5 Après Napoléon: Hitler et Mussolini, émules de Napoléon; le mensonge organisé: le culte napoléonien; l'opposition au mensonge, au culte napoléonien

Après Napoléon: Hitler et Mussolini, émules de Napoléon; le mensonge organisé: le culte napoléonien; l’opposition au mensonge, au culte napoléonien

PLAN

5 Après Napoléon

5.1 Hitler et Mussolini, émules de Napoléon

 

5.2 le mensonge: le culte napoléonien: récupération politique (extrême-droite, …), économique et culturelle >

 

5.3 l’opposition au mensonge, au culte napoléonien >

 

> 5.2 le mensonge: le culte napoléonien: récupération politique (extrême-droite, …), économique et culturelle

 

5.2.0 le mensonge: le culte napoléonien

fanatisme & révisionnisme

récupération politique (extrême-droite, …), économique et culturelle

5.2.1 art

 

5.2.1.1 littérature révisionniste

5.2.1.2 peinture révisionniste

5.2.1.3 sculpture révisionniste

5.2.2 patrimoine monumental révisionniste

5.2.3 médias

 

5.2.3.1 presse révisionniste

5.2.3.2 film révisionniste

5.2.3.3 articles révisionnistes

5.2.4 mouvements culturels révisionnistes
5.2.5 forums révisionnistes
5.2.6 correspondance
5.2.7 tourisme révisionniste
5.2.8 reconstitutions révisionnistes

5.2.9 marches révisionnistes

en Entre-Sambre-et-Meuse:

hypocrisie & dérives

5.2.9.1 médias:

presse révisionniste; films (vidéos,…) révisionnistes

articles révisionnistes

5.2.9.2 manifestations révisionnistes

irrespect 14-18 & 40-45

5.2.9.3 commémorations  révisionnistes
5.2.9.4 embrigadement des jeunes
5.2.9.5 drapeaux
5.2.9.6 musique
5.2.9.7 symboles révisionnistes
5.2.9.8 patrimoine monumental révisionniste
5.2.9.9 participation à des carnavals et meetings politiques
5.2.9.10 sites révisionnistes
5.2.9.11 agressions  physiques &  verbales

 

> 5.3 l’opposition au mensonge, au culte napoléonien

 

5.3.1 analyses
5.3.2 médias

5.3.3 manifestations et patrimoine

 

5.3.3.0 parodies

5.3.3.1 commémorations

5.3.3.2 folklore

5.3.3.3 art

5.3.3.4 musées et monuments

5.3.3.5 divers

5.3.4 le vécu

 

5.3.4.1 correspondance

5.3.4.2 justice

5.3.5 actions à méditer

 

5.3.5.1 les symboles du nazisme enlevés

5.3.5.2 les symboles du fascisme toujours en place

5.3.5.3 les symboles du communisme enlevés

5.3.5.4 les symboles du franquisme enlevés

5.3.5.5 les symboles d’une dictature enlevés ailleurs

5.3.5.6 un symbole de l’antisémitisme enlevé en Belgique ?

5.3.5.7 à quand l’enlèvement des symboles rappelant la dictature napoléonienne?

5.1 Hitler et Mussolini, émules de Napoléon

Hitler, émule de Napoléon

 

 « Les juifs sont comme des essaims de chenilles ou de sauterelles qui rongent le pays. »

Napoléon 

 

 

Introduction

 

1 Napoléon vu par Claude Ribbe : « un criminel raciste », in : L’Histoire 61, 2005-2006, p.100-101

 

Selon l’historien Claude Ribbe, Napoléon est coupable à ses yeux de « l’extermination industrielle d’un peuple ». Dans son dernier livre, il le compare ainsi à Hitler.

Après le rétablissement de l’esclavage par la France en 1802, plus d’un million de personnes ont été vouées à la mort selon des critères ‘raciaux’ par Napoléon.

« Génocide perpétré en utilisant les gaz, citoyens mis en esclavage (250 000 Français, surtout antillais, guyanais et réunionnais), (…) escadrons de la mort, camps de triage (en Bretagne) et de concentration (sur l’île d’Elbe et en Corse), lois raciales (…). (p.100)

Il n’est pas étonnant qu’il ait servi de modèle à Mussolini qui a écrit une pièce à sa gloire ni surtout à Hitler qui vient de saluer le saluer d’un ‘Heil Napoléon’ aux Invalides le 28 juin 1940 », lors de sa visite à Paris.(…)

Napoléon a instauré une législation raciale qui annonce les lois de Nuremberg et qui interdisait aux Noirs et gens de couleur d’entrer sur le territoire français. Napoléon, par une circulaire honteuse du 8 janvier 1803, a interdit les mariages ‘entre un blanc et une négresse ou entre un nègre et une blanche’. Ambroise Régnier, le signataire de ce texte dicté par Napoléon, est au Panthéon.

 

2 Claude Ribbe, Le crime de Napoléon, éd. Privé 2005

 

(p.200) En tant que premier dictateur raciste de l’histoire, Napoléon a sa part de responsabilité, non seulement pour tous les crimes coloniaux ultérieurement commis par la France, mais aussi pour tous ceux du nazisme qui s’est, à l’évidence, inspiré de l’Empereur comme d’un modèle.

(p.201) Au nom de ces héritiers de tous les martyres, res­tituer aux descendants des victimes de Napoléon la vérité qui leur revient, et qu’on leur refuse depuis deux siècles, c’est une manière de contribuer à en finir un jour avec le fléau du racisme dont Napoléon fut incontestablement, avec Hitler, l’un des plus ardents et des plus coupables propagateurs.

 

3 de Launay Jacques, Mais quelle différence y a-t-il entre Hitler et Napoléon ?, in : Echo 24/07/1975

 

Onze heures. un samedi sur l’autoroute. Une voiture… un  père… son fils, 11 ans. On parle puis le petit garçon sort cette question. Spontanée. « Mais au fond  on dit toujours que Napoléon était un bon et Hitler un mauvais. Quelle différence y a-t-il entre les deux?»Nous avons demandé la répon­se à l’historien Jacques de Launay qui vient de terminer sa prestigieuse « Histoire de notre Temps » par un bilan inédit de ses trente ans de recherches et de voyages aux quatre coins du monde, intitulé « Les Grandes Décisions de la deuxième Guerre Mondiale ». Voici donc cette réponse. Il est trop simpliste de faire de Napoléon «le bon» et de Hitler « le mauvais». Il y a certes des points de comparaison. Cette volonté les a amenés à la guerre pour briser les oppositions et réduire les adversaires. Napoléon s’était fait le champion des idées de la Révolution Française. Hitler, celui des idées de la Révolution nationale-socialiste. Ces idées étaient » positives, permettant la réforme de l’organisation économique et sociale dans un esprit d’égalité jusque-là inconnu. Il s’agissait de progrés dans l’ordre. Et tous les pays étrangers jugeaient nocives les idées de la Révolution française comme celles de la Révolution nationale-socialiste. Cette réforme, acceptée par les Français sous l’Empire ou par les Allemands du Ille Reich, fut  exportée au moyen de guerres qui ont fait 3 millions de morts européens avec Napoléon, 18  millions de morts avec Hitler. Et cela plaide évidemment contre eux. A-t-on le droit pour imposer a ses idées, même bonnes, de jeter ainsi son épée dans la balance? Surtout que les causes de ces guerres sont discutables! Ce qui trouble les esprits, trente ans après, 1945 ou 1975, ce sont à la fois les récits des anciens combattants qui em­bellissent les faits en supprimant les ombres et tissent la légende et l’étrange reconnaissance qu’ont les hommes pour les héros qui leur ont fait dépasser leurs limites, les obligeant à des efforts surhumains. D’autres analogies ap­paraissent : le projet avorté de débarquement en Angleterre, la campagne et la défaite de Russie, et surtout sur le plan in­térieur la répression de l’opposition (complots de Cadoudal et de Malet ou conjuration du 20 juillet) et à l’ extérieur, la lutte contre les résistances nationales. La répression policière napoléonienne est sans commune mesure avec la répression policière hitlérienne, mais les forces militaires engagées n’étaient pas les mêmes : un million d’hommes sous Napoléon en 1813, trois millions et demi sous Hitler en 1941. Ce rapport de 1 à 3,5 se retrouve dans les chiffres de la population, mais les camps de Hitler ont vu périr sept millions d’hommes.Napoléon vivant en 1940 aurait-il agi comme Hitler? C’est improbable, mais la question reste sans réponse et toutes les conjectures sont permises. Con­statons que l’héritier de la Révolution française ne pouvait enterrer les libertés individuelles comme le fit Hitler. Par lleurs, l’effort extraordinaire que ces deux hommes ont obtenu de leurs concitoyens a laissédes traces durables, positives : le Code civil, la Sécurité sociale, la centralisation de leurs Etats, les routes et autoroutes, etc., mais tout cela ne pouvait-il être acquis sans guerre interminable, sans arbitraire policier? Napoléon III et Bismarck n’ont-ils pas laissé eux aussi des bilans très positifs sans ces abus? A Rome, la dictature était jugée souhaitable en période de crise grave, votée par le Sénat, et limitée dans le temps : quelques jours, quelques mois ou quelques années. Napoléon et Hitler prenant leurs retraites en 1810 ou fin 1938 auraient laissé le souvenir de pères du peuple. Il me semble que c’est le pouvoir personnel, absolu, ac­centué par l’égocentrisme, qui a tout gâté. Napoléon et Hitler, ces deux extraordinaires meneurs d’hommes, réalisateurs exceptionnels, ont provoqué eux-mêmes leur échec. Mais si Napoléon se retira à temps (sic), Hitler commit le crime impardonnable de vouloir en­traîner son peuple dans sa chute.

 

 

4 Paul Vaute, Napoléon coupe la France en deux, LB 03/12/2005

 

L’Empereur belliciste se trouve depuis longtemps au banc des accusés. Un ouvrage consacré au sort des colonies pousse le bouchon encore plus loin. On y parle de « génocide perpétré en utilisant les gaz »… Heil Napoléon! Du côté des contempteurs, on brandit surtout un ouvrage sorti jeudi et qui pousse le bou­chon au plus loin. Intitulé « Le Crime de Napoléon » (éd. Privé) et soutenu par des associations de la France d’outre-mer – qui ont annoncé une manifestation ce samedi « contre le révision­nisme historique » -, il dénonce le « rétablissement », en 1802, de l’esclavage (qui avait été aboli, plus formellement que réelle­ment, par la Convention en 1794) ainsi que la répression de la révolte des Noirs d’Haïti, alors colonie française. A en ju­ger d’après le résumé et les ex­traits donnés par l’agence France-Presse, le réquisitoire fourmille de parallèles avec le nazisme: « Cent quarante ans avant la Shoah, y lit-on, un dic­tateur, dans l’espoir de devenir le maître du monde, n’hésite pas à écraser sous sa botte une par­tie de l’humanité. » Il est aussi question d' »une vaste opération de nettoyage ethnique » à Saint-Domingue et même d’un « génocide perpétré en utilisant les gaz », toujours sur l’ordre de celui que Hitler, après la défaite de la France en 1940, alla sa­luer d’un « Heil Napoléon ! » aux Invalides. Les guerres dont l’Empereur porta la responsabilité, les exac­tions des troupes qu’il cau­tionna de l’Atlantique à l’Oural, son indifférence au coût humain de ses entreprises mégaloma­nes (« Une nuit à Paris réparera tout cela », déclara-t-il un jour de­vant un champ de bataille jon­ché de cadavres)… : ces sombres aspects ont été amplement mis en lumière dans l’historiogra­phie hexagonale des dernières années, sauf exceptions.

L'aigle napoléonien, l'aigle hitlérien

Jacques Willequet, la Belgique sous la botte, résistances et collaborations 1940-1945, éd. Universitaires, Paris 1986

 

(prof. d’histoire à l’ULB) (A la mémoire de Frans van Kalken, professeur de sérénité)

(p.42) Napoléon, ce précurseur d’Hitler, avait bien triomphé dans le pays de Voltaire et de Descartes !

 

L.-E. Halkin, Waterloo: l’anti-Europe de Napoléon, LS, 10/07/1990

 

« Evoquons les causes profondes de ce désastre.  Napoléon rêvait d’une Europe nouvelle, d’une Europe soumise à l’hégémonie d’une seule nation, une Europe française comme l’Europe de Hitler aurait été une Europe allemande.  Cette Europe asservie, l’Angleterre, sentinelle de l’équilibre européen, ne peut la tolérer.  Après la victoire de sa flotte à Trafalgar, elle instaure le blocus des ports français.  A ce défi, Napoléon répond par un autre défi: c’ est le Blocus Continental.  Décision lourde de conséquences! »

« Sous la flotte française, l’ Europe souffre et espère. »

« L’ Europe de Napoléon n’est pas notre Europe.  L’Europe que nous attendons ne peut être ni française, ni allemande, ni russe, mais européenne, c’est-à-dire fraternelle, démocratique et pacifique. »

 

Léon-Ernest Halkin, Waterloo: l'anti-Europe de Napoléon

(Le Soir, 10/07/1990)

de Launay Jacques, MAIS QUELLE DIFFERENCE Y A-T-IL ENTRE HITLER ET NAPOLEON?, in : Echo 24/07/1975

 

Onze heures. un samedi sur l’autoroute. Une voiture… un  père… son fils, 11 ans. On parle

Puis le petit garçon sort cette question. Spontanée. « Mais au fond  on dit toujours que Napoléon était un bon et Hitler un mauvais. Quelle différence y a-t-il entre les deux?»

Nous avons demandé la répon­se à l’historien Jacques de Launay qui vient de terminer sa

prestigieuse « Histoire de notre Temps » par un bilan inédit de ses trente ans de recherches et de voyages aux quatre coins du monde, intitulé « Les Grandes Décisions de la deuxième Guerre Mondiale ». Voici donc cette réponse.

 Il est trop simpliste de faire de Napoléon «le bon» et de Hitler « le mauvais». Il y a certes des

points de comparaison.

Hitler et Napoléon avaient une volonté de puissance congénitale. Tous deux voulaient dominer l’Europe et la réorganiser selon un «Ordre nouveau », conforme à leurs con­ceptions idéologiques et sy­ stématiques.

Cette volonté les a amenés à la guerre pour briser les oppositions et réduire les adversaires.

Napoléon s’était fait le champion des idées de la Révolution Française. Hitler, celui des idées de la Révolution nationale-socialiste.

            Ces idées étaient » positives, permettant la réforme de l’organisation économique et sociale dans un esprit d’égalité jusque-là inconnu. Il s’agissait de progrés dans l’ordre. Et tous les pays étrangers jugeaient nocives les idées de la Révolution française comme celles de la Révolution nationale-socialiste.

Cette réforme, acceptée par les Français sous l’Empire ou par les Allemands du Ille Reich, fut  exportée au moyen de guerres qui ont fait 3 millions de morts européens avec Napoléon, 18  millions de morts avec Hitler. Et cela plaide évidemment contre eux. A-t-on le droit pour imposer a ses idées, même bonnes, de jeter ainsi son épée dans la balance? Surtout que les causes de ces guerres sont discutables!   

Ce qui trouble les esprits, trente ans après, 1945 ou 1975, ce sont à la fois les récits des an­ciens combattants qui em­bellissent les faits en supprimant les ombres et tissent la légende et l’étrange reconnaissance qu’ont les hommes pour les héros qui leur ont fait dépasser leurs limites, les obligeant à des efforts surhumains.

D’autres analogies ap­paraissent : le projet avorté de débarquement en Angleterre, la campagne et la, défaite de Russie, et surtout sur le plan in­térieur la répression de l’opposition (complots de Cadoudal et de Malet ou conjuration du 20 juillet) et â « extérieur, la lutte contre les résistances nationales.

La répression policière napoléonienne est sans commune mesure avec la répression policière hitlérienne, mais les forces militaires engagées n’étaient pas les mêmes;’un million d’hommes sous Napoléon en 1813, trois millions et demi sous Hitler en 1941. Ce rapport de 1 â 3,5 se

retrouve dans les chiffres de la population, mais les camps de Hitler ont vu périr sept millions d’hommes.

Napoléon vivant en 1940 aurait-il agi comme Hitler? C’est improbable, mais la question

reste sans réponse et toutes les conjectures sont permises. Con­statons que l’héritier de la Révolution française ne pouvait enterrer les libertés individuelles comme le fit Hitler. Par ailleurs, l’effort extraordinaire que ces deux hommes ont obtenu de leurs concitoyens a laissé des traces durables, positives : le Code civil, la Sécurité sociale, la centralisation de leurs Etats, les routes et autoroutes, etc., mais tout cela ne pouvait-il être acquis sans guerre interminable, sans arbitraire policier?

Napoléon III et Bismarck n’ont-ils pas laissé eux aussi des bilans très positifs sans ces abus?

A Rome, la dictature était jugée souhaitable en période de crise grave, votée par le Sénat, et limitée dans le temps : quelques jours, quelques mois ou quelques années. Napoléon et Hitler prenant leurs retraites en 1810 ou fin 1938 auraient laissé le souvenir de pères du peuple.

Il me semble que c’est le pouvoir personnel, absolu, ac­centué par l’égocentrisme, qui a tout gâté.

Napoléon et Hitler, ces deux extraordinaires meneurs d’hom­mes, réalisateurs exceptionnels, ont provoqué eux-mêmes leur échec. Mais si Napoléon se retira à temps (sic), Hitler commit le crime impardonnable de vouloir en­traîner son peuple dans sa chute.

 

— NDLR : Napoléon dut se retirer. Il ne maîtrisait plus ses forces armées comme Hitler.

 

Napoléon vu par Claude Ribbe : « un criminel raciste », in : L’Histoire 61, 2005-2006, .100-101

 

Selon l’historien Claude Ribbe, Napoléon est coupable à ses yeux de « l’extermination industrielle d’un peuple ». Dans son dernier livre, il le compare ainsi à Hitler.

Après le rétablissement de l’esclavage par la France en 1802, plus d’un million de personnes ont été vouées à la mort selon des critères ‘raciaux’ par Napoléon.

« Génocide perpétré en utilisant les gaz, citoyens mis en esclavage (250 000 Français, surtout antillais, guyanais et réunionnais), (…) escadrons de la mort, camps de triage (en Bretagne) et de concentration (sur l’île d’Elbe et en Corse), lois raciales (…). (p.100)

Il n’est pas étonnant qu’il ait servi de modèle à Mussolini qui a écrit une pièce à sa gloire ni surtout à Hitler qui vient le saluer d’un ‘Heil Napoléon’ aux Invalides le 28 juin 1940 », lors de sa visite à Paris.(…)

Napoléon a instauré une législation raciale qui annonce les lois de Nuremberg et qui interdisait aux Noirs et gens de couleur d’entrer sur le territoire français. Napoléon, par une circulaire honteuse du 8 janvier 1803, a interdit les mariages ‘entre un blanc et une négresse ou entre un nègre et une blanche’. Ambroise Régnier, le signataire de ce texte dicté par Napoléon, est au Panthéon.

 

Roger Caratini, Napoléon une imposture, éd. L’Archipel, 2002

 

(p.421) Le seul chef d’État qui se lancera dans une telle aventure, ce sera Hitler, qui ira beaucoup plus loin que Napoléon dans le sens du despotisme, du policiérisme et du piétinement des droits de l’homme, avec le racisme et l’horreur des camps de concentration et des camps d’extermination en plus.

 

Desmond Seward (Cambridge University), Napoleon and Hitler, A comparative Biography, 1988

Napoleon and Hitler: 2 racist dictators / 2 dictateurs racistes

Desmond Seward, Napoleon and Hitler, 1988

 

(p.9) (…) undeniably there are resemblances too; their rise – from obscurity, their military domination over Europe, their tyranny and contempt for human life, their megalomania and inability to compromise, their hubris. No one can ever be really sure that a nuclear war or an economic collapse will not occur, creating just the sort of chaos from which their like might emerge again. An examination of the two men’s careers and a pinpointing of the qualities they share may provide a means of identifying future ‘saviours’, as well as casting fresh light on both, and especially upon Hitler.

 

In 1941 Professor Pieter Geyl of the University of Utrecht was by some miracle released from Buchenwald, returning to internment in occupied Holland. He spent the rest of the war working on his great study of Napoleon’s historians, Napoleon: For and Against. In this he says that one cannot avoid comparing the Emperor and the Führer, since the resemblances are ‘too striking’; that he had ‘hated the dictator in Napoléon long before the evil presence of Hitler began darkening our lives’, but has ‘nowhere worked it out’.

(p.10) Napoleon and Hitler loathed intellectuals, suppressing freedom of thought by means of censorship and secret police. Emperor and Führer restored briefly their countries’ prosperity and self-confidence, and then conquered most of Europe through ruthless diplomacy and war. Both destroyed themselves by invading Russia. Hitler echoed Napoleon’s fear (voiced on St Helena) that ‘the Cossacks will rule Europe’, and was very conscious of his predecessor’s failure – after his armies had survived the winter of 1941 he boasted: ‘We mastered a destiny which broke another man 130 yeas ago.’

 

(p.11) Both conscripted relative children into their armies, Napoleon the ‘Marie Louises’ (fifteen-year-olds) in 1814, Hitler the Hitler Youth in 1945. The Emperor bragged ‘A man like me cares little about losing the lives of a million men’, the Führer ‘I can send the flower of German youth into the hell of war without the slightest pity.’ Napoleon’s threat ‘I shall bury the world beneath my ruin’ was repeated by Hitler – ‘We may be destroyed but, if we are, we’ll drag the world down with us, a world in flames.’ The former anticipated the Führer in preparing a Gotterdammerung- like fight to the death in his capital. In 1814 he ordered that Paris must never be evacuated even if this meant its destruction.

 

(p.16) Both in Napoleonic France and in Hitlerian Germany, there was only one leader. Everything, whether human beings or principles, was subject to his devouring, insatiable egotism.

 

This book is an investigation of megalomania. In 1811 Napoleon asked an aghast Fouché: ‘How can I help it when ail this power is sweeping me on to world dictatorship?’ After conquering Russia he intended to assemble an army at Tiflis, and then send it through Afghanistan into India. In 1942 Hitler told Albert Speer that after Russia’s defeat ‘a mere 20 or 30 divisions’ would be ail that was necessary to conquer India. As young men the Emperor and the Führer had little in common – a Corsican soldier and a failed Austrian ‘artist’. What united them at their zenith was the demonic process of corruption by power.

 

Desmond Seward, Napoleon and Hitler, 1988

 

(p.116) Hitler indulged his taste for martial pomp. Not only were there frequent parades in every city by the Wehrmacht in their field-grey but his own SS lifeguards, the Leibstandarte Adolf Hitler in black and silver, goose-stepped through the streets of Berlin or Munich to the strains of his favourite march, the Badenweiler. (A surprisingly frivolous tune, something from a third-rate operetta, today it is banned in Germany.) The marching song was the raucous Horst Wessel Lied. More sonorous was Wenn alle untreu werden, an old German chorus sung by the massed SS as a touching hymn of Nazi loyalty – ‘If everyone were to be untrue.’ Like Napoleon’s Imperial Guard, these undeniably superb troops knew themselves to be in­vincible, as did the cheering crowds who watched them swagger past. Here was another vivid testimony to the Dolchstoss, that shameful stab in the back which in 1918 had so unjustly deprived Germany’s magnificent troops of their victory over inferior foes..

 

Desmond Seward, Napoleon and Hitler, 1988

 

(p.116-117) A comparison of the SS and the French Imperial Guard may perhaps seem as far-fetched as the Führer’s own comparison (in a conversation with Lord Halifax) of the former to the Salvation Army. Yet no less than the Guard, the SS provided its master with Praetorians on whom he could depend. Like the Guard, too, it was the ultimate, savage symbol of the new regime.

 

Desmond Seward, Napoleon and Hitler, 1988

 

(p.124-125) The Führer was as anxious as Napoleon had been for his supporters to have a financial stake in his régime. They themselves used the phrase ‘planned corruption’.

 

Desmond Seward, Napoleon and Hitler, 1988

 

(p.186) During a brief visit to Paris three days after the armistice the Führer visited Napoleon’s shrine at the Invalides, standing in silence for a long time. Later he commented that his own tomb would have to be raised so that pilgrims would gaze up at it instead of looking down, as they did on the Emperor’s. He did more than visit. ‘L’Aiglon’, Napoleon’s son – in theory Napoléon II – had been buried with the Habsburgs in Vienna. At one o’clock on the morn- ing of 15 December 1940 his coffin, escorted through the snowy darkness by German motor-cyclists, arrived at the Invalides, where it was handed over to the Garde Républicaine for reinterment near his father.

 

Desmond Seward, Napoleon and Hitler, 1988

 

  (p.228) Plunder was on a vast scale in Spain, Portugal and Naples, marshals such as Soult anticipating Goering in their greed for works of art.

 

Napoleon and Hitler: 2 anti-Semitic dictators / 2 dictateurs antisémites

Ezili Danto
Joined: 01 Jun 2003

 

http://www.telegraph.co.uk/ …/ 2005/11/26p

The Crime of Napoleon by Claude Ribbe / Napoleon’s genocide ‘on a par with Hitler’


By Colin Randall in Paris (Filed: 26/11/2005)
Quote :
A French historian has caused uproar by claiming Napoleon provided the model for Hitler’s Final Solution with the slaughter of more than 100,000 Caribbean slaves.

In The Crime of Napoleon, Claude Ribbe accuses the emperor of genocide, gassing rebellious blacks more than a century before the Nazis’ extermination of the Jews.

The book

His accusations refer to the extreme methods used to put down a ferocious uprising in Haiti at the start of the 19th century. Then known as San Domingo, the colony was considered a jewel of the French empire and to save it troops launched a campaign to kill all bl
acks aged over 12.

« In simple terms, Napoleon ordered the killing of as many blacks as possible in Haiti and Guadeloupe to be replaced by new, docile slaves from Africa, » Ribbe said yesterday.

He said he had found accounts from officers who refused to take part in the massacres, especially the use of sulphur dioxide to kill slaves held in ships’ holds.

His book is already provoking controversy prior to its publication on Thursday. The newspaper France Soir juxtaposed images of Napoleon and Hitler yesterday before asking: « Did Napoleon invent the Final Solution? »

But in an editorial, it condemned the « inanity » of Ribbe’s argument. Ribbe, 51, who is of French-Guadeloupe extraction, said he was unrepentant.

« I want the French to know exactly what happened in that period, » he said. « As for the good things Napoleon did, that is irrelevant. Hitler developed the autobahns and inspired the Volkswagen; are we supposed to excuse him for his war crimes? »

Ribbe, who was recently appointed a human rights commissioner by the prime minister, Dominique de Villepin, added: « I was taught to think of Napoleon as a superstar. To mention his crimes against humanity has been a taboo. »

 

Vive l'Empereur ! / Heil Hitler !

François Decker, La conscription militaire au département des Forêts, Vol. I, 1980

 

(p.322) Après avoir visité une fois de plus le camp de Boulogne, à la fin du mois d’août, Napoléon quitta la côte atlantique pour un voyage dans les départements du Rhin. Il traversa rapidement la Belgique et arriva le 3 septembre à Aix-la-Chapelle, où il tenait une cour brillante, en présence de l’impératrice Joséphine, de Talleyrand, de plusieurs ministres et grands dignitaires, ainsi que de nombreux ambassadeurs. Il visita le caveau où était enterré Charlemagne. Il traversa ensuite les provinces rhénanes, Juliers, Cologne, Coblence et arriva à Mayence où étaient réunis les princes allemands venus lui faire leur cour: le prince archichancelier, le prince de Bade, le duc et la duchesse de Bavière, l’électeur de Bade et beaucoup d’autres. Les fêtes se succédèrent sans relâche. L’impératrice regagna Saint-Cloud, alors que Napoléon partit le 3 octobre pour Frankenthal, Kaisers-lautern, Kreuznach, Trêves et Luxembourg, où il s’arrêta les 9 et 10 octobre. Il rentra à Saint-Cloud le 12 octobre 1804 (20 vendémiaire an XIII).

 

 

François Reynaert, Nos ancêtres les Gaulois et autres fadaises, éd. Fayard, 2010-12-26

 

(p.408) Tchaïkovski écrit son « Ouverture 1812 » pour chanter la gloire de la patrie qui a su résister aux barbares venus de l’ouest. Surtout, et c’est beaucoup plus grave, dans beaucoup d’endroits la haine des Français conduira à la haine des principes qu’ils prétendaient défendre. Voilà bien le reproche le plus lourd que l’on peut faire à l’Empereur : en croyant habile de déguiser ses conquêtes sous le noble masque des idéaux révolutionnaires, il a contribué à les dévaloriser aux yeux de ceux qu’il soumettait. Dans tout le monde allemand, nous explique Joseph Rovan dans son Histoire de l’Allemagne, « la démocratie ou le parlementarisme sont repoussés comme appartenant au monde de l’ennemi ». Par réaction, le nationalisme, que les premiers grands philosophes comme Fichte développent à l’université de Berlin à cette époque, est construit sur d’autres mystiques : l’exaltation du passé germa­nique, du peuple éternel, le Volk. Bien plus tard, on fera reproche à l’Allemagne de la mauvaise tournure que peut prendre un tel idéal national. Il est juste de ne pas oublier ce qu’il doit à un empereur français.

 

Henri Guillemin, Napoléon tel quel, 1969

 

(p.51) Note 1.  On cite trop peu, dans les manuels, les instructions de Carnot, dès 1794 (et contre la volonté de Robespierre) à Jourdan et à Pichegru: “Montrez à vos hommes les richesses d’ l’Allemagne”; “En Belgique, prenez tout; il faut vider le pays.”

 

Hitler devant le mausolée de Napoléon aux Invalides à Paris

(in: Echo, 06/07/2017)

Hitler : Paris à la sauvette, in : Historia, 319, 1973, p.106-117

 

(p.113) L’étape suivante était la chapelle des Invalides. (…)

L’architecture ravissante de la façade de la chapelle des Invalides dissipa bientôt les sombres pensées qui venaient de nous effleurer. L’art reprenait ses droits sur la politique.

Après une étude détaillée de ce chef-d’œuvre de Hardouin-Mansart, nous péné­trâmes à l’intérieur. Personne ne put se soustraire à la solennité de l’atmosphère qui y régnait.

Nous nous approchâmes de la rampe de marbre blanc qui entoure le tombeau de Napoléon.

Hitler tenait sa casquette à la main con­tre la poitrine. Il s’inclina. Un silence

solennel et imposant nous entourait. « Je désire que mes cendres reposent sur les bords de la Seine, au milieu de ce peuple français que j’ai tant aimé. »

Simple et émouvant, le testament de Na­poléon inscrit dans le marbre.

Toujours muets, nous portâmes nos regards sur le fond circulaire de la crypte. Fixés aux piliers, des faisceaux d’éten­dards glorieux et fanés évoquent les vic­toires. Ils s’inclinent devant le sarcophage de porphyre qui garde pour l’éternité les restes de Napoléon.

Témoins de cet instant historique, nous espérions en secret et attendions même que Hitler trouvât des paroles à la mesure du lieu et du moment. Quelque chose d’abso­lument inattendu se passa alors. Il parla du duc de Reichstadt, le fils de Napoléon, dont les restes reposaient à Vienne. Un geste magnifique de réconciliation avec le peuple français lui sembla être l’impératif du moment. Il donna l’ordre de faire trans­férer les cendres du duc de Reichstadt à Paris pour qu’elles fussent placées aux côtés de son père.

Le 15 décembre 1940, à une heure tar­dive du soir, elles arrivaient à Paris. Elles furent menées jusqu’à la chapelle, escor­tées de flambeaux. Il y manquait le dernier signe de réconciliation : le tricolore. Mais il n’était pas encore toléré dans la capitale occupée.

L’ordre de Hitler fut un geste de récon­ciliation, mais les événements ne permirent pas qu’il trouvât un écho positif dans le peuple français.

 

http://americanpowerblog.blogspot.com

/2008/07/napoleon-was-hitlers-genocidal-model.html

 

Friday, July 25, 2008

Napoleon Was Hitler’s Genocidal Model, Historian Claims

I noticed the Daily Mail article on the new postmodern history of Napoleon yesterday, while searching Google for information on blacks in the military. Here’s the introduction from the story, « The French Fuhrer« :

 

 

Three days after the fall of France in 1940, Napoleon, lying in his marble tomb in Paris, received a visit from his greatest admirer.

Adolf Hitler, on his one and only visit to the French capital, made an unannounced trip to the tomb in Les Invalides.

In his white raincoat, surrounded by his generals, Hitler stood for a long time gazing down at his hero, his cap removed in deference.

He was said later to have described this moment as ‘one of the proudest of my life’.
The next day, during his official sightseeing tour of Paris, Hitler again visited Napoleon’s tomb to salute him.

Conscious that his hero was known to the world simply as Napoleon, Hitler boasted that he would not need a rank or title on his gravestone. ‘The German people would know who it was if the only word was Adolf.’

Throughout the war, Hitler had sandbags placed around Napoleon’s tomb to guard against bomb damage.

Wooden floorboards were laid across the marble floor of Les Invalides so that they would not be scarred by German jackboots.

Until recently, the French would have been incensed by any comparison between Napoleon and Hitler.

But to their rage and shame, new research has shown that France’s greatest hero presided over mass atrocities which bear comparison with some of Hitler’s worst crimes against humanity.
These reassessments of Napoleon have caused anguish in France. Top politicians backed out of official ceremonies to mark what was possibly Napoleon’s greatest victory, the battle of Austerlitz, when Napoleon’s Grande Armee defeated the combined armies of Austria and Russia in just six hours, killing 19,000 of their adversaries.

A street in Paris named Rue Richepanse (after Antoine Richepanse, a general responsible for atrocities in the Caribbean) has recently had its name changed to Rue Solitude.

Claude Ribbe, a respected historian and philosopher and member of the French government’s human rights commission, has been researching Napoleon’s bloodcurdling record for some years.

He accuses him of being a racist and an anti-Semite who persecuted Jews and reintroduced widespread slavery just a few years after it had been abolished by the French government.

These are some sweeping claims, and without reading the book, they sound plausible.

Still, the historical consensus on World War II and the Nazi Holocaust is that the scale and brutality of Hitler’s anti-Semitic eliminationist program is unprecedented in modern times, if not world history. The Shoah represents the height of mass-based, mechanized, industrial-scale murder. Further, it is understood that the banality of death under the Third Reich represented a collapse of the Western Christian conscience of man. For these reasons, « never again » is the phrase of warning so that this enormity of man’s inhumanity to man is never repeated in the world.

Again, I can’t fully criticize Ribbe without reading his work. I looked for information on him and his research online, and there’s not a lot. I did find a French blogger who had interviewed Ribbe, where he’s quoted:

There are perhaps as many books written on Napoleon as the days since his death (somewhere around 67,500 days). But none of the books talk about the gassing and the slavery.

The French racism is very linked to Napoleon, so attacking Napoleon is the best way to attack racism. He’s the man who reestablished slavery. If the man who reestablished slavery is a hero in France, then it’s impossible to do anything.

If we look at Ribbe’s slim Wikipdedia entry we find this:

Claude Ribbe (born October 13, 1954) is a French writer and « human rights commissioner » of Caribbean origin. In his book The Crime of Napoleon, Ribbe claimed that Napoleon‘s regime used sulfur dioxide gas for mass execution of more than 100,000 rebellious black slaves when trying to put down slave rebellions in Haiti and Guadeloupe, nearly 140 years before Hitler‘s holocaust.

Some of this account appears historically commensurate with extent records of the times, for example, the history of Haitian independence.

Yet, Ribbe’s apparently a controversial figure in the historical profession (by his own account), and it’s a stretch to go so far as allege that black Haitians were victims of genocide.

As in the case of American Indians, what happened in Haiti under French imperialism was not a genocidal crime but a tragedy of cultures in conflict. Specifically, French suppression of Haitians – while unspeakably violent – was of a design and scale far below the extermination of the Jews in World War II. Neither is excusable, but Ribbe’s allegations of Napoleonic genocide represents an indictment of the entire French system of politics and power. Ribbe, then, falls in line with the postmodern turn in social history that sees the history of the West and the imperial project an irredeemable stain on the course of human history, and thus the justification for a reordering of power relations in contemporary politics, complete with reparations and war crimes remunerations from the state.

Most of all, by elevating Napoleon to the realm of Adoph Hitler, Ribbe minimizes the ranks of evil. If Hitler’s no different from Napoleon, then neither is Radovan Karadzic.

But to do this is to refuse discernment on the most horrifying chapter of human destruction in the 20th century.

I never would never wish the fate of French colonialism upon the Haitian people. Nevertheless, the sweeping charge of genocide against Carribean slaves is logically innacurate and politically motivated. It’s just too much.

Photo Credit: The Daily Mail

Posted by Donald Douglas at 4:13 PM

 

http://arnejan.blogspot.com/2005/10/napoleon-propaganda.html

Napoleon Propaganda

 

Napoleon, like Hitler, was not only a great leader and strategist, but also knew the importance of propaganda. In his new book about Napoleon Herman Lindqvist reveals that instead of crossing the Alps on a grand horse, as seen above in Jacques Louis David’s painting, he actually either rode a mule or was pulled on a tobaggan.

 

http://cms.berlineur.eu/?p=144

 

Quand Venus s’offrait des vacances à Paris

Le 23 mai 2007, par pgom1

 

Fille de Prusse, kidnappée par Napoléon, manipulée par Hitler, et symbole de toutes les luttes et de toutes les époques…, s’il y a une berlinoise qui a été le témoin numéro 1 de l’Histoire de l’Allemagne, c’est bien elle! Elle n’a d’ailleurs sans doute rien à envier au Génie de la Bastille, à la Statue de la Liberté ou encore à la Bonne-Mère de Marseille.

Le Quadrige de Venus orne la Porte de Brandebourg depuis 1793. Sculpté par Emmanuel-Ernst Jury (forgeron de Potsdam) sur les plans de Johann Gottfried Shadow (1764-1850), il représente la Déesse de la Victoire, Venus, sur un char tiré par 4 chevaux. Précisons tout-de-suite que le quadrige visible aujourd’hui n’est pas l’original, détruit lors de la bataille de Berlin (Avril – 7 Mai 45) alors que des soldats allemands s’étaient réfugié dessus.

La direction dans laquelle est orientée Venus a son importance comme nous allons le voir. Initialement, elle était tournée vers la Ville -et donc vers l’Est comme aujourd’hui-, et elle symbolisait alors la grandeur prussienne et la Paix.

Alors qu’il envahit la Prusse, Napoléon “saisit” le Quadrige, qu’il veut exposer à Paris. Celui-ci est donc démonté en décembre 1806 sur ordre de Denon (surnommé par les généraux français “notre voleur à la suite de la Grande Armée“), réparti en 12 caisses monumentales, et expédié à Paris par voie-d’eau. L’enlèvement de la Venus s’avère être une grave erreur politique, car elle va dès lors symboliser pour les Prussiens la haine de l’envahisseur français. De plus, si on la destinait à orner le sommet de l’Arc du Carrousel du Louvre, elle s’avère être trop petite. Finalement, et même si elle est restaurée, elle ne sera jamais utilisée. Pour la petite histoire, ce sont les chevaux de St Marc (ou chevaux de Corinthe comme on les appelait alors), enlevés à Venise en 1797, qui seront choisis à la place. Aujourd’hui, une reproduction de ces chevaux orne toujours l’Arc de Triomphe du Carrousel (les originaux ayant été réexpédiés à Venise).

Le Quadrige est “ramené à la maison” en 1814 par les armées prussiennes aprés une traversée triomphale de l’Empire, et la place qui l’accueille est, à l’occasion de ces célèbrations de la Victoire sur les armées napoléoniennes, renommée Pariser Platz : Place de Paris.

A suivre…

Illustrations :

– “Napoléon entrant dans Berlin”, peinture de Charles Meynier,

– L’Arc de Triomphe du jardin du Carrousel du Louvre (photo trouvée ici).

Bibliographie :

– Wikipedia (art. : Berlin ; Porte de Brandebourg ; Carrousel du Louvre ; Campagnes napoléonniennes)

– “Napoléon : la France, vitrine mondiale de l’Art”, Jéremie Benoît, Historia, le lien ici

– Napoléon.org : “Vivant Denon à Berlin, novembre 1806…”, le lien ici

 

 

http://dico.reves.free.fr/ANIMAUX/AIGLE.HTM

Le symbolisme de l’aigle

 

Puissance et orgueil

 

Attribut de la République romaine, l’aigle est resté, d’un point de vue symbolique, «l’image parfaite de la souveraineté» et l’oiseau emblématique par excellence des empires de l’époque moderne, adopté par Napoléon et Hitler, comme auparavant par l’empereur allemand Othon IV.
L’aigle apparaît également dans les armoiries des rois de Pologne, des ducs de Bavière ou de Silésie. Enfin, le pygargue à tête blanche est l’emblème des États-Unis.
Symbole du courage et de la puissance, l’aigle à la vue perçante peut, seul de tous les oiseaux, «regarder fixement la lumière d’Apollon» (Aristote).
Insigne guerrier de Zeus ou de Jupiter, l’aigle a surtout été associé aux victoires militaires, l’Antiquité nous en fournit de nombreux exemples : lors de la bataille d’Arbèles (Irak), le devin d’Alexandre le Grand l’encouragea avec le vol de l’oiseau : sa victoire sur Darius fut éclatante et lui permit de se proclamer roi d’Asie.
Un aigle se posa joyeusement sur la statue de Domitien le jour même de sa victoire sur Antoine.

 

 

partitions: le "Régiment de Sambre et Meuse" et le "Horst Wessellied"

http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Crime_de_Napol%C3%A9on

 

Le Crime de Napoléon

 

Un article de Wikipédia, l’encyclopédie libre.

 

Le Crime de Napoléon est un livre écrit par Claude Ribbe. Paru le 1er décembre 2005, il évoque, sous forme de pamphlet très incisif, le rétablissement de l’esclavage par Napoléon Bonaparte en 1802 et la répression de la résistance à ce rétablissement tant en Guadeloupe qu’à Saint-Domingue.

 

Résumé

Selon Claude Ribbe, face à la résistance des citoyens français qu’on voulait mettre en esclavage au motif qu’ils étaient dans cette situation avant le soulèvement d’août 1791, Leclerc décida d’exterminer la population de Saint-Domingue au-dessus de douze ans selon un critère « racial », utilisant notamment le gazage au dioxyde de soufre, les noyades et l’usage de chiens dressés. L’auteur estime le nombre de victimes à plusieurs dizaines de milliers.

Claude Ribbe, s’appuyant sur de nombreux témoignages inédits, met également en évidence les déportations en Corse et à l’île d’Elbe qui accompagnèrent ces massacres et la mise en œuvre, sur le territoire français métropolitain, d’une législation raciale qu’il met en comparaison avec les lois de Nuremberg. L’armée fut épurée de ses officiers de « couleur » et les mariages « mixtes » furent interdits, en contradiction avec les dispositions du code civil. Claude Ribbe souligne que Claude Ambroise Régnier, ministre de la Justice et auteur de cette initiative, dictée par Napoléon, est au Panthéon.

Réactions [modifier]

La publication de cet ouvrage, qui mettait indirectement en cause l’attitude de certains historiens glorifiant Napoléon, fit scandale au moment où la plupart d’entre eux, appuyés par de nombreuses associations et fondations, s’apprêtaient à fêter en grande pompe le bicentenaire d’Austerlitz. Jérôme Gautheret, dans Le Monde, estime que « Le Crime de Napoléon n’est pas un livre d’histoire » et le qualifie de « charge polémique dirigée contre les “historiographes officiels” » et de « pamphlet » ne contribuant pas vraiment à une « relecture critique du fait colonial ».[1]

La couverture de l’ouvrage évoque la visite de Hitler, venu s’incliner à Paris aux Invalides sur le tombeau de l’Empereur, qu’il admirait, avant de « rendre » à la France vaincue les cendres de l’Aiglon dont le cercueil entrerait aux Invalides porté par des SS. Claude Ribbe révèle par ailleurs l’existence d’un film à la gloire de Napoléon produit en Allemagne par Goebbels dans les années trente et inspiré d’une œuvre de Mussolini. Le livre a été traduit en anglais en 2007 sous le titre Napoleon’s Crimes, a Blueprint for Hitler. Malgré les attaques très violentes portées par les historiens contre son auteur, Le Crime de Napoléon semble avoir modéré la « napoléomanie » française. Jusqu’alors, aucun livre d’histoire utilisé dans les écoles françaises n’indiquait seulement que Bonaparte avait rétabli l’esclavage en 1802.

 

http://raphael.afrikblog.com/archives/2007/04/12/4609397.html

Pourquoi Hitler admirait Napoléon

 

 

               L’amour des Français pour Napoléon est bien connu. Différents sondages le place parmi les personnalités historiques qu’ils préfèrent. Depuis plus d’un siècle, les historiens de la République et les hommes politiques n’ont de cesse de le glorifier contribuant ainsi  à le populariser. 

               Mais depuis quatre ou cinq ans, la belle machine de propagande semble manquer d’entrain. Tout le monde sait que pour la grandeur de la France – et aussi pour sa gloire personnelle – Napoléon s’était lancé avec violence dans la conquête de l’Europe. Mais aujourd’hui, plusieurs pays européens – notamment l’Espagne qui a souffert des massacres napoléoniens – se permettent de le rappeler aux français. Ainsi, de temps à autre, certains Allemands ne se privent pas de signaler à la France que Napoléon est un dictateur au même titre que Hitler. Aux français qui leur reprochent de célébrer la grandeur historique de leur dictateur, les groupuscules allemands nostalgiques du Führer répondent qu’ils ont Hitler et les Français Napoléon. Quelle injure ! Et les Espagnols n’oublient pas que leur guerre d’indépendance fut livrée contre Napoléon qui voulait installer son grand frère sur le trône d’Espagne. Chez eux, la toile de Goya, Tres de Mayo, qui relate la boucherie napoléonienne à Madrid est aussi célèbre que Guernica de Picasso.    

               Voilà donc Napoléon de plus en plus controversé au moment où l’Europe recherche plus de cohésion et des idéaux à partager.  

               Cependant, il me semble que ce n’est point le rapprochement de l’expansionnisme et la volonté de puissance de Napoléon de ceux de Hitler qui met le plus mal à l’aise historiens et hommes politiques français. S’il est vrai que les autres Européens se permettent sans ménagement de dire aux Français que leur idole est un dictateur sanguinaire comme tout autre, il me semble que le plus beau coup porté au petit homme vient surtout d’un courageux fils de la France. En effet, avec la publication de son livre Le Crime de Napoléon, Claude Ribble a révélé à la face de la France ce que tous les historiens et hommes politiques de l’hexagone ont caché au peuple depuis toujours. Désormais, le commun des français commence à se poser des questions. Grâce à Claude Ribble, les Français commencent à se demander si les Allemands n’ont pas raison de leur dire qu’ils doivent aussi avoir honte de leur dictateur. 

Napoléon le bourreau des noirs inspire Hitler

En effet, avant Hitler, Napoléon a commis l’impardonnable. Franchement, que resterait-il aujourd’hui de la renommée de Hitler et de l’histoire même de la seconde guerre mondiale si celle-ci s’était limitée à des tueries sur les différents fronts ? Je crois sincèrement que très vite les romans et les manuels d’histoire en auraient fait le tour, et l’opinion publique les aurait déjà classées comme un objet du passé qui ne doit pas interférer dans le présent. Mais si cette guerre et son acteur principal restent très vivants aujourd’hui encore dans la mémoire collective, c’est parce que des hommes, des femmes et des enfants ont été convoyés dans des lieux précis pour être gazés, pour connaître en masse une mort certaine. Cette guerre reste un événement affreux dans l’histoire de l’Humanité parce que des hommes, des femmes et des enfants ont été victimes d’un « programme » établi par les autorités supérieures d’une armée d’état. Et c’est véritablement le fait essentiel qui reste collé à Hitler comme un crime impardonnable.

Dès lors, on peut dire que, si Hitler était un fervent admirateur de Napoléon, ce n’était point pour son expédition en Egypte ni pour le code civil français dont il aurait été l’inspirateur, ni pour le charme des couleurs vives de l’uniforme de son armée. Son admiration pour Napoléon tient à son génie d’avoir inventé les chambres à gaz en Haïti et en Guadeloupe. Cette planification de la mort infligée aux noirs, et rapportée dans de nombreux récits des contemporains du petit dictateur, a séduit Hitler. Celui-ci tenait là, dans cette invention simple et radicale, la clef finale de son combat contre des gens qu’il n’aimait pas mais qui ne portaient pas des armes pour lui offrir le plaisir de les défaire. Napoléon Bonaparte est donc de ce point de vue le père spirituel de Hitler. D’ailleurs, en 1940, le Führer  est venu méditer longuement sur la tombe de son idole à Paris, aux invalides. Il a même poussé le zèle jusqu’à y faire inhumer, la même année, le fils de Napoléon, François Bonaparte (connu sous le nom de Napoléon II, « l’aiglon ») comme cadeau à la France.  

Mais combien de Français, combien d’Africains savent-ils cela ? Depuis toujours, les historiens français nous ont fait croire que c’est la volonté de puissance et les conquêtes de Napoléon qui ont séduit Hitler. Il m’a fallu lire le livre de Claude Ribbe pour  comprendre que cette admiration reposait sur l’invention d’une méthode diabolique ignorée jusqu’alors : confiner des hommes, des femmes et des enfants dans un espace et les asphyxier. Comme dirait Christophe Colomb, « c’est simple, mais il fallait y penser. »  

 

Raphaël ADJOBI

 

http://wiki.answers.com/Q/What do Hitler and Napoleon both have in common

 

They were both famous to their own people but hostile to the world, they both died in their 50’s, they conquered a lot of territories, invading Russia was the downfall of both of them, they both were defeated by their enemies, they both were high-ranking in revolts against their country’s government, and they were both given absolute power over their countries because of their popularity without the people’s choices. They were both originally from a country other than the one the ruled.

 

http://www.dailymail.co.uk/news/article-1038453/The-French-Fuhrer-Genocidal-Napoleon-barbaric-Hitler-historian-claims.html

 

The French Fuhrer: Genocidal Napoleon was as barbaric as Hitler, historian claims

By Christopher Hudson
Last updated at 11:46 PM on 24th July 2008

 

Three days after the fall of France in 1940, Napoleon, lying in his marble tomb in Paris, received a visit from his greatest admirer.

Adolf Hitler, on his one and only visit to the French capital, made an unannounced trip to the tomb in Les Invalides.

In his white raincoat, surrounded by his generals, Hitler stood for a long time gazing down at his hero, his cap removed in deference.

 

Dictator: Napoleon was responsible for thousands of executions

He was said later to have described this moment as ‘one of the proudest of my life’.

The next day, during his official sightseeing tour of Paris, Hitler again visited Napoleon’s tomb to salute him.

Conscious that his hero was known to the world simply as Napoleon, Hitler boasted that he would not need a rank or title on his gravestone. ‘The German people would know who it was if the only word was Adolf.’

Throughout the war, Hitler had sandbags placed around Napoleon’s tomb to guard against bomb damage.

Wooden floorboards were laid across the marble floor of Les Invalides so that they would not be scarred by German jackboots.

Until recently, the French would have been incensed by any comparison between Napoleon and Hitler.

But to their rage and shame, new research has shown that France’s greatest hero presided over mass atrocities which bear comparison with some of Hitler’s worst crimes against humanity.

These reassessments of Napoleon have caused anguish in France. Top politicians backed out of official ceremonies to mark what was possibly Napoleon’s greatest victory, the battle of Austerlitz, when Napoleon’s Grande Armee defeated the combined armies of Austria and Russia in just six hours, killing 19,000 of their adversaries.

A street in Paris named Rue Richepanse (after Antoine Richepanse, a general responsible for atrocities in the Caribbean) has recently had its name changed to Rue Solitude.

Admiration: Hitler had a great respect for Napoleon – and perhaps his killing ways, it has now emerged

During his reign as Emperor, concentration camps were set up and gas was used to massacre large groups of people.

There were hit squads and mass deportations. And all this happened 140 years before Hitler and the Holocaust.

Claude Ribbe, a respected historian and philosopher and member of the French government’s human rights commission, has been researching Napoleon’s bloodcurdling record for some years.

He accuses him of being a racist and an anti-Semite who persecuted Jews and reintroduced widespread slavery just a few years after it had been abolished by the French government.

The most startling of these findings, the attempted massacre of an entire population over the age of 12 by methods which included gassing them in the holds of ships, relate to the French Caribbean colony of Haiti at the turn of the 19th century.

In Ribbe’s words, Napoleon, then First Consul, was the man who, for the first time in history, ‘asked himself rationally the question how to eliminate, in as short a time as possible, and with a minimum of cost and personnel, a maximum of people described as scientifically inferior’.

Haiti around 1800 was the world’s richest colony, a slave-powered export factory which produced almost two-thirds of the world’s coffee and almost half its sugar.

The black slaves were lashed and beaten to work and forced to wear tin muzzles to prevent them from eating the sugar cane.

If the slaves were fractious, they were roasted over slow fires, or filled with gunpowder and blown to pieces.

When the slaves began to fight for their freedom, under the leadership of a charismatic African military genius called Toussaint L’Ouverture, Napoleon sent 10,000 crack troops under the command of his brother-inlaw, General Leclerc, to crush Toussaint and restore slavery.

In 1802, a vast programme of ethnic cleansing was put in place. Napoleon banned inter-racial marriages and ordered that all white women who’d had any sort of relationship with a black or mulatto (person of mixed race) be shipped to France.

He further commanded the killing of as many blacks in Haiti as possible, to be replaced by new, more docile slaves from Africa.

The French troops were under orders to kill all blacks over the age of 12. However, younger children were also killed – stabbed to death, put in sandbags and dropped into the sea.

The Haitians fought to the death for independence, which they finally declared in 1804.

Prisoners on both sides were regularly tortured and killed, and their heads were mounted on the walls of stockades or on spikes beside the roads.

Non-combatants, too, were raped and slaughtered. According to contemporary accounts, the French used dogs to rip black prisoners to pieces before a crowd at an amphitheatre.

Allegdly on Napoleon’s orders, sulphur was extracted from Haitian volcanoes and burned to produce poisonous sulphur dioxide, which was then used to gas black Haitians in the holds of ships – more than 100,000 of them, according to records.

The use of these primitive gas chambers was confirmed by contemporaries. Antoine Metral, who in 1825 published his history of the French expedition to Haiti, writes of piles of dead bodies everywhere, stacked in charnel-houses.

Auschwitz victims: Did Hitler learn genocide from Napoleon?

‘We varied the methods of execution,’ wrote Metral. ‘At times, we pulled heads off; sometimes a ball and chain was put at the feet to allow drowning; sometimes they were gassed in the ships by sulphur.

‘When the cover of night was used to hide these outrages, those walking along the river could hear the noisy monotone of dead bodies being dropped into the sea.’

A contemporary historian, who sailed with the punitive expedition, wrote that: ‘We invented another type of ship where victims of both sexes were piled up, one against the other, suffocated by sulphur.’

These were prison ships with gas chambers called etouffiers, or ‘chokers’, which asphyxiated the blacks, causing them terrible suffering.

Even at the time, there were French naval officers who were appalled at this savagery, claiming they would rather have braved a court martial than have forgotten the laws of humanity.

But from the Emperor’s point of view, gassing was a way of cutting costs. Ships continued to transport prisoners out to sea to drown them, but corpses kept being washed up on beaches or tangled in ships’ hulls.

Toussaint, who called himself the Black Napoleon, was kidnapped after accepting an invitation to parlay with a French general and shipped back to France in chains, where he died of pneumonia after being imprisoned in a cold stone vault.

Guadeloupe, an island to the east, suffered a similar fate to Haiti’s.

Once again choosing not to recognise France’s abolition of slavery, Napoleon in 1802 promoted a comrade of his, Antoine Riche-panse, to the rank of General, and sent him with an expeditionary force of 3,000 men to put down a slave revolt on the island.

During his purge, General Richepanse slaughtered any men, women and children he encountered on his route to the capital. Then he worked through a plan of extermination apparently approved by the First Consul.

A military commission was set up to give what followed a veneer of legality. Some 250 ‘rebels’ were shot in Guadeloupe’s Victory Square. Another 500 were herded down to the beach and shot there.

Richepanse and Lacrosse, the former colonial governor now restored to power, thought of piling up the dead in vast mounds to intimidate the islanders, but gave up the plan for fear of starting a disease epidemic.

Instead, using a technique which the French were to copy during the Algerian War, they sent death squads into every part of Guadeloupe to track down farmers who were absent from their homes.

These men were treated as rebels. A bounty was promised for each black man captured, and the rebels were summarily shot or hanged. The ferocity of the repression sparked another uprising, which Lacrosse subdued with the most barbarous methods yet.

‘Being hung is not enough for the crimes they have committed,’ he said. ‘It is necessary to cut them down alive and let them expire on the wheel [prisoners were bound to a cart wheel before having their arms and legs smashed with cudgels].

‘The jails are already full: it is necessary to empty them as quickly as possible.’ In this he was successful, hanging, garotting and burning the rebels and breaking their limbs on the wheel.

Lacrosse developed possibly the most fiendish instrument of slow execution ever created.

The prisoner was thrust into a tiny cage and had a razor-sharp blade suspended between his legs. In front of him was a bottle of water and bread, neither of which he could reach.

He was stood in stirrups, which kept him just above the blade, but if he fell asleep or his legs tired, he was sliced by the blade. Neither fast nor economical, it was pure sadism.

After four months in Guadeloupe, the French lost patience with the islanders, and the ferocity of their repression reached new heights.

Blacks with short hair were shot out of hand, since the expeditionary force considered short hair to be a sign of rebellion. Orders were given that ‘the type of execution should set a terrifying example’.

The soldiers were encouraged ‘to cut open insurgents, to strangle and to burn them’. French officers spoke proudly of creating ‘torture islands’.

In a letter to Napoleon, his brother-in-law Leclerc wrote: ‘It is necessary to destroy all the negroes of the mountain . . . do not leave children over the age of 12.’

Ribbe, in his work in progress, sees continual affinities between Napoleon and Hitler. He argues that many of Napoleon’s actions were later echoed in Nazi Germany, right down to his enthusiasm for slavery reflecting the grim message ‘Arbeit Macht Frei’ (‘Work Sets You Free’), which appeared over the gates of Auschwitz.

Napoleon, like Hitler, also used his own army like cannon fodder when the occasion demanded.

His retreat from Moscow in 1812 squandered the lives and courage of 450,000 soldiers of the Grande Armee; many of them were found frozen to death while embracing each other to harvest a last flicker of warmth, in what was one of the bitterest winters in living memory.

Nothing shows more clearly the contempt the Emperor showed for his minions than the bulletin announcing the destruction of his Army.

Napoleon blamed his horses and ended by declaring that his health had never been better.

As theatres for Napoleon’s callousness, Haiti and Guadeloupe were too far away to attract much public notice, let alone condemnation.

Syria was a different matter. In the war between France and the Ottoman Empire (most of it modern-day Turkey), Napoleon led the siege of the ancient walled city of Jaffa, whose harbour he needed as a vital shelter for his fleet.

The city fell on the fourth day, whereupon Napoleon’s troops ran amok through the town, slaughtering Christians, Jews and Muslims indiscriminately.

To escape the slaughter, part of the garrison locked themselves into a large keep.

Napoleon sent his officers, who negotiated their surrender and marched them back to the French camp.

Rations were short, so Napoleon now decided that he had been too magnanimous.

For three days he kept the 4,000 mostly Turkish prisoners with their arms tied behind their back; then the massacre began.

Somewhere between 2,500 and 4,000 men were slaughtered there and then, either by shooting them or by running them through with bayonets.

Shortly afterwards plague broke out, decimating the troops on both sides. With real courage, Napoleon led his general staff on a tour of the plague-infested hospitals.

It did not deter him from suggesting to the doctors that seriously ill French troops who could not be evacuated should be given a fatal dose of the opiate laudanum. The doctors forced him to back down.

From Jaffa, Napoleon marched to Acre, a city constructed on a peninsula and therefore impregnable, given that there was British control of the seas. Napoleon launched seven major assaults; each one failed. Marching back to Cairo, Napoleon left 2,200 of his troops dead, and 2,300 more seriously ill or wounded.

As far as Napoleon was concerned, these wounded were already dead men. Most of them he left behind, knowing that the Turks would cut off their heads as soon as his army left. They did their best to follow his retreat, crying out not to be abandoned.

They straggled along, their throats parched in the debilitating heat, which reduced their cries to a croak. Injured officers were thrown from their litters and left to die in the dunes.

Soldiers were abandoned in the cornfields, which were still smouldering in the devastation of crops and villages ordered by Napoleon. In all, some 5,000 Frenchmen lost their lives.

If Hitler learned any lessons from Napoleon, one must have been that victory required callousness, not just in the leader but in those around him.

‘Like those working in the Nazi system, the French carrying out Napoleon’s killing did so with little thought to morality,’ Claude Ribbe says today. ‘There was no sense of good or evil: it was just a matter of getting a difficult job done. In the end, the killing methods had to be efficient and cheap.’

So is Napoleon to be feted as a great leader or denounced as a dictator? A poll published in Le Figaro in 2005 found that nearly 40 per cent of Frenchmen regarded Napoleon as ‘a dictator who had used all means to satisfy his thirst for power’.

However, considering what was done in Napoleon’s name in Haiti and Guadeloupe, there is one memorial which deserves to be added.

Next to the unknown soldier at the Arc de Triomphe should be erected the Tomb of the Unknown Slave.

• Le Crime de Napoleon, by Claude Ribbe (Editions Priv & Egrave)

 

Fontainebleau - Ecole militaire sous Napoléon / Horst Wessel Schule (Berlin) - Ecole militaire nazie

http://www.gio.gov.tw/taiwan-website/5-gp/eu/intro.htm

 

An integrated Europe emerged from the turbulence of war and disaster, and today Europeans enjoy peace, prosperity, strength, and freedom.

The integration of Europe has several noteworthy attributes: First, integration was the direct result of a desire to avoid war. Both Napoleon’s and Hitler’s attempts to unify Europe through force ended in tragedy; thus, we can see that unification by force or threat of force is totally inappropriate. The correct approach to integration is through peaceful negotiation and mutual trust.

 

http://www.gio.gov.tw/taiwan-website/5-gp/eu/intro.htm

 

An integrated Europe emerged from the turbulence of war and disaster, and today Europeans enjoy peace, prosperity, strength, and freedom.

The integration of Europe has several noteworthy attributes: First, integration was the direct result of a desire to avoid war. Both Napoleon’s and Hitler’s attempts to unify Europe through force ended in tragedy; thus, we can see that unification by force or threat of force is totally inappropriate. The correct approach to integration is through peaceful negotiation and mutual trust.

 

http://www.lotsofessays.com/viewpaper/1691190.html

 

Careers of Napoleon Bonaparte and Adolf Hitler

This is an excerpt from the paper…

The careers of Napoleon Bonaparte and Adolf Hitler were alike in a number of significant ways. First and foremost, they both sought to control and dominate Europe, and ultimately failed, though Hitler’s failure was more devastating and spectacular, and Napoleon’s was mixed with some positive effects. They were both obviously men driven by a powerful will to power, achieved that power, and made terrible mistakes which led to their downfall. Essentially, they both overreached themselves, not being able to recognize the limitations of their power, and failed because of that inability. Ironically, the specific disasters which spelled the end of their careers had to do with battles in winter against Russia.

Still, there are important differences as well between the careers of the two men. As R.R. Palmer and Joel Colton write, for example, despite the fact that Hitler eventually

controlled almost exactly the same geographical area as Napoleon, . . . Hitler never commanded the following of Napoleon. It is significant that he never remotely approached Napoleon in raising an international army to fight his battles. Instead, by what the West called slave labor, he impressed millions of Frenchmen, Poles, Czechs, and others, prisoners of war or civilians, to work under close control in his war industries. No liberating reforms, political, social, legal, like those of Napoleon . . . followed in the wake of Hitler’s armies (Palmer and Colton 829).

This is a major difference between them.

 

(…)  In the Germany in which he wrote Mein Kampf, he found a frustrated, angry and bitter audience, reeling from the war defeat and the treaty which weakened Germany even more economically and militarily. The Germans wanted a scapegoat and also wanted to recover their economic and military might. Hitler provided both. He offered the Jews and Communists as scapegoats and offered the image of the German as the symbol of the pure Aryan race which deserved to be the leader of the world. Instead of seeing that they were the cause of their own suffering because they started World War I, and instead of learning from their terrible mistakes and becoming a more humane and humble people, the Germans instead swallowed Hitler’s propaganda and repeated the same mistakes on an even more terrible level in World War II and the Holocaust. He wrote, for example: « We demand land and territory (colonies) for the nourishment of our people and for settling our superfluous populations » (Wall 149). Hitler spelled out his plan two decades before he invaded Poland and set off World War II. Unlike Napoleon, Hitler was not formally educated. Unlike Napoleon, before he became Reich Chancellor (his first po(…)- (…).

 

http://www.socyberty.com/People/Hitler–Napoleon.104973/2

 

The difference and similarities between two rulers.

by nepboy, Apr 6, 2008

 

Few individuals have had more impact on history than Adolf Hitler and Napoleon Bonaparte. These two historical figures have managed to stamp their names in the pages of history for their successful military tactics and their infamous actions such as mass murders, holocaust, pestilence and many more. Even though they were born in two diametrically opposite eras, their perspective on things such as indifference towards human lives; shrewdness and resourcefulness; attitudes towards fellow peers at school were very much alike. Even though their process of rise to power was very different, it was unquestionably their great abilities of leadership that helped them to achieve the status as the head of their nations.

It can be traced to Hitler’s and Bonaparte’s childhood that they started developing traits which would mould them to what they would be in the future. They both shared that arrogant, bossy attitude laying down orders to classmates at school. They would demonstrate exceptional leadership abilities which helped them to be a popular figure among the students. Another reason

for their popularity was because of their brilliant academic performances. Hitler did extremely well at primary school and it appeared he had a bright academic future ahead of him. Bonaparte was not behind when it came to studies, especially in mathematics and as a result of which he was awarded a scholarship to Brienne in Champagne, a royal preparatory school. But Hitler after finishing primary school could not repeat his success in the secondary school and crumbled to the pressure of higher studies. He then quit school and this decision had serious consequences as he was later rejected admission to two Art academies. Disappointed, he escaped to Munich and started to become the Adolf Hitler that we know of.

It is very obvious that without his great oratory skills, Hitler would not have emerged from his prior quite, anonymity state. He had developed his oratory skills from his school days and later honed it to such a level that he could make the audience in a state of near hysteria and do whatever he suggested them to do. Because of his skills, he could start his political career as the leader of the Nazi Party. This was similar tactics that Bonaparte used to spread fear among onlookers. But whereas Hitler’s rages were deliberate and rehearsed, Bonaparte sometimes lost his temper, and usually regretted it.

But Napoleon’s rise to power was solely based on his abilities to win wars than his oratory skills. After the French Revolution, France was without a leader which left her vulnerable to attacks from formidable opponents, especially Great Britain. Realizing the opportunities to rise to power, Bonaparte displayed exceptional military abilities at wars and helped to win several of them as well. His first military success came at Toulon and after which he was directly promoted to brigadier, skipping the ranks of major and colonel.

He also owed his military career to luck as he had taken into consideration to going to Turkey after he had failed to get the ear of politicians as a military advisor, and from that spring to a top command. But with the turn of luck, he was given the second-in-command and with it an effective control of the regular units in Paris. But Hitler did not enjoy such good fortunes but he had to use his cunningness to rise to power. He had to make several compromises and polices that would help him to get the support of the people and win elections. After he was released from prison in 1924, he found the German society had changed drastically and was indifferent to his extremist image. So, he attempted to play down his extremist image and was willing to compete with other parties in democratic elections. While he made policies that were appealing to the working class in Germany to get their support, he also convinced Industrialists that the policies such as redistribution of wealth, which he had promised to the working class, would not be implemented once he had gained power, thus gaining their support as well.

Hitler’s and Bonaparte’s view of their subsequent countries was very different. Hitler was very passionate about Germany. Even though he was an Austrian, he rejected the idea of fighting for Austria and instead volunteered for the German army, a decision which turned out to be a good one. The outbreak of the First World War was a chance for him to be involved in proving that Germany was superior to other European countries. This sentiment displays his patriotism and great devotion for the welfare of Germany. When he came into power, he proved his devotion by introducing policies that helped to reduce the number of people unemployed in Germany. His policies also helped Germany to develop the most efficient road system in Europe. A great lover of car himself, he abolished taxation on new cars.

 

Bonaparte on the other hand had different views. He was the opportunist incarnate. He had no patriotism as such, for he had no country as Corsica had been barred to him while France was no more than a pedestal to a source of power to him. All the reforms that he made were to his benefits. He made it sure that he had only the best of officers by ensuring privileges to those who had the abilities to win and outshine other competitors. He banished the overthrown kings and reigning dukes out of their palaces. He dragooned their soldiers into his armies, where they became military helots. His system of taxation was deliberately punitive and it was the only way the empire could be saved from bankruptcy. To prevent such incidents and finance his campaigns, he would resort to pillaging and looting. Once he had the necessary funds gathered, he would set out to do what he did best, conqueror the enemies.

He was a deadly destroyer of his opponent’s military capacity. He paid constant attention to the role of calculation in wars by consulting maps and using his mathematical abilities to the fullest, which on other war generals at the time did. He used speed both to secure the maximum disparity between his own forces and the enemy’s by attacking the latter before they were fully mobilized and deployed, and also to secure surprise, both strategically and tactical. Hitler also employed similar strategies in his wars. His fast moving approach to war was so successful that he defeated Poland, Norway, Netherlands, Belgium and France in over a short period of seventeen weeks. He named his strategy as Blitzkrieg. But he could not apply the same strategy to Britain as the English Channel proved to be a nuisance to him. He lacked confidence when it came to naval warfare. Napoleon too had the same lack of confidence when it boiled down too naval warfare and disliked it very much as Hitler did.

These two dictators would do anything if it meant that they would still be in the contention of victory in a war; even if it meant sacrificing the lives of their soldiers. Hitler showed very little concern over the number of Germans who died in wars. Late in wars, when all the chance of victory had disappeared, he gave orders that resulted in thousands of German soldiers being unnecessarily killed. When commanders refused to carry out such orders, he would simply have them executed. Bonaparte too had little concerns over human lives and the life of his soldiers. He disregarded losses provided his objectives were secured. He repeatedly abandoned his soldiers to their fate and hastened back to Paris to secure his political position.

Hitler and Bonaparte shared the same fate towards the end of their lives. Napoleon was confined on Saint Helena after he was defeated by the Sixth Coalition and later died due to cancerous ulcer. He also developed much physical incapability during his war campaigns. Hitler on the other hand was confined but it was all due to his ill health. Even though when he was fifty years old, he looked much older. His hair had gone grey, his body was stooped and he had difficulty in walking. Because of these reasons, he was confined to his house. After being defeated by the Soviet Troops, he committed suicide.

 

http://www3.interscience.wiley.com/journal/118634420

/abstract?CRETRY=1&SRETRY=0

 

Napoleon and Hitler

Steven Englund

Copyright 2006 by The Historical Society and Blackwell Publishing, Inc.

 

ABSTRACT

This essay discusses the question: is Napoleon Bonaparte in any significant sense the predecessor of Adolf Hitler? Is this simile a good heuristic device for bringing out hidden qualities or dimensions which we would not otherwise perceive in Napoleon? Or, at the end of the day, was Hannah Arendt right in explicitly repudiating the notion that Napoleon was comparable to Hitler? And the essay concludes that for a host of reasons—structure, politics, ideology, personality, posterity—she is correct. It argues that the simile should be withdrawn from serious conversation.

 

pèlerinages à la maison natale de Napoléon / des néo-nazis à celle de Hitler à Braunau

Martin Bril, De kleine keizer, Prometheus Uitg., 2009

 

(p.134) Zo’n beetje een eeuw later drongen agenten van Hitlers Gesta­po de grafkelder binnen. De monniken die de boel beheren, kregen te verstaan dat de kist van de hertog van Reichstadt naar Parijs ging, daar werd hij in Dôme des Invalides bij zijn vader gelegd – een van de meest sentimentele dingen die Hitler heeft gedaan, maar goed, hij was dan ook een man zonder zoon. Het hart van de hertog bleef in Wenen.

 

Nazis: une autre histoire, in:National Geographic, 11.15 PM 25/10/2016

 

Paula Hitler, soeur d’Adolf Hitler:

Hitler?

(1) autoroutes

(2) VW

(3) contre le bolchévisme

(4) a rétabli le travail pour tous

 

Napoléon fut haï de son temps mais plus à cette époque-ci.

Il en sera de même pour Hitler.

 

P.B. (Antwerpen), in: Delta, 1, januari 1999, p.4-5

 

“Was het Hitlerisme geen geesteskind van het Bonapartisme? Er zijn in elk geval héél wat punten van overeenstemming. Beiden hebben zij Europa willen herschikken en naar hun land zetten, voor beiden was het orgelpunt een “Götterdämmerung”. Als het daar maar bij bleef…

 

Paul Vaute, Napoléon coupe la France en deux, LB 03/12/2005

 

L’Empereur belliciste se trouve depuis longtemps au banc des accusés. I Un ouvrage consacré au sort des colonies pousse le bouchon encore plus loin. I On y parle de « génocide perpétré en utilisant les gaz »…

 

Heil Napoléon!

 

Du côté des contempteurs, on brandit surtout un ouvrage sorti jeudi et qui pousse le bou­chon au plus loin. Intitulé « Le Crime de Napoléon » (éd. Privé) et soutenu par des associations de la France d’outre-mer – qui ont annoncé une manifestation ce samedi « contre le révision­nisme historique » -, il dénonce le « rétablissement », en 1802, de l’esclavage (qui avait été aboli, plus formellement que réelle­ment, par la Convention en 1794) ainsi que la répression de la révolte des Noirs d’Haïti, alors colonie française. A en ju­ger d’après le résumé et les ex­traits donnés par l’agence France-Presse, le réquisitoire fourmille de parallèles avec le nazisme: « Cent quarante ans avant la Shoah, y lit-on, un dic­tateur, dans l’espoir de devenir le maître du monde, n’hésite pas à écraser sous sa botte une par­tie de l’humanité. » Il est aussi question d' »une vaste opération de nettoyage ethnique » à Saint-Domingue et même d’un « génocide perpétré en utilisant les gaz », toujours sur l’ordre de celui que Hitler, après la défaite de la France en 1940, alla sa­luer d’un « Heil Napoléon ! » aux Invalides.

Les guerres dont l’Empereur porta la responsabilité, les exac­tions des troupes qu’il cau­tionna de l’Atlantique à l’Oural, son indifférence au coût humain de ses entreprises mégaloma­nes (« Une nuit à Paris réparera tout cela », déclara-t-il un jour de­vant un champ de bataille jon­ché de cadavres)… : ces sombres aspects ont été amplement mis en lumière dans l’historiogra­phie hexagonale des dernières années, sauf exceptions.

 

« Napoleon was defeated. That will be the case of the swelled-headed Hitler in 1941. »

www.clionautes.org/spip.php?article1518

 

Jean-Paul BERTAUD
Quand les enfants parlaient de gloire, l’armée au cœur de la France de Napoléon
Paris, Aubier Collection Historique, 2006, 460 p, notes, index et cahier iconographique.

mardi 21 août 2007, par Guillaume Lévêque

 

Ces enfants hantés par la gloire de leurs devanciers, ce sont ceux qui, frappés par la malédiction d’être nés trop tard, constitueront la phalange romantique. Jean-Paul Bertaud, universitaire spécialiste des soldats de la Révolution et de l’Empire, a voulu mettre en perspective cette nostalgie guerrière et en décrypter les racines. Cet ouvrage est le fruit de ses investigations. L’évidence d’une France napoléonienne où priment les militaires pourrait sembler borner le propos à une simple production commémorative, dans le flux d’un bicentenaire d’ailleurs d’autant plus occulté en France qu’il fait événement à l’étranger. La réflexion des futurs historiens des commémorations à la française s’annonce riche en paradoxes passionnants ! Or, au-delà de ces contingences, la synthèse proposée par Bertaud, qui fait le point sur les acquis de l’histoire socio-culturelle des armées impériales, a également le grand mérite de prendre le pouls de l’imprégnation de la société civile par les valeurs, les représentations et les rythmes du monde militaire. La rue, l’école, les loisirs, les cultes et les arts se mettent alors tous à marcher au pas cadencé des grognards.

Professeur émérite à la Sorbonne, J.P. Bertaud est un des meilleurs spécialistes actuels de la Révolution et de l’Empire. Il a consacré une partie importante de ses travaux à l’armée qui est, de longue date, un de ses champs de prédilection. Ses travaux sur les soldats de la Révolution et de l’Empire sont d’ailleurs des références historiographiques incontestées. Élargissant cet angle d’approche, son dernier ouvrage en date est une synthèse envisageant la militarisation de la société française et de ses valeurs sous le Premier Empire. Il est placé sous le signe du spleen de la génération romantique, dont témoignent les élans mélancoliques d’un Vigny ou d’un Hugo. Leurs états d’âme ne sont-il pas le fruit du regret d’être restés en marge, parce que trop jeunes, de la grande épopée de leur siècle ? Thème rebattu, supposera-t-on, eu égard à la saturation séculaire du culte éditorial de Napoléon et de ses braves, relancé par le contexte du bicentenaire. Or, combinant ici les apports de la recherche récente et de références documentaires encore inédites puisées dans les archives et les imprimés d’époque, J.P. Bertaud parvient à élargir le prisme d’un chantier a priori saturé.

 

 

 

 

L’adhésion à un chef de guerre repose en bonne partie sur le lien rhétorique. Le rapport de Napoléon à la paix et à la guerre à travers ses discours de légitimation est donc le premier champ analysé. Puis, c’est la société militaire qui est ensuite passée au crible. La gratification est à la mesure des périls s’agissant des maréchaux, généraux et officiers. Leurs perspectives de carrière, leurs risques et pratiques de la guerre, leur système de l’honneur et la place globalement avantageuse qui leur est faite dans la pyramide sociale sont évoqués tour à tour. Ce tableau a pour contrepoint le regard jeté sur les hommes de troupe, au détriment de qui la balance est foncièrement défavorable. Au fardeau de la conscription et aux périls de la guerre, s’ajoutent les enjeux du retour à la vie civile, entre difficultés de réadaptation, réinsertion matrimoniale, statut précaire de « l’armée morte » des invalides, infirmes et déments de guerre, sans oublier le cas des veuves et des orphelins. Ce propos, très maîtrisé et très balisé par l’appui d’une historiographie étoffée, est le socle d’un panorama plus inédit brossant l’imprégnation du monde civil par les références guerrières.

 

Car l’horizon belliqueux qui est celui du système napoléonien nécessite un appui social constant et à la mesure des besoins humains et matériels croissants de l’effort de guerre. Pour ce faire, se déploie tout un éventail de modèles, discours et formes. Les modèles, ce sont d’abord ceux du culte de l’honneur, dans la perspective duquel la création de l’illustre décoration éponyme est conçue comme un paradigme de référence autant que comme une récompense. Ce sont aussi ceux de la pédagogie militarisée des lycées impériaux, viviers de futurs serviteurs de l’état. Les cérémonies de remise des prix s’avèrent de redoutables communions civiques et patriotiques. Les discours sont ceux de la propagande anglophobe (où Albion s’incarne en nouvelle Carthage) et de la « théologie de la guerre » professée unanimement par tous les cultes, à la fois reconnus et asservis. Les célèbres Bulletins de la Grande Armée, que Bertaud interprète judicieusement comme une Illiade napoléonienne, sont le vaisseau amiral d’une profusion d’écrits de presse empressés et de pensums de littérature sous les armes. Le théâtre se mue en un véritable « ministère de la gloire », où la guerre et la vie des camps sont des thèmes ou des décors fréquents du spectacle. Le quotidien se meuble d’objets en uniforme : petits soldats en papier pour les enfants (instruments des premières exaltations des jeunes Alfred et Victor ?), objets décoratifs ou utilitaires à motifs militaires, sans négliger le premier « jeu de guerre » sur plateau, conçu par l’éditeur parisien Cramer !

 

La mobilisation par les formes prend de multiples apparences. Les parades et défilés militaires qui arpentent l’espace public, mais aussi les cortèges d’ennemis captifs, métaphores vivantes de la gloire des armées françaises, en sont une déclinaison. Musique militaire, montreurs d’images et chants populaires assurent l’omniprésence sonore de la geste guerrière nationale. « Ministre de la gloire », Vivant Denon incorpore les arts au service de l’épopée et de l’empereur. Les peintres des batailles sont patronnés par le pouvoir mais, en contrepartie, leur pinceau est lié par des consignes esthétiques qui escamotent l’horreur sous le sublime. Musée et Salons sont d’accès libre et drainent tambour battant des foules de toute origine sociale venues s’imprégner de ces reflets de guerre. Publications critiques et gravures en assurent la diffusion vers la province. Architecture et sculpture sont aussi enrôlées pour dédier des lieux de mémoire à l’héroïsme national. Il en demeure quelques monuments parisiens marquants (Panthéon, Arc de Triomphe, Colonne Vendôme) et quelques tombes du Père Lachaise, ouvert en 1804.

 

Cette militarisation de l’imaginaire public, mi-spontanée (dans le sillage de l’élan patriotique révolutionnaire) mi-construite, a cependant ses réfractaires. C’est sur cette résistance que se conclut l’ouvrage : insoumission, désertion, démotivation de l’opinion face à la guerre perpétuelle et enfin la fragilité de l’adhésion aux Cent Jours en sont les symptômes. Ce choix reflète bien les sentiments avec lesquels l’historien Bertaud, bon médiateur de la sensibilité actuelle, contemple l’instant napoléonien : un mélange indissociable de répulsion, face à une mécanique de coercition et de mort, et de fascination, inspirée par le souffle intense d’un moment de grandeur confinant au mythe. L’amplitude novatrice du propos, la richesse de ses exemples, la clarté de la pensée et de la rédaction confèrent à ce volume tout à la fois les qualités d’une synthèse de référence et celles d’un ouvrage grand public. Les étudiants en feront un profit évident, dont les enseignants ne peuvent eux aussi que tirer parti. Ils y vérifieront combien, portée par les passions, la guerre est un fait de société total bien avant les conflits de masse de l’ère industrielle.

 

 

Mussolini, émule de Napoléon

 

Pierre Milza, Mussolini, , Libr. Arthème Fayard 1999

 

(p.379) LES AJUSTEMENTS INSTITUTIONNELS

 

Dans un éditorial de Gerarchia, Mussolini avait annoncé que 1926 serait

« l’année napoléonienne » du fascisme, celle des gran­des réalisations, et de fait un certain nombre de décisions impor­tantes portent ce millésime, véritable tournant dans l’histoire du régime. C’est en 1926 – par une circulaire datée du 25 décembre – que fut institué l’usage facultatif de l’ère fasciste, pour les actes administratifs. Il devint obligatoire l’année suivante, parallèlement à la datation traditionnelle et, en septembre 1933, Mussolini imposa aux militants du PNF l’utilisation exclusive du nouveau calendrier, le 29 octobre, jour anniversaire de sa désignation au poste de Premier ministre, inaugurant l’an XII de l’ère fasciste.

 

Pierre Milza, Mussolini, , Libr. Arthème Fayard, 1999

 

(p.627) On se souvient qu’il s’était lui-même essayé à rédiger des canevas de tragédies et que, durant la phase ultime de préparation de la marche sur Rome, il avait passé toutes ses soirées au théâtre, tantôt en compagnie de Rachele, tantôt de Margherita Sarfatti. De là à produire un texte complet, respectueux des règles du genre, il y avait une distance qu’il ne se sentait pas de taille à franchir, à la fois par manque de temps et de compétence. Il eut donc l’idée, pour donner corps à son projet, de faire appel à un professionnel reconnu en la personne de Gioacchino Forzano, dra­maturge et cinéaste de renom (on lui doit entre autres le célèbre Camicia nera), dont il avait fait la connaissance par l’inter­médiaire de Gabriele d’Annunzio et auquel il adressa un synopsis détaillé, lui demandant d’imaginer les ressorts de la pièce et d’en rédiger les dialogues.

Interrogé par Forzano sur les raisons qui faisaient qu’il voulût centrer le propos sur la fin de l’épopée impériale, Mussolini lui aurait répondu qu’il souhaitait mettre en relief ce que Napoléon avait dit, à Sainte-Hélène, des États-Unis d’Europe. Quelques mois plus tard, la pièce était prête. Forzano avait brodé, sur le scé­nario imaginé par le Duce, les quatre actes d’un drame historique intitulé Campo di maggio, et qui, dans sa version française devien­dra Les Cent Jours. Durant la rédaction de l’œuvre, les deux hommes se rencontrèrent à plusieurs reprises, échangeant des idées, manifestant leur accord ou leur désaccord sur tel ou tel point, ajoutant ou retranchant du texte à la version initiale. Musso­lini avait apporté à celle-ci de nombreuses corrections : il refusa toutefois d’endosser la copaternité de la pièce, qui fut mise en scène par Forzano et représentée en Italie sous la seule signature du cinéaste-dramaturge. Mussolini aurait craint, semble-t-il, qu’un échec ne portât atteinte à son prestige, ou au contraire que l’on attribuât le succès de la pièce à la peur du public.

 

La réussite de Campo di maggio sur les scènes de la Péninsule eut tôt fait de susciter des traductions et des adaptations à l’étran­ger. À Budapest, la pièce obtint un triomphe. À Prague, les repré­sentations donnèrent lieu au contraire à de violentes manifestations antifascistes. Bientôt les propositions de contrats affluèrent de toutes parts et notamment des États-Unis et d’Amérique latine. Il est clair que le secret de la copaternité n’avait pu être gardé bien longtemps, et que les professionnels avaient eu vent de l’affaire. Forzano en éprouvait quelque remords, ayant compris que l’intérêt du public étranger tenait à la personnalité du « co-auteur » plus qu’à sa propre réputation. Multipliant les démarches auprès du Duce, il finit par lui faire accepter de faire figurer son nom au générique de la pièce pour les représentations sur les scènes étrangères.

 

 

Napoleon, Hitler, Staline et Mussolini

Franziska Brüning, Hitler, Stalin und Mussolini, SDZ 28/01/2008

 

In China ist Adolf Hitler ein grosser Mann. Eindeutig grösser als er ist nur einer, ein von chinesischen Nietzsche-Interpretationen geprägter Übermensch, Schutzpatron und Halbgott – Mao Zedong. Hitler muss dagegen seinen Platz je nach Vorliebe der chinesischen Bewunderer mit Napoleon, Stalin, Mussolini oder Cäsar teilen. Manchmal kommt ihm selbst Bill Gates in die Quere.

„ Aus marxistischer Perspektive ist Hit­ler natürlich schlecht, trotzdem existiert in der chinesischen Gesellschaft eine unterschwellige Bewunderung für Hitler, der aus ihrer Sicht nur dummerweise den Krieg verloren hat », sagt Michael Lackner, Professor für Sinologie an der Universität Erlangen-Nürnberg. Unter Neureichen gibt es eine regelrechte Sammelleidenschaft für nationalsozialistische Orden, Uniformen, Fahnen und anderen bizarren Souvenirs aus dem Dritten Reich. Im Sommer 2006 hat die Beijing Times den schwunghaften Handel mit faschistischem Propagandamaterial des chinesischen Internetauktionshauses Taobao öffentlich gemacht und damit immerhin eine Debatte ausgelöst. ‘ Die Begeisterung für Übermenschen, die in der Mitte des 19. Jahrhunderts mit der Rezeption des Genie-Begriffs und des Konzepts ,,grosse Männer » begonnen hat, erschüttert jedoch keine Kritik. Selbst in der Modewelt gilt diktatorische Grösse als schick. 2003 brachte der chinesische Bekleidungshersteller Izzue in Hong Kong eine mit SS-Abzeichen und Hakenkreuzen bedruckte Sommerkollektion für trendbewusste Jugendliche heraus. Erst auf die Proteste israelischer und deutscher Diplomaten hin nahmen die Izzue-Filialen die zu Dekorationszwecken gehissten Reichskriegsflaggen aus ihren Schaufenstern und zogen die Kollektion unter Protest zurück.

Oubliez les atrocités sous Napoléon, préparez alors d'autres oublis...

 

5.2 le mensonge: le culte napoléonien: récupération politique (extrême-droite, …), économique et culturelle

5.2.0 le mensonge: le culte napoléonien

 

fanatisme & révisionnisme

récupération politique (extrême-droite, …), économique et culturelle

Roger Caratini, Napoléon une imposture, éd. L’Archipel, 2002

 

Je reviens au premier mot de cette conclusion : pourquoi ? pour­quoi des générations d’historiens, de politiques, de militaires, d’écrivains, de penseurs, et, ce qui est plus grave, d’éducateurs, ont-ils proclamé, écrit, enseigné la légende dorée qui a fondé le culte napoléonien ? Pourquoi se sont-ils rendus responsables – sciemment ou aveuglément – de cette imposture ?

 

(p.425) La naissance de l’histoire scientifique, après la Première Guerre mondiale, a remis les choses au point, mais les vérités qu’elle a énoncées, sous la plume d’historiens comme Georges Lefebvre, Jacques Godechot, ou, plus récemment, de Jean Tulard, n’ont pas encore ébranlé l’opinion publique moyenne, qui reste prisonnière de légendes – noires ou dorées – et des idées toutes faites que per­sistent à colporter, au mépris des vérités scientifiques, quelques his­toriens journalistiques non dépourvus de talent, mais qui se servent avec imagination de l’Histoire comme le faisait Alexandre Dumas.

Voilà comment s’est bâtie l’imposture. Et comment les plus belles avenues de Paris portent les noms des lieux où des centaines de milliers de Français ont été massacrés pour contribuer à la légende d’un dictateur génois apatride qui se nommait Napoléone Buonaparte.

 

Annie Jourdan, Mythes et légendes de Napoléon, éd. Privat, 2004

 

 

(p.123) L’extrême droite royaliste et Napoléon

 

« Seulement les coups d’État royaux ont assuré l’ordre pour un bon bout de temps, ce qui a permis bien des choses. Des coups d’État bonapartistes, le dernier, en 1851, n’a rien fondé; on est revenu, en dix ans, au vomissement parlementaire; et, pour celui de 1799, c’est une question de savoir si sa durée n’a point causé plus de calamités qu’il n’avait rendu de services initiaux. On va voir que tout reste discuté, balancé, hormis un point: Napoléon fut un très grand général. »

 

Charles Maurras, Jeanne d’Arc, Louis XlV, Napoléon, in Œuvres capitales, Il, Paris, 1954.

 

(p.123) Jacques Godechot, grand spécialiste de l’histoire de la Révolution française, aborde le sujet sous un autre angle. Il passe en revue les diverses fonctions exercées par Napoléon avant de conclure sur les erreurs commi­ses en chaque domaine. Génie militaire, Napoléon ? Certes, mais un génie incomplet qui ne sut innover en matière de stratégies et de techni­ques militaires. Grand politique ? Sans doute, mais il fit l’erreur de vouloir rallier l’aristocratie, au lieu de rester au centre gauche ; de même, il conclut le Concordat sans parvenir à séduire pour autant le clergé réfractaire. En économie, même reproche. Napoléon n’a rien compris de l’immense révolution qui s’accomplissait dans les domaines industriel et commercial. Du point de vue social, il n’a pas non plus prévu la for­mation du prolétariat ouvrier, ni la naissance d’une société industrielle. C’était là, il est vrai, beaucoup lui demander, d’autant que la France des années 1800 n’était pas à l’avant-garde dans ces domaines. Plus encore que ses prédécesseurs universitaires, Godechot perçoit en Napoléon un homme du passé et dénonce l’imperfection de son génie, en vue d’anéantir une mythologie.

 

(p.128) Le pourfendeur de la liberté

 

« Les armées de la République firent la guerre aux rois ! Napoléon la fit aux peuples ! Elles fondèrent des gouvernements populaires en Hollande, en Suisse et dans toute l’Italie ; Napoléon établit par­tout des rois avec un pouvoir entièrement semblable à celui qu’il exerçait. Après la paix d’Amiens, il avait rétabli l’esclavage à la Guadeloupe, à Cayenne, et tenté, par une expédition considé­rable, de remettre les nègres de Saint-Domingue dans la servitude. La souveraineté sans contrôle, atteignant tout, à laquelle rien, ni personne ni chose, ne peut échapper, telle que Napoléon l’avait organisée, ne pouvait tolérer nulle part un vestige de liberté ; aussi ce fut un dessein bien arrêté et constamment suivi par l’Empereur d’anéantir la liberté partout où il pourrait l’atteindre, sous quelque forme qu’elle se présentât à ses yeux. » Flora Tristan, Promenades dans Londres (1842), Paris, Indigo & Côté-femmes Éditions, 2001.

 

Dictature, certes ; despotisme également. La nature précise de ce pouvoir importe sans doute moins que ses effets, sauf à vouloir y discer­ner le lien qui relie Révolution et Empire. Qualifier le Consulat de dictature militaire implique une rupture réelle entre les deux périodes et en récuse en somme la nécessité ; ç’aurait été le choix personnel de Bonaparte et, à ce titre, il aurait constitué une régression par rapport à la Révolution. Qualifier au contraire le régime de dictature de salut public revient à souligner la continuité entre Révolution et Consulat, à imputer aux circonstances tragiques la dictature et à absoudre Napoléon, qui devait la (p.129) mettre en œuvre sous peine de ne pouvoir sauver la France issue de 1789. Insister enfin sur le despotisme éclairé de 1799-1814 relativise la nouveauté des réalisations entreprises par Bonaparte, qui aurait poursuivi la nouveauté des réalisations entreprises par Bonaparte, qu’aurait poursuivi la tâche de rationalisation que n’avait pu mener à bien l’Ancien Régime. C’est en somme là l’interprétation de Louis Bergeron, qui n’oublie pas de souligner à juste titre le caractère policier du régime, avant de conclure sur la nouveauté du type de pouvoir introduit par Bonaparte : un alliage de démocratie passive et d’autorité. Inutile de dire que chez ces historiens universitaires, la mythologie cède le pas devant l’histoire critique. Napoléon n’est plus un sujet de haine ou d’admiration, mais un objet d’étude.

 

(p.30) Cette obsession de grandeur et de gloire /de la France /est récurrente depuis l’Empire et remonte à plus loin encore. Elle relie Louis XIV à de Gaulle, en passant par la Révolution, Napoléon Ier, Napoléon III, voire Pétain. Autrefois monarchique, révolutionnaire, impériale, la grandeur nationale est captée progressivement par les courants de droite, en ce qu’elle implique ordre, puissance, autorité, honneur, nationalisme. Elle fait bon marché des libertés, de l’égalité et de la fraternité entre les peuples. Car la grandeur de la France se fait – s’est faite – nécessairement au détriment de ses voisins. Elle privilégie un seul peuple, les Français, et a donc des accents nationalistes. Ce n’est pas pour déplaire à la droite de l’entre-­deux-guerres. Louis Madelin s’en réjouit et pardonne à Napoléon une ambition tout entière tournée vers la gloire de la France. Peu importe les désastres et les horreurs du règne. Ils sont à la mesure du génie napoléo­nien. Au nom de la patrie et de sa grandeur, le nationalisme conservateur ressuscite dans un même élan Jeanne d’Arc et Napoléon. Si tous n’ap­plaudissent pas unanimement aux conquêtes, ils s’extasient devant le génie multiforme du Héros, quitte à adopter la harpe ossianique ou la lyre homérique. Bainville va plus loin encore, il ressuscite en faveur de l’homme extraordinaire le mythe solaire.

Avec la montée des fascismes, la démocratie est de plus en plus critiquée, d’autant qu’en 1936, la République parlementaire entreprend des réformes sociales d’envergure et qu’elle est dirigée par Léon Blum, qui concentre sur lui les haines racistes les plus odieuses. Non seulement aux ordres de la « finance juive internationale », membre de l’Inter­nationale maçonnique, Blum participerait du complot universel contre la France. Pis. Il ne serait ni socialiste ni français :

« C’est un trait curieux de ce chef de l’Internationale ouvrière qu’il semble craindre les contacts avec la terre : il n’a jamais frémi en sentant monter à ses narines l’odeur du sillon ouvert par le fer de la charrue; il est étranger à tout ce qui est sève, humus, sources entre les mousses, sentiers entre les haies, [la] glèbe, argile, terre grasse, terre de bonne amitié. Ah ! Ce n’est pas un homme de chez nous. » (M. Bedel, cité par P. Birnbaum)

 

(p.131) Les nationalistes français avaient une imagination déferlante, amplifiée par les sciences nouvelles – géographie des races chez André Siegfried, anthropologie ethno-raciale de Georges Montandon, pour ne citer qu’eux. Mais le champion en la matière était sans nul doute l’au­teur de Bagatelles pour un massacre, qui aurait volontiers échangé le président du Conseil contre le dictateur nouveau :

 

« Portant les choses à tout extrême, pas l’habitude de biaiser, je le dis tout franc, comme je le pense, je préférerais douze Hitler plutôt qu’un Blum omnipotent. Hitler, encore, je pourrais le comprendre, tandis que Blum, c’est inutile, ça sera toujours le pire ennemi, la haine à mort, absolue. Lui et toute sa clique d’Abyssins, dans la même brouette, ses girons, son Consistoire… Les Boches au moins, c’est des Blancs… S’il faut des veaux dans l’aventure, qu’on saigne les Juifs! C’est mon avis… » (L.-F. Céline, cité par P. Birnbaum)

 

Malgré leurs attaques contre le ver corrupteur que serait l’étran­ger, les pourfendeurs du Front populaire et les zélateurs de l’antisémitisme n’en continuent pas moins curieusement de célébrer le Héros corse – contrairement aux républicains du XIXe siècle, qui imputaient à l’« instinct de race» l’impérialisme napoléonien. Le nationalisme exclusif de cette extrême droite inclut Napoléon dans l’histoire de France et chante l’antique race insulaire : « race obstinée, aux mœurs pures, au regard pathétique, lignée altière et sauvage» (J. Bainville). Dans cette belle origine se retrouverait ce qui fait défaut en France : la pureté, l’énergie, la virilité perdues depuis l’entrée dans la Ille République. Ces démonstrations n’ont pas pour dessein de trans­former Napoléon en un dieu de la Guerre. Bien au contraire. L’Empereur se serait battu pour la paix et les frontières naturelles que lui refusait l’Europe – notamment l’Angleterre. Car la haine de la République va de pair avec une anglophobie, déjà perceptible sous la Restauration, entre autres chez Hugo ou chez Béranger, mais pour d’autres raisons – évi­dentes : le calvaire de Sainte-Hélène. Désormais, les invectives contre la perfide Albion sont fréquentes pour incriminer l’égoïsme d’une puis­sance capitaliste et protestante, dont le mercantilisme serait responsable de la tragédie impériale.

 

(p.132) Le culte de la force et de la grandeur débouche en 1940 sur la nomination au pouvoir du maréchal Pétain, suivie bientôt de la disso­lution de l’Assemblée. Pétain est perçu à son tour comme le Sauveur qui rendra gloire et honneur à une France humiliée par la défaite. C’est l’époque où paraissent de nouveaux ouvrages pro-napoléoniens: presque tous dédiés au Maréchal. Reviennent alors sur le devant de la scène les vertus qui avaient fait les beaux jours de l’Empire : honneur, famille, patrie. Pétain, moins enclin que Napoléon à adopter le rythme de son temps et à regarder en avant, y ajoutera le travail et le retour à la terre, les vertus morales et chrétiennes. Son héros par excellence ne sera donc pas le Grand Capitaine, héritier des Lumières, mais l’héroïque et pieuse bergère du XVe siècle: Jeanne d’Arc.

Communistes et socialistes sont poursuivis, tout comme ceux qui constituaient l’équipe du Front populaire. L’historiographie napo­léonienne devient plus que jamais nationaliste, racialiste, déterministe. On ressuscite les théories sur l’hérédité. On se réfère tant à Taine qu’à Claude Bernard. C’est ainsi que pour François Duhourcau, ancien combattant pétainiste, Napoléon serait grand parce qu’il est né d’une « énergique couveuse, singulière forcerie que cette maison sauvage et fière pour épanouir le germe de celui qui sera Bonaparte ! » (sic 1). Et s’il agit de temps à autre de façon démesurée, c’est tout simplement parce qu’il possède un système nerveux pathologique, une cyclothy­mie qui le portera à des excès hyperesthésiques (sic!). Ce serait là la faille physiologique de cet « incomparable génie d’homme ». Mais c’est (p.133) dire que la destinée de Napoléon était tracée d’avance. En aucun cas il ne fut coupable d’ambition égoïste; il ne fit que suivre l’instinct qui le portait vers la conquête. Le mythe du Sauveur ou du Génie aurait pu s’en trouver rabougri !

Si, d’une part, les références à l’Empereur contribuent implicitement à louer le Patriarche, le Père de l’État national qu’est devenue la République française, dans le camp adverse (la Résistance) elles peuvent tout aussi bien s’en prendre au vieillard de quatre-vingt-quatre ans, incapable de clore une paix satisfaisante ou de poursuivre le com­bat. Quel contraste entre le jeune Bonaparte et le Maréchal ! Raison de plus pour qu’après guerre, Napoléon puisse à nouveau être invoqué pour redorer le blason de la France. Dans ce contexte, c’est bien sûr le glorieux héritier de la Révolution, le vainqueur de l’Égypte ou le conquérant de l’Allemagne que l’on glorifie – de Gaulle n’oublie pas de se référer à l’illustre expédition d’Égypte au moment où il organise en Afrique du Nord les Forces libres. Ces glissements (incessants) révè­lent combien les personnages historiques sont en mesure de consoler des traumatismes subis durant les guerres, mais trahissent aussi le besoin des temps de crise de se tourner vers des personnalités lointaines et qui échappent donc aux incertitudes du présent. Une fois encore est exorcisé le despotisme de l’empereur des Français au profit de sa gloire et de son génie. Les premiers sondages réalisés en 1948 dévoilent que Vichy n’a pas terni la popularité du conquérant héroïque – qui rede­vient l’idole compensatoire d’une France humiliée et l’étendard de la grandeur nationale meurtrie.

(p.133) La victoire des Alliés en 1945 met fin aux mouvements d’ex­trême droite et aux éloges dithyrambiques de la force et de la violence. Un autre général entre en scène: Charles de Gaulle, dont la personna­lité haute en couleur évince des mémoires celle de l’indigne maréchal. De Gaulle, justement, cultive lui aussi une image de Napoléon. Mais c’est un Napoléon nuancé, devant lequel on est partagé entre le blâme et l’admiration : « Sa chute fut gigantesque, en proportion de sa gloire. Celle-ci et celle-là confondent la pensée. »

 

(p.135) Ce mythe – qui inclut aussi bien Napoléon et ses victoires que les guerres révolutionnaires et les conquêtes coloniales, elles-mêmes liées à la « mission» civilisatrice de la France – exorcise les catastrophes de l’histoire nationale, dissimule les fautes et les erreurs, apaise les blessures d’amour-propre, mais, comme tous les mythes, c’est une construction mensongère, fondée sur une illusion dangereuse, qui motive par de beaux principes des réalités sinistres, telles celles dénon­cées à partir des années 1960 à propos de la guerre d’Algérie. Militarisme et colonialisme se trouvent être deux réalités d’un même système mythologique qui visent la grandeur nationale, avec les dan­gers et excès afférents. Dans une Europe unie et pacifiée, elles sont vouées à s’estomper. La grandeur actuellement, c’est celle que confè­rent à la France les dieux du stade ou des Olympiades – ainsi que le démontrent les résultats des sondages récents.

 

(p.157) La morale de l’histoire dans la France de Vichy, c’est avant tout celle que donne la Prusse du XVIIIe siècle, où l’art de raisonner est discrédité au pro­fit de l’action, de la discipline et du bon sens – auxquels l’on devrait en somme la supériorité militaire de l’Allemagne du xxe siècle. De ce point de vue, Napoléon peut demeurer dans le panthéon pétainiste. Mais il ne peut l’emporter sur Jeanne d’Arc, en ce qu’il est lui-même l’héritier des Lumières et le législateur rationnel d’une France centralisée à l’extrême. Et s’il a hissé très haut les drapeaux de la victoire et réconcilié pour un temps les Français, il n’a pas libéré la France, mais, à l’inverse, il est cause des deux invasions de 1814 et de 1815. (p.158) Une fois encore, il demeure le Sauveur, mais c’est un sauveur ambigu.

 

(p.198) Mango Jeunesse a réalisé un CD de 11 chansons originales qui déclinent sur une musique rock les prouesses de la carrière de Napoléon, quitte à fustiger l’Angleterre et à discréditer la Réublique : (…). Le CD constitue le supplément de Napoléon et son temps, manuel destiné aux jeunes – auxquels l’on ne saurait trop conseiller de prendre leurs distances envers le bonapartisme fort peu pédagogique des concepteurs. Une même méfiance est de rigueur à l’égard des sites qui se multiplient actuellement et dont certains sont à n’en pas douter entre les mains d’admirateurs fervents de Napoléon le Grand, l’homme providentiel. Qu’en est-il du nouveau site « Napoléon IV », qui se donne pour le premier parti politique virtuel et qui plaide en faveur d’un retour au bon sens? Aux internautes d’en juger : «Attention toutefois, Son Excel­lence est coluchienne, et il vaut mieux ne pas se formaliser de son humour parfois acide! » Reste à se demander si Coluche se serait retrouvé sous cette étiquette saugrenue.

De la musique rock au film d’animation (Le Chien, le général et les oiseaux de Francis Nielsen), en passant par la bande dessinée (Napoléon et Bonaparte de Jean-Marc Rochette, chez Casterman), les enfants eux-mêmes sont invités à commémorer l’épopée. Difficile avec ça d’oublier l’Empereur !

 

(p.199) La pérennité du mythe napoléonien corrobore la nostal­gie du merveilleux, du surnaturel chez le plus grand nombre; dévoile l’aspiration régulière, sinon constante, à un monde où se succéderaient miracles et exploits; trahit la soif d’héroïsme de générations qui en sont privées et la nostalgie de grandeur d’hommes déçus par le nivellement démocratique ou le déclin des grandes idéologies; elle signale enfin les périodes de crise – puisque, à en croire Taine, « il faut de grands maux pour susciter de grands hommes ». N’en faut-il point pour les commé­morer ? Si tel est bien le cas, la figure de Napoléon parlera longtemps encore aux hommes les plus divers, d’autant qu’elle abrite plusieurs mythes fondateurs: Prométhée, Phaeton, Messie ou Christ; mais aussi des mythes anciens et modernes: Alexandre, César, héros exemplaire, éner­gique et volontaire, visionnaire, sauveur, martyr; des mythes primitifs: éternel retour et âge d’or; sans oublier les mythes nationaux – unité nationale, gloire et grandeur – et les mythes nouveaux, nés des Lumières et de la Révolution – celui de l’homme qui doit tout à son mérite et à son génie, de l’homme qui s’est émancipé de Dieu et qui rivalise avec le divin. De l’apogée à la chute, Napoléon aura eu pour atout d’incarner les grands thèmes de la condition humaine (y compris ceux de la modernité). Ce qui pourrait expliquer sa renommée universelle et la durée du succès.

 

Roger Caratini, Paoli, Napoléon, une imposture, éd. L’Archipel, 2002

 

(p.513) 5. LES BIOGRAPHIES RÉCENTES DE NAPOLÉON

Les deux spécialistes contemporains de Napoléon sont Jacques Godechot et Jean Tulard ; leurs travaux répondent à toutes les exigences de l’histoire scientifique ainsi, d’ailleurs, que ceux de Georges Lefebvre qui a inauguré, en France, l’approche objective et scientifique de l’histoire napoléonienne.

La plupart des autres auteurs contemporains brodent autour de la légende dorée ou de la légende noire de Napoléon et sont souvent sus­pects ; certains d’entre eux sont tombés dans l’hagiographie absolue, d’autres dans le pamphlet excessif et parfois haineux.

 

Conférence de Mme Lenoble-Pinson (professeur émérite des Facultés St-Louis (Bruxelles)) à Saint-Hubert, le 7 juin 2019

 

Napoléon au champ de bataille. Après, il pleurait: il fallait bien traiter tous les prisonniers. (sic)

(Comment un professeur d’université peut-il proférer de telles erreurs d’appréciation ? La francophilie rend décidément aveugle…)

 

Jean Baudrillard, La société de consommation, ses mythes, ses structures, Folio, 1970

(p.147) Le Néo ou la résurrection anachronique.

 

Comme Marx le disait de Napoléon III : il arrive que les mêmes événements se produisent deux fois dans l’histoire : la première, ils ont une portée historique réelle, la seconde, ils n’en sont que l’évocation carica­turale, l’avatar grotesque — vivant d’une référence légendaire. Ainsi la consommation culturelle peut être définie comme le temps et le lieu de la résurrection cari­caturale, de l’évocation parodique de ce qui n’est déjà plus — de ce qui est « consommé » au sens premier du terme (achevé et révolu). Ces touristes qui partent en car dans le Grand Nord refaire les gestes de la ruée vers l’or, à qui on loue une batte et une tunique esquimaude pour faire couleur locale, ces gens-là consomment: ils consomment sous forme rituelle ce qui fut événement historique, réactualisé de force comme légende. En histoire, ce processus s’appelle restauration : c’est un processus de dénégation de l’histoire et de résurrection fixiste des modèles antérieurs.

 

Henri Guillemin, Napoléon tel quel, 1969

(pp.52-53) « Le sort de la France, nous le savons, n’a d’intérêt pour lui qu’en fonction de ses profits personnels. »

 

Jean Burnat, G.H. Dumont, Emile Wanty, Le dossier Napoléon, éd. Marabout, 1962

 

(p.11) L’Histoire, il fallait la défendre : contre Napoléon lui-même, trop bien drapé dans le suaire de Sainte-Hélène, con­tre ses hagiographes à la tendresse myope, contre ses dé­tracteurs de la presbytie volontaire, contre elle-même enfin, chaque fois que, oubliant sa mission, elle abdiquait pour se laisser rouler au creux des vagues faciles du Destin, pâmée dans les bras musclés d’un petit général corse audacieux et obstiné.

 

Stephen Clarke, How the French won Waterloo (or think they did), 2015

 

(xi) Everyone knows who lost the Battle of Waterloo. It was Napoleon Bonaparte, Emperor of France. Even the French have to admit that on the evening of 18 June 1815 it was the Corsican with one hand in his waistcoat who fled the battlefield, his Grande Armée in tatters and his reign effectively at a humiliating end. Napoleon had gambled everything on one great confrontation with his enemies, and he had lost. The word ‘lost’, in this case, having its usual meaning of ‘not won’, ‘been defeated, trounced, hammered’, etc.

No one seriously disputes this historical fact. Well, almost no one . . .

Let’s look at a few quotations.

 

(xii) ‘This defeat shines with the aura of victory,’ writes France’s former Prime Minister Dominique de Villepin in a recent book about Napoléon.

‘For the English, Waterloo was a defeat that they won,’ claims French historian Jean-Claude Damamme in his study of the battle, published in 1999.

A nineteenth-century French poet called Edouard d’Escola pre-empted this modem doublethink in a poem about Waterloo, prefacing it with a quotation to the effect that ‘Defeats are only victories to which fortune has refused to give wings.’

Astonishingly, it is obvious that in some French eyes, where Napoléon is concerned, losing can actually mean winning, or at least not really losing. This despite the fact that after the Battle of Waterloo, Napoléon was ousted from power, forced to flee his country, and then banished into exile on a wind-blown British island for the rest of his life. The only victory parades in France in the summer of 1815 were those by British, Prussian, Austrian and Russian troops as they marched along the Champs-Elysées, past Napoleon’s half-built, and rather prematurely named, Arc de Triomphe.

 

And yet today, visitors to Waterloo, just south of Brussels, might be forgiven for thinking that the result of the battle had been overturned after a stewards’ inquiry, and victory handed to the losers. The most spectacular memorial there is the Panorama, a circular building that houses a dramatic 110-metre-long painting of the battle at its height. It is a wonderful picture. You can almost hear the sabres rattling, the cannons firing, the horses snorting, the roars and screams (xiii) of the fighting men. But there is something very strange about it: Napoleon is in the distance, calmly watching the action, while Wellington seems to be trapped in a corner by a thundering cavalry charge, in imminent danger of having his famous hooked nose hacked off by a French blade. Can this really be the painting that is meant to serve as an official memorial of the battle?

 

The answer is yes – or rather oui, because the painter, Louis Dumoulin, was a Parisian brought in by the Belgians just over a hundred years ago to commemorate the centenary of the most famous historical event that ever took place in their country (apart, perhaps, from the invention of the waffle). This French cavalry charge was the image Dumoulin selected as being representative of the battle as a whole. Napoleon himself could not have chosen a more Bonapartist scene, and yet it was approved by the Belgians. Needless to say, Waterloo is in Wallonia, the French-speaking half of Belgium, where Napoléon has always been hailed as a liberating hero.             

Similarly, in the old Waterloo museum next to the Panorama, visitors hoping to watch a (French-made) film about the battle enter the video room beneath a portrait of a defiant-looking general. No, not one of the victors – it’s Napoleon again.

A huge new museum is currently being built at Waterloo in readiness for the bicentenary. It will probably give a more balanced, and historically accurate, view of the battle. But one thing seems certain: the new gift shop will be just like the old one – that is, selling ten times more souvenir statu­ettes, medals and portraits of Napoleon than of anyone else (xiv) involved in the battle. French revisionists seem to have taken possession of Waterloo, and Napoleon’s image is everywhere. He has been turned into the icon that represents the events of 18 June 1815. He lost, but it doesn’t seem to matter.

 

It is a beautifully French contradiction that provokes two main questions: Who exactly is behind this rewriting of history that has been going on ever since the battle ended? And why do they feel the need to indulge in such outrageous denial?

Luckily for me (and, I hope, for you, dear reader), the answers are fascinatingly complex. But let me give a brief introductory summary before going into much more detail in the book.

 

First of all, Napoleon has an army of fiercely loyal fans. They have been around since he was Emperor of France, and they are as fanatical today as they ever were. These are the people who dress up in Napoleonic uniform and shout ‘Vive l’Empereur!’ at battle re-enactments, who give generous grants to Napoleonic research (as long as the thesis flatters Napoléon), and who paid 1.8 million euros for one of his famous black hats when it came up for auction in November 2014.

 

Among these fans is a belligerent battalion of French historians who refuse to associate Napoleon’s name with anything as shameful as defeat. To achieve this feat of historical acrobacies, they will use any argument they can muster: at Waterloo, they contend, Napoleon might have lost to Blücher but he beat Wellington; the British cheated by choosing the battlefield; Napoleon’s generals disobeyed him; (xv) traitors revealed his plans; the French government prevented him from mustering another army and fighting on; etc., etc. Anything to have Napoleon emerge as a winner of some sort.

 

In any case, these fan-historians constantly remind us, Napoleon was France’s greatest ever champion: he won far more battles than he lost, and during his short reign France was at the peak of its influence in the world, with most of continental Europe under the Napoleonic yoke. To these determined and highly outspoken Bonapartists, Waterloo is nothing more than a minor blemish on Napoleon’s glorious record.

 

And in a way, the whole of modem French history revolves around, or has its roots in, Napoleon. Even historians who see him as a dictator and are relieved that his imperial regime was toppled will readily acknowledge Napoleon’s greatness and the undeniable influence he exerts on present-day life in France. After all, most of the laws he drafted are still in place (minus a few of his more sexist clauses); he invented France’s education System; and all modem French presidents model themselves on his auto­cratic style of leadership – they even live and work in his former palace, surrounded by his furniture.

Which brings us to the question of why exactly all these people are in denial about Waterloo, the battle that – like it or not – ended Napoleon’s political and military career. Is it a classic emotional blockage, patriotism gone mad, or is there something even more subtly French at play?

Well, yes to all those rhetorical questions; but the central reason seems to be that, ever since 1815, it has been vital for the French national psyche to see Napoleon as a winner.

 

(xvi) If he is a loser, so is France. And if there is one thing the French as a nation hate, it is losing – especially to les Anglais. ‘ This is why even those French people who acknowledge (at least partial) defeat at Waterloo are determined to extract some form of triumph from the debacle: they will say that the outnumbered French troops were defending the nobler cause, that their glorious defiance made them the tragic heroes of the day, and so on. There is no end to the evasive action they will take.

 

Stephen Clarke, Paris, February 2015

 

(p.5) So too does modem French historian Jean-Claude 7 Damamme, one of Napoleon’s most fervent defenders. He blames Britain (or ‘England’ as he calls it, like any Frenchman with an anti-British axe to grind) for the Napoleonic Wars. France, he says, was too dangerous a competitor, ‘a threat to the ascendancy that England has always considered a divine right’. With France United behind their glamorous young leader, Monsieur Damamme asserts, it became obvious to the Brits that their only hope of European domination was to eliminate him

 

(p.15) (…) between 25 and 27 November 1812 at the River Berezina, when the frost-bitten, starved remnants of Napoleon’s Grande Armée made a frantic attempt to squeeze across two hastily improvised bridges and escape from Russia. Out of 80,000 or so men who had managed to tramp 640 kilometres westwards across the frozen steppes from Moscow, only 35,000 made it.

And yet, predictably, Napoleon’s French fans hail it as a victory. The historian Jean Tulard, who started writing books about Napoleon in the 1960s and hasn’t stopped yet, calls Berezina ‘a French victory in difficult conditions . . . Napoleon and a large part of his troops escaped’. The whole thing was, if you like, a sort of Dunkirk.

 

(p.25) Over three days from 15 to 18 October 1813, Napoleon and his marshals engaged in several pitched battles with the Russians, Prussians, Austrians and Swedes, most notably at Leipzig in Germany. Outnumbered almost two to one there, the French lost about 45,000 dead and wounded and 26,000 prisoners, and were forced to make a dash for France to save themselves.

French historians often divide campaigns into several battles, thereby giving themselves a longer list of victories (as we will see them do in the days preceding and following Waterloo). Here, though, they do the opposite, referring simply to the ‘Bataille de Leipzig’, presumably so as to limit the number of defeats.

 

(p.28) The same goes for another unfamiliar name, la Bataille de Champaubert, fought on 10 February. Here, 90 kilo­métrés north-west of Brienne, around 6,000 French soldiers commanded by Napoléon routed a force of only 4,500 Russians, and captured their general. An almost inconsequential skirmish compared to Napoleon’s great victories at Jena, Austerlitz and Wagram, but it merits an avenue Champaubert in Paris, and in the town itself there is a monument dedicated to ‘les victoires napoléoniennes du 10 février 1814’ – note the plural.

On 12 February, Napoleon again carried off the day, this time at Château-Thierry, though given the low number of casualties (‘only’ 3,750 out of 50,000 men on the battlefield), by Napoleonic standards it hardly counts as more than a heated argument.

 

Over the following month, other French victories followed, (p.29) at places that are remembered only by the towns concerned (and their tourist offices) -Vauchamps, Mormant, Montereau, Craonne, Laon. To anyone except a keen Bonapartist, they were ail desperate rearguard actions, like a midget slapping the knees of a giant in the boxing ring. Ail Napoléon was doing was throwing away thousands more young French lives, inflicting bloody but not life-threatening wounds on the allied forces, and infuriating a certain Generalfeldmarschall Blücher, a fierce Prussian septuagenarian with a long memory and a bloodthirsty vengeful streak.

But if you are a Bonapartist historian, and your hero is about to lose his crown and be exiled for the first time, you need every victory you can get, even if no one else has ever heard of it.

 

(p.32) The grand adieu (the French consider it so important that it gets elevated to the plural, adieux) is re-enacted every year in Fontainebleau, which, like every other town with a connection to Napoléon, dubs itself a (p.33) ville impériale. For the 200th anniversary in 2014 there was a week of commemoration culminating in a declamation of the sombre speech in the chateau courtyard. But most people, especially the Napoléon fans, found it difficult to be sombre, as is the case every year, for the simple reason that they know he came back . . .

 

Elba ought to have been a very pleasant retirement home. The locals were delighted with their new resident, who had suddenly put their unknown island on the map. According to a certain Captain Jobit, on 4 May 1814, when Napoleon  » disembarked from the British frigate HMS Undaunted, he was met with cries of ‘Vive l’Empereur!’ and ‘Vive Napoléon le Grand!’ and given a banquet, fireworks and a display of the local ladies’ grande toilette (which, as anyone who speaks French will know, is not a large lavatory but an outfit of smart clothing).

 

 

Stephen Clarke, How the French won Waterloo (or think they did), 2015

 

(p.45)Napoléon est le héros parfait … Il n’eut pas une pensée qui ne fit une action, et toutes ses actions furent grandes . . .’ ‘Napoleon is the perfect hero . . . He never had a thought that he did not put into action, and ail his actions were great . . .’ – nineteenth-century French writer Anatole France

 

(p.99) The consensus among Bonapartist historians is simple: –  the British lost their part of the battle, and didn’t deserve to share the victory.

These historians pour scorn on the British troops, who unlike Napoleon’s fiercely devoted Guards were, as one French historian puts it, ‘in uniform thanks to nothing but poverty or unemployment. In their ranks one frequented ail sections of society, including the worst.’ (He seems to be forgetting the huge numbers of men from all over the French empire conscripted into service by Napoléon to replace the hundreds of thousands of troops he lost in Russia.)                                                                                                  

(p.102) Even if they concede that France ultimately lost possession of the battlefield, many French commentators still maintain that they won the moral victory. The key word here is gloire – glory. It is a term that crops up endlessly in French accounts of Waterloo, and Napoleon’s career in general. Napoleon himself said that Waterloo was ‘glorious, even if it was fatal for the French army’.

 

(p.108) To join the Old Guard, a man had to have at least ten years of army service, know how to read and write, and possess a spotless record and at least one citation for bravery. They had their own traditions, such as wearing their hair in a powdered plait that they called their queue, or tail (the word also means ‘pénis’). This was to help ward off treacherous sabre blows from behind. They also wore earrings – many of which were ripped out by corpse robbers after Waterloo. And the Vieille Garde always carried purses so that they could buy food and drink honourably rather than steal it.

 

(p.109) The Garde Impériale’s greatest strength was their sense of unity in defence of their Emperor. When formed up in a square they were said to be impregnable. No one except Napoléon himself and his staff was allowed to break the line and enter their square for protection. General Petit, one of the Old Guard’s commanders, boasted that ‘We would lire on anyone who approached, be they friend or foe, for fear of letting one in with the other. It was a necessary evil.

 

(p.110) Even more important than this general heroism is General Cambronne’s celebrated use of the word merde on the evening of 18 June. This, for Victor Hugo and others, was the supreme moment of the battle.

(p.111) However, one novelist’s opinion doesn’t explain why the story of Cambronne’s legendary swearword has lived on, and even entered the French language.

 

(p.112) /after/ humiliating defeat in the 1870 Prussian war, when the French were desperately in need of heroes. Then, with the Prussians again marching victoriously through the Arc de Triomphe, France looked back on Napoléon and Waterloo as a period of national greatness and unity, apparently forgetting that it had all ended in bloodshed and exile.

But even before 1870, the French had begun glorifying Waterloo and saying merde to historical truth. Les Misérables was published in 1862. In 1864 and 1865, the writers Emile Erckmann and Alexandre Chatrian co-published a pair of patriotic novels, The Conscript of 1813 and Waterloo, both of which were big hits.

In a similar vein, a picture painted in 1852 by Clément-Auguste Andrieux depicts a surging mass of French cavalrymen emerging from the smoke to crush a line of panicking British redcoats. It is a classic case of French cherry-picking, a picture of a successful charge that occurred at around three p.m. The scene certainly doesn’t warrant the all-embracing title La Bataille de Waterloo 18 juin 1815.

 

(p.113) But in 1852, with Napoleon’s nephew, Napoleon III, as emperor, France needed to be reminded that the Bonaparte family – and the country – had a glorious past.

Incidentally, Napoléon III disliked the painting because it didn’t show his uncle – in his view French glory had to be inextricably linked to the Bonapartes. Today, a lot of French historians would agree with him.

This nostalgia for past glory probably explains why the French celebrate the famous ‘Taxis de la Marne’, the fleet of 600 Parisian taxis that ferried soldiers to the front line in September 1914 to hait the German advance towards Paris. In fact, the 4,000 or so men who went out in the taxis were mainly reservists, and didn’t contribute much to the fighting, but this doesn’t matter – the important thing is that the French were saying merde to the enemy by ail means possible.

 

(p.114) Today, this merde attitude allows the French to claim that (p.115) their whole culture is superior to ail others. So what if Hollywood makes blockbuster superhero movies that French cinemagoers love to watch instead of homemade French dramas about adultery among the Parisian middle classes? Merde! The French State will keep on subsidising films that no one goes to see – at least they’re French.

The same applies to language. Emerging nations prefer to speak English rather than French? Merde to them – it’s only because, with Napoleon out of the way, the Anglos were able to colonise the world.

Stephen Clarke, How the French won Waterloo (or think they did), 2015

 

(p.159) One question remains about the deceased Napoléon Bonaparte’s return to France in 1840: why do the French refer to the repatriation of his partially decomposed body as le retour des cendres? After all, he was not cremated.

The Larousse French dictionary defines cendres as ‘incom­bustible elements of a thing, which, after its combustion, remain in a powdery State’, and as ‘volcanic fragments of less than two millimetres projected by an eruption’. Neither of these definitions seems to fit.

Perhaps ‘the return of the ashes’ is just more elegant than ‘the return of the body’, which sounds coldly medical, or ‘the return of the remains’, which evokes putrefaction. But more than this, it seems to be about the difference between the physical Napoléon and his immortal, heroic spirit. Ashes are light, and as close as a body can get to abstraction (short of being blown to smithereens by one of Napoleon’s cannons). Ashes are the essence of a dead person, almost like a powdered soul – and they will never decompose, thereby allowing everyone to remember the deceased in all the vigour of his or her youth.

 

(p.161) Modem Bonapartists have no intention of letting their idolatry of Napoleon fade away. Every year the Fondation Napoléon offers six grants of 7,500 euros to post-graduate students writing a thesis on Napoleon. The Fondation Napoléon is an organisation whose mission statement is to ‘support the work of historians, to study Napoleonic history and inform the general public about it, and to help preserve (p.162) and highlight Napoleonic heritage’, so it is a pretty sure bet that subjects like ‘Damage caused to the French economy by Napoleon’s use of his conscripts as cannon fodder’ or ‘Trying to trace the lost artistic treasures looted by Napoleon’s soldiers throughout his empire’ probably won’t receive a grant. And 7,500 euros may not sound very much, but French universities charge almost no tuition fees, so the grant represents about a year’s rent for a student – a useful sum that also ensures the continued survival of Napoleon’s glory.

Stephen Clarke, How the French won Waterloo (or think they did), 2015

 

(p.171) Victor Hugo. The son of a Napoleonic general, Joseph Léopold Sigisbert Hugo, and a royalist mother, young Victor’s parents separated because of their political differences. He went to live with his mother, and his first poems were pro- royalist. In one of them, published in 1822, he went so far as to describe Napoleon as a ‘living plague’. Napoleon had in fact just died, but it was clearly a case of poetic licence.

(p.173) All in all, ‘L’Expiation’ is a masterpiece of hero worship j that has coloured French memories of Waterloo just as strongly as Shakespeare did when he immortalised Agincourt in Henry V – the difference being, of course, that Hugo was idolising the losers.                                                   

 

(p.196) Other countries have more surprising homages to history’s most famous Frenchman. In 2014, for example, Norway celebrated the 200th anniversary of its constitution – which is based on Napoleonic law – by installing a perma­nent monument in honour of France in front of Oslo’s National Museum of Art. Being Scandinavian, it is less formai than Warsaw’s bust of Napoléon: the Norwegian statue consists of three French public toilets, one painted red, one white and one blue, and inscribed ‘Liberté’, ‘Egalité’ and ‘Fraternité’. Tricolour toilettes. But then it is often hard to understand when a Scandinavian is joking.

Even stranger than these toilets, however, is a monument in Belgium, at the site of Waterloo itself, which looks conventional until you realise that it makes you feel as though Napoléon must have won the battle. We have met it already: Le Panorama de la Bataille de Waterloo, the 110-metre-long, 12-metre-high picture painted in 1912 by the French artist Louis Dumoulin, who was the official artist to the French navy. The painting was designed to be set inside a round, purpose-built gallery beside the battlefield museum, and depicts the fighting at its fiercest, with cannons blasting, horses charging, and men shouting, shooting and dying. It is a splendidly dramatic picture, and is enhanced by 3D elements like a dummy corpse, discarded weapons and debris-strewn mudbanks, as if it were a huge, gory department store window display.

 

As mentioned in the introduction to this book, the strangest thing about Dumoulin’s work is that it represents a French cavalry charge, and that Wellington, almost hidden (p.197) in one corner, appears to be on the verge of getting killed. Napoleon, meanwhile, is calmly directing his troops’ assault. If a visitor to the building didn’t know better, they would assume that the British had been overrun at Waterloo by a horde of snorting Frenchmen. It naturally begs the question why a French artist was invited to paint the grandest memo­rial on the battlefield. It is as though a German had been asked to decorate a D-Day beach with a panoramic view of machine guns wiping out Allied soldiers as they landed. And it is, of course, proof of the strength of Bonapartist legend, as promulgated by Napoleon’s many, and highly influential, admirers.

 

Right across Europe, Napoleon has left his footprint. Every town in France where he spent any amount of time sells itself to tourists as a ville impériale. In Belgium, the Czech Republic, Poland and elsewhere, there are monu­ments on his battlefields, plaques at inns where he spent the night, ‘Napoléon’ restaurants where he stopped for a snack, streets and boulevards where his army marched, muséums wherever he forgot a pair of socks, even commemorative public toilets in places where he never set foot.

 

(p.203) Napoleon’s sense of style is, of course, one of the reasons why he remains so firmly fixed in modem minds. He created a personal look that is as unmistakeable as Marilyn Monroe’s blond curls or the skinny silhouette of Michael Jackson.

 

(p.205) There is, for instance, an Avenue Charles de Gaulle and a Place 8 Mai 1945 in many a French town, but the sheer multitude of Napoleonic streets in Paris is dizzying. The city is ringed by the boulevards des maréchaux, just inside the modem périphérique, as if Napoleon’s men were now (p.206) defending Paris against attack from the notoriously unruly banlieusards. Out of his twenty-six marshals, nineteen of them hâve a boulevard named after them, the most notable exceptions being Grouchy, who went AWOL at Waterloo, and the traitors Marmont (who defected to the royalists in 1814) and Bernadotte (who, bizarrely, left Napoleon’s army to become King of Sweden in 1810, and later signed an alliance with Russia against France). Even Ney, whose rash- ness and indecision scuppered Napoleon’s battle plan at Waterloo, gets a boulevard.*

  Throughout Paris there are countless other testimonies to Napoléon – the rue Bonaparte, leading from Saint Germain des Prés to the River Seine; streets like Friedland, Iéna (Jena), Pyramides, Wagram, Marengo and Rivoli named after his victories, a couple of which get bridges too (Iéna and Austerlitz), and one a railway station: Austerlitz is the anti- Russian and anti-Austrian équivalent of London’s Francophobie Waterloo.

 

(p.207) His column in the Place Vendôme survived the invasion by 7 British, Austrian and Russian troops, but was pulled down in 1871 by the Communards (Parisians who resisted the Prussian siege of 1870-1 and then staged a short-lived revolution), who called it a ‘symbol of brute force and false glory, an affirma­tion of militarism, a negation of international law, a permanent insult by victors to the defeated’ – probably the strongest-ever condemnation of Napoleon’s rule by the French themselves. However, the Commune lasted only a few months, and as soon as it fell, the column went up again, even though the new government was theoretically a republican régime. Even today, 42 métrés above one of Paris’s most luxurious squares, Napoleon in his Roman toga looks down on his old capital, apparently keeping his eye out for dubious goings-on at the Ritz Hotel.

 

The column even survived World War Two, when the hotel was squatted by the Luftwaffe and adopted as the epicentre of Nazi nightlife. The occupiers clearly didn’t object to being lorded over by Napoléon. Here was one Frenchman whom even these descendants of the warlike Prussians could respect, (p.208) Morrison in Père Lachaise. Because the Louvre owes much of its collection to l’Empereur and his empire-building instincts.

 

Stephen Clarke, How the French won Waterloo (or think they did), 2015

 

(p.228) At the time of wnting, fresh epaulettes and shoulder straps are no doubt being stitched and starched for the 200th anniversary re-enactment of Waterloo. And guess who is depicted on the home page of the official ‘Waterloo 2015’ website, and who is the most visible figure on the official poster, about five times bigger than his two rivals. Wellington ? Blücher ? No, Napoleon – or rather a Napoleon imitator, the reincarnation of the Emperor. Bonaparte is back. The modern-day Bonapartists have taken possession of the battlefield.

Stephen Clarke, How the French won Waterloo (or think they did), 2015

 

(p.235) Turning its back on the free market, in 1815 France adopted its own strategy, a combination of Napoleonic patriotism and new freedom: Louis Becquey, who was given the grand new title of Directeur Général de l’Agriculture, du Commerce et des Arts et Manufactures, defined the strategy as ‘liberté au-dedans, protectionnisme au-dehors’ – ‘freedom within , (p.236) protectionism outside’. It is a technique that the French still use today, one that makes the European Union (and especially the Brits) howl with outrage every time France blocks the sale of a big French company to a foreign multi­national, or uses government subsidies to prop up its ailing industries, often in defiance of EU law.

Obsessions :

 

En Europe, NULLE PART dans le folklore, mais bien à l’instar des manifestations de l’extrême-droite et de l’extrême-gauche passées et actuelles, on ne voit un culte dédié à un dictateur .

 

Cette sorte de grand-messe annuelle contient les ingrédients des grands-messes fascistes d’antan, – en préfigurant de nouvelles ? – :  des « pèlerinages » à Waterloo et à Ligny aux hommages devant des monuments commémoratifs d’anciens officiers de Napoléon, au port de costumes reproduisant le plus fidèlement possible celui d’unités vouées corps et âme à celui-ci, des cris de « Vive l’Empereur ! » lors de défilés avec de nombreux drapeaux bleu-blanc-rouge ou d’anciens pelotons français, de la présence de sosies de Napoléon  – même des enfants – à des fanfares jouant des airs impériaux.

 

 

5.2.1.1 littérature révisionniste (à compléter)

 

 

5.2.1.2 peinture révisionniste

La peinture a servi à créer le mythe napoléonien, forcément mensonger.

(in: Stephen Clarke, How the French won Waterloo (or think they did), 2015, p.128 –  Here Napoleon’s favourable gesture on his men, a pinch on the ear (fake))

Napoléon à la bataille des Pyramides (tableau de propagande)

 

5.2.1.3 sculpture révisionniste (à compléter)

 

5.2.2 patrimoine monumental révisionniste

 

monuments napoléoniens en France: le culte de l’anti-démocratie

le tombeau de Napoléon aux Invalides (Paris)

l'Arc de Triomphe (Paris), en l'honneur des victoires de l'armée du dictateur raciste Napoléon

Aboukir - victoire de l'armée de Napoléon contre les Egyptiens (et atrocités)

Alexandrie - victoire de l'armée de Napoléon contre les Egyptiens (et atrocités)

Saint-Cyr : la Cour ... Napoléon

(A quand une Cour Adolf Hitler dans une école militaire allemande ?)

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