toutes les lignes.

Un service de garde généra­liste néerlandophone, Terranova, a été mis en place dans le centre de la ville. Les autorités flaman­des veulent désormais soutenir les visites à domicile de médecins de garde chez les patients néer­landophones. Or les candidats ne se recrutent pas facilement. Les médecins généralistes néerlan­dophones se raréfient plutôt à Bruxelles et sont rapidement ac­caparés par les établissements hospitaliers désireux de soigner le bilinguisme de leur personnel. D’autre part, les visites à domi­cile, le soir dans des quartiers plus sensibles, sont redoutées par certains prestataires. D’autant que le corps médical s’est fortement féminisé au cours des dernières années.

C’est pour parer à ces inconvé­nients que Brigitte Grouwels, en bonne entente avec le ministre flamand des Affaires bruxelloises Bert Anciaux (Spirit), met au point un système qui permettrait aux médecins généralistes de garde de prendre un taxi pour al­ler chez un patient et y revenir après la prestation. Les deux mandataires se sont en fait inspi­rés de l’expérience menée à Deurne, dans la région anversoise, où l’on se montre aujourd’hui très satisfait de l’initiative. « Le médecin peut ainsi se concentrer sur ce qu’il fait de mieux : soigner les patients », indi­quait Roger Renders, médecin à Deurne, à « Brussel Deze Week ».

 

Le problème du parking

 

Les avantages sont nombreux. Avec un tel système, le médecin n’est plus soumis au stress que peuvent provoquer les embou­teillages habituels dans les gran­des villes. Il ne doit plus non plus se tracasser pour le parking : le taxi l’attendra dehors dans son véhicule. Et puis, la présence du chauffeur permettra de tranquil­liser le médecin, qui ne sera plus seul dans des quartiers qu’il n’a

pas forcément l’habitude de fré­quenter.

Cette mesure, qui devrait en­trer en vigueur à Bruxelles cette année, aura cependant un coût. Un coût qui devrait être pris en charge par la Région flamande et la Commission communautaire flamande – puisque les courses en taxi seront gratuites pour les médecins.

Le projet est séduisant. Mais il risque de poser question à Bruxelles dans les cercles des gé­néralistes francophones, pour qui ce genre de système restera sans doute encore longtemps un rêve.

 

V.R.

 

2008

Etienne Vermeersch (prof. ém. Gent), „Le respect des frontières est crucial pour le pays“, LS 03/03/2008

 

« Un francophone qui vient s’établir en Flandre ne possède pas plus de droits qu’un Russe, un Français ou un Japonais qui viendrait s’y fixer. »

 

(groep Gravensteen)

« Les Flamands qui se rendent à liège n’ont pas à exiger d’y être traités dans une autre langue que le français. »

« Les Bruxellois francophones qui viennent s’établir en Flandre jugent tout à fait normal d’y être accuilli en français par l’administration.

(…) Il y a un malentendu vieux de plusieurs années dans ce pays. »

 

Les 19 communes se sont créées parce que, au gré des recensements linguistiques, jusqu’en 1963, les communes qui constataient que la majorité basculait en faveur des francophones, quittaient le territoire flamand. (…)

 

2008

Lorette Timperio, Saint-Servais, Vous avez dit discrimination?, AL 14/04/2008

 

Les responsables politiques wallons – André Antoine en tête -qui sont toujours prompts à déclencher la procédure de conflit d’intérêts envers des mesures flamandes jugées discriminatoires (le code du logement l’assurance-dépendance, et demain, sans doute, la prime d’activation), ne se gênent cependant pas pour appliquer une taxe de 181,99 € pour les appareils de télévision et de radio sur véhicule, alors que la Flandre ignore une telle redevance. N’est-ce pas pourtant une façon de traiter différemment les citoyens du Nord et du Sud? 181,99 €! A titre comparaison, la cotisation annuelle pour l’assu­rance-dépendance flamande est de… 25 € par personne (tes personnes qui avaient droit à l’intervention majorée au f jan­vier 2006, ne paient que 10 € en 2007). Et il s’agit ici d’une mesure sociale de première importance!

 

2008

Victor Ginsburgh, « Je ne comprends pas l’attitude des francophones », LS 15/04/2008

 

Il y a deux ans, vous cosigniez, avec trois autres universitaires francophones – Philippe Van Parijs, UCL ; Jean Hindriks, UCL ; Etienne de Callataÿ, Facul­tés universitaires de Namur -, une tribune dans laquelle vous vous étonniez du tollé provo­qué, au sud du pays, par la vo­lonté de la Flandre d’imposer un apprentissage du néerlan­dais pour obtenir un logement social (« Le Soir » du 25 avril 2006). Quelles vertus voyez-vous à cette obligation linguisti­que?

• » Ce n’est pas une « obligation », c’est un engagement à apprendre le néerlandais... Sur le fond, j’ai un sentiment de frustration extrême fa­ce à l’attitude rétive des francopho­nes y compris ceux des dix-neuf communes bruxelloises à appren­dre le néerlandais. Je vous avoue que je ne comprends pas ! Alors, c’est vrai que le néerlandais est une langue qui n’est parlée qu’en Belgique et en Hollande et qu’il vaut peut-être mieux connaître l’anglais sur le plan international… Mais je trouve que quand on habite dans une région dans laquelle une lan­gue est dominante pour de bonnes ou de mauvaises raisons, la moin­dre des choses qu’on puisse faire, c’est de pouvoir s’exprimer dans cet­te langue. Je ne dis pas qu’on doit être capable de tenir de grands dis­cours et de faire de grandes disser­tations, mais qu’au moins les quel­ques mots qu’il faut dire à la mai­son communale soient prononcés dans la langue de la région. Je me vois mal, habitant à Chicago, aller à la mairie et essayer de parler le fin­landais parce que je ne veux pas ap­prendre l’anglais…

 

– Voulez-vous dire que les franco­phones « refusent d’apprendre le néerlandais » ?

Ecoutez, j’ai sous les yeux les chif­fres de l’Eurobaromètre 2001 -mais les chiffres ne doivent pas avoir changé grandement – de la Commission européenne. En Flan­dre, 52 % de la population dit qu’elle parle l’anglais – c’est de la « self-évaluation » – et 59% dit qu’elle parle le français; en Wallo­nie, 17% de la population dit qu’el­le parle l’anglais et 19% dit qu’elle parle le néerlandais… Cela m’éner ve ! Car si, comme je l’ai souligné, il est établi que plus une langue est parlée dans le monde plus on a tendance à l’apprendre, et que le néer­landais n’est parlé que par 20 à 25 millions de personnes, le problème est que l’anglais est une langue tout à fait universelle et qu’à la diffé­rence des Flamands, les francopho­nes ne l’apprennent pas plus que le néerlandais… Cet argument ne tient donc pas vraiment la route.

– Pour en revenir au Code du lo­gement flamand, dans son der­nier rapport, le Comité des Na­tions unies pour l’élimination de la discrimination raciale se dit « préoccupé » par la perspec­tive de voir s’établir quelque « discrimination indirecte exer­cée en raison de l’origine natio­nale ou ethnique ». Qu’en dites-vous ?

Cette soi-disant discrimination s’applique aux logements sociaux, pas au logement en général. Si j’ai envie de m’établir en Flandre et que je ne parle pas le néerlandais, per­sonne ne va m’empêcher d’acheter une maison. Mais si je demande un logement social, je trouve que la moindre des choses est que je bara­gouine le néerlandais… Une invita­tion à apprendre le néerlandais, ce n’est pas vraiment de la discrimina­tion.

 

– Le ministre flamand Mario Keulen (VLD) parle d’un souci « d’intégration sociale ». Vous semblez plutôt d’accord avec lui…

Cela me paraît tout à fait raison­nable. Vous savez, aux Etats-Unis, aujourd’hui, la première langue par­lée dans les familles est l’espagnol, ce qui n’empêche que l’école se fait en anglais. Je crois donc qu’effecti­vement, la langue assure l’intégra­tion. Je me demande d’ailleurs où ces gens qui habitent en Flandre, quelle que soit la langue qu’ils par­lent, envoient leurs enfants à l’éco­le?…

Reste que certains voient dans cette mesure flamande une dé­clinaison du slogan de l’extrê­me droite : « Eigen volk eerst»…

Je suis évidemment contre ce gen­re de slogans, d’où qu’ils viennent. Je ne connais pas le ministre qui a proposé cette mesure mais, honnê­tement, je ne crois pas que ce soit ça le «jeu ». Je ne crois pas qu’il faille mélanger les choses. Ce n’est pas une idée d’extrême droite, c’est une idée logique.

 

Gezondheid / Santé

1996

B. DL., Santé: les transferts Nord-Sud ont bon dos, LB, 30/01/1996

 

Le Conseil général de l’INAMI a approuvé à l’unanimité les conclusions d’un rapport sur les transferts Nord-Sud des soins de santé appelé ‘Jadot III’.

Les différences de consommation existant au sein de chacune des régions sont aussi importantes que celles existant entre le nord et le sud du pays.

 

2003

L’assurance-dépendance flamande … une supercherie !, dit le FDF /un parti raciste/, LB 23/12/2003

 

LA COMMUNAUTÉ FLAMANDE A INSTITUÉ un nouveau régime d’adhésion volontaire pour prendre en charge les frais liés à des dépendances lourdes dans l’accomplissement des actes de la vie quotidienne (se laver, manger, se déplacer. etc.). Les Bruxellois, francophones comme flamands, peuvent souscrire à cette assurance-dépendance. Ce qui fait hurler Olivier Maingain. Le président du FDF dénonce « cette offensive menée par la Flandre » à l’égard des maisons de repos, centres de jour et autres services bicommunautaires bruxellois. Il y voit une manœuvre « anticonstitutonnelle » visant à flamandiser le secteur social à Bruxelles tout en essayant d’attirer l’argent des francophones.

 

LE FRONT DÉMOCRATIQUE DES FRANCOPHONES appelle dès lors les CPAS bruxellois, institutions en première ligne dans ce dossier, à « refuser d’entrer dans le jeu de séduction » mené par les services de la Communauté flamande.

Les CPAS d’Uccle, de Ganshoren et de Berchem-Sainte-Agathe ont déjà souscrit à cette assurance-dépendance. « C’est une supercherie », s’indigne Maingain. Le véritable objectif de cette manoeuvre est d’inciter les  francophones à cofinancer des services flamands car, jusqu’à présent, 45580 Bruxellois se sont spontanément affiliés, ce qui est trop peu pour développer des services flamands dans la Région, indique le FDF. En outre, les dossiers sont gérés en néerlandais et les pensionnaires ne peuvent s’affilier que si leur home est reconnu par la Communauté flamande, déplore Maingain, qui craint pour l’avenir des maisons de repos francophones.

Le FDF estime que cette assurance-dépendance  devrait être intégrée dans le système fédéral de sécu. Le hic, c’est qu’il n’y a pas d’accord politique entre fédéraux sur ce dossier…

 

Onderwijs / Enseignement

1966

Dr. M. Van Haegendoren, De ziekte aan de Dijle, De ruimtevrees van de Katholieke Universiteit te Leuven, Van In, 1966

 

(p.18) 2. DE STRIJD VOOR NEDERLANDSTALIG HOGER ONDERWIJS

 

Na 1830 bleven de Vlaamse verzuchtingen tientallen jaren lang zeer bescheiden en de bakens werden slechts geleidelijk verzet. Men moet niet meer op de wagen laden als de paarden kunnen trekken! Met hun 19e-eeuwse «grieventrommel» (cfr. de Commissie van de Vlaemsche grieven, 1856) hebben de Vlamingen er zich toe beperkt het Nederlands in het Vlaamse land in stand te houden, naast en onder het Frans. Een Vlaamse vertaling afbedelen voor de arme Vlaamse dutsen! Zij waren daarbij dolgelukkig met de luttele kruimels van wat litteraire aanmoediging. Er was geen sprake van, de alleenheerschappij van het Frans en de Franstaligen in de hogere regionen te betwisten. Bij mijn weten werd de extremistische eis van Nederlandstalig hoger onderwijs. pas op het einde van de vorige eeuw gesteld door de angry young men uit de studentenbeweging.

ln 1896 besloot het 23e Nederlands taal- en letterkundig congres (Antwerpen) tot de noodzakelijkheid dat in een onzer grotere Vlaamse steden zonder verwijl een in al hare faculteiten Nederlandse universiteit gesticht wordt . Men vraagt niet uitdrukkelijk dat de Gentse universiteit zou vernederlandst worden. Onder de toenmalige Vlaamsgezinden bestonden er op dit punt blijkbaar meningsverschillen. De voorzichtige vleugel was er nog niet aan toe de vervanging van de Gentse Franse universiteit door een Nederlandse te eisen. Zij die opgevoed waren in de verering van heilige koeien schrokken terug voor de vemederlandsing van de polytechnische afdeling (Ecoles Spéciales – Speciale Scholen) die veel vreemdelingen aantrok en waar men uit dien hoofde een wereldfaam aan toeschreef. Alvorens eensgezind op te treden moesten de Vlaamsgezinden in eigen kring nog veel vijven en zessen maken. Dit werd de lange « strijd der stelselg » in twee opeenvolgende « hogeschoolcommissies ». Uiteindelijk slaagde Lodewijk de Raet erin, een Vlaams eenheidsfront tot stand te brengen op het grove standpunt: de volledige en onmiddellijke vernederlandsing van Gent, inbegrepen de «Speciale Scholen ». De argumentatie (p.19) van De Raet was gebaseerd op het economisch en sociaal belang van de gemeenschap. Vlaanderen had behoefte aan in eigen taal opgeleide ingenieurs en de Vlaamse arbeider moest in eigen taal hoger en beter betaald vakmanschap verwerven.

 

De Vlaamse Beweging was intussen geëvolueerd: zij stelde er zich niet meer mee tevreden dat het Nederlands naast en onder het Frans in Vlaanderen zou worden geduld, maar maakte er aanspraak op dat de volkstaal i.p.v. het Frans de officiële taal zou zijn in de Vlaamse gewesten .

Gelijklopend met de eis tot nederlandstalig rijkshogeronderwijs verzochten de Leuvense studenten en de katholieke Vlamingen de bisschoppen om een volledige Nederlandstalige opleiding te Leuven. Geruime tijd bleven de Vlaamse supplieken zonder gevolg en zwoeren de Belgische bisschoppen bij hun ziel en zaligheid dat er geen Nederlandstalig hoger onderwijs te Leuven zou worden geduld. Kardinaal Mercier, onbetwistbaar een groot kerkvorst, die op andere terreinen wel wist wat er in de wereld omging, was er wellicht toe bereid naar de Vlaamse verzuchtingen te luisteren voor zoverre men het gebruik van de volkstaal imploreerde ten behoeve van de ongeletterde gewone man. De evenwaardigheid van onze taal en cultuur op universitair gebied kon hij niet aanvaarden. Zeer geleerd in vele filosofieën maar niet bereisd in het boven~Moerdijkse Nederland, dogmatiseerde hij dat het Nederlands onbruikbaar was voor hogere cultuurprestaties en zijn conclusie was dan ook het beruchte: une université flamande jamais (1908) .

De kwestieuze teksten luiden als volgt: L’enseignement universitaire, dans la mesure où il initie le jeune homme à une action générale sur la société, doit, en Belgique, être donné en français.

Le flamand y prend une place circonscrite par les exigences professionnelles et par notre intérêt patriotique à favoriser la littérature de la moitié de la population belge.

Le juge, l’avocat, l’ingénieur agricole ou industriel doivent apprendre la langue de leurs clients et de leurs subordonnés. Certains perfectionnements peuvent être apportés encore, sans doute, à l’enseignement professionnel des universités, mais ils garderont un caractère secondaire.

Les Flamands qui voudraient flandriciser une université belge n’ont pas assez réfléchi au rôle supérieur auquel doit prétendre une université. Si leurs revendications étaient accueillies, la race (sic) flamande serait, du coup, réduite à des conditions d’infériorité dans la concurrence universelle.

 

(p.20) Ceux qui réclament une université catholique flamande. demandent aux catholiques belges. inutilement et dangereusement. L’impossible. Les ressources de la charité, si abondantes soient-elles, ne nous per­mettent pas d’alimenter deux universités. La division de nos forces intellectuelles ne peut être. au double point de vue catholique et pa­triotique, que désastreuse.

Les raisons, qui nous font repousser l‘idée d’une université flamande en Belgique, nous engagent aussi à nous opposer à l’introduction du flamand comme langue unique ou principale dans renseignement des humanités… (Instructions aux directeurs et aux professeurs des collèges libres d’humanités (1906)).

L’enseignement universitaire, dans sa conception élevée, a pour but de promouvoir les intérêts généraux de la civilisation, c’est-à-dire le progrès de la science, de l’art. de la philosophie. En fait, les universités sont aussi, secondairement, des écoles professionnelles supérieures.

Quiconque comprend le rôle de l’université, au premier point de vue, ne peut raisonnablement prétendre que le français et le flamand doi­vent être mis sur un pied d’égalité dans renseignement universitaire.

Il est indispensable d’adopter pour les cours universitaires une langue internationale, qui favorise le commerce avec les nations les plus in­fluentes de la société…

De ces vues générales se dégage cette conclusion: L’enseignement universitaire. dans la mesure où elle initie le jeune homme à une action générale sur la société, doit, en Belgique, être donné en français… (Card. D.J. Mercier. Œuvres Pastorales, t. 1. Brussel. 1914. blz. 166-168)

Nu zijn bisschoppelijke resoluties meestal niet zo eeuwigdurend aIs de Kerk op het gezag waarvan ze worden gedecreteerd. De strijd voor de vernederlandsing van Gent (de drie «Kraaiende Hanen») beroerde de diepste lagen van het volk en werd de katalysator van een eensgezinde Vlaamse Beweging, zo dat reeds in 1912 de bis­schoppen op kousevoeten een terugtrekkende beweging uitvoerden; er werden te Leuven dertien Nederlandstalige leerstoelen opgericht.

 

ln 1914 aanvaardden de meerderheid van de afdelingen van de Ka­mer het wetsvoorstel voor de vernederlandsing van Gent. De Vla­mingen waren er nog niet aan toe om te trachten door wettelijke L.. middelen aan de bisschoppen hun wil op te leggen.

 » Op een ander terrein was het anders wel die weg uitgegaan. In 1883 was een wet aangenomen waarbij twee vakken in het middelbaar onderwijs in het Nederlands konden gegeven worden. Die wet ge­raakte in het rijksonderwijs geleidelijk toegepast terwijl de bisschoppen halsstarrig aan de Franse eentaligheid van hun colleges vasthielden… net zo lang tot in 1910 de Vlaamse katholieke volksvertegenwoordiging.,onder de drang van de algemene Vlaamse openbare mening, inderdaad (p.21) ertoe bereid was, het episcopaat aan de wet te onderwerpen over de omweg van de wettelijke regeling op de erkenning (homologatie) van de diploma’s.

Dat alles was helaas met heel wat narigheden gepaard gegaan, b.v. in 1909 de straatrellen tegen kardinaal Mercier bij de herdenking van het 75-jarig bestaan van de universiteit, de manifestaties bij de inwijding van het monument van A. Rodenbach te Roeselare, de maatregelen tegen student Ernest Claes als hoofdredacteur van Ons Leven omdat hij Vlaamse leergangen te Leuven eiste, de moties en demonstraties van een aantal katholieke Vlaamse verenigingen.

Na Wereldoorlog 1 riep de tegenpartij met het grootste cynisme de schim op van de « von Bissing-universiteit» (de kortstondige vernederlandsing van Gent door de bezettende overheid 1916-1918), om op vaderlandslievende grond ieder Nederlandstalig hoger onderwijs af te wijzen. Wie de Libre Belgique en tutti quanti van de jaren ’20~’23 herleest, beseft hoe de anti-belgische strekkingen in de Vlaamse Beweging door het officiële België werden ingestampt. De Frans-Belgische dagbladpers heeft als provocatie-agent reeds vele diensten bewezen aan de Vlamingen. De Belgische vaderlandsliefde bleek er echter niet toe in staat. de actie voor nederlandstalig hoger onderwijs (un crime contre l’esprit – Carton de Wiart) lam te leggen.

De strijd voor Gent nam een nieuwe wending na de goedkeuring van de wet-Nolf. Deze liberale minister was de vader van de zgn. Gentse « Nolf-barak» (1923). De studenten zouden de keuze hebben tussen twee stelsels: een Nederlands stelsel (2/3 Nederlands – 1/3 Frans) en een Frans stelsel (2/3 Frans – 1/3 Nederlands). De Vlamingen hebben deze Nolf-barak met succes geboycot.

Daar het episcopaat aanvankelijk vreesde dat de Vlaamse studenten naar Gent zouden trekken, werden er te Leuven een aanzienlijk aantal leergangen in ijltempo gesplitst. Zodra de schrik eruit was, vertraagde de vaart (slechts 2, 4 of 5 leergangen per jaar).

Van Vlaamse zijde ging de strijd verder en de verhouding tussen de academische overheid (de Waalse rector Mgr. Ladeuze) en de studenten werd doorslecht van 1924-1925 af.

Het Algemeen Nederlands studentencongres (april 1924) verliep zeer woelig ten gevolge van de tegenmanifestaties en het exhibitionisme van de politiemacht. Na het mislukte Belgische annexionisme (1919) van de beruchte Belgische Nationale Beweging. leefde er in de Franstalige kringen een fel anti-hollandisme voort. De politieke groot-Nederlandse tendens van sommige radicalen werkte dit weI in de hand. De Franstaligen ondergingen toentertijd de invloed van de opkomende fascistische stromingen die nu precies niet afkerig waren van het particulier gebruik van vuurwapens : de Waalse student Colback schoot de Vlaming Berten Vallaeys neer. Het slachtoffer lag een tijdlang op het rand je van de dood maar genas tenslotte. Toen de academische (p.22) overheid, die geen sanctie getroffen had tegen de revolverheld Col­bacq, integendeel de leiders van het Verbond naar aanleiding van verdere manifestaties bedreigde,werden de studenten radeloos. AIs verantwoordelijk ondertekenaar van een protestbrief werd verbonds­voorzitter P. Beeckman van de universiteit gejaagd. Later werden ook G. Romsee en T. Herbert uitgesloten.

 

De hoogleraren lieten zich in die tijd (openlijk althans) vrijwel on­betuigd. Van prof. Scharpé o.m. wist men dat hij met de studenten sympathiseerde en dat ook hij bedreigd werd… maar de man had een groot gezin ten laste.

Het kwam zover dat het Verbond (Kath. Vlaams Hoogstudenten­verbond) zich openlijk tot de katholieke Vlaamse massa richtte met een oproep, de universiteit financieel te boycotten bij de jaarlijkse collecte in de kerken. Er werden nog verscheidene studenten gestraft. De financiële boycot zal wel meer een zinnebeeldig dan een werkelijk resultaat gehad hebben daar de universiteit het vooral hebben moest van de grote (dus anti-Vlaamse) geldschieters die ongetwijfeld aan­drongen op een strenge repressie van de studenten.

De herhaalde twisten tussen de katholieke Vlamingen en de bisschop­pen hadden hun neerslag in de geesten van de Vlaamse intellectuelen. Zij geraakten geïmmuniseerd tegen politieke decisies van het epis­copaat. (…)

 

Na de volledige vernederlandsing van Gent (1930) trok het episco­paat dan weer de zevenmijlslaarzen aan en werden er jaarlijks tien­tallen nieuwe Nederlandse leerstoelen opgericht. zodanig dat circa 1935 alle belangrijke leergangen, zo goed en zo kwaad als het ging, gesplitst geraakten.

(p.23) Een aantal Nederlandse leerstoelen werden toegewezen aan hoogleraren die cultureel gesproken niet tot de Nederlandse gemeenschap behoorden en die zich meer om hun Franstalige dan om hun Vlaamse studenten bezorgd maakten. Bij de benoemingen bleek de inrichtende macht bijzonder gevoelig te zijn voor de aanbevelingen vanwege personaliteiten die normaal hun vertrouwen ontvingen, nl. de oudere Franstalige hoogleraren en hun kringen. De kandidaten moesten vooral alle waarborgen bieden in politiek opzicht. Telkens men in het eigen Leuvense milieu geen geschikt Vlaming ontdekte. vertrouwde men liever de Vlaamse leergang aan de gevestigde Franstalige hoogleraar toe dan eens uit te kijken in eigen cultuurkring in Nederland. Kortom de politiek van de ivoren zuil.

 

Op het universalisme van de wetenschap beroept men zich bij voorkeur als men zodoende Vlaamse mensen kan voorbijgaan.

De quasi volledige splitsing verschafte aan het Nederlands element dus geen volwaardige positie te Leuven. De nieuwe werkelijk Vlaamse hoogleraren waren de jongsten, zij die het minst ervaren waren en zij bleven de ondergeschikten. Een aantal onder hen werden door het Franstalige milieu aangetrokken en verfransten.

Onmiddellijk na Wereldoorlog II werd de toestand slechter. Vlaamsgezindheid werd bij de studenten zoveel mogelijk bevroren. (…)

Vele oorzaken hebben als gevolg gehad dat Leuven een Franstalige universiteit bleef met Nederlandse leerstoelen of uit het Frans vertaalde colleges.

 

(p.24) Onze achterstand blijft verontrustend (52 % Vlaamse dienstplichtigen en 42 % Vlaamse studenten op 100 Waalse studenten. 81 Vlaamse en 187 Brusselse, overwegend Franstaligen). (…)

Deze achterstand is natuurlijk niet toe te schrijven aan een racistische minderwaardigheid (al zou Mgr. Mercier beweerd hebben dat er nu eenmaal volkeren zijn om te heersen en andere om te dienen). De menigvuldige economische en sociaal-culturele oorzaken van de situatie zijn bekend. Hebben wij geen zware erfenis van armoede en verwaarllozing te torsen ?

 

(p.25) Met klem durf ik wel de geestelijke achterlijkheid van de francofone leiding van Leuven in het licht stellen die ook nog na Wereldoorlog II niet veel besef scheen te hebben van de maatschappelijke taak van een universiteit.

 

(p.26) Hoger onderwijs in eigen taal is een recht dat Vlaanderen bijna ver~ worven heeft (slechts «bijna» zolang de Vrije Universiteit Brussel niet volledig verdubbeld is). Vlaanderen heeft daarbij leren beseffen dat om alle vruchten te oogsten van deze moeizame strijd, Leuven Vlaams en uitsluitend Vlaams (Nederlandstalig) dient te zijn.

 

(p.30) De K.U.L. staat voor een moeilijke taalsituatie. Moeilijke situaties kan men niet met verordeningen opheffen.

Deze moeilijkheid vertoont een algemeen Vlaams aspect, nI. de na~ gestreefde verbeulemansing van Vlaams-Brabant en een universitair aspect. nl. de onvermijdelijke achterstelling van de Vlamingen door het chauvinisme van Franstaligen.

(p.37) Beklemtoond is reeds dat de Franse aanwezigheid te Leuven tegen~ woordig een ander uitzicht vertoont dan vroeger. Zij deed de Peeter-mannen die mooie winkelzaken of restaurants in bedrijf hebben. de « kotmadam» en sommige Leuvense freules ernaar verlangen «hun Frans» te kennen. Een conservatief sluimerende professorencaste was in een paar stadswijken gehuisvest. Doornroosje achter de hoge en stekelige haag !

Door de geest van vernieuwde Franse grandeur bezield ontpopten de Franstaligen te Leuven zich als bewuste agressoren. Als uiting van deze actieve anti-Vlaamse houding ontstond reeds omstreeks 1960 de beruchte ACAPSUL (Association du Corps Académique et du personnel scientifique de l’Université de Louvain).

 

Wanneer de ontwerpen van nieuwe taalwetten te berde kwamen, heeft het ontwaakte Doornroosje als een volwaardige Jeanne d’Arc «het zwaard om haar lendenen gegord ». Tegen de Vlaamse aspiraties van culturele homogeniteit, werd een preventieve oorlog ontketend. ln een memorandum van april 1962 stelde de ACAPSUL uitdrukkelijk de eis van een Brusselse tweetaligheid van het «zeer groot-Leuven»

(378 handtekeningen). Deze stellingneming (later nog extremistischer verwoord in het plan van een groot~Brusselse driehoek) deed Vlaanderen opschrikken.

Het is mij natuurlijk niet bekend of de ACAPSUL in afspraak met « 

of in opdracht van kardinaal Suenens heeft gehandeld. Wie enig geloof heeft in politieke logica mag dit evenwel veronderstellen omdat de ACAPSUL-mensen in alle omstandigheden de mond vol hebben over de onderwerping aan de bisschoppelijke intenties.

Zeker is het dat bij het opstellen van de ontwerpen van de nieuwe taalwetten de oprichting van een Franstalige administratieve dienst en van de Franse school te Heverlee aan de C.V.P. door Mechelen werd gedicteerd.

 

(p.38) Kennelijk als antwoord op de drijverijen van de ACAPSUL richtten een aantal Vlaamse hoogleraren, begin 1962, een Vereniging van Leuvense professoren op. Voorzitter werd de oude taaie flamingant Mgr. A. Janssens.

(…) Eerst en vooral moest de Franse aanwezigheid te Leuven worden bevestigd in de nieuwe taalwetten. Om deze slag te kunnen thuishalen, wou men ermee beginnen aan de Vlamingen enkele onbeduidende toegevingen te doen.

 

(p.39) Op 13 februari 1963 werden vier faculteiten gesplitst en enkele maanden later ook de twee overige. Dit gebaar van de bisschoppen had tot gevolg dat de Vlamingen de indruk kregen dat men hun wensen wou tegemoetkomen. Het maakte het de Vlaamse C.V.P. mogelijk op het punt van de Franse dienst en de Franse scholen te Heverlee te zwichten, des te meer dat de aandacht van de Vlaamse openbare mening overwegend in beslag genomen werd door de strijd om de faciliteiten in de Brusselse randgemeenten.

In de zomer van 1963 geraakten de nieuwe taalwetten met het Leuvense paard van Troja aangenomen.

Het is overbodig er hieraan te herinneren dat de Vlamingen vooral ontstemd waren tegen de faciliteiten in het Brusselse. Ze zagen helaas niet in dat de uitbreiding van de Brusselse olievlek en het bevestigen van de présence française te Leuven onderdelen waren van eenzelfde plan.

De toegevingen van Vlaamse zijde in de randgemeenten en te Leuven werden onmiddellijk zonder uitvoeringsbesluiten 100 % toegepast. De verbeteringen die wij van de nieuwe taalwetten konden verwachten, werden daarentegen voortdurend betwist.

(…) Een numeriek sterke K.U.L. onder Franse overheersing beveiligt meteen de klerikale machtspositie in dit groot-Brusselse bastion.

 

(p.40) Dat zieken behandeld worden door geneesheren die hen niet verstaa,. gaf een bekend Vlaams medicus de schampere opmerking in: «dat is diergeneeskunde en geen geneeskunde»).

 

(p.41) De extremisten onder de Franstaligen die geen Nederlands willen leren om Vlaamse zieken te behandelen en zich verzetten tegen een eerlijke verdeling van het aantal « bedden » on der beide secties, waren echter de eersten om een inbreuk toe te juichen op hun eigen beginsel « de hele universiteit in en rond Leuven» toen het plan van de overplaatsing van de Franse klinieken naar St.-Lambrechts-Woluwe opdook.

 

(p.42) Toen de kerkelijke overheid, geplaatst voor de tegenovergestelde stellingnemingen van ACAPSUL en Vereniging van Leuvense professoren, de ontbinding beval van beide verenigingen (28 aug. 1963), aanvaardden de Vlamingen de bevriezing terwijl de Acapsul voortboerde zonder meer.

Daar meer nog dan te Leuven de Vlamingen te Brussel te klagen heb~ ben en de Gentse hoogleraren zich solidair met hun collega’s wilden betonen, werd een algemene Vereniging van Vlaamse professoren (VVP) opgericht. Zij trad in juli 1964 naar buiten.

De strijd om Leuven is intussen een onvermijdelijke escalation ingegaan en dat op verschillende fronten : al of niet spreiden van kandidaturen, modernisering van de universitaire structuur, autonomie van de Nederlandse en Franse afdelingen, lokalisatie en verhuizing.

 

(p.54) Het begin van het academiejaar 1965-1966 werd al dadelijk geken­merkt door protesten van de studenten. Het was echter secretaris­generaal Woitrin die de ware escalation veroorzaakte.

Zoals uit voorgaande ontleding blijkt, was men met de wet van 9 april 1965 erin geslaagd bijna zonder weerstand van Vlaamse zijde, de palen in te heien waarop de unitaire expansie van de K.U.L. in groot­-Brusselse zin uitgevoerd kan worden.

Na de verkiezingen en de zomervakantie bleek het ogenblik aange­komen om de realisatie concreet aan te vatten… en dus kleur te bekennen. Het is een bekende regel in de politieke evengoed als in de militaire taktiek dat men, voor men ten aanval gaat, de weerstand van het vijandelijke front aftast. Secretaris-generaal Woitrin probeerde dit met zijn interview aan de voorzitter van de Franse Fédé, gepubliceerd in L’Ergot (november 1965).

Het lijdt geen de minste twijfel dat Woitrin stellingen vooropzette in opdracht of tenminste met het goedvinden van de kardinaal of de rector. Het is toch ondenkbaar dat een eenvoudige functionaris, de secretaris-generaal, op eigen gezag een expansieplan van de univer­siteit aan studenten zou mededelen !

Of… indien het wei het geval is dat hij in persoonlijke naam het universitair beleid uiteenzette, dan moeten wij daar het bewijs in zien dat hij en zijn groep zich gesteund weten door machten die sterker zijn dan de inrichtende macht. ln ieder geval kwam er geen logen­straffing noch van de aartsbisschop-kanselier noch van de rector. Wie zwijgt, stemt toe.

Hij zei dat de universiteit, indien les exigences linguistiques het mochten vereisen, zich zou uitbreiden in een driehoek Leuven-Brussel­-Waver. Wellicht verwachtte de man dat hij, door aan de exigences linguistiques enige lippendienst te bewijzen, de Vlamingen kon sussen. Begin academiejaar 1965-1966 had de rector zelf gewaagd van de driehoek Leuven-Woluwe-Waver.

Einde mei 1965 is er in de rectorale raad sprake van aankoop van terreinen te Waver. De driehoeksvisie werd dus wis en zeker van hogerhand bedacht!

 

(p.56) Hoe rijmt men de Nederlandse eentaligheid te samen met de wette­lijke voorschriften betr. het statuut van de universiteit? Dit behelst toch de onbetwiste erkenning van de Franse uitstraling en expansie.

 

(p.86) Als bijzonder kenschetsend is de reactie van het extreme anti-Vlaamse orgaan Pourquoi Pas ? te vermelden. Pourquoi~Pas? kan in ogenblik~ ken van crisis soms van een helder doorzicht blijk geven.

Depuis le début de l’autre semaine, qu’on le veuille ou non, un dernier pan de mur de l’autorité, une des dernières bases de notre régime (sic), de notre société est en train sinon de s’écrouler, du moins d’en prendre un sérieux coup.

Il s’agit de l’Eglise face à son fief le plus puissant: la Flandre. Et les observateurs auraient bien tort de prendre les choses à la légère. Du résultat de cet affrontement, dépendra le destin de beaucoup de choses. Et peut~être celui de la Belgique. Mais n’anticipons pas…

Il est certain que l’Episcopat de Belgique a été profondément surpris de la vague d’opposition que ses décisions sur Louvain ont suscitée. L’ensemble des journaux catholiques, un grand nombre d’étudiants, la majorité des professeurs, des prêtres même, se sont dressés contre NN. SS. les Evêques.

(p.87) Avec une telle virulence, parfois une haine à ce point effroyable, que l’on ne peut que se sentir glacé.

On a vu des incidents pénibles. incroyables. comme ces étudiants catholiques attendant le Primat de Belgique pour lui faire une conduite de Grenoble. l’obligeant à fuir incognito par une porte latérale et dis simulé dans une petite voiture (1).

Wij leven tegenwoordig in een verruimde wereld. De reacties uit het buitenland mogen wij derhalve niet verwaarlozen.

Met uitzondering van de Nederlandse kranten die over het algemeen een objectief relaas gaven omdat hun berichtgevers ook de Vlaamse pers kunnen lezen en de uitzendingen van de Nederlandse radio en T.V. (bv. uitzending van 10 juni), waren de buitenlandse reacties grotendeels anti~ Vlaams. Het zou de moeite lonen ze na te gaan en de oorsprong van die berichtgeving op te sporen.

De buitenlandse journalisten te Brussel «geaccrediteerd ». zijn voor hun job sterk afhankelijk van de heersende machten. Openlijk wijst België geen buitenlandse journalisten het land uit; het geschiedt geniepiger. Een buitenlandse persjongen die onfraaie dingen zou uit~ brengen mag er op rekenen dat hij geen toegang meer krijgt tot de kabinetten en de bronnen die hem kunnen inlichten. Hij kan doodeenvoudig niet meer werken en daarom is hij afhankelijk van de welwillendheid van het regime. Een aantal van die buitenlandse journalisten bewegen zich uitsluitend in de Frans-Brusselse sfeer en kennen geen Nederlands. Als correspondenten van een aantal buitenlandse kranten fungeren redacteuren van de Brusselse bladen (zij worden doorgaans slecht betaald en zoeken daar een lonende bi jverdienste in).

Naarmate het onweder overdreef en ook de ernstige buitenlandse pers en de week~ en maandbladen zich met het geval gingen bezighouden. kon men een juistere toon beluisteren. niet het minst in Frankrijk.

Van een bijzonder belang was het artikel van Z.E.P. N. Wildiers O.Cap. in Le Monde: Le sens d’une révolte. Het Vla am se en het kerkelijke verzet worden in deze bijdrage volgens hun juiste betekenis gesitueerd.

 

M.b.t. zijn studiën en publikaties over Teilhard de Chardin geniet pater Wildiers in de Franse intellectuele kringen een grotere bekend~ heid dan menig prominente franstalige Belg.

Insgelijks in Le Monde (8) schreef R. Gauthier: La querelle n’est qu’un épisode d’un débat singulièrement plus vaste et dont l’enjeu est l’exis~ tence de l’Etat unitaire. Hij citeert de Waals-socialistische voorman F. Dehousse die beweerde dat de Vlaamse explosie behoort tot de

(p.88) gebeurtenissen qui sont en train de bouleverser la physionomie de la Belgique.

Onder meer zijn nog te vermelden: de enquête van Informations catholiques internationales (15 juni) (9) en Agitation à Louvain, door Z.E.H. kan. prof. J. Leclercq in Choisir:

Les opposants refusent d’admettre qu’on soit tenu d’accepter par disci­pline religieuse les décisions des évêques. Ceci indique une équivoque dans la situation des évêques formant le conseil d’administration de l’Université: on ne voit pas en quoi leur charge pastorale leur donne compétence au sujet de l’emplacement ou du titre d’une université ou de programmes profanes (10).

Tot bij de Frans-Kanadezen toe werd het Vlaamse standpunt met sympathie bejegend (11).

 

(9) Aangevallen in La Libre Belgique van 16 augustus door prof. F. van Steen­bergen. De professor deelt mede dat de Informations niet ingingen op zijn protest. (10) Choisir, revue culturelle – Tijdschrift te Genève uitgegeven onder leiding van Zwitserse hoogleraren.

(11) L’affaire de Louvain, in: Relations, Montréal, juli 1966.

 

(p.111)  Het gaat niet om het flamingantisch plezier papieren scheidingslijnen te ontwerpen. Wij zijn voldoende volwassen dat wij ieder nutteloos separatisme overbodig kunnen achten. Belangrijk is de geschiktheid van de universiteit voor haar diverse taken.

Volkomen gelijkwaardig zullen Vlamingen en francofonen moeten nagaan tot waar de autonomie moet strekken. Evident is de autonomie inzake benoemingen (in overeenstemming met de statuten). Nog steeds worden tot hoogleraren in het Nederlandse stelsel harde franskiljons benoemd. Hiermede wordt niet bedoeld

de persoonlijke politieke over­tuiging noch zelfs het persoonlijke Ieven van deze heren te kritiseren, maar wel het feit dat ze meer aan hun persoonlijke invIoed «en haut lieu» dan aan hun deskundigheid hun benoeming te danken hebben.

Vooral geeft het aanstoot dat zij als medewerkers zoveel mogelijk nederlandstalige jonge vorsers weren. Zo komt het dat sommige Ne­derlandse leerstoelen de facto tot de Franse sectie behoren !

 

(p.120) Afzonderingsmanie? Ik laat objectieve franstalige sociologen aan het woord: Le véritable objectif n’est pas de se replier sur la culture fla­mande, mais au contraire de donner à cette culture son épanouissement ultime en l’ouvrant largement, mais de façon directe et autonome, à partir d’elle-même et non par culture interposée, aux échanges inter­culturels, au brassage devenu planétaire des idées et des mentalités, à une vie véritablement universelle.

 

(p.121) Ook in de hypothese dat geleidelijk de gemoederen tot rust zouden komen op straat is de aanwezigheid van de Franse sectie voor de Vlamingen onaanvaardbaar. De francofonen zijn en blijven de « eersten » ; zij proclameren luid dat zij het zijn die de K.U.L. gemaakt hebben tot wat ze geworden is met hun geld en hun genie. Alle zalvende verklaringen ten spijt kunnen zij zich ni et ontdoen van hun superioriteitscomplex en bij velen overheerst de wil om de Vlamingen bewust te benadelen.

 

(p.123) Leuven zelf

 

De jongste tijden zijn een aantal verbale «verzekeringen» gegeven van de erkenning van het Nederlandstalige karakter van Leuven. V oor zoverre zij te goeder trouw werden afgelegd kunnen zij aan de psy­chologische en sociale werkelijkheid niet veel veranderen. Ik durf het echter betwijfelen dat zij die nog in 1960 openlijk de verfransing van Leuven verdedigden nu ineens bekeerd zijn. Die verklaringen zijn een rookgordijn. meer niet.

Met een kleine studentenbevolking en een lokalisatie binnen de muren waren geografisch gesproken de nadelen van de Franse aanwezigheid te Leuven beperkt. Het administratief personeel werd overwegend te Leuven gerekruteerd en deze werknemers kwamen in het universitaire bedrijf voor een sociale taalgrens te staan, niet meer en ook niet minder dan duizenden werknemers in Vlaanderen. Nu de beide af­

delingen autonoom zijn legt men het er van francofone zijde op aan

zoveel mogelijk franssprekenden te importeren kennelijk met het doel Brusselse toestanden te scheppen. De geografische eenheid te Leuven, de eenheid van de administratie te Leuven betekenen dat er duizend Franse gezinnen meer naar Leuven moeten afzakken.

ln de streek blijvend gevestigde professoren die zich op generlei wijze willen schikken naar het normale leven van de streek en zich daaren­boven ook nog op een bewuste wijze van het normale leven afzonderen door zich ais een kaste te gedragen die voordelen opeist, welke men niet eens meer in koloniale gebieden wenst te geven !

De franstalige suppoosten van de Universiteit gaan overal verre op het platteland rond Leuven wonen en voeren er dezelfde kolonialis­tische politiek aIs de franstalige villabewoners rond Brussel. Prof. Woitrin, die in het aan de taalgrens palend dorpje Blanden woont. ijvert sedert jaar en dag voor tweetaligheid in de kerk. Hij droomt er ongetwijfeld reeds van niet meer in het boerse Blanden te wonen maar in de selecte villawijk Blandenne.

Voor een staaltje van bewuste verfransingspolitiek kan men het episcopaat rechtstreeks verantwoordelijk stellen. nI. voor de verfransing door het kerkelijke leven. Het episcopaat moet toch weten dat de toeloop naar franstalige kerkdiensten in Vlaanderen meer een uiting (p.124)

is van snobisme dan van godsvrucht. Er bestaan twee «studen­tenparochies ». ledereen zal erkennen dat de kerkelijke overheid. zolang er een Franse afdeling te Leuven bestaat. ipso facto om de zielzorg van deze kudde mag en moet bekommerd zijn. Er is echter meer! De Vlaamse parochie functioneert in twee besloten kapellen doch de uitstraling van de Franse «universitaire» parochie wordt kennelijk niet beperkt tot de zielzorg van de franstalige universitaire gemeenschap. Een centra al gelegen openbare kerk is vrijgemaakt. door afschaffing van de parochie van Onze-Lieve-Vrouw-ter-Predikheren. om de présence française in het openbaar te bevestigen.

Momenteel ijveren de Franstaligen ervoor de mooiste kerk van Leuven. de Sint-Michielskerk aan de Naamsestraat. nabij de universiteitshallen en het Hogeschoolplein. aIs parochiekerk te doen afschaffen om er de Franse kastekerk van Leuven van te maken. Kerkelijke Franstalige apartheidspolitiek ? Betekent dat alles « het Vlaams karakter van Leu­ven eerbiedigen»?

 

(p.124) De aanwezigheid van de Franse afdeling in het Leu­vense komt neer op de « verbrusseling » van een heel groot stuk Vlaams-Brabant met alle gevolgen. Erger: men legt het er op aan dat het in de toekomst half verfranste Leuven bij de Brusselse zone zou aansluiten. Het is immers vooral in zuidelijke richting en in de richting van Leuven dat Brussel «verfranst ». De omgeving van Za­ventem wordt onvermijdelijk verkozen door het Franstalige personeel van de Sabena. De rand van het Zoniënwoud bij Tervuren is voor de Franstaligen, die deze dure grond kunnen betalen. bijzonder aan­lokkelijk.

 

(p.126) Onder alle faciliteitengemeenten is de verfransing het sterkst doorgedrongen te Kraainem en in het nabije Wezembeek-Oppem ijvert er een dynamisch kasteelheer-burgemeester voor.

Wij weten goed in welke waters de haaien~grondspeculanten zich ophouden. Een gewoon Vlaams arbeider of bediende kan het moeilijk proberen zich daar te vestigen.

De K.U.L. heeft de installatie van haar Franse klinieken weI berekend in deze zone gewild en een plaats gekozen die wettelijk weliswaar in de Brusselse agglomeratie ligt maar op de uiterste rand van Sint-Lambrechts-Woluwe. feitelijk zo gesitueerd dat alles wat er rond gebouwd wordt op het grondgebied van Kraainem. Wezembeek en Sterrebeek terecht komt. De plattegrond toont zulks duidelijk aan. De paviljoenen zijn in aanbouw. Mag ik uitdagend zijn ? Welk Vlaams parlementslid weet op welke kredieten de kliniek betaald wordt en hoeveel het hele geval aan de staat zal kosten ? Wie zal juridisch de eigenaar zijn ? Dit alles zijn de exclusieve geheimen van prof. Woitrin. Wie ni et inziet dat hier een welbewuste politiek gevoerd wordt om een Très Grand Bruxelles tot stand te brengen is stekeblind. Een numeriek en kwalitatief sterke franstalige aanwezigheid in een zone die het grootste gedeelte van Vlaams~Brabant moet omvatten. De eisen van het F.D.F. door een Leuvens hoogleraar aangevoerd in de Kamer van Volksvertegenwoordigers. worden openlijk gesteld en de Brusselse burgemeesters evenals vele Brusselse politici, vooral in de P.L.P.. verzwijgen hun inzichten niet. Bij dit gebied moet Leuven aansluiten.

De francofone aanspraken op Sint-Genesius-Rode om een corridor met Wallonië te bouwen zijn bekend. De Brusselse universiteit neemt deze sector van het front voor haar rekening.

Brussel moet heersen en daartoe moet Brussel groot en machtig zijn. Er moet over een groot deel van Vlaams-Brabant een enorme Brusselse villawijk als megalopolis tot stand komen van waaruit de centralisten het land goed in de hand houden. Men beoogt de sociaal~ culturele versterking en overheersing van de driehoek Brussel waar, onder Franse overheersing. de politieke macht. de geldmacht, de geestelijke machten (aartsbisdom, K.U.L. en V.U.B.) gecentraliseerd zijn, dat alles zodanig dat urbanistisch, economisch, politiek en cultureel de rest van het land een achterbuurt van Brussel wordt.

 

(p.128) In zoverre toegegeven dat de toe­passing van de wet op Brussel afhankelijk bleef van uitvoeringsbeslui­ten waarvan men wist dat ze ni et zouden getroffen worden of ge­brekkig zijn.

ln zoverre aan de Vlaamse eisen een schijntoegeving moet gedaan worden zou men Franse afdelingen symbolisch bezuiden de taalgrens vestigen. Die vestiging in Wallonië mag de Franse « présence » in Leuven niet storen. De uitbreiding van de K.U.L. wordt «Leuvens»

en centralistisch opgevat. Misschien voelt het episcopaat er op de lange baan voor am aIle kandidaturen uit Leuven te verwijderen. De Franse kandidaturen zouden dan echter dicht bij Leuven blijven, dus feitelijk te Leuven en genieten van al de voordelen en van de status van de hoofduniversiteit – de Vlaamse kandidaturen zouden verre buiten Leuven verwijderd worden: Kortrijk. Antwerpen. Hasselt. Zoveel mogelijk de Vlamingen verwijderen uit de Brusselse omgeving opdat ze stevig in Franse handen zou blijven. Zie daar het vooruitzicht.

De bedoeling blijkt vooral uit de feiten maar zij werd woordelijk blootgegeven door het interview- Woitrin (13).

 

(p.129) Er zijn m.i. drie punten uit te onthouden.

Ten eerste wou prof. Woitrin het aan de Franstaligen diets maken dat de universiteit een expansie moet aanvaarden buiten de Leuvense agglomeratie.

Dat is een onaangenaam geluid voor hen die de K.U.L. niet los kunnen denken van de Leuvense straatstenen.

Ten tweede beweert prof. Woitrin dat die verwijdering het gevolg zou zijn van «  les exigences linguistiques ». Daar iedereen weet dat ook zonder die «exigences» de situatie onhoudbaar wordt is het vanwege prof. W oitrin niet fair de « schuld » ervan op de flaminganten te werpen. Ophitserij van de Walen tegen ons als klassiek trucje !

Tot zoverre bevat de verklaring niets sensationeels.

Om de noodzakelijk geworden verhuizing te doen slikken meent prof. Woitrin een tipje te moeten oplichten van de geheime bedoeling van de Franse vestiging in een voor de Walen z6 ongunstige streek. nt een weinig bezuiden de taalgrens !

am de Walen. in wier kringen sterke stromingen bestaan voor een verhuizing naar het hart van Wallonië, ervan te overtuigen in de Brussels~Leuvense omgeving te blijven doet hij in petto een beroep op hun imperialisme : wij verkiezen deze streek om zodoende bij te dragen tot de verfransing van één grote Brusselse driehoek – weest dus niet bang, binnen afzienbare tijd bent u toch de meesters in heel de bedoelde streek.

 

(p.131) De Franse K.U.L. is een basis voor de macht van de Franstalige bourgeoisie in Vlaanderen. Juister gezegd, zij is meer een franskiljonse dan een Waalse universiteit.

(…) Nu reeds spreekt men in de voornaamste winkelzaken te Leuven ofwel Frans (vaak overwegend), ofwel beschaafd Nederlands maar geen dialect omdat de cliëntele overwegend uit universiteitspersoneel bestaat. Laat de huidige studentengeneratie nog al te veel het dialect hanteren. het Vlaamse wetenschappelijk personeel en zijn gezinnen gebruiken zeer overwegend de beschaafde omgangstaal.

De francofonen maken er geen geheim van dat het hun do el is ons onze cultuur te ontroven in een zeer-groot-Brusselse zone.

 

(…) Waalse verzuchtingen

 

De eis tot verhuizing van de Franse universitaire gemeenschap is geen racisme maar integendeel democratisering. Zolang het Latijn de omgangstaal was van de geleerden die zich van het vulgum pecus afzonderden, waren er geen «nationaliteiten ». Zolang het hogere geestesleven in België het alleenbezit was van de francofone bourgeoisie waren er geen «Vlamingen» noch «Walen ».

 

(p.132) Walen buiten?

Deze slogan. hoe kemachtig ook. vertolkt het Vlaamse standpunt eenzijdig. De Franssprekenden (dat bedoelen wij met «Walen» in dit geval) moeten echter begrijpen dat hij een normale reactie was op de brutale pretenties van de ACAPSUL en tutti quanti om een heel stuk Vlaams~Brabant bij Brussel te naasten.

 

(p.143) Contact zou slechts mogelijk zijn indien de Vlamingen zich van het Frans willen bedienen want de Franstaligen weigeren het Nederlands te gebruiken, weigeren vooral het als evenwaardig te erkennen.

 

(p.199) Duidelijker gesteld denkt men aan een campus gevestigd vooral op het grondgebied Ottignies. Het centrum van de campus (goedkope bosgrond) zou zich op + 2 km achter het station bevinden. Een tweede toegang tot het station kan gemakkelijk worden over~ wogen. Het station Ottignies is een knooppunt van de spoorlijnen Leuven-Charleroi en Brussel-Namen. Deze campus zou ni et ver van de autoweg gelegen zijn. Tussen het station en de campus zou zich een stadscentrum ontwikkelen. De studiegroep Alfa die jaren geleden al de ruimtelijke ordening van dit gewest instudeerde, had vooropgesteld dat de stedelijke ontwikke1ing van Ottignies een belangrijke invloed zou uitoefenen op de verhoging van de welvaart in oostelijk Waals-Brabant.

Dat de actieve burgemeester van Ottignies alles in het werk stelt om de Leuvense campus aan te trekken is bekend. De voorgenomen vestiging ontmoet anderszins ook de tegenkanting van andere vooraanstaanden uit de streek op grond van de agrarische belangen.

 

(p.200) Het is nu zo ver! ln het Staatsblad van 13 october worden de ko ninklijke besluiten van 16 en 26 september gepubliceerd « tot instelling van een rechtspleging bij hoogdringende omstandigheden inzake onteigening ten algemenen nutte» voor de K. U.L., van gronden op het gebied van de gemeenten Waver, Corroy-le-Grand en Ottignies. Het zou om ongeveer 198 ha gaan. Rekening houdend met de vereiste reserve~gronden rond een campus kan deze oppervlakte veel (gehele overheveling) of weinig (gedeeltelijke overheveling) betekenen. Dit hangt er b.v. van af of men hoogbouw of laagbouw in het vooruitzicht stelt. Uit deze oppervlakte kan men bijgevolg niets met zekerheid af~ leiden, wat de kranten ook mogen beweren.

 

(p.203) De Franse K.U.L. is een Brussels-franskiljonse burcht.

 

1966

Guido Van Hoof, Leuven – Louvain, uitg. Van In, 1966

 

(p.39) Nadat de groep in januari 1962 een blauwtje had opgelopen bij de regering-Lefèvre, besloot zij een beroep te doen op de publieke opinie. Precies zoals twee jaar tevoren riep zij de Franssprekende leden van het akademisch korps bijeen; de vergadering had plaats op 5 februari 1962, stelde een manifest op voor de pers en gaf haar leiders de opdracht een Witboek voor te bereiden.

De Acapsul was geboren, Association du Corps Académique et du Personnel Scientifique de l’Université de Louvain. Het lag in haar bedoeling het manifest, waarin de goedgelovige niet direkt de adders onder (p.40) het gras kon bespeuren, door zoveel mogelijk Vlaamse professoren te laten ondertekenen; teneinde handtekeningen in te zamelen zou men het pas maandag 12 februari publiceren. Het kwam echter bijna direkt terecht bij het dagblad De Standaard, dat het vrijdag 9 publiceerde. Noodgedwongen moest de Acapsul toen dezelfde middag het dokument, dat inmiddels door 378 professoren, assistenten en werkleiders was onderschreven (onder hen een handvol Vlamingen), aan de openbaarheid prijsgeven.

 

(p.42) Dezelfde hoogleraar, van het Instituut voor Landbouwkunde, was echter realistischer dan zijn heetgebakerde kollega’s en wees hen erop, dat zij wel graag hun kinderen naar buitenlandse universiteiten zenden om zich er verder te volmaken, doch

On parle facilement d’européanisation. Mais il est clair que c’est là une illusion ou même une hypocrisie, si nous ne pouvons d’abord assumer nos voisins immédiats. Nous savons très bien qu’il n’est pas de vraie solution au problème de l’Université de Louvain en dehors d’une collaboration avec nos collègues de langue néerlandaise.

 

«STAD-IN-DE-STAD»

Dat die Nederlandssprekende kollega’s er in meerderheid anders over dachten. zou weldra duidelijk worden, en niet alleen uit het feit dat slechts een half dozijn het manifest ondertekende, Dat was van meet af in slechte aarde gevallen bij de Vlaamse pers en de Vlaamse studenten te Leuven begonnen onmiddellijk te betogen en te «schilderen»: de Walen daarentegen riepen een driedaagse staking uit, ostentatief aangemoedigd door hun professoren, De akademische overheid liet betijen, maar dat zette weerom kwaad bloed bij de andere partij: had men vroeger niet voor veel minder Vlaamse studenten aan de deur gezet? Mgr, Van Waeyenbergh, rector magnificus, bepaalde zich tot het bijeenroepen van een kommissie, waarin vier professoren en twee studenten van elk taalstelsel aan de groene tafel zouden gaan aanzitten. Het werd geen dialoog, wel een dovemansgesprek en deze verzoeningskommissie viel vlug uit mekaar. Aan Vlaamse zijde verweet men de rektor anderzijds, dat hij tijdens een perskonferentie op 18 december 1961 de Franstalige aktivisten «een nationale universiteit», «een bindteken tus sen de volksgroepen (p.43) in ons land» en «het afschaffen van de Franstalige sektie zou de dood van Leuven betekenen» eigenlijk op een purperen schoteltje had voorgelegd. De Acapsul-vergadering van 5 februari had haar voormannen de opdracht gegeven haar manifest uit te werken tot een konkreet memorandum. De heren Deprit, Dupriez, Génicot, Jadin, Mgr Lemaître, Luyckx, Maisin, Mullenders, Urbain, Van Steenberghen en Woitrin stelden eerst een reeks losse nota’ s op onder de titel i;.avenir de l’université de Louvain en daarna een uitvo’erige tekst van 29 pagina’s, Mémorandum sur les problèmes que la question linguis­tique pose à l’université catholique de Louvain, geda­teerd 10 maart 1962 (in La Revue Nouvelle, 15 april 1962, blz. 363-382).

 

Wat zij voor ogen hadden? ln de konklusies van dit werkstuk behandelt paragraaf 3 de Waarborgen voor de werking, met name een didaktische school voor de vorming van de toekomstige licentiaten-leraars, bij voorkeur onder de vorm van een Europese school of anders volledig sekundair onderwijs (door het rijk te subsidiëren), en toegankelijk voor kinderen van al wie bij de KUL van ver of van dicht is betrokken: verder een kleuter- en lagere schooI. afhangend van het instituut voor Psychologie en Opvoedkunde: ook hoger technisch en beroepsonderwijs (bv. laboranten, diëtisten, programmatoren enz.). De universitaire zie­kenhuizen moeten patiënten van elke taal kunnen op­nemen (“université comme institution hospitalière bi­lingue unitaire») : voor de vermenging van de studen­ten dient men universitaire cités te bouwen. Niet alleen moet elke «suppoost» (middeleeuwse term voor gelijk wie onder het gezag van de rektor ressorteer­de) het recht hebben om zich in de eigen taal te wenden (p.44) tot de gemeentelijke, provinciale en rijksoverheid, bovendien moet ofwel hij zelf een partikulier statuut krijgen, te erkennen door aIle instanties. ofwel de universiteit bepaalde gemeentelijke funkties kunnen uitoefenen.

Van de Europese school tot de korporatistische stad-in-de-stad of staat-in-de-staat, zoals de universiteit van Leuven in het ancien régime was. Het stond er allemaal in. Daags tevoren, 9 maart, hadden de bisschoppen een oproep tot de wetgever gericht om de katolieke universiteit waarborgen voor haar verder bestaan te geven; het Acapsul-memorandum leek er de interpretatie van te zijn. Dus riep twee dagen later «Vlaamse Leergangen te Leuven» de professoren bijeen die deel uitmaakten van de algemene vergadering van de vereniging; zij publiceerden een motie waarin het heette dat men enkel wettelijke maatregelen kan aanvaarden, die de integriteit van het Vlaamse taalgebied waarborgen.

 

Bovendien stelden zij een memorandum op ten behoeve van het episkopaat en lieten op 9 april 1962 een nota verschijnen in De Standaard. waarin o.m. te lezen stond :

« Indien de vestiging van een tweetalige universiteit in een strikt eentalig gebied onoverkomelijke moeilijkheden zou blijken mee te brengen, dan is er niet veel verbeeldingskracht nodig om ten bate van de unitaire universiteit de mogelijkheden te exploiteren die de onmiddellijke nabijheid van de taalgrens meebrengt. Maar behoeft het zo’n vaart te nemen

Zij ontzenuwden de eis voor een didaktische school (sinds jaren reizen de Franstalige filologen naar scholen in het Franse taalgebied), voor sekundair onderwijs (slechts 12 kinderen van professoren op 173 te Heverlee), voor lager onderwijs (22 kinderen van profs op 111 in de transmutatieklassen te Heverlee), voor bestuurlijke faciliteiten in Leuven en randgemeenten (p.45) (“Is het te veel gevraagd van deze ontwikkelde mensen, dat ze een kleine inspanning zouden doen om de taal te leren van het volk, in wiens midden ze leven ? Zijn zij niet juist diegenen die zo hoog oplopen met de voordelen van de tweetaligheid en het nationaal belang van de interpenetratie der beide landkulturen ?”)

 

(p.64) Op 14 mei /1963/ maakte de Acapsul en motie bekend, waarin andermaal werd aangedrongen op de juridische erkenning van een Franstalige enclave te Leuven ten gunste van een “nationale” universiteit.

 

1979

Vifs remous après le refus d’ouvrir une école flamande à Comines, LB 27/08/1979

 

La décision prise par le ministre de l’Education nationale (francophone) M. Hoyaux, d’interdire l’ouverture d’une école primaire et gardienne néerlandophone à Comines, a suscité dès samedi de virulents commentaires dans la presse et les milieux flamands en général.  Si la stricte argumentation juridique du ministre est peu remise en cause, on conteste, essentiellement, la portée politique de l’attitude de M. Hoyaux, d’autant plus que M. Hoyaux, a reconnu n’avoir pris aucun contact avec le Premier ministre ou avec son homologue néerlandophone avant d’arrêter sa décision.  Voilà donc un nouveau porc-épic , qui risque de rendre là rentrée politique encore plus agitée que prévu…

Ainsi, les C.V.P.-Jongeren de l’arrondissement Roulers-Tielt « exigent l’ouverture d’une école communale flamande à Comines le 3 septembre ». Le Taalaktiekomitee (T.A.K.) voit dans le refus ministériel « une nouvelle preuve du jeu de deux poids ieux mesures qui caractérise la dont est menée la politique dans ce pays ». L’Union des étudiants catholiques de la K.U.L. a versé un montant de 10.000 F au « Vriendenkring van Komen » pour l’aider à créer malgré tout cette école flamande, espérant que « beaucoup d’autres suivront son exemple ».

 

Le Vlaams Volksbeweging met en garde les ministres flamands contre toute « justification technique ou administrative pour faire accepter la mauvaise volonté francophone ». Quant au « Vriendenkring van Komen », qui est à la base de la demande introduite par des parents flamands à Comines, il souligne qu’il est, « déçu mais non surpris » par la décision de M. Hoyaux; il envisage la possibilité de créer une école libre et compte sur l’opinion publique flamande» pour appuyer son initiative.

Enfin, le groupe de travail « enseignement » de la Volksunie souligne que plus de 110 enfants habitant Comines fréquentent des écoles flamandes dans les communes voisines, ce qui justifie amplement la création d’une école flamande à Comines.

 

Contestant l’argumentation ministérielle – selon qui la décision prise en 1973 de bloquer toute nouvelle construction scolaire est prééminente la V.U. estime que le droit à l’enseignement garanti par la Constitution et l’application des lois linguistiques priment toute autre considération juridique.  Et de rappeler le précédent des Fourons.

 

Six arrestations à Fouron

 

Vers 17 h, deux groupes de participants à la marche flcimande et des partisans de José Happart se sont rencontrés à Fouron Saint-Martin mais ont été immédiatement dispersés.

De nouveaux groupes se formaient alors mais, peu après, la gendarmerie appréhendait six personnes dont cinq francophones.

Des groupes de cinq « promeneurs » flamands se dirigeaient vers Fouron-Le-Comte sous la surveillance étroite de la gendarmerie.

 

 

1995

“We hebben recht op meer klassen”, DS, 02/09/1995

 

Minister Van den Bossche wil dossier van Komens schooltje ontmijnen.

Roger Bouteca, directeur, vermoedt pesterijen.  “Ik denk dat de Waalse overheid een vergunning voor een prefagebouw weigert omdat ze weet dat we niet over het nodige geld beschikken voor een bakstenen gebouw.”  (voor de uitbreiding van de school) 

 

 

1996

Alain Gérard, Etrangers, venez apprendre le français à Bruxelles, LS 31/10/1996

 

Lancement à Haarlem d’un projet qui fait de Bruxelles un centre d’apprentissage du français.

Le lancement conjoint, dans tous les bureaux de l’OPT à l’étranger de l’initiative “Bruxelles, destination langue française” (BDLF). — une initiative du cabinet de Didier Gosuin, ministre régional bruxellois ayant en charge le tourisme au sein de la Cocof (Commission communautaire française).

Concrètement: cours de français assurés par l’ “Alliance française”, …

 

 

1996

De grote vaderlandse enquête, in: Humo, 2925/39, 1996

 

7 op 10 Vlamingen voelt zich Belg.

 

 

1998

Brigitte Grouwels pour le néerlandais seconde langue, LB 05/02/1998

 

La Ministre flamande des Affaires bruxelloises et de l’egalité des chances, estime que la promotion de la deuxième langue nationale s’étende à toute la Belgique et juge intéressant pour cette raison que la Communauté française puisse imposer le néerlandais comme deuxième langue dans l’enseignement secondaire.

 

 

1998

Guy Tegenbos, Engels verdringt in Wallonië Nederlands als tweede taal, DS 04/06/1998

 

Er treden grote verschillen op per provincie.  In Waals-Brabant haalt het Nederlands nog een aandeel van 75 procent.  In Henegouwen en Namen nog ongeveer 55 procent.  In Luik amper 30 procent en in Luxemburg nauwelijks 25 procent.

In 1997 koos 48,2 procent van de Waalse leerlingen het Nederlands als tweede taal.

 

 

1998

O.M., Elèves francophones menacés, LB 11/04/1998

 

A Fourons, les parents d’enfants qui ne sont pas inscrits dans une école néerlandophone se voient menacés sur la liste des élèves non inscrits.

 

 

1998

O.M., L’anglais supplante le flamand (sic) dans les classes wallonnes, LB 05/06/1998

 

1997:49,4 pc des élèves ont choisi l’anglais.

2,2 à 2,3 pc l’allemand.

 

 

1999

Annemie Eeckhout, 8000 Walen op Vlaamse scholen, Het Nieuwsblad, 04/09/1999

 

« Zij kosten de Vlaamse Gemeenschap jaarlijks ruim 1 miljard frank.

 

 

1999

Enseignement et néerlandais, LB 04/03/1999

 

Les façons de familles unilingues francophones continuent de façon croissante à fréquenter l’enseignement néerlandophone à Bruxelles.

 

 

2000

Jean Magy, Echec, quand tu nous tiens !, LB 04/02/2000

 

Et pendant tout ce temps et à titre de comparaison, (…), en Communauté flamande, le taux de retard en première année primaire est resté pratiquement la moitié du faux que nous connaissions chez nous !

 

 

2000s

Minister Van den Bossche wil dossier van Komens schooltje ontmijnen

 

KOMEN — Bouwvergunning of geen bouwvergunning, ook in Komen is de jeugd opnieuw naar school getrokken. Het Vlaamse schooltje onthaalt dit schooljaar bijna zestig kleuters en scholieren. Voorlopig komen ze allen in krap bemeten klaslokalen terecht, want het Waalse gewest blijft een uitbreiding van het schooltje met prefab-gebouwen afwijzen. Minister van Onderwijs Luc Van den Bos­sche (SP) zei vrijdag aan De Standaard dat hij ,,het nodige doet » om het dossier te ontmijnen. ,,Wie zegt dat dit probleem niet binnen de zeven dagen van de baan kan zijn? ».

,,Vanaf vijftig leerlingen hebben wij recht op een klasoppervlakte van meer dan vijfhonderd vierkante meter », stelt direkteur Roger Bouteca van het Vlaamse schooltje. ,,En toch moet ik het blijven doen met tweehonderd vier­kante meter minder. Het gevolg is dat de ene lagere klas in een omgebouwde garage huist, een tweede op de eerste verdieping van Huize Robrecht en de derde in een apart gebouw bij de kleuters. »

De direkteur vermoedt pesterijen. ,,Ik denk dat de Waalse overheid een vergunning voor een prefab-gebouw weigert omdat ze weet dat we niet over het nodige geld beschikken voor een bakstenen gebouw. De Autonome Raad voor het Gemeenschapsonderwijs (Argo) wil overigens niet in baksteen bouwen omdat de grond geen eigendom is van de school. »

Donderdag kreeg Bouteca voor het eerst Waalse politici over de vloer. PRL-lid Chantal Bertouille kwam kijken hoe het schooltje gelogeerd is.

Overigens zitten er ook Franstalige kinderen op de Vlaamse schoolbanken in Ko­men. ,,We hebben er lang en zorgvuldig over nagedacht », zeggen Véronique en haar zus Sandrina Degryse. ,,We willen dat onze kinderen de beide landstalen kennen. » Over de bouwperikelen denken ze hetzelfde. ,,Nieuwe klassen zijn nodig, dus laat ze maar komen in Komen ».

Hun kinderen Kevin, Kelly en Jason gaan de klas in, Jason neemt met moeite afscheid van maman, met de traditionele traantjes. Het schooljaar is ook voor hem gestart.

Gemengd

Vlaams minister van Onder­wijs Van den Bossche gaf vrij­dag ook zijn mening te kennen over de niet-gemengde scholen. Als scholen niet-gemengd willen voortbestaan, stoort dat Van den Bossche niet, zo blijkt uit een interview met Het Belang van Limburg. Mocht het voorstel van de-kreet van Agalev worden goegekeurd, dat basis- en secundaire scholen tot gemengd-zijn verplicht, dan ziet de situatie er natuurlijk anders uit. Maar Van den Bossche vindt het indienen van zo’n voorstel niet verstandig, en geeft het, als hij naar de andere politieke partijen kijkt, ook weinig kans. Met zijn uitspraak bevestigt de minister zijn ommezwaai. Eerst wilde hij het secundair onderwijs tot gemengd-zijn met een Besluit verplichten.

Maar de Raad van State zei dat dit per dekreet moet. Daar maakte de minister veel werk van, tot hij in het Vlaamse parlement op CVP-tegenstand stuitte. Sindsdien verzwakte zijn wil om te verplichten. Hij wil de zaak aan ,,het maatschappelijk débat » overlaten.

Men zou kunnen verwachten dat hij na enige tijd de laatste niet-gemengde scholen nog wilde opruimen, maar dat spreekt hij dus nu tegen. Intussen vermindert het aantal scholen dat nog ongemengd is, gestaag.

 

(HDB/PDB/LNZ)

 

 

2000

Pierre-François Lovens, Les « boîtes noires » wallonnes mises à l’examen, LB 22/11/2000

 

Les économistes francophones belges tiennent, ces jeudi et vendredi à Liège, leur 14e congrès bisannuel.

« L’une des questions posées porte sur le rôle joué par le capital humain dans le lent décrochage économique de la Wallonie vis-à-vis de la Flandre. »

Prof. d’économie Jean-François Thisse (UCL/Core) : « Il y a deux ans, une étude avait établi un classement de pays au regard des connaissances en sciences et en mathématiques. La Belgique était le seul pays à deux entrées : l’une pour la Flandre, l’autre pour la Wallonie. Et que constatait-on ? La Flandre était en quatrième position, tandis que la Wallonie figurait dans le dernier quart du classement. »

 

 

2003

Christine Bertrand-De Geest (Mortsel (Antwerpen)), Un autre point de vue , LB 15/01/2003

 

DANS L’ENSEIGNEMENT GÉNÉRAL EN FLANDRE (mes trois enfants en sont récemment sortis) le choix des langues n’existe pas : on choisit une section (latin, grec, maths, sciences, économie…) mais le cours de français est incontournable de la première à la sixième comme première langue étrangère, et l’anglais est imposé comme seconde dès la deuxième année, En ce qui concerne la troisième langue, il s’agit d’un choix de l’école, qui propose l’allemand ou parfois l’espagnol, De plus, nous avons en Flandre la chance d’entendre

à la télévision les interviews dans la langue du locuteur (la traduction est sous-titrée), et de voir les films en version originale (également sous-titrée). Si la RTBF et les chaînes françaises en faisaient autant, peut-être les francophones amélioreraient-ils, sans frais, leur connaissance des langues ou tout au moins leur prononciation.

 

 

2003

Christine Bertrand-De Geest (Mortsel (Anvers)), Un autre point de vue, LB 15/01/2003

 

DANS L’ENSEIGNEMENT GÉ­NÉRAL EN FLANDRE (mes trois enfants en sont récem­ment sortis) le choix des lan­gues n’existe pas: on choisit une section (latin, grec, maths, scien­ces, économie…) mais le cours de français est incontournable de la première à la sixième comme première langue étran­gère, et l’anglais est imposé comme seconde dès la deuxième année. En ce qui con­cerne la troisième langue, il s’agit d’un choix de l’école, qui propose l’allemand ou parfois l’espagnol. De plus, nous avons en Flandre la chance d’entendre à la télévision les interviews dans la langue du locuteur (la tra­duction est sous-titrée), et de voir les films en version origi­nale (également sous-titrée). Si la RTBF et les chaînes françaises en faisaient autant, peut-être les francophones améliore­raient-ils, sans frais, leur connais­sance des langues ou tout au moins leur prononciation.

 

 

2003

Monique Baus, Salaires des profs : mieux vaut être Flamand !, LB 21/10/2003

 

Selon le département d’économie appliquée de l’ULB, du fondamental au supérieur non-universitaire, les enseignants sont moins bien payés en Communauté française qu’en Communauté flamande.

 

 

2003

Pierre Nizet , Enseignement secondaire / L’anglais va détrôner le néerlandais, VA 27/09/2003

 

Le choix de la première langue étrangère dans l’enseignement secondaire wallon est t’ès partagé. L’anglais

fait un malheur à Liège et dans le Luxembourg.

 

INCROYABLE mais vrai. Dans certaines écoles secondaires de la Communauté française, le néerlandais n’ a

plus voix au chapitre au premier degré des études. C’ est le cas notamment à l’ Athénée Royal d’ Arlon où, faute de candidats, on ne donne plus de cours dans cette langue en première et deuxième année. Pour ouvrir un cours, il fallait 12 élèves minimum, nous n’avons pas atteint cette limite « , explique son directeur.

Au deuxième degré (3e et 4e année), avec l’introduction de l’apprentissage d’une deuxième langue étrangère, 31 élèves sur 183 ont opté pour le néerlandais.

À l’Institut Sainte-Marie d’Arlon, 14 élèves ont choisi le néerlandais sur les 130 inscrits en première année.  « Nous parvenons à maintenir un cours néerlandais à tous les degrés « , précise Mme Majerus, la directrice de l’ école. Les élèves de l’Institut Notre-Dame d’ Arlon ont un peu plus de goût pour la langue de Vondel. « Nous  comptons 30 élèves qui suivent les cours de néerlandais sur les 160 inscfitys en première année », précise Hughes Delacroix.

 

Français obligatoire en Flandre

 » Le français, c’est notre deuxième langue, il n’y a pas d’hésitation là-dessus », nous dit-on au cabinet de 1a

ministre flamande de l’ Enseignement, Marleen Vanderpoorten (VLD). Au nord du pays, les élèves ne peuvent

donc pas choisir : le français est imposé à partir de la 5e pri maire. Ce n’est qu’en 3e secondaire que les élèves peuvent apprendre l’anglais et en 4e l’allemand. La ministre Vanderpoorten envisage d’autoriser, sans obligation,

les élèves à suivre un cours de langue – a priori toujours le français – dès la 3e primaire.

À Bruxelles, le libre choix de la deuxième langue n’est pas, non plus, de mise. Dans les écoles francophones, c’est obligatoirement le néerlandais à partir de la 5e primaire.

 

En Wallonie, le néerlandais est obligatoire dans quelques communes le long de la frontière linguistique : Comines-Warneton, Enghien, Flobecq et Mouscron, En bordure de la Communauté germanophone (Malmedy, Waimes, P1ombières, Baelen, Welkenraedt), les élèves peuvent choisir entre l’allemand et le néerlandais (pas l’anglais).

(…)

Jean-François Hannotte est le directeur du centre scolaire Saint-François-Xavier à Verviers. Il a expliqué aux parents les vertus du néerlandais.

Si, dans la majorité des cas, les élèves de l’ enseignement primaire étudient principalement le néerlandais dès la

cinquième voire la troisième année, les provinces de Liège et de Luxembourg échappent à nouveau à cette règle.

Pour endiguer ce raz de marée, il a eu l’idée d’écrire aux parents des élèves qui allaient entamer leur cinquième année. « Je leur ai parlé des avantages d’apprendre le néerlandais plutôt que l’anglais « . Apparemment, le directeur a été entendu puisque 25 élèves ont choisi le néerlandais sur les 52 inscrits dans les classes de cinquième primaire.

Jean-François Hannotte avait avancé trois raisons pour choisir la langue de Vondel .  » Les études prouvent qu’il est préférable de favoriser une langue de proximité. Or, le néerlandais est une langue nationale . »

(…) La construction analytique et grammaticale du néerlandais esdt plus proche que l’anglais.  » L’anglais est une langue plus intuitive, il faut la sentir. Une phrase en néerlandais est plus facile à comprendre, dans sa construction. L’élève trouve plus vite le sujet, le compliment direct,… « 

Enfin, argumente le directeur, « les profs du secondaire constatent qu’il vaut mieux apprendre le néerlandais en première langue étrangère et l’anglais en deuxième car, en sortant de secondaire, l’élève aura alors atteint le même niveau dans les deux langues. Ce n’est pas du tout le cas de ceux qui prennent l’anglais en première

et le néerlandais en deuxième car cette langue est alors considérée comme rébarbative « .

 

 

2004

Charly Dodet, Remotivée, la Wallonie garde trop de faiblesses, VA 08/06/2004

 

Deux chercheurs de l’université de Liège ont étudié 28 secteurs d’évaluation de l’évolution de la région.

Les entreprises en Wallonie créent 58 % de la valeur ajoutée wallonne, les flamandes 70 % !

Les exportation restent trop faibles, les investissement aussi. De plus, la Wallonie n’offre à l’investisseur étranger que 8 % de rendement là où la Flandre peut leur en offrir 13 %.

Les facteurs sociaux ne sont pas brillants : les revenus des ménages se dégradent, la consommation aussi ; l’emploi stagne ; le chômage diminue (sic) lentement. La formation et l’enseignement sont de vraies faiblesses.

 

 

2004

Dorothée Klein, Enseignement, Peut mieux faire, Le Vif 10/12/2004

 

L’enquête Pisa révèle l’écart grandissant entre l’école flamande, caracolant en tête des classements, et l’école francophone, toujours à la traîne.

 

 

2006

concours, in : Prises vie, 2006,1, ISM

democratie ? / bourrage de crâne de la Région « wallonne » et collaboration active d’enseignants…/

 

Pour inciter les élèves de der­nière année de l’enseignement secondaire à s’intéresser au monde politique, la Région Wallonne lance un grand concours sur le thème de la démocratie. Notre école y participe.

Il s’agit pour un groupe d’une dizaine de volontaires de ré­fléchir sur ce qu’est la démo­cratie et sa concrétisation dans notre société moderne. Les rencontres, animées par deux professeurs, devraient aboutir à un projet à défen­dre devant le Parlement Wal­lon à Namur dans le courant du mois de février prochain. Les meilleures écoles de la Communauté française visite­ront le Parlement européen à Strasbourg.

Gageons que ces élèves, fu­turs électeurs et peut-être futurs dirigeants, développeront des idées constructives pour améliorer ce que d’au­cuns considèrent encore comme le « moins mauvais » des systèmes politiques !

 

Céline DEMOUSTTER et Frédéric MEUNIER

 

 

2006

De Zes, nov. 2005-jan. 2006

 

Faciliteitenonderwijs:

NL en FR basisonderwijs in de zes (04-05)

                                     NL      F

Drogenbos                    225    187              

Kraainem                      273    275                

Linkebeek                     226    235                      

Sint-Genesius-Rode    1105    714                      

Wemmel                      1114    595                      

Wezembeek-Oppem     601    799

TOTAAL                     3544   2805

uit: Nota VI. parlementslid L. Van Nieuwenhuysen                      

 

 

2006

Namur / Institut de la Providence de Champion – Quand jeunes Flamands et Wallons se rencontrent, VA 24/05/2006

 

A L’INITIATIVE de leur professeur Dirk Tombeur, 22 élèves de rhétorique (3 filles seulement) d’une école libre de Dendermonde (Heilig Maagdcollege) sont venus à la rencontre de 13 jeunes filles et de 6 garçons de l’institut de la Providence de Champion, éga­lement élèves en dernière an­née d’humanités. L’origine de cette démarche? Le désir du professeur titulaire d’un cours politico-culturel de stimuler les contacts entre les deux grandes communautés de notre pays. « J’ai pensé à Namur parce que c’est la capitale de la Wallonie, et parce que c’est une ville offrant les modalités d’une visite multidisciplinaire », soulignait Dirk Tombeur lors de ses dé-\ marches de recherche d’un établissement scolaire.

 

« Les Flamands osent plus que les Wallons pour organiser des choses en grand, comme les concerts par exemple», dixit une élève de Champion.

« Les Wallons sont plus à profiter de la vie, à être à l’aise », met en avant un jeune Flamand.

 

Un exercice qui démontrera, incontestablement, les différen­ces entre communautés, tant d’un point de vue des mentali­tés, des modes de pensées, que de l’organisation de la société. Et qui illustrera aussi le désir des jeunes Wallons et des jeu­nes Flamands de mieux se connaître, pour mieux (se) com­prendre.

 

2006

Pierre Loppe, « La recherche, comme au XIXe siècle », LB 02/06/2006

 

Pourquoi cette inquiétude?

 

En Communauté française, nous n’avons plus les moyens d’attirer les gens ni de les gar­der. Les rémunérations sont tel­lement basses que la situation est intenable. Un instituteur du Grand-Duché gagne ce que per­çoit chez nous un professeur d’université ! Les traitements suisses sont deux fois et demi su­périeurs. A Paris, idem. Sans parler des Etats-Unis.

le décret Dupuis a fait exactement l’inverse. Il nous a ren­voyés dans le XIXe siècle en nous confinant dans trois acadé­mies en dehors desquelles il est exclu de coopérer. Il eût été plus simple de pouvoir construire quelque chose de grande valeur au départ de quatre centres (Bruxelles, Louvain, Gembloux et Namur). Ici, l’argent n’a pour­tant rien à voir. Au lieu de céder à des considérations idéologi­ques, il eût fallu privilégier un système universitaire efficace et de qualité. Les contraintes qu’on nous impose nous empê­chent de réaliser les synergies qui conviennent. En addition­nant les facteurs monétaires et non monétaires, on a affaibli notre système! La division entre laïcs et catholiques continue à être un facteur de division

énorme en Communauté fran­çaise. C’est d’un archaïsme in­croyable ! Et au niveau des rec­teurs, ce n’est pas évident non plus je vous le jure !

 

 

2007

Laurent Hoebrechts, En néerlandais dans le texte, LB 30/05/2007

 

En poussant plus loin, Linda Dierickx parle aussi « d’une certaine dis­cipline, qui a la réputation d’avoir été mieux préservée dans les écoles flamandes ». Une école tradition­nelle et plus performante donc, qui séduit par un niveau d’exigence plus important. Cliché ? Certains chif­fres enfoncent en tout cas le clou. Les études internationales (voir les classements Pisa) louent en effet chaque année les résultats engran­gés par l’école flamande, qui creuse l’écart avec l’enseignement franco­phone. Une question de méthode ? Une question de moyens en tous les cas, plus conséquents au Nord. Der­nier exemple en date : dès la rentrée prochaine, le matériel de base des élèves de primaire (livres, cahiers, mais aussi bics, stylos,…) sera fourni gratuitement par les écoles.

 

 

2008

in: HLN 28/11/2008

 

Leerlingen Franstalig onderwijs mogen tweede taal zelf kiezen / Eén op drie Walen krijgt nooit Nederlandse les

 

Eén op drie Franstalige jongeren studeert af zonder ooit één uurtje Nederlandse les te heb-ben gevolgd. In tegenstelling tôt Vlaamse mogen Waalse leerlingen vrij kiezen tussen Nederlands, Engels of Duits aïs tweede taal. En aïs het aan de Franstalige onderwijsminister Christian Dupont ligt, komt daar niet meteen verandering in.

PETER GORLE

 

Van de 44.926 leer­lingen in het laatste jaar secundair in het Franstalig onderwijs,  volgt niet eens de helft (48%) Ne­derlands als tweede taal, zo blijkt uit cijfers van Waals onderwijsminister Christian Dupont (PS). Daarnaast kiest 31 % van de laatstejaars voor Engels en 1,2 % voor het Duits aïs tweede taal. Gelukkig volgt nog eens 22 % van de Franstalige 18-jarigen Nederlands als derde taal naast Frans en Engels. Een kleine groep leerlin­gen Moderne Talen (1,5 %) verkiest Nederlands boven Spaans of Italiaans als vierde taal. Dat betekent dat 29 % van de Franstalige scholieren afstudeert zonder één uur Nederlandse les.

 

Engels

 

Alleen in Brussel is Nederlands verplicht aïs tweede taal in het Franstalig onderwijs. Ook in Waals-Brabant volgt 80 % van de laatstejaars Nederlands aïs twee­de taal. In Namen en Henegouwen is dat maar 58 %. In Luxemburg en Luik is Engels als tweede taal véél populairder dan het Ne­derlands. «Dat is niet eens zo vreemd», klinkt het op het kabinet van Christian Dupont. «Veel mensen in de provincie Luxemburg gaan werken in het Groot-Hertogdom. En daar heb je nu eenmaal meer aan Engels en Duits dan aan Nederlands. » Minister Dupont, die zelf 18 jaar lang voor de klas stond aïs leraar Nederlands, doet er alles aan om de Franstalige jongeren aan te zetten om meer Nederlands te leren. Sinds dit schooljaar bieden al • 195 scholen in Wallonie en Brussel ‘immersie’-onderwijs aan. Dat betekent dat een groot (sic) deel van de lessen in het Nederlands wordt gegeven om de leerlingen onder te dompelen in de tweede taal. Maar een einde maken aan de keuzevrijheid wil Dupont niet: «Nederlands opleggen is niet aan de orde.»

 

Vlaanderen

 

In Vlaanderen is er geen ontkomen aan de Franse les. Frans als tweede taal is verplicht voor alle leerlingen in het vijfde en zesde leerjaar in de lagere school en in het middelbaar. Daar valt niets aan te kiezen. Er is maar één uitzondering: vanaf het derde jaar beroepsonderwijs krijgen sommige leerlingen geen vreemde talen meer, al wil Vlaams onderwijsminister Frank Vandenbroucke (sp.a) dat wel veranderen. «Toch studeert geen enkele leerling in Vlaanderen af zonder minstens vier jaar Franse les: twee jaar in de lagere school en minstens twee jaar in het middel­baar», zegt het kabinet.

 

 

2008

Louvain était dominée par l‘affaire Louvain’, in: Louvain 173, 2008, p.31-32

 

Paul Goossens (du mouvement étudiant flamand) :

« les étudiants francophones louvanistes appartenaient plutôt à la haute bourgeoisie alors que mai 1968 contestait l’autorité… »

 

 

Justitie / Justice

Geneviève Ryckmans, Que va devenir la protection de la jeunesse?, LB 04/08/1988 >  un contenu idiot

 “Que va-t-il se passer pour les jeunes francophones de la périphérie, un jeune immigré, un jeune Flamand en virée à Arlon ou un jeune Namurois en infraction à Ostende?”

Sport

1995

Tour des Régions wallonnes 1995, AL, 01/01/1995

 

7e étape: Aubel-Fourons (sic)

 

1995

Paranoïa vélocyclopédique, LB, 04/01/1995

 

Colère dans la presse néerlandophone.

« Que l’ on sache, il ne s’est jamais trouvé un belge pour croire que Liège ou Bruxelles étaient possessions françaises parce que le Tour de France y fit un jour étape … »

 

1996

Ch. V. d. H., Main dans la main ou les poches vides: le cruel dilemme de Stefaan Maene, LS 17/10/1996

 

“L’ ex-Anversois Stefaan Maene, une nouvelle recrue de … poids pour la Ligue francophone.”

 

2001

GOLF / La fédération se scinde en ailes linguistiques, AL 17/10/2001

 

La Fédération Royale Belge de Golf va se scinder en deux ailes linguistiques.

 

2002

Laurent Monbaillu, « En Belgique, c’est difficile de s’entendre », LB 03/05/2002

 

Vincent Rousseau, ancien champion en athlétisme : « La structure de la fédération /d’athlétisme/ est tellement complexe qu’on ne sait jamais trop à qui s’adresser. Par ailleurs, sur le plan sportif, le fossé entre francophones et néerlandophones est devenu énorme. Il existe une ligne de démarcation de plus en plus nette entre les athlètes professionnels du nord du pays et les amateurs du sud. (…) En outre, il est évident que des erreurs ont été commises dans la gestion des budgets. »

 

2002

Guy Beauclercq, Athlétisme / Cross-country – « Le cross n’est pas mort”, LB 08/11/2002

 

Gaston Roelants et Emile Puttemans jugent le niveau du cross-country.

E.P. : Si les meilleurs francophones snobent la Cross Cup, il ne faut pas s’étonner du déclin de cette discipline au Sud du pays !

G.R. : Le niveau du cross-country est honnête mais il y a un problème au Sud du pays. Je regrette certaines absences /lors de la première manche de la Cross Cup/ : où étaient les Nemeth, Fays, Collignon et Lallemand ?

 

2002

Athlétisme – Cross Cup – Une sélection 100 % flamande, Sud Presse 25/11/2002

 

Sélection pour les championnats d’Europe de cross

Malgré sa victoire, la francophone Fatiha Bahouf ne souhaite pas aller courir à ces championnats en Croatie.

Du coup, aucun athlète du sud du pays ne sera sélectionné pour l’Euro. C’est vraiment symptomatique d’un mal profond.

 

2003

D.L., Jumping / Jeunes chevaux – Scission wallonne malheureuse ?, VA 03/06/2003

 

Les éleveurs wallons s’inquiètent du projet d’un cycle d’épreuves régional pour répondre aux Flamands. L’avenir de leur élevage en souffrirait beaucoup.

Selon Pol Gaspard, éleveur de Ville-du-Bois (Vielsalm), « un cycle wallon, c’est la mort de l’élevage de qualité en Wallonie, la régression de nos cavaliers et un frein au développement des infrastructures dans le Sud. »

Ainsi, la scission de la fédération en deux ligues il y a trois ans a eu pour conséquence l’organisation d’un cycle réservé aux Flamands auquel aucun Wallon n’est autorisé à participer. Parallèlement, le championnat natinoal se poursuit. Nouveauté : un quart des sélectionnés pour la finale nationale de gesves vienra du cycle purement flamand. Les trois autres quarts seront toujours issus du cycle national, où se retrouvent par ailleurs encore 52 % de participation flamande.

Suivant M. Gaspard, « l’élevage flamand est six fois plus important qu’en Wallonie avec tout ce que cela induit : une culture du cheval plus ancienne, les meilleures infrastructures, les meilleurs organisateurs, les plus grosses écuries, les cavaliers les plus cotés… L’éleveur doit équilibrer son budget en valorisant ses chevaux pour les vendre. Il faut les montrer, les comparer aux meilleurs, (…). » « La grosse bêtise serait de mettre sur pied un cycle wallon en 2004. »

 

2004

Christian de Coune (Gomzé-Andoumont), Jeux olympiques / L’olympisme wallon, LB 27/08/2004

 

LA SÉLECTION BELGE A ATHÈNES COMPTE UN ATH­LÈTE wallon pour sept Fla­mands. Le ministre Eerdekens justifie cette disproportion en déclarant que, chez les franco­phones « on veut que les élè­ves aient des têtes bien rem­plies mais on délaisse un peu leur développement corpo­rel ». Au classement de l’OCDE les élèves flamands du secondaire caracolaient en tête du classement du niveau d’instruction alors que les Wal­lons tenaient la lanterne rouge. Est-ce cela, les « têtes bien remplies » de Monsieur Eerdekensl Ni la tête ni les jambes! Les pouvoirs publics ont une responsabilité écra­sante dans cette dispropor­tion!

 

2004

V.Li., Le Tour salué par 27 000 drapeaux, LB 04/06/2004

 

Des étendards wallons seront distribués dans les 52 communes qui sont sur le tracé de la Grande Boucle.

Aux frais du contribuable wallon…

 

2005

Cyclisme / GP de Wallonie, LB 11/09/2005

 

Nick Nuyens, devant Leukemans…

 

2007

Laurent Monbaillu, Athlétisme / Spike d’or, LB 31/01/2007

 

» Tia Hellebaut et Kristof Beyens sont les lauréats de la 19e édition du « Spike d’or ». » La championne d’Europe du saut en hauteur était pourtant mal à l’aise hier. » Deuxième, Kim Gevaert, malgré deux titres continentaux, a été oubliée.

Ne fallait-il pas célébrer simul­tanément les exploits, d’autant plus appréciables qu’ils furent réalisés à trois minutes d’inter­valle, des deux championnes quitte à, exceptionnellement, éluder le vote pour les deux pre­mières places du classement féminin ?

L’idée a été évoquée par la li­gue néerlandophone, mais refu­sée par son homologue franco­phone, cette dernière soutenant que la proposition est intervenue alors que certains bulletins étaient déjà rentrés et que l’on ne pouvait plus faire demi-tour, version que réfutent les dirigeants flamands.

 

2 Documents / Documenten

Problemen met een motorhomeclub in Jambes: vergissingen door de gemeente en de pers / Problèmes avec un club de motor-homes à Jambes: erreurs de la commune et de la presse

(HLN, 18/11/2010) manipulatie: « Boze Walen » (veralgemining – généralisation)

(VA, 20/10/2011) (réactions de lecteurs après une généralisation / reacties van lezers na een veralgemening)

Genk - Football - chants anti-wallons : condamnation

(VA, 21/09/2011)

"Le 100 ne parle plus français à Louvain" ... mais ce sont toujours les néerlandophones qui doivent faire l'effort de parler la langue de l'Autre

(VA, 26/02/2011)

L'ULg se met à faire des études bidon séparatistes

(VA, 29/12/2011)

Schoolstrijd in Brussel

(DS, 07/03/2011)

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