POLITIQUE

La régionalisation: une catastrophe - Les relations politiques entre les communautés linguistiques belges / De gewestvorming: een ramp - De politieke betrekkingen tussen de Belgische taalgemeenschappen

Relations entre « Wallons », « Flamands » et germanophones: domaine politique / Betrekkingen tussen « Vlamingen », « Walen » en Duitstaligen op politiek gebied

PLAN

1 Analyses / Ontledingen

2 Documents / Documenten

 

1 Analyses / Ontledingen

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Paul Piret, Marc Eyskens : « L’image de la Belgique : très abîmée », LB 21/10/2004

 

Dans les pays vraiment fédéraux comme l’Allemagne et la Suisse, vous avez des gouvernements asymétriques mais avec 1° des partis nationaux

2° une hiérarchie des normes : une institution peut arbitrer les conflits d’intérêts.

Nous n’avons ni l’un ni l’autre.

 

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Van Impe H. (prof. de droit (VUB)), La liberté linguistique, LS, s.d.

 

L’ARTICLE 23 de la Constitution belge établit la liberté de l’emploi des langues au profit des citoyens et impose dès lors des obligations linguisti­ques aux autorités publiques. La liberté individuelle est celle des personnes privées. Les pouvoirs publics ont, en la matière, des devoirs qui découlent logiquement des droits linguistiques de la po­pulation.

Il va de soi que le bourg­mestre ou l’échevin d’une commune qui n’est pas capa­ble de s’entretenir dans la langue de sa région avec ses concitoyens viole la liberté constitutionnelle des langues de ses administrés.

Les différentes lois sur l’emploi des langues ne déro­gent pas à l’article 23 de la Constitution; elles ne limitent pas la liberté linguistique. Bien au contraire, elles orga­nisent la liberté des langues. De ce fait, elles ne doivent pas et elles ne peuvent pas être interprétées de façon restric­tive.

Rappelons que, entre la promulgation de la Constitu­tion et le vote des premières lois sur l’emploi des langues, c’est-à-dire entre 1831 et 1873, la liberté linguistique est restée lettre morte pour l’immense majorité des Bel­ges : la bourgeoisie absolue imposait sa langue aux Fla­mands, aux Wallons et aux germanophones (de l’est de la province de Luxembourg). Les lois linguistiques n’étaient pas des lois de con­traintes mais des lois protec­trices pour les petites gens !

 

La jurisprudence du conseil d’Etat est par trop timide. On révoque un bourgmestre in­capable d’exercer ses fonc­tions, mais on n’ose pas desti­tuer des conseillers commu­naux tout aussi incapables de remplir leur mandat. Or, ces élus sont appelés, non seule­ment à accomplir des tâches politiques, mais aussi à pren­dre des décisions d’ordre ad­ministratif ou juridictionnel (disciplinaire) sur base de dossiers qu’ils ne savent pas lire. Nous songeons plus par­ticulièrement à la nomination du personnel communal et aux sanctions à infliger éven­tuellement au personnel qui a pourtant le droit d’être enten du ! Soulignons, par ailleurs, que les conseillers commu­naux doivent pouvoir com­muniquer avec la population. Il s’agit d’une exigence démo­cratique élémentaire.

Ils agissent dans ces cas en méconnaissance de l’article 3 ter de la Constitution (rela­tif aux communautés linguis­tiques) puisqu’ils veulent exercer des fonctions publi­ques au sein d’une commu­nauté dont ils ignorent la lan­gue et ils poussent l’outrecui­dance jusqu’à prétendre qu’ils ont le droit le plus ab­solu d’ignorer la langue de leurs administrés. On se croi­rait parfois au Moyen Age !

 

Les « facilités » ont été ac­cordées à des fins humanitai­res (pour les moins jeunes) et pédagogiques (pour les jeu­nes). En Suède, les étrangersbénéficient de cours accélérés de langue suédoise afin de les intégrer dans la communauté. Dans la périphérie de Bruxel­les, il faudrait pareillement organiser des cours de néer­landais afin de permettre aux jeunes immigrés de s’adapter en apprenant la langue de la région.

Le mot « immigrés » a deux significations : d’une part, les travailleurs immigrés (géné­ralement d’origine étrangère) et les personnes qui changent de région linguistique. Dans la périphérie de Bruxelles, il s’agit, le plus souvent, de « dormeurs » immigrés. Les intéressés continuent à exer­cer leurs activités profession­nelles et autres à Bruxelles-Capitale, mais viennent pas­ser la nuit dans une des com­munes environnantes où l’air est meilleur et… les terrains moins chers. Le phénomène des communes-dortoirs n’est d’ailleurs pas récent. Aussi longtemps que les intéressés se bornent à dormir, il n’y a pas trop de problèmes : ils peuvent continuer à bénéfi­cier de facilités de guichet. Mais lorsqu’ils veulent acca­parer des fonctions publi­ques, tout en étant incapables de s’acquitter des devoirs de leurs charges, le problème change complètement, puis­qu’ils foulent aux pieds la liberté constitutionnelle de l’emploi des langues des habi­tants autochtones.

 

En faisant jouer le principe majoritaire, lesdits francophones se rendent coupables d’une ten­tative de génocide culturel. Or, les droits culturels constituent un chapitre essentiel dans les traités internationaux qui protè­gent les droits fondamentaux de rhomme. Ces traités ont été rati­fiés par la Belgique.

 

D’aucuns défendent l’idée qu’un fancophone, même s’il se trouve dans une région non fran­cophone, peut exercer la plénitu­de de ses droits politiques… dans sa langue à lui, en bafouant le droit de la population autochto­ne à l’emploi de sa propre langue. Pareil incivisme linguistique est contraire aux articles 3 bis, 3 ter et 23 de la Constitution, articles dont la portée s’éclaire à la lectu­re de l’article 59 bis.

On est frappé par le parallélis­me qui existe entre de telles pré­tentions de certains francopho­nes et les affirmations d’Hitler qui soutenait que toute personne de souche allemande avait tous les droits d’allemand, même lors­qu’il était citoyen d’un autre Etat. C’était cet autre Etat qui devait s’incliner devant la quali­té d’allemand. Le national-socia­lisme en matière linguistique ne semble hélas pas être le mono­pole du IIIe Reich.

 

La législation sur l’emploi des langues en matière administrati­ve était inspirée par un souci d’apaisement. Après un quart de siècle d’application, il faut re­connaître que l’objectif poursuivi est en grande partie atteint. Sauf à Bruxelles-Capitale, dans la périphérie bruxelloise et à Fourons, les problèmes sont pratiquement résolus. En d’autres termes, pour plus de quatre cinquièmes de la population belge, il n’y a plus de véritables problèmes dans ce domaine.

Quels problèmes subsistent et devraient encore pouvoir trouver une solution, conformément à l’esprit et à l’économie générale de la Constitution révisée ?

En premier lieu, la situation anti-démocratique dans certai­nes communes de la périphérie bruxelloise où, par un abus de droit, des inadaptés sociaux en­tendent imposer leur langue à la communauté flamande locale, s En deuxième lieu, la situation anti-sociale existant dans la ré­gion bilingue de Bruxelles-Capi­tale. Dans certains services com-munaux et dans certains C.P.A.S., le bilinguisme n’est pas effectif. Les Flamands se voient imposer le français, même par des médecins, lesquels se condui­sent en vétérinaires puisqu’ils ne savent pas communiquer avec leurs malades. Comme ces petites gens se trouvent dans une posi­tion de demandeurs, ils ne peu­vent se défendre en exigeant le respect de leur liberté linguisti­que constitutionnelle.

La récente campagne qu’a dû mener la Commission néerlan­daise de la culture présidée par M. Hugo Weckx (art. 108 ter de la Constitution) et qui se rapporte à la délivrance des cartes d’identi­té, prouve clairement que, pour les Flamands de Bruxelles, la li­berté est toujours un vain mot.

 

L’article 3 ter de la Constitu­tion (La Belgique comprend trois communautés : la communauté française, la communauté fla­mande et la communauté germa­nophone) est l’article-clé de l’Etat trinational qu’est devenue la Belgique depuis 1970. Il s’agit d’un article inséré en 1970 et révisé en 1980.

Les communautés linguisti­ques doivent apprendre à se res­pecter mutuellement, à ne pas s’immiscer dans leurs affaires in­térieures respectives et à ne pas se voler des mandats publics. La place de T. Van Overstraeten n’est pas au Conseil régional wallon. La place de M. J. Hap-part n’est pas à la tête d’une commune flamande. Tout impé­rialisme est à proscrire.

Rappelons que les Flamands de Flandre ont dû lutter pendant plus d’un siècle pour jouir enfin de leur liberté constitutionnelle. Les petites gens de Bruxelles qui sont Flamandes devront-elles en­core attendre longtemps la mise en œuvre pour eux de l’article 23 de la Constitution, article qui date de 1831 ?

 

Enfin, n’oublions pas la troi­sième communauté du pays, nos compatriotes germanophones (de l’est de la province de Liège). Quand pourrons-ils régler eux-mêmes l’emploi des langues dans leur région ?

En guise de conclusion, nous exprimons le souhait que le Con­seil de la communauté française fasse désormais preuve de tolé­rance linguistique en reconnais­sant et respectant le caractère bilingue de Bruxelles et que, de son côté, le Conseil régional wal­lon tienne mieux compte de l’existence de la communaué ger­manophone et de ses droits légi­times.

 

H. Van Impe

 

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Wilfried Martens, Mémoires pour mon pays, éd. Racines, 2006

 

(p.18) L’Expo 58

 

Au milieu de l’année 1957, nous sommes parvenus à faire collaborer tous les mouvements de jeunesse et les mouvements estudiantins flamands au sein du Vlaams Jeugdcomité (Comité de la jeunesse flamande). J’en fus élu président le 11 mai 1957. Ce fut un moment crucial : pour la première fois, des mouvements catholiques et laïcs et des nationalistes flamands allaient travailler ensemble. Au départ, les vieux flamingants se montrè­rent fort sceptiques et estimèrent que l’action n’avait aucune chance. Le 6 juin 1957, je pénétrai dans les bâtiments de la Sabena avec une déléga­tion du Vlaams Jeugdcomité. Nous voulions rencontrer le baron Moens de Fernig, commissaire général de l’Expo 58. J’avais 21 ans et j’entrais en scène pour la première fois !

Edgard van Cauwelaert, notre président bruxellois, dressa un réquisi­toire sévère des situations linguistiques déséquilibrées. Moens de Fernig s’énerva aussitôt et tenta de répondre. Il en était incapable en raison de son néerlandais défectueux. Il commit ensuite une énorme gaffe. Il fit en effet sentir qu’il ne pouvait concevoir qu’il y ait en Belgique deux (p.19) communautés qui avaient droit à leur existence propre. Le gouvernement, assurait-il, n’accepterait jamais qu’une journée purement flamande soit organisée. En fait, il mettait les ministres devant un fait accompli… mais plus tard ces derniers acceptèrent que la journée ait lieu. Quand la jour­née eut effectivement lieu, un an plus tard, il refusa cependant d’y participer.

Nous avons commencé alors une campagne d’information de grande envergure. J’avais rédigé un dépliant qui fut distribué sous le titre: « Expo 58 : un bras de fer. » J’y soulignais qu’au commissariat général de l’Expo, il y avait 70% de francophones et 30% de néerlandophones. Sur septante architectes, sept seulement étaient flamands. Et pourtant, l’Expo attendait beaucoup plus de néerlandophones que de francophones. Et à qui allait profiter cette exposition ? Essentiellement, aux exposants, exclu­sivement wallons et bruxellois, ou presque, aux « marchands » bruxellois, au personnel de l’exposition universelle et à la ville de Bruxelles pour laquelle on dégagea des milliards destinés aux routes et travaux publics.

Il était évident que cette grandiose démonstration des techniques modernes, des cultures et des modes de vie qui existaient en Europe et dans le monde ne pouvait laisser la jeunesse flamande indifférente. Elle était décidée à y prendre sa place, avec une conviction: l’Expo ne serait pas une humiliation pour la Flandre mais l’expression d’un peuple débor­dant de vitalité.

 

(p.21) Le 6 juillet eut lieu la mémorable Journée flamande de l’Expo. Le baron Moens de Fernig était absent. Moi aussi. Je me trouvais en effet à Louvain pour préparer mes examens, mais j’ai tout suivi à la radio. Durant les cérémonies, un petit groupe de flamingants conduits par Flor Grammens se dirigea vers le pavillon de la France pour y barbouiller les inscriptions en français. Cet incident entraîna la réprobation des organisateurs de la Journée flamande, mais reçut un écho international, d’autant que la visite du président français Coty avait lieu deux jours plus tard. Bien longtemps après, et jusqu’au Parlement, on assura que j’avais lancé des œufs pourris sur le pavillon français, ce qui était interprété comme du mépris pour la culture française. Mon alibi était sans faille: je n’étais pas présent à la Journée flamande à la réalisation de laquelle j’avais pourtant œuvré.

Le 31e pèlerinage de l’Yser, le 24 août, fut pour moi une apogée, cette année-là. J’y ai prononcé le «message de la jeunesse» qui contenait pratiquement tous les ingrédients et systèmes d’action qui me guide­raient pendant les mois et années à venir: la lutte contre la régression des Flamands, contre la francisation de Bruxelles, pour une action flamande structurée et pour le bon usage de la langue, la collaboration entre jeunes de toutes les opinions et l’autonomie pour les communau­tés flamande et wallonne. Je disais, entre autres: «Jeunes Flamands, nous serons la première génération qui sera prise en considération dans l’union européenne. » C’était la première mention d’une perspec­tive européenne.

 

(p.22) Je n’étais pas un «guindailleur»

 

Grâce à ce discours de Dixmude, je devins, sans rencontrer de concur­rence, président du WS (Vereniging van Vlaamse Studenten, Union des étudiants flamands) pour l’année académique 1958-1959. Mes contacts réguliers avec les parlementaires CVP datent de cette période. Le futur et flamboyant député VU Mik Babylon pouvait conjuguer l’action et la fête. Moi, je n’ai jamais été un grand «guindailleur». Il est vrai que mon état de santé n’était pas toujours optimal. Je réservais mes forces à mes études et aux nombreuses conférences que je donnais dans tout le pays flamand. Comme président du KVHV, je menais des actions contre le recensement linguistique imminent, contre la francisation de Bruxelles et pour l’am­nistie. Heureusement, je pouvais assimiler la matière en très peu de temps. Les professeurs qui ont contribué à ma formation sont indubitablement Gérard Verbeke avec son cours de métaphysique, Albert Westerlinck en littérature, Louis de Raeymaeker à l’Institut de philosophie, Willy Peremans sur l’Antiquité gréco-romaine, Emile Lousse en histoire moderne, Jan De Meyer, qui enseignait le droit constitutionnel. Et principalement le professeur Albert Dondeyne, qui guida définitivement mon engagement politique.

 

(p.23) Mars op Brussel

 

Aidé par le Comité d’action pour Bruxelles et la frontière linguistique, j’ai organisé la première et la seconde « Marche sur Bruxelles », le 22 octobre 1961 et le 14 octobre 1962. Nous nous opposions aux facilités et voulions que la frontière linguistique soit fixée définitivement. J’étais responsable des slogans et de l’organisation. J’ai même encaissé quelques coups lors de la seconde Marche. Debout sur les escaliers de la Bourse, je voyais des manifestants flamands se faire molester par des perturbateurs francopho­nes. En tant que coorganisateur, je me sentais responsable et j’ai tenté de demander de l’aide au commissariat le plus proche. Mais je devais passer pour m’y rendre entre les deux camps antagonistes. On m’a reconnu et la colère francophone s’est retournée contre moi. J’ai reçu quelques coups de poing avant que la police n’intervienne.

 

(p.25) De Harmel à VDB

 

Revenons en 1965. (…)

Après les vacances, une attaque virulente me vint de La Libre Belgique qui était alors le porte-parole des conservateurs catholiques francopho­nes. Selon le journal, j’étais un « Gambetta de faubourg, le porteur d’eau de la Volksunie, un arriviste, un personnage écumant qui ne devait sa montée en puissance qu’à ses attaques racistes. »

 

(p.27) Louvain-Leuven

 

En janvier 1968, le problème de Louvain resurgit. Le conseil académique francophone de l’université avait mis de l’huile sur le feu en exposant son plan d’expansion, qui sous-entendait qu’une université francophone complète demeurerait à Louvain. Nous avons immédiatement réagi contre cette «dangereuse provocation» qui récompensait mal, disions-nous, la patience et la bonne foi flamandes. Nous insistions auprès des hommes (p.28) plaidant la cause d’une école communautaire et pluraliste, l’enseigne­ment confessionnel nous paraissant lui aussi dépassé. La direction du CVP envisagea sérieusement de prendre des sanctions contre Jean-Luc Dehaene et moi; nous faisions figure de trublions face au leader charis­matique de l’enseignement catholique, Mgr Daelemans. Après des confrontations avec le bureau du CVP, j’ai instinctivement senti que nous devions reprendre notre souffle. Il n’était pas question que je divise mon propre parti.

 

(p.30) Notre équipe de jeunes adopta un manifeste (p.31) plaidant la cause d’une école communautaire et pluraliste, l’enseignement confessionnel nous paraissant lui aussi dépassé.

La direction du CVP envisagea sérieusement de prendre des sanctions contre Jean-Luc Dehaene et mmoi ; nous faisions figure de trublions face au leader charismatique de l’enseignement catholique, Mgr Daelemans.

 

(p.31) L’esprit de Paul Ricœur

 

Mais comment parcourir ce chemin sans avoir l’impression de trahir son intime conviction? Je suis profondément redevable à des essais de Paul Ricœur, traduits en néerlandais par Politique et foi *. Je les ai lus et relus. Dans son chapitre « Tâches de l’éducateur politique », il précise les rapports entre éthique et politique, rapports difficiles et pleins de pièges. Comme le grand sociologue allemand Max Weber, il distingue deux niveaux de la morale : ce que Weber appelle la morale de conviction, et d’autre part la morale de responsabilité. Pour Paul Ricœur, «la santé d’une collectivité repose finalement sur la justesse des rapports entre ces deux morales : d’un côté la morale de conviction est portée par les socié­tés de pensée et de culture et par les communautés confessantes, parmi lesquelles les églises, qui trouvent ici, et non point dans la politique proprement dite, leur véritable point d’insertion; d’autre part la morale de responsabilité est aussi la morale de la force, de la violence réglée, et de la culpabilité réglée… Si nous réduisions la morale de la conviction à la morale de la responsabilité, nous tomberions dans le réalisme poli­tique, dans le machiavélisme, qui résulte de la confusion constante des moyens et des fins. » Ce fut mon leitmotiv et je n’ai cessé de dire que le CVP ne pouvait être un parti auquel rien n’importe d’autre que le pouvoir.

 

(p.35) (1972) Les Wallons n’acceptaient pas que les Flamands de Mouscron-Comines aient les (p.35) mêmes droits que les francophones des Fourons. Eyskens, finalement, a voulu faire le forcing. Voilà la véritable raison de sa démission et non diverses intrigues comme il le raconte dans ses mémoires. Les médias ont même parlé de «parricide»! Malgré sa grande admiration pour Gas ton Eyskens, Léo Tindemans, dans ses mémoires, est infiniment plus nuancé .

 

(p.37) Un Premier ministre wallon unilingue

 

Après la chute du gouvernement Eyskens, il était clair que le nouveau gouvernement devrait s’atteler à une double tâche: régler le statut des Fourons et, surtout, mettre en place la régionalisation en vertu de l’arti­cle 107 quater de la Constitution. Une majorité qualifiée était nécessaire pour ce faire et on avait donc besoin des socialistes. Lorsque le Roi nomma comme formateur Edmond Leburton, un Wallon unilingue, l’enthou­siasme de mon parti s’en trouva refroidi. Le formateur n’aimait guère le CVP et c’était réciproque. Il avait déclaré naguère à l’hebdomadaire bruxellois Pourquoi pas ?: « J’en ai marre du CVP ! » On n’oubliait pas son attitude durant les grèves révolutionnaires de 1960-1961, quand il avait bloqué dans sa ville les trains qui circulaient encore (d’où son surnom de «chef de gare de Waremme»). Le président du parti socialiste avait une réputation bien établie d’aimer boire un coup. Son goût pour les jolies femmes était aussi manifeste que sa surprenante attirance pour les leaders forts des régimes totalitaires : Tito, Ceausescu, Mobutu et le Shah d’Iran. Cette dernière amitié lui serait d’ailleurs fatale.

 

(p.46) L’impossible est réalisé

 

Après un dernier débat sur les listes européennes (une par communauté et non une nationale, à la demande de Nothomb et d’Outers qui redou­taient un nouveau triomphe de Tindemans et un déséquilibre entre le nombre de sièges attribués aux francophones et aux flamands), le texte définitif de l’accord fut signé dans la nuit du 24 au 25 mai dans un des plus petits et des plus sombres locaux de ce palais qui est tout sauf intime ! Le «pacte d’Egmont» était né, nous avions réalisé l’impossible et levé une lourde hypothèque qui pesait sur la vie politique belge !

Durant le week-end suivant, il me fallait obtenir l’accord des partici­pants au congrès du CVP à Gand. J’ai affirmé que les structures proposées correspondaient parfaitement « à ce que notre parti avait imaginé pour la réforme de l’État». La Belgique serait enfin remodelée, elle se présen­terait comme un État fédéral basé sur la reconnaissance de deux communautés, la flamande et la francophone, et de trois régions, la Flandre, la Wallonie et Bruxelles, avec une structure double pour cette dernière. En relisant mon discours aujourd’hui, je constate que je prédi­sais déjà ce qui pouvait échouer dans l’application du pacte: «L’accord contient beaucoup de moyens pour ramener la paix dans notre pays mais aussi autant de mécanismes qui peuvent attiser des conflits et mener à brève échéance à la dislocation de nos institutions. Mais je puis dire aussi que ceux qui ont travaillé pendant trois semaines dans le bunker du palais d’Egmont étaient animés d’un esprit de pacification.»

 

(p.61) (VDB)

 

Son image a été salie par ses ennemis politiques – principalement au FDF – qui ne reculèrent pas devant les insinuations de corruption et de compromission morale et l’accusèrent d’avoir favorisé ses affaires privées. Deux livres qui étaient de véritables entreprises de démolition ne ratè­rent pas leur cible. À l’intérieur de son propre parti, Charles-Ferdinand Nothomb, Gérard Deprez et Philippe Maystadt se heurtèrent à ses concep­tions et obtinrent sa démission de la présidence du PSC en 1981. Lors des élections communales, Gérard Deprez interdit même qu’il figure sur une liste PSC-CVP. VDB en fut véritablement blessé, d’autant que Deprez avait été son proche collaborateur dans les cabinets ministériels et qu’il avait aidé et soutenu ce dernier au début de sa carrière politique. Person­nellement, je suis scandalisé par la façon brutale dont il fut mis au placard.

 

(p.70) « Brüssel vlaams ? Ça jamais ! »

 

Un parti extrémiste comme le FDF ne peut laisser personne indifférent. Leur intolérance vis-à-vis des Bruxellois flamands et leur frénésie d’expansion par delà les frontières de la capitale impressionnaient vive­ment les Flamands en période d’élection. On explique la naissance du FDF comme une réaction aux « Marches sur Bruxelles » qui auraient suscité une grande inquiétude dans les milieux francophones. Je crois qu’il faut surtout voir du côté des lois linguistiques de 1962. Beaucoup de Bruxellois francophones ne voulaient pas du bilinguisme qui leur était imposé, lui déniant ainsi son rôle réel de capitale. C’est dans ce contexte que le FDF avait pu rafler un certain nombre de votes issus des autres partis. Mais la question qui se posait était de savoir s’il fallait impliquer le FDF dans la réforme de l’État. La constitution d’un «front francophone» en 1979 ne nous laissa pas le choix. Mais le mécanisme d’une « majorité significative » dans chaque région était intenable puisqu’il impliquait que le FDF soit présent pendant des siècles au gouvernement.

Il est certain que, pendant des années, le FDF a été un obstacle à la paci­fication communautaire. Il utilisait le slogan « Brussel vlaams? Ça jamais ! »

(p.71) Avec un succès certain, le umlaut allemand et le caractère gothique utilisés pour l’affiche remplaçaient l’absence d’arguments.

 

(p.86) Il me faut évoquer aussi le rôle du parti socialiste. Je n’ai jamais perçu de ce côté le signe qu’on pouvait mener avec lui une politique sérieuse de redressement, d’autant qu’il y avait le njet des socialistes wallons. Que manquait-il à la plus importante force de Wallonie, pourquoi une telle obstruction en une période essentielle, pourquoi un tel immobilisme au gouvernement? J’y vois une conséquence logique de son organisation. Le président y décidait de tout. Lui, et lui seul, dirigeait et les ministres

 

(p.87) Le 25 septembre, quatre jours après la démission de Mark Eyskens, j’ai fait une autre rencontre importante, celle de Vaast Leysen. J’ai toujours eu beaucoup d’estime pour lui. Il ne faut pas sous-estimer sa contribu­tion à la réforme de l’État. Leysen était pour le patronat ce que E-W. Segers représentait pour le syndicat chrétien. Il était le lien entre les leaders politiques et le monde des entreprises flamandes. Je me demande parfois si le monde politique possède encore des personnalités de ce calibre : des hommes qui arrivent à transcender leur mandat personnel pour se mettre au service de l’intérêt général. Je n’en vois pas dans les milieux syndicaux et patronaux d’aujourd’hui.

Vaast Leysen me présenta un projet concret: conclure avec les libé­raux un accord de principe de former avec eux un gouvernement après les élections. Il me dit aussi de mettre la réforme de l’État en veilleuse et de m’occuper prioritairement de redresser le pays. Il me mit en contact avec Frans Grootjans une semaine plus tard et nous nous sommes promis de faire tout ce qui était possible pour piloter nos partis vers le gouvernement, après les élections du 8 novembre. Ce fut le début d’une grande confiance mutuelle et d’une collaboration très étroite entre Frans Grootjans et moi-même. Mais, s’il est toujours permis aux hommes politiques de faire des projets et de se jurer fidélité, il faut malgré tout attendre le verdict des urnes. Et les perspectives du CVP n’étaient pas brillantes.

 

(p.97) Le problème s’était déjà manifesté lors de mon quatrième gouverne­ment. Malgré les milliards de subsides, les pertes des entreprises sidérurgiques s’amplifiaient et un nouveau plan global s’imposait. Après l’obscure fusion avec «le triangle de l’acier» carolingien initiée par le trio André Cools – Julien Charlier -Albert Frère avec l’appui d’Etienne Davignon, la crise éclata au printemps 1981. L’ensemble Cockerill Sambre fusionné possédait une telle force syndicale et politique qu’aucun gouvernement n’était en mesure de contrecarrer ses revendications et de prendre les mesures d’assainissement qui s’imposaient. À la mi-mai 1981, le gouver­nement Eyskens lui alloua une vingtaine de milliards (500 millions d’euros). Ni la fusion, ni cette allocation ne renversèrent la vapeur, au contraire. Cockerill Sambre s’enfonçait de plus en plus. La production de chaque tonne d’acier coûtait 1500 francs, malgré les 50 milliards de subsides débloqués de 1979 à 1981. La production d’une tonne d’acier demandait 3 500 ouvriers alors qu’il n’en fallait que 2 000 chez Sidmar, en Flandre. Le cabinet de Willy Claes qui gérait ce dossier se laissa manipuler par les socialistes wallons et par le leader syndicaliste Robert Gillon qui imposèrent leurs revendi­cations politico-sociales. Malgré ses preuves de bonne volonté, le gouvernement Eyskens se cassa le nez sur ce problème sidérurgique.

 

(p.98) Un homme providentiel

 

Une solution était urgente, d’autant que le dossier prenait une allure communautaire. En Flandre, on était de plus en plus persuadé que la sidé­rurgie wallonne «coûtait beaucoup trop cher». Mais on ne pouvait abandonner Cockerill Sambre, ne fût-ce que pour des raisons sociales: la faillite de l’entreprise serait une catastrophe pour des milliers de foyers wallons et coûterait des milliards en allocations de chômage.

Heureusement, au début de l’année 1982, apparut l’homme providen­tiel : Michel Vandenstrick, PDG de la FN et président de l’Union wallonne des entreprises. Il voulait bien s’occuper provisoirement de l’affaire mais nous devions chercher un nouvel administrateur délégué. Un Flamand serait bien évidemment suspect. Mais aucun industriel wallon ne dési­rait prendre les choses en main. Le « sauveur » viendrait donc de l’étranger.

Je pris comme toujours mes vacances au mois d’août, dans le Midi de la France. J’y découvris le nom de Jean Gandois dans Le Monde. Nous étions au moment des grandes nationalisations de François Mitterrand. Jean Gandois, PDG de Rhône-Poulenc, avait été mis à pied suite à un conflit avec le gouvernement et il ne ménageait pas ses critiques dans le journal.

Les bruits autour de la faillite de Cockerill Sambre devenaient de plus en plus pressants. J’annonçai à Michel Vandenstrick que je lui avais trouvé un successeur valable. Il semblait bien connaître Jean Gandois qui vint me voir à ma résidence. Il me fit, pendant trois heures, un tableau perti­nent de la situation de Cockerill Sambre et je sentais qu’il partageait mes intuitions sur l’avenir de la sidérurgie. Il refusa de prendre la direction de l’entreprise mais accepta le titre de conseiller spécial du gouvernement. On n’avait jamais vécu une telle situation dans notre pays: il participait pratiquement aux réunions du gouvernement ou du moins à ce qu’on appelait le steel committee (sans bien sûr prendre part à des délibérations politiques proprement dites). C’est un des hommes les plus exception­nels que j’aie rencontré. Manager hors pair, d’une grande honnêteté intellectuelle, il possédait, en outre, une immense culture générale. Il avait en très peu de temps compris comment le système politique belge fonctionnait et saisi combien il était difficile de prendre une grande déci­sion dans notre pays. Il apprit en un minimum de temps à lire le néerlandais. Il le parlait même ici et là au cours des réunions ministériel­les. L’aspect communautaire du dossier ne lui échappait pas.

 

 

UN ETRANGE ACCORD SUR LES MISSILES

 

(p.123) Étranges Affaires étrangères

 

Mais qui était le fameux ministre?

1° Comme ministre de la Défense en 1981, Frank Swaelen a donné son accord au schéma de déploiement des missiles et il a ainsi lié notre pays, techniquement, à une date bien précise.

2° Cet accord n’aurait pas constitué un problème si le ministre des Affaires étrangères, Charles-Ferdinand Nothomb, avait informé nos alliés de façon claire et exhaustive du point de vue belge de novembre 1981 sur l’instal­lation des fusées et s’il avait précisé qu’il fallait de toute façon que le gouvernement donne d’abord son feu vert. Je n’ai rien trouvé à ce sujet dans mes archives et je dois donc en conclure que Nothomb n’a jamais , insisté sur les réticences belges.

 

 

CARROUSEL DANS LES FOURONS

 

(p.128) Euphorie

 

Les six communes fouronnaises appartenaient à la province de Liège. Elles étaient habitées par des Wallons et des Flamands mais ils parlaient, pour la plupart, un dialecte germanique, si l’on excepte quelques châtelains et quelques Wallons importés. En 1962, le législateur voulut fixer une fois pour toutes la frontière linguistique entre les régions culturelles néerlan-dophone et francophone. Deux faits se sont alors produits et, ici, je cite Théo Lefèvre. Il rapporte que, d’une part, les socialistes liégeois ont demandé au CVP de retirer les Fourons à la province de Liège car les élec­teurs, en majorité catholiques, de ces communes les empêchaient d’avoir la majorité absolue au conseil provincial liégeois. D’autre part, le diction­naire flamand de Jan Verroken démontrait que les Fourons étaient plus flamands que Mouscron-Comines.

Une solution apparut à tous comme logique : rattacher les Fourons au Limbourg et Mouscron-Comines au Hainaut. Personne ne voyait d’objection à cette proposition! Sauf nos amis de l’arrondissement de Courtrai, certains leaders CVP de la Flandre occidentale comme Berten De Clerck et Dries Dequae, et Robert Devos, bourgmestre de Mouscron, qui étaient extrêmement mécontents. Rationnellement, leur argumen­tation me paraissait juste : il y avait déséquilibre entre les 45 000 habitants du sud-ouest de la Flandre transférés en région wallonne et les maigres 4000 Fouronnais concédés à la Flandre. Mais, pour nous, l’obtention d’une frontière linguistique stable et d’une Flandre linguistiquement homogène était un enjeu qui méritait qu’on paie le prix! L’euphorie fut grande lorsque cette frontière linguistique fut fixée à la Chambre, le 31 octobre 1962. Les Fourons étaient, certes, rattachés au Limbourg contre le gré de leurs habitants. Mais personne ne pouvait pressentir quels conflits allaient voir le jour !…

 

Une question de loyauté fédérale

 

La plupart des objectifs pour lesquels nous nous battions au Vlaams Actiecomité apparaissent aujourd’hui aux jeunes générations comme complètement dépassés. La jeunesse flamande a le privilège d’être instruite (p.129) depuis des décennies dans sa langue maternelle. Un néerlandophone peut, sans problème, gravir l’échelle sociale et obtenir une promotion dans le secteur public. L’action flamande menée par ma génération a donc porté ses fruits.

Il va de soi que les Flamands se servent aujourd’hui de leur langue. L’homogénéité linguistique de la communauté reste néanmoins mena­cée. Les déboires autour des Fourons et des communes bruxelloises à facilités l’ont prouvé. Il s’agit d’une question essentielle, au cœur même de notre régime fédéral. Et c’est la raison pour laquelle il me semble nécessaire d’approfondir le sujet.

 

En février 1962, lors de mon discours au congrès du WB sur le fédéra­lisme d’union, j’ai insisté sur un point: il fallait, d’urgence, arrêter de saper l’homogénéité culturelle de la Flandre. Je ne disais pas cela parce que je considérais le territoire flamand comme une chose sacrée mais parce qu’il y allait de la raison de vivre du fédéralisme belge. Un amalgame comme la Belgique où différentes cultures vivent côte à côte ne peut en effet fonctionner que si les différentes communautés respectent pro­fondément leur identité culturelle et linguistique. C’est ma profonde conviction. Un État fédéral qui ne respecte pas ce principe et où une communauté linguistique viole l’homogénéité de l’autre, sombrera inévi­tablement dans des conflits linguistiques.

Pour éviter cela, chaque entité fédérée doit être compétente sur un terri­toire nettement délimité et disposer d’une langue officielle. Des facilités peuvent éventuellement être envisagées afin de permettre aux person­nes qui parlent une autre langue de s’adapter pendant une période de transition. Ce message n’a pas été entendu lors des négociations de Val Duchesse et il est apparu clairement que le système des facilités linguis­tiques définitives accordées aux communes de la périphérie bruxelloise était une source de conflits futurs. On a fait croire à l’opinion publique francophone que le principe de territorialité reposait sur un nationa­lisme des plus contestables. Cette présentation des choses est malhonnête : il est clair qu’un pouvoir politique sans territoire définitivement établi ne peut pas fonctionner. C’est tellement évident qu’il ne viendrait jamais à l’idée de demander à des Bretons, des Frisons ou des Wallons de céder une partie de leur espace socioculturel à des concitoyens parlant une autre langue ! Telle est pourtant la pression qui a été exercée sur les Flamands, notamment dans la question des Fourons. Une pression qu’ils n’avaient, eux, jamais pratiquée.

 

Carrousel et vaudeville

 

(p.130) Et le vaudeville continua! Lors des élections communales de 1982, «Retour à Liège» obtint une fois de plus la majorité (62%) et José Happart recueillit la majorité des voix de préférence (869 sur 2803). Il fut présenté comme bourgmestre par ses corréligionnaires mais comme il ne connaissait pas le néerlandais, le gouvernement hésitait à le nommer. Pour éviter un court-circuit fatal, le compromis suivant fut adopté : la nomination de Happart comme bourgmestre serait décidée le 4 février 1983, mais elle ne deviendrait effective que le 31 décembre afin de lui donner le temps de « rafraîchir » sa connaissance du néerlan­dais. Bien que ce «rafraîchissement» ne soit pas très apparent, le ministre de l’Intérieur, Charles-Ferdinand Nothomb l’autorisa à prêter serment, le 30 décembre. Une vague d’indignation souleva la Flandre où l’opinion publique estimait qu’un homme qui méprisait le monde néerlandophone jusqu’à la phobie culturelle, ne pouvait deve­nir bourgmestre d’une commune flamande. Les Fouronnais flamands interjetèrent appel auprès du Conseil d’État, une instance plus apte que le gouvernement à juger d’un conflit concernant l’application de la loi linguistique. Comme le pays se trouvait au bord d’une catastrophe socio-économique, le gouvernement estima d’ailleurs qu’il avait (p.131) d’autres chats à fouetter et une sorte de «trêve de Dieu» fut instaurée dans l’attente de l’arrêt du Conseil d’État.

Je ne me suis jamais laissé entraîner dans l’atmosphère émotionnelle que le « bourgmestre » Happart entretenait astucieusement dans l’opinion publique. Il multipliait les initiatives qui ne pouvaient qu’exaspérer l’opi­nion flamande: des bambins flamands étaient exclus d’une école communale pour des raisons insignifiantes, une auberge de jeunesse flamande était contrainte à la fermeture et, au conseil communal, José Happart refusait de prononcer le moindre mot en néerlandais.

 

(p.132) Il est tout à l’honneur de Jean Gol et d’André Cools d’avoir vu clair: ils ont publiquement pris des distances par rapport au happartisme. Ils ont probablement perçu que, tôt ou tard, les Fourons se retourneraient contre la Wallonie parce que la Flandre, attaquée dans son intégrité, serait de moins en moins disposée à répondre aux besoins financiers wallons.

L’inéluctable se produisit le 30 septembre 1986. Le Conseil d’État annu­lait la nomination du 4 février 1983. Il considérait qu’un bourgmestre d’une commune située sur le territoire flamand devait pouvoir utiliser le néer­landais dans l’exercice de sa fonction sans avoir besoin de traducteurs ou d’interprètes. On pouvait penser que le rideau était définitivement tombé sur l’affaire Happart, mais c’était une erreur. J’ai participé à l’émission domi­nicale de la RTBF Faire le point, face à une assemblée choisie de journalistes francophones, dont Christiane Lepère. Je fus abasourdi: personne ne voulait admettre l’arrêt du Conseil d’État, même si son argumentation était considérée comme solide!

Le lendemain, Charles-Ferdinand Nothomb interjeta appel auprès de la Cour de cassation, où il espérait bien obtenir raison. Cette démarche me reste en travers de la gorge. J’avais laissé persister le désordre fouron-nais pendant trois ans, dans l’espoir de voir les parties opposées s’accommoder de la décision du Conseil d’État. Mais voilà que Nothomb ne l’acceptait pas et entamait une nouvelle bataille de procédure! La question restait donc sans solution sur le plan national. L’impuissance de mon gouvernement à résoudre ce problème envenima inévitablement la question. Le 5 octobre, j’ai déclaré à la BRI que l’arrêt du Conseil d’État devait être appliqué selon la lettre et selon l’esprit: Happart n’était plus bourgmestre, il ne pouvait même pas briguer un poste d’échevin et moins encore celui de bourgmestre faisant fonction.

Mais nous n’avions pas tout prévu. Happart agit comme si le Conseil d’État n’avait pas rendu d’arrêt. Démis de sa fonction de bourgmestre, il se fit réélire par le conseil communal comme échevin et devint même premier échevin, ce qui lui assurait la présidence du conseil communal. Le gouverneur du Limbourg réagit en annulant ou suspendant chaque fois les décisions prises dans ces conditions par le conseil.

 

(p.133) Le 14 juillet 1789, Louis XVI notait dans son journal qu’il ne s’était rien passé de particulier. La prise de la Bastille lui avait complètement échappé. J’aimerais lire les journaux de Spitaels, Moureaux, Dehousse, Maystadt, Deprez et beaucoup d’autres. Peu d’entre eux ont été conscients d’avoir lourdement hypothéqué en 1986-1987 la toute jeune organisation fédé­rale du pays. J’ai été très étonné d’entendre certains de mes «anciens combattants» comme Philippe Moureaux critiquer, récemment, dans le débat sur l’arrondissement électoral Bruxelles-Hal-Vilvorde l’attitude de leurs collègues flamands. À les entendre, ceux-ci mettaient la survie du pays en j eu. Ils ont même déclaré que : « Les Flamands se dirigent tout droit vers la fin de la Belgique », en se posant en gardiens du fédéralisme belge. Ce n’était pas très crédible !

 

(p.140) Le soir du 13 octobre, j’ai vécu un moment politique des plus heureux. La coalition gouvernementale ne sortait pas seulement saine et sauve des élections, mais mieux encore, elle était renforcée ! Le CVP et le PSG récupéraient la moitié des voix qu’ils avaient perdues en 1981. Personnellement, j’avais 60000 voix de préférence. La presse constata que ce résultat confirmait le succès d’une politique de redressement menée par le gouvernement et son Premier ministre, Wilfried Martens. Un journaliste du Monde écrivit qu’il ne comprenait pas pourquoi les Belges avaient voté en masse pour moi, alors que j’avais l’air d’un simple petit fonctionnaire !… En France, on a l’habitude d’une classe politique qui a plus de panache et un comportement plus élitiste, la majorité des hommes politiques venant de la prestigieuse ENA (École nationale d’ad­ministration). Il est bien connu que j’ai suivi un parcours beaucoup plus populaire !

 

 

(p.148) Le carrousel continua en 1987 (Happart se faisait régulièrement élire par le conseil communal premier échevin et bourgmestre faisant fonction, vote que le gouverneur du Limbourg annulait tout aussi régu­lièrement) , mais la Belgique exerçait la présidence de l’Union européenne durant les six premiers mois de l’année et je me voyais mal expliquer à mes collègues Kohi, Thatcher et Mitterrand que la stabilité du pays était menacée par Happart.

À la veille des vacances, deux avis du Conseil d’État, siégeant en cham­bres réunies, devaient mettre fin au carrousel ; ils soulignaient que l’arrêt du 30 septembre 1986, qui interdisait explicitement qu’Happart exerce la fonction de bourgmestre faisant fonction, devait être exécuté. Une véritable gifle pour le PSC… mais j’avais l’impression que celui-ci commen­çait cependant à se résoudre à l’inévitable. Nous aboutîmes enfin le 3 juillet en Conseil des ministres au compromis tant attendu. Il n’était pas ques­tion qu’Happart soit bourgmestre faisant fonction, ce qui impliquait concrètement que les autres échevins devraient accomplir les actes de gestion de la commune.

 

(p.150) Je me souviens fort bien de l’été 1987. Je me sentais épuisé après toute une année consacrée à éteindre les brûlots politiques, à canaliser les tensions et à écouter douloureusement les protestations des groupes de pression flamands et wallons qui vivaient des bouffonneries fouronnai-ses. Mais je parvins à libérer mon esprit et à profiter intensément des plaisirs de la Provence. Je sentais bien que les tensions autour de Verhofstadt et des Fourons allaient renaître, mais je me révoltais instinctivement contre l’idée qu’elles provoqueraient la chute de mon gouvernement.

 

(p.151) Happart était un prétexte

 

«Le chemin est long du projet à la chose», a écrit Molière. J’étais à peine rentré que le MOC-ACV rejetait les décisions du conclave budgétaire. Et quand Guy Verhofstadt fit à la fin septembre la proposition de concur­rencer les mutuelles par des assurances privées, ce fut le commencement de la fin. Le vice-Premier ministre libéral réagissait ainsi à la publication d’un dossier judiciaire consacré aux placements et aux caisses des mutuel­les. Le mouvement ouvrier chrétien s’employa rapidement à le faire disparaître de la scène politique…

(…)

 

Coup de semonce

 

Le compromis du 3 juillet prit vite l’eau. Durant les vacances, éclata «la guerre des juges»: le juge liégeois Bartels avait obligé José Happart à signer deux attestations en qualité de bourgmestre faisant fonction. C’était évidemment du pain bénit pour les sociaux-chrétiens francopho­nes dont les ministres vinrent me proposer de revoir le dossier des Fourons

(p.152)

dans un cadre plus large, par exemple via une loi interprétative sur la connaissance des langues dans les Fourons et dans les autres commu­nes à statut linguistique spécial. En même temps, Happart annonçait qu’il ne signerait plus que les actes destinés aux Fouronnais flamands dans l’espoir qu’ils seraient annulés systématiquement par l’autorité de tutelle.

C’en était trop ! Je suis un homme patient mais je suis par-dessus tout un légaliste. Je ne pouvais accepter que des hommes politiques qui devaient respecter l’État de droit mangent leur parole. Je refusais d’être naïf et de croire encore dans le gentlemen’s agreementdu 3 juillet alors que la situation se détériorait sur le terrain. J’envoyai donc le 20 septembre un premier coup de semonce. J’annonçai lors de débats télévisés que le gouvernement allait prendre une initiative de dépannage pour rendre défi­nitivement impossible le carrousel fouronnais. Ce qui provoqua la colère de Gérard Deprez qui ouvrit le feu : « Martens est devenu l’otage des extré­mistes de son parti», déclara-t-il.

Le président du PSC était allé trop loin. J’étais furieux, et mon parti aussi. Les groupes parlementaires exigèrent le 23 septembre que la question soit réglée clairement par le gouvernement avant la reprise des travaux parle­mentaires ; il fallait exécuter l’arrêt du Conseil d’État selon lequel Happart ne pouvait être bourgmestre faisant fonction et rétablir la légalité. Sinon, il était évident qu’il n’y aurait plus de gouvernement.

 

Gérard Deprez incorrect

 

Le communiqué des groupes CVP n’était en fait que le rappel du compro­mis de juillet auquel les partenaires francophones du gouvernement s’étaient ralliés. Gérard Deprez le jugea cependant inacceptable. Et le 3 octobre, il vint me voir chez moi, à Gand. Ce ne fut pas une conversation amicale. Je lui dis sans détour que je n’avais pas apprécié ses déclarations incorrectes des dernières semaines. «Mais c’est toi, Wilfried, qui as mangé ta parole», répon­dit aussitôt le président du PSC. «Avant les vacances, il n’était pas question de sanctions contre Happart, et maintenant il doit brusquement partir. En soutenant le point de vue du CVP, tu as perdu ton rôle d’arbitre. » Sûr de lui, il alla plus loin encore: «Une crise est inévitable si nous continuons ainsi. Je n’accepterai plus de compromis. La formule de « déshabiller » Happart en mai a fait rire de nous. C’était un monstre, même si Joseph Michel assurait que c’était du béton. La seule chose que je puisse encore accepter, c’est un travail législatif sérieux, une loi qui règle une bonne fois la connaissance linguistique des mandataires des communes à statut spécial. »

(p.153)

Ces propos me stupéfièrent: le président du PSC voulait une nouvelle législation, mais il ne parvenait pas à respecter l’actuelle! Comment pouvais-je prendre sa proposition au sérieux? Je lui fis part de mes objec­tions: «Gérard, comprends-tu bien à quel point le législateur est ligoté? L’avis du Conseil d’État dit clairement que le législateur doit rester dans le contexte constitutionnel de l’article 3 bis. On n’arrivera pas à un consen­sus politique en dehors de ce cadre. »

Mais il n’y avait rien à faire. Deprez tenait beaucoup à la loi interpré­tative. Je lui conseillai de prendre contact avec Jean-Luc Dehaene pour étudier avec lui la possibilité d’un projet de loi. Jean-Luc avait à l’époque la réputation d’être un négociateur extraordinaire qui pouvait résoudre les tensions les plus irrationnelles.

 

La dérive d’un intellectuel

 

Mais comment en était-on arrivé là? Qu’est-ce qui avait conduit Gérard Deprez à joindre son sort depuis tout un an à celui de José Happart? Lui, l’intellectuel brillant doté d’un tel savoir-vivre, ne devait quand même pas se faire d’illusions ! Craignait-il que le PS devienne incontournable après les prochaines élections si le joker Happart se liait totalement à Spitaels? Ou bien y avait-il des motifs plus profonds ? Une certaine sympathie pour Happart n’était évidemment pas surprenante; tous deux siégeaient au Parlement européen et y entretenaient un contact régulier.

Deprez voyait peut-être en Happart le brise-glaces grâce auquel il pourrait remplacer Verhofstadt par Spitaels. Le président du PS avait entamé après les vacances une offensive de charme dans laquelle il se disait prêt à prendre des responsabilités gouvernementales avec les sociaux-chrétiens. Je n’excluais pas que Deprez veuille faire une fleur à Spitaels. Il a confirmé1 qu’il avait vu Spitaels à deux reprises, chez un ami commun, avant les élections de décembre «parce qu’il était acquis à l’idée qu’il fallait ramener les socialistes dans un gouvernement, d’autant que l’opposition du PS, mis à part le volet institutionnel, était moins dure et qu’il était notam­ment convaincu par l’idée d’une réforme fiscale».

Je ne veux cependant pas donner de Gérard une image négative. Il a peut-être joué un rôle peu brillant dans l’affaire Happart, mais sa vie est beaucoup plus significative et riche que cela.

1 Jean-François Furnémont, Guy Spitaels, au-delà du pouvoir, Luc Pire, Bruxelles, 2005.

 

(p.154) Nous nous entendons toujours bien, et c’est merveilleux car nos affron­tements auraient pu dans bien des cas engendrer une réelle antipathie. C’était un Wallon au sang chaud qui avait dû quitter la cité de la Dyle à cause du « Leuven vlaams» et qui en avait gardé un traumatisme. Mais je crois qu’il n’a jamais pris mal ma lutte pour l’homogénéité linguistique flamande. Même si, sur le plan communautaire, il n’hésitait jamais à bousculer sans ménagements les Flamands.

Car il avait un caractère emporté. Je me souviens ainsi d’une réunion au Lambermont durant laquelle il m’adressa de manière inattendue une sèche remarque: j’avais, selon lui, trop peur des socialistes! Je reçus une lettre d’excuses le lendemain, alors que j’avais déjà oublié l’incident. Gérard Deprez était un homme amical, plein de tact, large d’idées, géné­reux et d’une fréquentation agréable. Nous avons pu résoudre ensemble bien des difficultés.

Je ne lui ai pas tourné le dos lorsqu’il a quitté le PSC en 1998 pour créer le MCC (Mouvement des citoyens pour le changement) avec lequel il se rapprocha des libéraux francophones de Louis Michel. Il est demeuré, à mes yeux, fidèle au projet chrétien-démocrate. C’est pourquoi j’ai voulu le garder au sein du groupe PPE du Parlement européen après les élections de 1999 même s’il figurait sur une liste commune PRL-FDF-MCC.

 

Insatisfaisant

 

Beaucoup de gens pensaient que j ‘ allais présenter ma démission, comme Léo Tindemans l’avait fait durant l’été 1978 après un différend d’ordre budgétaire. J’ai préféré examiner l’accord gouvernemental à la loupe. Il y était textuellement mentionné que le niveau des remboursements sociaux devait être maintenu et que les retraites les plus modestes devaient être augmentées même si cela empiétait sur le budget de l’État.

J’étais dans une impasse quasi dramatique : cet accord gouvernemen­tal, réalisé sans moi, présentait de nombreux manques. J’avais accepté d’en être le protecteur, surtout par loyauté envers le travail fourni par le formateur, Jean-Luc Dehaene. Je ne pouvais donc pas renier la parole donnée et provoquer une crise gouvernementale. J’ai donc pris la déci­sion de rester à mon poste car notre pays avait un besoin impératif de stabilité gouvernementale, surtout dans le contexte international. Nous devions affronter la guerre du Golfe, les bouleversements en Europe centrale et de l’Est et, en ce qui concerne la Belgique, les troubles graves que connaissaient le Zaïre, le Rwanda et le Burundi. Le Conseil européen se réunissait plus souvent qu’à l’habitude afin de prendre des décisions importantes sur l’avenir de l’Europe, de l’Atlantique à l’Oural et peut-être au-delà!

(p.164) Les élections européennes de 1989 avaient été défavorables au PS, au SP et à la VU, et depuis, Spitaels et Vandenbroucke se comportaient comme s’ils avaient perdu tout sens des responsabilités ; ils ne cessaient de provo­quer des polémiques. Particulièrement en politique extérieure où ils adoptèrent une attitude pacifiste, prônant une sorte d’isolationnisme belge, en pleine guerre du Golfe. Guy Coëme refusant de livrer des obus à la Grande-Bretagne en est le meilleur exemple. Et lorsque les putschis­tes communistes prirent le pouvoir à Moscou, en août 1991, Guy Spitaels, président du PS, leur manifesta au début son soutien.

De tels incidents risquaient de rendre notre pays ridicule et peu crédi­ble au sein de l’Otan.

 

(p.166) Le visa de Walid Khaled

 

L’affaire Walid Khaled connut une genèse à long et à court terme. À long terme, retenons que la famille belge Houtekins était retenue en otage en Libye par le groupe Abou Nidal depuis 1985 et que tous les pourparlers avaient été infructueux jusqu’en 1990. En avril, l’affaire prit une autre tour­nure. Alex Reyn, chef de cabinet aux Affaires étrangères, me téléphona, dans une tentative désespérée : le groupe terroriste était prêt à relâcher les otages si nous libérions un de ses membres. Il s’agissait de Saïd Nasser, condamné à perpétuité pour un attentat contre des enfants juifs, à Anvers, en juillet 1980. Fallait-il donner suite à cette proposition? S’il y avait une contrepartie, je n’y voyais aucune objection. Après de plus amples négo­ciations, Saïd Nasser fut libéré le 12 janvier 1991. Il fut échangé au Caire contre les quatre membres de la famille Houtekins. L’affaire semblait terminée. Mais le Standaardrévéla, le 19 janvier, que Walid Khaled, porte-parole mandaté du groupe Abou Nadal, avait été arrêté par la police de Bruxelles, le 16 janvier. Il était en possession d’un visa touristique déli­vré par le ministère des Affaires étrangères, le 11 janvier. Il fallut donc le relâcher, à la demande du directeur général du département des Affaires étrangères, lan Hollants van Loocke.

 

(p.282) Mon combat pour Bruxelles

 

La question du siège du Parlement est le seul point sur lequel Andreotti ne m’accorda pas son soutien. Pas plus d’ailleurs que Lubbers. J’ai écrit plus haut que je me suis opposé une première fois en 1981 à l’installa­tion définitive du Parlement à Strasbourg. J’ai toujours défendu le voisinage de la Commission, du Parlement et du Conseil comme une nécessité absolue, abstraction faite des navettes systématiques avec Strasbourg, des problèmes pratiques, du coût de la construction d’un nouveau Parlement

(p.283) à Strasbourg, etc. J’ai toujours plaidé en faveur d’un autre rôle important pour Strasbourg. Mais cela n’avait pas l’heur de plaire aux Français. Comme on le sait, Mitterrand remit à nouveau Strasbourg à l’agenda dans le courant de 19901.

(…)

Du fait de mon refus, il n’y eut pas d’accord. Je me sentais soutenu dans mon obstination par le Parlement européen qui, juste avant le sommet de Rome, avait approuvé une résolution plaidant pour un siège unique et commun au Parlement, au Conseil et à la Commission, sous-entendu: Bruxelles. Mitterrand était tout sauf ravi de mon opiniâtreté. Au cours de la conférence de presse qu’il donna à la clôture du sommet, il laissa entendre que si Strasbourg était attaquée comme siège du Parlement européen, Bruxelles pourrait aussi bien l’être comme siège de la Commission. Il ajouta, non sans arrogance, qu’il était lui aussi pour un

1 Pour comprendre combien Strasbourg était un sujet sensible pour les Français, voir la lettre écrite le 14 mai 1987, pendant la présidence belge, par le Premier ministre de l’époque, Jacques Chirac, où il s’inquiète de la construction par une société immobilière d’un centre de congrès international à Bruxelles, prévoyant un hémicycle de six cents places.

(p.284) regroupement des institutions. Mais si ce n’était pas à Strasbourg, ce ne pouvait pas non plus être à Bruxelles ! Il conclut en annonçant qu’il conti­nuerait à défendre Strasbourg, sans toutefois prétendre que c’était la capitale de l’Europe, Dont acte.

Et l’offensive française continua en effet. C’est ainsi que je reçus une nouvelle fois Elisabeth Guigou, la ministre française des Affaires européen­nes, au Stuyvenberg, le 30 mai 1991. On colporta même qu’en échange d’une haute fonction européenne – la présidence de la Commission, par exemple -je serais prêt à abandonner la résistance. C’est ce que préten­dit tout au moins le parlementaire socialiste européen Ernest Glinne. L’insinuation était parfaitement scandaleuse! Jamais une telle pensée n’aurait même pu m’effleurer. Quiconque veut se battre pour Bruxelles comme capitale de l’Europe doit être un homme libre, et surtout ne pas briguer la présidence de la Commission…

 

(p.322)

» Dans une interview à Knack, le 14 décembre 1994, le parlementaire euro­péen Thierry Jean-Pierre me reprocha néanmoins de ne pas avoir tenu mon engagement. C’est un comble que l’on m’ait reproché à moi l’absence à Bruxelles d’un bâtiment pour le Parlement! Jean-Pierre -comme par hasard dans cette affaire, un Français – fut le premier d’une longue série d’eurosceptiques à combattre le projet européen de l’inté­rieur… À cette époque, on m’a régulièrement interrogé, à la Conférence des Présidents, sur mon engagement comme Premier ministre à propos de ces terrains. Le résultat final est bien visible : un nouveau bâtiment du Parlement existe bel et bien (on continue d’ailleurs à l’agrandir) entre la gare du Luxembourg et le parc Léopold.

 

(p.338)

Rien n’est pire pour un homme politique que d’être tenu dans l’igno­rance des décisions qui le concernent personnellement. En 1992, alors que j’étais Premier ministre sortant, on m’avait déjà tenu à l’écart des déci­sions sur le nouveau gouvernement. Faut-il alors s’étonner de voir un homme politique mis en quarantaine donner des réponses amères aux questions des journalistes politiques? L’information, c’est le pouvoir. Exclure quelqu’un du circuit des informations revient à le tuer profession­nellement. Lors de sa visite officielle en Belgique en 1983, pendant le dîner à l’ambassade de France, le président Mitterrand avait expliqué au roi Baudouin comment les partis communistes parvenaient à isoler des personnages influents : personne ne les contactait plus ; toutes les infor­mations leur étaient refusées. Il avait cité l’exemple de la Hongrie après la révolution de 1956. En allemand, on appelle cela Kaltstellen. Certains responsables de mon parti feraient bien d’y réfléchir.

 

(p.379)

(1992) Le sommet fut atteint quand Spitaels s’auto-proclama ministre-président de la Région wallonne.

 

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André Belmans, (Nestor Plissartlaan, 71, 1150 Sint-Pieters-Woluwe)

KOPPIG VASTHOUDEN AAN ACHTERHAALDE DENKBEELDEN

 

I.

In de jaren vijftig stelden de Beneluxlanden voor om een Europese gemeenschap op te richten, waarbij Frankrijk, West-Duitsland en, zo mogelijk, Engeland betrokken zouden

zijn. Daarbij hadden ze vooral een duurzame vrede voor ogen: aan de steeds weer oplaaiende machtsstrijd, die een millenium lang Europa had geteisterd, moest voorgoed een einde worden gemaakt. Het feit dat de drie Europese grootmachten gehavend uit de oorlog waren gekomen, moest worden aangegrepen om ze organisatorisch bijeen te brengen. Tevens moest door

verstandhouding en samenwerking een snelle wederopbouw bewerkstelligd worden.

Daartegenover wilde Frankrijk voorkomen dat Duitsland opnieuw een militaire macht werd. Het had het initiatief genomen om een Kolen- en Staalgemeenschap en een Gemeenschap voor Atoomenergie op te richten. De in 1958 weer aan het bewind gekomen Generaal de Gaulle wilde dat Frankrijk -samen met het verdeelde en ontwrichte Duitsland- de teugels van de Gemeenschap in handen had.

Met de As Parijs-Berlijn wordt oude machtspolitiek voortgezet. Als twee landen, die elkaar eeuwenlang de heerschappij op het vasteland hebben betwist, ineens besluiten om regelmatig

overleg te gaan plegen, dan betekent dat nog niet dat zij voorgoed van iedere machtspolitiek afstand hebben gedaan.

 

II.

De Beneluxlanden mogen nooit uit het oog verliezen dat zij de kern van Noord-West-Europa vormen. Ze omvatten het stroomgebied van de drie rivieren die in een gemeenschappemlijke delta in de drukst bevaren zee ter wereld uitmonden, Deltalanden ontwikkelen zich dankzij

un talrijke havens en aanlegplaatsen zeer snel tot groeipolen. Een voor handel in industrie voordelige situatie, die tevens hun strategisch belang verhoogt. In casu werd het onmiddellijke achterland van het havengebied tot een reusachtig knooppunt voor de binnenvaart, de spoorwegen en de  autowegen uitgebouwd.

Reeds onder de Karolingers zag het ernaar uit dat het nog ongeorganiseerde Noord-West-Europa een centrale functie zou krijgen. Allerlei particularistische neigingen hebben dat verhinderd.

Na de splitsing hebben Francia Occidentalis (Frankrijk) en Francia Orientalis (Duitsland) duizend jaar lang elkaar het overwicht in Europa betwist, waarbij ze beetje bij beetje delen van Francia Media (het Middenrijk, Lotharius Pars) hebben ingepalmd.

Het zou argeloos zijn te menen dat de oude strijd nu gestreden is. Heel wat tekenen wijzen erop dat de grootmachten op het ogenblik een verholen strijd voeren om de Benelux, het verkavelde kerngebied van Europa, in hun invloedssfeer te krijgen. 

 

III.

Geregeld komen de politieke leiders van Frankrijk en Duitsland bijeen om lopende problemen te bespreken. Daar het gebruikelijk is dat grote landen proberen hun invloedssfeer onderling af te bakenen, spreken ze dan beslist ook over de nog stand houdende resten van het Middenrijk; de Lage Landen en Zwitserland.

Deze macro-regio’ s hebben een functie in een ruimer geografisch geheel: de Lage Landen hebben de monding van drie grote waterwegen in handen, terwijl Zwitserland de bergpassen tussen de stroomgebieden van een nog groter aantal rivieren beheerst; de Rijn, de Rhône, de Inn (Donau) en de Ticino (Po). Zulke situaties kunnen de op macht beluste grote landen niet onverschillig laten. Het ware onverantwoordelijk niet te letten op de manier waarop de grote  landen zich tegenover de Lage Landen en Zwitserland gedragen. Daar leeft de vrees ooit nog eens in de onzinnige drijverijen van het een of andere imperialisme meegesleurd te worden.

Hoewel beide macro-regio’ s in dezelfde situatie verkeren, hebben ze inzake de eenwording van Europa voor een verschillende positie gekozen. De Lage Landen hebben er het initiatief toegenomen, Zwitserland blijft voorlopig liever afzijdig. De Zwitsers kijken uit naar een Europa met gelijke partners, waarin ieder streven naar overwicht streng wordt ingetoomd en waarin het volk -le souverain- het laatste woord heeft. Kortom, een weerspiegeling van het Zwitserse Eedgenootschap.

Het onder de Europese volkeren heersende wantrouwen is allereerst aan de eeuwenlange machtsstrijd tussen de grote landen te wijten. Vooral nu de poorten zijn opengezet voor de toetreding van een aantal kleinere landen, zou het kortzichtig zijn dat niet te beseffen.

Tijdens hun voorzitterschap in de jaren negentig hebben Oostenrijk en Finland hun wrevel over iedere vorm van voogdij geuit.

In 1999 verklaarde de Finse premier: «Sommige grote lid-staten denken dat we nog altijd in de XIXde eeuw leven, toen ze heel Europa hun wil konden opleggen. We willen dat dat verandert. De kleine lid-staten nemen het niet langer dat de grote landen akkoorden aangaan naast de vergadertafel van de Europese Unie. »

Voordien al had Oostenrijk zijn bezwaren te kennen gegeven. Reden waarom het onder een weinig steekhoudend voorwendsel in het verdomhoekje werd gezet.

Ook Italië, dat meestal begrip heeft voor de kleinere landen, moet het nu ontgelden.

Juist degenen die beletten dat de Uniee een democratie wordt, gaan hevig te keer als de democratie in andere landen in gevaar dreigt te komen. In het arsenaal van een machiavellistische machtsp olitiek hoort immers ook psychologische chantage thuis.

Van een Europese Eedgenootschap zijn we waarlijk nog ver verwijderd!

 

IV.

Een blik op de kaart van Europa is genoeg om te beseffen hoe belangrijk het voor Duitsland is om de monding van Maas en Rijn in zijn invloedssfeer te hebben. En Frankrijk heeft te allen tijde zijn oog laten vallen op de Scheldehaven Antwerpen en haar uitgestrekte hinterland. Laten we de lessen van onze geschiedenis en de ervaringen van onze voorouders indachtig blijven.

Juist de Europese en maritieme functies hebben de Lage Landen in staat gesteld hun zelfstandigheid te bewaren. Voor De Zwijger moesten de Nederlanden ‘het gemene land aller naties’ blijven, een open, voor alle landen vrij toegankelijk, gebied.

In de Middeleeuwen hebben de Lage Landen blijk gegeven van hun wil om zich aan iedere bevoogding te onttrekken. Door toedoen van Artevelde werd in 1339 te Dendermonde een Verdrag van grote betekenis ges1oten: de graafschappen en hertogdommen Vlaanderen, Henegouwen, Zeeland, Holland, Brabant en Limburg vormden een economische en militaire unie. Dit Verdrag werd later in het Verdrag van Gent bekrachtigd. Een eeuw later werd

de aldus ontstane unie door de Bourgondische vorsten in een staatkundige constructie omgezet.

Bij zijn troonsafstand wees Keizer Karel het bestuur van de Bourgondische Kreits niet toe aan zijn broer en opvolger in het Duitse Rijk maar aan zijn zoon. Die toonde – helaas ! – maar weinig begrip voor de politieke tradities van de Lage Landen.

Tot overmaat van ramp kregen de opnieuw verdeelde Lage Landen in de XVIIIde eeuw nog eens met de voortdurende naijver onder de grote buren te maken. En bovendien met de  waakzaamheid van Engeland, dat geen continentale grootmacht tegenover de monding van de Theems kon dulden.

Na de wereldoorlogen is er in de verhoudingen tussen de mogendheden heel wat veranderd. Maar, naar het woord van Bismarck: van al de gegevens die in de politiek een rol spelen, is de aardrijkskunde het enige dat nooit verandert. Ondanks de dagelijkse beslommeringen moeten onze politieke leiders deze w aarheid indachtig blijven.

 

V.

Meer dan ooit is Frankrijk een haard van onrust. Zijn bevolking voelt aan dat er iets veranderd is. Maar anders dan de Engelse politieke leiders, weigeren de Franse de nieuwe gegevens van de internationale politiek te aanvaarden. De meesten beseffen niet dat hun land een politiek voert waar het de middelen niet voor heeft. 

Gebrek aan realisme kan Frankrijk echter fataal worden. Tijdens het interbellum, en in de roes van de overwinning -de overwinning van een Alliantie- heeft Frankrijk zichzelf overschat. Dat heeft tot onredelijke beslissingen geleid, die later met bittere nederlagen moesten worden bekocht.

Niettemin heeft Generaal de Gaulle Frankrijk aangespoord om in zijn hybris te volharden.

Bovendien is Frankrijk te zelfingenomen dan dat het de ideologische grondslagen van zijn staatswezen zou willen herzien. Het houdt halsstarrig vast aan velerlei denkbeelden en praktijken waar het vroeger sUcces mee heeft geoogst.

Frankrijk is door zijn Koningen gemaakt. Hun raadgevers, de legisten, hebben de grondslag gelegd voor zijn staatsconstructie. Deze rechtsgeleerden waren doordrongen van het Romeinse recht en volgden Romeinse voorbeelden. Hun stond een van boven naar beneden geordende pyramidale staat voor ogen, die uitging van het concept van de ene en ondeelbare soevereiniteit.

Na de Revolutie werden Angelsaksische concepten -de scheiding der machten en het parlementarisme- ingevoerd. Aan het Romeinse concept van de ene en ondeelbare soevereiniteit werd evenwel niet getornd, ook al werd die voortaan niet meer door de de vorst maar door de natie gedragen. Dit amalgaam heeft tot heel wat wisselvalligheid geleid.

Frankrijk heeft al een dozijn grondwetten versleten, en het presidentiële stelsel zal zeker niet het laatste experiment zijn.

Op alle mogelijke wijzen werd getracht de raison d’Etat gestalte te geven. Het disparate grondgebied dat de Koningen beetje bij beetje aan hun gezag hadden onderworpen werd veel ingrijpender gelijkgeschakeld dan de Romeinse keizers het ooit hadden gedaan.

Voornamelijk op taalgebied was Frankrijk oorspronkelijk een lappendeken. Naast Romaanse dialecten, die in Noorden Zuid nogal verschillend waren, sprak men er ook Bretons, Baskisch, Catalaans, Italiaans, Duits en Nederlands.

In de XVIde eeuw werd de Gleichschaltung ten voordele van het dialect van Parijs ingezet en sedertdien onwrikbaar toegepast. De taaleenheid moest op een gemeenschappelijke afstamming wijzen, welke op haar beurt de natie en de Staat moest legitimeren.

De heiligverklaring van de taal en de daarmee gekoppelde cultuur moesten de staatkundige eenheid van een zeer disparaat gewrocht aanvaardbaar maken.

De historici zijn het er meestal over eens dat niet de natie aan de Staat maar wel de Staat aan de natie voorafgaat. Voor Frankrijk geldt dit in elk geval overduidelijk.

Om hun politieke ofdynastieke ambities te verwezenlijken hebben de overige in de XIXde eeuw tot stand gekomen Natie-Staten zich door het Franse voorbeeld laten leiden. Als verzet tegen de aanspraken van al te eerzuchtige Natie-Staten ontstond daartegenover een aantal nationalistische bewegingen.

In de XIXde eeuw werd Europa aldus een heksenketel van nationalismen, waardoor het zijn leidende positie in de wereld heeft verloren.

 

VI.

De reusachtige technologische ontwikkelingen van de laatste decennia hebben de wereld almaar kleiner gemaakt. Vijftig jaar geleden voorzag de Franse paleontoloog TEILHARD DE CHARDIN dat het mensdom, nadat het zich zeer langzaam over de aarde had uitgedijd, voortaan de weg van de convergentie zou opgaan. Hij voorspelde dat de verschillende mensengroepen naar elkaar toe zouden groeien en hun levenswijze op elkaar afstemmen.

Over deze zienswijze schreef MAX WILDIERS in Cosmologie in de Westerse cultuur. «Ondanks alle tegenstand en alle moeilijkheden groeit in de mensheid een diep gevoel van solidariteit, van onderlinge verbondenheid en wederkerige afhankelijkheid. Daarom zoeken wij naar supranationale organen en instellingen, die het ons mogelijk moeten maken als een eengeworden mensheid in vrede en onderlinge samenwerking te leven… Alles schijnt erop te wijzen dat de mens in een nieuwe fase van zijn geschiedenis is binnengetreden.»

Er zijn nu al ernstige problemen die de bevolking van de hele wereld aangaan. Voor een wereldregering is de tijd echter nog niet rijp. Wel valt onder de volkeren een tendens waar te nemen om zich in grotere continentale of subcontinenta1e eenheden te organiseren.

Ook zijn, vooral in Oost-Azië, nieuwe wereldmachten in opkomst. De bevolking is er vaak meer dan tien keer zo groot als die van onze klassieke Europese grootmachten. Het zou onverantwoordelijk zijn als onze politieke leiders met dit vooruitzicht geen rekening hielden.

Aan het einde van de XVIIIde eeuw hadden de onafhankelijk geworden kolonistengemeenschappen van Noord-Oost-Amerika ingezien dat voor hun staatkundige ordening andere concepten dan die van de Europese Natie-Staten moesten worden gehanteerd.

De dertien eerste deelstaten van de Amerikaanse Unie hebben in 1787 te Philadelphia een grondwet opgesteld, die nu nog van kracht is en die het mogelijk heeft gemaakt een volledig subcontinent politiek te structureren.

Helemaal nieuw waren de fundamenten van deze federale grondwet echter niet. De Amerikaanse constitutionalisten volgden Europese voorbeelden, als daar waren: het Zwitserse Eedgenootschap en de Nederlandse Verenigde Provinciën. Ze haalden uit deze befaamde experimenten de nodige lessen. Het stramien werkten ze bij» de zwakheden werden verwijderd.

Ongetwijfeld hebben de grondleggers van het Verenigde Europa bij het opstellen van het Verdrag van Rome (1967) op hun beurt het Amerikaanse voorbeeld voor ogen gehad. De weigerigheid van bepaalde gewezen grootmachten heeft hen echter belet een aangep aste uitgave van dit geslaagde model op te stellen.

 

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Sénat de Belgique

SESSION EXTRAORDINAIRE DE 1999

7 SEPTEMBRE 1999

Proposition de loi spéciale visant à fixer définitivement la frontière entre la Flandre et la Wallonie et à supprimer les facilités dans les communes de la frontière linguistique (1)

(Déposée par MM. Wim Verreycken et Joris Van Hauthem)

DÉVELOPPEMENTS

La présente proposition de loi spéciale doit se lire conjointement avec notre proposition de loi spéciale visant à supprimer les facilités dans les communes périphériques (doc. 2-33/1).

Il y a cette année déjà trente-cinq ans qu’a été votée la loi du 8 novembre 1962 modifiant les limites de provinces, arrondissements et communes et modifiant la loi du 28 juin 1932 sur l’emploi des langues en matière administrative et la loi du 14 juillet 1932 concernant le régime linguistique de l’enseignement primaire et de l’enseignement moyen.

Après tout ce temps, il doit être possible de reconsidérer en toute sérénité cette question extrêmement importante. Importante, parce que l’on croyait que la fixation de la frontière linguistique mettrait un terme aux changements de composition de la population habitant le long de cette frontière. Importante aussi, parce que l’on pensait ­ surtout du côté flamand ­ que la fixation de la frontière linguistique mettrait un terme à l’expansionnisme wallon et à la francisation de la Flandre.

À l’époque, la plupart des mandataires politiques flamands considéraient le régime des facilités comme un mal nécessaire, bien qu’il dût être évident, dès 1962, que les facilités poseraient de nouveaux problèmes en Flandre.

Il convient aussi de dénoncer en l’occurrence le rôle qu’ont joué les Flamands francisés à Bruxelles et ailleurs. Alors que les Flamands francisés de la Flandre française se sont engagés sans difficulté dans le mouvement flamand en France, les Flamands francisés de la Flandre belge ont toujours constitué un élément de la poursuite de la francisation dans la mesure où ils ont été à la pointe du combat contre le mouvement flamand.

Pour fixer la frontière entre la Flandre et la Wallonie, il n’est pas nécessaire d’effectuer des recensements linguistiques douteux ni de se rendre dans les maisons communales. Il suffit d’examiner si le dialecte parlé dans un village est flamand ou wallon pour déterminer si un village doit faire partie de la Flandre ou de la Wallonie.

Les négociations qui ont préludé à la fixation de la frontière linguistique officielle n’ont cependant pas été menées sur la base d’une étude scientifique objective, mais bien sur la base des résultats du recensement linguistique de 1947 ­ totalement invraisemblable ­ et de l’étude effectuée par le Centre Harmel.

En Belgique, les recensements linguistiques ont toujours été des espèces de « référendums linguistiques », dont les résultats ­ fortement influencés par la politique de francisation pratiquée par le régime belge ­ pouvaient s’écarter considérablement de la réalité.

Le recensement linguistique de 1947 a naturellement eu lieu deux ans après la fin de la deuxième guerre mondiale, à un moment où l’establishment belge avait réussi à stigmatiser le mouvement flamand. En de nombreux endroits, les autorités locales ont exercé des pressions illicites sur la population. Beaucoup de citoyens se sont crus obligés, par crainte de représailles ou poussés par un « patriotisme » déplacé, de renier leur identité flamande. Les résultats de ce recensement ont dès lors donné une image faussée de la réalité.

En de nombreux endroits, l’énormité de la différence par rapport aux résultats du recensement de 1930 était franchement ridicule.

Les Flamands étaient sous-représentés au sein du Centre d’études Harmel. Ce centre ne comptait en outre aucun nationaliste flamand, alors que les milieux wallingants y étaient représentés. Une étude scientifique de la frontière linguistique doit du reste être le travail d’experts. Ce fut une erreur d’y associer des mandataires politiques.

En 1951, le professeur H. Draye avait demandé dans la section politique du Centre Harmel qu’une commission scientifique du gouvernement établisse de manière objective le tracé de la frontière linguistique, en se basant sur les critères énoncés par le professeur Blanquaert. Cette commission n’a jamais vu le jour en raison de l’opposition des francophones et des Wallons.

Le ministre de l’Intérieur de l’époque déclara au Sénat que la carte utilisée par la commission était imprécise et comportait même cinq erreurs grossières.

L’étude de la frontière linguistique réalisée par le Centre d’études Harmel peut difficilement être qualifiée d’objective et de scientifique.

Les visites sur le terrain se sont souvent bornées à une visite à la maison communale. Il est évident que les avis et les informations qui y ont été recueillis ne correspondaient pas toujours à la vérité et à la réalité.

Dans le rapport du Centre Harmel, il est question d’un « accord faisant l’unanimité » et d’un « tracé de frontière adopté à l’unanimité ».

Mais le professeur Draye, membre de la section politique du Centre Harmel, déclara à l’époque qu’à sa connaissance, ce rapport n’avait jamais été mis aux voix.

Rappelons enfin qu’en 1958, le ministre Vermeylen déclara à la Chambre que les conclusions du Centre Harmel étaient inexactes et défavorisaient les Flamands.

Aussi bien le recensement linguistique de 1947 que l’étude réalisée par le Centre Harmel ont donc clairement joué en faveur des Wallons et des francophones. Et comme si cela ne suffisait pas, la plupart des hommes politiques flamands ont fait montre d’une grande complaisance. Dans les cas où le recensement linguistique et l’étude du Centre Harmel se contredisaient, les parlementaires wallons et francophones sont chaque fois parvenus à imposer la source la plus avantageuse pour la Wallonie. La complaisance des parlementaires flamands paraît incompréhensible. La discipline de parti à l’intérieur des formations politiques, qui étaient encore unitaires à l’époque, a apparemment pesé lourdement.

Les concessions flamandes de 1962 n’ont cependant pas suffi pour assouvir l’expansionisme wallon et francophone. Wallons et francophones n’ont en effet cessé de revendiquer le retour à Liège de la région fouronnaise, l’extension des facilités pour les francophones et l’élargissement des limites de Bruxelles. Alors que le régime des facilités a toujours été appliqué à la lettre en Flandre ­ dans la pratique, les francophones ont pu et peuvent souvent obtenir plus de droits que ne le prévoit la loi ­, la législation linguistique est quotidiennement violée à Bruxelles et en Wallonie. La minorité néerlandophone en Wallonie se francise, la minorité francophone en Flandre se distingue par son arrogance et son impérialisme. Est particulièrement significatif le fait que l’enseignement francophone en Flandre est financé par la Flandre et que l’enseignement néerlandophone en Wallonie est financé par … la Flandre !

La déclaration que le député Bracops (PSB) a faite à la Chambre le 1er février 1962 reste pourtant valable : « L’immigration francophone ne peut impliquer la transformation d’un village flamand en une localité francophone. »

La séparation définitive entre la Flandre et la Wallonie est toutefois inéluctable. Le Vlaams Blok veut que la séparation des biens s’effectue de manière organisée et pacifique. C’est la raison pour laquelle il faut que le régime imposé en 1962 soit supprimé dès aujourd’hui. Il est temps de fixer une fois pour toutes et de manière équitable la frontière entre la Flandre et la Wallonie.

La présente proposition de loi se fonde sur le principe qu’il existe en Belgique un peuple flamand et un peuple wallon et que la frontière entre la Flandre et la Wallonie doit coïncider avec celle qui sépare les dialectes flamands des dialectes wallons. La langue du peuple doit par conséquent être également la langue de la culture et de l’administration. C’est d’ailleurs ce principe qu’ont invoqué les Wallons pour remplacer l’allemand par le français à Malmedy, où la population parle un dialecte roman. Par contre, dès que son application implique le remplacement du français, en tant que langue de culture, par le néerlandais ou l’allemand, ce même principe devient soudain inacceptable aux yeux des francophones.

Autrement dit, la frontière a été fixée de façon très désavantageuse pour la Flandre en 1962.

Avec en toile de fond l’ingérence perpétuelle des Wallons et des francophones dans les affaires flamandes, leurs revendications territoriales exorbitantes, leurs provocations incessantes et la violation flagrante d’accords passés, il était difficile pour les auteurs de la présente proposition de loi de ne pas se montrer aussi excessifs et impérialistes que certains hommes politiques wallons et francophones. Ils y sont pourtant parvenus…

L’article 2 concerne quelques hameaux et anciennes communes à caractère nettement flamand qui ont été maintenus en Wallonie en 1962 et ont donc conservé le régime linguistique français, assorti ou non de facilités pour les néerlandophones ou les germanophones. Ces hameaux et anciennes communes seront transférés sans plus à la Flandre et soumis au régime linguistique néerlandais.

L’article 3 concerne un certain nombre de communes flamandes situées aujourd’hui en Wallonie. Certaines de ces communes faisaient déjà partie d’une province wallonne avant 1962. D’autres ont été transférées dans une province wallonne en 1962 . Elles sont aujourd’hui soumises au régime linguistique français, assorti parfois ­ au départ dans treize communes, après les fusions dans quatre communes ­ de facilités pour les néerlandophones. Toutes ces communes seront transférées à la Flandre.

L’article 4 prévoit un régime transitoire qui s’appliquera pendant une période de trente années dans les communes énumérées à l’article 3.

La présente proposition de loi s’inspire de propositions de loi déposées antérieurement par feu le sénateur Wim Jorissen et le député Karel Dillen. Elle ne concerne pas Bruxelles, capitale de la Flandre.

L’article 5 concerne les facilités en vigueur pour les francophones dans les communes de la frontière linguistique.

Ces facilités doivent être supprimées immédiatement.

 

Commentaire des articles

Article 2

§ 1er . En 1962, la majorité des habitants des communes d’Orroir, Amougies et Russeignies, actuellement fusionnées en commune du Mont-de-l’Enclus, étaient flamands. Ce territoire a néanmoins été rattaché à la Wallonie et ce, une fois encore, sur la base du très douteux recensement linguistique de 1947. La présente proposition de loi prévoit que les trois communes précitées constitueront, conjointement avec la commune de Kluisbergen, une nouvelle commune de Kluisbergen.

§ 2. Le hameau des Quatre-Vents est distrait de la commune d’Ellezelles, dans la province de Hainaut, et rattaché à la commune de Maarkedal, arrondissement d’Audenarde, dans la province de Flandre orientale.

§ 3. Flobecq est l’une des communes à propos desquelles les francophones ont fait le plus de tintouin à l’époque. Ils jugeaient inadmissible que cette grande commune, au caractère essentiellement wallon, soit soumise à un régime de facilités en raison du hameau de La Houppe.

Presque toutes les sources s’accordaient à dire, en 1962, que La Houppe était un hameau quasi entièrement flamand. Seulement deux familles wallonnes y étaient établies. Le projet de loi initial du ministre Gilson prévoyait que les hameaux flamands de La Hutte et de La Houppe seraient rattachés à la Flandre orientale.

Finalement, seule La Hutte a été transférée. Le hameau de La Houppe est resté en Hainaut, et ce… en raison des investissements que la commune de Flobecq avait faits dans l’infrastructure touristique de La Houppe !

§ 4. Le saillant situé entre Opbrakel et Everbeek, entre le Verrebeek et le Buistemberg, comprenant la ferme Te Levieren, est également flamand.

§ 5. En 1962, les hameaux linguistiquement mixtes du Vert-Chemin et de Warresaix, qui faisaient partie de Biévène, ont été rattachés à la commune hennuyère de Bassily, sans que l’on accorde des facilités aux néerlandophones. Étant donné qu’il s’agissait de hameaux linguistiquement mixtes, il n’y avait aucune raison de les transférer. Au contraire, car à Biévène, les francophones bénéficient de facilités.

§ 6. Le lieu-dit Curé-la-Flûte, sis sur la route de Rhode à Sept-Fontaines, ainsi que le quartier de Sept-Fontaines ont été injustement rattachés à la région de langue française, bien qu’il fût prouvé que leur population était essentiellement néerlandophone.

§ 7. La bande de territoire sise à l’extrême nord de Wavre, entre Ottenburg et Tombeek (Overijse), comprenant les fermes Bilande et Petite-Bilande et la ferme des Templiers, est distraite de la commune de Wavre, arrondissement de Nivelles, et rattachée à Ottenburg, commune de Huldenberg, arrondissement de Louvain.

Aussi bien le Centre Harmel que le ministre de l’Intérieur dans son projet initial prévoyaient le rattachement de cette portion de territoire à la commune d’Ottenburg. Les pressions francophones ont rendu ce transfert impossible. Le fait qu’un sort différent a été réservé au hameau « Ferme de La Bosquée », qui fut transféré sans coup férir de Montenaken à Cras-Avernas pour un seul paysan wallon, est un exemple frappant de la politique des deux poids et deux mesures menée à l’époque.

§ 8. L’Écluse est en fait une commune jumelée comprenant deux centres : une agglomération flamande et un centre wallon, Sclimpré. D’ailleurs, l’agglomération ne se trouve qu’en partie en Wallonie. Même un amendement minimaliste présenté à l’époque et prévoyant le maintien dans le Brabant flamand de la partie nord du village, sise le long de la route Tirlemont-Beauvechain, fut rejeté sans autre forme de procès. La présente proposition prévoit le maintien de Sclimpré en Wallonie et le retour de l’Écluse à la Flandre.

§ 9. Le saillant méridional situé à l’extrémité du territoire de Montenaken, sis entre le centre de Cras-Avernas et celui de Kortijs, a été cédé à une commune wallonne en raison de la présence sur ce territoire d’une seule ferme, habitée fortuitement par une famille d’agriculteurs wallonne. Il est assez surprenant que ce raisonnement n’ait pas prévalu alors que la situation était comparable dans le saillant nord de Wavre ou dans les hameaux de La Houppe et Coquiane, territoires qui, bien que comptant des centaines d’habitants flamands, ont été condamnés à demeurer en Wallonie.

§ 10. Les communes de Rosoux et de Corswarem ont en effet été francisées au plus tard en 1962, mais le dialecte parlé dans ces localités était et est resté limbourgeois. Le projet de loi Gilson était cependant muet en ce qui concerne la commune de Rosoux. Un amendement déposé afin de transférer au moins Rosoux-gare fut rejeté.

§ 11. La langue parlée à Otrange a toujours été un dialecte limbourgeois.

Article 3

§ 1er . Comines et ses environs (Houthem, Bas-Warneton, Warneton et Ploegsteert) ont changé plusieurs fois de régime linguistique au cours des siècles. Comines, qui était manifestement flamande durant le moyen-âge, a été francisée à l’Époque moderne, pour se flamandiser à nouveau au cours des XIXe et XXe siècles. Sous le régime belge, l’enseignement à Comines a cependant toujours été francophone. Les postes dirigeants et influents étaient aux mains de francophones.

Le recensement linguistique de 1947, très controversé et effectué en pleine période de répression, donne les pourcentages suivants lorsqu’on additionne les habitants qui ont déclaré parler exclusivement, le plus souvent ou également le néerlandais :

Comines : 59 %,

Houthem : 52 %,

Bas-Warneton : 38 %,

Warneton : 40 %,

Ploegsteert : 40 %.

Total (moyenne) : 49 %.

Des sondages qui ont été effectués par la suite ont montré qu’encore 10 à 12 % de néerlandophones n’avaient même pas osé seulement déclarer qu’ils parlaient également le néerlandais. Nous pouvons en déduire qu’en 1947, il devait y avoir au moins 60 % de néerlandophones dans la région de Comines.

Le projet de loi initial du ministre de l’Intérieur de l’époque, M. Gilson, prévoyait d’ailleurs le maintien des communes visées en Flandre occidentale, fût-ce sous un régime linguistique français avec facilités pour les néerlandophones. Mais Comines et Mouscron ont finalement servi de monnaie d’échange, à vrai dire très chère, pour le transfert des Fourons à la Flandre. Même les portions de territoire les plus nettement flamandes de la région de Comines ont été rattachées au Hainaut : Brugske, Nachtegaalstraat, Brusselsemeersen jusqu’au bois de Ploegsteert (Ploegsteert); le nord de Warneton et Bas-Warneton, la commune de Houthem (où quelque 85 % des livres prêtés par la bibliothèque publique en 1962 étaient en néerlandais); les environs de Comines-ten-Brielen (dont la population agricole demandait expressément à rester en Flandre occidentale); les hameaux de Korentje et Godshuis de la région de Comines…

En outre, le transfert au Hainaut s’est manifestement fait contre la volonté de la population locale, et même contre celle de l’administration communale. Les facilités instaurées sont demeurées en grande partie lettre morte. L’agitation qu’a provoquée la création en 1980 d’une petite école dispensant un enseignement néerlandophone est significative. La Communauté française a refusé de financer cet enseignement, bien qu’elle y fût obligée par la loi.

Il n’existe guère de contrepoids à la francisation et la population est soumise à de fortes pressions. C’est la raison pour laquelle peu d’électeurs osent aller voter en Flandre lors des élections législatives.

§ 2. L’histoire de Mouscron et environs (Luingne, Dottignies et Herseaux) est comparable à celle de la région de Comines. Le fameux recensement linguistique de 1947 y a donné les résultats suivants (total des habitants déclarant parler exclusivement, le plus souvent et également le néerlandais) :

Mouscron : 53 %,

Luingne : 53 %,

Herseaux : 43 %,

Dottignies : 42 %,

Espierres : 51 %.

Total (moyenne) : 51 %.

Ici aussi, on peut supposer que le nombre réel de néerlandophones s’élevait à 60 % au moins.

Le projet de loi initial du ministre Gilson prévoyait que ces communes seraient maintenues dans la province de Flandre occidentale, fût-ce à nouveau sous un régime linguistique français assorti de facilités pour les néerlandophones. Et ici aussi, des hameaux nettement flamands ont été transférés à la province de Hainaut : il s’agit des hameaux mouscronnois de Aalbeke-gare, de Petit-Cornil et du Compas et du quartier de Tombroek de la commune de Luingne.

§ 3. La décision de ne pas transférer Enghien à la Flandre a constitué pour les Flamands un camouflet tout aussi cinglant que la perte de Comines-Mouscron. Alors qu’elle était une petite ville habitée par une bourgeoisie francisée et une population parlant un dialecte flamand, Enghien a vu sa population néerlandophone passer, en 17 ans à peine, de 50,8 % (officiellement) en 1930 à 10,9 % en 1947.

Il est notoire que les autorités communales ont délibérément falsifié les données et que des faits passibles de poursuites ont été commis. Cela se situait dans la ligne de la politique d’infractions manifestes à la loi menée dès avant la guerre par le bourgmestre Delanoy. Il en résulta même qu’en 1939, celui-ci ne fut pas reconfirmé dans ses fonctions.

Pour tous les linguistes, même francophones, les choses étaient claires : Enghien se situait indubitablement au-dessus de la frontière linguistique. Le caractère flamand d’Enghien s’imposait également au Centre Harmel. Mais ici aussi, on a ignoré le rapport de ce centre et le projet de loi initial.

Le cas du quartier de Coquiane est flagrant : malgré son caractère éminemment flamand, celui-ci a dû rester dans le Hainaut parce que la gare d’Enghien se trouve sur le territoire de Coquiane !

Les facilités instaurées à Enghien sont, pour le moment, correctement appliquées au bureau de poste, à la police et dans les institutions de crédit qui se trouvent sur la place du Marché. Elles sont moins bien appliquées aux guichets de la gare et à la maison communale.

Les personnes âgées parlent le dialecte brabançon, mais aiment parler le français en public. Ce français, truffé de phrases chuchotées en flamand, est parfois si mauvais qu’il en devient risible. Les jeunes générations, les immigrés wallons et quelques fransquillons rabiques ne parlent généralement que le français. Une partie de la population est manifestement mécontente de la situation actuelle et souhaite en tout cas que le néerlandais occupe une place plus importante dans l’enseignement. Certains veulent quitter le Hainaut.

Marcq fait partie de la commune d’Enghien depuis les fusions. Avant la deuxième guerre mondiale, cette commune était majoritairement flamande, mais elle ne comptait tout à coup plus que 8,9% de néerlandophones lors du recensement linguistique de 1947 ! Ces chiffres de 1947 étaient trop frappants pour être crédibles. Le Centre Harmel a reconnu d’ailleurs qu’exception faite de Labliau, Marcq était bien néerlandophone. Le ministre Gilson en a tiré la conclusion qui s’imposait, mais, comme d’habitude, les francophones ont réussi à faire prévaloir leurs vues. À l’heure actuelle, Marcq est moins francisé que le reste d’Enghien. C’est à Petit-Enghien que la francisation est la plus marquée.

§ 4. Avant l’entrée en vigueur de la loi du 8 novembre 1962, Bierghes avait un statut bilingue, que le conseil communal souhaitait maintenir. D’après le recensement linguistique contesté de 1947, la commune comptait toujours 23 % de néerlandophones. Au moins 15 % des Flamands furent amenés à déclarer que le français était leur langue maternelle. Malgré une présence néerlandophone considérable, qui était même reconnue officiellement, la commune a été dotée en 1962 d’un régime linguistique français sans facilités pour les néerlandophones.

Saintes a également été dotée d’un régime linguistique français sans facilités pour les néerlandophones, alors que les hameaux de Trop et de Herbeek étaient de toute façon manifestement flamands. Même le Centre Harmel avait reconnu que Herbeek était flamand et devait rester dans l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde. C’était d’ailleurs ce que prévoyait le projet de loi initial.

La présente proposition de loi vise à distraire les anciennes communes de Bierghes et de Saintes des nouvelles communes respectivement de Rebecq et de Tubize et à les rattacher à Enghien. Les habitants de Bierghes et de Saintes pourront ainsi bénéficier des mesures transitoires prévues dans la proposition de loi spéciale visant à supprimer les facilités dans les communes périphériques.

§ 5. La nouvelle commune d’Hélécine comprend les anciennes communes de Neerheylissem, Opheylissem et Linsmeau. Le quartier d’Ardevoor de Neerheylissem est encore majoritairement néerlandophone.

§ 6. La nouvelle commune de Lincent comprend également les anciennes communes de Pellaines et Racour. Le néerlandais (dialectal) est encore parlé certainement dans cette dernière commune.

§ 7. La vallée du Geer comprend les communes de Bassenge (dont Eben-Emael, Wonck, Roclenge-sur-Geer, Boirs et Glons) et de Visé (dont les anciennes communes flamandes de Lanaye et de Lixhe au nord et les anciennes communes wallonnes de Richelle, Argenteau et Cheratte au sud). La francisation y est récente et superficielle. D’importantes minorités flamandes y habitent encore, en particulier à Eben-Emael et à Lanaye. En 1962, la Chambre était initialement disposée à ce que Petit-Lanaye soit rattaché à Kanne, dans le Limbourg, mais ce rattachement a été empêché par une campagne liégeoise menée au Sénat.

§ 8. La région bas-thioise ­ ou pays d’Outre-Meuse ­ comprend les nouvelles communes de Plombières (comprenant Sippenaeken, Gemmenich, Moresnet, Hombourg et Montzen), de Welkenraedt (dont Henri-Chapelle), de Baelen (dont Membach) et d’Aubel.

Cette région constitue une transition entre la région de langue néerlandaise et celle de langue allemande. Du point de vue historique, toutes ces communes faisaient partie de l’ancien duché de Limbourg, où la langue culturelle était le néerlandais de l’époque (teinté de brabançon).

Sous l’occupation française, le néerlandais comme langue culturelle fut remplacé par le français dans les relations avec les autorités et par l’allemand en ce qui concerne la langue liturgique. En 1839, ce territoire a été séparé du Limbourg néerlandais par la frontière d’État belgo-néerlandaise, ce qui a entraîné son isolement culturel ainsi que la poursuite du déclin du néerlandais en tant que langue de culture.

Le français a gagné du terrain après la Première Guerre mondiale. Au cours de la Seconde Guerre, cette région a été annexée par l’Allemagne. L’aversion qu’inspira cette annexion explique les résultats extrêmement étonnants du recensement linguistique de 1947.

Le raisonnement selon lequel le français devait supplanter l’allemand, en tant que langue culturelle, à Malmedy, du fait que la population y parlait un dialecte roman, n’a pas été suivi dans la région bas-thioise. Il n’était pas question de celle-ci dans le projet de loi de 1962.

Selon une étude réalisée par la Commission européenne en 1987, 16 000 des 19 000 habitants de la région parlaient encore le dialecte local, le « plat-tutsch » , qui est du limbourgeois et ne diffère pas fondamentalement du dialecte parlé à Teuven ou Remersdaal.

La population se sent avant tout « belge » et éprouve ­ en raison des guerres ­ une grande méfiance à l’égard des Allemands (« den Pruis »). En tant que Limbourgeois « historiques », ils peuvent difficilement s’identifier aux Flamands (« der Flamender »), moins encore au mouvement flamand, mais ils ne se sentent pas davantage Wallons (« Welsjen »).

Leur situation est comparable à celle des habitants des Fourons partisans du rattachement à Liège.

Article 4

Nous nous rendons bien compte que nombre de Flamands des communes concernées se sont adaptés à la nouvelle situation depuis le rattachement à la Wallonie en 1962.

C’est la raison pour laquelle nous avons prévu des dispositions transitoires fort souples. Toutefois les jeunes générations se feront automatiquement et facilement au caractère flamand retrouvé de leur commune.

Article 5

Les lois linguistiques de 1962 et 1963 ont accordé des facilités aux francophones dans dix-huit communes, à savoir dans six communes de la périphérie bruxelloise (Drogenbos, Kraainem, Linkebeek, Rhode-Saint-Genèse, Wemmel et Wezembeek-Oppem) et dans douze communes situées du côté flamand de la frontière linguistique fixée à l’époque (Messines, Espierres, Helchin, Renaix, Biévène, Herstappe, Mouland, Fouron-Saint-Pierre, Fouronle-Comte, Fouron-Saint-Martin, Remersdaal et Teuven). Après les fusions, il reste douze communes à facilités.

Au départ, le système des facilités avait été présenté comme le moyen d’offrir aux francophones la possibilité de s’adapter en Flandre. Dans la pratique, les facilités ont été à l’origine de la poursuite de la francisation et ont constitué, pour les francophones, le moyen de ne surtout pas s’adapter.

Près de trente-cinq ans d’application des facilités ont prouvé que celles-ci ont manqué leur but. Aussi convient-il de les supprimer immédiatement afin d’éviter que la francisation ne se poursuive. Cet article prévoit leur suppression dans les communes de la frontière linguistique.

Article 6

Les facilités temporaires accordées aux francophones dans les communes, anciennes communes et hameaux à transférer, comme prévu à l’article 4, le sont pour un délai de trente ans. Cet article fait en sorte que ces facilités disparaîtront d’elles-mêmes.

 

Wim VERREYCKEN.
Joris VAN HAUTHEM.

PROPOSITION DE LOI SPÉCIALE

Article premier

La présente loi spéciale règle une matière visée à l’article 77 de la Constitution.

Art. 2

§ 1er . Les anciennes communes d’Orroir, Amougies et Russeignies sont distraites de la commune du Mont-de-l’Enclus, arrondissement de Tournai, et rattachées à la commune de Kluisbergen, dans l’arrondissement d’Audenarde.

§ 2. Le hameau des Quatre-Vents est distrait d’Ellezelles en Hainaut et rattaché à Maarkedal, arrondissement d’Audenarde, dans la province de Flandre orientale.

§ 3. Le hameau de La Houppe est distrait de Flobecq, dans la province de Hainaut, et rattaché à Brakel, arrondissement d’Audenarde, dans la province de Flandre orientale.

§ 4. Le hameau de Te Levieren, qui comprend la portion de territoire située entre le Verrebeek et le Buistemberg, est distrait de Flobecq, dans la province de Hainaut, et rattaché à Brakel, arrondissement d’Audenarde, dans la province de Flandre orientale.

§ 5. Les hameaux du Vert-Chemin et de Warresaix sont distraits de Bassilly, commune de Silly, et rattachés à la commune de Biévène, dans l’arrondissement de Hal-Vilvorde.

§ 6. Le lieu-dit Curé-la-Flûte, situé sur la route de Rhode à Sept-Fontaines, et le quartier de Sept-Fontaines sont distraits de la commune de Braine-l’Alleud et rattachés à la commune de Rhode-Saint-Genèse, dans l’arrondissement de Hal-Vilvorde.

§ 7. La bande de territoire située à l’extrême nord de Wavre, entre Ottenburg et Tombeek (Overijse), et comprenant les fermes Bilande et Petite-Bilande et la ferme des Templiers, est distraite de la commune de Wavre, arrondissement de Nivelles, et rattachée à Ottenburg, commune de Huldenberg, dans l’arrondissement de Louvain.

§ 8. L’ancienne commune de L’Écluse, à l’exclusion du quartier de Sclimpré, est distraite de la commune de Beauvechain, dans l’arrondissement de Nivelles, et rattachée à Meldert, commune de Hoegaarden, dans l’arrondissement de Louvain.

§ 9. Le hameau « Ferme de La Bosquée » est distrait de Cras-Avernas, commune de Hannut, arrondissement de Waremme, et rattaché à Kortijs, commune de Gingelom, dans la province de Limbourg.

§ 10. Les anciennes communes de Rosoux (sans Crenwick) et de Corswarem sont distraites de Berloz et rattachées à Gingelom, dans la province de Limbourg.

§ 11. Otrange, commune d’Oreye, arrondissement de Waremme, en est distraite et rattachée à la commune de Tongres, arrondissement de Tongres, dans la province de Limbourg.

Art. 3

§ 1er . La nouvelle commune de Comines, composée de Comines, Houthem, Bas-Warneton, Warneton et Ploegsteert, est distraite de la province de Hainaut et rattachée à l’arrondissement d’Ypres, dans la province de Flandre occidentale.

§ 2. La nouvelle commune de Mouscron, composée de Mouscron, Luingne, Herseaux et Dottignies, est distraite de la province de Hainaut et rattachée à l’arrondissement de Courtrai, dans la province de Flandre occidentale. L’arrondissement administratif de Mouscron est supprimé.

§ 3. La nouvelle commune d’Enghien, y compris les anciennes communes de Marcq et de Petit-Enghien, est distraite de la province de Hainaut et transférée à l’arrondissement de Hal-Vilvorde, dans la province du Brabant flamand.

§ 4. L’ancienne commune de Bierghes est distraite de la nouvelle commune de Rebecq. L’ancienne commune de Saintes est distraite de la nouvelle commune de Tubize. Bierghes et Saintes sont rattachées à Enghien.

§ 5. La nouvelle commune d’Hélécine (comprenant Opheylissem, Neerheylissem et Linsmeau) est transférée de l’arrondissement de Nivelles, province de Brabant, à l’arrondissement de Louvain, province du Brabant flamand.

§ 6. La nouvelle commune de Lincent (comprenant aussi les anciennes communes de Pellaines et de Racour) est transférée de l’arrondissement de Waremme (province de Liège) à l’arrondissement de Louvain (province du Brabant flamand).

§ 7. Les nouvelles communes de Bassenge (comprenant aussi Eben-Emael, Roclenge-sur-Geer, Wonck, Boirs, Glons) et de Visé (comprenant aussi Lanaye et Lixhe, mais à l’exclusion des anciennes communes de Richelle, Argenteau et Cheratte) sont distraites de l’arrondissement de Liège, dans la province de Liège, et rattachées à l’arrondissement de Tongres, dans la province de Limbourg. Les anciennes communes de Richelle, Argenteau et Cheratte restent dans l’arrondissement de Liège et constituent la commune de Cheratte.

§ 8. Les nouvelles communes de Plombières (comprenant Sippenaeken, Gemmenich, Moresnet, Hombourg et Montzen), de Welkenraedt (comprenant aussi Henri-Chapelle), de Baelen (comprenant aussi Membach) et d’Aubel sont distraites de la province de Liège et rattachées à l’arrondissement administratif de Tongres, dans la province de Limbourg.

Art. 4

§ 1er . Le présent article s’applique :

1º aux services publics centralisés et décentralisés de l’État, de la Communauté flamande, des provinces et des communes, dans la mesure où ils ne sont pas régis, au point de vue de l’emploi des langues, par une autre loi;

2º aux personnes physiques et morales concessionnaires d’un service public ou chargées d’une mission qui dépasse les limites d’une entreprise privée et que la loi ou les pouvoirs publics leur ont confiée dans l’intérêt général;

3º aux actes de caractère administratif du pouvoir judiciaire et des autorités scolaires.

§ 2. Les différents services, ayant une compétence territoriale déterminée, des administrations, services publics, institutions et personnes physiques précités sont dénommés ci-après « services ».

À moins qu’elles ne soient soumises à l’autorité d’un pouvoir public, les personnes visées au § 1er , 2º, ne tombent pas sous l’application des dispositions de la présente loi relatives à l’organisation des services, au statut du personnel et aux droits acquis par celui-ci.

§ 3. Les services locaux établis dans les communes énumérées à l’article 3 rédigent les avis, communications et formulaires destinés au public en français et en néerlandais. Toutes les indications de lieu, tous les noms de rue et panneaux de signalisation sont toutefois uniquement en néerlandais.

§ 4. Les publications relatives à l’état civil sont faites dans la langue de l’acte auquel elles se rapportent. Cependant, une traduction néerlandaise est toujours jointe aux publications en français.

§ 5. Dans leurs rapports avec les particuliers établis dans la commune, les services utilisent la langue parlée par l’intéressé, à condition que cette langue soit le français ou le néerlandais.

§ 6. Les services rédigent en néerlandais les certificats, déclarations et autorisations qu’ils délivrent aux particuliers. Tout intéressé établi dans la commune peut obtenir, sans frais supplémentaires et sans justifier sa demande, du service qui a rédigé le document, une traduction française valant expédition ou une copie conforme du document qui lui a été délivré.

§ 7. Tous les actes, y compris ceux de l’état civil, sont rédigés en néerlandais. Tout intéressé établi dans la commune peut obtenir, sans frais supplémentaires et sans justifier sa demande, du service qui a rédigé le document, une traduction française valant expédition ou une copie conforme du document qui lui a été délivré.

§ 8. Les services établis dans ces communes emploient uniquement le néerlandais dans leurs services intérieurs ainsi que dans leurs rapports avec les services dont ils relèvent et avec tous les services situés en Flandre, l’agglomération bruxelloise y comprise.

§ 9. Nul ne peut être nommé ou promu à une fonction ou à un emploi dans les services locaux s’il ne connaît pas le néerlandais. Les examens d’admission et de promotion ont lieu uniquement en néerlandais. Le candidat n’est admis à l’examen que s’il résulte des diplômes ou certificats d’études requis qu’il a suivi les cours en néerlandais.

À défaut d’un tel diplôme ou certificat, la preuve de la connaissance de la langue doit être établie par un examen.

Si la fonction ou l’emploi est conféré sans examen d’admission, les connaissances linguistiques requises sont établies au moyen des preuves que l’alinéa précédent prescrit à cet effet.

§ 10. Pour autant que de besoin, le Roi prend des mesures transitoires ou des mesures visant à sauvegarder les droits acquis en faveur du personnel qui, au moment de l’entrée en vigueur de la présente loi, est attaché aux services établis dans les communes énumérées à l’article 3. Ces mesures ne peuvent en aucun cas empêcher l’application de la loi.

§ 11. Dans leurs rapports avec les services locaux des communes énumérées à l’article 3, les services centraux, les services régionaux dont relèvent les services locaux, ainsi que les services locaux et régionaux situés en Flandre, l’agglomération bruxelloise y comprise, emploient le néerlandais.

§ 12. Le gouverneur de la province dont relèvent les communes concernées est chargé de veiller à l’application, dans les communes énumérées à l’article 2, des lois et règlements concernant l’emploi des langues en matière administrative et dans l’enseignement. À cet effet, les organes chargés de veiller à l’application des lois et règlements précités l’informent des constatations qu’ils font dans ces communes.

Art. 5

Sont abrogés dans les lois sur l’emploi des langues en matière administrative, coordonnées le 18 juillet 1966 :

1º à l’article 8, les numéros 3º à 10º inclus, ainsi que le dernier alinéa;

2º à l’article 11, le § 2, deuxième alinéa, et le § 3;

3º à l’article 12, le troisième alinéa;

4º à l’article 13, § 1er , troisième alinéa, les mots « et dans les communes de la frontière linguistique »;

5º à l’article 13, § 1er , le dernier alinéa;

6º à l’article 13, § 3, quatrième alinéa, les mots « d’une commune de la frontière linguistique »;

7º à l’article 14, § 2, le dernier alinéa;

8º à l’article 15, le § 2;

9º l’article 16;

10º les articles 63 et 64.

Art. 6

La présente loi spéciale entre en vigueur le jour de sa publication au Moniteur belge et l’article 4 cesse d’être en vigueur trente ans après sa publication.

 

Wim VERREYCKEN.
Joris VAN HAUTHEM.

(1) La présente proposition de loi a déjà été déposée au Sénat le 4 décembre 1997, sous le numéro 1-805/1 ­ 1997/1998.

 

0d

Bruno Yammine (historien), Le modèle belge ne fonctionne pas, B Plus

Tant que les régions et les communautés existeront, il semble très logique que ces entités linguistiques veuillent obtenir une autonomie toujours plus large.

 

1976

UNE ELUE NEERLANDOPHONE AU CONSEIL CULTUREL FRANÇAIS, (VA), 20/12/1976

 

La « Cité » signale que les caprices de l’apparentement provoque, à chaque élection, des surprises.  Celle qui vient de se produire dans l’arrondissement de Nivelles est sans doute, ajoute le journal, une des plus curieuses de notre histoire parlementaire.

En effet, « l’impossible » est arrivé, dimanche, avec un capital de 765 voix, Mme Aline Bernaerts-Viroux, 129 voix de préférence, une Bruxelloise candidate libérale flamande (P.V.V.) à Nivelles, ira siéger au Sénat et … au Conseil Culturel français.  Comme elle est élue directe d’un arrondissement francophone, elle siège d’office du côté francophone.  Au sein de cette assemblée, le règlement prévoit que l’on doit s’exprimer en français.

 

1977

Gaston Durmez, in: Blikopener, 7, s.d. 1977, p.109

 

De Brusselse agglomeratie bestaat uit 19 gemeenten die tweetalig (zouden) zijn : Brussel, Jette, Ganshoren, St-Agatha-Berchem, Koekelberg, St-Jans-Molenbeek, Anderlecht, Vorst, St-Gillis, Ukkel, Elsene, Etterbeek, Watermaal-Bosvoorde, Oudegem, St-Pieters-Leeuw, St-Lambrechts-Woluwe, Evere,

Schaarbeek, St-Joost-ten-Node.

Met taalfaciliteiten : Kraainem, Wezembeek-Oppem, St-Genesius-Rode, Linkebeek, Drogenbos, Wemmel.

 

1977

Hendrik Fayat, Brussel ook onze hoofdstad, ANV 1977

 

(p.31) Ik sta reeds een halve eeuw in de Vlaamse Beweging, sedert de dag dat ik als student aan de Brusselse Universiteit tot het genootschap “Geen Taal Geen Vrijheid » toetrad.

Te Antwerpen, in 1937, was ik een der verslaggevers op het Eerste Vlaams Socialistisch Congres. Dat is ook al veertig jaar geleden.

Nooit was ik een extremist, noch voelde ik mij tot het extremisme aangetrokken. Het enige wat ik nooit heb kunnen aanvaarden is dat voor de verdediging van de gaafheid van onze cultuurgemeenschap wij niet dezelfde middelen zouden mogen gebruiken als voor de verdediging van de gaafheid van de Franse cultuurgemeenschap voor aanvaardbaar werden geacht. De gelijkberechtiging heb ik steeds als de beste grondslag tot een blijvende vriendschap beschouwd.

 

1983

M.D. (Deinze),Minorités linguistiques, LB 04/10/1983

 

Les Wallons invoquent, à l’égard des minorités flamandes établies en Wallonie (par exemple, à Mouscron et Comines), le droit du sol et l’obligation d’intégration, mais ils contestent,avec grande vigueur ce droit:et cette obligation lorsque des francophones s’établissent en territoire flamand. 

Les Flamands ont mani­festement quelque peine à comprendre cette logique wallonne quelque peu tortueuse.

 

1993

C. Laporte, Jan Verroken (chef de la fraction flamande du PSC-CVPà la Chambre pendant les années soixante), Sur le « Walen buiten » … et ses préliminaires qui conduisirent à la chute du gouvernement Vanden Boeynants-De Clercq, il y a 25 ans, in: LS, 06/02/1993

 

J.V.:

« La question de Louvain était déjà ancienne. Le premier vrai détonateur se situa fin février 60 lors d’une venue à Louvain de l’ ancien premier ministre Jean Duvieusart. A l’instigation de bon nombre de prefesseurs francophones, de nouvelles revendications de bilinguisation de la ville avaient été formulées.  Tellement énormes qu’elles avaient incité les étuduants à perturber le meeting. »

 

« Avec un brin de cynisme, je ne suis pas loin de me demander si certains n’ ont pas tout fait pour se faire mettre à la porte de Louvain pour obtenir de plus importantes contreparties! »

 

C.L.: « Aujourd’hui, certains ‘anciens de Leuven’ restent toujours traumatisés et refusent d’ y remettre le pied … »

J.V.: « Un traumatisme qui vaut bien les humiliations infligées à des générations de Flamands par une triste arrogance de dominateurs. Un jour, lors d’un débat à Saint-Gilles, on m’a dit que l’université de Louvain sans ses francophones ne dépasserait pas le niveau d’une école moyenne … »

 

1994

Les vexations linguistiques de Jean-Marmonnant, LB, 22/10/1994

 

« Le ministre fédéral et socialiste de la Politique scientifique a provoqué l’ire de la Flandre entière à la Conférence sur la mer du Nord, mercredi à Ostende, en prononçant devant le Roi son discours en français et en anglais, sans articuler la moindre syllabe en néerlandais. » 

 

1995

Laurette Onkelinx, ministre-présidente de la Communauté française, LB, 21/02/1995 (raciste)

 

“La Communauté française ne connaît pas les frontières (sic).  Elle ne se soucie que du droit des gens (sic), ne voulant pas de ce droit du sol qui contient en germes les menaces les plus sérieuses pour la démocratie.” (Au Jour-Le Courrier du 20-2)

 

1995

Nicole Burette, Un demi-siècle de ‘facilités’, Après 47 ans de mayorat, Baudouin de Grunne tourne la page avec sagesse, LB, 21/01/1995

 

En 1932, la loi sur l’usage des langues impose l’ unilinguisme dans l’ensemble du pays, excepté la Région bruxelloise qui hérite d’ un statut bilingue.

Le recensement de la population de 1948 fut boycotté par 300 bourgmestres flamands, à cause du volet concernant l’ appartenance linguistique.

Après maintes crises dans les décennies suivantes, le ministre de l’Intérieur Arthur Gilson (PSC) sort, en 1963, une formule magique de son chapeau: les ‘facilités’.

Bourgmestre de Wezembeek-Oppem depuis 1947.

« A Wezembeek, la  population de langue française avoisinait les 25 pc » en 1948.

On y est passé à 70 pc.

 

1996

Goujaterie de la Wallonie, LB, 29/01/1996

 

Samedi, le quotidien ‘La Wallonie’ titrait en une et en manchette ‘Princesse flamingante et sang fouronnais’, relayant des propos de José Happart.

Astrid préside la Croix-Rouge de Belgique qui ne recueillerait plus de sang fouronnais.

 

1996

Henderick Vincent, La courtoisie linguistique découvrira les vertus du frigo, LB 27/11/1996

 

Le projet de courtoisie linguistique vise à apporter une solution pragmatique au problème énorme que pose l’application des lois linguistiques aux contractuels.

Cet accord vise à soumettre à un examen de connaissance de la seconde langue nationale les nouveaux contractuels engagés pour une durée de deux ans ou plus, et qui, par leurs fonctions, seront mis en contact avec le public.” (gelé par Didier Gosuin et Olivier Maingain)

 

1998

J.F. Dt., Agressés, des Flamands répliquent: séparons-nous!, LB 22/09/1998

 

Les propos de M. Collignon sur une Flandre moins démocratique alimentent le moulin du VU et du Blok.  CVP et SP restent calmes. 

 

1998

O.M., La régionalisation version Collignon énerve les francophones, divise le PS, LB 17/07/1998

 

En voulant régionaliser enseignement, culture et audiovisuel, le ministre-Président wallon suscite une nouvelle levée de boucliers.

 

(– division avec les Bruxellois)

 

1999

DELTA, 10, december 1999

 

(p.24) “De “heer” O. Maingain, FDF-voorzitter

Het Franstalige satirische blad Père Ubu citeerde een fijnzinnige uitspraak van deze “heer”.  Volgens hem hebben Franstaligen een dokter nodig als ze ziek zijn en Vlamingen een veearts.”

 

2000

D.V., POLITIQUE / Exécutifs régionaux / Spreken met elkaar, AL 5/10/2000

 

« Les excellences de l’Exécutif wallon et de l’Exécutif flamand se sont réunies au château de La Hulpe pour évoquer une série de problèmes.

(…) Ministres flamands et wallons se sont tellement bien plu ensemble qu’ils ont promis de se revoir au mois de décembre. »

 

2000s

Association pour la promotion de la francophonie en Flandre : Edgar Fonck (collabo de la France)

 

« Si le statut de minorité n’était pas reconnu aux 300 000 francophones de Flandre, on assisterait à l’accélération du déclin de la culture française avec, à la clef, un véritable génocide culturel. »

 

2001

Guido Fonteyn, Raad van Europa stuurt nieuwe Columberg, DS 16/05/2001

 

Opnieuw waarnemer naar zes randgemeenten rond Brussel

Lili Nabolz-Heidegger, een Duitstalige Zwisterse, gaat het werk van Columberg overdoen.

Dat bezoek vond plaats na een klacht in de Raad van Europa over de overheveling van de gemeentewet naar de gewesten, die in het Lambermont-akkoord is opgenomen, de bron van ergernis. Daardoor beslist alleen de Vlaamse overheid over het bestuur in de zes randgemeenten.

(…) Van enige kennis van het Nederlands is geen sprake : zendingen van parlementsleden van de Raad van Europa worden wel altijd vergezeld van de nodige vertalers en tolken.

 

2001

In : De Zes, 3, 2001-2002

 

Voor ons ligt de lijvige Inra-studie van de Vlaamse regering over de  » Attitudes van de Franstaligen in de Vlaamse Rand rond Brussel. » Het is het resultaat van een onderzoek waarbij eerst een inventaris gemaakt werd van de houding van de Franstaligen en daarna hierover een telefonisch onderzoek uitgevoerd werd bij 904 Franstaligen en 661 Nederlandstaligen in onze zes faciliteitengemeenten en de deelgemeenten Beersel, Dilbeek, Groot-Bijgaarden, Grimbergen, Strombeek-Bever, Zaventem, Tervuren, Hoeilaart en Overijse.

De resultaten zijn razend interessant… maar zij bevestigen bladzijde voor bladzijde wat wij al jaren vooropstellen: van de faciliteiten is en wordt duidelijk misbruik gemaakt om onze gemeenten te helpen verfransen.

Voor 45 % van de Franstaligen zijn de bestaande faciliteiten van belangrijk tot cruciaal geweest om naar onze (groene) gemeenten te verhuizen, 3 op 4 inwoners van bij ons zouden gewoon blijven en doen zoals voorheen IndIen de faclliteiten zouden worden afgeschaft. Slechts 1 op 5 zou overwegen om te verhuizen en maar 1 % zou zich inzetten voor het behoud van de faciliteiten.

Diezelfde faciliteiten versterken het « Wij-gevoel » van de Franstaligen onder elkaar en tegen de bedoelingen ervan in bevorderen zij geenszins de integratie van de Franstaligen in de Nederlandstalige gemeenschap.

Gemeten aan de ijver waarmee een aantal Franstalige politici in onze gemeenten en daarbuiten aIles ln het werk stellen om tot voor de Raad van Europa als een minderheid te worden uitverkoren, kunnen de cijfers enkel ontnuchterend vaststellen dat slechts 10 % van de ondervraagden zich voor autochtonen (van de eerste generatie? nvdr) kunnen laten doorgaan.

Ministers van de Vlaamse regering en zeker gij, Bert Anciaux en Paul Van Grembergen, wiens vroegere partij tot voor kort steeds de afschaffing van de faciliteiten heeft bepleit

en wiens huidige partij daarvoor hopelijk nog voldoende Vlaamse spirit heeft er is werk aan de winkel: facillteiten met man en macht afbouwen en daarna afschaffen.

 

2001

Marc Balduyck, Spitaels dwarsboomde Sabena-KLM, De Gazet van Antwerpen, 03/10/2001

 

ANTWERPEN  Het vroegere PS-kopstuk Guy Spitaels heeft een verpletterende verantwoordelijkheid in het Sabena-dossier. Dieu heeft zich destijds hardnekkig verzet tegen fusieplannen Van de Belgische maatschappij niet het Nederlandse KLM. De Waalse socialistische voorman was er als de dood voor dat er Nederlanders het bij Sabena voor het zeggen zouden krijgen.

 

Sabena is een oud verhaal. De aftakeling van een stuk Belgische trots wordt in tientallen hoofdstukken geschreven. Die handelen over miljardenverliezen, crisismanagers en fusieoperaties. Er is verscheidene keren geprobeerd om de oude Belgische vrijster te koppelen aan een dynamische vliegtuigmaatschappij.

Maar alle constructies liepen na verloop van tijd vast. Alleen een vrij logische fusie, die van

Sabena met KLM kreeg helemaal geen kans. Vooral niet omdat een aantal rabiate franstaligen hun machtspositie bij Sabena niet wilden opgeven. Ze konden zich niet neerleggen bij het idee dat in de raad van bestuur van Sabena voortaan ook Nederlands zou worden gesproken.

 

Vooral voor PS-leider Guy Spitaels was dat een echte nachtmerrie. Driemaal is geprobeerd om de Nederlanders naar Zaventem te krijgen. Het liep evenveel keer fout. Maar of de beleidsverantwoordelijken van toen er nu nog wakker van liggen dat ze in die dagen criminele blunders maakten en op die manier de overleving van Sabena definitief hypothekeerden?

 

1975 in een verre uitloper van de internationale energiecrisis zat Sabena. eens te meer in zware financiële problemen, Maar ook KLM en Luxair hadden het moeilijk. In kringen van de regering-Tindemans lanceerden luchtvaartspecialisten daarom de idee om drie maatschappijen uit de Benelux te fuseren. SAS, de Scandinavische luchtvaartmaatschappij diende daarbij als lichtend voorbeeld. SAS overkoepelde de luchtvaartactiviteiten van Denemarken, Noorwegen en Zweden. Maar vooral in Wallonië lokte het voorstel enorm protest uit. De commerciële dynamiek van de Nederlanders zou de Franstaligen binnen de nieuwe maatschappij wegspoelen, heette het. Beneluxair werd meteen afgeschoten.

1987 het water stond Sabena opnieuw tot de lippen. De toenmalige voorzitter Carlos Van Rafelghem probeerde daarom opnieuw de KLM-piste uit. Er was geen tijd te verliezen. Van Rafelghem maande de regering Martens tot spoed aan. Tot PS-kopstuk Guy Spitaels zwaar uithaalde. Geen sprake van, stelde hij. Zonder enige rationele beweegreden. Sabena moest eerst nog andere partners dan alleen maar KLM zoeken. Spitaels wilde er officieel Swissair (!), Luxair, Austrian Airlines en Air France bij. Maar officieus gaf hij toe dat hij de  vernederlandsing van Sabena wilde vermijden.

 

1992 de nieuwe topman Pierre Godefroid van Sabena zoekt Air France aan als nieuwe partner voor de noodlijdende vliegtuigmaatschappij. Met name vanuit deVolksunie werden er opnieuw initiatieven opgezet om KLM mee in de constructie op te nemen. Maar vanuit Waalse socialistische hoek kwamen er eens te meer protesten.

Nederlandstalige journalisten die Spitaels hierover interpelleerden, werden brutaal afgeblaft.

 

2002

Bart Soens, (1830)² = 2002?, in: Delta, 9, 2002, p.12-16

 

. .. Vlaams-nationalistische navelstaarderij (p.13-14)

In de 19de eeuw ontwikkelde zich in het kielzog van de Romantiek een politieke stroming die geheel haaks staat op het kosmopolitisme: het nationalisme. Daarin wordt eerst een nationale identiteit om- schreven die vervolgens de grondslag gaat uitmaken van een gecentraliseerd staatsbestel.

Zowat alle nationale identiteiten zijn behept met een erg gekunsteld karakter. Niet langer de staat en de idee daarachter staan centraal voor de nationalisten, maar wel de ‘gemeenschap’ of het ‘volk’. Er wordt gezocht naar bepaalde kenmerken die eigen zouden zijn aan dat volk. Daarbij gaan fa:ctoren als ras, taal of godsdienst de plaats innemen van de waarden of het idee als staatsdragend principe. Zo ontstond het Vlaams-nationalisme uit de taalstrijd in België. Uit het volkomen gerechtvaardigde verzet tegen de ééntaligheid van de Belgische staat, groeide bij sommigen (een kleine minderheid) de overtuiging dat er zoiets zou bestaan als een Vlaamse natie. De taal is hier dus de allesdominerende factor. Het hele staatsbestel zou dus gegrondvest moeten worden op het loutere feit dat de burgers dezelfde taal spreken. De idee op zichzelf is al behoorlijk absurd. Daar komt nog bij dat het niet de minste houvast vindt in de geschiedenis, terwijl de nationalisten zich daar nu juist zo graag op beroepen. En om het helemaal compleet te maken, beperken de Vlaamse secessionisten zich hooguit tot wat lippendienst aan de Groot- Nederlandse gedachte (alle Nederlandstaligen in een staat) die toch het logische einddoel van hun door de taal geïnspireerd nationalisme zou moeten zijn. Ais ze er al niet tegen zijn, is het in ieder geval volkomen ondergeschikt aan hun separatistische drijverijen.

Er wordt eindeloos gepalaverd over de ‘Vlaamse identiteit’ die van alle kanten belaagd zou worden, maar nog nooit is er een enigszins geloofwaardige omschrijving van die identiteit gegeven. Of toch? Geheellos van de traditionele nationalistische militanten ontwikkelde zich een Vlaamse ‘elite’, gevormd in en rond de Vlaamse regeringsadministratie. De herdenking van de 700ste verjaardag van de Guldensporenslag die door een dwaling van de geschiedenis het symbool van het Vlaams-nationalisme werd (ook dat bewijst het gekunstelde karakter ervan) werd aangegrepen om de Vlaamse identiteit eens flink in de vert te zetten. Onder de slogan ‘Vlaanderen feest’ deelde de Vlaamse overheid, onder begeleiding van een vulgair ‘feestlied’ subsidies uit voor buurtfeestjes rond 11 juli 2002. Worsten vreten, bief zuipen en schlagers lallen: is dat de Vlaamse identiteit? Het sluit in ieder geval perfect aan op wat sommigen schaamteloos de typisch Vlaamse ‘Bourgondische’ of ‘Breugheliaanse’ ‘cultuur’ durven noemen. (Vergeleken daarmee heeft het ‘Belgique à papa’ nog een zekere stijl.) De Vlaamse vetzakkerij is in elk geval lichtjaren ver verwijderd van het Heel-Nederlandse ‘Plus est en vous’.

Natiestaten

Het nationalisme kenmerkt zich dus door een fixatie op de gemeenschap. De staat is dan niets anders meer dan de publiekrechtelijke emanatie van die volksgemeenschap. Het nationalistische wereldbeeld bestaat uit naast elkaar levende  vlksgemeenschappen, elk met hun eigen staat. Die heeft dus noodzakelijkerwijs een sterk gecentraliseerd karakter en een machtig ambtenarenapparaat ais vertolker van de nationale soevereiniteit. Dat is het concept van de natiestaat, dat uiteraard fundamenteel onverenigbaar is met het federalisme. Een federale uitgebouwde staat vereist niet zozeer de integratie in één of andere gemeenschap als voorwaarde tot burgerschap, maar wei een betrokkenheid bij de publieke zaak. Een zekere samenhang van de maatschappij (met name bepaalde gemeenschappelijke waarden) is in dat opzicht dus wel noodzakelijk, maar we staan hier toch ver af van het concept ‘natie’. Dat is immers een 19de-eeuws begrip, terwijl het idee van de gedeelde waarden en de publieke betrokkenheid terug te voeren valt tot de ‘polis’ uit de Klassieke Oudheid.

Nationale identiteiten werden gecreëerd om het bestaan van natiestaten te recht- vaardigen. En niet andersom, zoals de nationalisten altijd voorhouden. En naarmate de natiestaat zich onzekerder voelt over de grondslagen van zijn eigen bestaan, neemt bij wijze van compensatie oak de pathos en de verbetenheid van de staatsnationalistische propaganda toe. Op alle mogelijke manieren werden door allerlei pseudo-wetenschappers de fundamenten gelegd

van de beweerde nationale identiteit. Het nationalisme is steeds weer een bewust geschapen leer, terwijl betrokkenheid bij de staat spontaan behoort tot stand te komen. Ais reactie op het staatsnationalisme ontstond het volksnationalisme. Maar het gaat hier om 2 uitingen van hetzelfde verschijnsel. Over het concept van de natiestaat zijn beiden immers het eens: er is enkel onderlinge bekvechterij over de juiste grondslag ervan. Logisch natuurlijk,

met zo een onnatuurlijk gegeven als de nationale identiteit. De Vlaams-nationalisten willen enkel maar de Belgische natiestaat afschaffen om hem on middellijk door een Vlaamse natiestaat te vervangen.

 

Opvallend is dat nationale identiteiten vrijwel steeds neerkomen op het bejubelen van de cultuur van het historische kernregio waaruit de natiestaat is gegroeid. Zo is de Franse identiteit eigenlijk die van het Ile de France. En een zelfde verhouding kan gevonden worden tussen Spanje en Castilië, Italië en Piëmonte of nationalistisch Duitsland en Pruisen. Zo

ook is het Belgisch staatsnationalisme vaak een veredeld Brussels chauvinisme en is de veel voorkomende vereenzelviging van Holland en Nederland geen toeval. Het masker van de natiestaat valt hier dan ook af: het is eigenlijk gewoon de overheersing van een bepaalde regio of deelstaat over de anderen.

 

Wij hoeven ons, in tegenstelling tot de nationalisten, niet af te vragen of de meerderheid van de bevolking zich Vlaming, Belg, Hollander, Nederlander of wat dan ook voelt. Dat is volstrekt irrelevant voor de staatkunde. Wat telt is dat de staat in al zijn geledingen zodanig is opgebouwd dat de burgers zich er spontaan bij betrokken weten. Dat kan enkel maar door een Benelux-federatie. Enerzijds laat deze toe om tot een geloofwaardige federalisering te komen, waarbij Vlamingen, Limburgers, Brabanders, Luxemburgers, enz. zich in hun eigenheid bevestigd weten zonder dat de samenhang van het geheel in het gedrang komt. Anderzijds zou van een gereactiveerde Benelux een ontzaglijk economisch, politiek en cultureel-historisch

prestige uitgaan. Daarbij verdwijnt een onafhankelijk Vlaams republiekje in het niets: dat kan enkel een handvol volslagen onbeduidende intellectueeltjes enthousiasmeren. Hoewel er ook directe belanghebbenden zijn bij elk separatisme: als onder iedere kerktoren een staat wordt gevestigd kunnen de daar aanwezige dorpspolitici zich immers voor staatslieden laten doorgaan.

Separatisme is geen staatsvisie… (p.15-16)

… maar juist een gebrek daaraan. Separatisten willen enkel de ene natiestaat door de andere vervangen. Hun hele wereldbeeld en staatsvisie wordt uitsluitend en alleen in functie van hun allereigenste nationalistisch zelfbeeld gevormd. De flaminganten hebben niet het minste besef van de internationale weerslag van hun separatisme. Het is een non-item voor hen, ze weigeren er gewoonweg over na te denken.

Hoe zou een onafhankelijk Vlaanderen bvb kunnen ingepast worden in de Europese constructie? Meestal krijgen we hier dan wat onbestendig gebazel over ‘het Europa der regio’s’ te horen, terwijl niemand weet wat dat nu eigenlijk inhoudt. ln zijn uiterste consequentie doorgetrok- ken betekent het dat de nationale staten moeten verdwijnen en hun plaats wordt ingenomen door allerlei regio’s. Dit is van een haast lachwekkende naïviteit. Denken de regionalisten nu werkelijk dat natiestaten als Frankrijk of Spanje zomaar hun voortbestaan op het spel zouden zetten door enkel nog maar over het Europa der regio’s te spreken? En daar komt nog eens bij dat sommige landen zich onmogelijk in regio’s kunnen laten opdelen. En dat dit ernstige politieke instabiliteit zou teweegbrengen wanneer men dat toch probeert.

Oak de flaminganten beginnen nu stilaan in te zien dat de regionalistische benadering van Europa een doodlopend spoor is. Vlaanderen moet nu een volwaardige lidstaat worden. Dit druist nochtans regelrecht in tegen het Europees belang, want zo worden de Europese instellingen belast met tijdrovende en energieverspillende toetredingsonderhandelingen. En er kan  een besmettingseffect van uitgaan naar andere Europese landen, die er daarom alles aan zullen doen om het separatisme tegen te gaan. Of denken de flamingantische ‘Europa-deskundigen’ dat Spanje of Italië, om maar 2 Europese landen te noemen die zelf met opstandige gebiedsdelen geconfronteerd worden, zomaar een omhooggevallen regio als nieuwe, onafhankelijke lidstaat zouden dulden?

Wie wellicht niet zo afkerig staat van Vlaamse onafhankelijkheid, is…Frankrijk. Al gedurende honderden jaren knabbelen de Fransen aan de zuidgrens van de Nederlanden. Voor de Franse staatsnationalisten is en blijft de Rijn immers hun natuurlijke noordgrens. Het zou wei buitengewoon naïef zijn om te denken dat met de instelling van de Europese Gemeenschappen de Franse elite in één klap haar expansionistische ambities zou hebben ingeslikt. Integendeel: ze probeert de instellingen van de EU juist in haar visies in te schakelen. En daarnaast zijn er genoeg aanwijzingen voorhanden dat Franse poli- tici en ambtenaren oak rechtsreeks invloed proberen uit te oefenen in hun ‘nabije buitenland’. Voor hen zou de Vlaamse onafhankelijkheid dan oak een godsgeschenk zijn: aldus valt Franstalig België, met inbegrip van Brussel, ais een hapklare brok in hun handen. Een notoir separa- tist ais Gerolf Annemans gaf dat kortgeleden zelf toe. Tijdens een receptie op een ambassade werd hij eens aangesproken door een Frans diplomaat die tot in de kleinste details op de hoogte bleek te zijn van het separatistische programma van de toen nog relatief onbekende partij die het Vlaams Blok was (2). Niet dat dit de ogen van Annemans opende… De knulligheid van de fIamingantjes staat in een wei erg tel contrast met de geslepenheid van bui- tenlandse diplomaten. Een onafhankelijke Vlaamse staat die door eerstgenoemden zal worden bestuurd slaat internationaal dan oak gegarandeerd een ‘pleefiguur’.

Onrealistisch

Het enige correcte argument dat de flaminganten hebben is dat een Vlaams ministaatje economisch leefbaar is. Nog afgezien van het feit dat integratie van de Benelux nog veel grotere economische voordelen biedt, kan dit zich evenwel tegen hen keren. Ais een onafhankelijk Vlaanderen economisch leefbaar zou zijn, is een onafhankelijk Antwerpen dat im- mers oak. Kijk maar naar Singapore. Eens de separatistische logica ingezet weet niemand waar die eindigt. De separatisten van 1830 zijn de unitaristen van vandaag. Waarom zou het de separatisten van van- daag anders vergaan?

Het belangrijkste argument tegen Vlaam- se onafhankelijkheid is evenwel dat de meerderheid van de Vlaamse bevolking daar tegen is. En dat is juist vereist om tot een internationaal-rechtelijk aanvaardbare afscheiding te komen. De flaminganten hebben niet het minste idee hoe daaraan te verhelpen. Gelukkig maar.

Bart Soens

1X., Hanzekooplui en Medicibankiers, Oostkamp, Stichting Kunstboek, 2002, pp 27-34

2 Delta april 2002, pag. 21/22

 

2002

Institutions – Van Cau au parlement – Injustifiées, les demandes germanophones, VA 19/09/2002

 

Le ministre-président de la région wallonne maintient sa conduite à l’égard des revendications de la Communauté germanophone : rien ne justifie les transferts de compétence qu’elle revendique.

 

2002

La flamandisation (sic) des Fourons se poursuit, LB 21/01/2002

 

La Région flamande va racheter 274,68 ha de bois communaux.

Suivant le bourgmestre Huub Broers, cette opération va permettre de régler une partie de la dette laissée par le groupe Retour à Liège, soit 3,47 millions d’euros sur les 4,46 millions d’euros.

 

2002

Le régionalisme inconstant, LB 16/06/2002

 

Discours du président du parlement wallon, Robert Collignon /collabo francophile/: « Y a-t-il des limites à la soif d’émancipation des Régions et est-il souhaitable que les affirmations d’indépendance se fassent de manière tellement différente d’une région à l’autre ? Politiquement, culturellement, économiquement, la Flandre s’émancipe de l’Etat belge quand la Wallonie continue à raisonner en référence à lui. Alors que nous pratiquons un régionalisme inconsistant, la Flandre se détourne d’un Etat fédéral dont elle n’éprouve plus le besoin pour ne se préoccuper que de son sort. »

 

2002

Olivier Mouton, Le contrôle linguistique perd, lui aussi, le Nord, LB 25/02/2002

 

Marc Boes, professeur de droit administratif de la KUL est en effet connu pour ses penchants très flamands. On lui doit notamment une étude pointue sur la « néerlandisation des noms de rues dans la périphérie flamande ».

 

2002

Périphérie / Patrick Dewael sème la tempête, LB 28/10/2002

 

Le Président du gouvernement flamand veut la suppression des facilités acordées aux francophones.

Il se base sur une étude menée par la VUB présentée il y a quelques semaines. Celle-ci relève notamment la francisation des six communes à facilités de la périphérie bruxelloise.

Pour M. Dewael, les conclusions de cette étude permettent d’affirmer que les facilités dans ces six communes ont été le levier de cette francisation et ont amené les francophones à ne pas s’intégrer. Les facilités, affirme-t-il, ne mènent donc pas à l’intégration et font appel depuis trop longtemps au comportement complaisant et conciliant de la Flandre, a-t-il ajouté.

 

Francis Van de Woestijne (éditorial): injuste, incorrect, petit …: et Milquet soutiennent que le régime des facilités n’a jamais été transitoire.

 

2002

Twee maten, twee gewichten, in: De Zes /Randgemeenten/, nov. 2002

 

Volgens de Franstaligen is de omzendbrief Peeters onzin en gepest. Waarom moeten zij steeds Nederlandse teksten krijgen en een Franse vertaling vragen? Waarom zijn hun taal en cultuur in hun ogen voor hen wel belangrijk en waarom geldt dat niet voor Nederlandstaligen? Waarom beslist de Franstalige meerderheid in de gemeenteraad aI sinds 1994, ondanks de steeds herhaalde vraag van De Letterbijter, de Nederlandstalige gemeentelijke Freinetschool, dat de Vlaamse kinderen naar Frankrijk op sneeuwklas moeten?, Skilessen, maaltijden.

avondactiviteiten enz. » aIles wordt er uitsluitend in het Frans gegeven. Dat een Vlaamse sneeuwklas in Oostenrijk goedkoper uitvalt werd boudweg ontkend aan de hand van een onvolledig dossier, waarin een derde van de kosten ontbraken. In de gemeenteraad werd er openlijk gelogen: Frankrijk was goedkoper, zo hadden ze onderzocht. Maar in de notulen van het schepencollege stond het anders. Zwart op wit.

 

Waarom hebben Vlaamse kinderen geen recht op respect voor hun taal en cultuur?

Omdat onze Franstalige meerderheid twee maten en twee gewichten hanteert.

 

2003

Ariane van Caloen, Rendre l’amnistie moins discriminatoire, LB 12/11/2003

 

Suivant l’avocat bruxellois Thierry Afschrift, les parlementaires de la commission des Finances de la chambre qui l’ont entendu à propos de la DLU (Déclaration libératoire unique), sont conscients qu’il y a un certain nombre de problèmes se posant dans le projet de loi.  A part quelques francophones comme Jean-Jacques Viseur et François-Xavier de Donnéa, il n’y avait quasiment que des parlementaires flamands présent.

 

2003

Bruxelles-Hal-Vilvorde, LB 28/05/2003

 

La Cour indique que l’absence de coïncidence entre l’arrondissement de Leuven (amputé, pour rappel, de Hal-Vilvorde) reste une mine de recours potentiels…

Le CD&C et N-VA veulent alors scinder Bruxelles-Hal-Vilvorde, ce que refuse le FDF de Maingain. Ce dernier veut un Brabant flamand limité à Leuven alors que Hal-Vilvorde reformerait une province de Brabant avec Bruxelles…

 

2003

Francophones, mais pas libres, LB 03/10/2003

 

Le FDF / parti radciste / va lancer une campagne d’information auprès de différentes autorités et institutions étrangères pour dénoncer les discriminations que subissent, selon le parti, les habitants francophones de la périphérie bruxelloise.

Il invite les habitants de cette périphérie à envoyer aux responsables de ces institutions (Commission européenne, OMS, Conseil de l’Europe, Unesco, TYV5 …) des cartes postales qu’il met à leur disposition avec des messages dans lesquels il souligne qu’ils ne sont pas libres de vivre leur culture, de choisir leur programme de télévision, de choisir leur école.

 

2003

Het rijke Kraainem, in: De Zes, nov. 2003 – jan. 2004

 

Vaste benoeming?

 

Ondertussen is er nog een nieuw probleem opgedoken dat weer de gebruikelijke kettingreactie heen veroorzaakt. Deze keer gaat het om de vaste benoeming van drie leerkrachten van de Franstalige gemeentelijke basisschool, Om vast benoemd te kunnen worden moet het gemeentepersoneel zijn tweetaligheid aantonen via een Selor-examen. Dit staat al veertig jaar in de wet maar werd niet toegepast op het personeel van de gemeentescholen, Om die

reden heen minister Van Grembergen recentelijk benoemingen vernietigd in We-

zembeek-Oppem, Linkebeek en nu ook de drie benoemingen in Kraainem.

 

De voorspelbare reactie kwam er tijdens de gemeenteraad van 19 augustus, waarop beslist werd om bij de Raad van State in beroep te gaan tegen die vernietiging. Opvallend was dat de Vlaamse schepen Van Biesen die beslissing steunde. Hij voerde aan dat het om drie kleuterleidsters ging. De scherpste reactie kwam van raadslid Verheyden toen hij terecht op-

merkte: “ De arbeiders van de technische dienst die het onkruid wieden, moeten een

examen Frans afleggen vooraleer ze vast benoemd kunnen worden. »

 

2003

in : De Zes, 4, 2003

 

Ook de splitsing van de kieskring Brussel-Halle-Vilvoorde, door de meeste Vlaamse partijen ooit beloofd, werd onder de vorige regering twee keer niet op de tafel gelegd : bij het Lambermontakkoord, toen we wel 2000 miljard Bef, federaal opgehoest vooral door Vlaanderen, voor de volgende jaren naar gemeenschappen en gewesten doorsluisden, en bij de recente kieswethervorming, waarbij alle provincies een eigen kieskring kregen maar Vlaams-Brabant niet. Zelfs na schorsing van de ongrondwettelijke regeling met Leuven blijft Halle-Vilvoorde met zijn 35 Vlaamse gemeenten geconfronteerd met Waalse lijsten voor de Senaat en Franstalige lijsten met franskiljonse Brusselaars voor de Kamer.

Met vele anderen in heel het land liggen wij al veertig jaar en meer wakker van de blijvende bemoeienissen van Franstaligen en franskiljons die het hier blijvend voor het zeggen willen hebben met de schuldige medewerking van Vlaamse ja-knikkers. Waarom anders mocht Vlaamsgezind Leo Peeters geen Vlaams minister meer zijn? Waarom werd de Vlaamsgezinde Johan Sauwens ministerieel de laan uitgestuurd? Waarom werd Soetkin Collier muzikaal het

podium afgetrapt?, Waarom werd pastoor Verstraeten in ons eigen Wezembeek-Oppem aan de deur gezet?

 

2003

in : De Zes, 4, 2003

 

Dat de taalfaciliteiten op zich een grote aantrekkingsfactor vormen voor de inwijkelingen, daar bestaat weinig discussie over. Eens te meer blijkt het verfoeilijk faciliteitenstelsel, aanvankelijk bedoeld als aanpassingsmaatregel voor Franstaligen, op zich een factor van bijkomende verfransing is geworden.

 

2003

Le président du FDF (Olivier Maingain) /raciste/ a déploré que le ministre PS Demotte se presse pour inviter les hôpitaux bruxellois à plus de bilinguisme après le passage d’un rapporteur du Conseil de l’Europe, alors que celui-ci, plus dur, sur les francophones de la périphérie, reste sans suite (LS, 12/11).

 

in LB 13/11/2003

 

2003

Linkebeek bij kas, in: De Zes, nov. 2003 – jan. 2004

 

(Vlaamse?) Zorgkas

 

Vlaamse Zorgkas asbl, Boulevard Roi Albert 11, 7 1210 Bruxelles stuurt aan (1200?) Vlamingen in Linkebeek en andere faciliteitengemeenten een eentalig Frans verzoek tot betaling van de jaarlijkse verplichte bijdrage. Directeur Peter Rabaey moet peter uit zijn doppen kijken, Heeft een of andere firma aan wie de verzendingsklus was uitbesteed, weer haar voeten geveegd aan de omzendbrief Peeters?

 

2003

Mouton Olivier, Un jour, la Belgique a raté le train du bilinguisme …, LB 07/01/2003

 

Le tournant a eu lieu dans les années 1930, quand les francophones ont refusé l’inscription du bilinguisme au niveau belge », dit Paul Wynants, doyen aux Facultés Notre-Dame de la Paix à Namur.

Le 14 juillet 1932, une loi tranche : l’enseignement est unilingue. François Bovesse, grande figure du socialisme (sic) francophone, joue les oiseaux de mauvais augure : « Le bilinguisme est mort, personne ne le ressuscitera. »

 

2003

Olivier Boruchowitch (réd. Chef du magazine Regards, du centre communautaire laïc juif (CCLJ), LS 28/03/2003

 

« De grâce, n’abdiquez pas devant le communautarisme »

« A la logique de la communauté linguistique, fondée sur des raisons légitimes liées à l’histoire de notre pays, s’est substituée celle de la communauté ethnique, qui se nourrit, en revanche de la faiblesse de nos institutions. Et la classe politique, cherchant à faire le plein des voix d’où qu’elles puissent venir gonfler les résultats électoraux, est sur le point de faire le lit du communautarisme. »

 

2003

Région bruxelloise: Daniel Ducarme « invité » par ses alliés flamands … et « prié » de vite se mettre au néerlandais, LB 28/05/2003

 

Daniel Ducarme « candidat » ministre-président s’est donné six mois pour s’adresser aux parlementaires néerlandophones dans leur langue…

/Donc, cet ancien bourgmestre de Thuin n’avait même pas pris la peine de l’apprendre auparavant…/

En 1999, le ministre-président Jacques Simonet (MR) n’avait eu besoin que des vacances d’été pour devenir quasiment parfait bilingue.

/ Simonet était pourtant bruxellois… de naissance…/

 

2003

Une Histoire belge !, in : LB 05/10/2003

 

(…) Sans être un esprit anarchiste, tout simplement curieux de na­ture, je n’ai pu m’empêcher de faire l’addition de tous ces mi­nistres et de constater que no­tre « petit » pays doit certaine­ment- figurer au sommaire du « Guinness Book of Records » avec 59 ministres pour une po­pulation d’un peu plus de 10 millions d’habitants!

A ce compte-là, la France de­vrait avoir 385 ministres, l’Alle­magne 496 et les Etats-Unis de­vraient totaliser au moins 1652 secrétaires d’Etat…

Mais, soyons sérieux. en de­hors de ces comparaisons qui pourraient apparaître bancales ou douteuses, ce qui m’a vrai­ment bouleversé, c’est la ré­partition de tous-ces ministres dans le royaume. Soyons logique, en éliminant les 21 ministres fédéraux qui apparaissent indispensables, il reste 38 ministres dont la ré­partition est pour le moins »étonnante » :

-la Flandre ne compte que 10 ministres pour quelque 6 mil­lions d’habitants (elle a eu la sa­gesse de comprendre que la langue – c’est-à-dire commu­nauté – et le territoire – c-à-d région – ne faisaient qu’une seule unité à gérer); (…).

 

2003

Wemmel en de wet, in: De Zes, nov. 2003 – jan. 2004

 

Onwettige benoemingen

Wemmel volhardt in de boosheid. Op het einde van de zomer schorste de Vlaams-Brabantse gouverneur De Witte de benoeming van vijf Franstalige onderwijzers van de Franstalige basisschool. Zij beschikken immers niet over een attest afgeleverd door Selor, het wervingsbureau van de overheid, waaruit moet blijken dat ze een grondige kennis van het Nederlands bezitten Ondanks de schorsing besliste een meerderheid tijdens de daarop volgende gemeenteraad om de benoeming van de Franstalige leerkrachten te handhaven. Volgens deze meerderheid hebben de betrokkenen wel degelijk een taaltest afgelegd, Het betreft hier echter niet de door de wet voorgeschreven test, georganiseerd door Selor.

 

Het Vlaams oppositiekartel WEMMEL blijft daarom de onwettigheid van de benoemingen aanklagen.

 

Het kartel vroeg dan ook de vernietiging van de benoeming van de vijf leerkrachten

bij de Vlaamse minister van Binnenlandse Aangelegenheden Van Grembergen

 

Wordt vervolgd.

 

Wemmel terechtgewezen

 

De gemeentelijke bibliotheek verstuurde enige tijd geleden ééntalig Franstalige brieven naar verscheidene instanties, waaronder ook Vlaamse, in het Brussels gewest Volgens de gouverneur van Vlaams-Brabant wordt hierdoor de taalwetgeving wel degelijk geschonden, De wet op het gebruik van de talen in bestuurszaken voorziet immers dat in de zes faciliteitengemeenten uitsluitend de Nederlandse taal mag gebruikt worden in de binnendiensten en in de betrekkingen met de diensten uit het Nederlands taalgebied en Brussel-Hoofdstad. ln zijn antwoord op een vraag hieromtrent van volksvertegenwoordiger Luk Van Nieuwenhuysen zegt de minister van Binnenlandse Aangelegenheden Van Grem-

bergen dat hij de gemeente Wemmel schriftelijk heeft attent gemaakt op de begane fout met de vraag hoe zij in de toekomst een herhaling van dit feit denkt te voorkomen. Sancties terzake blijken in eerste instantie een gemeentelijke aangelegenheid. Kan je je voorstellen dat de bevoegde schepen een ondergeschikte secretaresse op de vingers tikt omdat zij

wellicht in zijn opdracht die eentalige brieven heeft geschreven?

 

2003

Wezembeeks gezwans, in: De Zes, nov. 2003 – jan. 2004   Actie en reactie

 

Die lawaaimakers zitten daar natuurlijk niet voor niets. Die denken niet op een avond dat ze zich te pletter vervelen voor de televisie: « Laten we Wezembeek-Oppem nog eens op stelten gaan zetten. » Neen, Ze hebben een doel, een reden. Ze volgen de gebeurtenissen op de voet en weten dus dat van Hoobrouck zijn Franstalige kompanen tijdens de vorIge gemeenteraad alweer aanzette tot het gebruik van het Frans in de gemeenteraad en dit tegen het uitdrukkelijke advies in van Guy Desolre, de adjunct van de gouverneur Hun reactie is een protest tegen het gedrag van van Hoobrouck.

 

« C’est l’exception qui confirme la règle »

 

Dat zei burgemeester van Hoobrouck drie kwartier later op een luchtig minachtende toon. Misschien was hij het uitblijven van enige actie plots beu. Of misschien werd hij zenuwachtig van de onbestemde spanning. Feit is dat het publiek rechtveerde en als één man scandeerde: « Nederlands, geen gezwans », Sommigen zagen van Hoobrouck glimlachen terwijl hij naar de

commissaris gebaarde dat hij de lawaaimakers buiten moest zetten.

 

2004

Caroline Gennez, Fractievoorzitter SP.A in het Vlaamse Parlement, DS 15/10/2004

 

« De Franstaligen moeten ophouden met geloven dat ze in de Rand leven zoals in Brussel, een tweetalig gebied. »

 

2004

Christian Van Rompaey, « La Belgique fédérale, c’est tout sauf du fédéralisme ! », En Marche 15/04/2004

 

Baudouin du Bus : « Nous sommes pour un fédéralisme comme il en existe en Suisse, en Autriche, en Allemagne, en Australie, aux Etats-Unis… »

 

« La Région de Bruxelles-Capitale est officiellement bilingue, mais il n’y a pas de partis bilingues… Il n’ya plus d’ailleurs plus de partis nationaux. Quel pays fédéral est-il dans ce cas ? »

 

2004

Francis Van de Woestijne, Elections – « Il faut respecter l’Etat de droit », LB 13/04/2004

 

Pour Jean-Claude Scholsem (ULg), l’appel au boycott des élections européennes par 25 bourgmestres de l’arrondissement d’Hal-Vilvorde contre le système selon lequel les francophones peuvent y voter pour des candidats francophones n’est pas juridiquement fondé.

« /En 1994,/ la Cour d’arbitrage estimait que cela faisait partie des grands équilibres belges et de la protection des minorités. Il s’agissait d’un arrêt de pacification. »

 

2004

FRANSTALIGEN

 

Dat mijnheer Delfosse in het Vlaams parlement Frans spreekt, is inderdaad zijn democratisch recht (DS 24 april). Dat de federa­le ministers Duquesne en Onke­linx geen Nederlands willen leren, is hun democratisch recht. Dat de meeste Franstaligen die in de rand wonen geen Nederlands willen spreken, is ook hun democratisch recht. Je kunt je alleen afvragen wat zo’n eenzijdige « democratie » waard is.

Volgens mij houdt democratie ook respect in voor elkaar. Het zou dus van democratische ingesteldheid, burgerzin, respect en goodwill ge­tuigen dat Franstaligen die in Vlaanderen komen wonen ten­minste summier Nederlands leren.

 

Lucia Rymenans (Borgerhout)

 

ds2/5/4

 

2004

Gérard Capelle (Court-Saint-Etienne), Le népotisme de nos gouvernements, LB 02/08/2004

 

NOS DIFFÉRENTS ( !!) GOUVER­NEMENTS étant formés, nous pouvons peut-être nous livrer à quelques réflexions de circonstance.

Quand on n’est pas très monarchiste, ce qui dans certains milieux est assez à la mode, et  quand on veut médire de l’ancien régime, il suffit de proclamer que l’institution royale, qui coûte très cher, et la dévo­lution du pouvoir par succes­sion automatique sont la source d’abus dont nous som­mes les victimes.

Or, plus que jamais, nos excel­lences de toutes les sortes et de tous les grades s’arrangent pour que leur progéniture se trouve en ordre utile sur les listes électorales et soit pourvue de postes intéressants. Sans doute, jamais le népo­tisme n’a-t-il été aussi répandu dans notre pays que depuis quelques années, et cela ne va qu’en s’amplifiant. On aurait pu croire que ce serait la spé­cialité de quelques partis: que non! On retrouve tous les noms connus en balayant l’échiquier politique de droite à gauche. Il vaut mieux ne pas essayer de citer des noms, de peur d’en oublier.

Ce qui est remarquable, c’est que personne ne semble s’in­surger contre le système et que les descendants de nos illustres hommes politiques trouvent dans notre généreux peuple la quantité de voix de préférence nécessaire à leur élection.

Encore une élection où deux et nous allons retrouver à la tête de nos différents étages du pouvoir quelques « gran­des »

familles, dignes de celles de l’ancien temps. Dans cer­tains pays voisins, il y a deux cents et quelques années, on a

coupé des centaines de mil­liers de têtes pour prétendu­ment mettre fin à ces privilè­ges.

En fait, les privilèges ont, au fil du temps, seulement changé de classe.        

On finira bien par persuader les citoyens que le vote, c’est de la frime, « nouvelle culture politique » ou pas.

 

2004

in : De Zes, 2, 2004

 

Kraainem

Vaste benoeming?

Ondertussen is er nog een nieuw probleem opgedoken dat weer de gebruikelijke kettingreactie heeft veroorzaakt.

Deze keer gaat het om de vaste benoeming van drie leerkrachten van de Franstalige gemeentelijke basisschool.

Om vast benoemd te kunnen worden moet het gemeentepersoneel zijn tweetaligheid aantonen via een Selor-examen. Dit staat al veertig jaar in de wet maar werd niet toegepast op het personeel van de gemeentescholen. Om die reden heeft minister Van Grembergen recentelijk benoemingen vernietigd in Wezembeek-Oppem, Linkebeek en nu ook de drie benoemingen in Kraainem.

De voorspelbare reactie kwam er tijdens de gemeenteraad van 19 augustus, waarop beslist werd om bij de Raad van State in beroep te gaan tegen die vernietiging. Opvallend was dat de Vlaamse schepen Van Biesen die beslissing steunde. Hij voerde aan dat het om drie kleuter leidsters ging, De scherpste reactie kwam van raadslid Verheyden toen hij terecht opmerkte: « De arbeiders van de technische dienst die het onkruid wieden, moeten een examen Frans afleggen vooraleer ze vast benoemd kunnen worden. « 

 

2004

Jean-Claude Scholsem (professeur de droit constitutionnel, ULG), Le « modèle » fédéral belge paradigme ou bric-à-brac ?, LB 15/03/2004

 

Mais au-delà de ce lieu commun, il y a sans doute plus. En deux mots et en caricaturant quelque peu, on peut dire que le fédéralisme belge (ou à la belge) s’est implanté et développé dans les conditions les plus ingrates, les plus hostiles au bon fonctionnement des techniques fédératives.

Tout d’abord, il s’agit d’un fédéralisme essentiellement dualiste ou bipolaire, figure que la doctrine tant juridique que de science politique décrit comme presque nécessairement vouée à l’échec. Il s’ agit aussi d’un fédéralisme né de fractures linguistiques et culturelles, donc de type multinational (et non mono national, comme le fédéralisme allemand ou américain). Cette forme de fédéralisme n’ a enregistré jusqu’ici que peu de succès (la Suisse, la Belgique et le Canada, avec pour ces deux derniers pays’ des points d’interrogation) et beaucoup d’échecs (Tchécoslovaquie, Yougoslavie, notamment).

Les structures belges sont centrifuges. Elles impliquent l’évacuation systématique des problèmes qui opposent les « communautés » vers la périphérie (Communautés et/ou Régions). L’histoire enseigne qu’une fois la chute des dominos enclenchée, il est bien difficile de l’arrêter.

 

2004

Kabaal in Kraainem, in: De Zes, 3, 2004

 

Carrefour

 

Ook de directie van het warenhuis Carrefour zou de brief van schepen Van Biesen eens aandachtig moeten lezen, Toen Carrefour nog GB heette, waren er ook al strubbelingen op taalgebied. Nadat een Vlaamse actiegroep een hoop mest uitkieperde voor een van de ingangen van het warenhuis, verbeterde de toestand. Wij slijten natuurlijk onze dagen niet in Carrefour maar voor zover we konden horen, gebruikt Carrefour voor alle mededelingen en reclameboodschappen via de geluidsinstallatie uitsluitend het Frans. De schriftelijke mededelingen blijven gelukkig nog tweetalig.

 

Enkele bedenkingen

 

Lokale afdelingen van verschillende politieke partijen beleggen sinds vele jaren bestuursvergaderingen in De Lijsterbes Dit gebeurde altijd probleemloos zoals het hoort in een verdraagzame samenleving. We herinneren ons slechts één memorabele uitzondering. Enkele jaren geleden vond de verantwoordelijke van De Lijsterbes het nodig om aan de politie mee te delen dat er enkele VU-mensen samen waren gekomen in het gemeenschapscentrum met als gevolg een inval van de politie in de vergaderzaal. Dit ondanks het feit dat de zaal op de normale manier was aangevraagd, Het waarom van het hele incident is nooit duidelijk geworden.

 

Anderzijds kon rond dezelfde tijd het F.D.F. een verkiezingsmeeting houden in een zaal van de gemeente. Nu weten we wel dat er een verschil bestaat tussen de gemeente Kraainem en de vzw “de Rand », maar het is toch verbijsterend dat Vlaamse jongeren in deze gemeente niet kunnen betogen of zelfs een vergadering organiseren om te protesteren tegen de faciliteiten.

 

Een vraagje nog. Wordt de vzw « de Rand » niet betoelaagd met het geld van alle Vlamingen?

En ook een vraag naar de Vlaams Blok-Jongeren: “Kunnen jullie toekomstige aanvragen voor allerlei activiteiten van strijdvergadering tot pensenkermis niet zo laten gebeuren dat er qua aanvraagprocedure geen speld is tussen te krijgen?”  Internet is wellicht niet altijd de meest gebruikelijke procedure.

 

2004

Mark Eyskens, Een nieuw federaal model, DS 04/10/2004

 

« Bundesrecht bricht Landesrecht. »(…)

Het ontbreken van een hiërarchie van de normen en van nationale partijen leidt, in België, bij asymmetrische regeringen, tot onontwarbare conflicten, besluiteloosheid en verregaande efficiëntie. En die bestuurlijke ondoelmatigheid zal nog toenemen als aan de gewesten bijklomende bevoegdheden worden toegekend, zonder de samenwerking tussen de federale en regionale overheden te verbeteren.

Zes punten van kritiek op ons federalistisch stelsel, p.15-17, in: Delta, 10, 2004

Eerste kritiek

Een federalisme met slechts twee of drie deelstaten leidt noodzakelijker­wijze naar een impasse.

 

Inderdaad, met twee is er geen andere meerderheid dan de unanimiteit.

Met drie zit de zwakste deelstaat op de wip en kan hij de wet stellen, tenzij het zwakste lid wordt doodgedrukt door de twee sterksten.

Er zijn nergens federale staten met slechts twee of drie deelgebieden. De fe­derale staat die er het minst heeft is Australië met zes deelgebieden. De U.S.A. hebben er 50, Brazilië 22, Zwitser­land 25 en Duitsland 16.

 

Tweede kritiek

 

Er is geen federaal systeem houd­baar met nationalistisch ingestelde deelstaten, deelstaten die zichzelf dus als een “natie » beschouwen.

 

Hun nationalisme zegt « eigen volk eerst ». Het federalisme stelt dat het gemeen­schappelijk belang voorrang heeft.

 

Alle federaties met dergelijke ingestelde deelstaten zijn inmiddels verdwenen of verkeren in staat van ontbinding: Tsjecho-­Slowakije, Joegoslavië, de Russische fe­deratie, enz…

 

Derde kritiek

Er zijn geen federaal georganiseerde partijen meer.

 

De nadelen van het dualisme zouden enigszins kunnen weggewerkt worden door het oprichten (het behouden) van federale partijen.

 

Daar de partijen thans (en jammer ge­noeg) de werkelijke dragers zijn van de staatsmacht, berust het lot van het land in hun handen. Zij kunnen het samenhou­den, het laten barsten of… zich laten om­kopen en het aan vreemde belangen ver­kopen. Momenteel zijn onze partijen op­gesplitst op basis van de taal.

 

In geen enkel federaal land zijn de partijen nietfederaal (één uitzondering: de Beierse C.S.U.)

Het is bijgevolg onmogelijk dat de kiezer van de Nederlandstal ige partij X haar Franstalige tegenhanger afstraft. (en om­aekeerd) .

 

Vierde kritiek

Buitenlandse politiek.

 

In geen enkel federaal land is het de deel­gebieden toegelaten met vreemde mo­gendheden te onderhandelen en ver­dragen af te sluiten.

Hoogstens hebben de deelgebieden de toelating met aangrenzende buitenlandse grensgewesten te onderhandelen over grensproblemen en culturele zaken.

 

Om efficiënt te verlopen moeten aile bui­tenlandse betrekkingen langs één kanaal lopen. Hoe kan een handelaar voordelige condities negotiëren ais zijn onderge­schikte de kans heeft hem te onderkrui­pen?

 

Bovendien stelt zich de vraag: wie heeft daarop aangedrongen?

In de aanbevelingen van Richelieu staat reeds dat dergelijke regeling het meest afdoende middel is om een Staat uiteen te drijven!

Zijn opvolger Mazarin heeft deze listige kneep toegepast bij het opstellen van het Verdrag van Munster (1648), waardoor het Heilig Roomse Rijk van de Duitse Na­tie in meer dan driehonderd stukken uit­een vloog!

 

Vijfde kritiek

De hiërarchie der normen.

Vele professoren in staatsrecht en in hun spoor vele politici beweren dat:

 

A. de hiërarchie der normen is overbodig wanneer de bevoegdheden goed afgeba­kend zijn. Want dan’ kan er geen’ enkel conflict ontstaan.

 

Juristen met enige ervaring spreken dit tegen en beweren dat een wettelijk voor­schrift, zelfs uitgaande van eenzelfde wet­gever, in zeer concrete gevallen tot te­genstrijdigheden aanleiding kan geven. Gewoon omdat het leven zich nu eenmaal niet in stukjes laat knippen.

 

B. Wanneer men dan artikel 31 van de Duitse Grondwet inroept dat zegt « Bun­desrecht bricht Landesrecht », wordt er geantwoord dat deze regel alleen maar geldt voor de zg. concurrerende bevoegd­heden.

 

Concurrerende bevoegdheden zijn be­voegdheden die aan de deelstaten beho­ren, zolang de Federatie ze niet naar zich toegetrokken heeft. Zodra de Federatie echter over één van die materies een wet heeft verordend, vervalt de wet van de deelstaten.

 

Bij een grondwetswijziging heeft men echter aile concurrerende bevoegdheden overgeheveld naar de Bondsstaat. Niet­temin werd artikel 31 NIET gewijzigd.

 

Bovendien staat artikel 31 van de Duitse Grondwet onder de hoofding « Bund und Linder » 1 terwijl er over de concurrerende bevoegdheden gehandeld wordt onder artikel 72 (en volgend) onder de hoofding « De wetgevende macht van de Federa­tie ».

 

C. Onze politici zeggen: « er is geen ge­vaar want de Europese voorschriften heb­ben voorrang op de nationale. Immers op Europees niveau bestaat een hiërarchie der normen ».

 

Dit lost echter het probleem van een mo­gelijke tegenstrijdigheid tussen federale en regionale wetten in België NIET op.

 

Waar gaat het om?

De regel »Bundesrecht bricht Landesrecht » schept een vermoeden van rechtsgeldig­heid van de federale wet ten overstaan van de regionale wet in geval van conflict. Dit vermoeden sluit de mogelijkheid van een verhaal niet uit. Men vermijdt aldus conflicten en tijdrovende processen.

 

2004

Onwettig Wemmel, in: De Zes, 3, 2004   Twee maten

Het Sportoverleg Wemmel vroeg tevergeefs aan het college van burgemeester en schepenen om een brochure ‘Sporten in Wemmel’ te verspreiden in de Nederlandstalige gemeenteschool. De verspreiding werd geweigerd omdat de brochure enkel in het Nederlands beschikbaar is. Een weinig sportieve houding voor een burgemeester die prat gaat op zijn sportachtergrond. De brochure heen immers de bedoeling om de kinderen aan te zetten om actief aan sport te doen en zich aan te sluiten bij een club in de gemeente.

 

Het is bovendien ergerlijk dat hier een twee maten en twee gewichten-politiek betreft Via de Franstalige gemeenteschool werd immers vorige zomer, naar aanleiding van de speelpleinwerking, een eentalig Franstalige brochure verspreid.

 

Hieromtrent aan de tand gevoeld door Luk Van Nieuwenhuysen in de Vlaamse Raad antwoordde minister Van Grembergen dat wanneer de publieke sector, in casu de gemeenteschool, wordt ingeschakeld, deze brochures aan de taalwetgeving onderworpen zijn. Dit houdt in dat de essentie van de mededeling, en niet een volledige vertaling, in het Frans moet worden meegedeeld. Voldoet de Nederlandse brochure niet, dan is een eentalig Franstalige brochure helemaal uit den boze, De taalwetgeving wil immers voorkeur voor het Nederlands. Van Grembergen zegt de zaak verder te laten onderzoeken door de gouverneur.

 

2004

Région bruxelloise / Grouwels veut un Picqué plus neutre, LB 10/09/2004

 

La secrétaire d’Etat :

« J’ai été choquée qu’un Wallon / Van Cau/ parle d’annexer Rhode-St-Genèse : c’est belliqueux. Imaginez qu’un Flamand dise ça d’une localité wallonne… Et je ne comprends pas que M. Picqué privilégie le lien francophone : il préside une région qui compte des Flamands.(…)

Il faut des liens équilibrés entre Flandre et Wallonie. »

 

2004

Rocour Vincent, « L’incivique, c’est l’état belge qui n’applique pas la Constitution », LB 17/04/2004

 

Le bourgmestre d’Overijse, Dirk Brankaer, se dit prêt à aller jusqu’au bout dans son action de boycott des élections.

« Notre action vise avant tout un principe d’équité. Aujourd’hui, grâce à l’arrondissement, les francophones de la périphérie bruxelloise peuvent voter pour une liste francophone lors des élections fédérales et européennes. En revanche, un néerlandophone de Waterloo ou de Lasne n’a pas la possibilité de voter pour un candidat flamand. On veut mettre fin à cette discrimination . »

 

2004

Ronse, in: De Zes, 3, 2004

 

40 jaar faciliteiten : nefast misbruik voor Ronsese integratie

 

In 1962 werd de taalgrens vastgelegd, in 1963 werd Ronse met faciliteiten begiftigd. De geest van de wet was dat een optimale opvang van een anderstalige minderheid zou leiden tot sociale en culturele integratie in een gemeente aan de taalgrens.

 

Ronse behoort tot Vlaanderen. Vanaf 1964 werd het motto van alle Vlaamse verenigingen, zoals de drie fondsen, die zich opstelden onder het label .cultureel contact’: “elke Ronsenaar tweetalig, maar met een Nederlandse opleiding (met versterkte lesuren Frans) en dito diploma. » Zo stelden ze het in een rondschrijven van 1964.

 

De Franstalige burgerij had vlug ingezien dat voor de toekomst van haar kinderen, deze best in het Nederlands verder studeerden. Zij stuurde hen dan ook vrij vlug naar Nederlandstalige scholen.

 

In 1964 werd het atheneum van Anvaing opgericht aan de grens met Ronse. Deze school was vooral bedoeld als opvang van Ronsese kinderen die toch nog verder Franstalig secundair onderwijs wensten te volgen. Wegens een terugloop van een aantal kinderen uit de Ronsese burgerij kon men een teleurgang van het atheneum van Anvaing verwachten .

 

Vanaf 1965 kenden we drie immigratiebewegingen in Ronse: eerst inwoners van Tunesië op vraag van de textielwerkgevers, de laatste 20 jaar heel wat Marokkanen uit Brussel en de laatste jaren een belangrijk aantal kansarme Walen.

 

Vanaf 1970 beginnen vanuit Henegouwen de beruchte ronselpraktijken van migrantenkinderen in Ronse en van de Ronsese vierde wereldkinderen, Zo zorgt men voor de instandhouding van het atheneum van Anvaing en een aantal kwijnende lagere schooltjes in het ons omringende Waalse landsgedeelte.

 

Rond 1990 verloopt de organisatie van het leerlingenvervoer naar Wallonië met de officiële hulp van scholen en Waalse gemeenten: ook gesteund en geholpen door een zeer kleine groep rabiate Ronsese bilinguïsten. Herinner u het incident met de ophaalbussen, Een goed bedoelde, maar alleenstaande en dus krampachtige poging van de toenmalige burgemeester Walter Kerckhove om de aandacht op dit schandelijke probleem te vestigen, Weer orden de Vlamingen bedrogen en opnieuw worden de taalfaciliteiten misbruikt, niet om Ronse te verfransen maar om Waalse scholen in stand te houden.

 

Geen toekomst

 

Dat hun leerlingen later als volwassenen geen toekomst hebben – zij zijn Nederlandsonkundig – en de Ronsese samenleving verder in de dualiteit geduwd wordt, stoort hen blijkbaar niet Volgens statistieken van de VDAB hebben drie op vier van deze kinderen geen of weinig kansen op de arbeidsmarkt omdat ze geen Nederlands kennen, Niet-integratie en werkloosheid leiden dan uiteindelijk tot explosieve toestanden. Al het  vrijwilligerswerk aan de basis, alle inspanningen van het stadsbestuur, van Leerpunt en van andere initiatieven worden voor een groot deel tenietgedaan, Het is dweilen met de kraan open.

 

Men kent het probleem, maar men laat betijen. Intussen heeft iedereen de mond vol over de rechten van het kind. Maar aan de taalgrens wordt de weg naar de toekomst voor vele kinderen bemoeilijkt Zij zijn uiteindelijk het slachtoffer van de Ronsese situatie. Een stad, dichtbij Wallonië, waar sommigen blijkbaar nog altijd niet willen

beseffen dat Ronse een Vlaamse stad is, waar men zonder kennis van het Nederlands niet aan de bak komt Hoe is het anders te verklaren dat opvoeders uit Waalse schooltjes kinderen ronselen in Ronse en zo meewerken aan een proces dat volstrekt onnuttig is, nadelig en onrechtvaardig voor deze kinderen, Scholen die daaraan meewerken maar vooral hogere instanties, zowel Vlaamse als federale. die dit toelaten, dragen een verpletterende verantwoordelijkheid.

 

Ik weet het , toestanden die zo lang zijn scheefgegroeid en verziekt , trekt men niet recht in een handomdraai, De Vlaamse Gemeenschap zal dringend meer hulp moeten bieden, nog meer middelen, nog meer speciale leerkrachten om deze kinderen te begeleiden. Ook kinderen van kansarmen moeten kansen krIjgen. De kwaliteit van een samenleving wordt ondermeer afgemeten aan de zorg die ze besteedt aan mensen die in de marge wonen, Die van een gemeenschap aan de zorg die ze besteedt aan mensen die aan haar grenzen wonen. De vierde wereld van de taalgrensstad Ronse is een toetssteen voor beide.

 

2004

V.d.W., La sortie isolée du PS a surpris, LB 24/05/2004

 

Picqué et Van Cau demandent l’incorporation des Fourons à la Wallonie face aux revendications flamandes .

 

2005

Des facilités ou une meilleure intégration ?, AL 12/03/2005

 

M. Viroux, de Bambois (Fos­ses-la-Ville) (…) prenant l’exemple des Fla­mands qui sont venus s’implan­ter en Wallonie dans la pre­mière moitié du XX. siècle. « Les Flamands qui sont venus vivre en Wallonie se sont adaptés. Dans le passé, ils appre­naient même le wallon avant d’apprendre le français. Ils n’ont jamais eu droit à des « fa­cilités », même s’ils en auraient bien eu besoin. Dans la périphé­rie bruxelloise, les francopho­nes ont acquis des bases de néerlandais, mais refusent de le parler. Ce sont eux qui, de plus, déposent des listes franco­phones à la Région flamande, ce que les Flamands n’ont ja­mais fait en Wallonie. »

 

2005

in : De Zes 4, 2005

 

Linkebeek

 

Frans alleen

In Linkebeekse bushokjes en ook elders laat de privé-firma Decaux eentalig Franse publiciteit uithangen.

De gemeente blijkt voor het beheer van die schuilhokjes verantwoordelijk te zijn en heeft dus de mogelijkheid die uit te besteden aan een privé-firma, Die private han-delsreclame valt niet onder de wetgeving op het gebruik in bestuurszaken. Toch mag je van een Vlaams (?) gemeentebestuur verwachten dat zij bij de betrokken firma aandringt om bij die publiciteit minstens de voorrang te geven aan het Nederlands. Nu heeft de Vlaamse regering bij monde van minister Kathleeen Van Bremt aan Vlaams parlementslid Luk Van Nieuwenhuysen beloofd samen met haar collega Frank Van-denbroucke een brief te richten aan de fir­ma Decaux, waarin zij zullen verwijzen naar het Nederlandstalig karakter van de Vlaamse gordel rond Brussel en iedere ac-tor vragen hierbinnen zijn verantwoordelijk-heid op te nemen.

 

Thuis

Op de annexionistenmeeting van MR en FDF te Linkebeek hadden sympathisanten van Maingain en tuttu quanti strooibriefjes verspreid met leeuwtjes en de slogan ‘VLAANDEREN waar extremisten thuis zijn.’ Aïs je wil dat Linkebeek en nog een pak an-dere gemeenten gewoon blijven wat ze al eeuwenlang geweest zijn, dan ben je in de ogen van die Franse gebiedsrovers een extremist.

 

Wezembek-Oppe

Eind september, rond de feestdag van de Franse Gemeenschap, organiseert de Brusselse vzw Planète Théâtre jaarlijks een aantal toneelvoorstellingen, waarvoor ze behalve de steun van de Franse Gemeen­schap ook die van onze gemeente krijgt. Andere verenigingen moeten het door-gaans stellen met 125 of in het beste geval 250 euro, maar de v^w Planète Théâtre wordt bedacht met een subsidie van 3000 euro. De gouverneur vernietigde de beslis-sing omdat een Brusselse vereniging geen aanspraak kan maken op faciliteiten en haar briefwisseling met de gemeente in de bestuurstaal, het Nederlands, moet voeren.

Plots blijkt nu dat de vzw Planète Théâtre ook nog op een andere manier met gulheid werd overladen. Ze kon gratis gebruik maken van de gemeentelijke feestzaal, terwijl andere verenigingen daarvoor moeten betalen: voor de eerste dag betaalt een vereniging van de gemeente 123,95 en een vereniging van buiten de gemeente 247,95 euro. Voor de volgende dagen krijgen ze 50% korting, Planète Théâtre gebruikte de zaal, verspreid over vijf jaar (2000 tôt en met 2004) in totaal 34 keer, samen goed voor 4,834,05 euro. Deze beslissing werd door de gouverneur geschorst wegens discriminatie van de andere verenigingen.

Logisch gezien zou de vzw Planète Théâtre de achterstallige huur nu aan de gemeen­te moeten betalen. Maartoen de Vlaamse oppositie daarover vragen stelde in de gemeenteraad, bleef burgemeester Van Hoobrouck bijzonder vaag. ‘We zullen wel zien,’ zei hij.

 

Wemmel

Coditel

Het is voorwaar niet de eerste keer dat de kabelmaatschappij Coditel in deze kolom-men gegispt werd.

 

Ook nu hebben verschillende mensen uit Wemmel gereageerd toen vastgesteld werd dat Codital op het mozaïek-kanaal enkel in het Frans reclame maakt voor zijn producten. Bij het Taalloket werden ver-scheidene klachten ontvangen. In het ver-leden bleek Coditel ook al weinig spoed te zetten aan het doorzenden van nieuwe Ne-derlandstalige zenders.

 

Lidl

Vlaamse nieuwkomer in Wemmel woont in de onmiddellijke buurt van het warenhuis Lidl, Logischerwijs ga je daar dan je inkopen doen. Aan de kassa wordt even-wel vaker en vaker Frans geparlesant. Niet eens de prijs in het Nederlands. Na een klacht bij de directie volgt de belofte dat men het probleem zal aanpakken. Gevolg: een deel van het personeel stelt zich nu extra arrogant op tegen onze Vlaamse Wemmelaar. Het Taalloket kreeg dit voor-val doorgespeeld.

 

Drogenbos

Armenië-Drogenbos

Een Armeens politiek vluchtelingengezin kwam na hun eerste opvang in Kortenberg in onze gemeente te-recht. Hun basiskennis Nederlands was hun al bijgebracht in Kortenberg maar ook in Drogenbos volgde de man   nog   een   jaar   jaar   cursus   voor anderstaligen. Met die vrij behoorlijke kennis van het Nederlands, aangevuld door heel wat lezen en Nederlandstalige televisiepro-gramma’s komt hij in onze faciliteitenge-meente toch  nog voor verrassingen te staan, In De Kaaskrabber, de lokale ge-meenschapskrant, lazen we de eerste be-denkingen van onze inwijkeling. « Het is niet altijd eenvoudig om contact te krijgen met de Drogenbossenaren. Het verbaast me datslechtsweinigen Nederlands spreken. Ik ken helemaal geen Frans. Als ik boodschappen doe in sommige grootwarenhuizen vertikt men het gewoon om mij in het Nederlands te woord te staan. Alsof elke vreemdeling

hier alleen maar zijn eigen moedertaal en Frans zou kennen. »

Misschien een reden te meer waarom ieder van ons elke nieuwkomer in onze en zijn gemeente(n) vanzelfsprekend het best eerst in het Nederlands en waarom niet uit-sluitend in het Nederlands aanspreekt. Al­leen op die manier helpen we hen zich aan te passen aan het Nederlandstalig karakter van onze streek.

 

Cursussen Nederlands_________

In de gemeenschapscentra van de rand volgen ongeveer vijfhonderd mensen cursussen Nederlands. De helft van die cursisten zijn Belgen, de andere helft bui-tenlanders.

Bij de acties van de vzw de Rand blijkt dat die over het algemeen een meer positieve respons krijgen bij buitenlanders dan bij Franstalige Belgen.

 

25 jaar België

Nu men ten allen kante 175 jaar België her-denkt, willen wij onze lezers eventjes in herinnering brengen hoe het allemaal begonnen is. Wij citeren uit het manifest dat de drie Anwerpenaren Van Rijswijck, Rosseels en Hansen in 1855, het eerste jubel-jaar, lieten verschijnen.

« Sinds vijfentwintig jaar zijt gij, Vlamingen, miskend, verdrukt en vernederd.

Sinds vijfentwintig jaar wordt gij in een vreemde taal aangesproken, gevonnist en geregt,

Sinds vijfentwintig jaar hebt gij fransch geld, een fransch hof, een fransche wetgeving, een fransch bestuur, een fransch léger, een fransch geregt; – allés wat tôt de uitroeying uws geslachts helpen kan.

Reeds vijfentwintig jaar heeft de regeering ailes aangewend om, onder den steeds groeyenden Franschen invloed, dat eenige te versmooren wat u nog aïs Nederalnder overbleef: uwe taal – het vaderland der ziel.

Sinds vijfentwintig jaar zijt gij vreemdelingen op uw eigenen grand. »

Geplukt uit Jan Boon, Katechismus van de Vlaamse Beweging.

 

Leerrijk

Bij de viering van le bicentenaire van de Franse Revolutie in 1989 besliste de gemeenteraad van Sint-Winoksbergen in Frans-Vlaanderen dat het bij straf verbo-den was Franse vlaggen uit te hangen. Die revolutie had inderdaad de befaamde Benedictijnerabdij Groenberg van de gemeente met de grond gelijk laten maken, Reden tôt vieren en vlagvertoon was er dus blijkbaar niet.

Hoeveel van onze Vlaamse gemeenten hebben bij de viering van 175 jaar Belgiè dit Franse voorbeeld gevolgd? Er is inderdaad weinig reden om trots te zijn op de decen-nialange taalverdrukking van wat ons va-derland heet te zijn.

 

in: Delta 9, 2005

(p.1) Want men moet al een héél grote optimist en naïeve fantast zijn om te geloven dat het overwegend Franstalige Brussel genoegen zal nemen met de roi van hoofdstad van het be-scheiden Vlaanderen. Het zal goedschiks of kwaadschiks, voor België kiezen, zonder meer. De positieve vooruitzichten die de Brusselaars zullen voorgespiegeld worden, de Franste politieke en diplomatieke druk, de Franse agenten van het Quai d’Orsay en… het Franse geld zullen daar wel voor zorgen. Het is gewoon ondenkbaar dat Parijs zijn prooi nog zou ioslaten. Reeds 15 jaar terug, in 1990, blokletterde een toonaangevend Frans blad (1) « La France à la conquête de la Belgi­que ». Het artikel besloot met de zin: Ta conquête de la Belgique n’est pas encore achevée, mais elle est en marche ».

 

(p.2) Of verkiest men nu echt om 1830 nog eens over te doen? De afscheidingsbeweging van toen was een uitloper van geïmproviseerde opstootjes te Brussel. De geesten waren ge-stoord door een verwarde patriotische agitatie, waaraan Franse « émigrés » gewillig deelna-men. Met opbreken van de staat van Willem II stond aanvankelijk niet eens op het politieke programma, men wilde enkel hervormingen. Althans die bedoeling bestond in Brussel, ech-ter niet in Parijs. Wegens de weinig doordach-te oprichting van die nieuwe staat, heeft het toen meer dan een halve eeuw geduurd voor-aleer deze op het internationale forum voor vol werd aanzien. En dit niettegenstaande de inspanningen van Leopold I, die in de hoogste

(1) « Le Nouvel Economiste », nr. 739, 1990. Recenter verwijzen wij naar het artikel van Pascal Dendooven in De Standaard van 20 september j.l. onder de titel « Bel 20 organiseert zijn eigen begra-fenis ».

Dendooven schrijft daarin: « Het Belgische grootka-pitaal, met Albert Frère voorop, heeft de afgelopen tien jaar niets anders gedaan dan de Belgische kroonjuwelen uitverkocht aan buitenlandse bedrij-ven, waardoor er nu sprake is van bloedarmoede ». En verder: « de politiek gaf geen krimp toen Suez Tractebel-baas Philippe Bodson liquideerde we-gens verzet tegen de overname van de enginee­ring groep ».

 

Van Istendael Geert, Bij het afscheid van 175 jaar België, p.17-18, in: Delta 4, 2005

 

(p.17)

We zouden vandaag een Europese staat zijn met zevenentwintig miljoen inwoners. Dat is de helft van Frankrijk of Groot-Brittannië. Alleen daarom al zouden we gerespecteerd worden in de Europese Unie.

 

2005

in : Delta, 5, 2005, p.6-8

BRU-HA-VI….

« We moeten bovendien beseffen dat die split­sing voor V/aanderen nadelig is, aIs het daar­aan geen /ijstverbinding tussen Halle­Vilvoorde en Brusse/ mag koppe/en. Anders verliest het op zijn minst ‘twee parlementsze­tels in het tweetalige Brusse/se arrondisse­ment.

 

Willy Claes in Knack » van 4 mei 2005

 

Ja, we zullen er dan toch één keer moeten over schrijven: over de splitsing van het kiesarrondissement Brussel-Halle-Vilvoorde, momenteel zowat hét van hét van de Vlaamse betrachtingen.

 

Twee voorafgaande opmerkingen evenwel.

 

1. Het is inderdaad juist dat hier een institutio­neel probleem bestaat en dat het onlogisch is dat Halle en Vilvoorde samen één kiesom­schrijving vormen samen met het Brussels Hoofdstedelijk Gewest, zoals het Arbitragehof terecht heeft vastgesteld. Dit is NIET in over­eenstemming met de Grondwet.

Dit is evenwel een gevolg van de absurde manier waarop hier het federalisme werd doorgevoerd, zoals wij trouwens in Delta al herhaaldelijk hebben betoogd.

2. Wat klaarblijkelijk niet tot een aantal voor­stand ers van de splitsing doordringt is dat een splitsing enkel gevolgen heeft op federaal en gewestelijk vlak, NIET op gemeentelijk vlak.

Bijgevolg blijft ook NA een splitsing de moge­lijkheid bestaan dat Franstaligen uit de « Rand » bij. de gemeenteverkiezingen lijst zullen indienen en verkozen kunnen worden tot gemeenteraadslid, schepen en zelfs bur­gemeester, zoals nu al het geval is.

Aan de kwaal van inwoners die hardnekkig weigeren onze taal te spreken, respect te to­nen voor het Nederlands en die via hun machtspositie op gemeentelijk vlak zullen be­proeven hun gemeente te verfransen, wordt door een splitsing dus geenszins verholpen Jean-Jacques zal zoals voorheen zijn « Soir » in het Frans blijven kopen en het Vlaamse Ma­rieke zal hem in het Frans te woord blijven staan om geen klanten te ver liez en. Zo sim pei is dat.

Waarbij wij echter ook zo eerlijk moeten zijn toe te geven dat wij een bepaalde sociale evo­lutie niet kunnen loochenen, nI. dat inderdaad een groot percentage van die gemeenten overwegend Franstalig is geworden. Wij heb­ben mooi praten over de « Vlaamse Rand », maar… inmiddels is Linkebeek voor 80% Franstalig. Gelukkig evenwel dat velen onder hen in de praktijk tweetalig zijn.

ln « De Vos » (nr.3, maart ’05), het blad van de Vlaamse Oudstrijders en dan toch een fervent voorstander van de splitsing lezen wij:

 » Hét argument om geen prijs te betalen voor deze splitsing is wei het feit dat Vlaanderen eigenlijk niet beter wordt van deze zaak!

Wordt er met de splitsing een dam opgeworpen te­gen de inwijking in Vlaams-Brabant van Franstalige Brusselaars die zich niet wensen aan te passen? Eigenlijk niet. De verfransingdruk blijft na deze splitsing bestaan…  (cursivering van ons)

 

Wat zijn nu de voordelen ‘van een eventuele split­sing?

Ongetwijfeld dat in het Nederlandstalige Halle en Vilvoorde waarschijnlijk geen Franstalige verkozenen meer zullen zijn. Stemmen van Franstaligen komen nu nog enkel Nederlands­talige partijen ten goede.

 

Wie heeft daar dan voordeel bij?

Ongetwijfeld een aantal (hoeveel?) Neder­landstalige politici die tot nog toe buiten de prijzen vielen en die nu een fluwelen zitje in een of ander federaal of gewestelijk parlement zullen veroveren.

 

Jobverschaffing dus, de splitsing als werkver­schaffer!

 

Maar… dat wij voor die werkverschaffing een hoge prijs zullen moeten betalen, staat nu al vast. Of kennen wij « onze » Franstalige politici dan nog altijd niet? Het valt te voorzien dat de Franstalige partijen een onredelijk hoge « prijs » zullen eisen voor hun toegevingen, zo die er

al komén.

 

Onlangs nog heeft D.J. Eppink er in O.S. op gewezen dat de Vlamingen nog altijd niet over voldoende onderhandelingscultuur beschikken en bijgevolg stelselmatig het onderspit delven. ln een artikel « Ais de haan kraait gaat de leeuw liggen » wijst hij er op dat een deel van de verklaring hiervoor ligt in de psychologie van België. « Vlaamse politici verschijnen bij voorbaat aIs geslagenen en keren huiswaarts met een kaakslag ».

 

Akkoord dus, de Vlaamse meerderheid zal er door versterkt worden. Maar… wij zijn zo dom geweest die meerderheid sinds vele jaren te hebben laten aan banden leggen via allerhan­de speciale meerderheden en alarmbellen. Veel zal het dus niet uitmaken.

Is het voordeel de prijs wel waard?

 

Er is trouwens een keerzijde aan de medaille. Ais Franstaligen zich nu verkiesbaar kunnen stellen in Gooik of Londerzeel (bijvoorbeeld), dan is het ook waar dat de inwoners van die gemeenten een stem kunnen uitbrengen op een Nederlandstalige Brusselaar, op een Vlaamse lijst in Brussel en op die manier de Vlaamse aanwezigheid in Brussel versterken. Bij een splitsing van B-H-V valt dit voordeel weg. En wij hebben zo het gevoel dat de Vlaamse Brusselaars, of Brusselse Vlamin­gen, naar believen, die stemmen zéér goed kunnen gebruiken om niet te verdrinken in de Franstalige meerderheid van de agglomeratie. Anders gezegd: kopen wij die enkele­Vlaamse-zetels-méér niet op de kap van de Vlaamse Brusselaars?

 

De vraag stelt zich bijgevolg of de kiesom­schrijving B-H-V in plaats van gesplitst te wor­den niet eerder VERGROOT moet worden. Dit zou kurinen door ze samen te voegen met bv. de kiesomschrijving « Leuven ». Dan zouden Nederlands- en Franstaligen zich min of meer in evenwicht houden, wat de Vlamingen in het Hoofdstedelijk Gewest recht zou geven op een grotere vertegenwoordiging, wat meteen een einde zou stellen aan hun vemederende positie van « gewaarborgde vertegenwoordi­ging ». Terloops verwijzen wij naar het artikel « Een Brabants Gewest ais oplossing? » in Del­ta, november 2004.’04, pag. 13.

Onlangs heeft Walter Zinzen, de gekende gewezen VRT -joumalist, daarvoor al gepleit in een opmerkelijk artikel in O.S. (25/01/05). Zin­zen pleit overigens ook voor een algemene uitbreiding der kieskringen, over de taalgrens heen. Omdat in België de eigenaardige situa­tie bestaat dat wij onze vertegenwoordigers in de federatie in feite maar voor – pak weg – de helft kunnen aanwijzen. « AIs Vlaming, zegt hij, hebben we geen enke/e zeggenschap over de bewindslieden uit het zuiden des lands, ook al regeren die weI degelijk ook over ons. De premier, die het héle koninkrijk moet besturen, kan maar in één enkele van de 2,5 deelstaten

verkozen worden. Het is alsof de kanselier van Duitsland alleen maar in

NoorrJrijn­Westfalen zou verkozen worden, omdat dit nu eenmaal de dichtst bevolkte deelstaat is ».

 

2005

in: De Zes, 3, 2005

 

Op drie fronten tegelijk palaveren politici over iets wat Waals-Brabant gratis en zonder compensatie heeft gekregen: een eigen kieskring, waarbij alle Vlaamse partijen het deksel op de neus kregen. Geen Vlaams minister, geen Vlaams partij­voorzitter heeft de Walen kunnen beletten de legaal verkozen Van Overstraeten aan de deur te zetten. Vandaag keuvelen Frans-Brusselse of Waalse ministers en partij­voorzitters in een Interministeriële Conferen­tie zonder Nederlandstalige meerderheid, in een paritair samengestelde Werkgroep van Twaalf, in een Forum in oprichting, jazelfs tot in een biechtstoel met twee biechtvaders en ga zo maar door over de grondwettelijk op te richten kieskring van Vlaams-Brabant terwijl de Vlamingen onverwijld compensaties moeten aanbieden.

 

2005

in: De Zes, okt.2005

« Gel » voor Joëlle

 

De in het Frans gevoerde onderhande­lingen over B-H-V waren nog maar pas mislukt of Joëlle Milquet. présidente du cdH, liet in de Vlaamse gordel rond Brussel in een eentalig Franse Lettre ouverte aux habitants de la Périphérie weten hoe verblijd ze was met het behoud van het kiesarrondissement en van de kiesrechten van de Franstaligen. De Franstaligen hebben aan één zeel getrokken, orakelt ze vanuit de oppositie, in het kader van de

wettelijke verdediging van de Franstalige belangen en eerbied voor de instellingen, waarvoor de Franstaligen ln het verleden al belangrijke toegevingen hebben gedaan. Zij vraagt aan de federale meerderheid voor de rest van de legislatuur de volledige « stop institutionel » en zoals voor B-H-V « le gel » – de bevriezing- van elk communautair gesprek met betrekklng tot de toekomstige overdracht van bevoegdheden.

 

2005

in: De Zes, okt.2005

 

Franstalig onderwijs Vijf van de zes schepenen, zonder die van Drogenbos, voor het Franstalig Onderwijs in de zes Vlaamse faciliteitengemeenten hebben de koppen bij elkaar gestoken en zijn van een persmededeling bevallen Zij reageerden tegen maatregelen van de

Vlaamse regering in verband met dit onderwijs. lij vroegen minister-president van de Franse Gemeenschap Marie Arena elk initiatief te ne men om de steun van de Franse Gemeenschap aan dit onderwijs te versterken. lij vroegen ook de Franstalige onderhandelaars (over de splitsing van B-H-V nvdr) hun eis te handhaven tot uitbreiding van het Brussels Gewest.

 

2005

Le casse-tête de Bruxelles-Hal-Vilvorde, Le Journal des Enfants 06/05/2005

 

 

Bruxelles-Hal-Vilvorde (BHV), c’est un petit bout de terre en plein cœur de la Belgique, qui a 1,5 million d’habitants. Il comprend la Région de Bruxelles-Capitale (Bruxelles et 18 autres communes) ainsi que Hal, Vilvorde, et les 33 communes qui entourent ces deux villes.

Ce petit coin de Belgique est spé­cial. D’un côté, il y a la Région de Bruxelles, qui est bilingue (les habi­tants y parlent français ou néerlan­dais). D’un autre côté, il ya les habi­tants de Vilvorde, Hal et les commu­nes autour, qui sont en Région fla­mande. Là, la loi dit qu’on ne parle que le néerlandais.

 

Un arrondissement, c’est quoi? .

 

Quand on organise des élections (quand les gens doivent voter) en Belgique, on divise le territoire en morceaux, qu’on appelle des arron­dissements électoraux.

· BHV (Bruxelles-Hal-Vilvorde) est l’un de ces arrondissements électo­raux. Mais c’est un arrondissement unique, une sorte d’exception:

c’est le seul arrondissement du pays où ‘les habitants font partie de deux Régions différentes.

· Et alors? Pour certaines élec­tions, les habitants de Bruxelles, Hal et Vilvorde peuvent voter pour les mêmes listes de candidats, des francophones ou des Flamands. Quand on habite dans la Région bi­lingue de Bruxelles, c’est logique de pouvoir voter pour des francopho­nes ou pour des Flamarids. C’est plus étrange pour les habitants de Hal et Vilvorde, qui se trouvent en Région flamande, et qui peuvent vo­ter pour des candidats francopho­nes. Comme à Hal-Vilvorde, pres­que 2 habitants sur 10 sont franco­phones, ça compte.

 

La scission ?

 

Les responsables flamands veulent que cette situation change. Ils récla­ment qu’on scinde (divise) l’arron­dissement de BHV. Ils veulent qu’il y ait les 19 communes de Bruxelles d’un côté, et Hal-Vilvorde de l’autre. Ainsi, les habitants de Hal-Vilvorde feront partie de l’arrondissement électoral flamand de Leuven, et ils ne pourront plus voter pour des candidats francophones des listes de Bruxelles.

. Bien sûr, les responsables francophones ne sont pas d’accord. Mais les Flamands y tiennent beaucoup. il faut donc essayer de trouver une solution, un accord.

· On discute donc de BHV entre mi­nistres, entre parlementaires (ceux qui sont élus pour faire les lois au Parlement) et avec les présidents des partis politiques (MR, PS, CDH, VLD, CD & V… des groupes de per­sonnes qui ont les mêmes idées sur la façon de diriger et qui se re­groupent).

 

Le député fédéral FDF Eric Libert, Président du comité de défense des droits de l’homme de la périphérie.

 

2005

Les francophones doivent prendre exemple sur Nahima, DH 06/05/2005

 

Leterme appelle les habitants de la périphérie à apprendre le flamand (sic) et à s’intégrer, comme la jeune Marocaine.

 

2005

Pascal Sac, Bruxelles joue avec le feu linguistique, LB 02/03/2005

 

Le FDF accusé d’organiser des nominations d’agents francophones de façon à les faire casser ; Histoire d’attiser les braises institutionnelles.

 

2005

Serge Moureaux / collabo francophile et raciste/, Appel aux francophones, LS 13/01/2005

Président honoraire du parlement francophone de Bruxelles

 

« J’ai participé, par la force des choses, depuis 1968, à toutes les batailles menées par les francophones de Wallonie et de Bruxelles pour défendre leurs droits légitimes face aux agressions systématiques d’une Flandre revancharde, devenue majoritaire dans le pays. » (…)

« Que les francophones de Wallonie et de Bruxelles ne l’oublient jamais : la démocratie se mérite tous les jours. »

 

2005

Wezembek-Oppem / Carrefour januari 2005

 

Carrefour, le magazine de la périphérie, houdt de Franstaligen uit de rand geregeld op de hoogte van het onrecht dat hun wordt aangedaan. Dat komt onveran­derlijk uit Vlaamse hoek. In het nieuwste nummer wordt de beleidsnota van Frank Vandenbroucke, mi­nister van de Rand,

uitgevlooid op discri­minatie van de Franstaligen. Zijn nota zegt het niet, zo

schrijft Carrefour, maar zij lezen het tussen de regels: Vandenbroucke wil niet

meer of niet minder dan de Franstaligen uit de Vlaamse gordel aile macht

ontnemen op Europees en federaal niveau, precies zoals het al eerder

gebeurde ln het Vlaams Gewest en in de provincie. De truuk bestaat erin de

vertegenwoordiging van de Brusselse Vlamingen te waarborgen door hen toe

te staan ook stemmen te ronselen in Vlaams-Brabant. Discriminatie? De

Franstalige Brusselaars mogen hetzelfde doen in Waals-Brabant.  

Punt is dat de Franstaligen uit de Rand willen behandeld worden als Franstalige Brusselaars en niet als Franstalige Vla­mingen. Ze willen op de Franstalige lijsten in Brussel kunnen stemmen in plaats van op de Vlaamse. Dat Wallonië er niet aan dènkt de Vlamingen uit Waals-Brabant te behan­delen al Vlaamse Brusselaars, wordt gemakshalve genegeerd.

 

Bokkensprongen

De Franstalige stokebranden maken wei meer bokkensprongen. Over de omzend­brief Peeters bv. die tot hun groot chagrijn door de Raad van State werd goedge­keurd. ‘La circulaire hérisse même les al/aphones les plus conciliants’ beweert Carrefour. ln vertaling: de omzendbrief doet zelfs van de meest verzoeningsgezin­de anderstaligen de haren ten berge rijzen.

De waarheid is dat bitter weinig Franstaligen een kopie in hun taal aanvragen van de officiële documenten die ze van de Vlaamse overheid ontvangen. Diegenen die het wel doen, zijn door de band geen onderdrukte sukkelaars, maar Vlaamsha­tende onruststokers die per se een pro­bleem willen creëren waar er geen is.

 

Kromme redeneringen

In de Rand is het fenomeen bekend: een Vlaming die voor zijn rechten opkomt. is un flamingant. een VB-er en als hij volhardt in de boosheid een fascist. Een Franstalige die opkomt voor zijn rechten is een demo­craat. M.a.w.: een Vlaming die opkomt voor zijn rechten begaat een misdaad tegen de menselijkheid, een Franstalige die hetzelfde doet verdient een standbeeld.

Dit soort redenering wordt ook door Frans­talige politiekers van buiten de Rand over­genomen. De beslissing van de Raad van State omtrent de omzendbrief Peeters past , niet in hun kraam en op slag heet dit geen

juridische, maar wei een politieke beslissing. Kort en bondig: ze heeft geen enkele waarde. Nog zo’ n redenering die we hier in de Rand meteen herkennen. Voigens UF (Union des Francophones) bestaan er goede en slechte wetten. De zeef die bepaalt of een wet in de ene of in de andere categorie thuishoort, is UF zelve, die zich in deze verheven voelt boven aile federale afspraken, rechtscolleges of welke instanties ook. Het is voer voor satire.

Volgens Carrefour kunnen de rechters van de Raad van State zich maar beter laten leiden door hun beroepseer in plaats van door hun nationalistische overtuigingen. Dat voorkomt een hoop wereldleed genre

omzendbrief Peeters. En een Franstalige werkloze in Vlaanderen hoeft natuurlijk geen Nederlands te leren. Neen, zijn Vlaamse werkgever moet Frans leren, tenminste ais die laatste niet voor xenofoob wil versleten worden.

 

De wereld is een apenkof

 

De hamvraag is: waarom leert een Vlaam­se poetsvrouw in een handomdraai en zon­der veel spel wat een Franstalige bedolven onder universitaire diploma’s niet geleerd krijgt: een andere taal. Is het Nederlands zoveel moeilijker dan het Frans? Of werken Vlaamse hersenen beter dan Franstalige?

 

 Nederlands tweederangs

 

De gemeentebesturen van Wezembeek­Oppem, Kraainem, Llnkebeek, Wemmel en Drogenbos laten de gemeentedlensten van hun respectieve gemeenten in de

Gouden Glds van 2004/2005 eerst in het Frans vermelden en dan pas in het Neder­lands. De Vaste Commlssle voor Taaltoe­zicht vindt dat dit niet kan en geef een An­derlechtse Vlamlng die hiertegen klacht indiende, helemaal gelljk. De Nederlandse tekst moet de Franse voorafgaan.

 

Sterrebeek

 

Deze deelgemeente van Zaventem grenst aan Wezembeek-Oppem en Kraainem. Reden te over om in deze deelgemeente waakzaam te zijn voor het Vlaams en groen karakter van deze luchthavenge­meente. Het lOI je ais vzw Sterebeek 2000 dan maar overkomen dat de publicatie van de benoemingen van het nieuwe bestuur van de vereniging en van de

aangepaste statuten in het Staatsblad op de referentiedatabank in de taal van Molière was gebeurd. Een Vlaamsgezinde vereniging was omgedoopt tot een ASBl.

Wie is er ook weer mlnister van Justitie? Wie weet hoeveel Vlaamse vzw’s door de ambtenaren van Laurette met een Franse pet zijn opgezet?

 

Staten-Generaal

 

Op 14 januari kwamen een vijftigtal Vlaams-Brabantse burgemeesters en schepenen in Gooik bijeen om nogmaals te bevestigen dat de splitsing van onze kieskring een eenvoudige toepassing van de grondwet is, waarbij geen sprake kan zijn van een prijs of een andere vorm van compensatie.

 

Van een Engelse wereldburger

« Er is één Belgisch verschijnsel dat boek­ delen over de verdraagzaamheid van de Vlamingen spreekt: de faciliteiten. Je moet België een beetje kennen om dit fenomeen te kunnen verstaan. Ik weet dat er destijds een bepaalde politieke situatie bestond die tot de gunning van de faciliteiten heeft geleid: maar voor iemand van buiten is het haast niet uit te legen. Nu is de situatie ronduit belachelijk geworden; iedere zelfs redelijke of matige poging om orde op zaken te stellen riskeert als Vlaamse koppigheid afgeschilderd te worden. Zeker moet er op één of ander manier een eind aan deze faciliteiten rond Brussel komen, een zonder compromis. Wie in Vlaanderen wil wonen moet zijn of haar kadasteraan­slag in het Nederlands afhandelen, punt uit:

 

Gek gedoe

ln het dagblad De Tijd kregen Peter Buelens, management consultant bij Agora Strategy Consultants, en Jan Ghysels. Brussels advocaat, de gelegenheid om te pleiten voor de splitsing van de kieskring én de afschaffing van de faciliteiten. Zij stellen evenwel voor bepaalde (welke verduidelij­ken ze niet) faciliteitengemeenten bij Brussel te voegen en in Brussel de pariteit voor Nederlands- en Franstaligen in te voeren. Naïevelingen moeten toch eerst geschiedenis gaan leren. Met hun voorstel pikt Brussel zoals in 1954 weer eens Vlaamse gemeenten in, versoepelt wat later de nog nooit volledig toegepaste taalwetten en eist het dat in nieuwe Vlaamse gemeenten faciliteiten voor moegetergde Franstaligen worden ingevoerd.

Vaststellen dat enkel de numerieke meer­derheid van de Vlamingen in de Belgische staat voor pariteit is opgegeven. en daar dan de hoop aan vastknopen « dat het hoffelijk zou zijn ais de Franstaligen hun numerieke meerderheid in Brussel op dezelfde wijze zouden opgeven., getuigt niet van enig strategisch inzicht. Lafontaine en vele van zijn voorgangers hebben mees­tertijke fa bels geschreven over de wolf en het lam. Vandaag schrijven Peter en Jan schaapachtig hun fabeltjeskrant. Maar morgen moeten ze niet komen mopperen als Maingain ze opvreet.

 

2005

Wouter Verschelden, Communautair vuur aangepookt, DS 07/03/2005

 

Tegenbetoging in Linkebeek:

Verschillende N-VA-leden hadden hun galakostuum aangetrokken “om Franstalige gegoede burgerij uit te beelden”.

N-VA-voorzitter Bat De Wever: “Met die actie willen we aantonen dat de verfransing van de Rand vooral een sociaal probleem is. Het gaat hier over rijke Franstaigen die weigeren enige moeite te doen om zich aan te passen. dat uitgerekend zij de Vlamingen beschuldigen van culture genocide, is gewoon te gek vor woorden”.

 

2006

An. H., Une constitution et une Nation flamandes, LB 30/0120/06

 

P.P., Une copie mort-née, LB 05/05/2006

Van Cau et consorts proposent une constitution wallonne en 150 articles.

 

2006

Bruno Yammine, Welke toekomst voor Brussel?, in: Delta, 6, 2006, p.12-15

 

Het taalgrensprobleem (p.14)

Terug naar Brussel. De meeste Franstalige partijen vragen, in ruil voor een splitsing van het kiesarrondissement Brussel-Halle-Vilvoorde een uitbreiding van het Brussels Hoofdstedelijk Gewest. Nu moet het gezegd dat die split­sing afdoen als een « consequente erkenning van het Vlaams grondgebied », zoals dat dan plechtstatig heet, ietwat lachwekkend is. Brussel is namelijk de hoofdstad van Vlaanderen. Bovendien is het kiesgebied de enige plek in België waar men op partijen van elke taalgroep kan stemmen. Een democraat zou dus eerder geneigd zijn deze zone uit te breiden. Maar daar ging het nu even niet om. Sommige Franstalige politici verdedigen de uitbreiding van het Gewest onder het voorwendsel dat de taalgrens « net als elke grens evolueert ». Inderdaad zijn in bepaalde niet-Brusselse, perifere gemeenten 50 tot 90% van de inwo-ners niet-Nederlandstalig. Maar de vraag is wat de zin is van een taalgrens wanneer men ze voortdurend doet verschuiven. Een verschuiving zou een verkeerd signaal geven. Want daardoor wordt de filosofische onderbouw van een taalgrens (ius solis garanderen) weggehaald. Bovendien wekt men zo de indruk dat wanneer er genoeg anderstaligen zijn in een gebied de overheid zich maar mœt aanpassen. Maar wat is dan nog de zin van een taalgrens, buiten een vrijblijvende afbakening? De problematiek van de al-dan-niet uitbreiding van Brussel is echter veel meer omvattend dan een « correctie » aan de taal­grens.

 

2006

in : De  Zes,2006-2007, nr 2

 

Reynders op rooftocht

In een eentalig Frans MR-pamflet, in Halle-Vilvoorde verspreid, maakt Didier Reynders, voorzitter van de MR, vice-eerste minister en te buizen minister van Financiën het uitermate bont: « De MR-kandidaten verbin-den er zich toe u te verdedigen, elke split-sing van het juridisch en kiesarrondissement Brussel-Halle-Vilvoorde te weigeren, de toepassing van het Minderhedenverdrag te eisen ter bescherming van de nationale minderheden, de uitbreiding van het Brus-sels Gewest op te eisen tôt die gemeenten waar een significante gemeenschap van Franssprekenden leeft, de Vlaamse plan-nen te bestrijden die de taalkundige en culturele assimilatie van de Fransspreken­den in de omgeving van Brussel beogen. »

En alsof dat nog niet genoeg is, schermt Didier met een patrie francophone: « Aïs er een vaderland moet gegeven worden aan de Franssprekenden, aïs er een vaderland is om hen te laten liefhebben, dan is het een francofoon vaderland, een francofoon Belgié. »

Stel u even voor dat een Vlaams vice-premier van het kaliber van frêle Freya in Wallonie een ondertekende folder zou laten verspreiden en daarin de eis zou stellen dat die gemeenten waar een signifi­cante Vlaamse gemeenschap leeft, uit het Waalse Gewest zouden moeten weggehaald worden en bij Brussel of Vlaanderen aangesloten worden.

 

2007

De Zes / Augustus 2007

 

(…)  wij wensen geen Belgisch-federale regering meer zonder uitdrukkelijke bevestiging dat de Franstalige politici zich neerleggen bij de onschendbaarheid van ons taalgebied. Wij eisen de beloofde onverwijlde splitsing – zonder prijs – van de kieskring Brussel-Halle-Vilvoorde en die van het gerechtelijk arrondissement Brussel. Wij nemen enkel genoegen met een grondige staatshervorming met de afschaffing van de misbruikte faciliteiten.

 

2007

Dupont Gilbert, Denis Ducarme porte plainte !, DH 28/12/2007

 

Le député dénonce l’agressivité policière peu commune d’un policier néerlandophone

BRUXELLES V Vendredi der­nier, le député hennuyer qui se ren­dait au Parlement a été retenu pen­dant 20 minutes par des policiers de la zone Midi (Ander-lecht, Forest, Saint-Gilles), et Denis Du-carme ne sait tou­jours pas pourquoi.

Hier, Denis Du-carme, selon nos in­fos, a déposé plainte, à la suite de ce contrôle qu’il qualifie d’irrégulier, au Comité P, organe de contrôle des ser­vices de police. Dans sa plainte, le parlementaire af­firme avoir été victime « d’un excès de zèle manifeste » et « d’une agressivité policière peu com­mune dans le chef d’un policier néer­landophone », lequel, dira-t-on pour faire bref, aurait manqué de tact.

Jusqu’à ce week-end, Denis Du-carme était persuadé que le contrôle était mené dans le cadre strict des mesures antiterroristes.

C’est par notre journal que le député a appris, dit-il, qu’en réalité, son véhicule, une peu polluante Toyota Avensis, aurait été mesuré à 90km/h (au lieu de 50) et qu’une exception a été faite pour son chauffeur auquel le parquet aurait en principe dû reti­rer le permis.

Du coup, le parlementaire dé­nonce qu’aucune information ne lui a été communi­quée pendant le contrôle sur la na­ture exacte de ce­lui-ci. Selon M. Du-carme, la police a l’obligation stricte d’informer toute personne contrô­lée de l’objet du contrôle et de l’in­fraction éventuel­lement commise.

Ensuite, Denis Ducarme dépose plainte pour viola­tion du secret professionnel: com­ment et par qui la Dernière Heure a-t-elle été informée? Le député parle « d’atteinte à sa vie privée ».

 

2007

‘Eberlué par des contre-vérités », LB 26/10/2007

 

Notre reportage (LLB du 23 octobre) sur la situation à Wezembeek -Oppem suscite le débat Ainsi, un habitant de la commune de St-Ghislain, nous envoie le courriel suivant : « j’ai été éberlué et choqué en lisant une série de contrevérités rapportées par un journaliste, qui n’a sans doute fait qu’une trop rapide incursion dans notre commune pour déformer autant certaines réalités. Il affime tranquille­ment que Wezembeek-Oppem est tout sauf un petit paradis et que « parler le français peut même très vite y devenir un enfer ». Suit une déclaration inepte d’un certain Jawad (non autrement présenté) dont il faut résolument contester tes propos. Nous habitons Wezembeek-Oppem depuis plus de trente ans et nous n’avons pratiquement jamais rencontré des spécimens tels que décrits par cet interlocuteur occasionnel, c’est-à-dire « des commerçants qui refusent de parler français, des policiers qui font semblant de ne pas comprendre, des employés communaux montrant une évidente mauvaise volonté de s’adresser en français à lui ». Où le journaliste va-t-il chercher ses infos pour afficher « Bienvenue en zone de guerre… communautaire » ? Il confond les habitants de la commune avec quelques politiciens flamingants qui fomentent des tensions. Regrettable qu’un journal sérieux véhicule une version si tronquée de ce que des milliers de paisibles citoyens, néerlandophones et francophones, vivent quotidiennement ».

 

2007

Elargir aussi le bilinguisme au Brabant wallon ?, LB 02/10/2007

 

Brigitte Grouwels n’est jamais en manque d’idées pour mettre la pression. Voilà que la secrétaire d’Etat CD&V de Bruxelles s’est adressée aux bourgmestres du Brabant wallon pour leur demander s’ils seraient prêts à instaurer un bilinguisme généralisé chez eux ! Objectif non avoué mais sans doute recherché : obtenir une vague de réponses négatives qui permettraient de conclure que l’on demande des efforts au Brabant flamand mais pas aux communes du Roman Pais de Brabant. Et on n’exagère même pas puisqu’elle rappelle, hélas non sans raison, qu’en 1963, seules des communes flamandes étaient devenues « à facilités ». Et Brigitte Grouwels de se demander si les esprits ont changé… L’on devine la suite car depuis plusieurs jours, sur son site internet, elle a tenu à rappeler, notamment avec un article de feu Jean Daloze de « La Libre » à l’appui que les premiers zélateurs de l’unilinguisme régional étaient les Wallons au début des années 1930. Reste à dire que les esprits peuvent évoluer en Wallonie aussi, geachte Mevrouw Grouwets !!! (C.Le)

 

2007

Eric Van Rompuy: « Olivier Maingain joue avec le feu », LB 19/10/2007

 

Pour le député flamand (CD & V) le coup de force de lundi, en périphérie, ne peut que conduire à l’escalade.

ENTRETIEN

FRANCIS VAN DE WOESTYNE

On promet une cuillerée de sucre aux franco­phones en échange de BHV… Quel mépris !

LES FLAMANDS SONT PRÊTS À NÉGOCIER. ET LES FRANCOPHONES ?

On peut négocier, mais les partis flamands re­fusent certaines pistes : l’élargissement de Bruxelles, l’attribution de compétences à la Communauté française en matière de culture, d’enseignement dans la périphérie, la ratifica­tion de la Convention cadre sur les minorités, l’assouplissement des circulaires Peeters.

Vous dites donc aussi : la scission sans compen­sation pour les francophones.

Actuellement, je me demande si les franco­phones, et Olivier Maingain en particulier, sont prêts à négocier. Quand je vois que lundi pro­chain, ils organisent des con­seils communaux, pendant lesquels   des   mandataires s’exprimeront en français, ce qui est totalement en contra­diction avec la législation lin­guistique… C’est vraiment jouer avec le feu. C’est de la provocation. Comment vou­lez-vous négocier dans un tel contexte ? Veu­lent-ils vraiment aboutir à une solution sur BHV ? Si les francophones continuent ainsi, on ne pourra plus empêcher que le travail parle­mentaire se déroule normalement, en commis­sion de l’Intérieur de la Chambre. Or, je rappelle qu’il faut répondre à la Cour d’Arbitrage et pro­céder à la scission.

Non, la Cour n’impose pas la scission. On peut répondre à l’arrêt par exemple en revenant aux anciennes circonscriptions ou en faisant coïnci­der BHV à l’ancienne province du B rabant.

Ce chapitre est clos. Les circonscriptions provinciales ont été réalisées par l’ancien gou­vernement avec l’accord des francophones. Ces circonscriptions sont ce qu’elles sont. Retour­ner vers le passé est totalement « onbespreekbaar » pour les partis flamands. Je m’étonne que, du côté francophone, on n’ait pas encore com­pris que cette scission était essentielle pour assurer l’homogénéité linguistique de la Flandre.

Les francophones ne comprennent pas pour­quoi quatre bourgmestres ne sont toujours pas nommés, un an après les élections.

C’est simple : ils ont envoyé des convocations électorales spontanément en français à des francophones alors que les circulaires pré­voient que les francophones doivent en faire la demande avant de les recevoir.

Vous dites que les franco­phones disent « non » à tout. Les Flamands rejettent aussi toute compensation.

Je pense que les franco­phones sont aveugles et commettent des erreurs psy­chologiques en faisant croire que les réformes de l’Etat que nous récla­mons conduisent au séparatisme. Ce n’est le cas. Il y a des arguments économiques, favora­bles à toutes les Régions, qui poussent à récla­mer plus d’autonomie en matière d’emploi ou de fiscalité. Et en adoptant des comporte­ments, comme ceux de lundi prochain, en con­tradiction avec les législations sur l’emploi des langues, on joue avec le feu. Où conduira cette escalade?

 

2007

Frank Poosen, De strik/Le nœud, in : HNB 19/03/2007

 

Uit de enquête die wij samen met de Waalse krant Vers l’Avenir lieten uitvoeren bij 1.007 Vlamingen en Walen, blijkt dat het separatisme van De Wever en Vanhecke amper 8 procent van de Vlamingen kan bekoren. Zelfs rekening houdend met de maximale foutenmarge komen we nog maar aan 11 procent. Niet echt een meerderheid. Die meerderheid in Vlaanderen is en blijft gewonnen voor een fédérale staat.                                          

 

De Walen zullen het kneusje van België blijven zolang hun kennis van de Nederlandse taal op het niveau blijft van een dreejarige peuter.

Taal is de sleutel tot wederzijds respect en kennis. (…) Het voorbeeld van hun leiders is natuurlijk niet bepaald inspirerend. PS-voorzitter en ministre-président Elio Di Rupo mag nog honderd keer roepen om tweetalige scholen. Hij doet er zelf al tien jaar over om iets te praten dat van ver op Nederlands lijkt. En zelfs een volbloed-Umburgse vader kan Laurette Onkelinx er niet toe bewegen om verder te komen dat wat voorgekauwde kromme zinnen, afgelezen van het blad en met een accent dat we hier zedig ,,redelijk erg » zullen noemen. Zolang dat zo blijft, is die roep van Di Rupo praat voor de vaak. En roepen zijn tegenstan-dèrs in Vlaanderen met graagte het gevaar van dej/erstrikking in.

 

2007

Guido Fonteyn, in : AL 18/10/2007

 

À ce propos, comment percevez-vous la province de Luxembourg?

J’adore vos rivières ou encore le site du Fourneau Saint-Mi­chel à Saint-Hubert. Mais le Luxembourg, c’est bien plus qu’une province de rivières, c’est une région qui se déve­loppe. Des entrepreneurs fla­mands l’ont bien compris, comme Belovo ou Spanolux.

 

Êtes-vous optimiste pour la forma­tion du nouveau gouvernement?

On n’a toujours pas parlé de la fa­meuse scission de l’arrondissement BHV, réclamée en Flandre. Leterme aboutira. Il n’y a pas d’autre choix. On ne sait pas tout ce qui s’est dit en coulis­ses. Je crois que Van Rompuy a fait un travail très utile.

Les Bruxellois francophones deman­dent en compensation qu’on étende la Région bruxelloise… C’est impensable. Même les gens de Waterloo n’en veulent pas ! Ils me l’ont dit lors d’une de mes conférences : « Vous n’imaginez tout de même pas qu’on fasse partie de la même Région bruxelloise avec Molenbeek et Saint-Josse ! »

 

 

La Flandre donne aussi l’impression d’un gros rouleau compresseur, qu’elle parle d’une seule voix…

Rien n’est plus inexact. Tous les syndicats en Flandre, par exemple, sont opposés au splitsing de la sécurité sociale. Tous les responsables culturels flamands aussi ne veulent pas aller plus loin dans la sépara­tion. Voyez le KVS et les théâ­tres flamands à Bruxelles.

 

2007

in: De Zes / Augustus 2007

 

(…) wij wensen geen Belgisch-federale regering meer zonder uitdrukkelijke bevestiging dat de Franstalige politici zich neerleggen bij de onschendbaarheid van ons taalgebied. Wij eisen de beloofde onverwijlde splitsing – zonder prijs – van de kieskring Brussel-Halle-Vilvoorde en die van het gerechtelijk arrondissement Brussel. Wij nemen enkel genoegen met een grondige staatshervorming met de afschaffing van de misbruikte faciliteiten.

 

2007

Le ton de la voix francophone ne peut pas être celui qu’adopté le FDF.

 

CHRISTOS DOULKERIDIS, LB 21/11/2007

 

Pour le secrétaire politique bruxellois d’Ecolo, le FDF « prend des initiatives dictées par des seuls effets de manche relevant de sa stratégie interne ». « Celles-ci, dit-il, font tout sauf pro­gresser les intérêts des francophones de Bruxel­les, de Wallonie, et de la périphérie ».

 

2007

Michel Graindorge, Reconnaissons les revendications légitimes du peuple flamand, LS 29/09/2007

 

Il y a un malentendu majeur dès la fondation de la Belgique. En effet, les grandes puissances de l’époque ont estimé en 1815 tra­cer les limites d’un nouvel État. Cet­te construction, manifestement ar­tificielle, (donna naissance à la Bel­gique, dont toutes les institutions, pendant ides dizaines d’années, fu­rent dam; les seules mains de la bourgeoisie essentiellement fran­cophone. Le peuple flamand, pour­tant majoritaire, n’y trouvait pas son compte puisqu’il a fallu quasi­ment un siècle pour que des droits élémentaires soient reconnus à la majorité de nos concitoyens.

C’est so us l’impulsion d’un mou­vement national flamand, parfaite­ment légitime, que s’est façonnée peu à peu une autre Belgique tout comme, clans un autre domaine, c’est sous la poussée du mouve­ment ouvrier que de grandes réfor­mes sont intervenues dont la moindre n’est pas l’obtention du suffrage universel.

 

Pour qui s’interroge quelque peu sur l’évolution de notre pays, il y a lieu (de reconnaître, d’accep­ter et d’en courager le mouvement national flamand dans ce qu’il a de progressiste. Sans doute s’est-il créé, au fil du temps, une nation belge mai?; elle fut toujours de bric et de broc pour le peuple flamand. Il aura fallu bien des luttes, bien des déterminations pour obtenir peu à peu que la langue, la culture, le territoire des habitants du nord soient enfi n reconnus.

Je fus de ceux qui appuyèrent la « flamand!sation » de Leuven. J’ai trouvé tout à fait normal, en 1966, que la majorité des Flamands veuillent une homogénéité de leur territoire à Leuven et je me rappelle les manifestations où, avec des centaines d’autres per­sonnes, j’ai chanté «Leuven Vlaams voor alle mensen van goede wil ». L’éviction des francopho­nes de Leuven permit la recons­truction d’une autre université et je crois savoir que les contacts au­jourd’hui entre la KUL et l’UCL sont de haute qualité.

 

J’entends dire que « les franco­phones ne sont pas demandeurs ». Cet argument est absurde car il ne tient pas compte de la revendica­tion peut-être légitime du mouve­ment flamand. Je trouve normal qu’une majorité du peuple flamand souhaite la scission de Bruxelles-Hal-Vilvorde. Je ne vois pas en quoi la revendication d’une ho­mogénéité territoriale est aberran­te. Bien au contraire, je pense que la scission, en prévoyant des garan­ties pour les francophones, est une démarche indispensable. On nous dit aussi que la Flandre « paie trop» pour les francophones. Si c’est exact, il s’agit de revoir les mécanismes de solidarité et d’appren­dre à compter davantage sur nos propres forces. Si l’on est quelque peu attentif aux revendications na­tionalistes en ce qu’elles ont de jus­te, on peut rapidement trouver un terrain d’entente.

 

Mais un tel terrain n’est possi­ble, me semble-t-il, qu’à partir d’une reconnaissance effective de la langue et de la culture du peu­ple flamand. Combien de fois n’ai-je pas entendu les francophones déclarer qu’ils ne voulaient pas étudier le néerlandais au motif que « cette langue ne leur servait à rien ». Cet argument n’est pas sé­rieux puisque dans le cadre d’un État fédéral, il est normal de connaître la langue de l’autre qui permet, d’ailleurs, de connaître d’autres langues.

L’État fédéral est une création ju­dicieuse et, récemment, j’ai enten­du Marc Eyskens donner des pis­tes et des suggestions qui, mani­festement, pouvaient recueillir l’adhésion de très nombreux fran­cophones. Mais cela exige de no­tre part la reconnaissance du fait flamand et l’admission d’une idée toute simple : à savoir qu’il est nor­mal dans une région unilingue, pour les affaires publiques, de par­ler et d’écrire dans la langue de cet­te région.

À ce jour, nous sommes tou­jours parvenus à nous entendre malgré des divergences parfois fort importantes. Je saisis mal pourquoi certaines positions politi­ques sont à ce point péremptoires, des deux côtés d’ailleurs, alors que de part et d’autre il s’agit véritable­ment de se reconnaître et de s’ac­cepter avec nos différences. Mais il faut, me semble-t-il, du côté francophone, et de toute urgence, un véritable effort pour se prendre en main, compter davantage sur nos propres forces, et faire un effort si­gnificatif pour connaître et appré­cier la culture du peuple flamand, en ce compris sa langue. . J’ignore ce que sera l’évolution de la Belgique dans les prochaines semaines. Tout me porte à penser cependant que le bon sens l’em­portera, mais ce bon sens signifie une reconnaissance mutuelle au-delà des clivages, des replis sur soi et des jugements de valeur sou­vent à l’emporte-pièce.

 

Je ne suis pas choqué par le fait qu’Yves Leterme commette l’une ou l’autre bévue. Il faut le critiquer mais avec un minimum d’ouvertu­re d’esprit et de compréhension. Combien de fois ne suis-je pas irri­té par les positions fantasmées d’un « front francophone » qui ne tient pas compte de l’évolution de notre pays au cœur de l’Europe.

Un processus national doit tou­jours aller à son achèvement, sans quoi les ambiguïtés subsistent et l’incompréhension s’accentue.

Il est bien de voir de nombreux drapeaux belges apposés aux fenê­tres de nos maisons. Peut-on rêver et se dire que d’ici quelque temps ces drapeaux seront aussi aux fenê­tres flamandes quitte, bien sûr, à ce que ce drapeau voisine pour eux avec le Lion…

 

2007

Pierre van Haute (Ambassadeur honoraire)

Le fédéralisme « à la belge » ne fonctionne pas, in : LS 18/04/2007

 

A la fin de la guerre, la vétus­té de nos institutions et la montée de l’intelligentsia flamande commandaient une mo­dernisation profonde de l’Etat.

Les querelles communautaires accaparaient l’attention et on pen­sait que la meilleure manière de les apaiser était de faire en sorte que chacun soit maître de son propre territoire unilingue.

Aujourd’hui, le bilan que nous pouvons dresser de quarante an­nées de réformes incessantes pour atteindre cet objectif est dé­cevant. Les querelles sont tou­jours aussi vives et le désordre de la chose publique inquiétant.

A cela s’ajoute la désagréable impression que notre incapacité à gérer nos propres affaires incitent des étrangers à s’en mêler. Notre fédéralisme présente des inconvénients évidents.

1 Nos dirigeants, principalement occupés à construire deux espaces  unilingues ont gravement négligé de nous adapter aux changements du monde.

2. Le but fixé n’est toujours pas atteint puisque l’homogénéité linguuistique est inapplicable au centre du pays.

3. Mais la faiblesse la plus grave du fédéralisme « à la belge », c’est d’avoir retenu la langue comme conducteur de la réforme.

 

En effet, ce choix nous menait inexorablement à une organisation à deux composantes principales, condamnées à ne pouvoir décider qu’à l’unanimité. Cette fa­ite fut consacrée par la loi du (…) août 1980, qui retira au fédéral le pouvoir d’arbitrer les différends, et lui imposa la procédure du« consensus ».

Cette loi a véritablement proclamé la paralysie de l’Etat, cause majeure des désordres actuels, il est tout à fait déconcertant de relever que nos dirigeants, opposants convaincus du droit de veto au plan européen, en ont fait la règle d’airain dans leur propre pays.

 

Où en est-on aujourd’hui ?

On peut discerner trois princi­paux courants d’idées dans le dis­cours politique actuel.

 

1. Les nationalistes soutiennent que nos difficultés disparaîtront en poursuivant le « splitsing » (la scission), au besoin jusqu’au confédéralisme. Ils pensent que deux Etats souverains décideront plus aisément des compétences à confier à la Confédération Belgique.

On s’est engagé dans la voie de nationalismes linguistiques

Les nationalistes se leurrent. La Flandre et la Wallonie devenant indépendantes, leurs relations re­lèveront alors du droit internatio­nal et leurs différends soumis à une règle d’unanimité encore plus rigide.

 

2. Les francophones, plus cons­cients des dangers du séparatis­me, souhaiteraient en rester là. Mais ils se présentent en position de faiblesse dans la négociation communautaire, car ils sont divi­sés. Les Wallons principalement soucieux de construire leur natio­nalisme régional, ne souhaitent pas faire cause commune avec les Bruxellois. Ils le regretteront un jour.

 

3. A ces deux tendances domi­nantes s’ajoute depuis peu un troisième courant d’idées, qu’on ne peut plus ignorer. Une sourde inquiétude est perceptible dans les milieux politiques, et certains s’aventurent à lancer des idées très nouvelles. « Refédéraliser » a cessé d’être une incongruité; on parle de réorganiser des élections nationales; on ose même suggé­rer de rendre au Premier ministre un certain pouvoir arbitral.

 

Ces mesures sont bien difficiles à intégrer dans le fédéralisme « à la belge » sans remettre en ques­tion certains mécanismes fonda­mentaux de nos institutions ac­tuelles.

Il y a quarante ans, en basant la réforme de l’Etat sur la langue, on s’engageait dans la voie de deux nationalismes linguistiques récla­més par certains, mais aucune­ment par nos populations.

Les Flamands et les Wallons n’ont jamais été nationalistes à la manière Hes Britanniques jxj des Français. Ils sont avant tout « municipalistes ».

Ils sont viscéralement anversois, liégeois, ardennais, « westflamands», bruxellois… En privilé­giant cette caractéristique com­mune à tous les Belges, plutôt que la langue, la réforme aurait pris un tour tout différent.

 

I.Une véritable décentralisa­tion aurait tout naturellement été effectuée en direction de nos an­ciennes provinces, élevées au sta­tut d’entités fédérées.

2. Huit de celles-ci étant unilin­gues, il aurait été aisé de décréter que le centre du pays serait stric­tement bilingue.

3. Avec neuf Etats, un fédéralis­me orthodoxe devenait logique et permettrait de reconnaître à la majorité flamande une influence dominante au sein de la e Cham­bre élue par l’ensemble du pays. Il revenait alors à la 2e Chambre, composée d’un nombre égal de représentants des Etats fédérés, de contrôler la première et de ser­vir de contrepoids.

4. Enfin, et surtout, le fédéralis­me classique nous libérait du car­can de l’unanimité.

 

Ces idées n’ont rien d’original. M. van Zeeland les avait déjà lan­cées en 1962 et quelques années plus tard, le ministre Spinoy les re­prenait à son compte, sans davan­tage de succès.

Réduire la complexité de ce pays à deux composantes unilin­gues est impossible, même en vio­lentant la démocratie.

Quant au séparatisme, ce pour­rait bien être une boîte de Pando­re qu’il vaudrait mieux ne pas ou­vrir.

Enfin, ceux qui s’aventurent à lancer des idées nouvelles incar­nent le bon sens et feront assuré­ment des adeptes.

Mais il faut rester lucide : les in­novations proposées réorientent la réforme en direction du vrai fé­déralisme, et pour faire accepter ce changement de cap radical aux artisans du fédéralisme « à la belge », un immense effort de vul­garisation de ce que sont vrai­ment le confédéralisme et le fédé­ralisme s’impose.

 

Si les Flamands et Wallons veulent sauvegarder le droit de rester eux-mêmes, ils devront appliquer un fédéralisme classique

 

Cela fait, il faudra encore pa­tiemment étaler les changements sur plusieurs législatures, pour permettre à chacun d’en vérifier le bien-fondé et de se réorganiser en conséquence.

Un observateur politique émi-nent osait récemment déclarer que le « modèle fédéral belge ne fonctionne pas ».

C’est un fait. Le vrai remède à nos difficultés, c’est le fédéralis­me classique, que nous connais­sons tous très mal.

Si Flamands et Wallons veulent sauvegarder le droit de rester eux-mêmes, ils devront y recourir. S’ils le font, ils serviront de surcroît, de modèle à l’Europe.

 

2007

Reynaers Jan, « Bye-Bye à l’unilinguisme », LS 21/01/2007

 

Le FDF, tout aussi extrémiste ‘ que le NV-A, mène un combat d’arrière-garde en se basant sur \e principe : parlons toujours et par­tout le français et rien que le fran­çais. Une sorte de « prime à la pa­resse linguistique », qui n’a rien à voir avec de soi-disant « incapaci­tés intellectuelles » de la part des francophones.

 

Luc Delfosse (Rédacteur en chef adjoint de ce journal) l’a déclaré dans une interview au journal De Morgen (5 février 2005) : « (…) les francophones en Flandre ne peu­vent continuer à se comporter ain­si. .. le temps du colonialisme est ré­volu (Congo, Indonésie) donc égale­ment en périphérie. J’habite dans le Brabant Wallon et je constate que des milliers de Flamands qui y vi­vent parlent couramment le français… ». Je n’ai rien à y ajouter.

(…)

Le principe de la territorialité (l< « droit du sol ») n’est pas une in vention flamande: la Wallonie l’applique de façon stricte et me me restrictive depuis 1932: le Mouvement Wallon a saboté durant quelques années la créatior de la petite école flamande à Comines.

Le droit des gens n’est pas in compatible avec des délimita­tions administratives basées sur If langue, comme dans d’autre: pays fédéralistes.

 

Je résumerai toute notre histoi­re linguistique belge ainsi : un ex­cès de liberté (parler partout et toujours que le français) joint à un excès d’égalité (vouloir toujours égaliser ce qui est et restera iné­gal, c’est-à-dire le rayonnement in­ternational de votre langue et de la mienne) conduit finalement à un manque de fraternité en Belgi­que.

Le philosophe français Alain a dit:

« La pensée unique devient vrai­ment dangereuse lorsqu’on n’en a qu’une... »

 

2007

Steven Samyn, Alles wat u altijd wilde weten over de faciliteiten, DS 07/11/2007

 

• Wanneer?

De faciliteitengemeenten zijn ontstaan na het vastleggen van de taalgrens op 1 september 1963. Een gemeente verkreeg het statuut als de taalminderheid er minstens 30 procent bedroeg. De bedoeling was dat zowel immigranten als historische taal-minderheden in deze gemeenten de tijd kregen zich aan te passen aan de nieuwe situatie. Voordien konden gemeenten na elke talentelling veranderen van taalrol. (…)

 

Basisonderwijs in het Frans betaald door Vlaanderen

Franstalige inwoners van de faciliteitengemeenten kunnen hun kinderen in het Frans naar de kleuter en lagere school sturen.

 

2007

Vande Lanotte grille Di Rupo, in: 7Dimanche 21/01/2007

 

(…) Il n’y a presque aucun ministre francophone qui ne parle néerlandais. (selon Vande Lanotte) (éd. du week-end du Standaard)

 

2008

« La Belgique est dirigée par les Flamands », selon le Gerfa, LB 28/12/2008

 

Les francophones sont minorisés au gouvernement selon l’organisation syndicale.

Le Gerfa -Groupe d’étude et de réforme de la fonction administrative – qui réunit des fonctionnaires de l’Etat fédé­ral et des instances fédérées a examiné à la loupe la composition du gouvernement intérimaire.

Le diagnostic est sévère: « Verhofstadt III rompt avec les équili­bres habituels et les francophones n’ont pas de quoi triompher car la portion qui leur a été dévolue est plus que congrue ! »

Michel Legrand et ses amis étayent l’assertion: comme l’a constaté André Flahaut -ci-des­sus- « toutes les fonctions réga-liennes de l’Etat – sauf une, les Fi­nances- ont été attribuées à des néerlandophones ». Or, « la Justice, l’Intérieur, la Défense, les Af­faires étrangères, la Fonction pu­blique et le Budget représentent le cœur de l’Etat mais coïncident aussi avec des administrations structurées et homogènes ».

En outre, le CD&V s’y taille la part du lion avec les entreprises publiques, la mobilité et le bud­get. Il est en position de force alors que « le financement de la SNCB et le survol de Bruxelles re­présentent des enjeux très sensi-

bles pour les francophones ». Le Gerfa s’inquiète aussi d’avoir vu tomber la fonction publique dans l’escarcelle des chrétiens-démo­crates qui seront tentés de rat­traper le temps perdu dans l’op­position pour placer « leurs » agents.

Si les francophones ont hérité de quelques grands départe­ments, le Gerfa note que la Flan­dre entend les régionaliser ou les communautariser. Par ailleurs, les ministres Dupont et Ma-gnette n’auront guère de direc­tions pour les épauler. Enfin, à l’exception de la Coopération (Charles Michel), tous les postes à visibilité internationale sont entre des mains flamandes. Pour le Gerfa « les dirigeants franco­phones ont fait preuve d’un man­que de vigilance et d’une mécon­naissance flagrante de l’Etat et de ses centres de gravité »…

 

Christian Laporte

 

2008

Bruxelles-Hal-Vilvorde pour les nuls, CTR 16/05/2008

 

BHV. Trois lettres qui empoisonnent la vie poli­tique belge depuis des années. Révélatrices de tensions toujours plus grandes entre francopho­nes et Flamands, elles n’en demeurent pas moins un mystère pour une toute grande majorité de la popu­lation. Faites le test : qui, aujourd’hui, peut s’en­orgueillir de savoir expliquer le fond du problème BHV à son voisin ? En sept questions, « Ciné-Télé-Revue » tente de vous en donner les clés.

 

1. BHV, C’EST QUOI?

Bruxelles-Hal-Vilvorde est un arrondissement élec­toral et judiciaire. Il est composé de 54 communes et s’étend sur le territoire de deux Régions : la Ré­gion de Bruxelles-Capitale (les 19 communes) et la Région flamande (3 5 communes, dont les 6 com­munes à facilités que sont Wezembeek-Oppem, Kraainem, Linkebeek, Rhode-Saint-Genèse, Wem-mel et Drogenbos).

 

2.  DEPUIS QUAND CET ARRONDISSEMENT EXISTE-T-IL ?

Depuis 1963. Soit quelques mois après la fixation définitive de la frontière linguistique. Dans le Bra-bant, unitaire à l’époque, il y a trois arrondisse­ments : celui de Nivelles (qui épousera plus tard le tracé du Brabant wallon), celui de Louvain et celui de Bruxelles-Hal-Vilvorde. En effet, on n’a pas voulu couper de Bruxelles les nombreux francopho­nes (environ 150 000) vivant dans les 35 commu­nes en question. C’est également à cette époque que sont créées les « facilités » pour les six communes à forte population francophone.

 

3. QUELS SONT LES AVANTAGES DES CITOYENS HABITANT BHV ?

*Au niveau électoral :

Pour les élections législatives et européennes, les électeurs de BHV peuvent voter aussi bien en faveur de candidats francophones de leur circonscription qu’en faveur de candidats néerlandophones. Par exemple, un francophone de Tervuren peut voter

pour un candidat bruxellois. Et un Flamand de Bruxelles peut voter pour un candidat de Vilvorde. « Au niveau judiciaire : Tout habitant de BHV peut se faire juger dans la

langue de son choix.

 

4.  POURQUOI BHV A-T-IL REFAIT SURFACE CES DERNIÈRES ANNÉES?

En 2002, le gouvernement décide de remanier le système électoral. Il élargit la taille des circonscrip­tions électorales, celles-ci devant désormais épou­ser le tracé des provinces. Une seule exception est admise : dans le Brabant flamand, il y aura deux ar­rondissements (BHV et Louvain). C’est là que ça se corse : la Cour d’arbitrage estime, suite à un re­cours d’élus flamands, que le principe d’égalité entre tous les Belges n’est pas respecté. Elle demande que le problème soit réglé au plus tard en… 2007. Pour les Flamands, la solution qui s’impose est de scin­der BHV : Hal-Vilvorde rejoindrait Louvain pour constituer un seul arrondissement « Brabant fla­mand », Bruxelles deviendrait un arrondissement à lui tout seul. Face à ce jugement, les francophones préféreraient pour leur part revenir aux anciens ar­rondissements électoraux, qui, eux, respectaient le principe d’égalité des citoyens.

 

5. CONCRETEMENT, QUELLES SERAIENT LES CONSÉQUENCES, POUR LES CITOYENS FRAN­COPHONES DE BHV, D’UNE SCISSION ?

Aux élections, la fin de la possibilité de voter pour un candidat francophone si l’on habite à Hal-Vil­vorde. Au niveau judiciaire, la fin de la possibilité d’être jugé dans la langue de son choix.

 

6. QUELS SONT LES VÉRITABLES ENJEUX ?

Ils sont, d’une part, symboliques : dans l’ambiance de musculation communautaire, il est hors de ques­tion de céder face à l’autre. De plus, la Flandre est depuis toujours attachée au respect de son territoire. BHV est une entrave à ce principe. Pour les franco­phones, par contre, il est hors de question d’« aban­donner » les 150 000 francophones de Hal-Vilvorde. D’autant qu’en acceptant la scission, il n’y aurait plus de lien territorial entre Bruxelles et la Wallonie. Ce qui isolerait Bruxelles si, un jour, le pays était amené à se scinder.

 

7. QUE S’EST-IL RÉELLEMENT PASSÉ LE JEUDI 8 MAI?

Depuis 2007, la Cour d’arbitrage l’impose, il faut trouver une solution. Les francophones veulent une solution négociée. En gros, si la scission est accep­tée, elle doit l’être en échange de fortes compensa­tions (la nomination des trois bourgmestres de la périphérie ? L’élargissement de Bruxelles aux six communes à facilités ?). Mais les parlementaires flamands, CD&V/NV-A en tête, veulent passer outre la négociation, afin de mettre la pression sur les francophones. Ils ont donc voté la scission en commission de l’Intérieur de la Chambre, le 7 no­vembre dernier, de manière unilatérale. Depuis lors, Yves Leterme est devenu Premier ministre, et il tente de trouver une solution globale. Mais (très) lentement. La suite du processus a pris place jeudi dernier. Les parlementaires flamands ont décidé, bien qu’il y ait des négociations en cours au gou­vernement, de mettre à l’agenda de la Chambre la scission de BHV En sachant bien que les franco­phones actionneraient une procédure en conflit d’intérêts pour postposer le vote. Les responsables politiques ont donc à nouveau 120 jours pour trou­ver une solution. Mais, face à ce coup de force fla­mand, il y a gros à parier que les francophones met­tent des bâtons dans les roues de la négociation communautaire globale. Les jours d’Yves Leterme sont donc comptés…

 

2008

Collectif de signataires, Avec nos amis francophones, si possible ; sans eux, s’il le faut, LS 23/02/08

 

(…) Lors de la création de l’État belge en 1830, la bourgeoisie franco­phone a eu toute latitude pour sé­curiser ses priorités, en installant un régime fondé essentiellement sur l’inégalité sociale et la discrimi­nation de la langue et du peuple flamand. Cette inégalité socio-économique s’est fortement estom­pée au fil du temps grâce à la lutte du mouvement ouvrier. Les Fla­mands ont toutefois dû se battre, via un écheveau de compromis obscurs, pour avoir droit à leur propre culture et leur propre langue.

Le résultat est une structure étati­que compliquée, un labyrinthe ins­titutionnel avec sept parlements et six gouvernements. Notre pro­blème d’image à l’étranger n’est pas uniquement dû aux dernières négociations pour la formation d’un gouvernement mais aussi par le chaos qui caractérise 177 ans de construction belge. Le résultat du 10  juin en Flandre s’explique en partie par le mécontentement lié à ce développement historique et semble s’être transformé en une option irréversible pour l’avenir.

Qu’une partie des milieux culturels et intellectuels manquent de courage pour faire cette analyse est incompréhensible. Qu’elle s’ac­croche à un statu quo belge avec les vieilles élites belges est inac­ceptable. Cette « Flandre progres­siste » autoproclamée pourrait nous faire rater le train de l’histoi­re. Notre point de départ n’est pas un romantisme suranné, mais bien une philosophie éclairée, le traite­ment égalitaire démocratique, une vision moderne décentralisée, la réduction d’échelle et l’autonomie régionale qui est de vigueur partout en Europe, de l’Ecosse au Kosovo et de la Catalogne à l’Esto­nie.

Le principe de territorialité est au centre de tout. Les frontières dé­finitives de la Flandre, de la Wallo­nie et de la Belgique germanopho­ne, en tant qu’entités linguistiques et culturelles au sein de l’État fédé­ral belge, ont été établies en 1962-63. Et ceci après que l’unicité des régions, entre autres suite à de for­tes pressions wallonnes, eut été ac­ceptée. Dans cette optique, la fron­tière linguistique a force de frontiè­re d’État. Une telle délimitation spatiale implique des règles spécifiques nécessaires pour un tissu so-V cial sain. À l’échelle mondiale, il est universellement accepté qu’un im­migré, après une période d’adapta­tion, s’approprie la langue de son pays d’adoption. Cela ne porte pas préjudice aux droits de l’Homme en matière de religion, de spécifici­té culturelle ou d’emploi des lan­gues dans la sphère privée. Des im­migrés allochtones peu formés fournissent de tels efforts avec suc­cès alors que des nombreux immi­grants francophones bien formés ne semblent pas vouloir le faire pour des raisons de principe, pous-Lsés en cela par leurs politiciens. Certains prétendent même qu’il leur suffit d’être majoritaires dans une commune frontalière pour dé­placer ces frontières. Ce faisant, ils enterrent le principe de la solidari­té politique entre régions et donc aussi de la structure fédérale en el­le-même. On peut imaginer com­ment les Français réagiraient si une majorité allemande d’une commune frontalière française voulait changer les frontières en-/ tre les deux pays. (…)

Un changement des mentali­tés est nécessaire chez les hom­mes politiques francophones : nous ne devons pas racheter ce respect. La scission de l’arrondisse­ment de Bruxelles-Hal-Vilvorde est l’application de ce principe de ter­ritorialité garanti par la Constitu­tion. À côté de cela, le bilinguisme réel de Bruxelles en tant que ré­gion-capitale, est la dernière chan­ce pour que la Belgique survive comme État confédéral. (…)

 

2008

Dorothée Klein, éditorial : BHV a un prix, Le Vif 09/05/08

 

Ne versons pas dans le populisme (sic): la scission   de   l’arrondissement   de Bruxelles-Hal-Vilvorde (BHV) ne relè­ve pas de la politique politicienne. Car la séparation de la région bilingue de Bruxelles des 35 communes fla­mandes des cantons de Haï et de Vilvorde, comptant 150000 francophones, n’a rien d’anodin. Elle toucherait à nos équilibres communautaires, à l’identité et à l’histoire du pays.

Pour la Flandre, elle est considérée comme l’aboutissement d’un long combat. Le Mouvement flamand re­monte à 1840. Il lui a fallu plus de trois quarts de siècle pour obtenir, en 1921, l’esquisse d’une frontière lin­guistique. Le royaume est alors divisé en trois entités : la région unilingue flamande, la région unilingue franco­phone (la Wallonie) et une région bi­lingue (Bruxelles). Au départ, aux li­sières de ces territoires, des com­munes changeaient de régime lin­guistique, au gré (sic) des variations démographiques constatées par recen­sement : la frontière était élastique. Mais le recensement de 1947 a chan­gé la donne. Il a révélé une nette pro­gression du français, surtout à Bruxelles, qui faisait « tache d’huile » sur le territoire   flamand. (…) Ce fut déjà, en 1962, la conséquence d’un coup de force des Flamands : à la Chambre, ce rat­tachement a été voté par une majorité de 130 voix. Dont seulement… 20 votes wallons et 13 bruxellois.

Depuis, aux yeux des Flamands, l’arrondissement bi­lingue de BHV, qui se joue de la frontière linguistique, constitue une anomalie. Il permet à des habitants de Flandre d’être jugés en français, mais aussi de voter pour des francophones lors des élec­tions fédérales et européennes. La scis­sion consacrerait l’intangibilité de la frontière linguistique. Elle enclaverait Bruxelles en Flandre et la séparerait clairement de la Wallonie. Les Fla­mands seraient maîtres chez eux et les francophones de Hal et de Vilvorde se trouveraient en terre étrangère, en quelque sorte.

 

Car qui est dupe ? En ces temps de tensions communautaires exacerbées, personne ne donne très cher de la Bel­gique. En cas d’éclatement du pays, une frontière linguistique pourrait de­venir tout naturellement une frontière d’Etat. Or, économiquement, le Bra-bant flamand tire un profit maximal de sa proximité avec Bruxelles. Isoler le sud du pays du moteur économique constitué par la capitale de l’Europe risque de l’appauvrir encore davantage. Permettre, au contraire, à la Wallonie d’avoir une frontière commune avec Bruxelles, en élargissant cette dernière, est un en­jeu vital pour les francophones. Cette revendication demeure onbespreekbaar (non négociable) pour la plu­part des néerlandophones ? Mais la scission de BHV sans contrepartie l’est tout autant pour les Wallons et les Bruxellois.

 

2008

Georges Clerfayt, Christian Van Eyken, Le Groupe Gravensteen tire des conclusions inadmissibles pour tout démocrate, LS 01/03/2008

 

Partant de postulats erronés et privilégiant des argu­ments contestables, le grou­pe Gravensteen aboutit, dans sa Carte blanche « Avec nos amis fran­cophones, si possible; sans eux, s’il le faut », publié samedi passé dans ces colonnes, à des conclusions inadmissibles pour tout démocra­te de bonne volonté, quelle que soit sa langue maternelle. Cette po­sition étant largement répandue en Flandre et même assumée par des francophones aux idées cour­tes, il importe de la démonter…

Il est vrai que les lois linguisti­ques de 1962-63 ont fixé des limi­tes administratives internes à l’État belge pour ce qui concerne l’emploi des langues en matière administrative.

(…) Nul n’a jamais dit, à l’époque, que ces limites administratives in­ternes devraient avoir, un jour, va­leur de « frontières d’État » ! (…)

En premier lieu, lors de leur tra­cé initial, il n’y a pas eu un dernier recensement : on a repris les chif­fres de 1947 ! (…)

En second lieu, l’exemple invoqué de « l’immigrant qui s’adap­te» pour condamner les franco­phones de la périphérie bruxelloi­se est d’une grande malhonnêteté intellectuelle.

 

Ces francophones qui sont ve­nus s’établir en périphérie bruxel­loise après 1963 (il y en avait déjà des milliers avant!) ne sont pas des étrangers mais des citoyens de l’État belge. Ils n’ont fait que se déplacer au sein de leur propre État, la Belgique, le seul État qui existe à ce jour.

Il est inadmissible de les considé­rer comme des « immigrants étran­gers » et de vouloir les priver ainsi de leur identité francophone. Pré­senter les choses ainsi, c’est com­mettre une deuxième escroquerie politique.

(…) Et ensuite, peut-on ignorer qu’un tel principe, interprété d’une manière absolue, sans nuan­ce, sans exceptions a été proscrit en 1994 par le Conseil de l’Europe lorsqu’il a établi la Convention-ca­dre sur la protection des minorités nationales?   Évidemment   non!

‘ Respecter les minorités nationales et protéger leurs droits individuels et collectifs, c’est une règle nouvel­le de la démocratie européenne, avalisée d’ailleurs par l’Union euro­péenne et imposée à tout nouvel

 

(…) Depuis qu’en 2002, le Conseil de l’Europe a invité formellement la Belgique à ratifier cette Conven­tion, sans réserve, cette popula­tion doit bénéficier, même et surtout dans les communes sans facili­tés, des droits reconnus aux minorités nationales.

 

2008

Han Renard, Zo braaf als een kostschooljongen, in: Knack 03/01/2008, p.36-39

 

Met Jan Verroken, dé politicus van 1968, over de kwestie-Leuven

 

(p.37) Met de goedkeuring van de taalwetten beginjaren 1960 – de vastlegging van de taalgrens in 1962 en de regeling voor het taalgebruik in onderwijs en bestuurszaken in 1963 – was de aanwezigheid van de Uni­versité Catholique de Louvain op Nederlandstalig grondgebied het voorwerp van felle controverse geworden. (…)

De Franstalige vreesden dat een strikte toepassing van de taalwetten het einde kon betekenen van Leuven-Frans, een van de laatste Franstalige bastions in Vlaanderen.

(…) ‘Leuven werd in 1963 op Hertoginnendal niet eens besproken’, vertelt Verroken.

(…) Een speciaal statuut voor de stad? Niets daarvan! De Franstalige christendemocraat Philippe le Hodey verklaarde op die vergadering dat wat hem betrof de Franse afdeling naar Wal­lonie kon, en dat we dus hooguit een overgangsformule moesten zien te vinden, in afwachting van de verhuizing naar gronden van een kanunnik in het kanton Nijvel. Die gronden lagen wel delicaat in de achtertuin van de ULB (Université Libre de Bruxel­les), en mede daarom eiste Le Hodey een absolute zwijgverbintenis. Vervolgens hebben Le Hodey en ikzelf twee wetsartikels opgesteld, precies met het oog op een toekomstige overheveling. Een: afblijven van het statuut — dus geen tweetalig statuut voor Leuven. Voor hun schooladministratie mochten de Franstaligen een dienst oprichten in de schoot van de eigen afde­ling, die ze bij een verhuizing gewoon konden meenemen. En twee: geen aparte Franstalige scholen voor de kinderen van het Franstalige universiteitspersoneel, maar wel een eigen afdeling in een school in Heverlee, die ze bij de verhuizing eveneens gemakkelijk konden overplaatsen.’

 

(p.38) Tegelijkertijd bleken wel steeds meer Walen vooreen overheveling gewonnen. Fransta-lige Brusselaars daarentegen bleven vast-houden aan de unitaire formule.

(…)

De bisschoppen van hun kant probeerden binnen de universiteit de communautaire vrede te bewaren, maar na enkele mislukte pogingen legden ze op 13 mei 1966 een explosieve verklaring af, waar-in ze hun gehechtheid uitdrukten aan ‘de institutionele en functio-nele eenheid van de Aima Mater en de fun-damentele geografische eenheid die ze in Leuven situeert’. Een felle protestgolf rol-de over heel Vlaanderen. (…)

‘Wij wilden gewoon voor ons taalgebied wat elke normale Waal voor zijn taalgebied verlangt. In Moeskroen, met zijn 80 procent Vlaamse immigranten, werden ook geen Vlaamse scholen geduld.’

Na het afgeketste wetsvoorstel braken voor Verroken en zijn gezin zware tijden aan. Wekenlang werd hij het slachtoffer van ‘schurkerijen’. Dag en nacht ging de telefoon, hij werd geïntimideerd en bedreigd, tot en met doodsbedreigingen. ‘Denk aan Lumumba,’ waarschuwde een anonieme beller, ‘we krijgen u wel, en uw hele nest gaat eraan’. Er werd aan zijn auto ‘geprutst’, hij vond een platgedrukte kogel in zijn reservewiel. ‘Dan dien ik cens een wetsvoorstel in!’ Uiteindelijk stelde de regering-VDB hem een villa op Tenerife ter beschikking waar hij met zijn gezin kon gaan schuilen tot de storm zou gaan liggen.

 

HET EINDEVAN BELGIË

 

De daaropvolgende maanden bleef de kwestie-Leuven het com­munautaire klimaat in het land verzuren. Hoewel steeds meer Franstaligen, met name in Wallo­nie, zich begonnen neer te leggen bij wat onafwendbaar leek, bleef een harde kern van Franstalige Brusselaars het principe ‘Louvain à Louvain’ verdedigen. Dat laat-ste was ook het officiële standpunt van de autoriteiten van de Franse afdeling. Na de bekendmaking, op 15 januari 1968, van de langverwachte expansieplannen van ‘Leuven-Frans’, ontplofte de toestand. Die plannen voorzagen namelijk in de handhaving van vrijwel de hèle Franse sectie in Leuven en omstreken. Nieuwe projecten werden voorgesteld, ‘alsof ergeen probleem van overheveling bestond’. Dat lokte een nieuwe woede-uitbarsting uit onder de Vlaamse studenten, mede geïnspireerd door de internationale studentencontestatie.

 

(p.39) ‘In een toestand van onbeschrijflijke verwarring, met tal-rijke buitenlandse televisie-ploegen en nokvolle tribunes, heb ik dan op 6 februari 1968 de braafste interpellatie ooit gehou-den in het Belgische parlement’, vervolgt Verroken. ‘Dat was het ambetantste moment van mijn leven. Ik sta er nog bij te wenen aïs ik eraan terugdenk. Het parlement zat afgeladen vol, maar dat kwam niet zozeer door mijn interpellatie, maar door die misère met het episcopaat.’ Na de interpellatie werd de vergadering geschorst in afwach-ting van het antwoord van de eerste minister – een antwoord dat nooit zou komen.

Maar voor Verroken hoefde dat ook niet. Hij wilde gewoon dat de regering een vrije stemming over het Leuvense conflict zou aanvaarden. Bij sportief democratisch gedrag ‘had men het land veel ellende en nieuwe verkiezingen kunnen besparen.’ In het parlement was er rekenkundig namelijk een ruime meerderheid voor de overheve­ling. Naast de Vlaamse CVP, waren ook de VU, de Brusselse, Waalse en Vlaamse soci-alisten, het FDF, het RW en de Vlaamse libe-ralen ervoor. Maar een rekenkundige meer­derheid is nog geen politieke meerderheid, en in plaats van te antwoorden, ‘is Vanden Boeyants ‘s anderendaags naar de koning gegaan om het ontslag van zijn regering aan tebieden’.

‘Ze zijn niet meer overeind geraakt’, zuchH Verroken. Voor de PSC kwam de splitsing van de Leuvense universiteit namelijk neer op het einde van België.                        

(…)

Het uiteindelijke doel van Leuven Vlaams I was volgens Verroken de vorming van een eigen Vlaamse élite, waardoor ook de laat-ste Franstaligen op leidinggevende posten in Vlaanderen door Vlamingen konden wor­den vervangen, en ‘de sociale taalgrens’ kon worden opgeheven. ‘Wij wilden Vlaamse advocaten, Vlaamse rechters, Vlaamse ingé­nieurs, Vlaamse geleerden en Vlaamse dok-ters.’

 

2008

in : Delta, 1, 2008, p.24

 

Dewinter. In datzelfde  nummer van  de N.R.C. betreurde Filip Dewinter   ook   dat Vlaanderen en Nederland gescheiden werden. Kan de heer Dewinter ons vertellen wanneer in onze geschiedenis Vlaanderen en Ne­derland één staatkundig geheel hebben gevormd? Met dergelijk gebrek aan historische kennis is het niet te verwonderen dat men een verkeerde weg opgaat.

 

2008

in : Delta, 1, 2008, p.24

 

De prijs van de onafhankelijkheid. Dat een eventuele Vlaamse onafhankelijkheid enorme kosten zou meebrengen staat als een paal boven water. Er is niet alleen de kwestie van die 250 miljard euro staatsschuld, die voor een groot stuk op Vlaamse schouders zou drukken, maar ook de kosten van, wij som-men op, gescheiden nutsvoorzieningen, de toekomst van de nationale luchthaven, enz… In Vlaams-nationalistische middens schijnt men over al die bezwaren nogal lichtvoetig heen te stappen. En net ergste van al: in geval van Vlaamse/Waalse onafhankelijkheid, ontstaan twee NIEUWE staten die géén van beiden lid van de EU zijn. Geen probleem, dat kunnen zij worden. Maar volgens prof. Luc Huyse (N.R.C., 24/25 november j.l.) kunnen daar twee jaar overheen gaan! Bovendien zegt de regel dat alle lidstaten net daarmee eens moeten zijn, dus ook… Frankrijk. En dan is het maar de vraag welke voorwaarden dat land zal stellen. Wij vermoeden alvast dat het de toepassing van de wet op de bescherming van de taalminderheden zal vragen. Besluit: zelfs een onafhankelijk Vlaanderen zal van zijn taalproblemen niet verlost zijn. Op de koop toe komen alle internationale diplomatieke verdragen te vervallen, voegt prof. Huyse er nog aan toe.

Aïs de prijs der onafhankelijkheid maar geen Vlaamse druiven der gramschap worden.

 

2008

In : Delta, 6, 2008

B-H-V…. een Pyrrus overwinning?, p.2-3

 

Begrijpe wie kan. Na de splitsing van dit kiesarrondissement, met zoveel ijver geëist door « de Vlamingen », zullen voortaan geen Franstaligen meer kunnen verkozen worden in Vlaams-Brabant omdat zij niet meer kunnen profiteren van de Franstalige stemmen uit het Hoofdstedelijk Gewest Brussel, dat groten-deels verfranst is. Tôt zo ver verstaanbaar en… verdedigbaar. Maar anderzijds is het dan ook weer zo dat « Vlamingen » uit Vlaams-Brabant niet meer zullen kunnen stemmen voor Nederlandstalige Brusselaars, zeg maar: Brusselse Vlamingen, gezien Brussel niet meer tôt dat kiesdistrict behoort. En wij zijn nog altijd van mening – indien onterecht mag men ons terechtwijzen – dat die Brusselse Vlamingen, een minderheid, elke stem van buitenaf goed kunnen gebruiken, om in hun stad niet helemaal in een hoekje geduwd te worden.

 

Bondig samengevat:

Het bestaan van dat fameuze B-H-V heeft ook zijn voordelen voor de Brusselse Vlamingen. Jammer genoeg zijn diegenen die daar de aandacht op vestigen in de minderheid, terwijl de radicalen moord en brahd roepen. Wat een vertekend beeld geeft van de z.g. « publieke opinie ».

Uit berekeningen (akkoord, het zijn maar be-rekeningen, maartoch…) van een aantal poli-ticologen blijkt dat bij een splitsing van B-H-V nauwelijks of zelfs helemaal geen Brusselse Vlaming nog verkozen zal raken. De Vlaamse partijen zouden aïs geheel twee zetels verlie-zen en de Franstalige partijen twee zetels winnen. Waar is dan het voordeel? Anders gezegd: zijn de Vlamingen soms bezig hun Brusselse taalgenoten te verkopen voor een bord linzensoep?

 

2008

in: De Zes 3/2008

W.O.

 

 

Burgemeester af

Minister Keulen heeft beslist dat hij de voor-gedragen kandidaat-burgemeesters in Wezembeek-Oppem, Kraainem en Linke-beek niet benoemt.

Het ontbreekt hun aan moreel  gezag.         

Een burgemeester heeft een voorbeeld-functie. En daar is bij deze drie niks van weer te vinden: ze overtreden de wet zoals het hun uitkomt en zetten de bevolking op het verkeerde been door stelselmatig te handelen alsof de Vlaamse overheid een vuile spelbreker is en de faciliteitengemeenten feitelijk Brussels grondgebied zijn. Volgens de Franstalige partijen is de niet-benoeming ondemocratisch.

 

Democratie__________________

In Wezembeek-Oppem is démocratie: de omzendbrief Peeters nièt naleven, het recht opeisen om Frans te spreken in bestuurszaken, de taalgrens hertekenen om het eigen politiek belang te dienen, de bouwprojecten van Vlabinvest gedurende jaren tegenhouden omdat de toekomstige bewoners affiniteiten moeten hebben met de plaatselijke taal of het lokale verenigingsleven, de verbouwingsplannen van de Letterbijter op de lange baan schuiven, Vlaamse subsidies weigeren om­dat het Vlaamse subsidies zijn, de Gordel boycotten…

Ecolo formuleerde het duidelijk: de Franstaligen in de rand gedragen zich aïs kolonialen. De analyse is correct. Maar waarom doet hun kandidaat ter plaatse daar dan gretig aan mee? Raadslid Peters was immers de eerste om Frans te spreken in de bewuste gemeenteraad van december 2007, die uiteindelijk leidde tôt de niet-benoeming van de drie kandidaat-burgemeesters.

 

Politievertoon

Ondertussen escaleert het politievertoon. In januari was er geen begroting voor het nieuwe jaar en moesten er twaalfden gestemd worden. De beleidsnota was niet meer dan een vodje papier. Maar de parking aan de feestzaal en de Europalaan waren wel hermetisch afgezet met drang-hekkens. Er stonden vijf overvalwagens, een waterkanon en tachtig politiemannen klaar, allemaal Vlamingen die niet te spreken waren over de eerdere verklaring van van Hoobrouck: ‘Oog om oog, fond om fond.’ De politie stond er om hem en zijn herrieschoppers van de gemeenteraad te verdedigen tegen het vermeend geweld uit Vlaams-nationalistische hoek. Maar het geweld komt uit een heel andere hoek: het begint bij mensen die zweren dat ze de wetten van dit land zullen naleven en vervolgens precies het tegenovergestelde doen en de burgers onrecht aandoen. Uiteraard lokt zulke provocatie protest uit: er wordt, binnen en buiten de gemeente­raad, geroepen en gescandeerd, de Belgische vlaggen aan de gevels worden bekogeld met eieren – verse deze keer, omdat de rotte in december opgeraakten.

Begrijpelijk dat de commissaris geen enkel risico neemt: in december werd immers een Franstalige tegenmanifestant opgepakt met een molotov-cocktail.

 

La Fermette

Het wordt tijd dat de Vlaamse regering orde op zaken stelt en de pedagogische bevoegdheid in de Fermette opneemt. Het is al jaren een doorn in het oog van de Nederlandstaligen: de uren Nederlands die er theoretisch moeten gegeven worden, worden niet gegeven en het leerlingenaantal wordt kunstmatig opgedreven door leerlingen in te schrijven die normaal niet ingeschreven kunnen worden omdat hun moedertaal niet het Frans is of omdat ze niet in een faciliteitengemeente wonen. In andere omstandigheden heet zoiets valsheid   in   geschrifte. Hier wordt dat door de Franstalige meer-derheid     met     de mantel    der    liefde bedekt en aangemoedigd.

De school zou nochtans een brug kunnen slaan tussen de Franstalige inwijkelingen en de lokale Vlamingen. Ze zou bovendien volmaakt tweetalige leerlingen kunnen klaarstomen om later bijvoorbeeld de vacatures in de Brusselse tweetalige diensten in te vullen.

(…)

Collaborateur?

« Mijn voorouders kochten een adellijke titel », zo titelde het Nieuwsblad een hèle tijd geleden. Dat was, zo Net waarnemend burgemeester François van Hoobrouck d’Aspre weten, van de Spaanse bezetter in 1650. Koning Filips III had toen geld nodig en François’ voorvaderschepen kocht toen van wat hij de bezetter noemde, maar wij de toenmalig rechtmatige overheid, de titel ‘d’Aspre.’

Mag ik even vragen wat er zou gebeurd zijn mocht mijn vader, die in Wezembeek-Oppem in 1940 dokter was, van de toenmalige Duitse bezetter de titel ‘von Wesembeek » had gekocht? Denkt u dat zoonlief vandaag nog met die titel zou kunnen pronken? Of misschien hopen dat minister Keulen hem tôt burgemeester buiten de raad zou kunnen benoemen? En waarom zouden de Wezembeekse oud-strijders met hun tricolore de met de Spaanse ‘bezetter’ collaborerende famille van van Hoobrouck al dan niet postuum niet voor de rechtbank slepen? Allons, enfants de la patrie…

 

KRAAINEM

In « Le P’tit Journal », een reclameblad, werd onlangs het droeve lot van de Frans-taligen in Sint-Genesius-Rode vergeleken met dat van de christenen in de tijd van de catacomben. En in een hoofdartikel van « La Libre Belgique » kregen de Vlamingen ooit het verwijt toegestuurd dat ze zich schuldig maakten aan etnische zuivering. Dit omdat ze de toepassing eisten van de omzendbrief Peeters. In de Vlaamse gemeenten rond Brussel daalt het aantal Nederlandstaligen sinds vêle jaren, maar wij « maken ons schuldig aan etnische zuivering. »

De Franstaligen schijnen niet te beseffen_ hoe grenzeloos belachelijk zij zich maken met dit soort buitensporige reacties.

 

Carrefour fransoos____________

Vanuit Kraainem ronselt de plaatselijke Carrefour publicitair klanten tôt in het Brusselse Oudergem. Waarom dat iedere keer alleen in het fransoos moet is de vraag die wij ons en Vlaamse Oudergemnaren zich stellen.

 

 

WEMMEL

Coditel beboet

De Vlaamse Regulator voor de Media (VRM) heeft de kabelmaatschappij Coditel bedacht met een fikse boete omdat ze geen Nederlandse radioprogramma’s uitzendt in Wemmel en Drogenbos. Met mediadecreet legt de kabelmaatschappij-en immers op om twee radioprogramma’s en de televisieprogramma’s van de openbare omroep door te geven.

De VRM achtte de overtreding ernstig genoeg om Coditel een boete van 15.000 euro op te leggen. Nederlandstalige klanten van Coditel in Drogenbos en Wemmel ergerden zich in het verleden reeds meermaals aan de gebrekkige dienstverlening voor de Nederlandstaligen.

 

DROGENBOS

Frans spreken

De Franstalige gemeenteraadsleden dienden een motie in om Frans te mogen spreken op de gemeenteraad. UF leidde deze motie in het Frans in en de voorzitter van de gemeenteraad liet begaan.  De argumenten van UF luidden dat het verbod   om   Frans  te  spreken   op  de gemeenteraad alleen geldt voor burge-meester  en  schepenen,   en   niet  voor gemeenteraadsleden. En deze motie was geen provocatie volgens UF, maar een boodschap om elkaar te respecteren en te trachten voorbeeldig samen te werken.

Rare kronkels in de hoofden van mede-burgers die wetten overtreden beschou-wen als respect en samenwerking. Wat denkt minister Keulen van deze vorm van incivisme? En wat denken de Drogenbossenaren van deze medeburgers die hun lokaal mandaat misbruiken om nationale politiek te voeren, maar hun eigen gemeente daardoor in de problemen brengen?

 

Carrefour____________________

Meer dan eens staat dit grootwarenhuis zijn Nederlandstalige klanten in het Frans te woord. Zijn de Nederlandstalige perso-neelsleden misschien naar Waals-Brabant gestuurd om daar de Walen probleemloos in het Nederlands aan te spreken?

Aïs we er nu eens aan dachten ons volgeladen karretje met een (carrre)four(t) of foert te laten staan? Kaakslagen krijgen en er dan nog voor betalen, dat is onze regel niet.

 

2008

in: LSM, 1er trim., 2008

 

L’opportunisme du PS et du cdH : c’est outrageant! «Lors des négociations sur le budget, il fut question de la volonté de Josly Piette du cdH de défiscaliser les titres services. Sentant à un moment que le dossier risquait de provoquer une bagarre générale, Laurette Onkelinx quitta la réunion en empoignant son GSM. Quand elle revint trois minutes plus tard, Piette reçut un appel de sa présidente de parti : « Milquet souhaite changer une phrase », annonça le ministre Piette, un peu gêné en raccrochant. En fait, Mme Onkelinx avait téléphoné à Di Rupo, lui demandant d’appeler le cdH à la raison. Puis le président PS a contacté son alter ego Milquet, laquelle avait donc (défense de rire !) téléphoné à Piette, tout cela en trois minutes. La suspension de séance, elle, dura deux heures. André Gilain déclare alors, 120 minutes pour une petite phrase: pourvu que Mme Milquet ne s’attache jamais à la réécriture de la Bible ! L’opportunisme du PS et du cdH est atroce et outrageant, tout leur est profitable. Ils préfèrent temporiser pour arriver plus sûrement au but en profitant des circonstances opportunes. Quel dégoûtant marasme, quel avenir avons-nous?»

 

G. Blockouse (Seraing)

 

2008

Jan De Troyer, De la pureté culturelle et de la honte, LB 09/06/2008

 

Mobiliser contre l’ennemi du Sud » est de­venu, pour un certain monde politique flamand, la méthode pour gagner les prochai­nes élections.

Dans une société où le tabou sur la vio­lence est en train de se dissoudre, c’est une stratégie irresponsable.

Malheureusement, dans le sud du pays, le monde politique joue aussi avec des allu­mettes. Que faut-il penser d’un projet comme « la Fédération Wallonie-Bruxelles » ? Au Nord, seul le Vlaams Belang pourrait proposer une idée similaire ! Et si le Belang proposait une Fédération fîamando-bruxel-loise, tout le monde serait d’accord pour dire qu’il s’agit d’une idée séparatiste.

Dans le sud du pays, personne n’a critiqué ce projet. Au contraire, on fait de très sérieu­ses comparaisons entre Bruxelles et Berlin-Ouest!

 

2008

Le Tak mure la maison communale, DH 30/04/08

 

À Linkebeek, les extrémistes flamands ont construit un mur devant la porte d’entrée de l’hôtel de ville

 

LINKEBEEK Si on ne veut plus de nous en Flandre, qu’on nous laisse intégrer la Région bruxelloise ! »

Lundi soir, à l’issue d’un conseil communal qualifié de « calme », la porte de la maison communale de Linkebeek a été recouverte de bri­ques et de ciment par un groupe de 25 extrémistes flamands du Taal Aktie Komitee (Tak). S’ils n’ont pas été pris en flagrant délit, ces derniers ont revendiqué leur action, préci­sant que ce conseil communal était, pour eux, le » dernier » : « il est grand temps que le ministre Marina Keulen rejette les candidatures de Thiéry et Co, qui lui ont été présentées il y a déjà trois semaines ».

Outre la porte murée, le groupus­cule, aperçu plus tôt dans les alen­tours de Drogenbos, a également inscrit Stop het circus sur le mur et placardé des affiches avec le slogan Faciliteiten weg ermee. Une des affi­ches apposées par le Tak représente le ministre flamand des Affaires inté­rieures en Super-Man rebaptisé « Su­per Marina », présenté comme le sau­veur de la Flandre.

Prévenu des faits plus tard dans la soirée vers 23 h, Damien Thiéry (FDF), le bourgmestre faisant fonc­tion, s’est dit persuadé que le Tak veut à tout prix faire « exploser la Bel­gique » et qu’il y parviendra. Il a pré­cisé qu’il déposera plainte contre l’organisation flamingante et lui en­verra la facture du travail de démoli­tion qui sera effectué par les ouvriers de la commune pour libérer l’accès au bâtiment. Selon Damien Thiéry, « comme d’habitude », la commune s’attendait à la présence de militants du Tak au conseil communal. Elle avait mobilisé les forces de police pour parer à toute manifestation mais le groupe a attendu la fin du conseil pour commettre ses méfaits.

 

Ludivine Nolf

 

2008

Philippe Van Parijs (UCL), Fusions des exécutifs : bravo les Wallons, au tour des Bruxellois !, LS 28/03/2008

 

Un seul ministre-président pour la Wallonie et la Com­munauté française ? Bravo. Enfin   un   coordinateur   unique pour l’ensemble des compétences défédéralisées qui concernent la Wallonie. C’est la sagesse même.

Reste à faire la même chose pour Bruxelles, en transférant aux autorités bruxelloises les compé­tences communautaires qui con­cernent leur Région : pour simpli­fier nos institutions mais surtout pour permettre à Bruxelles com­me à la Wallonie de formuler enfin un projet fort, cohérent et mobili­sateur, appuyé sur une version « light » ferme et efficace de notre Etat fédéral dûment reconfiguré.

Pourquoi pas plutôt un projet commun aux Wallons et aux Bruxellois ? Parce qu’au-delà du projet qui les rassemble avec la Flandre au sein de la Belgique fé­dérale, un tel projet n’est ni réalis­te ni désirable.

Qu’il ne soit pas réaliste, quel­ques chiffres aideront à s’en con­vaincre. Une vaste enquête récem­ment publiée a notamment établi le constat, abondamment com-_     mente dans la presse, qu’en ter-1       mes de compétence le néerlan­dais a cédé la deuxième place à /      l’anglais au sein de la population ‘•      bruxelloise (R. Janssens, Van Brus-sel gesproken, VUB Press, 2007, par­tiellement synthétisé dans Brussels Studies n°13, janvier 2008).

Pourquoi pas un projet commun aux Wallons et aux Bruxellois ? Parce qu’un tel projet n’est ni réaliste ni désirable !

Mais elle apporte bien d’autres enseignements. Ainsi, il a été de­mandé aux personnes interrogées d’indiquer à quelle catégorie elles s’identifiaient en premier lieu. En ce sens, 39,8% des Bruxellois se sont avérés être d’abord Belges, 19,6% d’abord Bruxellois, 15% d’abord Européens, 6,6 % d’abord francophones et 1,6 % d’abord Fla­mands. L’ordre entre ces cinq iden­tités est le même pour toutes les tranches d’âge, mais les propor­tions varient. Ainsi, pour les per­sonnes qui se déclarent prioritaire­ment bruxelloises, la proportion maximale est atteinte chez les plus jeunes (21,7%). Pour celles qui se déclarent prioritairement francophones, le maximum est atteint chez les plus de 65 ans (8,2 %).

 

Pour un grand projet francopho­ne avec une assise bruxelloise dy­namique, voilà qui n’est guère en­courageant. Mais ce n’est pas tout. Comme dans une enquête similai­re menée en 2000, les personnes interrogées eurent également à se prononcer sur le statut futur de leur région, en indiquant, parmi quatre options – statu quo, ratta­chement à la Flandre, rattache­ment à la Wallonie et statut spécial comme capitale de l’Europe -, la­quelle correspondait le mieux à leur opinion. De 2000 à 2006, le nombre des adhérents au statu quo a chuté de 60,5 à 51,7%. Le projet commun Wallonie-Bruxel­les en a-t-il profité ? Pas du tout.

Au contraire même : ceux qui op­tent pour le rattachement à la Wal­lonie, déjà rares, le sont devenus plus encore. Sur les six ans, ils sont passés de 2,1 à 1,7%, et ils sont au­jourd’hui moins nombreux – mê­me parmi les Bruxellois francopho­nes – que ceux qui optent pour un rattachement à la Flandre, qui pas­sent pour leur part de 0,9 à 2,9%

du total.

Mais ces oscillations ne sont que broutilles à côté d’un fait massif, qui ne s’est guère modifié dans la période considérée. En 2006 comme en 2000, l’immense majorité (plus de 9 sur 10) de ceux qui ne croient pas au statu quo optent pour un statut spécial comme capi­tale de l’Europe. En l’espace de six ans, leur nombre est passé de 36,4 à 43,7 % de la population totale.

 

Ce qui n’est pas réaliste, cepen­dant, est parfois désirable. Et il faut alors lutter pour le rendre réaliste. Mais un projet francophone n’est pas plus désirable qu’il n’est réalis­te. Fondamentalement parce que pour être viable et acceptable un projet politique doit être territorial et non communautaire. Du niveau communal à celui de l’Union euro­péenne, il doit inclure tous ceux qui partagent un territoire, et non associer tous ceux qui appartien­nent à une même «ethnie», que celle-ci soit définie en termes ra­ciaux, religieux ou linguistiques.

Donc de grâce pas un projet politi­que pour les néerlandophones (et assimilés) d’une part, et un autre pour les francophones (et assimi­lés) d’autre part, mais un projet pour tous les habitants de Wallo­nie, un autre pour tous les habi­tants de Flandre et un autre enco­re pour tous les habitants de Bru­xelles, dans chaque cas quelles que soient les langues qu’ils par­lent et les origines dont ils se re­vendiquent.

Aux antipodes d’un recroque-villement communautaire, un pro­jet régional wallon ou bruxellois ne doit ni ne peut être un repli ré­gional. Tout au contraire, il doit

permettre aux Wallons de mieux s’ouvrir aux deux pays voisins que la Wallonie partage avec la Flan­dre, et aux deux autres qu’elle pos­sède en propre et avec lesquels la Communauté germanophone lui offre un puissant et préciev/x lien. Et il doit bien sûr permettre au Bru­xellois de mieux faire de leur peti­te ville cosmopolite une capitale de l’Europe dont tous les Euro­péens puissent être fiers. Pas seule­ment pour le charme de ses restau­rants exotiques ou le génie de ses dimanches sans voitures. Mais avant tout parce qu’elle aura pu mobiliser à temps les atouts dont elle dispose pour relever le défi im­mense que représente la cohabita­tion de populations toujours plus diverses et pour donner un avenir à tous les jeunes qui y grandissent. Pour ce faire, il est crucial que le gouvernement et le parlement bruxellois puissent avoir en main, comme leurs homologues wal­lons, l’essentiel des compétences communautaires.

 

2008

Rik Van Cauwelaert, Geheugenverlies, Knack 27/08/2008

 

Eerst gaat het geheugen. Ouder worden heeft zo zijn onge-makken. Bij Groen! hebben ze er ook al last van. Goed een week geleden stond partij voorzitter Mieke Vogels in Doel te betogen tegen de afbraak van het pittoreske Scheldedorp dat moet wijken voor de uitbreiding van de Antwerpse haven.

De protestactie van Vogels had iets komisch. Want in 2000 had zij, aïs minister in de toenmalige paars-groene Vlaamse regering, de sloop van Doel mee goedgekeurd.

Tijdens het afgelopenZomerweekend, waarop Groen! traditioneel de politieke rentrée voorbereidt, liet het geheugen van mevrouw Vogels haar alweer in de steek.

‘Wat de mensen zien, zijn politici die zich in kastelen terugtrekken om een oplossing te vinden voor B-H-V, terwijl in het echte leven mensen piekeren over de vraag of ze hun energiefactuur of de huur zullen kunnen betalen’, sprak de Groen!-voorzitter. ‘Beschamend’, vond ze het.

Daar valt iets voor te zeggen. Jammer genoeg heeft mevrouw Vogels het probleem Brussel-Halle-Vilvoorde wel zelf mee gecreëerd. Zij was erbij met Agalev (zoals Groen! in die dagen heette) toen paars-groen in december 2002 besloot de kiesdrempel op te trekken tôt vijf procent en tegelijk – met Brussel-Halle-Vilvoorde aïs uitzondering -de provinciale kieskringen in te voeren.

–     Dat laatste was een manoeuvre van de gro-te regeringspartijen om de kleine partijen uit het parlement te houden. Dat is ze ook gelukt. Want met de fédérale verkiezingen van mei 2003 verdween Agalev uit het Belgische par­lement.

*     Zelden heeft een partij zo enthousiast mee-gewerkt aan de eigen vernietiging aïs Agalev, waarvan mevrouw Vogels mee de leiding had.

In hun volgende oproep waarschuwen de initiatiefnemers dat het confederalisme de laatste halte is voor de splitsing van België. Dat CD&V voorstelt om 80 procent van de inkomsten uit de personen-belasting naar de gewesten te laten gaan, breekt volgens Corijn en zijn medeondertekenaars de solidariteit tussen de gewesten af.

Corijn is kennelijk niet goed ingelicht. Dankzij de financierings-wet van paars-groen en ondergrondse doorschuifmechanismen gaat niet 80 procent maar het équivalent van 98 procent van de personen-belasting meteen naar de gewesten.

Wat jammer dat de Nederlandstalige en Franstalige progressieven die binnenkort met het nieuwe manifest willen uitpakken, deze hold-up bij klaarlichte dag op de fédérale financiën niet in 2001 hebben opgemerkt.

Zij die het manifest van Corijn onderschrijven, ijveren naar eigen zeggen voor een sociale en fiscale wetgeving op Euro-pees vlak. ‘Het gaat niet op om op Belgisch vlak te splitsen wat we op Europees vlak één willen maken.’

Zoveel optimisme siert de manifestschrijvers. Want laat voorzit­ter José Manuel Barroso van de Europese Commissie nu net het plan koesteren om de Europese arbeidsmarkt en de bijbehorende sociale systemen af te bouwen naar Angelsaksisch model. Tôt nu toe heeft

niet één van de lidstaten een vin ver-roerd om Barroso van zijn voornemen af tebrengen.

 

Sterker nog: al heel snel wist de toen­malige regering van Guy Verhofstadt dat ze met het behoud van B-H-V aïs uitzondering op de provinciale kieskringen een grondwettelijk probleem zou krijgen. De regering had dat nog voor de verkiezingen van mei 2003 kunnen rechttrekken, maar verzuimde dat om zuiver électorale belangen. Het gevolg kennen we: ‘Politici die zich in kastelen terugtrekken’ om de blunders van onder meer mevrouw Vogels recht te trekken.

Maar er is meer. De partij van mevrouw Vogels zat met paars-groen ook mee rond de tafel waar de nieuwe fmancieringswet van 2001 werd uitgeschreven, die vandaag de solidariteit tussen noord en zuid aftakelt.

De solidariteit in stand houden is ook de grote eis in de komende oproep van de Vooruitgroep, een voortzetting van ‘Red de solidari­teit’ , die wordt aangestuurd door vooraanstaande Vlaamse en Fransta­lige progressieven. De bekendste gangmaker is VUB-professor Eric Corijn, aan wiens oprechtheid niemand twijfelt.

De teksten van Corijn en zijn mede-standers hebben iets ontwapenends, om niet te zeggen iets naïefs. Om de voorbeeldige Vlaams-Waalse samen-hang te illustreren, refereerde Corijn in een vorige uiteenzetting aan vader Edward Anseele, die in 1894 aïs eer-ste Vlaamse socialist werd verkozen in Luik. ‘Dergelijke élémentaire reflex lijkt een deel van de linker-zij de vandaag te ontberen ‘, betreurt Corijn .

Dat laatste valt te begrijpen. De Gentse Cooperatie moest in 1894 aan de armlastige Luikse kameraden het ronde bedrag van 10.000 frank betalen, in de vorm van een renteloze lening, om vader Anseele op de Luikse lijst te krijgen.

Vandaag zouden ze dat aïs een transfer beschouwen. Weliswaar een transfer op partijniveau, maar toch een transfer.

j »~ Trouwens, die ‘élémentaire reflex’ van belgitude was in die tijd niet alleen eigen aan de linkerzijde. In 1874 werd de Franstalige Brus-selse katholiek Charles Woeste in het Oost-Vlaamse Ninove-Aalst verkozen.

‘t Schijnt dat ze in Aalst, de stad van Adolf Daens en Louis Paul Boon, geen goede herinnering bewaren aan deze communautaire uitwisseling.

 

2008

Une enquête du Conseil de l’Europe, AL 19/02/2008

 

Le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe

va venir en périphérie de Bruxelles, pour voir pourquoi la Flandre n’a toujours pas nommé trois bourgmestres.

Les instances compétentes du Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe ont décidé l’envoi d’une mission d’investigation en Flandre, à la suite du refus du ministre flamand des Affaires intérieures, Marino Keulen, de nommer les bourgmestres Arnold d’Oreye (Crainhem), Damien Thiery (Linkebeek) et François van Hoobrouck (Wezembeek-Oppem).

La mission sera conduite par Anders Knapé, président de l’association suédoise des pou­voirs locaux et vice-président du Congrès, a pré­cisé lundi le FDF dans un communiqué. Selon ce parti, «à l’évidence, les explications four­mes par le gouvernement flamand à cette instance du Conseil de l’Europe n’ont pas été convaincan­tes».                         

Le FDF précise que «le Bureau du Congrès a marqué son vif étonnement à la lecture de l’argu­mentation juridique et politique reprise dans la ré­ponse du ministre Keulen qui a osé affirmer que les trois bourgmestres n’ont pas la dimension morale suffisante pour exercer la fonction».

Selon le FDF toujours, «le Bureau du Congrès pu accepter une telle argumentation et a, des

lors, décidé d’envoyer une mission d’investigation».

La Flandre se retrouve ainsi placée sous le contrôle d’une des plus hautes instances euro­péennes chargées de faire respecter les princi­pes de la démocratie locale, conclut le FDF, pré­cisant que seuls trois pays sont mis en cause par cette instance, les deux autres étant la Tur­quie et la Lettonie.

«A l’évidence, la Flandre politique n’est toujours pas capable d’intégrer les principes démocratiques liés a la protection des minorités nationales. Après les rapports de M. Columberg et de M »e Nabholz, la Flandre est une nouvelle fois mise en cause pour la manière dont elle porte atteinte aux droits des Francophones de la périphérie bruxelloise», a com­menté lundi le Front démocratique des Franco­phones.

En réaction, les sénateurs de Communauté Paul Wille (Open Vld) et Luc Van den Brande (CD & V), qui siègent au Conseil de l’Europe, se sont demandés s’il y a suffisamment de raisons pour une telle enquête. Selon eux, le ministre flamand des Affaires intérieures Marino Keu­len (Open Vld) est droit dans ses bottes en refu­sant la nomination desdits bourgmestres. «Comme les fois précédentes, cette procédure a été entamée après un compte rendu des faits unilaté­ral», estime Paul Wille.

 

2009

‘PS-voorzitter Elio Di Rupo is een separatist’, DS 02/06/2009

 

Brigitte Grouwels (CD&V), staatssecretaris in de Brusselse regering, haalt zwaar uit.

BRUSSEL l’De PS is de Separa-tistische Partij geworden’, zegt Grouwels in La Dernière Heure. Volgens haar zitten de Franstali-ge partijen, en zeker de PS in een ‘post-Belgische’ logica en gaan ze uit van een karikatuur van de Vlaamse opstelling. Grouwels heeft het ook over de ‘schizofrenie’ van de PS: ‘Demotte is tweetalig en heeft een goede re-latie met zijn Vlaamse collega Kris Peeters, maar Di Rupo is se­paratist’, vindt ze. ‘De PS plooit zich terug op zichzelf en zit in een oorlogslogica. Vorige maandag zeiden leden van het PS-partijbureau tegen journalist Guido Fon-teyn dat Vlaanderen mag vertrekken.’

Ook Charles Picqué (PS), minis-ter-president in de Brusselse re­gering waar Brigitte Grouwels zelf staatssecretaris is, krijgt er-van langs. ‘Hij pleit voor een cor­ridor tussen Brussel en Wallonie. Is hij dan vergeten dat de oorlog voorbij is?’

Dat er in de Vlaamse rand rond Brussel een meerderheid Frans-taligen woont in sommige ge-meenten, mogen de Franstaligen volgens haar niet als argument gebruiken om zich niet aan te passen. ‘De Italianen vormen in Genk ook een meerderheid. Zij hebben zich wel aangepast.’ De verklaringen van Grouwels zijn in de PS op verbazing ont-‘haald. ‘Maar wat in hemelsnaam bezielt mevrouw Grouwels?’, vraagt PS-voorzitter Elio Di Rupo zich af.

‘De Franstaligen willen in vrede leven in een stabiel België. De 90.000 PS-militanten en 724.000 kiezers die bij de jongste verkie-zingen op de PS hebben gestemd, lijken helemaal niet op deze kari-katuren.’ Di Rupo nodigt Grou­wels uit naar Wallonie om er zich van te vergewissen dat de Frans­taligen geen schizofrenen of sepa-ratisten zijn. (wwi)

 

2009

‘PS-voorzitter Elio Di Rupo is een separatist’, DS 02/06/2009

 

Brigitte Grouwels (CD&V), staatssecretaris in de Brusselse regering, haalt zwaar uit.

BRUSSEL

‘De PS is de Separatistische Partij geworden’, zegt Grouwels in La Dernière Heure. Volgens haar zitten de Franstali-ge partijen, en zeker de PS in een ‘post-Belgische’ logica en gaan ze uit van een karikatuur van de Vlaamse opstelling. Grouwels heeft het ook over de ‘schizofrenie’ van de PS: ‘Demotte is tweetalig en heeft een goede re-latie met zijn Vlaamse collega Kris Peeters, maar Di Rupo is se­paratist’, vindt ze. ‘De PS plooit zich terug op zichzelf en zit in een oorlogslogica. Vorige maandag zeiden leden van het PS-partijbureau tegen journalist Guido Fon-teyn dat Vlaanderen mag vertrekken.’

Ook Charles Picqué (PS), minis-ter-president in de Brusselse re­gering waar Brigitte Grouwels zelf staatssecretaris is, krijgt er-van langs. ‘Hij pleit voor een cor­ridor tussen Brussel en Wallonie. Is hij dan vergeten dat de oorlog voorbij is?’

Dat er in de Vlaamse rand rond Brussel een meerderheid Frans-taligen woont in sommige ge-meenten, mogen de Franstaligen volgens haar niet aïs argument gebruiken om zich niet aan te

passen. ‘De Italianen vormen in Genk ook een meerderheid. Zij hebben zich wel aangepast.’ De verklaringen van Grouwels zijn in de PS op verbazing ont-‘haald. ‘Maar wat in hemelsnaam bezielt mevrouw Grouwels?’, vraagt PS-voorzitter Elio Di Rupo zich af.

‘De Franstaligen willen in vrede leven in een stabiel België. De 90.000 PS-militanten en 724.000 kiezers die bij de jongste verkie-zingen op de PS hebben gestemd, lijken helemaal niet op deze kari-katuren.’ Di Rupo nodigt Grou­wels uit naar Wallonie om er zich van te vergewissen dat de Frans­taligen geen schizofrenen of sepa-ratisten zijn. (wwi)

 

2009

Faciliteiten uitbreiden in ruil voor splitsing B-H-V ?, in: Knack 14/01/2009, p.8

 

NEE

Kamerlid Ben Weyts (N-VA) woont in de Vlaamse Rand en noemt een uitbreiding van de faciliteiten grotesk. ‘Ik nodig iedereen uit om hier eens te komen kijken.’

 

U vindt dat het kiesarrondissement Brussel-Halle-Vilvoorde gesplitst moet worden zonder daarvoor een prijs te betalen. Hoezo?

Met de splitsing van het kiesarrondissement B-H-V vragen wij gewoon de toepassing van de grondwet: allé burgers moe-ten gelijk behandeld worden. Aïs in Waals-Brabant geen enke-le Vlaming kan stemmen voor Vlaamse kopstukken, waarom zouden de Franstaligen in het Vlaams-Brabantse Halle-Vil-voorde dan wel mogen stemmen voor Franstalige kopstuk­ken? Die vraag wordt gesteld door zes miljoen Vlamingen, een meerderheid in dit land. (…)

 

Nergens staat zwart op wit dat hun faciliteiten uitdovend zijn, zeggen Franstaligen.

In hoofde van de Vlamingen was dat zeker wél het geval. Het faciliteitenonderwijs, dat Franstalige kinderen moet hel-pen integreren in Vlaanderen, past ook volledig in die logica. Voor wie in de Vlaamse Rand leeft, is het verbeteren van de bescherming van de Franstalige minderheid gewoonweg gro­tesk. Ik nodig iedereen uit om eens te komen kijken. Het gaat hier niet om arme stumpers, wel om een rijke bourgeoisie die weigert om zich aan te passen aan haar nieuwe omgeving. In allé gemeenten waar faciliteiten werden toegekend, zijn de Franstaligen nu in de meerderheid. In het buitenland trachten de Franstaligen het voor te stellen alsof zij de Palestijnen zijn en wij Vlamingen de Israëli’s. Geloof me vrij, de chique vil-lawijken van de Franstaligen vertonen weinig gelijkenis met de Palestijnse vluchtelingenkampen. Ze hebben meer weg van Israëlische nederzettingen in bezet Palestijns gebied. En dan zwijg ik nog over het gedrag van vele Franstaligen.

‘In het buitenland trachten de Franstaligen het voor te stellen alsof zij de Palestijnen zijn en wij de Israëli’s.’

 

 

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